1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
1 devant la guerre… proviennent de plus d’humanité ou de moins de santé ». À maintes reprises, dans cette œuvre d’affirmati
2 ir de l’aventure antique, et dans ce qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre pourrait se définir :
3 a raison dans la force de la personnalité révélée ou dans la noblesse de sa soumission. Périlleuse carrière de la grandeur
4 t-il pas offrir ainsi les romans « intéressants » ou « curieux » ; le « grand lyrisme » à la Chateaubriand, voire à la Bar
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
5 aire tirés de quelque terne manuel de philosophie ou de psychanalyse. Ces principes ? Ils se laissent hélas résumer en un
6 ison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. » (p. 42). Le surréalisme ne serait-il donc qu’une sorte de m
7 ’hui concevable. Mais par quelles tricheries plus ou moins conscientes M. Breton peut-il préconiser l’existence d’une litt
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
8 sculent ; de temps à autre une notation d’artiste ou de psychologue se glisse dans leur flot. Voilà le lecteur entraîné, é
9 construction apparaissent trop nues. Chef-d’œuvre ou pas chef-d’œuvre d’ailleurs, il reste que le Tarramagnou est un livre
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
10 nt quelques-uns des points de vue les plus riches ou les mieux définis. Pour Valéry, la supériorité de l’Europe réside dan
11 op rare… Presque toutes les réponses, conclusions ou interrogations, ont le défaut de n’être pas suffisamment motivées par
12 en tirer de nouvelles raisons de maudire l’Orient ou chercher la guérison de nos fièvres. Mais nous aurons entrevu peut-êt
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Miguel de Unamuno, Trois nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)
13 e donnent eux-mêmes dans leur pure volonté d’être ou de ne pas être… ». Mais les héros de Pirandello, s’ils veulent être,
14 femmes dures et passionnées, Raquel et Catherine, ou cet Alexandro Gomez cynique et puissant de confiance en soi, qu’une v
15 ilement un art plus dépouillé de détail extérieur ou d’enjolivure. La lecture de ces trois tragédies, d’une classique sobr
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
16 raît infiniment plus forte que celle d’un Maurras ou que celle d’un Maritain. Son unité est plus réellement profonde, son
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
17 d’images…). Je cite des noms : y a-t-il influence ou seulement co-génération ? Pour peu qu’ils sortent des cafés littérair
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
18 grandes qualités de réalisation d’idées en faits ou en situations dramatiques. Je donnerai tous les essais de M. de Voguë
19 s essais de M. de Voguë sur l’âme slave pour deux ou trois scènes de La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché dan
20 ant : va-t-il rire, va-t-il pleurer ? m’embrasser ou me tuer ? Il sent autour de lui quelque chose qui le gêne. C’est l’em
21 e qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov, un cynique secrètement tourmenté qui enchantera M. Gide.
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
22 qui ont perdu la croyance en un bonheur possible ou désirable subissent cette rage désespérée de course pure, vers ailleu
23 de fatigués, prophétismes, excessives lassitudes ou faim de violences — on sent l’approche de quelque chose, catastrophe
24 on sent l’approche de quelque chose, catastrophe ou révélation, brusque échappée sur des pays nouveaux ou chute irrémédia
25 évélation, brusque échappée sur des pays nouveaux ou chute irrémédiable. Peut-être pouvons-nous choisir encore entre un re
26 , je ne sais quelle excitation, quelle révélation ou quel oubli. C’est un dilettantisme qu’ils ont peut-être appris dans B
27 le grand public reste le témoin souvent sceptique ou railleur. Au cœur de la crise de notre civilisation, il y a un problè
28 înons d’inquiétude, de malaises, de révoltes plus ou moins complètes au gré des tempéraments. Le geste de Lafcadio général
29 bien être agi. Donner une conscience à l’époque, ou se défaire avec elle et dériver vers un Orient d’oubli — (mais avant
30 oit qu’ils veuillent en améliorer les conditions, ou les transformer totalement. — Alors, vous croyez à l’action sociale d
31 une élite, efficace. (Je vois Jean Prévost, deux ou trois de Philosophies, des Cahiers du Mois, et peut-être Drieu la Roc
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
32 un songe, sans cesse brisé par les élans alternés ou confondus du désir et de la prière. On sort lentement d’une chambre b
33 à la Stendhal, succède à des effusions haletantes ou à une relation cinématographique. Mais tout cela baigne dans le même
34 ve a su tirer des complexes de famille freudiens, ou d’analyses de démences mystiques ; mais tout cela est sublimé dans un
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
35 plus adaptée aux conditions nouvelles de travail ou de repos, ni dans son plan ni dans le détail des rues. Congestion : «
36 jusque dans la statistique. On en sort convaincu ou bouleversé, enthousiasmé d’avoir trouvé la formule même de tant d’asp
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
37 ur elles-mêmes dans leur signification historique ou technique, mais tâcherait d’épouser le dynamisme spirituel qu’elle ré
38 nie vraiment l’interaction de la vie et de l’art, ou s’il la condamne plutôt, à cause des confusions qu’il y décèle. Le me
39 nt de pressentir sous l’expression trop technique ou obscure, une richesse d’idées neuves et fortes, mais péniblement comp
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
40 n allure plus que par des qualités de composition ou de perfection formelle. Pour quelques-uns de ces traits d’énergie ou
41 rmelle. Pour quelques-uns de ces traits d’énergie ou de savante sensualité, pour ces insolences jolies et les subites viol
14 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
42 mme l’époque. « Voulez-vous des douleurs, la mort ou des chansons ? » On a l’hallucination du décor des capitales, créatri
43 s échevelé en passant par la description réaliste ou imaginée d’une boîte de nuit, d’une devanture, d’un parc public. Ce n
15 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
44 u’au bout, il semble qu’un mot, un geste décisif, ou certaine amitié de la saison suffirait à dissiper le charme perfide q
16 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
45 ne soit que le recensement passionné de leur vie, ou l’aveu déguisé d’une insatisfaction qu’elle leur laisse. Montclar est
46 ez pour savoir ce qui est en lui de l’homme même, ou de l’amateur distingué, — et ne peut pas nous tromper là-dessus. Il s
47 heur est un lien sans durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies ont un pouvoir d’éternité. » Il est juste, ce m
17 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
48 rs lyriques et sentimentales que la raison ignore ou tyrannise aveuglément, car « nous avons dressé notre orgueilleuse rai
18 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
49 ions peuvent se résumer en deux mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les deux termes d’un dilemme, l’une
19 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
50 se féroce de Crevel fouille les pensées de Pierre ou de Diane, les gestes d’Arthur, le roman vit et nous touche par la for
51 an vit et nous touche par la force de ce tourment ou de ce sauvage égoïsme ; mais qu’elle s’acharne sur le détail dégoûtan
20 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
52 (mai 1927)al « De quoi s’agit-il ? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ces deux tentations, cédant à l’une autant qu
53 s autres y ont apporté de secrètes complaisances, ou une arrière-pensée d’apologie, ou même simplement un besoin d’être ai
54 complaisances, ou une arrière-pensée d’apologie, ou même simplement un besoin d’être aimés qui faussaient leurs voix pour
21 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
55 ard n’écoute plus : il pense à des Vénézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt vous vous calmez. Car il semble aujourd’h
22 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
56 nelle, suivant que l’on juge au nom d’une science ou au nom de l’esprit. « Pour moi qui aime plus que tout la poésie, écri
23 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier 1928)
57 t, plein de trouvailles spirituelles, malicieuses ou poétiques ; et ce n’est pas qu’il ne s’y glisse quelque préciosité ou
58 n’est pas qu’il ne s’y glisse quelque préciosité ou quelques « pointes » faciles mais cela même ne manque pas de naturel…
24 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
59 Je ne demande aux écrivains que des révélations, ou mieux, qu’ils les favorisent par leurs écrits. Aragon, qui a le sens
60 qui ne sont pas atteints par ces épithètes drôles ou quelconques. Mais la seconde partie du livre est admirable ; il suffi
61 rthodoxes de l’absurde confondu avec le poétique, ou ces disciples de Rimbaud, ou enfin ces littérateurs antilittéraires,
62 du avec le poétique, ou ces disciples de Rimbaud, ou enfin ces littérateurs antilittéraires, ces « Messieurs les Nymphes »
25 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
63 battent la question de savoir s’ils vont se taire ou non. Mais leur silence ne doit pas entraîner, à leur point de vue, ce
26 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
64 tempéraments qui fait opter ces chefs pour l’une ou l’autre de ces attitudes. (Elles ne sont pas essentiellement contradi
65 ) Autour de ces individus — Chinois nationalistes ou terroristes, Européens expérimentateurs, Juifs russes méthodiques — s
66 quotidien et mystérieux d’une révolution de rues, ou la palpitation inquiétante des villes chinoises, Malraux fait preuve
67 ici… » L’évasion dans l’action — révolutionnaire ou autre — rêvée par tant de jeunes hommes de l’après-guerre, Malraux l’
27 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)
68 Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)av L’histoire de Louis II exalte et déço
69 mpte rendu] Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi  », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, d
28 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
70 couplet humanitariste, lui s’en va dans un rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi nous sait encore parler de sa mère
71 m’approchais tout à coup par-derrière d’un homme ou d’une femme quelconque, et disais “houu !” il ou elle se secouerait e
72 ou d’une femme quelconque, et disais “houu !” il ou elle se secouerait enfin, que moi aussi je me secouerais, et que nous
29 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
73 ont des perceptions de l’âme plus que de l’esprit ou des sens. « Reste immobile et sache attendre que ton cœur se détache
30 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
74 n lieu de miracles le plus souvent malencontreux, ou qu’il invente des animaux dont la complexité ne le cède en rien à cel
31 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Kikou Yamata, Saisons suisses (mars 1930)
75 de et minutieuse, décrire la vallée du jeune Rhin ou les pentes de Chésières en les parant d’une grâce malicieuse et sensu
32 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Jullien du Breuil, Kate (avril 1930)
76 poésie fatale, où se mêle, selon l’auteur un peu ou pas mal de littérature. Et c’est à un tel amour qu’on va demander sa
33 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
77 du réel. Mais nous vous montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un mus
78 au milieu, recouvert d’un très beau tapis mince, ou bannière, avec des caractères turcs brodés en or. L’histoire de Gül B
79 oêle immense, à plusieurs étages et marches. Deux ou trois tables avec des verres et des bouteilles sont placées au hasard
80 e la Toison d’Or, sur la fourrure du dolman rouge ou jaune, laisse pendre son petit mouton. Aiguillettes, brandebourgs, ai
81 ons perdues étaient parfois en majorité roumaines ou slovaques, la minorité hongroise y comptait cependant pour plus ; ell
82 trine, au lyrisme neuf et parfois sauvage, social ou futuriste, et dont la « furia » serait assez hongroise… Mais l’expres
34 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
83 ourgs de Pest, au-dessous de nous. 12. Un bal, ou de l’ivresse considérée comme un des beaux-arts Ils n’ont plus de
84 eintre. Je ne tarde pas à oublier ce qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tour
85 Je ne tarde pas à oublier ce qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant,
86 ilitaires, leurs joues rouges, leurs yeux hilares ou bassement mélancoliques. Souvent laids — sauf les demi-juifs — mais l
87 té. Ailleurs, on la laisse traîner dans la sciure ou dans le gâtisme. On trouve que ça n’est pas distingué, et en effet, q
88 vifs du buste, et des mains pleines de drôleries ou de supplication. Je ne sais ce que disent les paroles. Je vois des ch
89 aiment les femmes comme ils aiment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’ils sont techniciens ou intellectuels. Les
90 u les catastrophes, selon qu’ils sont techniciens ou intellectuels. Les Français aiment par goût d’en bien parler. Les Sui
91 en bien parler. Les Suisses aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit des couples qui savent être
92 té des voyages : les titres en étaient de Sénèque ou de Swift, et je voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou Goet
93 je voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou Goethe, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissa
94 ou d’y retrouver l’émotion d’un miracle imminent… ou moins encore : l’image, née en rêve, d’une plaine, d’un couchant plus