1
t une phrase telle que « … Nous sommes sûrs de ne
pas
nous tromper en nous inquiétant de faire, à notre place modeste, si p
2
ur les vouloir éviter, et ces grandeurs pour n’en
pas
trop descendre ». N’est-ce pas une éclatante mise au point ? Et venan
3
randeurs pour n’en pas trop descendre ». N’est-ce
pas
une éclatante mise au point ? Et venant de l’auteur du Songe, d’un de
4
» du front dans notre paix lassée, ne prend-elle
pas
une pathétique signification ? Pourtant ici encore transparaît un dou
5
ns la guerre. Que de sacrifices ne lui devra-t-il
pas
offrir ainsi les romans « intéressants » ou « curieux » ; le « grand
6
que chercherait une idée là-dessous, — ne réussit
pas
toujours chez Breton à masquer la banalité de la pensée. D’autant plu
7
ent donc en doctrine leur impuissance. « Il n’y a
pas
de pensée hors les mots » (Aragon). Aussi se paient-ils de métaphores
8
x de démolition abandonnés par Dada S.A. Ce n’est
pas
ainsi que nous sortirons d’une anarchie dont les causes semblent avan
9
de Millet. Mais son manque de talent ne le rebute
pas
. Une divine violence le travaille. Elle jaillira enfin, dans l’ébloui
10
rger la « vie héroïque » de Vincent. M. Colin n’a
pas
cherché à expliquer ce miracle. Il nous laisse à notre émotion devant
11
bouillonnants, si mal équarris. Certes, ce n’est
pas
lui qui se refuserait à écrire — comme le fait son maître : « La marq
12
’en permet d’autres qui le sont moins. On n’écrit
pas
un roman en trois volumes sans y laisser des maladresses et des négli
13
aladresses et des négligences. Mais on ne demande
pas
non plus au puissant boxeur sur le ring d’être bien peigné. Rabevel,
14
stique de France ». En effet — le phénomène n’est
pas
particulier à la France — les paysans sont en train de redevenir serf
15
ue-t-il ? Un style ? L’absence de style, n’est-ce
pas
le meilleur style pour un romancier ? C’est plutôt, je crois, une cer
16
out dans la première partie, qui est confuse. Non
pas
que le roman soit mal construit, au contraire. Mais le tissu des fait
17
struction apparaissent trop nues. Chef-d’œuvre ou
pas
chef-d’œuvre d’ailleurs, il reste que le Tarramagnou est un livre émo
18
te de Claudel estiment que la question ne se pose
pas
, puisque nous sommes chrétiens. (Mais le christianisme, religion miss
19
usions ou interrogations, ont le défaut de n’être
pas
suffisamment motivées par des faits et des documents. Pour beaucoup,
20
citations à l’appui de ses sophismes, ne se livre
pas
moins à des déductions in abstracto qui le mènent à des conclusions d
21
cation historique des peuples chrétiens qui n’ont
pas
eu de Moyen Âge », nous pourrons amener l’Asie à comprendre la religi
22
rtificielle comme toute expérience, elle n’en est
pas
moins probante. Une œuvre d’art que ce petit livre ? C’est avant tout
23
e celui d’une pièce de Pirandello. N’annonce-t-il
pas
que les personnages des trois nouvelles « sont réels, très réels, de
24
eux-mêmes dans leur pure volonté d’être ou de ne
pas
être… ». Mais les héros de Pirandello, s’ils veulent être, subissent,
25
on de grandeur désolée qu’un Greco. Mais il n’y a
pas
les couleurs, ni l’amère volupté des formes. Une sensation de barre d
26
e française (octobre 1925)k Peut-être n’est-il
pas
trop tard pour parler du Vinet de M. Seillière, de ce nouveau chapitr
27
ui concerne le Vinet juge des romantiques, il n’a
pas
eu trop de peine à l’annexer à son propre corps de doctrines critique
28
de tout son mysticisme protestant. Et cela n’est
pas
sans gêner M. Seillière. C’est peut-être pourquoi il insiste sur le f
29
der ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voit-il
pas
que rien n’est plus protestant qu’une telle attitude ? Mais ces réser
30
r notre nouveau mal du siècle, il n’est peut-être
pas
de pensée plus vivante, ni de plus tonique que celle de ce « Pascal p
31
e aux méandres songeurs, une simplicité qui n’est
pas
familière. C’est bien la poésie d’une époque tourmentée dans sa profo
32
dais ; ce que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne fait
pas
. Car elle veut éviter l’emballement et conserver dans l’admiration so
33
une église, pour constater que la foule ne réagit
pas
autrement que les individus. L’auteur, qui est l’un de ces Anglais, t
34
ue ne détermine l’avenir le plus proche. Il n’y a
pas
même des forces endormies dans l’âme russe : mais des possibilités, à
35
s. On sait le reste. Tout cela, Walpole ne le dit
pas
. Mais ses personnages le suggèrent de toute la force du trouble qu’il
36
aos des idées et des doctrines, et qu’il n’existe
pas
d’esprit du siècle, hors un certain « confusionnisme ». Mais sous les
37
d’aujourd’hui, et plusieurs déjà reconnaissent ne
pas
pouvoir les séparer. On n’écrit plus pour s’amuser : ni pour amuser u
38
possibilités neuves, — pour le libérer. Il n’est
pas
question de rechercher ici les origines historiques d’une conception
39
épigraphe de toute la littérature moderne. Il n’a
pas
fallu longtemps aux Français pour pousser à bout l’expérience3. Ingén
40
rniers venus, Marcel Arland, — plus jeune, il n’a
pas
fait la guerre — c’est le même désenchantement précoce, sans la brusq
41
ît plus incurable. Ces jeunes gens n’en finissent
pas
de peindre leur déséquilibre. Il serait temps de faire la critique de
42
Cette lassitude facile à juger du dehors n’était
pas
ce qu’il y a vingt ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé en nous
43
e. — Mais la joie d’une si haute victoire — n’est
pas
si douce encore, n’est pas si bonne que de céder à vous, désirs, et d
44
haute victoire — n’est pas si douce encore, n’est
pas
si bonne que de céder à vous, désirs, et d’être vaincu sans bataille.
45
s actes, rêves éveillés, tout cela ne dérive-t-il
pas
d’une fatigue immense. Nous voyons se fausser le rythme des jours et
46
ne civilisation mécanicienne. (Les machines n’ont
pas
besoin de sommeil.) La fatigue devient un des éléments les plus impor
47
es est cet état presque inhumain de celui qui n’a
pas
dormi et qui « assiste » à sa vie, à ses sensations, à ses automatism
48
d’hui, parce que nous sommes à bout. Il ne s’agit
pas
, encore une fois, de renier l’immense effort pour se libérer de l’uni
49
s l’ont compris. Ils sont modestes — ne s’isolant
pas
de la Société ; ils savent que pour lutter il faut des armes et ne mé
50
que pour lutter il faut des armes et ne méprisent
pas
la culture ; sans autre parti pris que celui de vivre, c’est-à-dire d
51
fort est de retrouver ces lois ; ils ne craignent
pas
de choisir parmi leurs instincts, ni de les améliorer 10. Tout ceci e
52
de nous-mêmes, mais de Dieu. » 1. Il ne s’agit
pas
d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes civiques. Mais que nos m
53
t les vieilles dames à principes. Voilà, n’est-ce
pas
, un amusant sujet de conte moral, avec ses personnages un peu convent
54
intre. Pourtant, malgré des longueurs, on ne lira
pas
sans plaisir ce livre où l’on voit un homme appeler en vain le vent d
55
e si cet ordre l’écarte de Dada, il ne le conduit
pas
pour autant à l’Académie. Disons pour aller vite que sa recherche de
56
. Ôter la pédale à la poésie. (« Le poète ne rêve
pas
, il compte. ») Six projecteurs convergent sur une machine luisante et
57
ristal, si elles sont sans parfum, ne se faneront
pas
. t. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Jean Cocteau, Rappel à l’
58
et moi (mai 1926)u Les témoignages ne manquent
pas
sur la détresse morale de la génération surréaliste. Mais tandis que
59
és », — ils n’osent plus le mensonge de l’art, et
pas
encore la vérité pure — Crevel décrit sans aucune transposition roman
60
ujourd’hui une catastrophe menaçante pour n’avoir
pas
été animée de l’esprit de géométrie… Elle use et conduit lentement l’
61
ernandez, Messages (juillet 1926)w Je ne crois
pas
exagéré de dire qu’en publiant ce recueil d’essais, M. Fernandez a do
62
e » qu’il voudrait inaugurer « ne se contenterait
pas
d’étudier les œuvres pour elles-mêmes dans leur signification histori
63
nlisées dans leurs recherches, il ne les condamne
pas
d’un « Jugement » sans issue sinon vers le passé catholique ; mais te
64
rentes des lois de l’œuvre d’art, il ne s’en suit
pas
forcément que l’on doit nier toute communication directe entre l’œuvr
65
t s’essayer. » Fort bien, mais l’œuvre n’est-elle
pas
une façon particulière de s’essayer ? Je ne puis amorcer ici une disc
66
e plus encombré et le plus impur qui soit. On n’a
pas
ménagé les critiques à cette œuvre. Cela tient surtout à sa forme : i
67
nce devient insupportable : « Orpha ne comprenait
pas
comment on pouvait tant souffrir et ne plus aimer ». Closain se tue p
68
is et nous fait regretter que l’auteur ne se soit
pas
mieux abandonné à son sujet, d’un pathétique assez neuf. z. Rougem
69
t sympathiser avec son idéal de culture. Il n’y a
pas
là deux points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a fait parle
70
aujourd’hui notre race… ». Et peut-être n’est-il
pas
de position plus périlleuse, puisqu’elle risque de ne laisser subsist
71
Paysan de Paris (janvier 1927)ab « Je n’admets
pas
qu’on reprenne mes paroles, qu’on me les oppose. Ce ne sont pas les t
72
enne mes paroles, qu’on me les oppose. Ce ne sont
pas
les termes d’un traité de paix. Entre moi et vous, c’est la guerre. »
73
encore : après une kyrielle d’injures qui ne font
pas
honneur à l’imagination d’autres fois si prestigieuse du poète : « Il
74
d’insistance dans le mauvais goût ne m’empêchera
pas
de le dire, Aragon possède le tempérament le plus hardi et le plus or
75
d’un lyrisme inouï. Que Louis Aragon ne se croie
pas
tenu de justifier ses visions par le moyen d’une métaphysique aussi p
76
une suite de promenades dont la composition n’est
pas
sans rappeler celle des Nuits d’octobre de Nerval ; forme qui permet
77
nuit, d’une devanture, d’un parc public. Ce n’est
pas
le meilleur livre de l’auteur d’Anicet. C’est pourtant un des plus si
78
a dans l’armoire aux souvenirs. Cette façon de ne
pas
y tenir, qu’il manifeste en toute occasion de sa vie est peut-être ce
79
mme même, ou de l’amateur distingué, — et ne peut
pas
nous tromper là-dessus. Il se connaît avec une sorte de froideur que
80
qu’entre deux cœurs que l’épreuve du plaisir n’a
pas
exténués. Mais alors quelle avidité cruelle, et peut-être tendre, à s
81
eur amour, à force de petites blessures. Ce n’est
pas
le moins troublant d’une telle vie, cette sagesse un peu sombre qui s
82
s l’on se demande si l’Auber de Jean Cassou ne va
pas
s’attabler au café en face des personnages de Jaloux. Et peut-être qu
83
d, mais elle a dû le trouver un peu froid, n’aura
pas
été tentée de lui faire ces confidences qu’elle livre si facilement a
84
du drame qui se joue entre deux êtres, personne,
pas
même eux ». Dans ce roman, comme dans l’Âge d’or, un désenchantement
85
amours impossibles, des histoires dont on ne sait
pas
la fin ni le sens véritable, mais seulement qu’elles ont fait souffri
86
t sans remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-il
pas
cédé à la tentation de créer des dilemmes irréductibles, suprême et i
87
tude autant que la sérénité… Au reste, n’est-elle
pas
de M. Rops lui-même, cette phrase qui formule admirablement les exige
88
Voici un livre dur et sans grâces, qui ne manque
pas
d’une beauté assez brutale, pour nous choquer et s’imposer pourtant.
89
u bourgeois, et l’on voit bien que l’auteur n’est
pas
encore détaché de la matière pour en tirer une œuvre d’art. La sincér
90
que, mais au filet si acéré qu’on ne sent presque
pas
sa blessure. Mais c’est ici qu’il s’agit de ne pas confondre inexplic
91
as sa blessure. Mais c’est ici qu’il s’agit de ne
pas
confondre inexplicable avec incompréhensible. aj. Rougemont Denis
92
fect et adonné à mal » (Calvin). Le tableau n’est
pas
beau, mais on y sent une « patte » qui révèle encore dans le fond que
93
seul connaît l’adresse de Patsy, mais il ne veut
pas
vous la donner. Alors pour vous venger, vous lui dites que, « d’abord
94
vous lui dites que, « d’abord », son livre n’est
pas
sérieux. Il sourit. Vous ajoutez que le lyrisme des noms géographique
95
toujours de Weber… Mais au fait, si vous n’aviez
pas
lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir de ce plais
96
de ce plaisir. Un devoir !… Car hélas, l’on n’est
pas
impunément concitoyen de cet oncle Abraham qui interdit à Paterne son
97
la nuit, et qui lui fait jurer sur la Bible de ne
pas
entrer dans les cafés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sa
98
’on dirait, en peinture, très « interprété ». Non
pas
une photographie morale, mais une sorte de synthèse de l’homme et de
99
je compris que cet univers dont je rêvais n’était
pas
un objet de songe mais d’expérience ». Mais une telle « expérience »,
100
rs ; au cœur de ces sujets qui paraît-il, ne sont
pas
d’actualité : la solitude, la maladie, la peur. ao. Rougemont Deni
101
Bopp est très intelligent. Et plein de verve, et
pas
embarrassé du tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au mili
102
u d’une effusion « lyrique », histoire de n’avoir
pas
l’air dupe. Mais il a des façons parfois bien désobligeantes de voir
103
et il vaut la peine de le dire car la chose n’est
pas
si fréquente dans la production actuelle. On retrouve aux premiers ch
104
peu intéressante à vrai dire, parce qu’elle n’est
pas
à l’échelle de ce qui la précède. Ces défaillances de la technique du
105
rituelles, malicieuses ou poétiques ; et ce n’est
pas
qu’il ne s’y glisse quelque préciosité ou quelques « pointes » facile
106
ques « pointes » faciles mais cela même ne manque
pas
de naturel… On peut regretter que ce livre ne réalise pas une synthès
107
aturel… On peut regretter que ce livre ne réalise
pas
une synthèse plus organique du roman et des mémoires. Mais si son déb
108
permet de croire que le Perroquet Vert ne restera
pas
une réussite isolée dans l’œuvre purement romanesque de la princesse
109
e suffisent et suffisent à notre joie. Ce ne sont
pas
les savants qui sont prophètes, mais les poètes. Or Jules Verne fut p
110
ls respiraient l’air du monde ». N’en ferons-nous
pas
autant, emprisonnés que nous sommes dans une civilisation qui, selon
111
er bateau. Pour ce coup, voilà qui ne m’empêchera
pas
d’y monter, il suffit que cet obsédant capitaine Nemo soit à bord, je
112
Aragon, Traité du style (août 1928)as Ce n’est
pas
le seul talent de M. Aragon qui le rendrait digne à mes yeux, de cons
113
les. (Quant à Goethe, traité de clown, cela ne va
pas
loin.) C’est une belle rage (ô combien partagée !) vainement passée (
114
e heureusement) sur des gens qui ne m’intéressent
pas
ou bien qui ne sont pas atteints par ces épithètes drôles ou quelconq
115
gens qui ne m’intéressent pas ou bien qui ne sont
pas
atteints par ces épithètes drôles ou quelconques. Mais la seconde par
116
livre est admirable ; il suffit. Le titre ne ment
pas
; ce livre traite du style, à coups d’exemples qui méritent de l’être
117
s vont se taire ou non. Mais leur silence ne doit
pas
entraîner, à leur point de vue, celui d’autrui sur eux-mêmes. Ils se
118
au style contre un monde très laid dont ils n’ont
pas
encore renoncé à chatouiller le snobisme. at. Rougemont Denis de,
119
l’une ou l’autre de ces attitudes. (Elles ne sont
pas
essentiellement contradictoires : elles représentent deux manières de
120
sans doute aussi plus sensible. Et il ne se borne
pas
à des effets pittoresques : ce récit coloré et précis, admirablement
121
est décisif : « La Révolution… tout ce qui n’est
pas
elle est pire qu’elle… » Expérience faite, l’absurde retrouve ses dro
122
tence bien indécise, que son échec même ne relève
pas
, et qui tire sa grandeur de celle du décor ? Guy de Pourtalès n’hésit
123
eur de celle du décor ? Guy de Pourtalès n’hésite
pas
à baptiser son héros « prince de l’illusion et de la solitude ». Mais
124
et de la solitude ». Mais un prince rêveur n’est
pas
forcément prince du rêve ; et par ailleurs ce livre sait bien le lais
125
u’il a eu peur, et s’il a eu peur c’est qu’il n’a
pas
su aimer. Le sujet de Liszt et de Chopin, c’était l’amour, donc la do
126
proposeraient de moins jolis mots ; mais ce n’est
pas
la moindre habileté du biographe. D’ailleurs, réussir un livre attray
127
ir un livre attrayant sur une vie manquée n’était
pas
un problème aisé : Guy de Pourtalès l’a résolu d’une façon fort adroi
128
qui va jusqu’à la mort, inclusivement, n’étonnera
pas
ceux qui ont connu de semblables mythomanes. Le cas méritait d’être e
129
ps voit bien que l’épithète de mythomane n’épuise
pas
une question dont l’importance dépasse celle du cas pathologique. Il
130
d’un homme de lettres. En réalité, on ne le voit
pas
encore apparaître sous cet aspect dans ces deux premiers tomes, où il
131
ant comme des fous ». Mais non, on ne le secouera
pas
, ce cauchemar, ce monde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que
132
standardization à sa fin logique, ne pourrait-il
pas
être considéré un jour comme le grand tueur de son époque ? Rendre im
133
de la poésie ? Toute poésie véritable n’est-elle
pas
proprement « saisissante » ? Mais le plus émouvant, c’est ici l’appro
134
trer des êtres bizarres avec lesquels il n’hésite
pas
à faire un bout de chemin, Hans le gardeur d’oies, le gueux Joseph qu
135
vons besoin pour croire que le monde actuel n’est
pas
un cas désespéré. Mais voici déjà dans l’œuvre de Jean Cassou, et sin
136
e Rimbaud. Regrettons seulement qu’il n’élargisse
pas
plus une question aussi centrale — qui est, si l’on veut, la question
137
t sauvage », un catholique qui s’ignore, il n’est
pas
plus admissible d’inférer du mépris de Rimbaud pour le catholicisme à
138
rait ! dirons-nous, — avec le Benda qui ne trahit
pas
.) D’autre part, de plus impertinents que moi ne manqueront pas de fai
139
part, de plus impertinents que moi ne manqueront
pas
de faire observer que la « fin de l’éternel », la chute de l’idée dan
140
la raison ratiocinante tout comme si elle n’était
pas
le contraire de la Raison de Spinoza. Nul mieux que lui ne s’entend d
141
oit souvent son adresse de logicien, elle ne doit
pas
nous masquer l’audace tranquille et admirable de son point de vue rad
142
lait attendre de ces auteurs. Ce qu’on ne viendra
pas
disputer à M. Benda, c’est son dur amour de la vérité tout court. Cel
143
pour vrai que relativement à un rendement. Rien,
pas
même la religion. 11. Cf. l’article de M. Daniel Halévy (décembre 1
144
s un jardin à la française. Mais vous ne tarderez
pas
à remarquer que tout, ici, est original, indigène, tant l’allure des
145
s les Trivia de Logan Pearsall Smith — je n’avais
pas
lu de livre où s’exprimât avec une pareille sécurité dans l’insolite,
146
fait une belle grimace : le lecteur ne l’imitera
pas
. be. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Kikou Yamata, Saisons su
147
ésie fatale, où se mêle, selon l’auteur un peu ou
pas
mal de littérature. Et c’est à un tel amour qu’on va demander sa reva
148
rofondément que ses devanciers. Son sadisme n’est
pas
beaucoup plus « horrible » que celui des rêveries de certaines pubert
149
es pubertés ; quant à l’amour, Maldoror ne paraît
pas
de taille à le concevoir au-delà de sa tendresse pour les adolescents
150
t ? Celle-ci, entre autres, que Lautréamont ne va
pas
à la cheville de Rimbaud. (Ce n’est pas avec un Dieu pour rire que Ri
151
ont ne va pas à la cheville de Rimbaud. (Ce n’est
pas
avec un Dieu pour rire que Rimbaud est aux prises, et il n’a cure de
152
ris ; leurs yeux stupides me demandent où je n’ai
pas
dormi. Le seul refuge est à l’avant, parmi des cordages, des chaînes,
153
sus, me donnait l’autre à serrer, la main n’étant
pas
encore sortie… Dormir au fil de l’eau, entre l’étrange nuit d’un autr
154
s Espoirs aux jeunes Promesses nationales (on n’a
pas
bien compris les noms, on échange, à la dérobée, des coups d’œil, dan
155
tes, et qui sait si tant d’erreurs ne composeront
pas
un jour une sorte d’incantation capable d’incliner le Hasard ? Ô déce
156
s tous notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde
pas
à devenir notre raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands em
157
avoir se fond dans une loterie qui peut-être n’a
pas
de gros lot, et jamais, je crains bien, jamais je ne parviendrai à le
158
nne n’a plus l’idée de visiter. » Mais comment ne
pas
voir qu’un lieu qui porte un nom pareil est par là même extraordinair
159
st par là même extraordinaire. Celui qui ne croit
pas
à la vertu des noms reste prisonnier de ses sens ; mais celui-là est
160
mais celui-là est véritablement voyageur qui n’a
pas
renoncé à convaincre le réel de mystère. Montant au Rozsadomb par ce
161
’ailleurs le tombeau est vide. Et les babouches ?
Pas
de babouches. Je sais bien que ce n’est pas l’heure de visiter : le P
162
hes ? Pas de babouches. Je sais bien que ce n’est
pas
l’heure de visiter : le Père des roses est peut-être allé se promener
163
e, c’est bien joli !… » — Non, Monsieur, ce n’est
pas
joli, ce n’est pas fantaisie. Je parle simplement de vérité et de men
164
!… » — Non, Monsieur, ce n’est pas joli, ce n’est
pas
fantaisie. Je parle simplement de vérité et de mensonge, opposant une
165
’on songe que nous sommes en Hongrie. Et ce n’est
pas
que je trouve ce raisonnement fin, encore que juste, mais si je me dé
166
long corridor hanté d’ombres drapées, qui ne sont
pas
des nonnes, bien que les voûtes soient celles d’un ancien couvent. No
167
nt sur les degrés du poêle, celles-là ne chantant
pas
. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement belle dans un pei
168
amer qui pince la gorge. Dehors, nous ne parlons
pas
: le froid paralyse la mâchoire. 6. Doutes sur la nature du Sujet
169
s raisons techniques. (Est-ce que cela ne devrait
pas
, au contraire, aggraver le cas ?) Or l’intérêt d’un récit de voyage n
170
as ?) Or l’intérêt d’un récit de voyage ne réside
pas
dans sa vérité générale, mais bien se réfugie dans sa particulière vé
171
aroque, à peine compréhensible, car on ne choisit
pas
un sujet : on est sujet. Et tout ceci n’est rien que le voyage du Suj
172
ne trouve vraiment que ce qu’on a consenti de ne
pas
trouver sur l’heure. (En petit et intéressé, ce geste s’appelle coque
173
huit reflets de leur dignité. Mais je n’oublierai
pas
le sourire de ce vieux prince : un vrai sourire, adressé personnellem
174
exprime l’être profond de la race. On ne discute
pas
cet amour, on ne réfute pas cette haine. Ici, la sympathie est un dev
175
a race. On ne discute pas cet amour, on ne réfute
pas
cette haine. Ici, la sympathie est un devoir de politesse. Comment la
176
les deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est
pas
vous, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de la façon d
177
t des enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont
pas
perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce
178
scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit
pas
dans les dépêches d’agence : les journalistes, une fois de plus, pass
179
e mentir à soi-même. Mais les Hongrois ne renient
pas
leur romantisme. Quelle revanche prendrait la Hongrie, sur une Carte
180
de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez
pas
tous vous présenter au roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le ro
181
r : que la grande majorité des gens ne deviennent
pas
enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir sans do
182
e comblé dans ce pays où les courtiers ne donnent
pas
encore le ton. La littérature hongroise n’est guère connue à l’étrang
183
de la colline, pour que les vents ne l’emportent
pas
. L’après-midi est immense. Nous buvons des vins dorés et doux que nou
184
journalistes la ruse hongroise qu’ils ne peuvent
pas
déjouer, car le Hongrois est ingénument rusé, à la façon des passionn
185
ion » — pour parler comme le seul Clerc qui n’ait
pas
trahi — qui me paraissent être la grandeur de la Hongrie, on m’expliq
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res, belliqueux. Or je suis pacifiste. Comment ne
pas
l’être ? Mais je crois que les pacifistes qui veulent assurer la paix
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ocle est de ces mythes tels qu’il n’est peut-être
pas
donné à une race d’en créer plus d’un, c’est-à-dire de s’en libérer.
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is et traduits à la suite des poèmes, ils ne sont
pas
ce que ce petit livre contient de moins bouleversant. bi. Rougemon
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ue j’entre dans l’atelier du peintre. Je ne tarde
pas
à oublier ce qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans
190
s entre leurs éclats de rire tournoyants mais non
pas
désordonnés, et des gestes tendres des bras en balançant vivement la
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sciure ou dans le gâtisme. On trouve que ça n’est
pas
distingué, et en effet, que serait un lyrisme distingué ? Il faut cho
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et les belles manières. Et quant à ceux qui n’ont
pas
le pouvoir de s’enivrer, ils auront toujours raison, mais n’auront qu
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ais vous, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera
pas
encore pour cette fois. 13. Chansons hongroises Les Suisses cha
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ionnée. Elles chantent avec le corps entier — non
pas
avec les bras, comme on chante du Verdi, — elles ont des mouvements v
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t de passion, et c’est là son miracle. Si tu n’as
pas
le sens de la musique, conserve quelque espoir de t’en tirer. Sinon…
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erse ce que j’entends.) La plaine hongroise n’est
pas
monotone, parce qu’elle est d’un seul tenant. Rien qui fasse répétiti
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répétition. C’est ici le premier pays que je n’ai
pas
envie d’élaguer ; dont je ne me compose pas de morceaux choisis16. Il
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n’ai pas envie d’élaguer ; dont je ne me compose
pas
de morceaux choisis16. Il y a une grande ville, un grand lac, une pla
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ierge, je veux dire que la bourgeoisie ne s’y est
pas
encore répandue. Il y a peu de bourgeois en Hongrie. Il y a de petits
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Les habitants de Debrecen se plaignent de n’avoir
pas
ce faux confort que nous n’avons qu’au prix de tout ce qu’à Debrecen
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rajeuni dans des jardins luisants ne m’empêchera
pas
de m’y sentir au bout d’un monde, au bord extrême de l’Europe. Le has
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e voici plus seul, avec une nostalgie qui ne veut
pas
de la romance à mon oreille d’un violoneux qui me croit triste. Ils l
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e s’en souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même
pas
savoir qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible.
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ois, s’en vont à la mer Noire, et je n’en connais
pas
les fées, c’est pourquoi je nageais à brasses prudentes avec, aux jam
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aux portes aveugles (j’avais peur du bruit de mes
pas
). Au hasard, j’ai suivi des sentiers dans les champs de maïs, épiant
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ppelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es
pas
— et tant d’amour perdu… Un train dormait devant la gare campagnarde.
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qu’est un voyage en express. Mais je ne trouvais
pas
la pente de mon esprit, et tout en le parcourant avec une soif qui an
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; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-il
pas
comparable à ce que les mystiques appellent leur désert, — cette zone
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e parvenir à la Réalité. Entre « déjà plus » et «
pas
encore »… Bon point de vue pour déconsidérer nos raisons de vivre. La
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les horaires ? Le voyage est un état d’âme et non
pas
une question de transport. Un vrai voyage, on ne sait jamais où cela
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ci bien la fatigue avec son jeu des définitions)…
pas
de but. — C’est vous qui le dites ! — Vous, naturellement… (Encore un
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ête, mais je suis innocent puisque enfin il n’est
pas
dans ma valise, ce n’est que trop certain. Cependant, « rien à déclar
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le cherche, c’est pourquoi l’œil est implacable…
Pas
de clefs dans mes onze poches. Seulement ce papier timbré d’un minist
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s plus évidentes. C’est bien pourquoi l’Objet n’a
pas
de nom. Parfois je me suis demandé s’il n’était pas une sorte de pier
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s de nom. Parfois je me suis demandé s’il n’était
pas
une sorte de pierre philosophale. Peut-être ces deux mots suffiraient
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’Hermétique Société18 de ceux qui ne désespèrent
pas
encore du Grand Œuvre ? Cela seul est certain : qu’il existe des sign
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cet endroit, en ce temps… Qui sait si tu ne l’as
pas
reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similitude… Oh ! bien peu
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t tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-il
pas
cet Objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu sais de toi-même en
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it-on dans les upanishads. — Or si un homme n’est
pas
satisfait dans la lune, celle-ci le libère (le laisse aller chez Brah
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eptable ce monde…) Malheur à celui qui ne cherche
pas
. Malheur à celui qui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît d
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qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve
pas
. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu’il trouve. 15. Toute l
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à tenir pour le plus efficace. Ce n’est peut-être
pas
fortuitement que M. Charles Du Bos a placé cette parfaite définition
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moins insistants, moins concertés. Mais n’est-ce
pas
là un défaut qui relève de la nature même d’un esprit « critique » da
224
e avec laquelle il aborde un Pater, un George non
pas
autrement qu’il n’aborderait un génie français, et sur un pied vérita
225
e le plan esthétique, la littérature ne constitue
pas
moins un cas privilégié. Et parce que M. Du Bos ne cesse de la soumet
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ensemble lui conviennent. On le conçoit, ce n’est
pas
là se rendre la tâche facile. Cernant de toutes parts son sujet, M. D
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nnages ! Mais la grandeur d’un Du Bos, n’est-elle
pas
précisément dans son refus de sacrifier jamais l’éthique à l’esthétiq