1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
1 elent de barbarie, un assez malsain goût du sang. Tout cela s’est purifié dans le Chant funèbre. Et une phrase telle que « …
2 ères. « Il faut que la paix, ce soit vivre. » Par tout un livre libéré de souvenirs héroïques, peut-être trop grands pour la
3 e qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre pourrait se définir : la lutte d’un tempérament avec la réa
4 phée d’une génération casquée. Feu consumateur de toute faiblesse, flamme d’une pureté si rare en notre siècle, qu’elle paraî
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
5 primer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pens
6 de la pensée. Dictée de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthé
7 tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. » (p. 42). Le surréalisme ne sera
8 orte de méthode des textes généralisée ? Point du tout  ! Il paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui concev
9 u Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est incommunicable, le poète étant un simple sténographe de se
10 ison aux 75 pages où il voulut nous persuader que tout poème doit être une dictée non corrigée du Rêve. Je reconnais à chaqu
11 r Breton de préméditation… À quoi sert, dès lors, tout cet appareil psychologique si scolaire ? À donner le change sur la pa
12 e que c’est que la « liberté » d’un esprit pur de tout finalisme ! Surréalisme S.A., entreprise pour l’exploitation de matér
13 ons d’une anarchie dont les causes semblent avant tout morales. Les tendances encore un peu vagues d’un groupe tel que Philo
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
14 fournissent un meilleur motif à l’admiration que tout le lyrisme dont on a voulu charger la « vie héroïque » de Vincent. M.
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
15 git, et Jean Schlumberger le définit encore : « … tout ce qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui peut servir d’an
16 « … tout ce qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui peut servir d’antidote à sa fièvre et à sa logique. » On confo
17 on.) Il y a enfin ceux qui refondent et combinent toutes ces opinions ; et ceux qui avouent n’en point avoir, sincérité trop r
18 nt n’en point avoir, sincérité trop rare… Presque toutes les réponses, conclusions ou interrogations, ont le défaut de n’être
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Prévost, Tentative de solitude (septembre 1925)
19 vost, en un saisissant raccourci psychologique. «  Tout homme normal est fait de plusieurs fous qui s’annulent », écrit-il. C
20 veut être soi purement, qui veut éliminer de soi tout ce qui est déterminé par l’extérieur, — ce fou que nous portons tous
21  ». L’expérience est terminée. Artificielle comme toute expérience, elle n’en est pas moins probante. Une œuvre d’art que ce
22 Une œuvre d’art que ce petit livre ? C’est avant tout une démonstration ; mais, puissante de sûreté et d’évidence, elle a c
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
23 ies de son dernier roman sans exposer et discuter toutes les idées qu’elles illustrent. Les personnages discutent certes, mais
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
24 par ailleurs Vinet déborde le « sellièrisme » de tout son mysticisme protestant. Et cela n’est pas sans gêner M. Seillière.
25 lectuelles et morales du grand vaudois. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain dans la critique moderne du romantisme
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
26 ’embrassaient comme des gens qui auraient eu faim toute leur vie… Markovitch, derrière sa vitre, tremblait si fort qu’il avai
27 pour l’exploitation des ruines. On sait le reste. Tout cela, Walpole ne le dit pas. Mais ses personnages le suggèrent de tou
28 le dit pas. Mais ses personnages le suggèrent de toute la force du trouble qu’ils créent en nous : Markovitch par exemple, o
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
29 devient frappant dans les générations nouvelles. Toute la jeune littérature décrit un type d’homme profondément antisocial,
30 ses derniers articles2. Il rendait responsable de tout le « mal », le romantisme — et c’est plus que probable. Mais il en ti
31 et culture de soi, telle peut être l’épigraphe de toute la littérature moderne. Il n’a pas fallu longtemps aux Français pour
32 sage de sensibilités surmenées. Dégoût, parce que tout a été essayé. Dégoût, parce qu’on se connaît trop, et que plus rien n
33 positions qu’on vient d’esquisser. Mais on trouve tout dans les livres des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toute
34 s des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toutes les vieilleries morales et immorales, tous les paradoxes, le chaos, e
35 hoix parmi les éléments mêlés de la personnalité. Toute tendance qu’ils découvrent en eux est non seulement légitime à leurs
36 tourne alors en passion de détruire, en haine de toute stabilité, de toute forme. Attitude parfaitement folle, mais c’est ju
37 sion de détruire, en haine de toute stabilité, de toute forme. Attitude parfaitement folle, mais c’est justement de quoi se g
38 e commettre enfin l’acte vraiment indéfendable de tout point de vue… J’avais goûté à l’alcool singulièrement perfide de perd
39 ors enviées, et une nuit, nous fîmes le procès de toutes les jouissances humaines. L’espèce de sincérité terroriste dans laque
40 ous menait naturellement à repousser avec horreur tout argument d’utilité, et bien que nous niions toute vérité, nous étions
41 tout argument d’utilité, et bien que nous niions toute vérité, nous étions dominés par le sens d’une réalité morale absolue
42 faire abstraction du plan intellectuel sur lequel tout apparaît inutile et vain ? Je cite ces phrases, tirées d’un récit d’a
43 merci des circonstances extérieures qu’il méprise toutes également ; n’attendant rien que de ses impulsions et contemplant ave
44 re pour expliquer ce besoin de porter à son excès toute chose, au-delà de toutes limites. « Il n’y a que les excès qui mérite
45 oin de porter à son excès toute chose, au-delà de toutes limites. « Il n’y a que les excès qui méritent notre enthousiasme ».
46 s plus par ensembles7 : symptôme de fatigue. Mais tout cela : dégoût universel, désir de violences, gratuité des pensées et
47 ratuité des pensées et des actes, rêves éveillés, tout cela ne dérive-t-il pas d’une fatigue immense. Nous voyons se fausser
48 stincts, la conscience de nos limites naturelles, tout ce qui servirait de frein à notre glissade vers des folies. ⁂ Recréer
49 ir parmi leurs instincts, ni de les améliorer 10. Tout ceci est assez nouveau. (Après tant de cocktails, quelle saveur a l’e
50 ceux dont Vinet disait qu’ils s’en vont « épiant toutes les émotions de l’âme, et lui multipliant ses douleurs en les lui nom
51 méthode de l’Évangile qui, prenant à plein poing toutes ces petites misères, en compose d’un seul coup une grande misère, et
52 coup une grande misère, et par ce moyen nous met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. » 1. Il ne s’
53 à l’action sociale des écrivains ? Peut-être. En tout cas je vois bien le mal qu’ils ont fait et qu’au fond, leur refus d’a
54 de l’expérience humaine. » (Aragon) 4. « Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF) 5. Détours de René Crevel ; les
55 ne fut plus loin de l’idéal goethéen : au lieu de tout composer en soi, on veut tout cultiver, et en fait l’on se contente d
56 ethéen : au lieu de tout composer en soi, on veut tout cultiver, et en fait l’on se contente d’une violence, d’un vice, d’un
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
57 etantes ou à une relation cinématographique. Mais tout cela baigne dans le même lyrisme et s’agite sur un fond sombre et ric
58 diens, ou d’analyses de démences mystiques ; mais tout cela est sublimé dans un monde poétique où il paraît inconvenant d’in
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
59 dans l’athéisme. Invraisemblablement ignorante de toute religion jusqu’à 20 ans, Denise s’abandonne à « la vie », laquelle —
60 des points d’exclamation — trait commun à presque toutes les femmes auteur, et qui plaît aux lectrices — m’agace un peu ? C’es
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
61 lumière. « Le mystère se passe en plein jour et à toute vitesse. » Telle est bien la nouveauté de son théâtre et de l’art qu’
62 aître catholique.) Certes, il bannit le charme et toute grâce vaporeuse. Mais ses fleurs de cristal, si elles sont sans parfu
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, Mon corps et moi (mai 1926)
63 e qu’il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce qui est constructif et créateur, voilà je pense le véritable désor
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
64 rer des lignes droites, est le propre de l’homme. Toutes les civilisations fortes l’ont osé. Créer un espace architectural lum
65 iomphe de l’homme sur la Nature. Architecture : «  tout ce qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. R
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
66 es situer dans l’univers humain ». M. Fernandez a tout le talent qu’il faut pour lui faire acquérir droit de cité. Voici enf
67 il ne s’en suit pas forcément que l’on doit nier toute communication directe entre l’œuvre et le moi, comme le fait M. Ferna
16 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre 1926)
68 me le spectacle des athlètes. Et c’est elle avant tout que j’admire dans ces Bestiaires, presque malgré leur sujet trop pitt
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Alfred Colling, L’Iroquois (décembre 1926)
69 is se font un peu aigres et les couleurs fluides. Toute la tendresse que ranime un soleil lointain va tourner en cruelle méla
18 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
70 on ; notre individualisme en naît logiquement, et toutes nos catégories artificielles et nécessaires. Mais le monde échappe to
71 ’idéal asiatique avec le nôtre. Mais je crois que toute intelligence européenne libre peut souscrire aux critiques du Chinois
19 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
72 Cette façon de ne pas y tenir, qu’il manifeste en toute occasion de sa vie est peut-être ce qui nous le rend le plus sympathi
73 nous appelions les âmes à la vie après seulement toutes les morts du plaisir », car elle sait « qu’entre les êtres, le bonheu
20 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
74 ncontre une femme qui incarne aussitôt à ses yeux tout ce qu’il attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et il ne la re
75 s passions à nous-mêmes inavoués, rêves éveillés. Tout un système de valeurs lyriques et sentimentales que la raison ignore
76 essé notre orgueilleuse raison à nous tromper sur tout ce qui est profond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré
77 onnages spirituellement dessinés un de ces drames tout intérieurs dont il dit : « Personne ne peut juger du drame qui se jou
21 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
78 n autant qu’à l’approfondissement du moi, soif de tout et pourtant mépris de tout, procédant d’un goût de l’absolu à la fois
79 sement du moi, soif de tout et pourtant mépris de tout , procédant d’un goût de l’absolu à la fois mystique et anarchique : c
22 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
80 evel, La Mort difficile (mai 1927)ai Le jeu de tout dire est une des plus tragiques inventions de l’inquiétude actuelle.
81 la sincérité qui me paraît proprement inhumaine. Tout dire, vraiment ? C’est l’exigence d’une détresse cachée ; elle fait b
82 ne détresse cachée ; elle fait bientôt considérer toute joie comme illusoire et livre l’individu pieds et poings liés à l’obs
83 style abstrait, semé de redites et d’expressions toutes faites qui trahissent une écriture hâtive. Mais il y a dans l’œuvre d
23 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
84 s fatigue ; que c’est une vraie manie de nommer à tout propos d’Annunzio, Pola Negri, Charly Clerc, Mrs. Balfour. Vous parle
85 rer dans les cafés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importance, car voici « l’heure des petits arbres pourp
24 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
86 rémissent encore les ailes intactes ; l’évocation toute nervalienne en sa nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à 15
25 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
87 qui se contentent du mot fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique, il faudra opposer l’excellent petit livre d’Edmon
88 au nom de l’esprit. « Pour moi qui aime plus que tout la poésie, écrit Jaloux, aussitôt que je vis Rilke, je compris que ce
26 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Bopp, Interférences (décembre 1927)
89 elligent. Et plein de verve, et pas embarrassé du tout pour vous lâcher un beau pavé mathématique au milieu d’une effusion «
27 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin 1928)
90 , mais les poètes. Or Jules Verne fut poète avant tout — et ce livre le fera bien voir aux sceptiques. Il a aimé la science
28 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
91 en France — vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs avances dédaignées par les communistes, gens
29 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
92 émeuvent les masses de coolies, d’ouvriers armés, toute cette Chine qui s’éveille au sein même de la lutte qui met aux prises
93 une forme abstraite et poétique. Mais cette fois tout est concrétisé en hommes, en meurtres, en décrets. Qu’il décrive la v
94 cet aveu de Garine est décisif : « La Révolution… tout ce qui n’est pas elle est pire qu’elle… » Expérience faite, l’absurde
30 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
95 té par l’insolence d’une psychologie qui rabaisse tout , peut conduire à préférer un mensonge qui n’est, hélas, qu’une déform
31 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
96 t tranquille, anglo-saxonne et peu à peu entraîne tout un branle-bas d’évocations hautes en couleur, de rêves, de visages, t
97 ves saisissantes sur l’époque. Anderson est avant tout un poète, un homme qui aime inventer et que cela console des nécessit
98 que de gosses à laquelle nous nous livrons, voilà tout , moi et les autres”, me disais-je parfois, et il y avait des moments
99 is presque à me convaincre que si je m’approchais tout à coup par-derrière d’un homme ou d’une femme quelconque, et disais “
100 dessus, bras dessous en riant de nous-mêmes et de tout le reste, nous amusant comme des fous ». Mais non, on ne le secouera
32 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
101 égagée et qu’elle voit dans une autre lumière : «  Tout semblait vivre au fond d’un insistant regard. » Le poète des Gravitat
102  » n’est-ce point l’acte essentiel de la poésie ? Toute poésie véritable n’est-elle pas proprement « saisissante » ? Mais le
33 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
103 ristés par le temps, des visages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des bonheurs qui signifient plus de désespoir qu’il
104 parfois dans les maisons des grands bourgeois, où tout , soudain, devient plus terne. Mais bien vite un intermède bouffon, im
105 qui ne serait fait que de ces intermèdes ; pur de tout souci de vraisemblance extérieure ; qui ne serait qu’invention, qui i
34 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre 1929)
106 es à sa mise en demeure. Je suis loin de partager toutes les idées de M. Benda, sur le plan philosophique en particulier, où j
107 , un polémiste qui joue de la raison ratiocinante tout comme si elle n’était pas le contraire de la Raison de Spinoza. Nul m
108 uter à M. Benda, c’est son dur amour de la vérité tout court. Celle-là même qui paraît anarchique dans un monde où tout est
109 le-là même qui paraît anarchique dans un monde où tout est bon à quelque chose, où rien plus n’est tenu pour vrai que relati
35 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
110 nçaise. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que tout , ici, est original, indigène, tant l’allure des sentiers qui vous mèn
111 erbale jugulée par une constante mauvaise humeur, tout cela compose une atmosphère poétique très dense et active. Depuis lon
36 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Kikou Yamata, Saisons suisses (mars 1930)
112 té ingénue et précieuse, toujours prête à épouser tout le sensible d’un paysage pour peu qu’elle y découvre une secrète pare
113 ’avec un jeu de noirs et de gris l’on pût recréer toute la ferveur d’un coucher de soleil. Des formes purifiées, un relief ne
37 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
114 ns sous de hauts ponts sonores, au long d’un quai tout fleuri de terrasses ; on nous déverse dans cette foule et ces musique
115 e n’a mon adresse, je n’attends rien d’ailleurs ; tout à ma chance hongroise en ce premier réveil — délivré. Chez moi je sui
116 voir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette angoisse. J
117 ’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai toutes les avances, les plus exténuantes, et qui sait si tant d’erreurs ne c
118 Inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui me voue à toutes les magies ! Les désirs les plus incompréhensibles s’emparent de moi
119 sibles s’emparent de moi comme des superstitions. Tout mon avoir se fond dans une loterie qui peut-être n’a pas de gros lot,
120 réel. Mais nous vous montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sa
121 ards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie, tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple, — non sans ang
122 Alors que dans ce domaine, plus visiblement qu’en tout autre, un non-conformisme intransigeant serait la seule conduite féco
123 se. Eh bien oui : je me ferai un mérite de perdre tout mon temps, si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans
124 et provoquer une crise, bref, sans le payer cher. Tout cela est langage de bourse. Pour moi, je poursuivrai mon discours en
125 oresque, mais il s’agit de le déjouer au moyen de toutes sortes de ruses et de scepticismes, dont le plus simple consiste à tr
126 nnantes, dans une gloire de dorures, — et massées tout autour, frileuses dans leurs dessous roses, les filles qui chantent u
127 car on ne choisit pas un sujet : on est sujet. Et tout ceci n’est rien que le voyage du Sujet à la recherche de son Objet, —
128 , est une place vraiment royale. Vide, elle prend toute sa hauteur. Silencieuse, solennelle de nudité, entre le Palais du Rég
129 , et quelques gardes. Traversant dans sa longueur toute l’immense place, les automobiles passèrent lentement, l’une après l’a
130 r leurs idées sociales, pareils aux chauffeurs de toutes les villes, conduisent dans la cour d’honneur ces reliques incroyable
131 spectateurs. Reliques ? Elles conservent du moins toute leur efficace. Voici le Prince Primat, les doigts levés. On se signe.
132 igne. Et voici venir à pied de son palais proche, tout seul, un archiduc. On salue profondément, en silence (cliquetis des r
133 Mais, en Hongrie, le nationalisme est une passion toute nue, qui exprime l’être profond de la race. On ne discute pas cet amo
134 ue qu’efficace. Et sans lendemain. Ce mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeur, d’imaginations absurdes et de
135 cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre tout en blanc arrive par les vignes, ah ! qu’il fait beau temps, l’horizon
136 ps, l’horizon est aussi lointain qu’on l’imagine, tout a de belles couleurs, le poète sourit en lui-même, il y a une enfance
38 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
137 ujourd’hui. C’est qu’elle est de demain plutôt, —  tout comme Nietzsche qui en fut obsédé. Empédocle est de ces mythes tels q
138 nel ; Empédocle, au contraire est celui qui passe toutes les mesures de l’esprit humain, parle aux dieux avec orgueil, et fini
139 oin qu’il le veut. On peut tomber dans la hauteur tout comme dans la profondeur ». Comment ne point songer ici au génie qui,
39 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
140 aresse indéfinie de la puissance. Soir de voyage, tout enfiévré d’orgueil errant, de conquêtes vagues… Tout ce qui est de la
141 t enfiévré d’orgueil errant, de conquêtes vagues… Tout ce qui est de la terre renonce à s’affirmer en détails précis, se mas
142 e toujours — et moi, parmi les reflets fuyants de toutes sortes de faces et de paysages soudainement invisibles, je distingue
143 t de couleurs, mais aussi une forme symbolique de tout … Enfin, tellement inconnu et tellement fascinant à la fois, qu’il me
144 llement fascinant à la fois, qu’il me préserve de tout amour pour quelque bien particulier où je serais tenté de me complair
145 . Je ne pense plus qu’ « au souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous.
146 s à oublier ce qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières.
147 nce au-dessus du gouffre. Je vole sur place, mais tout se met à fuir, alors il faut voler plus vite pour rattraper ces appar
148 parences adorables… Si je « lâchais » un instant, toutes choses disparaîtraient… Le vertige (la peur et l’amour du vertige). Q
149 se lève, et des tambours et des cris modulés, et toute la frénésie d’un grand souffle qui se serait mis à tourbillonner sur
150 s supporterait difficilement l’ampleur qu’ont ici toutes choses, cette atmosphère de nomadisme, et ces vents vastes ; et cette
151 Ce qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debrecen. Debrecen est une sorte de ville indescript
152 as ce faux confort que nous n’avons qu’au prix de tout ce qu’à Debrecen je viens admirer. On aime les Hongrois comme on aime
153 ondes bibliothèques et son quartier universitaire tout rajeuni dans des jardins luisants ne m’empêchera pas de m’y sentir au
154 lus haute que profonde ne fut l’attente, et lâche tout . C’est l’âme qui joue aux montagnes russes, mais voici que le petit t
155 nd d’une Inde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effa
156 r qu’on ne doit même pas savoir qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider
157 de collines pointues, rives basses, verdoyantes, toutes fraîches de musiquettes et de baigneuses ; quais de Balaton-Füred aux
158 , petits professeurs entourés de leur famille, et toutes ces Magda, toutes ces Maritza rieuses et déjà presque belles dans leu
159 rs entourés de leur famille, et toutes ces Magda, toutes ces Maritza rieuses et déjà presque belles dans leurs petits sweaters
160 des restes de volcans — blanches sous la Lune et toutes lustrées de rêches végétations. J’ai traversé l’angoisse lunaire des
161 on. Où vas-tu, les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précises et courageuses, tout ce qui t’appelle là-bas, ma
162 Ah ! toutes les actions précises et courageuses, tout ce qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et
163 ais je ne trouvais pas la pente de mon esprit, et tout en le parcourant avec une soif qui annonçait le désert, je traçais de
164 en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé qui signale que tu es parti. Vo
165 uffiraient-ils à l’indiquer quand je m’en parle ? Tout en donnant le change à celles de mes pensées qui exigent des apparenc
166 la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce là tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la prés
167 exions, pieux mensonges du cœur qui traduisent, à tout prendre, une vérité particulière plus importante que cette vérité gén
168 elui qui se complaît dans ce qu’il trouve. 15. Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la faim, de l’alcool, de la foul
40 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
169 leux et assuré de la qualité, qui est ce qu’avant tout l’on doit admirer chez M. Du Bos. Et dans l’allure des phrases, le ry
170 étiques, il lui rend l’humilité et la dignité qui tout ensemble lui conviennent. On le conçoit, ce n’est pas là se rendre la
171 une telle conscience appartient au critique avant tout , et c’est pourquoi il fait de la critique en présence des obstacles q