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u la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre
pourrait
se définir : la lutte d’un tempérament avec la réalité. Tantôt c’est
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es tricheries plus ou moins conscientes M. Breton
peut
-il préconiser l’existence d’une littérature fondée sur de tels princi
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On s’étonne de ce que Fabre, disciple de Valéry,
puisse
rédiger des romans si bouillonnants, si mal équarris. Certes, ce n’es
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tion asiatique » étant une question politique. On
peut
prévoir que si le bouddhisme jouit un jour d’un renouveau, c’est à qu
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qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui
peut
servir d’antidote à sa fièvre et à sa logique. » On confond Japon et
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(Mais le christianisme, religion missionnaire, ne
peut
nous donner qu’une supériorité provisoire et qui porte en son princip
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s chrétiens qui n’ont pas eu de Moyen Âge », nous
pourrons
amener l’Asie à comprendre la religion romaine (ce christianisme médi
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ardé son bon sens et son sang-froid. Et si l’on a
pu
reprocher à ses tableaux de l’Europe qu’il vient de parcourir quelque
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raire, problème de la personnalité. Leur Prologue
pourrait
presque aussi bien être celui d’une pièce de Pirandello. N’annonce-t-
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ent chrétien sur le mysticisme naturiste ». Il ne
pouvait
trouver mieux que Vinet. Et j’imagine son étonnement à découvrir dans
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n en faveur du passé, révolution tout de même, ne
pouvait
produire qu’une littérature très neuve de forme et traditionaliste d’
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n Kessel ont donné de beaux exemples du parti que
peut
tirer le nouveau romantisme de ce chaos. Salmon a même tenté d’en écr
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est sûr que ça brûle bien. Quel sujet plus riche
pouvait
-on rêver pour un psychologue de la puissance de Walpole, que l’âme ru
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sa patrie. Une effroyable acceptation, mais elle
peut
se muer instantanément en révolte. Aucun cadre logique ne détermine l
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es pays nouveaux ou chute irrémédiable. Peut-être
pouvons
-nous choisir encore entre un ressaisissement profond et la ruine. Mai
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i en la valeur de l’action. C’est pourquoi ils ne
peuvent
prétendre à l’action sociale que l’époque réclame 1. C’est aussi pour
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jourd’hui, et plusieurs déjà reconnaissent ne pas
pouvoir
les séparer. On n’écrit plus pour s’amuser : ni pour amuser un public
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t une raison nouvelle de le condamner, et nous ne
pouvons
le suivre jusque-là : il est vain de dire qu’une époque s’est trompée
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Connaissance intégrale et culture de soi, telle
peut
être l’épigraphe de toute la littérature moderne. Il n’a pas fallu lo
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nommait blasé. Rien n’était émoussé en nous, mais
pouvions
-nous faire abstraction du plan intellectuel sur lequel tout apparaît
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e grabuge, qu’il aime pour les matériaux qu’on en
peut
tirer. L[e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète. Il ne l’es
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tente de prouver par exemple que l’œuvre d’art ne
peut
être un moyen de connaissance personnelle. Après quoi il écrit : « II
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teur dans cet essai me paraît encore ambiguë : on
peut
se demander s’il nie vraiment l’interaction de la vie et de l’art, ou
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t de la philosophie. Pour nous prémunir contre le
pouvoir
d’analyse — une analyse qui retient les éléments de la personnalité m
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upportable : « Orpha ne comprenait pas comment on
pouvait
tant souffrir et ne plus aimer ». Closain se tue pour finir le livre.
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je crois que toute intelligence européenne libre
peut
souscrire aux critiques du Chinois et sympathiser avec son idéal de c
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ux que certaines envolées magnifiques et hagardes
pourraient
enthousiasmer il leur réserve mieux encore : après une kyrielle d’inj
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l’homme même, ou de l’amateur distingué, — et ne
peut
pas nous tromper là-dessus. Il se connaît avec une sorte de froideur
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les la souffrance ou de secrètes anomalies ont un
pouvoir
d’éternité. » Il est juste, ce me semble, d’insister sur ce qui forme
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envoie l’un de ses personnages pour remercier ; (
pouvait
-il mieux trouver qu’un René Dubardeau pour cette ambassade). Parfois
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rames tout intérieurs dont il dit : « Personne ne
peut
juger du drame qui se joue entre deux êtres, personne, pas même eux »
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ns rare des directions générales. « Hamlétisme »,
pouvoir
aigu d’analyse qui conduit à la dispersion autant qu’à l’approfondiss
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n inquiet qui veut le rester ? Ces deux solutions
peuvent
se résumer en deux mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-elles vrai
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fiquement jetés. Mais cette imperfection, s’il ne
peut
encore s’en tirer, du moins l’avoue-t-il avec une franchise qui la re
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our la pureté, un « jusqu’au boutisine » qui seul
peut
redonner quelque vitalité à notre civilisation, — et je sais bien que
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danseur de ses 20 ans, d’une aventure qui aurait
pu
être… Un homme médite à côté du corps de son ami suicidé pour une fem
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ce ». Mais une telle « expérience », je crois, ne
peut
être sensible qu’à des êtres pour qui elle est en somme inutile : par
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ciles mais cela même ne manque pas de naturel… On
peut
regretter que ce livre ne réalise pas une synthèse plus organique du
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ner. Il reste qu’il a voulu la vivre et qu’il l’a
pu
, étant roi. Il offre ainsi l’image d’un romantisme assez morose ; mai
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l’insolence d’une psychologie qui rabaisse tout,
peut
conduire à préférer un mensonge qui n’est, hélas, qu’une déformation
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e aboutir la standardization à sa fin logique, ne
pourrait
-il pas être considéré un jour comme le grand tueur de son époque ? Re
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», il se confond avec l’ombre du monde. Et l’âme
peut
enfin « saisir » dans leur réalité les choses dont elle s’est dégagée
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ur qu’une telle interprétation voie le jour. Cela
pourrait
donner lieu à de mélancoliques réflexions sur le génie « poétique » f
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C’est un extrême, un pic trop élevé pour qu’on y
puisse
vivre, c’est l’impossible. Mais justement, la gloire de M. Benda sera
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dans la poésie, vous lirez Mes Propriétés. Il se
peut
que vous les trouviez médiocrement riantes, au premier coup d’œil, as
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eût pensé qu’avec un jeu de noirs et de gris l’on
pût
recréer toute la ferveur d’un coucher de soleil. Des formes purifiées
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t le plus inodore des fleuves. Dormir. Sans avoir
pu
retrouver cette mélodie descendue d’un balcon où chantait la Schumann
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d’un balcon où chantait la Schumann ; sans avoir
pu
retrouver le nom de qui l’on a reconduit à sa villa, vers cinq heures
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iers si clairs, arbres et jets d’eau ; sans avoir
pu
retrouver, des conversations de ce bal, autre chose que la phrase, l’
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i de très important… Trois déceptions par jour ne
peuvent
qu’énerver le désir. Parfois j’imagine que le facteur va m’apporter c
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ignées, partout où le désordre naturel des choses
pouvait
offrir asile à l’objet inconnu que je chercherai sans doute jusqu’à l
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ur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne
pouvait
perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait
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evenu le jardinier du Rozsadomb… Mais qu’eussè-je
pu
contempler de plus « objectivement » étrange que ce lieu — inquiétant
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s l’air. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on
peut
croire bien près d’être comblé dans ce pays où les courtiers ne donne
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sion des journalistes la ruse hongroise qu’ils ne
peuvent
pas déjouer, car le Hongrois est ingénument rusé, à la façon des pass
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eux-là difficilement traduisibles — pour que nous
puissions
contempler l’ensemble de l’œuvre de Hölderlin : l’inspirateur de Sche
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nd poète n’est jamais abandonné par lui-même ; il
peut
au-dessus de lui-même, s’élever aussi loin qu’il le veut. On peut tom
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e lui-même, s’élever aussi loin qu’il le veut. On
peut
tomber dans la hauteur tout comme dans la profondeur ». Comment ne po
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st sans doute d’une constitution trop faible pour
pouvoir
longtemps maîtriser l’inspiration, qui peu à peu le « gagne » ; il va
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uction de tels fragments est illusoire, car on ne
peut
songer à remplacer ces mots-notes par des syllabes de valeur rythmiqu
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belles manières. Et quant à ceux qui n’ont pas le
pouvoir
de s’enivrer, ils auront toujours raison, mais n’auront que cela, car
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qui est caractéristique du Hongrois. — « Comment
peux
-tu vivre si largement ? » demande certaine hargne à cet artiste de la
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prodigalité. — « Ah ! répond-il, j’aimerais bien
pouvoir
vivre comme je vis ! » Voici les cigognes, dont Andersen assure qu’el
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ntrons dans une ère égyptienne. Mais que dire des
pouvoirs
de la plaine qui s’agrandit pendant des heures ? — Ce qu’en raconte l
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e me rendait compagnon d’une momie bleuâtre, mais
peut
-on se reposer vraiment à cent à l’heure. Par-dessous le store, je voy
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vie… (une sorte de cauchemar de la pensée, qui ne
peut
plus s’arrêter de penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie
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pensée, qui ne peut plus s’arrêter de penser). Se
peut
-il qu’on cherche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a u
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déclarer, quelle tristesse. Mais qu’a-t-on jamais
pu
« déclarer » d’important ? Je ne sais plus parler en vers et la prose
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g correspondante en profondeur. Il la possède. On
peut
dire de sa critique qu’elle pose le problème de l’homme dans sa total
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t spécifique des génies qu’elle « approche » : on
pourrait
l’appeler une critique des obstacles. Je veux dire par là que M. Du B