1 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
1 Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)o « Il faut, dans nos temps mod
2 qui est en effet parmi les plus souvent citées de Mme de Staël , sait-on qu’elle ne figure que tout incidemment, à titre d’amicale mi
3 , pourrait se définir assez bien, dans l’œuvre de Mme de Staël , comme le contraire de tous ces esprits-là. Tout au long de ses deux
4 n eût été l’inspiratrice et la présidente idéale, Germaine de Staël . 2. Au principe dynamique et structurant de l’esprit européen, Madam
5 pe dynamique et structurant de l’esprit européen, Madame de Staël retrouve le secret de la complémentarité des différences, voire des a
6 nglais, français, italien et allemand, conduisent Mme de Staël par un mouvement qu’on dirait simplement de sensibilité, à épouser et
7 nos nations dans on ne sait quel magma informe ». Mme de Staël conçoit l’esprit européen comme un tableau dont les contrastes mêmes
8 ir tout à l’heure, que le problème ainsi posé par Mme de Staël aux débuts du xixe siècle est devenu le problème économique le plus
9 réformé, Sud catholique et orthodoxe ? Réponse de Mme de Staël  : Le protestantisme et le catholicisme ne viennent point de ce qu’il
10 nels, mais sur les intérêts publics et nationaux. Mme de Staël précise : L’intérêt national lui-même doit être subordonné aux pensé
11 ui est déjà bien assez scandaleuse pour l’époque, Mme de Staël ajoute une exigence encore plus neuve, et qui prend de nos jours sa p
12 viens à la critique de la nation. Après Rousseau, Mme de Staël a très bien vu que plus la nation sera grande, plus grande sera la te
13 lus moderne et le plus large du mot « culture » — Mme de Staël n’ait pu donner pour suite une Politique déduite de la culture. Un te
14 ontemporain sur la fédération européenne. Certes, Mme de Staël n’a pas prévu que l’économie, au xxe siècle prendrait le pas non seu
15 ident, dictatures et famines dans le tiers-monde. Mme de Staël , de nos jours, n’eût pas préconisé l’union de l’Europe sur la base d’
16 de l’enthousiasme ! Il était temps, je crois, que Mme de Staël vienne nous rappeler ce que cela pourrait bien être : — une tâche pou
17 Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 537. 57. Mme de Staël , Sur les traductions, 1814, Œuvres complètes, Tome XVII, et Goethe :
18 (zu Mickiewicz), 1829. o. Rougemont Denis de, «  Madame de Staël et “l’esprit européen” », Cadmos, Genève, été 1980, p. 5-11.