1
ourd’hui, son unique chance, c’est la chance de l’
Europe
. Sa conception de l’engagement l’amène à signer, en 1977, des manife
2
gner, en 1977, des manifestes contre l’union de l’
Europe
, dénoncée en tant que complot germano-américain au service des plouto
3
cratie « enfin concrète », qui règne à l’est de l’
Europe
sous toutes les apparences d’une dictature. Je ne cesserai pas pour s
4
, et du même mouvement, les premiers fédéralistes
européens
organisés. Post-scriptum Un livre tout récent, L’Intellectuel
5
Un livre tout récent, L’Intellectuel contre l’
Europe
4, d’André Reszlerc, m’apprend — avec, en ce qui me concerne, quarant
6
277). 4. André Reszler, L’Intellectuel contre l’
Europe
, PUF, Paris, 1977. a. Rougemont Denis de, « Contribution à une rech
7
L’Intellectuel contre l’
Europe
(été 1978)d Voici sans doute la description la plus complète jama
8
prendre appui, en se définissant par rapport à l’
Europe
, sur les civilisations d’autres continents ». Par où l’on voit qu’il
9
n voit qu’il s’agit d’une attitude spécifiquement
européenne
, et si peu étrangère ou extérieure à l’Europe que l’on peut lire dès
10
européenne, et si peu étrangère ou extérieure à l’
Europe
que l’on peut lire dès la p. 3 : « Je considère l’antieuropéanisme co
11
éanisme comme un élément constitutif de la pensée
européenne
. » Ce qui me rappelle irrésistiblement les débats de la première tabl
12
lement les débats de la première table ronde de l’
Europe
que je présidai à Rome puis à Strasbourg, en 1954 je croise. Légèreme
13
rès l’autre mettre en doute l’unité foncière de l’
Europe
au nom de la seule réalité de leur nation ou de je ne sais quelle « m
14
définition et la fis circuler mine de rien : « L’
Européen
ne serait-il pas cet homme étrange qui se manifeste comme Européen da
15
t-il pas cet homme étrange qui se manifeste comme
Européen
dans la mesure précise où il doute qu’il le soit, et prétend au contr
16
soit avec l’une des composantes du grand complexe
européen
, dont il révèle ainsi qu’il fait partie par le seul fait qu’il le con
17
ment les modes intellectuelles qui attribuent à l’
Europe
la responsabilité de tout ce qui va mal dans le monde ». André Reszle
18
Jean-Paul Sartre invitant à « tirer à vue » sur l’
Européen
qui se présenterait en Afrique. On me pardonnera d’apprécier spéciale
19
e au pas de l’artiste dans la moitié du monde non
européen
… L’essai témoigne de la culture très étendue d’un Hongrois rescapé in
20
a culture, puis l’Institut universitaire d’études
européennes
. Culture littéraire et politique, qui comprend à la fois, outre les d
21
ntuition de l’épuisement du pouvoir créateur de l’
Europe
en nouveau principe créateur », cependant que « Nietzsche décèle dans
22
rande fatigue, cette maladie fatale de la volonté
européenne
: toute musique authentique est un chant du cygne ». Ainsi désormais,
23
e ». Ainsi désormais, jusqu’à nous, le pessimisme
européen
, entendons : le pessimisme des sages au sujet de l’Europe et de son a
24
entendons : le pessimisme des sages au sujet de l’
Europe
et de son avenir, va-t-il se nourrir aux mêmes sources dont les colon
25
l’écrasement ». 2. Un autre aspect du pessimisme
européen
apparaît dans les arts au xxe siècle : c’est le recours « au fond ou
26
« au fond oublié, primitif et ancestral, d’un art
européen
archaïque ou de l’art pur, non médiatisé, de l’Afrique et de l’Océani
27
décadence, de lassitude, finalement de rejet de l’
Europe
ou tout au moins de sa culture. Mais ne serait-ce pas aussi, et peut-
28
peinture qui, à l’en croire, était exclusivement
européenne
… Reste le paradoxe de la modernité et de l’avant-garde : dans les art
29
situation est conforme ou hostile à la tradition
européenne
: elle est tout simplement l’une des constantes des prétentions intel
30
ambiguïtés qui subsistent dans la polémique sur l’
Europe
, sa spécificité culturelle et la possibilité de son union politique,
31
e ce continent. Le mythe du « bon sauvage » que l’
Europe
« réaliste » se plaît à ridiculiser et que l’Europe des États absolut
32
rope « réaliste » se plaît à ridiculiser et que l’
Europe
des États absolutistes puis des États-nations de type napoléonien, en
33
teur le démontre par des textes frappants — à une
Europe
rêvée, « décentralisée et fédérative », qui prendrait ses modèles, pl
34
Suisse d’avant le secret des banques. C’est cette
Europe
fille des cités grecques, bien plus que ses désirs projetés sur les B
35
e celle du modèle directeur de la vraie tradition
européenne
, la seule qui puisse nous sauver de la tentation des despotismes asia
36
décisif pour définir le rôle mondial d’une bonne
Europe
— André Reszler est peut-être trop bref, mais ses formulations denses
37
qui est mieux encore : « Terre de civilisation, l’
Europe
n’est pas à l’abri de tout soupçon. Je ne commettrai pas l’erreur de
38
oi l’auteur conclut dans un large finale : « Si l’
Europe
doit survivre en tant que civilisation et s’acquitter des dettes qu’e
39
le-même. » Le monde, en effet, « se détourne de l’
Europe
tout en reprenant ses idées et ses créations. Il emprunte sa philosop
40
te ». 5. Reste alors l’engagement au service de l’
Europe
, par quoi j’entends : au service de la vocation mondiale qu’elle s’es
41
ssance. Le sort du monde et la propre survie de l’
Europe
dépendent désormais de notre capacité à présenter au monde — sans che
42
sauvage ou d’un homme régénéré. Il s’agit pour l’
Europe
de proposer au Monde et d’illustrer d’une manière convaincante, par u
43
lisé. 5. André Reszler, L’Intellectuel contre l’
Europe
, Paris, Presses universitaires de France, 1976. 6. « Nous portons pa
44
enis de, « [Compte rendu] L’intellectuel contre l’
Europe
», Cadmos, Genève, automne 1978, p. 76-82. e. Voir « La table ronde
45
ne 1978, p. 76-82. e. Voir « La table ronde de l’
Europe
» ( Preuves , janvier 1954) et « Une prise de conscience européenne »
46
uves , janvier 1954) et « Une prise de conscience
européenne
» ( Bulletin du Centre européen de la culture , novembre-décembre 195
47
t mort ou doit mourir bientôt, il n’y aura plus d’
Europe
digne du nom ; et s’il n’y a plus d’Europe, on ne voit pas très bien
48
plus d’Europe digne du nom ; et s’il n’y a plus d’
Europe
, on ne voit pas très bien comment pourront encore s’épanouir les pers
49
de mentale, d’un comportement de l’intelligentsia
européenne
au sujet des valeurs qui l’ont constituée, qu’elle a propagées au mon
50
ncarnation est en effet à l’origine de la science
européenne
. Comment imaginer des sciences physiques ou chimiques dans un monde —
51
— où la matière est illusion, voile de Maya ? En
Europe
, la matière a été reconnue par Dieu, lui-même, puisqu’il s’est incarn
52
oup plus grave : elle refuse l’homme qui a fait l’
Europe
et dont l’Europe a pour mission de favoriser la reproduction, la recr
53
elle refuse l’homme qui a fait l’Europe et dont l’
Europe
a pour mission de favoriser la reproduction, la recréation permanente
54
contre tout ce qui peut ressembler à une culture
européenne
. Ils en viennent à admirer n’importe quoi qu’on dit « sauvage » (mais
55
. La « sauvagerie » est une notion spécifiquement
européenne
, voire plus précisément française du xviiie siècle. C’est ce comport
56
rtie inconscientes, que je crois dangereux pour l’
Europe
, destructeur du civisme dont nous parlait ce matin Jacques Freymond.
57
Ce qui est dangereux, c’est que ça prédispose les
Européens
à un état de passivité, à une abdication devant des forces mythiques
58
es exonérer de leur éventuelle culpabilité. Car l’
Europe
ne se fera pas toute seule, ne sera jamais faite par le ça, mais uniq
59
Les conditions d’un renouveau de l’homme et de l’
Europe
conjointement se déduisent presque inévitablement de ces propositions
60
Une anthropologie personnaliste conduit donc à l’
Europe
des régions fédérées. Je pense avoir ici rejoint les conclusions que
61
héorie de la « mort de l’homme », le projet d’une
Europe
qui ne sera pas faite par ça mais par nos mains, par nos esprits, par
62
La chronique
européenne
de Denis de Rougemont (hiver 1978)h I. Du temps que l’Europe « C
63
de Rougemont (hiver 1978)h I. Du temps que l’
Europe
« C’était fini ! » L’Europe en formation ne semble pas du tout mal
64
I. Du temps que l’Europe « C’était fini ! » L’
Europe
en formation ne semble pas du tout mal vue des Européens, en ce sens
65
pe en formation ne semble pas du tout mal vue des
Européens
, en ce sens qu’ils la considèrent en principe avec sympathie. Mais il
66
du grand dessein de Jean Monnet, inspirateur de l’
Europe
économique, son premier objectif pleinement atteint. Faut-il en concl
67
f pleinement atteint. Faut-il en conclure que « L’
Europe
n’intéresse plus », comme le répètent depuis plusieurs années la plup
68
us de place dans leurs colonnes ? Ou plutôt que l’
Europe
qui intéresse au sens fort les Européens d’aujourd’hui n’est pas d’ab
69
lutôt que l’Europe qui intéresse au sens fort les
Européens
d’aujourd’hui n’est pas d’abord celle de l’économie et du libre-échan
70
onc du progrès des responsabilités civiques ? « L’
Europe
c’est fini », dit la presse. Ou du moins le disait-elle jusqu’à l’ann
71
elle jusqu’à l’annonce de l’élection du Parlement
européen
. Voici quelques échantillons de titres sur plusieurs colonnes parus d
72
gne et de Grande-Bretagne, de 1974 à 1976 : Sur l’
Europe
en général : — « L’Europe agonise » — « L’Europe à la dérive » — « L’
73
de 1974 à 1976 : Sur l’Europe en général : — « L’
Europe
agonise » — « L’Europe à la dérive » — « L’Europe se meurt » — « L’Eu
74
’Europe en général : — « L’Europe agonise » — « L’
Europe
à la dérive » — « L’Europe se meurt » — « L’Europe c’est fini ». Sur
75
Europe agonise » — « L’Europe à la dérive » — « L’
Europe
se meurt » — « L’Europe c’est fini ». Sur les activités des Neuf : «
76
urope à la dérive » — « L’Europe se meurt » — « L’
Europe
c’est fini ». Sur les activités des Neuf : « L’Europe verte écartelée
77
pe c’est fini ». Sur les activités des Neuf : « L’
Europe
verte écartelée » — « Europa Agrarpolitik — wer kann das noch versteh
78
isés sur leur politique énergétique » — « Conseil
européen
: l’enlisement » — « Les Neuf ont étalé divergences et absence de vol
79
vertico europeo » — « L’anarchie de la CEE » — «
Europa
auf der Flucht » — « Europe passes a milestone in lagging drive for u
80
rchie de la CEE » — « Europa auf der Flucht » — «
Europe
passes a milestone in lagging drive for unity ». La lecture de ces ti
81
cture de ces titres pose une question : de quelle
Europe
parlent-ils ? Quelle est l’Europe qui selon eux « agonise » ? Si c’es
82
ion : de quelle Europe parlent-ils ? Quelle est l’
Europe
qui selon eux « agonise » ? Si c’est « L’Europe des Neuf », qu’on l’a
83
l’Europe qui selon eux « agonise » ? Si c’est « L’
Europe
des Neuf », qu’on l’appelle par son nom : la Communauté économique eu
84
elles, c’est fini ! » équivaudrait à la mort de l’
Europe
tout entière, ce qui est très loin d’être évident. S’il s’agit de l’E
85
ui est très loin d’être évident. S’il s’agit de l’
Europe
des États plus ou moins « unis » ou « confédérés », dont les ministre
86
sommes en présence d’une fausse nouvelle : cette
Europe
-là ne peut pas « agoniser » puisqu’elle n’a jamais existé, et l’on pe
87
r souveraineté nationale. S’agirait-il enfin de l’
Europe
réelle, celle des Européens vivants, de leurs cultures et de leurs es
88
S’agirait-il enfin de l’Europe réelle, celle des
Européens
vivants, de leurs cultures et de leurs espoirs ? Mais alors comment p
89
tes qui ont composé ces titres, on dirait que « L’
Europe
agonisante », c’est quelque chose qui ne les concerne en rien, person
90
inéluctable qu’ils subiront le sort concret de l’
Europe
, peu importe qu’ils soient pour ou contre, de gauche ou de droite, eu
91
générale des esprits quant à la vraie nature de l’
Europe
dont ils parlent. Cette « Europe » ne serait-elle qu’un marché ? Qu’u
92
raie nature de l’Europe dont ils parlent. Cette «
Europe
» ne serait-elle qu’un marché ? Qu’une communauté économique ? Qu’une
93
e doit-elle pas être au contraire, l’ensemble des
Européens
, de leurs pays, de leurs problèmes, de leurs souvenirs et de leurs es
94
oit bien entendu que cette chronique parlera de l’
Europe
vécue, celle des Européens, non des États, celle des citoyens, non de
95
te chronique parlera de l’Europe vécue, celle des
Européens
, non des États, celle des citoyens, non des fonctionnaires, celle des
96
iment changé depuis ces années presque nulles ? L’
Europe
a-t-elle cessé d’être « le mot le plus ennuyeux de la langue français
97
ection du Parlement des Neuf. Oh ! pour parler d’
Europe
, on parlera de l’Europe. Et même on la mettra à toutes les sauces, an
98
Neuf. Oh ! pour parler d’Europe, on parlera de l’
Europe
. Et même on la mettra à toutes les sauces, annonce ">Le Figaro du
99
partis est la suivante : l’élection à l’assemblée
européenne
verra-t-elle ou non la confirmation de la poussée socialiste, du recu
100
Lille une « opération socialiste » consacrée à l’
Europe
et dont il ne faut surtout pas croire, nous assure-t-on, qu’elle ait
101
ullistes orthodoxes) qui pour défendre « la vraie
Europe
» a sifflé et conspué l’Europe fédérale, pourtant admise par O. Guich
102
éfendre « la vraie Europe » a sifflé et conspué l’
Europe
fédérale, pourtant admise par O. Guichard, mais aussi l’Europe des ré
103
le, pourtant admise par O. Guichard, mais aussi l’
Europe
des régions vilipendée par M. Debré, cependant que J. Chirac départag
104
que J. Chirac départageait… Oui, « pour parler d’
Europe
, on en a parlé ». Mais c’est à croire que s’il n’y avait pas de quere
105
entre Debré et Giscard, ou Lecanuet et Chirac, l’
Europe
ne serait même pas mentionnée par la presse. Un fait demeure : en Fra
106
e, et l’on n’entend rien venir d’outre-Manche — l’
Europe
ne cesse d’être « ennuyeuse » que si elle ranime les querelles de par
107
s de partis. Voilà donc la passion, mais où est l’
Europe
? On ne voit plus que les partis. Qui va traiter des vrais problèmes
108
Depuis trente ans, M. Debré a beaucoup parlé de l’
Europe
, il a même écrit un ouvrage proposant de la faire non step by step ou
109
12 Il s’agissait alors, pour lui gaulliste, d’une
Europe
des États, c’est vrai, mais cependant dotée d’une « Assemblée des nat
110
ais cependant dotée d’une « Assemblée des nations
européennes
, composée de députés élus à raison d’un député par un million d’habit
111
rations publiques contre toute forme d’union de l’
Europe
qui ne soit pas l’Europe française. Pour Michel Debré, les choses son
112
toute forme d’union de l’Europe qui ne soit pas l’
Europe
française. Pour Michel Debré, les choses sont simples, insupportablem
113
Debré est fermement persuadé que les fédéralistes
européens
ne pensent qu’à ça : dépecer la France. « Les soi-disant régionaliste
114
onaux est Denis de Rougemont. Il est Suisse, donc
Européen
à bon compte. » (Je me permets de signaler ces derniers mots à l’atte
115
vise qu’à « démembrer la France » pour « faire l’
Europe
à la germanique ou à l’anglo-saxonne, en défaisant la France… En effe
116
ue nous avons préconisée dès nos débuts au Centre
européen
de la culture16. Et nous ne sommes heureusement plus les seuls. Ainsi
117
enir du Monde en l’an 2000, et même l’avenir de l’
Europe
puissent intéresser VGE. Mais c’est pour souligner aussitôt que seul
118
Vienne… Ces vices et ces vertus, à l’échelle de l’
Europe
, ne permettent plus, pour l’honnête homme, que la vision d’un contine
119
quoi la France seule deviendrait la victime d’une
Europe
fédérée, si l’on en croit Michel Debré. La réponse est gênante. Pour
120
cobins et de Napoléon est en effet le seul pays d’
Europe
qui ait imposé tout à la fois et par la force, dès 1792, une unité de
121
de cette France jacobine ne conçoivent pas que l’
Europe
fédérée (ils ne savent pas ce que signifie ce terme) puisse faire à l
122
res — se retourne naturellement en haine contre l’
Europe
fédérée, dont on feint de redouter qu’elle prétende « uniformiser » l
123
ebré et ses amis s’imaginent, c’est normal, que l’
Europe
va faire de même de leur nation. C’est avouer qu’on n’a rien compris
124
n que correspondrait aujourd’hui un Pacte fédéral
européen
. 2. Lors de la Nuit du 4 août 1789, les députés ayant confondu « priv
125
as la moindre chance de se reproduire à l’échelle
européenne
: l’idée même en paraît plus grotesque encore qu’impossible. (à suivr
126
hel Debré, Projet de Pacte pour une Union d’États
européens
, Éd. Nagel. Paris, 1951, p. 28. 13. Op. cit., p. 29. 14. Nous cito
127
es cultures , Éditions de la Baconnière, 1962, L’
Europe
et le Monde , Bulletin du CEC, 1965, mais aussi toute la collection d
128
le de l’homme , Paris, 1957, et Les Chances de l’
Europe
, 1962. 17. Cf. Jean-Marie Benoist, « Le Mythe de la Caverne », Le
129
bre 1978. h. Rougemont Denis de, « La chronique
européenne
de Denis de Rougemont », Cadmos, Genève, hiver 1978–1979, p. 97-104.
130
Écologie, régions,
Europe
fédérée : même avenir (printemps 1979)i Nous ne sommes pas réunis
131
oppements presque aussitôt suivis par l’agression
européenne
contre l’Afrique : la belle époque du colonialisme durera de 1878 à 1
132
normal que ce souci se soit manifesté d’abord en
Europe
, première partie du monde à s’être développée industriellement, donc
133
s humaines. L’Agression s’est produite d’abord en
Europe
, au xixe siècle puis aux USA. Elle s’étend à toutes les parties de l
134
toutes les parties de la Terre où la civilisation
européenne
apporte le « développement ». On pourrait dire, peut-être en simplif
135
at-nation. Exemple : quand la CEE propose un plan
européen
de lutte contre la pollution, tel gouvernement répond : d’accord, mai
136
tes et écologistes, mais aussi entre fédéralistes
européens
et régionalistes. 5. Mais je m’aperçois que je devrais préciser le s
137
is, mais qu’il est facile de transposer en termes
européens
: Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui peut être fait pa
138
rd’hui la plupart des sociologues et politologues
européens
, et nombre d’hommes politiques responsables aux USA : la décentralisa
139
a campagne pour la première élection du Parlement
européen
. — S’il est vrai que la cause européenne, qui semblait endormie ou qu
140
Parlement européen. — S’il est vrai que la cause
européenne
, qui semblait endormie ou qu’on croyait perdue, s’est réveillée par l
141
s’il est vrai que ni la région ne se fera sans l’
Europe
fédérée, ni celle-ci sans des régions à sa base ; — s’il est vrai enf
142
que nous n’aurons ni éco-société, ni régions, ni
Europe
fédérée, si nous n’obtenons pas les trois à la fois ; c’est qu’aucune
143
utres, et qu’en cette trinité réside l’espoir des
Européens
et de la Paix. 19. Note de février 1979 : la révolte des chiites ir
144
»… i. Rougemont Denis de, « Écologie, régions,
Europe
fédérée : même avenir », Cadmos, Genève, printemps 1979, p. 5-12. j.
145
La chronique
européenne
de Denis de Rougemont (printemps 1979)k Oui, c’est la France, parm
146
s plus raisonnables de faire confiance à l’avenir
européen
. Je le montrerai par quelques preuves chiffrées. Et je ferai voir aus
147
des raisons d’appeler ou de maudire l’union de l’
Europe
selon leurs préférences du moment. I. Les identités nationales O
148
mise à part, les partenaires de la France dans l’
Europe
des Neuf sont de jeunes nations. L’on comprend que celles-ci soient m
149
urcroît), de « perdre son identité dans une union
européenne
». L’argument ne vaut strictement rien, ne traduit qu’ignorance et my
150
rance et myopie historique. II. Le « volapük »
européen
Du même président des « Fidèles » à la pensée gaullienne, dans le
151
ment déchirante de l’avenir de la France dans une
Europe
unie : Nous risquons de voir sous nos yeux s’accomplir l’irrémédiabl
152
de citer de Gaulle et ses saints À propos de l’
Europe
, de la souveraineté nationale, et de l’élection de l’Assemblée europé
153
aineté nationale, et de l’élection de l’Assemblée
européenne
au suffrage universel, ils ont tout dit, et le contraire, et tout ce
154
sur Le Général de Gaulle et la construction de l’
Europe
, 1940-1966 (884 p. et 972 p., Paris, 1967) : Sur l’élection au suffra
155
r l’élection au suffrage universel de l’Assemblée
européenne
, le général est positif : « On ne fera pas l’Europe si on ne la fait
156
enne, le général est positif : « On ne fera pas l’
Europe
si on ne la fait pas avec les peuples et en les y associant23. ». « C
157
23. ». « C’est un référendum solennel de tous les
Européens
qui doit donner naissance à la fédération 24. » On précise que le suf
158
» rédigé par les membres gaullistes du Parlement
européen
cite M. Couve de Murville comme ayant déclaré : « Une fédération est
159
qu’il s’est toujours montré partisan d’élections
européennes
». En revanche, en 1960, M. Alain Peyrefitte juge cette initiative «
160
Général, c’est bien le sujet des régions et de l’
Europe
des régions : de Georges Pompidou à Jacques Chirac et de Lipkowski à
161
ndigné des régions autonomes, conditions de cette
Europe
des régions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle les « hérisse
162
ral et de ses proches touchant les problèmes de l’
Europe
, de 1940 à 1960, le terme ne figure même pas à l’index général 29. Il
163
Général un point de chute idéal. Le paladin de l’
Europe
des nations et d’une « certaine idée de la France » devenait aux yeux
164
savent assez à quel point, pour les fédéralistes
européens
, participation des citoyens et petites unités régionales sont en étro
165
le thème régional, sont-ils donc les fédéralistes
européens
? Il y aurait beaucoup à nuancer, partant du fait qu’en 1969, la plup
166
a question de leur taille : elles la voudraient «
européenne
», c’est-à-dire compétitive avec tel Land de la RFA, telle région ita
167
emander le rattachement direct de leur région à l’
Europe
unie, sans passer par le relais londonien. Mais, disent les Anglais,
168
e, et la meilleure annonciatrice du proche avenir
européen
. Contre toute attente des sceptiques et des réalistes du reste de l’E
169
nte des sceptiques et des réalistes du reste de l’
Europe
, l’Espagne a restitué en fait et en droit l’autonomie au gouvernement
170
de mini-régions. Jamais constitution d’un pays d’
Europe
n’aura proposé une meilleure approximation du modèle fédéraliste inté
171
ne, étudiée par l’Institut universitaire d’études
européennes
de Genève, engloberait la Suisse romande, la Franche-Comté, la Savoie
172
stitut danois : 1. L’organisation politique de l’
Europe
en régions est la condition d’un développement harmonieux et pacifiqu
173
développement harmonieux et pacifique des peuples
européens
. 2. Selon les termes mêmes de la déclaration faite à Bordeaux, par la
174
ion, termes que nous faisons nôtres, la région en
Europe
doit être définie comme le territoire d’une communauté humaine : « Ce
175
les régions et les États, entre les régions et l’
Europe
, font l’objet de procédures de concertation et de conciliation, inclu
176
té, le recours à une Cour d’arbitrage à l’échelon
européen
. 6. Une deuxième Chambre européenne, à représentation régionale, donn
177
age à l’échelon européen. 6. Une deuxième Chambre
européenne
, à représentation régionale, donne aux régions le moyen d’intervenir
178
s la politique de construction et de gestion de l’
Europe
. 22. Extrait de la brochure Pour une politique culturelle europée
179
rait de la brochure Pour une politique culturelle
européenne
, par Henri Brugmans, Fonds européen, Bruxelles, 1979. 23. Général de
180
culturelle européenne, par Henri Brugmans, Fonds
européen
, Bruxelles, 1979. 23. Général de Gaulle, discours du 6 juillet 1952.
181
les numéros du bulletin intitulés Naissance de l’
Europe
des régions , 1968 ; L’Europe des régions II (colloque de l’AIEE),
182
és Naissance de l’Europe des régions , 1968 ; L’
Europe
des régions II (colloque de l’AIEE), 1969 ; L’Europe des régions II
183
e des régions II (colloque de l’AIEE), 1969 ; L’
Europe
des régions III , Confrontation des régions frontalières, 1972 ; L’E
184
Confrontation des régions frontalières, 1972 ; L’
Europe
des régions IV , 1974 ; Les Régions transfrontalières et l’Europe ,
185
s IV , 1974 ; Les Régions transfrontalières et l’
Europe
, 1975. Voir également : Pour une métropole régionale : Aix-Marseill
186
e trouvaient déjà en germe ». (J.-L. Quermonne, L’
Europe
des régions II, p. 82). 30. Cf. « Le testament de Tristan », Gazette
187
et, 1972. k. Rougemont Denis de, « La chronique
européenne
de Denis de Rougemont », Cadmos, Genève, printemps 1979, p. 99-109.
188
L’
Europe
comme invention de la culture (automne 1979)l Le phénomène Europe,
189
ion de la culture (automne 1979)l Le phénomène
Europe
, dans l’espace et le temps de planète, oppose une réaction de rejet q
190
alem révélant une sorte d’idée platonicienne de l’
Europe
, comme on le répète après Paul Valéry, mais plutôt d’un oubli séculai
191
ses, ou de « moyens de production », le phénomène
européen
peut être décrit comme résultant de prises de conscience successives,
192
ontesquieu et Rousseau jusqu’aux grands écrivains
européens
de la première moitié du xxe siècle. Je retracerai les étapes princi
193
archia de Dante, 1308, comme le premier Manifeste
européen
, philosophique et politique. C’est un appel à l’empereur Henri VII, q
194
nté (christianitas) son nom légendaire et païen d’
Europe
. Dans sa Cosmographie générale, il le décrit comme un ensemble humain
195
ion dans la conception et l’approche du phénomène
européen
s’explique à l’évidence par le fait dominant du xve siècle : la chut
196
première fois dans l’Histoire, Pie II identifie l’
Europe
à « notre patrie, notre maison », car tout y participe d’un même dest
197
e destin menacé. Il écrit : Maintenant, c’est en
Europe
même, c’est-à-dire dans notre patrie, dans notre propre maison, dans
198
qués et tués. La tradition des poètes chantant l’
Europe
, ses merveilleuses diversités et sa passion de la liberté, se poursui
199
ntique des Novalis d’abord (Die Christenheit oder
Europa
) puis des Petöfi et des Mickiewicz, jusqu’aux admirables appels de ce
200
ns doute le plus grand lyrique de l’idéal d’union
européenne
dans tous les congrès de la paix et de la fédération des peuples qu’i
201
r l’organisation d’un régime d’union fédérale en
Europe
, présenté par Aristide Briand à la SDN en 1930. Ce texte va fixer le
202
mmun »33 — qu’on retrouvera dans tous les traités
européens
, des statuts du Conseil de l’Europe (1949) au traité de Rome (1957),
203
re généalogie des relations entre la culture et l’
Europe
est celle des penseurs politiques imaginatifs. Elle va du roi de Bohê
204
et Kant — Leibniz, auteur d’un projet d’Académie
européenne
ou fédération de savants constitués en collèges distincts, d’un proje
205
és en collèges distincts, d’un projet de Tribunal
européen
, d’un projet faisant de la Russie le trait d’union entre l’Europe uni
206
jet faisant de la Russie le trait d’union entre l’
Europe
unie et la Chine, et enfin de divers projets œcuméniques. Et Kant, au
207
seauiste dans sa pureté.) Le projet de fédération
européenne
est défini avec une grande rigueur dans ce traité, où le dogme de la
208
a terre. Pour Hegel, une génération plus tard, l’
Europe
est vraiment « la fin de l’Histoire dont l’Asie est le commencement »
209
uis à leur suite, Auguste Comte, qui attribue à l’
Europe
le rôle « d’agent et de théâtre de la révolution sociale la plus comp
210
e de la profondeur et de l’universalité de l’idée
européenne
qu’ils illustrent — en vain d’ailleurs, car déjà l’État nationaliste,
211
ipling, Barrès et d’Annunzio) écrivent tous sur l’
Europe
, sur ses origines culturelles, sur sa mission dans le monde, sur le d
212
nnstahl… — tous auteurs d’essais majestueux sur l’
Europe
, son génie spécifique et ses névroses matérialistes, sa vocation univ
213
et ses délires nationalistes ; et surtout, sur l’
Europe
comme patrie des hommes libres et du refus de la fatalité. Jamais l’i
214
gentsia de nos pays n’aura été plus naturellement
européenne
, ni mieux consciente de ses raisons de l’être, qu’à la veille de l’ag
215
re au service de la cité en général et de la Cité
européenne
plus particulièrement. Les deux revues principales du mouvement en Fr
216
une plusieurs numéros spéciaux aux problèmes de l’
Europe
, des frontières nationales, du fédéralisme européen, et de l’Anti-Eur
217
Europe, des frontières nationales, du fédéralisme
européen
, et de l’Anti-Europe des fascistes et des nazis34. Mais pour origina
218
des groupes personnalistes et de leurs camarades
européens
dans les deux camps, menant une lutte commune et clandestine, est-il
219
de fin 1940 à 1946. Mais à mon premier retour en
Europe
, en 1946, ce que je découvre, c’est que le problème intellectuel prio
220
nales de Genève » est justement celui de l’Esprit
européen
. Un an plus tard, le problème politique numéro un, sujet du congrès d
221
première confrontation des intellectuels et de l’
Europe
à sauver. Beaucoup de choses significatives ont été dites sur le prob
222
oses significatives ont été dites sur le problème
européen
durant ces conférences et les débats publics qui les prolongeaient le
223
és », qui se retrouveront dans les futurs congrès
européens
, le reste se perd, non dans le silence, hélas… Il en ira tout autreme
224
Du congrès de Montreux va naître le Congrès de l’
Europe
qui se tient au début de mai 1948 à La Haye, sous la présidence d’hon
225
veille du congrès, chaque virgule du Message aux
Européens
, et chaque alinéa du Rapport culturel. Ce dernier propose entre autr
226
ropose entre autres la création d’un Collège de l’
Europe
et d’un Centre européen de la culture : l’un et l’autre seront inaugu
227
, j’ai écrit à une centaine « d’intellectuels » d’
Europe
, jeunes et vieux. T. S. Eliot m’a répondu : « I feel that at the pres
228
ndateurs : Lausanne, décembre 1949, la Conférence
européenne
de la culture. Ici tout se précise à l’évidence : par « culture », le
229
ut se précise à l’évidence : par « culture », les
Européens
et les européistes d’aujourd’hui n’entendent plus comme en Grande-Bre
230
ique, Michel Debré, sénateur, membre du Mouvement
européen
, Jean Sarrailh, recteur de l’Université de Paris, René Lhuillier, res
231
ble syndicaliste, secrétaire général du Mouvement
européen
français, Jean Bayet, professeur à la Sorbonne, membre de l’Institut,
232
itut catholique de Paris, président des « Amitiés
européennes
», Jacques Enock, secrétaire de l’organisation française du Mouvement
233
crétaire de l’organisation française du Mouvement
européen
. Résumons : le culturel englobe ici scientifiques, littéraires, socio
234
s que le Centre européen de la culture, le Centre
européen
de recherches nucléaires (CERN), le Collège d’Europe, la Campagne d’é
235
éen de recherches nucléaires (CERN), le Collège d’
Europe
, la Campagne d’éducation civique européenne. Sur les vingt-trois réso
236
Collège d’Europe, la Campagne d’éducation civique
européenne
. Sur les vingt-trois résolutions qu’elle a votées, vingt-et-une ont é
237
Mais l’effet de Lausanne sur les « intellectuels
européens
» est resté nul, sinon même négatif. Ceux qui étaient engagés là n’on
238
echnocrates. Cette involution de l’intelligentsia
européenne
me paraît résumée d’une manière exemplaire par les prises de position
239
lle soit intégrée aux cadres d’une grande culture
européenne
. C’est en visant à une unité de culture européenne que nous sauverons
240
uropéenne. C’est en visant à une unité de culture
européenne
que nous sauverons la culture française ; mais cette unité de culture
241
r réaliser une unité économique et politique de l’
Europe
. Quelques années plus tard, tout a changé diamétralement. Dans un éc
242
ans un écrit du même auteur38, on peut lire que l’
Europe
est « foutue », qu’elle est « en grand danger de crever », qu’elle «
243
lais et autres Balubas « qui massacrent à vue les
Européens
». Car, ce faisant, « ils font l’histoire de l’homme ». Et nous seron
244
ir par les travailleurs » sauvera la culture de l’
Europe
. Etc. Ces palinodies passionnées et hargneuses jalonnent l’évolution
245
évolution générale des « intellectuels » face à l’
Europe
, dans les années 1950 et 196039. Ce que demandent aujourd’hui les féd
246
39. Ce que demandent aujourd’hui les fédéralistes
européens
, c’est la coopération active, dans le détail, des actions doctrinales
247
ux qui viennent appuyer la cause de la fédération
européenne
ne sont pas ceux qui se prévalent de la supériorité culturelle de l’E
248
ui se prévalent de la supériorité culturelle de l’
Europe
; mais, au contraire, ceux qui reconnaissent que l’Europe porte la pl
249
mais, au contraire, ceux qui reconnaissent que l’
Europe
porte la plus lourde responsabilité dans la crise actuelle de civilis
250
omique, exporté sous le nom de Progrès. Les vrais
Européens
d’aujourd’hui ne sont pas ceux qui recommandent qu’on « tire à vue »
251
du siècle est celui de son aménagement. Et que l’
Europe
seule peut en offrir le modèle, si d’abord elle parvient à le vivre.
252
s, c’est le seul ». Appendice : les revues et l’
Europe
À la génération des grands écrivains, poètes, essayistes, romanci
253
errero, Carl Burckhardt… Toutes sont résolument «
européennes
» à la fois dans leurs finalités culturelles et dans leurs pratiques
254
s les années 1950 et 1960, reprennent le flambeau
européen
: Preuves et La Table ronde à Paris, Encounter à Londres, Tempo Pre
255
t d’ Esprit , qui dure encore, mais ne parle de l’
Europe
que pour mettre en garde contre les illusions et les dangers de l’eur
256
présentation, organes des fédéralistes français,
européens
, ou mondiaux. Rien n’est moins à la mode que l’Europe, sinon son unio
257
ns, ou mondiaux. Rien n’est moins à la mode que l’
Europe
, sinon son union fédérale, dans les milieux intellectuels français en
258
s français en cette fin des années 1970. 32. L’
Europe
n’était guère représentée, jusqu’à l’époque carolingienne, que par le
259
stes a mises et met encore entre les peuples de l’
Europe
, grâce aux politiciens à la vue courte et aux mains promptes qui règn
260
ui prouvent de la manière la plus manifeste que l’
Europe
veut devenir une. Tous les hommes un peu profonds et d’esprit large q
261
s hautes et les plus profondes ; c’est l’âme de l’
Europe
, de l’Europe une, qui, sous la véhémente diversité de leurs expressio
262
es plus profondes ; c’est l’âme de l’Europe, de l’
Europe
une, qui, sous la véhémente diversité de leurs expressions artistique
263
re à Hitler », « Par-dessus les frontières », « L’
Europe
sans la France », « Notre Europe ». À quoi s’ajoutent chroniques et a
264
rontières », « L’Europe sans la France », « Notre
Europe
». À quoi s’ajoutent chroniques et articles dans la plupart des numér
265
ur l’action des personnalistes dans la résistance
européenne
, voir L’Europe de demain, Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1945.
266
sonnalistes dans la résistance européenne, voir L’
Europe
de demain, Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1945. Textes des man
267
aconnière, Neuchâtel, 1945. Textes des manifestes
européens
de Combat (France), des résistances européennes de 9 pays, du Movimie
268
tes européens de Combat (France), des résistances
européennes
de 9 pays, du Movimiento federalista europeao en Italie, de Federal U
269
opéen de la culture », m’annonce-t-il, la Société
européenne
de culture, qui a son siège à Venise. 37. D’abord paru en entier dan
270
ntz Fanon. 39. Cf. Appendice sur les revues et l’
Europe
. l. Rougemont Denis de, « L’Europe comme invention de la culture »,
271
revues et l’Europe. l. Rougemont Denis de, « L’
Europe
comme invention de la culture », Cadmos, Genève, automne 1979, p. 14-
272
L’Université par l’
Europe
et vice versa (hiver 1979)m I. L’Université européenne : une com
273
et vice versa (hiver 1979)m I. L’Université
européenne
: une commune et une coopération La culture européenne est l’unité
274
ne : une commune et une coopération La culture
européenne
est l’unité de base sur laquelle l’union de l’Europe peut encore s’éd
275
nne est l’unité de base sur laquelle l’union de l’
Europe
peut encore s’édifier et doit l’être. Elle s’est constituée au cours
276
demi-siècle n’est français. L’université, c’est l’
Europe
. Les maîtres groupent autour d’eux des bacheliers qui apprennent à pr
277
prétention — est à ce moment pleine et entière. L’
Europe
, qui ne s’appelle encore que la chrétienté, n’a jamais été plus europ
278
lle encore que la chrétienté, n’a jamais été plus
européenne
. II. De l’autonomie à l’étatisation Avec ses septs arts libérau
279
des universités complètes dans les autres pays d’
Europe
. Le gigantisme, loin d’être éliminé, a donc été reporté du tout sur l
280
les, je dis seulement que la survie de la culture
européenne
dépendra de notre aptitude à optimaliser les dimensions de nos créati
281
Les conditions d’une renaissance des universités
européennes
sont donc les mêmes que celles dont dépendent le sauvetage de notre e
282
rands moyens, tout se résume dans la formule de l’
Europe
des régions fédérées. V. La tour d’anti-Babel En 1964, appelé à
283
nce permanente des recteurs et vice-chanceliers d’
Europe
à Göttingen, je terminai ma description de la tour de Babel qu’est de
284
par la suite à Florence, sous le nom d’Université
européenne
. Dans un grand parc, près de la mer, ou d’un lac, ou d’une large riv
285
ialité : c’est une sorte de district fédéral de l’
Europe
intellectuelle. Là vivent des « hommes de synthèses » : professeurs d
286
les des grandes cultures, notamment de la culture
européenne
, et la logique ou les contradictions de leur développement dans la vi
287
ciplines dans l’histoire ancienne et récente de l’
Europe
. Dans quelle mesure et sous quelles conditions les inventions ou déco
288
, indaméricaines, etc. Il n’existe pas, ni hors d’
Europe
ni en Europe, de chaires d’européologie. Certes, l’on étudie un peu p
289
nes, etc. Il n’existe pas, ni hors d’Europe ni en
Europe
, de chaires d’européologie. Certes, l’on étudie un peu partout le Mar
290
le Marché commun, le mécanisme des organisations
européennes
, leur histoire récente, leur jurisprudence, l’unification de leurs me
291
noms illustres, d’hommes qui ont rêvé l’Académie
européenne
comme Tommaso Campanella et Comenius, ou d’hommes qui méditaient sur
292
e du traité instituant l’Euratom : une Université
européenne
? Vraie université, puisqu’elle traiterait spécifiquement du général,
293
u de former une image cohérente du Tout. Vraiment
européenne
, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union dans la diversité, qu
294
et de notre avenir fédératif, le seul possible. L’
Europe
, c’est très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terre
295
ai. m. Rougemont Denis de, « L’Université par l’
Europe
et vice versa », Cadmos, Genève, hiver 1979, p. 31-39.
296
té le lieu de cette métamorphose de la conscience
européenne
qui a rendu possible la technique ; le lieu et la formulation d’une s
297
1792 la Convention déclare la guerre « aux rois d’
Europe
», en vertu du principe qui sera formulé quelques années plus tard pa
298
Madame de Staël et « l’esprit
européen
» (été 1980)o « Il faut, dans nos temps modernes, avoir l’esprit e
299
Il faut, dans nos temps modernes, avoir l’esprit
européen
». Cette phrase qu’il me semble avoir toujours connue, et qui est en
300
au deuxième centenaire de son auteur. « L’esprit
européen
», ce fut le titre des premières Rencontres internationales de Genève
301
ait pouvoir s’appliquer à l’expression d’« esprit
européen
». Dans les exemples invoqués revenaient sans cesse « l’esprit de par
302
rit national » et « l’esprit du corps ». L’esprit
européen
, me semble-t-il, pourrait se définir assez bien, dans l’œuvre de Mme
303
cier les esprits les plus divers « d’un bout de l’
Europe
à l’autre », puis comme la complémentarité des diversités nationales
304
on, de l’État, ou même des Sciences. 1. L’esprit
européen
sera donc d’abord ce qui fomente la Société des hommes de l’esprit, o
305
on de tous les hommes qui pensent, d’un bout de l’
Europe
à l’autre ». On ne peut ici que citer : Souvent ils n’ont entre eux
306
conçu et décrit par Leibniz, d’une Académie de l’
Europe
? L’idée vient d’en être reprise, du côté de Genève comme on pouvait
307
Au principe dynamique et structurant de l’esprit
européen
, Madame de Staël retrouve le secret de la complémentarité des différe
308
. Il est une tradition centrale de la philosophie
européenne
: celle qui d’Héraclite à Nicolas de Cuse, en passant par Abélard, fo
309
ition que certains prêtent aux tenants de l’union
européenne
, à savoir de « fondre nos nations dans on ne sait quel magma informe
310
el magma informe ». Mme de Staël conçoit l’esprit
européen
comme un tableau dont les contrastes mêmes et les nuances aussi sont
311
re ?49 La complémentarité des opposés, richesse
européenne
par excellence, n’est pas seulement nationale et linguistique, elle e
312
plus qu’un même peuple dans les divers pays de l’
Europe
et la religion chrétienne y a puissamment contribué.50 Bien dira-t-
313
oppositorum, qui est le principe de toute morale
européenne
. Or, cette morale, et voilà la nouveauté très singulière à cette date
314
qui est en réalité, un grand traité de la culture
européenne
— au sens le plus moderne et le plus large du mot « culture » — Mme d
315
modifier le débat contemporain sur la fédération
européenne
. Certes, Mme de Staël n’a pas prévu que l’économie, au xxe siècle pr
316
l, de nos jours, n’eût pas préconisé l’union de l’
Europe
sur la base d’une Communauté économique ; elle eût fondé plutôt la Co
317
la vraie finalité d’une union qui mérite le nom d’
européenne
, ne saurait être que l’homme lui-même, dans sa liberté responsable. L
318
me lui-même, dans sa liberté responsable. L’homme
européen
, tel que l’ont fait au cours des siècles ses religions, ses lois et s
319
es les forces de l’âme dans le même foyer57 ». L’
Europe
de l’enthousiasme ! Il était temps, je crois, que Mme de Staël vienne
320
ougemont Denis de, « Madame de Staël et “l’esprit
européen
” », Cadmos, Genève, été 1980, p. 5-11.
321
ein d’une Curepente qui fut longtemps le nom de l’
Europe
, une culture commune se constitue au cours des siècles, à partir de s
322
ù l’unité, ou la communauté de base de la culture
européenne
, et les diversités si caractéristiques de l’être européen. La percept
323
, et les diversités si caractéristiques de l’être
européen
. La perception n’est pas un processus à sens unique : elle se constit
324
l’ai connu que par le biais d’une recherche sur l’
Europe
telle que l’ont vue, perçue et définie dans son ensemble les philosop
325
es variétés rendent compte des variétés de l’être
européen
, selon qu’il a été formé par Byzance à l’Est ou par Rome à l’Ouest, e
326
er l’union. Le plus grand dénominateur commun des
Européens
et les combinaisons spéciales de quatre confessions dans les pays de
327
attendait, mais sur celui de l’organisation de l’
Europe
, ce qui est plus surprenant. Et il oppose le pape Pie II — qui était
328
Piccolomini — et qui fut le premier à parler de l’
Europe
comme de « notre patrie » au roi de Bohême Georges Podiebrad, qui est
329
orges Podiebrad, qui est le premier à parler de l’
Europe
comme d’une Confédération. Georges Podiebrad (1420-1471), pauvre gen
330
de Podiebrad marque une date dans l’histoire de l’
Europe
: il constitue en quelque sorte la première prise de conscience du co
331
reprises les hommes de l’Est ont eu de l’ensemble
européen
une perception plus dramatique, plus urgente que n’en ont ceux de l’O
332
ondamental. À quel point ce génie multiforme fut
Européen
, sa vie le fait bien savoir, vie des plus agitées. Comenius perd ses
333
ent, c’est sans doute la perception de l’ensemble
européen
, de l’unité spirituelle de l’Europe qui fut et qui est encore, plus q
334
l’ensemble européen, de l’unité spirituelle de l’
Europe
qui fut et qui est encore, plus qu’on ne le croit, celle des grands p
335
est, Prague, Poznań… De cette méconnaissance de l’
Europe
véritable, qui est notre fait, de ce refus grincheux de l’Europe géné
336
e, qui est notre fait, de ce refus grincheux de l’
Europe
généreuse telle qu’on l’a vue à l’Est, je vais vous donner un émouvan
337
de sa patrie, et n’a cessé d’appeler à son aide l’
Europe
des peuples — celle des gouvernements se bornant à le bannir d’un pay
338
s Puissances ont rejeté votre pierre de l’édifice
européen
, et voici que cette pierre deviendra la pierre angulaire et la clef d
339
se relèvera point. Et du grand édifice politique
européen
il ne restera pas pierre sur pierre. […] Et vous crierez au despotism
340
début de son poème de 1848, intitulé Silence de l’
Europe
: L’Europe se tait… Honte à cette Europe silencieuse Et qui n’a
341
poème de 1848, intitulé Silence de l’Europe : L’
Europe
se tait… Honte à cette Europe silencieuse Et qui n’a pas conquis
342
de l’Europe : L’Europe se tait… Honte à cette
Europe
silencieuse Et qui n’a pas conquis sa liberté ! Lâches, les peupl
343
magyare cerné par les chars russes lançait à une
Europe
bien incapable de répondre un dernier appel dramatique « Nous t’avons
344
national » d’Hitler, alors qu’il prévalait sur l’
Europe
. Je me propose de montrer dans le détail — c’est ingrat, mais peut êt
345
ment qu’à partir de la Révolution […] La jeunesse
européenne
doit apprendre à penser et surtout à agir sur un plan anticapitaliste
346
isive au congrès des jeunesses révolutionnaires d’
Europe
, à Francfort, en 1932. Nos liens d’amitié et d’action étaient étroits
347
L’État-nation contre l’
Europe
: Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)r 1. Quan
348
e vulgaire » Dans les langues principales de l’
Europe
, le mot Nation, Nazione, Nación, die Nation, the Nation, etc. vient d
349
semble des universités médiévales forme un réseau
européen
établi au-dessus des autorités du pays ou de la ville et dépendant de
350
ns entre « nationalités » différentes — la langue
européenne
, en quelque sorte — mais elle sera de moins en moins la langue des re
351
la christianitas — qui est alors le seul nom de l’
Europe
—, fonde le dogme occidental de la souveraineté d’abord limitée, fina
352
la chute de Byzance, sera le premier à nommer « l’
Europe
, notre patrie » : la conscience naît en général du sentiment d’une me
353
r l’armée : « Entre 1600 et 1760, les armées de l’
Europe
classique quintuplent en nombre, connaissent une multiplication par c
354
rontement des États. » (p. 68) « Or, que serait l’
Europe
sans ses nations ? » (p. 69) Et voilà justifiées par le bien des État
355
tat, malheureusement, s’écrit mieux encore dans l’
Europe
classique au pluriel qu’au singulier » (p. 69). Mais quoi ? Sans plur
356
ins commencent lorsqu’ils déclarent la guerre à l’
Europe
des rois pour remédier aux troubles intérieurs, les jacobins le pours
357
rès de soixante-dix ans à se faire accepter par l’
Europe
entière. Alignement des intelligences par l’instruction publique, gr
358
leurs propres peuples, sur les États désunis de l’
Europe
, et sur l’anarchie du tiers-monde. Mais les conventions, même tacites
359
cédés d’une trentaine d’années sur ce point —, en
Europe
, et dans des déclarations plus récentes comme celle de Daniel Bell au
360
s affaires locales. » Dans ma Lettre ouverte aux
Européens
(1970), je retrouvais et développais ce thème : Regardons maintenan
361
ntérieur. À l’occasion des premières « Élections
européennes
», en 1979, j’ajoutais à cette critique fondamentale une énumération
362
llée des déficits accumulés par les États-nations
européens
et dont l’addition devrait suffire à les déclarer en faillite. Dans
363
n faillite. Dans l’état actuel de division de l’
Europe
en 30 États-nations souverains qui, pour mieux affirmer leur souverai
364
renoncer à l’Est, force est de constater que les
Européens
, s’ils s’en tiennent aux seules forces nationales, ne sont capables d
365
nt certains sont irréversibles et donc mortels. L’
Europe
doit s’unir pour survivre. Elle doit survivre pour que l’humanité ne
366
. 10. L’obstacle majeur à toute fédération des
Européens
Question : — La décadence de l’État-nation, seul porteur de la So
367
lement invoqué par les adversaires objectifs de l’
Europe
unie — à commencer par des chefs de tous les grands partis politiques
368
eux encore qu’en 1979, à l’occasion des élections
européennes
. Mais vous auriez tort de penser que le recours à la « souveraineté n
369
ment que leur but n’en est pas moins l’union de l’
Europe
: ils nous répètent comme Michel Debré qu’un « bon Européen » est cel
370
ils nous répètent comme Michel Debré qu’un « bon
Européen
» est celui qui — comme eux — « veut, en fonction d’une réalité fonda
371
é fondamentale qui est celle des nations, faire l’
Europe
des États, l’Europe des patries. » (Discours de Bourges, 8 mai 1979).
372
st celle des nations, faire l’Europe des États, l’
Europe
des patries. » (Discours de Bourges, 8 mai 1979). Le même Debré écrit
373
olu de sa Souveraineté. Prétendre que l’on veut l’
Europe
des nations, l’Europe des États, voire l’Europe des patries, confondu
374
. Prétendre que l’on veut l’Europe des nations, l’
Europe
des États, voire l’Europe des patries, confondues dans un même pot-po
375
l’Europe des nations, l’Europe des États, voire l’
Europe
des patries, confondues dans un même pot-pourri conceptuel, c’est vou
376
le. Et il compare cette situation avec celle de l’
Europe
au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale : Le principe de structu
377
puisse en trouver une — dans quelque partie de l’
Europe
où l’institution de la souveraineté nationale n’aura pas été érigée e
378
a s’applique mieux encore aux initiatives d’union
européenne
qui allaient suivre le Congrès de l’Europe à La Haye, 1948, notamment
379
on européenne qui allaient suivre le Congrès de l’
Europe
à La Haye, 1948, notamment la création du Conseil de l’Europe, avec l
380
tard, et à la veille d’élire un nouveau Parlement
européen
, tous les chefs des partis politiques importants des dix pays de la C
381
Souverainetés nationales absolues Indépendance
européenne
Paix (par l’accumulation des armes « dissuasives ») Paix (par le dé
382
(Note de l’auteur.) 69. Histoire générale de l’
Europe
, dirigée par G. Olivier et R. Mousnier, t. I, Des origines au début d
383
1977, et plus anciennement Vingt-huit siècles d’
Europe
, 1961, et Lettre ouverte aux Européens , 1970. 72. Cf. note 2 p.
384
t siècles d’Europe , 1961, et Lettre ouverte aux
Européens
, 1970. 72. Cf. note 2 p. 92. 73. On sait que le père de Napoléon
385
le « désordre établi ». 76. Rapport au peuple
européen
sur l’état de l’union de l’Europe , Stock, Paris, 1979. 77. « Si l’o
386
ort au peuple européen sur l’état de l’union de l’
Europe
, Stock, Paris, 1979. 77. « Si l’on estime qu’être opposé à tout aba
387
répète, qui refusent à l’unanimité la fédération
européenne
et l’autonomie des régions, sans prendre la peine d’en donner d’autre
388
79. D. de Rougemont, passim ; Ferdinand Kinsky, L’
Europe
en formation ; le Nouvel Observateur, mars 1984. 80. Je cite ici la
389
ulturels fondamentaux de l’union des peuples de l’
Europe
. r. Rougemont Denis de, « L’État-nation contre l’Europe », Cadmos,
390
r. Rougemont Denis de, « L’État-nation contre l’
Europe
», Cadmos, Genève, printemps 1984, p. 88-112.
391
Chronique
européenne
: La préparation des élections européennes (printemps 1984)s I.
392
ronique européenne : La préparation des élections
européennes
(printemps 1984)s I. Pour tous les vieux partis : un débat nati
393
ette année, interrogé sur l’élection du Parlement
européen
, « il avait eu un sourire avant de remarquer : — Cette élection n’est
394
eule voix qu’au contraire « l’enjeu des élections
européennes
était d’abord national » (Georges Marchais, pour le PC), que « la bat
395
s Marchais, pour le PC), que « la bataille pour l’
Europe
était d’abord une bataille pour la France », car « avant de faire l’E
396
bataille pour la France », car « avant de faire l’
Europe
il faut refaire la France » (Claude Labbé pour le RPR), tandis que Le
397
gations que fait naître la perspective du scrutin
européen
, à savoir : Jusqu’où peut aller l’ascension de M. Le Pen ? — Mme Veil
398
it, dont l’importance n’est pas plus cantonale qu’
européenne
, mais décisive et bien réelle, donc nationale. Cette unanimité des pa
399
rie, n’implique aucun accord sur la question de l’
Europe
, bien au contraire, puisque le vrai problème se réduit à savoir si l’
400
puisque le vrai problème se réduit à savoir si l’
Europe
— quel que soit son régime — unitaire ou fédéraliste — sera « le remp
401
ant de la droite que de la gauche, que l’argument
européen
retrouve un intérêt relatif. Interrogée par le journal La Croix sur s
402
lare à propos de Chirac (RPR) : « Il se fout de l’
Europe
! » Cependant que Lionel Jospin estime « qu’à l’Europe de Georges Mar
403
il manque une petite chose, et c’est justement l’
Europe
, c’est-à-dire l’action commune entre les États, la solidarité, l’affi
404
ce que ni la droite ni la gauche ne considèrent l’
Europe
comme quelque chose qu’il faut unir d’abord. Ni l’un ni l’autre des d
405
ni sur sa forme politique. « Puisqu’on parle de l’
Europe
… », disait un journaliste. Justement, personne n’en parlait. Il s’agi
406
ervateurs et des travaillistes pour les élections
européennes
a confirmé, le 21 mai, que les deux grands partis considèrent la cons
407
du Corriere della Sera (20 mai 1984) intitulé « L’
Europa
senza passione », par Michele Tito. Précision est ici synonyme de cru
408
es autres. De l’Irlande à la Grèce, le Parlement
européen
est un pur prétexte à confrontations et rencontres sur d’autres thème
409
es nationalismes les plus obtus rendent à l’idéal
européen
.) En Italie, tout comme en France (comme l’expose la Neue Zürcher Zei
410
e des choses cet aspect national avec les aspects
européens
de l’enjeu des élections du 17 juin. Cas unique, mais aussi exemplair
411
le problème de la défense commune et autonome des
Européens
qui se trouve ici posé dans son urgence dramatique83. Faut-il aller
412
on autonome et responsable à la souveraineté de l’
Europe
fédérée ? Il résulte de cette situation que les prises de position de
413
t ou non, avec des prises de position soit pour l’
Europe
« impossible » des États-nations, soit pour l’Europe vitalement néces
414
ope « impossible » des États-nations, soit pour l’
Europe
vitalement nécessaire de la souveraineté fédérale du continent. C’est
415
en RFA que va se jouer le sort prochain du projet
Europe
. II. Les jeunes mouvements : pour une Europe des régions fédérées
416
Europe. II. Les jeunes mouvements : pour une
Europe
des régions fédérées À l’heure où ceci est écrit, nul ne sait enco
417
netteté, c’est la communauté de leurs vues sur l’
Europe
et même l’identité de leurs propositions ; c’est leur opposition, déc
418
frappante de leurs propositions pour l’union de l’
Europe
, et cela qu’ils se disent de gauche ou de droite, ou qu’ils soient si
419
iscardiens s’annoncent comme « amoureux fous de l’
Europe
de la liberté » et appellent de leurs vœux la naissance du « citoyen
420
appellent de leurs vœux la naissance du « citoyen
européen
» (qui, reconnaissent-ils, suppose « une véritable révolution des men
421
on des mentalités ») acceptant « le concept d’une
Europe
fédérale ». Pour eux, il va sans dire que « la revendication européen
422
Pour eux, il va sans dire que « la revendication
européenne
devra s’accompagner à terme d’une revendication régionaliste : une pa
423
n nationale disparue sera affectée à la dimension
européenne
, une autre partie à la dimension régionale ». Ils expriment l’espoir
424
que leur génération « au sein de laquelle l’idée
européenne
ne se heurte pas trop à l’idée nationale, qu’elle transcende sans pei
425
onale, qu’elle transcende sans peine », réalise l’
Europe
« que nos pères n’ont pas su faire ». ( Le Monde , 4-5 mars 1984.) Et
426
, même date) : « Les régions, dans le cadre de l’
Europe
, pourront traverser les actuelles frontières nationales. » Ce qui rej
427
défendues dans toute la suite de nos études sur l’
Europe
et les régions 84 et dans L’Avenir est notre affaire . « Jeunes gisc
428
ulées dans un tract diffusé au début de mars : L’
Europe
de la qualité de la vie : de cette contrée, la plus polluée du monde,
429
faire la championne du monde de la dépollution. L’
Europe
de la solidarité : le partage du travail et des revenus, non seulemen
430
compris avec le tiers-monde. Les régions unies d’
Europe
: le blocage institutionnel dû aux États-nations est dépassé des deux
431
ux côtés ; des régions politiquement adultes, une
Europe
confédérée. Une Europe indépendante, souveraine et dénucléarisée : un
432
politiquement adultes, une Europe confédérée. Une
Europe
indépendante, souveraine et dénucléarisée : une défense européenne ba
433
ndante, souveraine et dénucléarisée : une défense
européenne
basée sur la responsabilité de chaque citoyen. À quoi l’on ajoutera,
434
verts entendent plaider pour les régions unies d’
Europe
face à l’Europe des marchands et des technocrates ». « La prééminence
435
plaider pour les régions unies d’Europe face à l’
Europe
des marchands et des technocrates ». « La prééminence des États-natio
436
ns est un frein au développement des régions de l’
Europe
. » Signe des temps : les verts de huit pays européens adoptent désorm
437
urope. » Signe des temps : les verts de huit pays
européens
adoptent désormais un programme commun, créant ainsi ce qu’on eût app
438
ccurrence, de baptiser la Première interrégionale
européenne
. Une alliance des huit partis verts a été formée en janvier dernier,
439
e) et la Liste alternative (Autriche). Les verts
européens
viennent de publier leur programme commun : nous en donnons ici les t
440
ons ici les titres de chapitres. Vers la paix en
Europe
fondée sur l’amitié entre les peuples, les groupes ethniques, sur le
441
e notre vie par-delà les frontières nationales ou
européennes
. Vers une politique économique et sociale écologique. Pour une agricu
442
planète avec les peuples du tiers-monde. Pour une
Europe
des régions. De nombreux groupes régionalistes, écologistes ou fédé
443
sont « par nature et par définition, de caractère
européen
, et non pas inspirées par des intérêts nationaux ». Elle se déclare «
444
le se déclare « pour une France fédérale dans une
Europe
fédérée ». Elle affirme donc, elle aussi, que « la suprême garantie c
445
nalistes se proposent de former des listes. Ainsi
Europe
2000 (régions Bretagne), qui annonce ainsi son programme : NOUS VOU
446
nnaie commune utilisable par tous ; — une défense
européenne
commune intégrée indépendante et la sanctuarisation de l’Europe, afin
447
intégrée indépendante et la sanctuarisation de l’
Europe
, afin de préserver la paix ; — une politique écologique et de protect
448
s, mais ils sont unanimes dans leurs propositions
européennes
, et ceci corrigera cela, si les partis classiques persistent à ne rie
449
is classiques persistent à ne rien vouloir pour l’
Europe
, mais seulement à combattre leurs rivaux nationaux. III. Quelques
450
III. Quelques déclarations remarquables sur l’
Europe
Tout le monde semble avoir oublié que l’enjeu du 17 juin est le re
451
jeu du 17 juin est le renouvellement du Parlement
européen
: personne n’en parle ou presque, et seulement pour le dénigrer. Sauf
452
ve — nous sommes heureux de citer : Le Parlement
européen
est le lieu de la création, de la discussion publique et transparente
453
ormation d’une nouvelle génération de politiciens
européens
pour lesquels ce n’est plus la guerre, mais bien la paix qui est le v
454
confirmé et justifié sa déclaration récente : « L’
Europe
a tout ce qu’il faut pour être une superpuissance, sauf la volonté. »
455
t : — Non, c’est vrai. Le président du mouvement
européen
, Giuseppe Petrilli, écrit dans la revue Europe (1/2 1984) au lendemai
456
européen, Giuseppe Petrilli, écrit dans la revue
Europe
(1/2 1984) au lendemain de l’échec d’Athènes : Les citoyens ne peuve
457
re qu’ils pratiquent. Quant à la Tribune pour l’
Europe
, information du Parlement européen, elle publie en tête de son numéro
458
a Tribune pour l’Europe, information du Parlement
européen
, elle publie en tête de son numéro du 17 février 1984, le bref commun
459
Béatrix aux députés : il n’est de souveraineté qu’
européenne
Le jeudi 16 février 1984, Sa Majesté la reine Béatrix des Pays-Bas s’
460
e Béatrix des Pays-Bas s’est adressée aux députés
européens
. La reine a insisté sur l’idée que les solutions communautaires doive
461
n apparition au xixe siècle. Et si la démocratie
européenne
doit voir le jour au xxe siècle, il ne nous reste plus que seize ans
462
reste plus que seize ans ! » « Une souveraineté
européenne
» — encore qu’elle reste à définir — voilà ce que ne peuvent se perme
463
montrer généreuse, intelligente, et véritablement
européenne
. 82. Grands partis : il convient d’y ajouter un groupuscule intitu
464
s sur les forces qui l’ont portée au pouvoir ». L’
Europe
prétexte, une fois de plus. 83. « Défense commune » ne signifie pas
465
s-été 1975 ; « Les régions transfrontalières de l’
Europe
» : actes du colloque de l’Association des instituts d’études europée
466
colloque de l’Association des instituts d’études
européennes
, Genève, 1975 ; « Les politiques régionales en Europe » : actes du co
467
es, Genève, 1975 ; « Les politiques régionales en
Europe
» : actes du colloque de l’Association des instituts d’études europée
468
colloque de l’Association des instituts d’études
européennes
, 1982, Genève, sous presse. s. Rougemont Denis de, « Chronique euro
469
sous presse. s. Rougemont Denis de, « Chronique
européenne
: la préparation des élections européennes », Cadmos, Genève, printem
470
ronique européenne : la préparation des élections
européennes
», Cadmos, Genève, printemps 1984, p. 113-122.
471
oisième thème, un retour à la culture commune des
Européens
, mais juste esquissé ; on a indiqué des pistes à suivre ou à développ
472
érale, donc un forum culturel, sur la sécurité en
Europe
. De cette discussion, de ces thèmes, nous ont parlé avec beaucoup de
473
très loin. Vous montriez qu’à la différence de l’
Europe
morcelée du Moyen Âge, Byzance est restée une monarchie centralisée o
474
ie sociale et culturelle byzantine, et celle de l’
Europe
occidentale. Ce qui, selon vous, définit l’héritage de Byzance est de
475
je crois que cette distinction entre deux types d’
Europe
va très loin, d’autant plus loin qu’elle ne s’est pas faite du tout p
476
n créant des instituts pour l’étude de la culture
européenne
, a été de glorifier la culture européenne des siècles passés, tout en
477
culture européenne, a été de glorifier la culture
européenne
des siècles passés, tout en laissant entendre : attendez, vous allez
478
s’il est urgent de définir la culture commune des
Européens
, c’est pour prendre mieux conscience de ce que l’Europe a fait dans l
479
, c’est pour prendre mieux conscience de ce que l’
Europe
a fait dans le reste du monde, en diffusant sans la moindre précautio
480
tures, un dialogue entre l’ensemble de la culture
européenne
et les différentes cultures qui se partagent le monde. Nous l’avons e
481
e. Le troisième thème a été centré sur la culture
européenne
. Là-dessus, il m’est difficile de dégager des conclusions sur ce que
482
ne trentaine d’années, sur la culture commune des
Européens
. Je pense que ce qui distingue notre culture européenne, c’est la div
483
éens. Je pense que ce qui distingue notre culture
européenne
, c’est la diversité extraordinaire des sources, qui est beaucoup plus
484
par la définition de Paul Valéry : est absolument
européen
tout ce qui a été touché ou formé par ces trois sources : Athènes, Ro
485
manique a fait un bon tiers de la population de l’
Europe
, un autre tiers étant la population celte. Ce sont les deux grandes s
486
les sciences, mais sur la doctrine de l’amour en
Europe
. J’ai essayé de le montrer dans un livre de jeunesse, que je crois qu
487
s débuts du xxe siècle. Ce qu’on peut dire sur l’
Europe
, s’il faut définir d’un mot sa culture, c’est que c’est une culture q
488
nnaissait quatre-vingts définitions de la culture
européenne
, c’était peut-être M. Boldizsar. Il était onze heures du matin, et je
489
deux-cent-quarante-cinq définitions de la culture
européenne
. Cela s’était passé très vite, vous le voyez, et il n’y a aucune rais
490
culture, il avait raison aussi. Donc, la culture
européenne
peut-être, en première approximation, définie comme ce qui admet un n
491
ropose donc cette seconde conclusion : la culture
européenne
n’est pas la plus belle, n’est pas la seule, n’est pas la plus centra
492
Denis de, « [Conclusions] La culture commune des
Européens
et le débat Est-Ouest », Cadmos, Genève, p. 231-238. u. Ce texte est
493
s Freymond, sur le thème « La culture commune des
Européens
et le débat Est-Ouest ».
494
ministres des Affaires étrangères et des Affaires
européennes
, le secrétaire général du Conseil de l’Europe et son secrétaire génér
495
ve, les présidents de la Cour et de la Commission
européenne
des droits de l’homme, et le substitut du Secrétaire d’État du Vatica
496
age politique sans précédent dans l’histoire de l’
Europe
» et « d’aberration maximale du siècle », le professeur Vedovato a do
497
rand but politique — dans notre cas, l’union de l’
Europe
— et celle de l’homme de pensée militante, qui exige que les moyens p
498
un militant sans relâche de l’union fédérale de l’
Europe
. Les responsables politiques, hommes de pouvoir, s’ils échouent, se r
499
nçu durant la préparation du premier Congrès de l’
Europe
, qui allait se tenir à La Haye du 8 au 12 mai 1948. Congrès dont Fran
500
n peu plus tard à Strasbourg, devant le Parlement
européen
: « Lorsqu’en mai 1948, trois ans exactement après la fin de la guerr
501
ans exactement après la fin de la guerre, l’idée
européenne
a pris forme, c’était au congrès de La Haye. J’y étais et j’y croyais
502
es animateurs des six grandes associations pour l’
Europe
qui avaient conjointement organisé le congrès85. La séance de clôture
503
ôture se termina par la lecture d’un Message aux
Européens
. J’avais obtenu de haute lutte que ce message fût rédigé par la comm
504
ssi le lecteur. En voici le texte : Message aux
Européens
L’Europe est menacée, l’Europe est divisée, et la plus grave menace v
505
ur. En voici le texte : Message aux Européens L’
Europe
est menacée, l’Europe est divisée, et la plus grave menace vient de s
506
: Message aux Européens L’Europe est menacée, l’
Europe
est divisée, et la plus grave menace vient de ses divisions. Appauvri
507
er, mais qui ne sauraient plus la protéger, notre
Europe
désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à
508
péril et cette grande espérance, la vocation de l’
Europe
se définit clairement. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai g
509
e humaine, dont, malgré toutes ses infidélités, l’
Europe
demeure aux yeux du monde le grand témoin. La conquête suprême de l’E
510
u monde le grand témoin. La conquête suprême de l’
Europe
s’appelle la dignité de l’homme, et sa vraie force est dans la libert
511
ns l’union de notre continent. Sur cette union, l’
Europe
joue son destin et celui de la paix du monde. Soit donc notoire à tou
512
paix du monde. Soit donc notoire à tous que nous,
Européens
, rassemblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent,
513
adoptées par notre congrès : 1. Nous voulons une
Europe
unie, rendue dans toute son étendue à la libre circulation des hommes
514
espectée la Charte. 4. Nous voulons une Assemblée
européenne
où soient représentées les forces vives de toutes nos nations. 5. Et
515
housiasme publiquement manifesté pour l’union des
Européens
. Durant les neuf mois qui suivirent, une délégation formée des respon
516
e délégation formée des responsables du Mouvement
européen
fit le siège des principaux gouvernements de l’Europe de l’Ouest, et
517
e, à Londres. La première session de l’Assemblée
européenne
demandée par le congrès de La Haye, s’ouvrit le 10 août 1949 à Strasb
518
présidence rassurante d’Édouard Herriot. Toute l’
Europe
suspendait son jugement. Déjà pourtant une déception perçait et très
519
ons et de conseils de prudence. Mais 300 « jeunes
Européens
» ont décidé de manifester : ils ont été à la frontière franco-allema
520
rontières, en brandissant le drapeau du Mouvement
européen
: un grand E vert sur fond blanc. Après quelques jours de prises de c
521
semblée, et d’obtenir — fût-ce par un coup d’État
européen
— que cette Assemblée soit élue. 3. L’année de la grande contestat
522
nnaissance. Il s’agit de mes Lettres aux députés
européens
et de la réception qui leur fut réservée par l’Assemblée ; d’un proj
523
ce qui se tint à l’Orangerie, face au Palais de l’
Europe
, sur l’initiative d’une quarantaine de membres de l’Assemblée du CE ;
524
Strasbourg, qui fit converger sur le Palais de l’
Europe
6000 jeunes gens venus de tous nos pays et décidés à « bousculer les
525
de 1950, j’avais écrit cinq Lettres aux députés
européens
, et j’avais obtenu de leur éditeur86 qu’il aille lui-même en placer
526
rs du Conseil de l’Europe. Messieurs les députés
européens
, Vous êtes ici pour faire l’Europe, et non pour faire semblant de la
527
les députés européens, Vous êtes ici pour faire l’
Europe
, et non pour faire semblant de la faire. Faire l’Europe signifie la f
528
, et non pour faire semblant de la faire. Faire l’
Europe
signifie la fédérer, ou bien ne signifie pas grand-chose […]. Nous ne
529
, dépassez-les ! Refaites-en une à l’échelle de l’
Europe
! Il y va de notre indépendance, qui vaut mieux quelles, et quelles s
530
simple appuie cette suggestion. On ne fera pas l’
Europe
sans informer ses peuples, et du danger qu’ils courent, et de la para
531
de nommer leurs députés au premier Parlement de l’
Europe
. Les partis présenteront leurs candidats. Et les mouvements fédéralis
532
e campagne d’agitation, d’émulation, de polémique
européenne
que nulle autre méthode ne saurait provoquer87. La condition à la foi
533
projet bien précis de Constitution fédérale de l’
Europe
. Ce projet, c’est à vous de l’élaborer. Cet été, en septembre, à Stra
534
e vous proposerai de l’obtenir de Staline. Car en
Europe
il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je
535
ntien du statu quo, que la vie, la durée de notre
Europe
divisée, devant toutes les menaces que vous savez : un régime social
536
sions de l’Armée rouge […]. Messieurs les députés
européens
, je vous salue d’un vœu qui voudrait résumer celui de tous nos peuple
537
éritez votre nom, faites-vous élire, et fédérez l’
Europe
pendant qu’il en est temps. Cet été, en septembre, à Strasbourg. Da
538
’une organisation d’activistes, les Volontaires d’
Europe
, avec lesquels j’ai déjà eu quelques contacts. Idée générale : organi
539
nérale : organiser un « Serment du Jeu de Paume »
européen
, par lequel les « délégués à Strasbourg » s’engageraient à rester en
540
sion jusqu’à ce qu’une Constitution fédérale de l’
Europe
soit décidée. Philip ajoute qu’il y aura un dîner après-demain pour a
541
e redirons jamais assez : toutes les nations de l’
Europe
occidentale sont aujourd’hui totalement solidaires pour la guerre ou
542
floraisons. Si dans les circonstances actuelles l’
Europe
n’est pas capable de se donner une voix dans le concert international
543
éjà il s’est engagé ? Si les délégués des peuples
européens
réunis à Strasbourg ne font pas l’Europe cette année, qu’y seront-ils
544
uples européens réunis à Strasbourg ne font pas l’
Europe
cette année, qu’y seront-ils donc venus faire, sinon éteindre ce qui
545
onseil de l’Europe, sonner peut-être le glas de l’
Europe
? Seul un acte révolutionnaire des délégués à Strasbourg peut réveill
546
urg peut réveiller la volonté de vivre dans notre
Europe
aujourd’hui paralysée par le sentiment de son impuissance, et par le
547
urer en session jusqu’à ce qu’ils aient donné à l’
Europe
une constitution fédérale qui sera soumise à la ratification des parl
548
de Strasbourg, en 842, a préludé au partage de l’
Europe
entre les fils de Charlemagne. 1950 doit être la date d’un second ser
549
difficile d’espérer que jamais les gouvernements
européens
concluent entre eux un pacte fédéral. En revanche, des députés réunis
550
ésistance) m’apporte le texte de mon Message aux
Européens
(congrès de La Haye) que je voudrais combiner avec celui du Serment
551
l Villey, la troisième manifestation d’impatience
européenne
fut le fait d’une importante fraction de l’Assemblée, et prit le nom
552
bâtiment sis dans le parc, en face du Palais de l’
Europe
, fut aménagé en salle de parlement pour les séances du conseil contes
553
dont on attendait qu’ils traversent l’avenue de l’
Europe
, le Rubicon, en l’occurrence, séparant le palais du parc, et viennent
554
se en discussion d’une Constitution fédérale de l’
Europe
et l’obtention d’un accord de principe des gouvernements. On pouvait
555
le répète : nos gouvernements ne voulaient pas l’
Europe
unie. Ils ne croyaient au mieux qu’à une coalition contre Staline, do
556
. Mais l’odyssée des 6000 jeunes venus de toute l’
Europe
en autocars à l’appel de l’UEF91, et sans respecter les frontières, r
557
ymbole joyeux de cette étape de la lutte pour une
Europe
des peuples et non pas des États. Je retrouve dans mes notes du 24 ao
558
avaux sur les instituts universitaires, le cinéma
européen
, et notre CEC. On nous apprend que tout est prêt en vue de l’accueil
559
omme à des patries différentes, c’est la jeunesse
européenne
entière que nous avons conscience de représenter ici. Si une nouvelle
560
raisons de vivre. Proclamez ces raisons, faites l’
Europe
! Au rythme actuel de vos travaux, enfermés que vous êtes dans un sta
561
mpuissance, vous le savez aussi bien que nous : l’
Europe
ne se fera pas dans le délai très court qui nous est encore imparti.
562
iats se proclament les représentants de la nation
européenne
et qu’ils exigent dans une motion l’établissement d’une Constitution
563
ne pouvez plus multiplier les professions de foi
européenne
tout en reculant aussitôt devant les mesures qu’elles commandent. Lib
564
u’elles commandent. Libre à certains de refuser l’
Europe
, mais alors qu’ils le disent clairement. Nous avons le droit d’attend
565
leur de nous-mêmes à l’avènement de la fédération
européenne
. Nous jurons de ne plus reconnaître, à partir d’aujourd’hui, les fron
566
frontières. Nous déclarons que nous défendrons l’
Europe
, mais seulement comme une patrie commune. L’Europe est présente pour
567
urope, mais seulement comme une patrie commune. L’
Europe
est présente pour nous et nous le prouverons par nos actes. On reste
568
d’opportunité majeure : ce projet de Constitution
européenne
que nous avions en vain espéré de Strasbourg. Mais il naquit d’une dé
569
emblée ad hoc, réunie à Strasbourg au Palais de l’
Europe
, adopta le 10 mars 1953 le « projet de traité portant statut de la Co
570
lait devenir dès 1955 les Communautés économiques
européennes
ou CEE : elle eût, de toute manière, échappé à la sphère politique du
571
e requièrent plus personnellement : la culture en
Europe
et le problème des régions, que je voudrais faire le point des possib
572
e carrière toute consacrée à la construction de l’
Europe
: « Si c’était à refaire, je commencerais par la culture. » Et l’on a
573
eu que ce soit, au besoin de repenser le problème
européen
à partir de ses données de base, celles qui permettent d’embrasser l’
574
pays de l’Ouest et des 8 pays de l’Est, non moins
européens
par leurs traditions culturelles, et plus européens encore par les es
575
ropéens par leurs traditions culturelles, et plus
européens
encore par les espoirs qu’ils mettent dans un avenir d’union qui trad
576
les principes qui ont formé d’un même mouvement l’
Europe
et sa culture commune. Il est vrai que les préoccupations culturelles
577
es d’une culture des valeurs qui méritent que les
Européens
s’unissent pour les défendre et les illustrer : ce fut la table ronde
578
dre et les illustrer : ce fut la table ronde de l’
Europe
, réunie à Rome en octobre 1953. Elle siégea sous les lambris dorés du
579
membres, sept éminents penseurs et hommes d’État
européens
(que j’eus l’honneur de présider) avaient été chargés d’introduire le
580
ens premier du terme, de l’unité fondamentale des
Européens
. Ces Sept Sages étaient Alcide de Gasperi, l’ambassadeur néerlandais
581
r de l’ensemble de ces travaux un volume intitulé
Europe
and the Europeans 95, qui restera l’un des ouvrages de référence les
582
udes sur l’éducation et la propagation des études
européennes
dans les écoles aux trois degrés. Mais en suivant le Guide succinct s
583
ses ambitions à refaire l’Unesco à l’échelle de l’
Europe
, inutile d’en parler ici. S’il entend n’affirmer que des généralités
584
ar des ministres représentant non point le peuple
européen
, mais des souverainetés nationales, coupez l’émission. L’exemple héla
585
récemment fourni par l’épisode de la Déclaration
européenne
sur les objectifs culturels 96. Il s’agissait, à l’origine, de propos
586
l s’agissait, à l’origine, de proposer une Charte
européenne
de la culture. Une charte est un document juridique qui engage très s
587
e 1978) et décidait … d’élaborer une Déclaration
européenne
sur les objectifs culturels dont le but principal sera de soumettre a
588
soumettre aux parties à la Convention culturelle
européenne
des objectifs culturels susceptibles d’être pris en compte dans leur
589
ontribuer ainsi à une prise de conscience par les
Européens
de l’importance des valeurs culturelles. À cette fin, ils ont invité
590
3. de recueillir parallèlement l’avis d’instances
européennes
concernées. Après un an de consultations, d’avant-projets rédigés, c
591
ici le deuxième : « Considérant que les cultures
européennes
sont fondées notamment sur une tradition séculaire d’humanisme laïque
592
es ministres il n’y a pas une culture commune des
Européens
(formée au cours de trois millénaires sur des sources dont on connaît
593
ractions créatrices), mais seulement des cultures
européennes
(donc nationales) : ce qui évacuerait, si c’était vrai, la significat
594
ative et décisionnelle de la plupart de nos États
européens
empêche de prendre en compte et à plus forte raison de satisfaire. On
595
symboliquement les progrès accomplis dans toute l’
Europe
par l’idée régionaliste, enfin reconnue en Italie, en Belgique, en Gr
596
lacé au tout premier rang des constructeurs d’une
Europe
fédérale. Conclusion : une urgence nouvelle Trente-cinq ans, ce
597
’appel du but trop souvent différé : l’union de l’
Europe
. J’écrivais en 1952 : Europe jadis fut enlevée à l’Asie par une fou
598
éré : l’union de l’Europe. J’écrivais en 1952 :
Europe
jadis fut enlevée à l’Asie par une fougueuse divinité de l’Occident,
599
cident, Jupiter changé en Taureau. On nous dit qu’
Europe
aujourd’hui risque à nouveau d’être séduite, cette fois-ci par un Our
600
e certains délégués à Strasbourg : l’enlèvement d’
Europe
par un escargot. Avouons que les choses ont empiré depuis. On dirait
601
e les choses ont empiré depuis. On dirait que les
Européens
, désormais, ont pris l’habitude du sur-place ; qu’ils ont pris leur p
602
multanée de deux grandes organisations à vocation
européenne
, sans liens d’aucune espèce hors des buts allégués d’union, cela va s
603
époque la situation présente de la « construction
européenne
» — situation que personne n’a prévue et moins encore voulue, mais qu
604
i — ne saurait prétendre à conduire une politique
européenne
, à invoquer, et d’abord à faire naître un vrai civisme européen ; et,
605
voquer, et d’abord à faire naître un vrai civisme
européen
; et, but suprême, à assurer le maintien de la paix continentale. Qu
606
ain d’homme — sans précédent dans l’histoire de l’
Europe
. L’ensemble d’études politiques auquel j’apporte ici ma note philosop
607
on d’examiner dans quelle mesure les institutions
européennes
actuellement existantes sont adaptées aux réalités et aux exigences d
608
sont adaptées aux réalités et aux exigences de l’
Europe
de demain. » En même temps, la Commission ne devra pas perdre de vue
609
la Commission ne devra pas perdre de vue « que l’
Europe
comprend d’autres pays que les démocraties de l’Europe occidentale »
610
e comprend d’autres pays que les démocraties de l’
Europe
occidentale » (…) « On peut imaginer que la Commission Colombo va con
611
d Europe (fondée par Churchill), le Comité pour l’
Europe
unie (Raoul Dautry et René Courtin), la Ligue économique de coopérati
612
René Courtin), la Ligue économique de coopération
européenne
(Paul van Zeeland), les Nouvelles équipes internationales (catholique
613
pe (André Philip) et, last but not least, l’Union
européenne
des fédéralistes (Henri Brugmans, Alexandre Marc, Raymond Silva), qui
614
n du congrès de La Haye, sous le nom de Mouvement
européen
, dont le président était Duncan Sandys, jeune ancien ministre anglais
615
là le raisonnement que tinrent les partisans de l’
Europe
unie pour faire élire en 1979 la première assemblée européenne de la
616
ie pour faire élire en 1979 la première assemblée
européenne
de la CEE, bientôt appelée — par excès d’optimisme — le Parlement eur
617
ôt appelée — par excès d’optimisme — le Parlement
européen
. 88. Je retrouve des notes de mon journal datées de ce séjour d’août
618
Centre national du patronat français. 91. Union
européenne
des fédéralistes, dont Henri Brugmans, Alexandre Marc et Raymond Silv
619
comprenant la plupart des meilleurs politologues
européens
: R. Aron, F. Dehousse, G. Gafenco, H. Janne, B. de Jouvenel, E. Kogo
620
lée ad hoc se tenant à Strasbourg, au Palais de l’
Europe
, et le jeu des ministres des Six passant inaperçus au regard du grand
621
e 44 p. éditée par le CE et intitulée Déclaration
européenne
sur les objectifs culturels, 4e Conférence des ministres européens re
622
objectifs culturels, 4e Conférence des ministres
européens
responsables des Affaires culturelles, Berlin, 23-25 mai 1984. 97. L
623
recense pas moins d’une cinquantaine dans toute l’
Europe
. v. Rougemont Denis de, « Trente-cinq ans d’attentes déçues mais d
624
. Et puis, à part cela, j’ai encore mes activités
européennes
. Je compte me retirer maintenant, vu mon grand âge, du Centre europée
625
avant de m’en aller, un programme très ambitieux,
européen
, de plus grande extension que le seul Centre de Genève, grâce à des a
626
tre sur pied un grand programme de culture pour l’
Europe
. La culture au service de la construction fédérale de l’Europe. Voilà
627
lture au service de la construction fédérale de l’
Europe
. Voilà. Quel a été le chemin qui vous a permis de devenir écrivain,
628
s sur l’actualité, sur l’évolution du monde, de l’
Europe
en particulier. Nous nous sommes tout de suite situés en dehors des p
629
isation. Il est vrai qu’il y avait parmi nous des
Européens
de partout… il y avait un Russe, il y avait des Allemands, un Italien
630
anière encore très théorique, une conception de l’
Europe
, d’une Europe qu’il fallait fédérer au-delà des nationalismes. Nous a
631
très théorique, une conception de l’Europe, d’une
Europe
qu’il fallait fédérer au-delà des nationalismes. Nous avons forgé ce
632
la politique et de la vie des idées politiques en
Europe
, après la tragédie de la guerre. Nous étions en train de voir la guer
633
emier mouvement de résistance qui ait été créé en
Europe
, heureusement il n’a jamais eu à entrer en fonction contre les Allema
634
et les États-Unis. Je n’ai donc pas pu revenir en
Europe
. J’ai passé six ans en Amérique et j’ai dû m’y débrouiller. Denis de
635
Hitler était battu, si nous pourrions rentrer en
Europe
. J’avais beaucoup d’amis de tous les pays européens, réfugiés là-bas,
636
Europe. J’avais beaucoup d’amis de tous les pays
européens
, réfugiés là-bas, avec qui nous nous disions : si nous pouvons rentre
637
ui nous nous disions : si nous pouvons rentrer en
Europe
, il n’y aura qu’une chose à faire, c’est une fédération européenne. J
638
y aura qu’une chose à faire, c’est une fédération
européenne
. Je n’avais pas du tout d’argent pour rentrer, aucun job ni rien, et
639
e d’invitation à venir faire une conférence sur l’
Europe
à Genève, dans une nouvelle organisation qui s’appelait « Rencontres
640
premier mois à voir un peu ce qu’était devenue l’
Europe
après ces années d’occupation. Puis je suis allé chez mes parents prè
641
is le plus jeune, et j’ai parlé des maladies de l’
Europe
, de la mauvaise mine que je lui trouvais en rentrant après cinq ans d
642
n doute, cela a été mon premier acte d’engagement
européen
. J’avais conçu une théorie de l’engagement de l’écrivain, mais là je
643
Si bien que je peux faire remonter mon engagement
européen
à quarante ans exactement, et le soir de mes 40 ans. Au centre de l’i
644
e j’écris et de toute mon action politique pour l’
Europe
. Les dangers sont innombrables, ils proviennent tous de la même cause
645
iner, et ensuite réaliser de proche en proche une
Europe
basée sur des communautés réelles s’unissant peu à peu, librement. C’
646
puis ensuite fédérer les régions et aboutir à une
Europe
qui ne soit pas une coalition d’États surarmés, pour être assez forte
647
é de l’homme et des valeurs les plus communes aux
Européens
, cela veut dire qu’il nous faut partir de la culture. Je conçois la c
648
des finalités et des valeurs communes à tous les
Européens
, qu’ils soient Français, Danois, Roumains, Bulgares ou Suisses. Ils o
649
e commencé à travailler pour créer une cellule en
Europe
qui soit consacrée à la culture, au service de l’Europe, de l’Europe
650
qui soit consacrée à la culture, au service de l’
Europe
, de l’Europe au service des valeurs communes de la culture. De retour
651
sacrée à la culture, au service de l’Europe, de l’
Europe
au service des valeurs communes de la culture. De retour des États-Un
652
is de Rougemont participe au premier Congrès de l’
Europe
à La Haye en 1948, présidé par Winston Churchill. À côté de lui, Robe
653
lui, Robert Schumanz, grande figure du Mouvement
européen
, et de nombreuses personnalités de premier plan. Denis de Rougemont y
654
t lors de la séance de clôture lit le Message aux
Européens
qu’il a été chargé de rédiger. Il ouvre à Genève un « Bureau d’études
655
ureau d’études » chargé d’organiser la Conférence
européenne
de la culture qui se tient à Lausanne en 1949. En découle la création
656
rètes dans la grande perspective d’une fédération
européenne
. Ce fut là le premier résultat de sa vision d’une Europe nouvelle. Un
657
Ce fut là le premier résultat de sa vision d’une
Europe
nouvelle. Une de nos premières activités issues du congrès de La Haye
658
eurs recherches soient utilisées au bénéfice de l’
Europe
unie. Cela a été la première idée de ce qui est devenu le CERN, qui s
659
qui a 27 km de long. Cela s’est appelé le Centre
européen
de recherches nucléaires, par analogie avec le Centre européen de la
660
res, d’historiens, de grands festivals de musique
européens
, qui existent aujourd’hui encore. L’Association européenne des festiv
661
s, qui existent aujourd’hui encore. L’Association
européenne
des festivals de musique, dont j’ai été président pendant plus de tre
662
ent pendant plus de trente ans, avec 40 festivals
européens
, un festival d’Israël et un festival du Japon où on joue de la musiqu
663
et un festival du Japon où on joue de la musique
européenne
. C’est une réalisation assez importante de coopération européenne sur
664
t une réalisation assez importante de coopération
européenne
sur un plan bien précis. Nous avons fait aussi de nombreuses incursio
665
’éducation, en nous disant que si on veut faire l’
Europe
il faut d’abord faire des Européens, et non pas de petits Français, d
666
on veut faire l’Europe il faut d’abord faire des
Européens
, et non pas de petits Français, de petits Suisses, de petits Allemand
667
tits Allemands, de petits nationalistes, mais des
Européens
qui sachent que nous avons des valeurs communes qui nous viennent de
668
te une évolution qui est commune à l’ensemble des
Européens
. C’est un trésor commun qui s’est fait en deux-mille ans, et c’est de
669
une espèce de fédération des efforts déployés en
Europe
dans tous les domaines. Tous les domaines où les valeurs culturelles
670
us parlais en débutant. Voilà pour mon engagement
européen
. Quel avenir ? Denis de Rougemont nous laisse un dernier livre : L’A
671
. Éviter la guerre, concrètement, c’est faire une
Europe
fédérale. Je suis entièrement persuadé que les Russes et les Américai
672
ien, beaucoup mieux qu’on ne le croit, et c’est l’
Europe
qui risque d’être victime de leur politique. L’Europe, on l’a souvent
673
pe qui risque d’être victime de leur politique. L’
Europe
, on l’a souvent dit, risque d’être leur otage ou leur champ de batail
674
r champ de bataille. Ce ne serait pas le cas si l’
Europe
était unie, c’est-à-dire fédérée, car il n’y a pas d’autre moyen d’un
675
ants, les Américains 230, total 490 millions. Les
Européens
, s’ils s’unissent tous, non seulement ceux de l’Ouest, mais ceux de l
676
itionnés. Alors qu’on ne vienne pas me dire que l’
Europe
est écrasée entre les deux Grands. Elle se sent écrasée parce qu’elle
677
. Donc la première chose à faire, c’est une union
européenne
, une union sur la base des régions, pour sauver la paix, pour assurer
678
e penser que les pays de l’Est peuvent s’unir à l’
Europe
? Ils ne demandent que ça. J’en ai des preuves quasi quotidiennes : j
679
, traduisent mes livres. Je sais qu’ils sont plus
Européens
que beaucoup d’entre nous dans l’Europe de l’Ouest. C’est par la cult
680
demanderez si j’ai l’espoir que cette fédération
européenne
se réalisera. J’en ai à certains égards. Je ne veux pas dire que je s
681
ient encore il y a trente ans : « Il faut faire l’
Europe
sur des réalités solides, réalistes, économiques », ont maintenant co
682
tait l’exemple type de ceux qui voulaient baser l’
Europe
sur l’économie. Lorsqu’il me parlait un peu, de temps en temps, de ce