1
e la notion d’engagement de l’écrivain (printemps
1978
)a Le terme d’engagement de l’écrivain s’est trouvé mondialement as
2
personnalistes donnèrent au terme dans les années
1930.
À l’occasion du colloque qui nous réunitb, je tiens à renouveler mes
3
riqué, obscurci. L’engagement politique Vers
1932,
dans la vie intellectuelle de Paris, apparaît le mouvement personnali
4
ris, apparaît le mouvement personnaliste avec ses
deux
revues principales, Esprit et L’Ordre nouveau . Mon premier livre
5
livre publié à Paris, Politique de la personne
1,
s’ouvre par un chapitre intitulé « L’Engagement politique », dont je
6
d’agir au moins autant que de penser. Entre ces
deux
écueils, le ridicule et l’impuissance, existe-t-il encore un détroit
7
les mains , écrit l’année suivante, et publié en
19362,
que la notion d’engagement se trouve référée aux sources mêmes de tou
8
e se réduire — comme elle le fera chez Sartre, en
1948
— au service inconditionnel d’une classe ouvrière omnisciente mais de
9
à la personne et de la personne à la communauté.
Trois
citations tirées de la dernière partie de l’ouvrage peuvent en déterm
10
rticle que je publie dans L’Ordre nouveau de juin
1938,
dont voici quelques extraits : Chose étrange, le 6 février 1934 fut
11
dont voici quelques extraits : Chose étrange, le
6
février 1934 fut une date de l’histoire littéraire : elle inaugura le
12
quelques extraits : Chose étrange, le 6 février
1934
fut une date de l’histoire littéraire : elle inaugura le temps des mo
13
ntre le Japon, à propos du tsar, à M. Bénès ; des
deux
mains, des quatre pattes, les yeux fermés, d’une croix, d’une faucill
14
propos du tsar, à M. Bénès ; des deux mains, des
quatre
pattes, les yeux fermés, d’une croix, d’une faucille et d’un marteau,
15
il n’est pas un acte commis dans le monde, depuis
quatre
ans, qui n’ait été vertement dénoncé par des « intellectuels » frança
16
ts de ce siècle, ayant écrit p. 277 de Situations
II
que le sort de la littérature était lié à celui de la classe ouvrière
17
a conception de l’engagement l’amène à signer, en
1977,
des manifestes contre l’union de l’Europe, dénoncée en tant que compl
18
de l’engagement qui fut commune, dans les années
1930
de ce siècle, à ceux qui allaient devenir dès 1940 non seulement les
19
930 de ce siècle, à ceux qui allaient devenir dès
1940
non seulement les premiers résistants, mais aussi, et du même mouveme
20
livre tout récent, L’Intellectuel contre l’Europe
4,
d’André Reszlerc, m’apprend — avec, en ce qui me concerne, quarante-c
21
eszlerc, m’apprend — avec, en ce qui me concerne,
quarante-cinq
ans de retard — que le terme d’engagement ne fut pas notre invention,
22
l’avenir aura à assumer, Lamartine esquisse, dès
1837,
le portrait d’un poète « responsable, actif et engagé ». Les trois é
23
d’un poète « responsable, actif et engagé ». Les
trois
épithètes s’éclairent réciproquement. Elles impliquent en outre une q
24
t en outre une quatrième épithète : « libre ».
1.
Publié en 1934 par les Éditions « Je sers », c’est un recueil d’artic
25
e quatrième épithète : « libre ». 1. Publié en
1934
par les Éditions « Je sers », c’est un recueil d’articles parus pour
26
nces sur les principaux thèmes du personnalisme.
2.
Penser avec les mains, réédition dans la coll. Idées, Gallimard, Par
27
réédition dans la coll. Idées, Gallimard, Paris,
1972.
3. Cf. J.-P. Sartre, Situations II, « Qu’est-ce que la Littérature ?
28
ion dans la coll. Idées, Gallimard, Paris, 1972.
3.
Cf. J.-P. Sartre, Situations II, « Qu’est-ce que la Littérature ? »,
29
rd, Paris, 1972. 3. Cf. J.-P. Sartre, Situations
II
, « Qu’est-ce que la Littérature ? », Gallimard, Paris, 1948. « L’ouvr
30
’est-ce que la Littérature ? », Gallimard, Paris,
1948.
« L’ouvrier de 1947 a beaucoup à nous apprendre, il a vécu toutes les
31
ature ? », Gallimard, Paris, 1948. « L’ouvrier de
1947
a beaucoup à nous apprendre, il a vécu toutes les aventures de notre
32
st lié à celui de la classe ouvrière » (p. 277).
4.
André Reszler, L’Intellectuel contre l’Europe, PUF, Paris, 1977. a.
33
zler, L’Intellectuel contre l’Europe, PUF, Paris,
1977.
a. Rougemont Denis de, « Contribution à une recherche éventuelle su
34
gement de l’écrivain », Cadmos, Genève, printemps
1978,
p. 17-25. b. Indiquer de quel colloque il s’agit. c. Rougemont en
35
L’Intellectuel contre l’Europe (été
1978
)d Voici sans doute la description la plus complète jamais tentée
36
rope que je présidai à Rome puis à Strasbourg, en
1954
je croise. Légèrement agacé par les déclarations des délégués d’une q
37
Hongrois rescapé in extremis de la révolution de
1956,
qui a fait ses études en Suisse et professé dans une grande universit
38
s’intégrer à l’équipe qui a mené, depuis près de
trente
ans, le Centre européen de la culture, puis l’Institut universitaire
39
axon, celui de l’Europe de l’Est, et qui a nourri
deux
ouvrages marquants sur les rapports de l’anarchie et du marxisme avec
40
plutôt appeler des objections, des compléments. ⁂
1.
Dans un raccourci brillant, André Reszler observe qu’historiquement,
41
aint-Simon, d’un Auguste Comte et d’un Marx, tous
trois
tenants d’un européocentrisme fanatique et d’un progressisme qui n’ad
42
angile nous dit qu’il « va devant l’écrasement ».
2.
Un autre aspect du pessimisme européen apparaît dans les arts au xxe
43
esques aux précieux du structuralisme de naguère.
3.
En vérité, les ambiguïtés qui subsistent dans la polémique sur l’Euro
44
l’oubli d’une distinction fondamentale entre les
deux
Europes qui se partagent la tradition historique commune à tous les p
45
e des Scythes, connu (nous disent Boas et Lovejoy)
7
« pour la Voie communautaire qu’il poursuit dans sa recherche du bonh
46
uples, au-delà des prétentions de l’État-nation ?
4.
Sur le chapitre du colonialisme — qui est sans doute décisif pour déf
47
anité vers l’unité. Ainsi, Engels peut écrire, en
1848,
au sujet de l’expansion américaine : « En Amérique, nous avons été té
48
upture de l’équilibre écologique de la planète ».
5.
Reste alors l’engagement au service de l’Europe, par quoi j’entends :
49
nnalistes, l’exemple salutaire du bon civilisé.
5.
André Reszler, L’Intellectuel contre l’Europe, Paris, Presses univers
50
’Europe, Paris, Presses universitaires de France,
1976.
6. « Nous portons partout la guerre, la discorde, nos lingots, nos f
51
, Paris, Presses universitaires de France, 1976.
6.
« Nous portons partout la guerre, la discorde, nos lingots, nos fusil
52
utions et nos technologies fauteuses de famines.
7.
G. Boas et A. Lovejoy, Primitivism and related Ideas in Antiquity, N
53
itivism and related Ideas in Antiquity, New York,
1965.
8. M. Molnar, Marx, Engels et la politique internationale, 10/18, P
54
and related Ideas in Antiquity, New York, 1965.
8.
M. Molnar, Marx, Engels et la politique internationale, 10/18, Paris
55
nar, Marx, Engels et la politique internationale,
10
/18, Paris 1976. d. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] L’intellect
56
, Marx, Engels et la politique internationale, 10/
18,
Paris 1976. d. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] L’intellectuel
57
gels et la politique internationale, 10/18, Paris
1976.
d. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] L’intellectuel contre l’Eur
58
ectuel contre l’Europe », Cadmos, Genève, automne
1978,
p. 76-82. e. Voir « La table ronde de l’Europe » ( Preuves , janvier
59
La table ronde de l’Europe » ( Preuves , janvier
1954
) et « Une prise de conscience européenne » ( Bulletin du Centre europ
60
Centre européen de la culture , novembre-décembre
1953
).
61
Conditions d’un renouveau (automne
1978
)f I Si l’homme, au sens de la personne, est mort ou doit mour
62
Conditions d’un renouveau (automne 1978)f
I
Si l’homme, au sens de la personne, est mort ou doit mourir bientô
63
ur la « mort de l’homme » lancées dans les années
1960
par les structuralistes français, notamment Lévi-Strauss, Foucault et
64
oup son moi, sa fonction de sujet responsable.
II
Derrière ces motivations de rejet du moi, du sujet, de la personne
65
boré par les grands débats conciliaires de Nicée (
325
) et de Chalcédoine (452). Ces deux conciles œcuméniques avaient à rés
66
ts conciliaires de Nicée (325) et de Chalcédoine (
452
). Ces deux conciles œcuméniques avaient à résoudre un problème littér
67
aires de Nicée (325) et de Chalcédoine (452). Ces
deux
conciles œcuméniques avaient à résoudre un problème littéralement cru
68
que les évangiles présentent comme étant tous les
trois
Dieu ? Pour ces trois fonctions différentes d’une seule entité, les P
69
entent comme étant tous les trois Dieu ? Pour ces
trois
fonctions différentes d’une seule entité, les Pères ne trouvaient pas
70
nt que Dieu était une seule essence manifestée en
trois
personnes ou rôles : le Père, le Fils, le Saint-Esprit. Et ce fut la
71
cturalisme n’est pas que cette doctrine fasse des
millions
d’adeptes, et qui décident de ne rien faire parce que ça se débrouill
72
nos esprits, par nos colères, par notre amour.
9.
Exemple : on sera contre le puritanisme si l’on pense qu’il dérive né
73
ditions d’un renouveau », Cadmos, Genève, automne
1978,
p. 100-105. g. Préciser de quel colloque il s’agit.
74
chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver
1978
)h I. Du temps que l’Europe « C’était fini ! » L’Europe en for
75
ropéenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)h
I
. Du temps que l’Europe « C’était fini ! » L’Europe en formation ne
76
imination des derniers droits de douane entre les
neuf
pays du Marché commun s’est effectuée le 1er juillet 1977, dans l’ina
77
les neuf pays du Marché commun s’est effectuée le
1er
juillet 1977, dans l’inattention générale. C’était pourtant le premie
78
s du Marché commun s’est effectuée le 1er juillet
1977,
dans l’inattention générale. C’était pourtant le premier achèvement d
79
, d’Italie, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, de
1974
à 1976 : Sur l’Europe en général : — « L’Europe agonise » — « L’Europ
80
lie, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, de 1974 à
1976
: Sur l’Europe en général : — « L’Europe agonise » — « L’Europe à la
81
— « L’Europe c’est fini ». Sur les activités des
Neuf
: « L’Europe verte écartelée » — « Europa Agrarpolitik — wer kann das
82
politik — wer kann das noch verstehen ? » — « Les
Neuf
divisés sur leur politique énergétique » — « Conseil européen : l’enl
83
e » — « Conseil européen : l’enlisement » — « Les
Neuf
ont étalé divergences et absence de volonté politique » — « Fallito d
84
i selon eux « agonise » ? Si c’est « L’Europe des
Neuf
», qu’on l’appelle par son nom : la Communauté économique européenne,
85
édérés », dont les ministres nous répètent depuis
trente
ans qu’elle est nécessaire et urgente, nous sommes en présence d’une
86
de leurs souvenirs et de leurs espoirs, tels que
douze
siècles d’histoire commune et trois millénaires de cultures mêlées le
87
irs, tels que douze siècles d’histoire commune et
trois
millénaires de cultures mêlées les ont formés, de l’Ibérie aux Pays-B
88
els que douze siècles d’histoire commune et trois
millénaires
de cultures mêlées les ont formés, de l’Ibérie aux Pays-Baltes, de l’
89
« cap de l’Asie », non pas seulement de ceux des
neuf
pays dont les gouvernements se sont associés à Bruxelles en vue d’har
90
eurs politiques industrielles et commerciales.
II
. « La grande question » Les choses ont-elles vraiment changé depui
91
e de la campagne pour l’élection du Parlement des
Neuf
. Oh ! pour parler d’Europe, on parlera de l’Europe. Et même on la me
92
a à toutes les sauces, annonce ">Le Figaro du
6
novembre. Mais au fond, la grande question que se posent les états-ma
93
de querelle entre Rocard et Mitterrand, entre ces
deux
-là et Marchais, entre Debré et Giscard, ou Lecanuet et Chirac, l’Euro
94
is problèmes ? S’avance alors M. Michel Debré.
III
. Sur un « livre infâme » Depuis trente ans, M. Debré a beaucoup pa
95
Debré. III. Sur un « livre infâme » Depuis
trente
ans, M. Debré a beaucoup parlé de l’Europe, il a même écrit un ouvrag
96
urchill, mais « avec des bottes de sept lieues ! »
12
Il s’agissait alors, pour lui gaulliste, d’une Europe des États, c’es
97
posée de députés élus à raison d’un député par un
million
d’habitants » (p. 35). On propose aujourd’hui cette élection. Est-il
98
tenant notre province, je veux dire notre nation »
13
jusqu’à l’espèce de délire obsidional que traduisent ses dernières dé
99
ame-t-il, ne sont en fait que des séparatistes ! »
14
(Mot qu’il exècre au point d’aller se faire élire en l’île de la Réun
100
t la dernière campagne électorale en France : des
dizaines
de milliers d’affiches bleu foncé assuraient que « L’Avenir, c’est no
101
e campagne électorale en France : des dizaines de
milliers
d’affiches bleu foncé assuraient que « L’Avenir, c’est notre affaire
102
ue ce titre était celui d’un livre « infâme ».
IV
. Vertus et vices selon la religion nationaliste L’adjectif m’a d’
103
onnaissance exhaustive des traditions de l’islam »
17.
(Cette connaissance mutuelle n’aboutit pas au triomphe de l’un des pa
104
peut-être, pour laquelle prient les croyants des
trois
religions abrahamiques.) Quelle est la religion de Michel Debré ? C’e
105
nsuelle, il concède que l’avenir du Monde en l’an
2000,
et même l’avenir de l’Europe puissent intéresser VGE. Mais c’est pour
106
r aussitôt que seul l’avenir de la France de l’an
2000
importe véritablement : car celui du Monde en dépend18. De cette reli
107
onc sans fœdus, autant dire, sans fédéralisme.
V.
« Défaire la France » ? En ce point, l’on se demande pourquoi la F
108
ui ait imposé tout à la fois et par la force, dès
1792,
une unité de langue, de droit, d’enseignement, de fiscalité, d’aménag
109
que ce qu’elle fit elle-même à ses provinces, dès
1789.
La culpabilité niée et refoulée des jacobins, des centralisateurs, de
110
ture même du fédéralisme. C’est oublier, de plus,
deux
faits qui changent tout : 1. Le traité d’Union de 1532 entre le Duché
111
oublier, de plus, deux faits qui changent tout :
1.
Le traité d’Union de 1532 entre le Duché de Bretagne et la Couronne d
112
faits qui changent tout : 1. Le traité d’Union de
1532
entre le Duché de Bretagne et la Couronne de France n’a nullement « d
113
espondrait aujourd’hui un Pacte fédéral européen.
2.
Lors de la Nuit du 4 août 1789, les députés ayant confondu « privilèg
114
un Pacte fédéral européen. 2. Lors de la Nuit du
4
août 1789, les députés ayant confondu « privilèges » et « libertés »
115
te fédéral européen. 2. Lors de la Nuit du 4 août
1789,
les députés ayant confondu « privilèges » et « libertés » ont renoncé
116
lus grotesque encore qu’impossible. (à suivre)
10.
P. Thibon, Le Figaro , 6 novembre 1978. 11. J. D., Le Nouvel Obser
117
sible. (à suivre) 10. P. Thibon, Le Figaro ,
6
novembre 1978. 11. J. D., Le Nouvel Observateur, 13 novembre 1978.
118
uivre) 10. P. Thibon, Le Figaro , 6 novembre
1978.
11. J. D., Le Nouvel Observateur, 13 novembre 1978. 12. Cf. Michel
119
10. P. Thibon, Le Figaro , 6 novembre 1978.
11.
J. D., Le Nouvel Observateur, 13 novembre 1978. 12. Cf. Michel Debré
120
novembre 1978. 11. J. D., Le Nouvel Observateur,
13
novembre 1978. 12. Cf. Michel Debré, Projet de Pacte pour une Union
121
8. 11. J. D., Le Nouvel Observateur, 13 novembre
1978.
12. Cf. Michel Debré, Projet de Pacte pour une Union d’États europée
122
J. D., Le Nouvel Observateur, 13 novembre 1978.
12.
Cf. Michel Debré, Projet de Pacte pour une Union d’États européens, É
123
ur une Union d’États européens, Éd. Nagel. Paris,
1951,
p. 28. 13. Op. cit., p. 29. 14. Nous citons ici les notes du disco
124
’États européens, Éd. Nagel. Paris, 1951, p. 28.
13.
Op. cit., p. 29. 14. Nous citons ici les notes du discours de M. De
125
agel. Paris, 1951, p. 28. 13. Op. cit., p. 29.
14.
Nous citons ici les notes du discours de M. Debré, distribuées aux jo
126
x journalistes lors du congrès du RPR à Paris, le
12
novembre 1978. 15. Sans nulle autorisation de ma part, bien entendu.
127
es lors du congrès du RPR à Paris, le 12 novembre
1978.
15. Sans nulle autorisation de ma part, bien entendu. Pas plus d’ail
128
du congrès du RPR à Paris, le 12 novembre 1978.
15.
Sans nulle autorisation de ma part, bien entendu. Pas plus d’ailleurs
129
xpérimentateurs sociaux », autour d’Ivan Illich.
16.
Cf. notamment le Dialogue des cultures , Éditions de la Baconnière,
130
ialogue des cultures , Éditions de la Baconnière,
1962,
L’Europe et le Monde , Bulletin du CEC, 1965, mais aussi toute la co
131
e, 1962, L’Europe et le Monde , Bulletin du CEC,
1965,
mais aussi toute la collection des bulletins du CEC, de 1953 à 1975.
132
ussi toute la collection des bulletins du CEC, de
1953
à 1975. Voir aussi D. de Rougemont, L’Aventure occidentale de l’homm
133
ute la collection des bulletins du CEC, de 1953 à
1975.
Voir aussi D. de Rougemont, L’Aventure occidentale de l’homme , Pari
134
des bulletins du CEC, de 1953 à 1975. Voir aussi
D.
de Rougemont, L’Aventure occidentale de l’homme , Paris, 1957, et L
135
mont, L’Aventure occidentale de l’homme , Paris,
1957,
et Les Chances de l’Europe , 1962. 17. Cf. Jean-Marie Benoist, « Le
136
omme , Paris, 1957, et Les Chances de l’Europe ,
1962.
17. Cf. Jean-Marie Benoist, « Le Mythe de la Caverne », Le Figaro ,
137
Paris, 1957, et Les Chances de l’Europe , 1962.
17.
Cf. Jean-Marie Benoist, « Le Mythe de la Caverne », Le Figaro , 19 n
138
Benoist, « Le Mythe de la Caverne », Le Figaro ,
19
novembre 1978. 18. Cf. Lettré de Michel Debré, n° 14, octobre 1978.
139
e Mythe de la Caverne », Le Figaro , 19 novembre
1978.
18. Cf. Lettré de Michel Debré, n° 14, octobre 1978. h. Rougemont
140
de la Caverne », Le Figaro , 19 novembre 1978.
18.
Cf. Lettré de Michel Debré, n° 14, octobre 1978. h. Rougemont Denis
141
ovembre 1978. 18. Cf. Lettré de Michel Debré, n°
14,
octobre 1978. h. Rougemont Denis de, « La chronique européenne de D
142
. 18. Cf. Lettré de Michel Debré, n° 14, octobre
1978.
h. Rougemont Denis de, « La chronique européenne de Denis de Rougem
143
ne de Denis de Rougemont », Cadmos, Genève, hiver
1978
–1979, p. 97-104.
144
Denis de Rougemont », Cadmos, Genève, hiver 1978–
1979,
p. 97-104.
145
régions, Europe fédérée : même avenir (printemps
1979
)i Nous ne sommes pas réunis pour ébaucher un programme d’action mi
146
s de philosophe, c’est-à-dire en l’interprétant.
1.
Un rite veut qu’on commence par définir les termes d’un débat, ici Éc
147
lle est censée traduire tout en les dissimulant.
2.
Dans les écoles primaires de Suisse romande, une compagnie productric
148
un terme créé par le biologiste Ernst Haeckel en
1882,
au moment où se développent à la fois l’agression industrielle contre
149
vas, Stefani, sans l’aide desquelles la guerre de
1914
n’eût pas été concevable. Développements presque aussitôt suivis par
150
rique : la belle époque du colonialisme durera de
1878
à 1938 environ. Au triple alignement des esprits par l’École, des cor
151
la belle époque du colonialisme durera de 1878 à
1938
environ. Au triple alignement des esprits par l’École, des corps par
152
ontre l’homme qui vit de la Nature et en elle19.
3.
Plutôt donc que de l’écologie comme science, nous considérons ici le
153
us nettement politique après la crise du pétrole (
1973
) et la politique du « tout nucléaire » préconisée dès lors par plusie
154
ssentielle avec la désertification résultant, sur
trois
continents, du « progrès » industriel, du « développement ». De même,
155
gion. Voilà un premier lien fondamental entre les
deux
réalités. Il y en a d’autres. a) C’est au niveau régional que les mes
156
régionales. Mais l’obstacle est le même dans les
deux
cas : l’État-nation. Exemple : quand la CEE propose un plan européen
157
tatives de prises de responsabilités régionales.
4.
Or, au-delà des exigences écologiques régionales niées, refusées, min
158
lles le dépassent. Le Rhin amène à la mer du Nord
60
millions de tonnes de déchets par jour. Ces déchets viennent de Suiss
159
s le dépassent. Le Rhin amène à la mer du Nord 60
millions
de tonnes de déchets par jour. Ces déchets viennent de Suisse, de Fra
160
t, et s’assure que ce sera toujours moins que les
trois
autres additionnés… Même jeu quand il s’agit des mers et des océans m
161
trôle. Critique classique adressée dès les années
1930
de ce siècle par les personnalistes à l’État-nation : il est à la foi
162
i entre fédéralistes européens et régionalistes.
5.
Mais je m’aperçois que je devrais préciser le sens que je donne au mo
163
défendre. Il y a les régions transfrontalières :
deux
douzaines environ sur la carte qu’avait dressée pour le colloque tenu
164
e pour le colloque tenu au Conseil de l’Europe en
1972,
V. von Malchus, et qui chevauchent parfois les frontières de trois pa
165
le colloque tenu au Conseil de l’Europe en 1972,
V.
von Malchus, et qui chevauchent parfois les frontières de trois pays,
166
hus, et qui chevauchent parfois les frontières de
trois
pays, des calottes du Nord (Norvège, Suède, Finlande) à l’Öresund (Da
167
s’y faire entendre et qu’on puisse lui répondre.
6.
Il s’agit donc, si l’on veut arriver à des solutions écologiques, à r
168
tites unités. C’est ce que le diplomate américain
D.
Moynihan formulait naguère à propos des États-Unis, mais qu’il est fa
169
eur autonomie, à reprendre en main leurs destins »
20.
Il est faux que le plus grand soit le plus efficace. E. F. Schumacher
170
ve, dans son célèbre ouvrage Small is beautiful.
7.
Les relations d’interaction systématique que l’on vient de relever co
171
ntale. — en vue d’établir un programme commun aux
trois
mouvements, et de prévoir des tactiques adaptées aux situations qui d
172
ns, ni Europe fédérée, si nous n’obtenons pas les
trois
à la fois ; c’est qu’aucune de ces trois virtualités exigeantes ne pe
173
pas les trois à la fois ; c’est qu’aucune de ces
trois
virtualités exigeantes ne peut se réaliser seule ; c’est que l’avenir
174
’est que l’avenir de chacune d’elle est celui des
deux
autres, et qu’en cette trinité réside l’espoir des Européens et de la
175
té réside l’espoir des Européens et de la Paix.
19.
Note de février 1979 : la révolte des chiites iraniens contre la mode
176
es Européens et de la Paix. 19. Note de février
1979
: la révolte des chiites iraniens contre la modernisation entreprise
177
érialisme qu’elle favorise, contraire au Coran ?
20.
The Ecologist, special on the Future of America, Sept. 1977. 21. Da
178
The Ecologist, special on the Future of America,
Sept
. 1977. 21. Dans certains pays, il existe un parti écologiste : Parti
179
cologist, special on the Future of America, Sept.
1977.
21. Dans certains pays, il existe un parti écologiste : Parti radica
180
t, special on the Future of America, Sept. 1977.
21.
Dans certains pays, il existe un parti écologiste : Parti radical ita
181
édérée : même avenir », Cadmos, Genève, printemps
1979,
p. 5-12. j. Préciser de quel colloque il s’agit.
182
nique européenne de Denis de Rougemont (printemps
1979
)k Oui, c’est la France, parmi les Neuf, qui nous donne à la fois p
183
intemps 1979)k Oui, c’est la France, parmi les
Neuf
, qui nous donne à la fois par certains de ses politiciens, les pires
184
de l’Europe selon leurs préférences du moment.
I
. Les identités nationales On lit dans Le Monde du 6 février 1979,
185
s identités nationales On lit dans Le Monde du
6
février 1979, signées par le « président de l’association de fidélité
186
s nationales On lit dans Le Monde du 6 février
1979,
signées par le « président de l’association de fidélité à l’action du
187
t, les partenaires de la France dans l’Europe des
Neuf
sont de jeunes nations. L’on comprend que celles-ci soient moins atta
188
ondage publié par la CEE de Bruxelles fin janvier
1979
donne les résultats suivants en réponse à la question : « Dans la CEE
189
B DK D F IRL I L NL GB CE oui
24
54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 %
190
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24
54
27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % O
191
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24 54
27
22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On v
192
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27
22
60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit
193
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22
60
17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu
194
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22 60
17
45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en
195
B DK D F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22 60 17
45
34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fa
196
K D F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22 60 17 45
34
57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait
197
F IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22 60 17 45 34
57
31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la
198
IRL I L NL GB CE oui 24 54 27 22 60 17 45 34 57
31
% non 48 31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la Fra
199
GB CE oui 24 54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non
48
31 58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très a
200
CE oui 24 54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48
31
58 66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très anci
201
oui 24 54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31
58
66 33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienn
202
ui 24 54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58
66
33 70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne n
203
24 54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66
33
70 42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne nati
204
54 27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33
70
42 59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne nation,
205
27 22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70
42
59 36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne nation, n’
206
22 60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42
59
36 57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne nation, n’a p
207
60 17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59
36
57 % On voit qu’en fait la France, très ancienne nation, n’a pas
208
17 45 34 57 31 % non 48 31 58 66 33 70 42 59 36
57
% On voit qu’en fait la France, très ancienne nation, n’a pas peu
209
peur que l’Irlande, très jeune nation (toutes les
deux
étant îles de surcroît), de « perdre son identité dans une union euro
210
ne traduit qu’ignorance et myopie historique.
II
. Le « volapük » européen Du même président des « Fidèles » à la pe
211
a rapidement pris une position dominante dans les
Six
et il l’a conservée même depuis l’adhésion de trois pays qui sont, ou
212
Six et il l’a conservée même depuis l’adhésion de
trois
pays qui sont, ou bien anglophones, ou bien, en tout cas, éloignés du
213
raduire tout dans sa propre langue. L’option pour
trois
langues, dites « principales », deviendra alors inévitable. Que l’an
214
leur intrinsèque (littéraire, par exemple) de ces
trois
-là, mais parce que, si la solution idéale est impossible, on choisit
215
puissent s’exprimer couramment dans l’une de ces
trois
langues et comprendre l’une des deux autres. III. Du vain travail
216
’une de ces trois langues et comprendre l’une des
deux
autres. III. Du vain travail de citer de Gaulle et ses saints
217
langues et comprendre l’une des deux autres.
III
. Du vain travail de citer de Gaulle et ses saints À propos de l’Eu
218
, et le contraire, et tout ce qu’il y a entre les
deux
. Quelques exemples, entre plusieurs centaines de ceux que cite Edmond
219
ntre les deux. Quelques exemples, entre plusieurs
centaines
de ceux que cite Edmond Jouve dans ses deux énormes volumes sur Le Gé
220
centaines de ceux que cite Edmond Jouve dans ses
deux
énormes volumes sur Le Général de Gaulle et la construction de l’Euro
221
Général de Gaulle et la construction de l’Europe,
1940-1966
(884 p. et 972 p., Paris, 1967) : Sur l’élection au suffrage universe
222
Gaulle et la construction de l’Europe, 1940-1966 (
884
p. et 972 p., Paris, 1967) : Sur l’élection au suffrage universel de
223
la construction de l’Europe, 1940-1966 (884 p. et
972
p., Paris, 1967) : Sur l’élection au suffrage universel de l’Assemblé
224
de l’Europe, 1940-1966 (884 p. et 972 p., Paris,
1967
) : Sur l’élection au suffrage universel de l’Assemblée européenne, le
225
ropéens qui doit donner naissance à la fédération
24.
» On précise que le suffrage universel aurait essentiellement pour ob
226
noté l’usage par de Gaulle du terme fédération en
1953.
Il se fera de plus en plus rare, cédant la place à « confédération ».
227
are, cédant la place à « confédération ». Mais en
1965
encore, un « Essai de déclaration » rédigé par les membres gaullistes
228
e du Général, déclare à l’Assemblée nationale, en
1959,
« qu’il s’est toujours montré partisan d’élections européennes ». En
229
rtisan d’élections européennes ». En revanche, en
1960,
M. Alain Peyrefitte juge cette initiative « prématurée et dangereuse
230
cette initiative « prématurée et dangereuse ». En
1961,
il déclare à la Chambre qu’il s’honore d’avoir été l’un des membres d
231
veraineté nationale ? La réponse a été donnée dès
1945
dans un volume intitulé Demain la paix 27 par un auteur qui signait B
232
e dès 1945 dans un volume intitulé Demain la paix
27
par un auteur qui signait Bruère : La souveraineté nationale, assurai
233
onale, assurait-il, est « un dogme périmé… Depuis
cinquante
ans, c’est une erreur… Nos descendants associeront sans doute la noti
234
de résistance de Michel Debré. À qui se fier ?
IV
. De Gaulle et les régions S’il est un sujet sur lequel les gaullis
235
kowski à Debré, ils n’ont cessé de clamer, depuis
dix
ans, leur rejet indigné des régions autonomes, conditions de cette Eu
236
s et préoccupés ici même, comme en témoignent les
cinq
numéros spéciaux du Bulletin du CEC qui a précédé Cadmos 28 , et l
237
éciaux du Bulletin du CEC qui a précédé Cadmos
28
, et les deux volumes collectifs qui s’y sont ajoutés, de 1963 à 1979
238
ulletin du CEC qui a précédé Cadmos 28 , et les
deux
volumes collectifs qui s’y sont ajoutés, de 1963 à 1979. La thèse des
239
deux volumes collectifs qui s’y sont ajoutés, de
1963
à 1979. La thèse des gaullistes durs sur la région est totalement nég
240
olumes collectifs qui s’y sont ajoutés, de 1963 à
1979.
La thèse des gaullistes durs sur la région est totalement négative. D
241
s sur la région est totalement négative. Dans les
deux
volumes de M. Edmond Jouve cités plus haut, qui sont censés rassemble
242
es proches touchant les problèmes de l’Europe, de
1940
à 1960, le terme ne figure même pas à l’index général 29. Il n’empêch
243
hes touchant les problèmes de l’Europe, de 1940 à
1960,
le terme ne figure même pas à l’index général 29. Il n’empêche que le
244
60, le terme ne figure même pas à l’index général
29.
Il n’empêche que les principaux ténors de la doctrine — dont M. Debré
245
iscours tenu par le Général à la Foire de Lyon de
1968.
À la séculaire centralisation étatique, qui avait fait jadis la force
246
glais ». Quelques mois plus tard, au printemps de
1969,
contre l’avis de ses conseillers, de Gaulle lance la campagne pour le
247
du Sénat…) Selon mon interprétation, annoncée dès
1961,
puis développée au lendemain de sa mort, en 197030, le problème des r
248
1961, puis développée au lendemain de sa mort, en
197030,
le problème des régions offrait au Général un point de chute idéal. L
249
livre de Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle
31
plus de confirmation que l’historien le plus méfiant ne saurait en ex
250
précédant le référendum sur les régions, fixé au
27
avril 1969, puis aux lendemains de son retour définitif à Colombey. C
251
t le référendum sur les régions, fixé au 27 avril
1969,
puis aux lendemains de son retour définitif à Colombey. Citons ce pet
252
on en place et de se retirer ensuite. (p. 18) Le
23
avril 1969, quatre jours avant le vote, évoquant le référendum devant
253
ce et de se retirer ensuite. (p. 18) Le 23 avril
1969,
quatre jours avant le vote, évoquant le référendum devant deux visite
254
de se retirer ensuite. (p. 18) Le 23 avril 1969,
quatre
jours avant le vote, évoquant le référendum devant deux visiteurs, le
255
ours avant le vote, évoquant le référendum devant
deux
visiteurs, le général déclare : Eh bien, je vais vous dire, si ça ma
256
marche pas, ce sera très bien aussi… (p. 19) Le
24
avril, au général Lalande, chef de son état-major particulier, il con
257
tout : à M. P. Messmer venu lui rendre visite le
16
juillet 1969 il redit que « partir sur le refus d’une grande réforme
258
. P. Messmer venu lui rendre visite le 16 juillet
1969
il redit que « partir sur le refus d’une grande réforme n’est pas mau
259
aurait beaucoup à nuancer, partant du fait qu’en
1969,
la plupart des régionalistes français s’opposèrent au projet gaullien
260
arti jacobin, antifédéraliste et antieuropéen.
V.
État de l’évolution vers les régions en Europe de l’Ouest Pendant
261
delà de tout ce que nous pouvions espérer, il y a
dix
ans, lors de l’échec du référendum gaullien. Rappelons d’abord que l
262
llemagne fédérale a été divisée par les Alliés de
1945
en onze « Länder », dans l’intention avouée de l’affaiblir. En fait,
263
fédérale a été divisée par les Alliés de 1945 en
onze
« Länder », dans l’intention avouée de l’affaiblir. En fait, ce régim
264
et politique de la RFA. L’Italie s’est dotée, en
1946,
après la chute du fascisme, d’une Constitution qui prévoyait la forma
265
d’une Constitution qui prévoyait la formation de
cinq
régions autonomes, aussitôt réalisées : Val d’Aoste, Sardaigne, Sicil
266
emi-autonomes qui ne sont devenues réalités qu’en
1970.
Le régime régional a permis l’accession au pouvoir du parti communist
267
Plus frappante encore est l’évolution récente des
trois
pays qui ont forgé les premiers modèles de l’État-nation, c’est-à-dir
268
centralisation, mais la région. L’organisation de
21
« régions de développement » s’en est suivie, chacune groupant de tro
269
eloppement » s’en est suivie, chacune groupant de
trois
à huit départements. Plusieurs de ces régions se posent la question d
270
nt » s’en est suivie, chacune groupant de trois à
huit
départements. Plusieurs de ces régions se posent la question de leur
271
ants — comme l’ont montré les référendums de mars
1979
en Écosse et en pays de Galles — dans le sens d’une autonomie croissa
272
la Catalogne, la Generalitat. Elle a approuvé en
1978
la « pré-autonomie » du Pays basque (Euskadi), de la Galice, de l’Ara
273
des Canaries. Surtout, la Constitution adoptée en
1978
reconnaît non seulement dans son article 2 « le droit à l’autonomie d
274
en 1978 reconnaît non seulement dans son article
2
« le droit à l’autonomie des nationalités et des régions qui composen
275
sent la nation espagnole », mais déclare à l’art.
137
que « l’État se compose de communes, de provinces et des communautés
276
n de leurs intérêts respectifs ». Enfin, les art.
143
à 158 définissent en détail les compétences et droits des communautés
277
eurs intérêts respectifs ». Enfin, les art. 143 à
158
définissent en détail les compétences et droits des communautés auton
278
ct équivalent des régions préconisées au chapitre
IV
de ce Rapport. En Belgique, un projet de Constitution révisée est en
279
es. Il prévoit une répartition des pouvoirs entre
quatre
régions — wallonne, flamande, allemande, bruxelloise — mais au-delà d
280
lles une quinzaine de régions transrhénanes, dont
cinq
ou six déjà fonctionnent, notamment Euregio Nord ; Ardenne-Eifel ; Mo
281
quinzaine de régions transrhénanes, dont cinq ou
six
déjà fonctionnent, notamment Euregio Nord ; Ardenne-Eifel ; Moyenne A
282
Val d’Aoste, des parties de l’Ain et de l’Isère,
seize
institutions universitaires, deux aéroports intercontinentaux et 80 %
283
et de l’Isère, seize institutions universitaires,
deux
aéroports intercontinentaux et 80 % de la production horlogère du con
284
iversitaires, deux aéroports intercontinentaux et
80
% de la production horlogère du continent. Une partie seulement de ce
285
stitutions analogues sont entrées en fonction dès
1975
dans la Regio Basiliensis et dans l’Euregio Nord. La région Alpazur (
286
ional des ressortissants d’un pays de l’Est et de
deux
pays de l’Ouest. VI. Déclaration de Copenhague Adoptée à l’unan
287
d’un pays de l’Est et de deux pays de l’Ouest.
VI
. Déclaration de Copenhague Adoptée à l’unanimité le 21 septembre 1
288
aration de Copenhague Adoptée à l’unanimité le
21
septembre 1978 par la troisième Convention sur la régionalisation et
289
penhague Adoptée à l’unanimité le 21 septembre
1978
par la troisième Convention sur la régionalisation et la décentralisa
290
décentralisation réunie par l’Institut danois :
1.
L’organisation politique de l’Europe en régions est la condition d’un
291
nt harmonieux et pacifique des peuples européens.
2.
Selon les termes mêmes de la déclaration faite à Bordeaux, par la Con
292
r de frontière au travers d’une telle communauté.
3.
La région doit bénéficier d’un régime démocratique, qui implique l’él
293
e d’un exécutif régional responsable devant elle.
4.
Le principe de l’autonomie régionale s’applique à tous les domaines e
294
ls à la vie et au développement de la communauté.
5.
Les accords et les conflits entre les régions, entre les régions et l
295
ours à une Cour d’arbitrage à l’échelon européen.
6.
Une deuxième Chambre européenne, à représentation régionale, donne au
296
ue de construction et de gestion de l’Europe.
22.
Extrait de la brochure Pour une politique culturelle européenne, par
297
e, par Henri Brugmans, Fonds européen, Bruxelles,
1979.
23. Général de Gaulle, discours du 6 juillet 1952. 24. Général de G
298
Henri Brugmans, Fonds européen, Bruxelles, 1979.
23.
Général de Gaulle, discours du 6 juillet 1952. 24. Général de Gaulle
299
xelles, 1979. 23. Général de Gaulle, discours du
6
juillet 1952. 24. Général de Gaulle, discours du 12 novembre 1953.
300
79. 23. Général de Gaulle, discours du 6 juillet
1952.
24. Général de Gaulle, discours du 12 novembre 1953. 25. Résumé ana
301
. Général de Gaulle, discours du 6 juillet 1952.
24.
Général de Gaulle, discours du 12 novembre 1953. 25. Résumé analytiq
302
juillet 1952. 24. Général de Gaulle, discours du
12
novembre 1953. 25. Résumé analytique du 12 novembre 1953 par Edmond
303
. 24. Général de Gaulle, discours du 12 novembre
1953.
25. Résumé analytique du 12 novembre 1953 par Edmond Jouve, op. cit.
304
Général de Gaulle, discours du 12 novembre 1953.
25.
Résumé analytique du 12 novembre 1953 par Edmond Jouve, op. cit., Tom
305
rs du 12 novembre 1953. 25. Résumé analytique du
12
novembre 1953 par Edmond Jouve, op. cit., Tome I, p. 16. 26. Journal
306
embre 1953. 25. Résumé analytique du 12 novembre
1953
par Edmond Jouve, op. cit., Tome I, p. 16. 26. Journal officiel. Déb
307
12 novembre 1953 par Edmond Jouve, op. cit., Tome
I
, p. 16. 26. Journal officiel. Débats, 21 juillet 1961. 27. Jacquier
308
1953 par Edmond Jouve, op. cit., Tome I, p. 16.
26.
Journal officiel. Débats, 21 juillet 1961. 27. Jacquier-Bruère, Dema
309
t., Tome I, p. 16. 26. Journal officiel. Débats,
21
juillet 1961. 27. Jacquier-Bruère, Demain la paix, Plon, Paris, 1945
310
p. 16. 26. Journal officiel. Débats, 21 juillet
1961.
27. Jacquier-Bruère, Demain la paix, Plon, Paris, 1945. 28. Voir le
311
26. Journal officiel. Débats, 21 juillet 1961.
27.
Jacquier-Bruère, Demain la paix, Plon, Paris, 1945. 28. Voir les num
312
27. Jacquier-Bruère, Demain la paix, Plon, Paris,
1945.
28. Voir les numéros du bulletin intitulés Naissance de l’Europe de
313
quier-Bruère, Demain la paix, Plon, Paris, 1945.
28.
Voir les numéros du bulletin intitulés Naissance de l’Europe des rég
314
in intitulés Naissance de l’Europe des régions ,
1968
; L’Europe des régions II (colloque de l’AIEE), 1969 ; L’Europe de
315
Europe des régions , 1968 ; L’Europe des régions
II
(colloque de l’AIEE), 1969 ; L’Europe des régions III , Confrontati
316
; L’Europe des régions II (colloque de l’AIEE),
1969
; L’Europe des régions III , Confrontation des régions frontalières,
317
colloque de l’AIEE), 1969 ; L’Europe des régions
III
, Confrontation des régions frontalières, 1972 ; L’Europe des région
318
ons III , Confrontation des régions frontalières,
1972
; L’Europe des régions IV , 1974 ; Les Régions transfrontalières et
319
égions frontalières, 1972 ; L’Europe des régions
IV
, 1974 ; Les Régions transfrontalières et l’Europe , 1975. Voir égal
320
s frontalières, 1972 ; L’Europe des régions IV ,
1974
; Les Régions transfrontalières et l’Europe , 1975. Voir également :
321
74 ; Les Régions transfrontalières et l’Europe ,
1975.
Voir également : Pour une métropole régionale : Aix-Marseille-Étang
322
eille-Étang de Berre , Éditions de la Baconnière,
1963,
et par Charles Ricq et divers, La Région franco-genevoise : un exempl
323
coopération transfrontalière, Cahiers de Cadmos,
1979
(sous presse). 29. En dépit du Discours de Bayeux, 16 juin 1946, où
324
ntalière, Cahiers de Cadmos, 1979 (sous presse).
29.
En dépit du Discours de Bayeux, 16 juin 1946, où les idées de partici
325
ous presse). 29. En dépit du Discours de Bayeux,
16
juin 1946, où les idées de participation des « forces socioprofession
326
se). 29. En dépit du Discours de Bayeux, 16 juin
1946,
où les idées de participation des « forces socioprofessionnelles à la
327
n germe ». (J.-L. Quermonne, L’Europe des régions
II
, p. 82). 30. Cf. « Le testament de Tristan », Gazette de Lausanne (s
328
.-L. Quermonne, L’Europe des régions II, p. 82).
30.
Cf. « Le testament de Tristan », Gazette de Lausanne (supplément litt
329
de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, n°
266,
14-15 novembre 1970, p. 33. 31. Jean Mauriac, Mort du général de Gau
330
usanne (supplément littéraire), Lausanne, n° 266,
14-15
novembre 1970, p. 33. 31. Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle, P
331
ent littéraire), Lausanne, n° 266, 14-15 novembre
1970,
p. 33. 31. Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle, Paris, Grasset,
332
), Lausanne, n° 266, 14-15 novembre 1970, p. 33.
31.
Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle, Paris, Grasset, 1972. k. R
333
uriac, Mort du général de Gaulle, Paris, Grasset,
1972.
k. Rougemont Denis de, « La chronique européenne de Denis de Rougem
334
e Denis de Rougemont », Cadmos, Genève, printemps
1979,
p. 99-109.
335
L’Europe comme invention de la culture (automne
1979
)l Le phénomène Europe, dans l’espace et le temps de planète, oppos
336
témoins. Je considère le De Monarchia de Dante,
1308,
comme le premier Manifeste européen, philosophique et politique. C’es
337
échirant la tunique sans couture du Saint-Empire.
Cinq
ans plus tôt, en 1303, Philippe le Bel a fait gifler le pape, à Anagn
338
ns couture du Saint-Empire. Cinq ans plus tôt, en
1303,
Philippe le Bel a fait gifler le pape, à Anagni, dans le même temps q
339
vivre avec des frères et d’être fondu en un. »
Deux
siècles et demi plus tard, le grand humaniste Æneas Sylvius Piccolomi
340
e siècle : la chute de Byzance, qui a précédé de
cinq
ans l’élection d’Æneas Sylvius au pontificat. Une fois de plus, c’est
341
fédération des peuples qu’il a traversés pendant
vingt
ans, environné d’un long tonnerre d’acclamations : Victor Hugo. Et au
342
Europe, présenté par Aristide Briand à la SDN en
1930.
Ce texte va fixer le vocabulaire et les formules de base — telles que
343
it », « institutions communes », « marché commun »
33
— qu’on retrouvera dans tous les traités européens, des statuts du Co
344
és européens, des statuts du Conseil de l’Europe (
1949
) au traité de Rome (1957), en passant par le traité instituant la Com
345
du Conseil de l’Europe (1949) au traité de Rome (
1957
), en passant par le traité instituant la Communauté européenne du cha
346
a Communauté européenne du charbon et de l’acier (
1951
). Une autre généalogie des relations entre la culture et l’Europe est
347
s. Et Kant, auteur du Projet de paix perpétuelle (
1795
), texte fédéraliste s’il en fut, dans lequel il démontre que les « te
348
icale lors de la substitution de l’État au Roi en
1793,
est expressément dénoncé comme « absence de légalité » et « source de
349
t, paraît-il, que tout prépare et qui éclatera le
1er
août 1914. Et pourtant, durant le premier tiers du xxe siècle, jusqu
350
-il, que tout prépare et qui éclatera le 1er août
1914.
Et pourtant, durant le premier tiers du xxe siècle, jusqu’à l’irrupt
351
baptisée celle des « non-conformistes des années
1930
», celle des jeunes mouvements personnalistes français, anglais, belg
352
e peu connus — et pour cause : ils ont en moyenne
27
ans, et la TV n’existe pas — auxquels se joindront généreusement parm
353
de la Cité européenne plus particulièrement. Les
deux
revues principales du mouvement en France, Esprit et L’Ordre nouve
354
qu’il aille se révéler à travers la Résistance de
neuf
pays35, le mouvement personnaliste ne consiste encore, aux yeux du gr
355
pouvoirs, qu’en une poussière de ce qu’on nommera
trente
ans plus tard des « groupuscules ». Survient la guerre de 1939, le Bl
356
tard des « groupuscules ». Survient la guerre de
1939,
le Blitzkrieg, l’occupation du continent des Pyrénées à la Volga et d
357
nalistes et de leurs camarades européens dans les
deux
camps, menant une lutte commune et clandestine, est-il à tout jamais
358
oisse, durant mes années d’exil américain, de fin
1940
à 1946. Mais à mon premier retour en Europe, en 1946, ce que je décou
359
durant mes années d’exil américain, de fin 1940 à
1946.
Mais à mon premier retour en Europe, en 1946, ce que je découvre, c’e
360
0 à 1946. Mais à mon premier retour en Europe, en
1946,
ce que je découvre, c’est que le problème intellectuel prioritaire qu
361
e de nos peuples. À Genève, au début de septembre
1946,
se produit quelque chose qu’on n’avait pas vu depuis treize ans : non
362
produit quelque chose qu’on n’avait pas vu depuis
treize
ans : non seulement Allemands et Français, Italiens et Anglais dialog
363
ngagés. Je les compte sur les doigts d’une main :
5
ou 6 sur 36 orateurs, je crois bien. Certes, leurs thèses principales
364
s. Je les compte sur les doigts d’une main : 5 ou
6
sur 36 orateurs, je crois bien. Certes, leurs thèses principales ont
365
les compte sur les doigts d’une main : 5 ou 6 sur
36
orateurs, je crois bien. Certes, leurs thèses principales ont été rep
366
(notamment quelques-unes des miennes par Malraux,
deux
mois plus tard, à la Sorbonne sous les auspices de l’Unesco). Mais à
367
e sous les auspices de l’Unesco). Mais à part les
cinq
« engagés », qui se retrouveront dans les futurs congrès européens, l
368
eux, un an plus tard. Où vont se retrouver, après
six
ans de guerre et de résistance, nombre de « non-conformistes des anné
369
sistance, nombre de « non-conformistes des années
1930
» qui avaient collaboré aux groupes de L’Ordre nouveau ou d’ Esprit
370
Congrès de l’Europe qui se tient au début de mai
1948
à La Haye, sous la présidence d’honneur de Churchill, d’ailleurs prés
371
a commission culturelle du congrès, à côté de ses
deux
autres commissions, la politique et l’économique. J’ai demandé qu’on
372
me solution est retenue. Nous discuterons pendant
trois
mois à Paris, à Genève, à Royaumont, à Londres, finalement à La Haye,
373
de la culture : l’un et l’autre seront inaugurés
deux
ans plus tard à Bruges et à Genève — où ils existent encore, et n’ont
374
tent encore, et n’ont cessé de manifester, depuis
trente
ans, leur vitalité créatrice. Pour composer la commission culturelle,
375
mposer la commission culturelle, j’ai écrit à une
centaine
« d’intellectuels » d’Europe, jeunes et vieux. T. S. Eliot m’a répond
376
ope, jeunes et vieux. T. S. Eliot m’a répondu : «
I
feel that at the present time one ought to do what one can to support
377
tre commission est la moins nombreuse du congrès (
150
personnes au plus, contre 300 et 400 aux deux autres) et c’est normal
378
mbreuse du congrès (150 personnes au plus, contre
300
et 400 aux deux autres) et c’est normal. Mais elle compte quelques-un
379
du congrès (150 personnes au plus, contre 300 et
400
aux deux autres) et c’est normal. Mais elle compte quelques-unes des
380
rès (150 personnes au plus, contre 300 et 400 aux
deux
autres) et c’est normal. Mais elle compte quelques-unes des gloires d
381
étape des congrès fondateurs : Lausanne, décembre
1949,
la Conférence européenne de la culture. Ici tout se précise à l’évide
382
mais ce que représente effectivement la liste des
seize
délégués français à la conférence : Raoul Dautry, ancien ministre, ha
383
Campagne d’éducation civique européenne. Sur les
vingt-trois
résolutions qu’elle a votées, vingt-et-une ont été suivies de réalisa
384
s « formelles » où les majorités ne dépassent pas
100
%. Mais l’effet de Lausanne sur les « intellectuels européens » est r
385
intellectuels » face à l’Europe, dans les années
1950
et 196039. Ce que demandent aujourd’hui les fédéralistes européens, c
386
ctuels » face à l’Europe, dans les années 1950 et
196039.
Ce que demandent aujourd’hui les fédéralistes européens, c’est la coo
387
essayistes, romanciers et philosophes des années
1900
à 1935, correspondent de grandes revues littéraires qui entretiennent
388
stes, romanciers et philosophes des années 1900 à
1935,
correspondent de grandes revues littéraires qui entretiennent un dial
389
Freud, Joyce, Croce, Rilke, Unamuno, Pirandello,
D.
H. Lawrence, Remizov, G. Ferrero, Carl Burckhardt… Toutes sont résolu
390
s talents, d’écoles nouvelles… Après la guerre de
1939-1945
ne surnage plus que la NRF qui a perdu son aura d’avant-garde. Quel
391
a d’avant-garde. Quelques revues, dans les années
1950
et 1960, reprennent le flambeau européen : Preuves et La Table rond
392
t-garde. Quelques revues, dans les années 1950 et
1960,
reprennent le flambeau européen : Preuves et La Table ronde à Paris
393
olution du Congrès pour la liberté de la culture (
1950-1966
) qui assurait leur complète liberté éditoriale. En lieu et place de
394
ieu et place de L’Ordre nouveau , disparu depuis
1938
et d’ Esprit , qui dure encore, mais ne parle de l’Europe que pour me
395
uropéisme, on ne trouve aujourd’hui en France que
deux
ou trois mensuels de modeste présentation, organes des fédéralistes f
396
e, on ne trouve aujourd’hui en France que deux ou
trois
mensuels de modeste présentation, organes des fédéralistes français,
397
ux intellectuels français en cette fin des années
1970.
32. L’Europe n’était guère représentée, jusqu’à l’époque carolingi
398
ectuels français en cette fin des années 1970.
32.
L’Europe n’était guère représentée, jusqu’à l’époque carolingienne, q
399
e segment supérieur ou « domaine de Japhet », les
deux
autres segments figurant le « domaine de Cham » (l’Afrique) et le « D
400
. Pie II, lui, décrira l’intérieur du continent.
33.
« Marché commun » est déjà proposé par Nietzsche dans un de ses Fragm
401
umes. Voir aussi Par-delà le bien et le mal, par.
256
: « Grâce aux divisions morbides que la folie des nationalistes a mis
402
t vers autre chose, vers une chose plus haute. »
34.
Pour les auteurs de thèses — elles se multiplient sur cette période —
403
iplient sur cette période — indiquons les numéros
5,
15 et 36 de L’Ordre nouveau , 74 d’ Esprit , intitulés : « Lettre à
404
ient sur cette période — indiquons les numéros 5,
15
et 36 de L’Ordre nouveau , 74 d’ Esprit , intitulés : « Lettre à Hit
405
ur cette période — indiquons les numéros 5, 15 et
36
de L’Ordre nouveau , 74 d’ Esprit , intitulés : « Lettre à Hitler »,
406
ons les numéros 5, 15 et 36 de L’Ordre nouveau ,
74
d’ Esprit , intitulés : « Lettre à Hitler », « Par-dessus les frontiè
407
articles dans la plupart des numéros ordinaires.
35.
Sur l’action des personnalistes dans la résistance européenne, voir L
408
de demain, Éditions de la Baconnière, Neuchâtel,
1945.
Textes des manifestes européens de Combat (France), des résistances e
409
e Combat (France), des résistances européennes de
9
pays, du Movimiento federalista europeao en Italie, de Federal Union
410
bulaire personnaliste y est partout perceptible.
36.
Umberto Campagnolo fondera deux ou trois ans plus tard, « contre le C
411
tout perceptible. 36. Umberto Campagnolo fondera
deux
ou trois ans plus tard, « contre le Centre européen de la culture »,
412
ceptible. 36. Umberto Campagnolo fondera deux ou
trois
ans plus tard, « contre le Centre européen de la culture », m’annonce
413
européenne de culture, qui a son siège à Venise.
37.
D’abord paru en entier dans Politique étrangère, 1948. 38. Préface a
414
D’abord paru en entier dans Politique étrangère,
1948.
38. Préface aux Damnés de la Terre de Frantz Fanon. 39. Cf. Appendi
415
d paru en entier dans Politique étrangère, 1948.
38.
Préface aux Damnés de la Terre de Frantz Fanon. 39. Cf. Appendice su
416
Préface aux Damnés de la Terre de Frantz Fanon.
39.
Cf. Appendice sur les revues et l’Europe. l. Rougemont Denis de, «
417
nvention de la culture », Cadmos, Genève, automne
1979,
p. 14-25.
418
L’Université par l’Europe et vice versa (hiver
1979
)m I. L’Université européenne : une commune et une coopération
419
ité par l’Europe et vice versa (hiver 1979)m
I
. L’Université européenne : une commune et une coopération La cultu
420
chés s’organiseront en universités, à Bologne dès
1100,
à Paris dès 1200, à Valencia (1209), à Padoue (1288), à Cambridge (12
421
t en universités, à Bologne dès 1100, à Paris dès
1200,
à Valencia (1209), à Padoue (1288), à Cambridge (1229), puis à Oxford
422
à Bologne dès 1100, à Paris dès 1200, à Valencia (
1209
), à Padoue (1288), à Cambridge (1229), puis à Oxford, Salamanque, Coi
423
0, à Paris dès 1200, à Valencia (1209), à Padoue (
1288
), à Cambridge (1229), puis à Oxford, Salamanque, Coimbra, Prague, Cra
424
à Valencia (1209), à Padoue (1288), à Cambridge (
1229
), puis à Oxford, Salamanque, Coimbra, Prague, Cracovie, Tubingue… Les
425
seule communauté les enseignants et étudiants des
trois
degrés, les bacheliers, les maîtres et les docteurs : c’est l’univers
426
e tous les seigneurs voisins. C’est ainsi que les
trois
« communes forestières » (Waldstätten en allemand) d’Uri, Schwyz et N
427
thard est le seul col qui relie au croisement des
deux
principales chaînes alpestres, la moitié nord et la moitié sud du Sai
428
tion germanique. Dans les pactes que concluent en
1291
les trois communes (aujourd’hui cantons), elles sont qualifiées d’uni
429
anique. Dans les pactes que concluent en 1291 les
trois
communes (aujourd’hui cantons), elles sont qualifiées d’universitates
430
ent l’universitas par excellence. Dans un acte de
1229,
les représentants de l’ensemble des collèges parisiens « croient déjà
431
nter du simple mot universitas pour les désigner »
40.
Soulignons ici, fortement, que ces corporations par excellence, ces c
432
Université de Paris, compte parmi ses maîtres, de
1245
à 1303, Albert le Grand d’abord, qui arrive de Souabe accompagné de s
433
ité de Paris, compte parmi ses maîtres, de 1245 à
1303,
Albert le Grand d’abord, qui arrive de Souabe accompagné de son élève
434
se, picarde, etc. La durée des études varie entre
quatre
ans pour obtenir le grade de bachelier, huit ans pour le grade de maî
435
re quatre ans pour obtenir le grade de bachelier,
huit
ans pour le grade de maître, douze à treize ans pour le grade de doct
436
e de bachelier, huit ans pour le grade de maître,
douze
à treize ans pour le grade de docteur. (Et l’on se plaint aujourd’hui
437
helier, huit ans pour le grade de maître, douze à
treize
ans pour le grade de docteur. (Et l’on se plaint aujourd’hui de l’all
438
étudiants d’ailleurs sont d’âges très variés, de
16
à 75 ans, tous mêlés. La « liberté académique » — comme on dira lorsq
439
iants d’ailleurs sont d’âges très variés, de 16 à
75
ans, tous mêlés. La « liberté académique » — comme on dira lorsqu’ell
440
la chrétienté, n’a jamais été plus européenne.
II
. De l’autonomie à l’étatisation Avec ses septs arts libéraux, le t
441
in de compte sur une connaissance de la totalité »
41.
Il y a plus : « La scolastique, en tant que mode de connaissance prop
442
n petit livre admirable, L’Université en question
42
dont je déduis que l’Université médiévale demeure l’idéal asymptotiqu
443
s en plus des magistrats, mais non des clercs.
III
. De l’Université aux « Facultés » Tout cela nous mène à la mise au
444
médiéval, au regroupement par l’État central des
trois
degrés de l’enseignement officiel et à la réduction de cet enseigneme
445
e ravale à la fonction d’un monopole d’État43. Le
21
mars 1810, l’empereur s’adresse au Conseil d’État : Si mes espérance
446
à la fonction d’un monopole d’État43. Le 21 mars
1810,
l’empereur s’adresse au Conseil d’État : Si mes espérances se réalis
447
où les recteurs ont rang d’officiers supérieurs. »
44
Le terme même d’Université au sens classique disparaîtra en France d
448
r vie, non plus à en comprendre les finalités.
IV
. Retour aux petites unités Au lendemain de l’agitation des étudian
449
Au lendemain de l’agitation des étudiants en mai
1968,
une sorte de loi-cadre, élaborée par Edgar Faure a donné quelque temp
450
de gigantisme — elle comptait à l’époque près de
180
000 étudiants. L’ancienne Sorbonne a été divisée en treize instituts
451
gigantisme — elle comptait à l’époque près de 180
000
étudiants. L’ancienne Sorbonne a été divisée en treize instituts dist
452
0 étudiants. L’ancienne Sorbonne a été divisée en
treize
instituts distincts, qualifiés tout à fait abusivement d’« université
453
s la formule de l’Europe des régions fédérées.
V.
La tour d’anti-Babel En 1964, appelé à prononcer le « discours sol
454
égions fédérées. V. La tour d’anti-Babel En
1964,
appelé à prononcer le « discours solennel » pour l’inauguration de la
455
nsidérer comme idyllique et rousseauiste. C’était
quatre
ans avant « les événements » de Mai 68. D’où l’intérêt de relire aprè
456
’était quatre ans avant « les événements » de Mai
68.
D’où l’intérêt de relire après coup ces rêveries, et de les comparer,
457
out des colloques restreints, groupant au maximum
vingt
personnes, à l’optimum une douzaine. Si quelqu’un désire absolument d
458
pontanément disciplinée par la critique mutuelle.
Deux
meneurs de jeu par colloque, et ils ne peuvent appartenir à la même s
459
avais à participer aux activités de la commune :
1.
Les options fondamentales des grandes cultures, notamment de la cultu
460
ice, formerait un centre particulier d’attention.
2.
Le rôle créateur de l’interaction des disciplines dans l’histoire anc
461
dans les progrès de la connaissance en Occident.
3.
Au-delà de la technologie. Comment passer de l’ère technique à l’ère
462
roduction, et de l’aide aux « sous-développés » ?
4.
Possibilité d’un langage universel, basé sur la cybernétique et sur l
463
tel langage, et comment y suppléer par les arts.
5.
Européologie. Il existe dans la plupart de nos grandes universités de
464
, aux arts et à la théologie, ainsi Descartes dès
1625,
puis Leibniz et son Arts Combinatoria. Mais cet Institut de synthèse
465
parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis
1957,
date du traité instituant l’Euratom : une Université européenne ? Vra
466
Europe, c’est très peu de chose plus une culture.
Quatre
pour cent des terres du globe, multipliés par une culture qui a fait
467
t très peu de chose plus une culture. Quatre pour
cent
des terres du globe, multipliés par une culture qui a fait le Monde e
468
jourd’hui, plus que jamais, faire des hommes.
40.
Louis Halphen, in Aspects de l’Université de Paris, 1949. 41. G. Gus
469
uis Halphen, in Aspects de l’Université de Paris,
1949.
41. G. Gusdorf, L’Université en question, Payot, Paris, 1964, p. 20.
470
phen, in Aspects de l’Université de Paris, 1949.
41.
G. Gusdorf, L’Université en question, Payot, Paris, 1964, p. 20. 42.
471
Gusdorf, L’Université en question, Payot, Paris,
1964,
p. 20. 42. Op. cit., p. 21. 43. Op. cit., p. 72. 44. Op. cit.,
472
iversité en question, Payot, Paris, 1964, p. 20.
42.
Op. cit., p. 21. 43. Op. cit., p. 72. 44. Op. cit., p. 72-73. Pl
473
ayot, Paris, 1964, p. 20. 42. Op. cit., p. 21.
43.
Op. cit., p. 72. 44. Op. cit., p. 72-73. Plusieurs « recteurs » fr
474
0. 42. Op. cit., p. 21. 43. Op. cit., p. 72.
44.
Op. cit., p. 72-73. Plusieurs « recteurs » français m’ont fait remar
475
r l’Europe et vice versa », Cadmos, Genève, hiver
1979,
p. 31-39.
476
Utopie, technique, État-nation (printemps
1980
)n 1. J’essaierai d’éviter le sens courant, un peu débile, du terme
477
opie, technique, État-nation (printemps 1980)n
1.
J’essaierai d’éviter le sens courant, un peu débile, du terme d’utopi
478
signifie non-lieu, phénomène non lié à un lieu.
2.
La production d’utopies est dans la nature de l’homme en tant qu’il e
479
tant moins qu’il demeure plus animal ou attaché.
3.
De fait, près de quatre siècles avant l’invention du mot utopie par T
480
eure plus animal ou attaché. 3. De fait, près de
quatre
siècles avant l’invention du mot utopie par Thomas More, on en trouve
481
s les œuvres du mystique soufi Sohrawardi d’Alep (
1155-1191
). Ce qu’il nomme en persan Nâ-kopââbâd signifie littéralement « le pa
482
sement, comme autant de « clins d’œil hors du où »
45.
Ce lieu qui est non-lieu physique (ou-topos), mais lieu réel de l’ave
483
Nouvelle Terre », à la « Nouvelle Jérusalem » des
deux
derniers chapitres de l’Apocalypse. Cependant, intervient ici une dif
484
ouche à l’Histoire, la termine et s’y substitue.
4.
Le passage, le glissement de la Nouvelle Jérusalem post-historique à
485
à ces sciences et conditionnent ces techniques.
5.
On parle toujours de Francis Bacon, mais c’est bien plutôt de Descart
486
j’ai nommée ailleurs pédagogie des catastrophes.
6.
Cette même attitude, et cette même mentalité névrotique vont rendre p
487
passionnelle des républicains). Cela commence en
1789
avec le discours de Sieyès proposant de diviser le territoire de la F
488
e diviser le territoire de la France en carrés de
dix-huit
lieues de côté, à partir d’un carré de base centré sur Paris (Sieyès
489
ement, se précipiter au sens chimique, lorsque le
20
avril 1792 la Convention déclare la guerre « aux rois d’Europe », en
490
précipiter au sens chimique, lorsque le 20 avril
1792
la Convention déclare la guerre « aux rois d’Europe », en vertu du pr
491
sation la plus rapide par un Centre. Aujourd’hui,
160
États-nations qui l’ont copié siègent à l’ONU. Nous sommes ici en pré
492
demi-siècle que j’en parle. On me disait, il y a
dix
ans encore, que c’était de l’utopie pure. Je réponds que la région do
493
nissait là le contraire de l’utopie. Il n’y a pas
deux
régions pareilles, ceci nous force au réalisme. Et il n’y a pas une s
494
fin au genre humain. Ceci nous permet d’espérer.
7.
Mon propos dans tout cela n’est guère politique, encore moins politol
495
e spirituelle de la Nouvelle Jérusalem (Apoc. ch.
III
et XXII) est la promesse, acceptée par la foi, de ce qui vient à nous
496
tuelle de la Nouvelle Jérusalem (Apoc. ch. III et
XXII
) est la promesse, acceptée par la foi, de ce qui vient à nous irrésis
497
eu qui vient sans fin vers nous — Dieu à-venir.
45.
J’emprunte tout cela — hélas, beaucoup trop simplifié — au très haut
498
nd chef-d’œuvre d’Henry Corbin, En islam iranien,
4
vol., Gallimard, Paris. Ici au tome II, p. 187 à 189. Voir aussi : Au
499
am iranien, 4 vol., Gallimard, Paris. Ici au tome
II
, p. 187 à 189. Voir aussi : Au « pays » de l’Imâm caché, Eranos Jahrb
500
vol., Gallimard, Paris. Ici au tome II, p. 187 à
189.
Voir aussi : Au « pays » de l’Imâm caché, Eranos Jahrbuch, Zürich, 19
501
pays » de l’Imâm caché, Eranos Jahrbuch, Zürich,
1964.
46. Voir plus haut l’article de Ion Vianu « Les utopies psychiatriqu
502
de l’Imâm caché, Eranos Jahrbuch, Zürich, 1964.
46.
Voir plus haut l’article de Ion Vianu « Les utopies psychiatriques ».
503
chnique, État-nation », Cadmos, Genève, printemps
1980,
p. 122-128.
504
Madame de Staël et « l’esprit européen » (été
1980
)o « Il faut, dans nos temps modernes, avoir l’esprit européen ». C
505
ure en exergue sur la médaille que la Monnaie, en
1966,
consacrait au deuxième centenaire de son auteur. « L’esprit européen
506
remières Rencontres internationales de Genève, en
1946,
où l’on put voir Bernanos dialoguer avec Jaspers, Julien Benda avec G
507
erses significations du mot esprit. Il y en avait
29,
dont une seule, la vingt et unième, paraissait pouvoir s’appliquer à
508
mot esprit. Il y en avait 29, dont une seule, la
vingt
et unième, paraissait pouvoir s’appliquer à l’expression d’« esprit e
509
raire de tous ces esprits-là. Tout au long de ses
deux
grands livres, De la Littérature et De l’Allemagne, elle le décrit et
510
x de la Nation, de l’État, ou même des Sciences.
1.
L’esprit européen sera donc d’abord ce qui fomente la Société des hom
511
rice et la présidente idéale, Germaine de Staël.
2.
Au principe dynamique et structurant de l’esprit européen, Madame de
512
— de J.-J. Rousseau aux personnalistes des années
1930
et aux fédéralistes actuels — sur l’unité dans la diversité. « Ce qui
513
oilà la nouveauté très singulière à cette date de
1809
où le césarisme napoléonien semble triompher, cette morale doit prime
514
l’organisation des petits États est susceptible »
55.
Dira-t-on que c’est là supposer le problème résolu ? Oui certes, et l
515
saisir et détruire le livre dès sa publication en
1810.
Mais combien faut-il regretter qu’à l’ouvrage sur l’Allemagne — qui e
516
a richesse et le bien-être général de l’humanité »
56.
Car elle savait surtout que la vraie finalité d’une union qui mérite
517
s, dans cet enthousiasme auquel elle consacre les
trois
derniers chapitres de son chef-d’œuvre, et dont elle dit qu’il est de
518
bien être : — une tâche pour cette génération !
47.
Œuvres complètes, tome XI, De l’Allemagne, p. 404. 48. Ibid., p. 1
519
cette génération ! 47. Œuvres complètes, tome
XI
, De l’Allemagne, p. 404. 48. Ibid., p. 145. 49. Op. cit., tome XV
520
vres complètes, tome XI, De l’Allemagne, p. 404.
48.
Ibid., p. 145. 49. Op. cit., tome XVII, De l’esprit des traduction
521
XI, De l’Allemagne, p. 404. 48. Ibid., p. 145.
49.
Op. cit., tome XVII, De l’esprit des traductions, p. 387. 50. Op.
522
p. 404. 48. Ibid., p. 145. 49. Op. cit., tome
XVII
, De l’esprit des traductions, p. 387. 50. Op. cit., Tome IV, De la
523
tome XVII, De l’esprit des traductions, p. 387.
50.
Op. cit., Tome IV, De la littérature, p. 198. 51. Ibid., p. 453.
524
rit des traductions, p. 387. 50. Op. cit., Tome
IV
, De la littérature, p. 198. 51. Ibid., p. 453. 52. Op. cit., Tome
525
. Op. cit., Tome IV, De la littérature, p. 198.
51.
Ibid., p. 453. 52. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 336. 53.
526
De la littérature, p. 198. 51. Ibid., p. 453.
52.
Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 336. 53. Op. cit., Tome X, p
527
p. 198. 51. Ibid., p. 453. 52. Op. cit., Tome
XI
, De l’Allemagne, p. 336. 53. Op. cit., Tome X, p. 10. 54. Op. cit
528
52. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 336.
53.
Op. cit., Tome X, p. 10. 54. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p.
529
XI, De l’Allemagne, p. 336. 53. Op. cit., Tome
X
, p. 10. 54. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 344. 55. De l’i
530
llemagne, p. 336. 53. Op. cit., Tome X, p. 10.
54.
Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 344. 55. De l’influence des
531
3. Op. cit., Tome X, p. 10. 54. Op. cit., Tome
XI
, De l’Allemagne, p. 344. 55. De l’influence des passions sur le bon
532
54. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 344.
55.
De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nati
533
ions sur le bonheur des individus et des nations,
1796,
Introduction, p. 19-20. 56. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 5
534
us et des nations, 1796, Introduction, p. 19-20.
56.
Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 537. 57. Mme de Staël, Sur le
535
796, Introduction, p. 19-20. 56. Op. cit., Tome
XI
, De l’Allemagne, p. 537. 57. Mme de Staël, Sur les traductions, 1814
536
56. Op. cit., Tome XI, De l’Allemagne, p. 537.
57.
Mme de Staël, Sur les traductions, 1814, Œuvres complètes, Tome XVII,
537
, p. 537. 57. Mme de Staël, Sur les traductions,
1814,
Œuvres complètes, Tome XVII, et Goethe : Gespräche (zu Mickiewicz), 1
538
Sur les traductions, 1814, Œuvres complètes, Tome
XVII
, et Goethe : Gespräche (zu Mickiewicz), 1829. o. Rougemont Denis de
539
Tome XVII, et Goethe : Gespräche (zu Mickiewicz),
1829.
o. Rougemont Denis de, « Madame de Staël et “l’esprit européen” »,
540
aël et “l’esprit européen” », Cadmos, Genève, été
1980,
p. 5-11.
541
L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps
1981
)p À la fois terreau nourricier et floraison de ces variations reli
542
ètes, et cela d’Hésiode à nos jours, au cours des
28
derniers siècles. Demandons-nous d’abord quel est le plus grand commu
543
u binôme Byzance à l’Est, Rome à l’Ouest, jusqu’à
1453,
répond dès le xvie le binôme Réforme de Luther dominant le Nord, les
544
nce historique de l’influence calvinienne sur ces
deux
derniers pays. Du côté polonais, après quelques dizaines d’années au
545
x derniers pays. Du côté polonais, après quelques
dizaines
d’années au xvie siècle où l’on put croire un moment que le passage
546
is, il y a au contraire implantation durable dans
15
% de la population, les plus grandes familles demeurant généralement
547
le Gdansk réformé des bourgeois progressistes de
1560
et le Gdansk contestataire des ouvriers de l’été 1980. Il semble que
548
et le Gdansk contestataire des ouvriers de l’été
1980.
Il semble que l’échec final de la Réforme en Pologne ait été le fait
549
un des Européens et les combinaisons spéciales de
quatre
confessions dans les pays de l’Est, annoncent à la fois l’unité et le
550
pe comme d’une Confédération. Georges Podiebrad (
1420-1471
), pauvre gentilhomme tchèque qui s’est battu avec l’armée des hussite
551
ec l’armée des hussites, est élu roi de Bohême en
1457
— l’année même où Æneas Sylvius est élu pape. Podiebrad fait la conna
552
s chrétiens que le Français Pierre Dubois a écrit
cinquante
ans plus tôt. Podiebrad reprend l’idée de Dubois et en précise les co
553
enise, pour résister au Turc. (Byzance est tombée
quatre
ans plus tôt.) L’ouvrage est offert en 1463 à Louis XI, auquel il est
554
bée quatre ans plus tôt.) L’ouvrage est offert en
1463
à Louis XI, auquel il est dédié. Podiebrad compte bien faire particip
555
colère de Pie II et l’échec du Plan de Podiebrad.
Deux
siècles plus tard, exactement, l’idée sera reprise, élargie aux dimen
556
de toute l’œuvre s’exprime dans ce titre du chap.
II
de la Panpaedie : « Qu’il est nécessaire d’élever par l’éducation tou
557
ée : il ne peut commencer des études latines qu’à
16
ans. Il va étudier la théologie en Allemagne, revient en Bohême pour
558
on de Bohême, qui marque le début de la guerre de
Trente
Ans, marque aussi le début de ses malheurs et pérégrinations : il per
559
en français, en anglais, en espagnol, en italien
deux
fois et en allemand cinq fois ! Par ailleurs, on donne une liste de 3
560
en espagnol, en italien deux fois et en allemand
cinq
fois ! Par ailleurs, on donne une liste de 32 volumes ou études dével
561
d cinq fois ! Par ailleurs, on donne une liste de
32
volumes ou études développées consacrées à Comenius, entre 1881 et 19
562
u études développées consacrées à Comenius, entre
1881
et 1957. On ne saurait donc se plaindre de ce que Comenius ait été mé
563
développées consacrées à Comenius, entre 1881 et
1957.
On ne saurait donc se plaindre de ce que Comenius ait été méconnu ou
564
ner un émouvant exemple, celui d’Adam Mickiewicz (
1789-1855
). Né en Pologne alors russe, dans une demeure paysanne, devenu profes
565
e. Le texte dont je vais citer une phrase date de
1833.
Mickiewicz exilé par les Russes s’était réfugié en Saxe, mais un décr
566
rits polonais à s’en aller. Il part pour Paris en
1832.
C’est là qu’il écrira le Livre des Pèlerins, qui s’adresse en partie
567
qu’on ne la reconnaîtra pas. Ce cri sera repris
quinze
ans plus tard par un autre grand poète, le Hongrois Alexandre Petőfi,
568
tué en combattant. Voici le début de son poème de
1848,
intitulé Silence de l’Europe : L’Europe se tait… Honte à cette Eur
569
dre ? Nous avons entendu le même cri, en octobre
1956,
lorsque le dernier poste de radio magyare cerné par les chars russes
570
de l’Europe de l’Est », Cadmos, Genève, printemps
1981,
p. 119-126.
571
Un falsificateur vu de près (été
1981
)q Note préliminaire « Procéder par ordre. Dans l’ordre de la
572
de publier — pas seulement à des imbéciles. J’ai
deux
raisons majeures de ne pas me taire. La première est qu’il serait dif
573
es méchants », comme on lit au Livre de Job58.
Douze
citations Dans son Idéologie française M. Bernard-Henri Lévy me pr
574
correctement transcrites ne sont pas de moi ; et
deux
sont de son invention. Voici les textes (les mots qui me sont attribu
575
ués par l’auteur sont en italiques). Citations
I
et II Pour illustrer ce qu’il appelle la naissance du fascisme en
576
ar l’auteur sont en italiques). Citations I et
II
Pour illustrer ce qu’il appelle la naissance du fascisme en France
577
s, de maudits, de réprouvés […], celle des années
1930
»59 (op. cit., p. 17), B.-H. Lévy cite en premier lieu « cette nausée
578
maudits, de réprouvés […], celle des années 1930 »
59
(op. cit., p. 17), B.-H. Lévy cite en premier lieu « cette nausée, ce
579
cols”, leurs “rosettes” et leurs “chapeaux melons”
1
) ». La note1) renvoie à un article de moi publié par la Revue du Sièc
580
article de moi publié par la Revue du Siècle, n°
2,
mai 1933. Suivent douze pages où l’on cite les déclarations non moins
581
e de moi publié par la Revue du Siècle, n° 2, mai
1933.
Suivent douze pages où l’on cite les déclarations non moins antiparle
582
é par la Revue du Siècle, n° 2, mai 1933. Suivent
douze
pages où l’on cite les déclarations non moins antiparlementaires et a
583
n renvoi de note41) à la même Revue du Siècle, n°
2,
mai 1933 : Souvenez-vous, écrit Lévy, du « sombre émerveillement » d
584
i de note41) à la même Revue du Siècle, n° 2, mai
1933
: Souvenez-vous, écrit Lévy, du « sombre émerveillement » de Brasill
585
procurer la photocopie de l’article. Il s’agit de
deux
pages de réponse à une enquête sur la jeunesse française et la guerre
586
pel fascisme, nazisme et stalinisme. Citations
III
, IV et V Pour accréditer l’idée particulièrement aberrante d’une c
587
ascisme, nazisme et stalinisme. Citations III,
IV
et V Pour accréditer l’idée particulièrement aberrante d’une collu
588
e, nazisme et stalinisme. Citations III, IV et
V
Pour accréditer l’idée particulièrement aberrante d’une collusion
589
te commun du fascisme, Lévy cite le fameux numéro
6
d’ Esprit (1933) intitulé « Rupture entre l’ordre chrétien et le dés
590
ascisme, Lévy cite le fameux numéro 6 d’ Esprit (
1933
) intitulé « Rupture entre l’ordre chrétien et le désordre établi ». M
591
ympathisant avec nos positions. En fin de numéro,
deux
notes intitulées « Ceux qui ont commencé » émanaient l’une de Mounier
592
) sur les mouvements catholiques, l’autre de moi (
D.
R.) sur les protestants. Citons Lévy, p. 19 de son travail. C’est la
593
d’étayer son invention, d’où le renvoi à la note
7,
où l’on peut lire : Le texte dit exactement (ce souci de précision,
594
us, il n’est pas de moi, étant signé E. M. et non
D.
R. (Je n’avais guère de raisons de m’intéresser aux démêlés entre Mau
595
en n’est de moi dans ce cafouillage. Citations
VI
et VII La démocratie, selon les personnalistes, ne serait « qu’une
596
st de moi dans ce cafouillage. Citations VI et
VII
La démocratie, selon les personnalistes, ne serait « qu’une curios
597
— pauvre “mesure morte” impossible à “ressusciter”
12
) » (p. 20-21). La note12) renvoie à mon livre Penser avec les mains
598
voie à mon livre Penser avec les mains , paru en
1936,
mais cité dans sa réédition de 1972. Qu’on se reporte à la page indiq
599
ns , paru en 1936, mais cité dans sa réédition de
1972.
Qu’on se reporte à la page indiquée 140. Je viens de parler longuemen
600
tion de 1972. Qu’on se reporte à la page indiquée
140.
Je viens de parler longuement de la « mesure soviétique » et de la «
601
tisme national. Lévy croit devoir préciser (note
12
p. 249) que « le texte vise, plus spécifiquement, l’individualisme ».
602
de Nicée à Chalcédoine, saint Augustin entre les
deux
, plus tard Thomas d’Aquin et les frères de Saint-Victor, enfin Kant…
603
Victor, enfin Kant… Les personnalistes des années
1930
n’ont fait que réactualiser en termes du xxe siècle cette tradition
604
ommunauté » ? (J’ai écrit souvent dans les années
1930
: « C’est avec la poussière des individus que l’État totalitaire fait
605
permet de nous traiter de pronazis. Citations
VIII
, IX, X et XI Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez n
606
t de nous traiter de pronazis. Citations VIII,
IX
, X et XI Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez notre
607
nous traiter de pronazis. Citations VIII, IX,
X
et XI Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez notre au
608
traiter de pronazis. Citations VIII, IX, X et
XI
Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez notre auteur u
609
ur la plupart à des petites revues publiées entre
1932
et la guerre. Un nombre infime de lecteurs d’aujourd’hui en possèdent
610
mpression d’une recherche poussée très loin… Page
35,
Lévy citant de nouveau Penser avec les mains (p. 127), m’attribue ce
611
s sont aussi et d’abord des “révolutions avortées”
58
) ». Reportons-nous aux pages citées dans mon livre. Quelques remarqu
612
, ne mérite pas le nom de philosophe. Citation
XII
Toutes les citations précédentes sont concentrées dans le premier
613
dation qu’une civilisation ait imposée à l’homme »
55
) ? Question pathétique, mais oiseuse : l’Amérique n’est pas mentionn
614
endue dans le passage cité ( L’Ordre nouveau , n°
3
), dont voici le texte : Que trouvons-nous, à l’origine permanente de
615
s, à l’origine permanente des erreurs qui, depuis
vingt
ans, nous ont valu la guerre, le chômage et les dictatures ? Nous tro
616
stes et antinazis, de Politique de la personne (
1934
) à La Part du diable (1942), en passant par le Journal d’Allemagne
617
que de la personne (1934) à La Part du diable (
1942
), en passant par le Journal d’Allemagne (1938) entièrement consacré
618
(1942), en passant par le Journal d’Allemagne (
1938
) entièrement consacré à une critique à bout portant du national-socia
619
hlets, chroniques que je n’ai cessé de publier de
1933
à 1939, tels que « L’Ère des religions », « Le Bon vieux temps présen
620
chroniques que je n’ai cessé de publier de 1933 à
1939,
tels que « L’Ère des religions », « Le Bon vieux temps présent », « L
621
k introduisant une de mes conférences à Leyden en
1948.
Je suis bien sûr qu’aucun auteur de langue française n’a publié autan
622
cela ne serait presque rien si, dans L’Express n°
1546
du 13 février 1981, Raymond Aron lui-même n’avait donné son aval à ce
623
serait presque rien si, dans L’Express n° 1546 du
13
février 1981, Raymond Aron lui-même n’avait donné son aval à ces calo
624
que rien si, dans L’Express n° 1546 du 13 février
1981,
Raymond Aron lui-même n’avait donné son aval à ces calomnies. Il écri
625
s. Il écrit en effet : Les idéologies des années
1930,
de type communautaire, anti-individualiste, n’ont jamais débouché en
626
e Raymond Aron « traditionaliste et parafasciste »
63.
On a bien entendu : les idées d’ Esprit et de L’Ordre nouveau , c’e
627
om de la Révolution pour Victor Considérant, vers
1848,
par opposition au « désordre établi » que dénoncera plus tard Esprit
628
faveur » de la « catastrophe nationale » de juin
1940,
comment se peut-il que nous ne l’ayions pas su ? Mounier passant ouve
629
jor général de l’armée suisse, organisant en juin
1940
le premier mouvement de résistance à la fois civile (ouvertement) et
630
ût parisien de créer une école de pensée tous les
deux
ans, ou à son défaut une mode, ou au moins un scandale « intellectuel
631
de, ou au moins un scandale « intellectuel », des
dizaines
de milliers de jeunes gens liront Lévy, tant pis, mais ce qui est gra
632
ins un scandale « intellectuel », des dizaines de
milliers
de jeunes gens liront Lévy, tant pis, mais ce qui est grave : croiron
633
ise et amplifie ses calomnies, a tiré ce numéro à
649
950 exemplaires. Avec les articles louangeurs publiés dans la presse
634
et amplifie ses calomnies, a tiré ce numéro à 649
950
exemplaires. Avec les articles louangeurs publiés dans la presse litt
635
re et la complaisance des médias cela fait un bon
million
de lecteurs et de téléspectateurs qui croiront (s’ils ne m’ont jamais
636
mmé Lu, un professeur agrégé de philosophie nommé
D.
Grisoni, rend compte avec ferveur du pamphlet de Lévy, et il écrit, à
637
nt cru, sur la foi de L’Express. Post-scriptum
I
Les citations de « personnalistes des années 1930 » retenues par B
638
I Les citations de « personnalistes des années
1930
» retenues par B.-H. Lévy ont toutes été choisies, sans exception, de
639
connu du domestique voleur, en Chine.) À la page
32
de son livre, Lévy s’indigne de ce qu’Emmanuel Mounier lui-même, le
640
France48). (La note renvoie à Esprit , janvier
1934,
p. 533.) Mais si l’on se reporte au texte de Mounier, on lit ceci :
641
e, quelque hauteur, de l’ordre. En comparant les
deux
citations, on voit d’abord que Lévy change la phrase de Mounier en un
642
ire les suiveurs. Dans la Quinzaine littéraire du
16
mars 1981, Louis Seguin rend compte du livre de Lévy et signale les a
643
suiveurs. Dans la Quinzaine littéraire du 16 mars
1981,
Louis Seguin rend compte du livre de Lévy et signale les attaques don
644
t, mais qu’il en avait dit trop peu. L’article de
1934
où Mounier avoue « sa fascination » pour les « valeurs » du nazisme n
645
unesse allemande, mais il a oublié, dans sa hâte,
quatre
textes qui me paraissent bien plus indiscutables et précis dans l’acq
646
andieu, de Mounier ou de moi, textes destinés à :
1°
démontrer notre « fascination » par Hitler, par le « dynamisme », la
647
nécessité » de l’action des jeunesses allemandes.
2°
illustrer la volonté affichée, tant à Esprit qu’à L’Ordre nouveau
648
Lettre ouverte d’un jeune français à l’Allemagne »
64
publiée dans le n° 5 d’ Esprit . « Mon témoignage sera, si tu veux bi
649
une français à l’Allemagne »64 publiée dans le n°
5
d’ Esprit . « Mon témoignage sera, si tu veux bien, celui d’un jeune
650
ne l’ont jamais fait les « idéologues des années
1930
» dénoncés aujourd’hui par le même Raymond Aron comme « parafascistes
651
cé les « nouveaux philosophes ». Post-scriptum
II
Il est étrange de relire aujourd’hui, dans le même numéro d’ Espr
652
nesses révolutionnaires d’Europe, à Francfort, en
1932.
Nos liens d’amitié et d’action étaient étroits. Lors d’une rencontre
653
mère le petit-fils de Bismarck. Post-scriptum
III
B.-H. Lévy et ses suiveurs opposent aux personnalistes d’ Esprit
654
rgeois destructeur de toute vraie communauté ? Le
1er
novembre 1938, dans le numéro 74 d’ Esprit , ils publient une « Décla
655
cteur de toute vraie communauté ? Le 1er novembre
1938,
dans le numéro 74 d’ Esprit , ils publient une « Déclaration du Collè
656
communauté ? Le 1er novembre 1938, dans le numéro
74
d’ Esprit , ils publient une « Déclaration du Collège de sociologie »
657
er Caillois, dans une lettre qu’il m’adressait le
7
novembre 1938 au sujet de mon Journal d’Allemagne , y suffiront :
658
, dans une lettre qu’il m’adressait le 7 novembre
1938
au sujet de mon Journal d’Allemagne , y suffiront : …Moralement, c
659
s Hitler-Niemöller. Encore plus d’accord avec vos
deux
pages de la dernière NRF 66 C’est beaucoup plus « Collège de sociol
660
d’accord avec vos deux pages de la dernière NRF
66
C’est beaucoup plus « Collège de sociologie » que notre déclaration m
661
e vous dites du côté rituel de l’entrée en armes.)
67
58. Job 16.11. Je cite la Bible œcuménique, dite TOB, sauf pour
662
ites du côté rituel de l’entrée en armes.)67
58.
Job 16.11. Je cite la Bible œcuménique, dite TOB, sauf pour le dernie
663
côté rituel de l’entrée en armes.)67 58. Job
16.11.
Je cite la Bible œcuménique, dite TOB, sauf pour le dernier mot, empr
664
s versions : impies (Ostervald), crapules (TOB).
59.
On a pris l’habitude d’appeler « génération des années 1930 » celle q
665
pris l’habitude d’appeler « génération des années
1930
» celle qui lança dès 1932 les revues Esprit et L’Ordre nouveau .
666
génération des années 1930 » celle qui lança dès
1932
les revues Esprit et L’Ordre nouveau . Cf la thèse bien connue de
667
et del Bayle sur Les Non-Conformistes des années
1930
, Le Seuil, 1969. 60. « L’émoi » que Lévy m’attribue si bizarrement
668
Les Non-Conformistes des années 1930 , Le Seuil,
1969.
60. « L’émoi » que Lévy m’attribue si bizarrement devant les bottes
669
n-Conformistes des années 1930 , Le Seuil, 1969.
60.
« L’émoi » que Lévy m’attribue si bizarrement devant les bottes et le
670
e , repris dans Journal d’une époque (Gallimard
1968
) p. 308 : dans un dialogue avec un SA qui suit mes cours, je lui repr
671
uches — tout cela signifie guerre en français ».
61.
J.-F. Revel semble croire, en effet, que la doctrine de la personne a
672
succès ne survécut pas à son auteur ». L’Express,
13
février 1981. 62. Cf mon essai « Les jacobins en chemise brune », da
673
urvécut pas à son auteur ». L’Express, 13 février
1981.
62. Cf mon essai « Les jacobins en chemise brune », dans L’Ordre no
674
pas à son auteur ». L’Express, 13 février 1981.
62.
Cf mon essai « Les jacobins en chemise brune », dans L’Ordre nouveau
675
emise brune », dans L’Ordre nouveau de décembre
1936,
et sous le même titre, les pages de mon Journal d’Allemagne, datées d
676
pages de mon Journal d’Allemagne, datées d’avril
1936,
reprises dans Journal d’une époque, Gallimard, 1969, p 324-326. 63.
677
, reprises dans Journal d’une époque, Gallimard,
1969,
p 324-326. 63. Raymond Aron, à la différence de B.-H. Lévy, est asse
678
es dans Journal d’une époque, Gallimard, 1969, p
324-326.
63. Raymond Aron, à la différence de B.-H. Lévy, est assez cultivé p
679
ournal d’une époque, Gallimard, 1969, p 324-326.
63.
Raymond Aron, à la différence de B.-H. Lévy, est assez cultivé pour s
680
ive avec le prochain et la communauté où il vit.
64.
De fait, la lettre n’est adressée qu’à E. Mounier, condisciple du scr
681
ier, condisciple du scripteur à l’École normale.
65.
Cf. Gilles Perrault, L’Orchestre rouge, Paris, 1967. 66. Il s’agit d
682
5. Cf. Gilles Perrault, L’Orchestre rouge, Paris,
1967.
66. Il s’agit d’un « Air du mois » intitulé « Une page d’histoire »
683
Gilles Perrault, L’Orchestre rouge, Paris, 1967.
66.
Il s’agit d’un « Air du mois » intitulé « Une page d’histoire » (en r
684
page d’histoire-fiction tirée d’un manuel de l’an
2000
) paru dans la NRF du 1er janvier 1938, et repris dans les traductio
685
e d’un manuel de l’an 2000) paru dans la NRF du
1er
janvier 1938, et repris dans les traductions en espagnol (Buenos Aire
686
l de l’an 2000) paru dans la NRF du 1er janvier
1938,
et repris dans les traductions en espagnol (Buenos Aires) et en holla
687
hollandais du Journal d’Allemagne . Cf. p. 346 à
348
de la réédition de ce petit livre dans Journal d’une époque , Gallim
688
tit livre dans Journal d’une époque , Gallimard,
1968.
67. « Le conflit était réglé en principe. Mais alors Hitler démasqua
689
re dans Journal d’une époque , Gallimard, 1968.
67.
« Le conflit était réglé en principe. Mais alors Hitler démasqua l’as
690
pos de Bernard-Henri Lévy) », Cadmos, Genève, été
1981,
p. 70-86.
691
: Notes pour une histoire des concepts (printemps
1984
)r 1. Quand natio signifiait « langue vulgaire » Dans les lang
692
une histoire des concepts (printemps 1984)r
1.
Quand natio signifiait « langue vulgaire » Dans les langues princi
693
gue ou leur naissance : leur natio. À Bologne, en
1158,
une constitution donnée par l’empereur Frédéric Barberousse institue
694
Barberousse institue pour les élèves non italiens
quatre
nationes, chacune dirigée par un recteur. À la Sorbonne, un siècle pl
695
orbonne, un siècle plus tard, on trouve également
quatre
nationes, dotées chacune d’un titre particulier : « l’honorable natio
696
es vulgaires apparaissent et se développent69.
2.
Des royaumes aux États, par la Souveraineté L’Empire carolingien a
697
par le pape de Rome : mais son rêve n’a duré que
quatorze
ans. En 792 déjà, dans les Libri Karolini, il s’était fait appeler «
698
ome : mais son rêve n’a duré que quatorze ans. En
792
déjà, dans les Libri Karolini, il s’était fait appeler « roi des Gaul
699
r le Grand, réussira un siècle et demi plus tard (
962
) à restaurer la dignité impériale : il fonde, en sa qualité de roi de
700
anique (les guelfes et les gibelins) remplira les
trois
siècles suivants et ne sera tranchée, en faveur du temporel, mais non
701
aïenne. Dans son traité De Monarchia, qui date de
1308,
il s’écrie : « Ô genre humain de quelles luttes et querelles, de quel
702
le née de la tendance irrépressible de chacun des
deux
pouvoirs à déborder sur le domaine de l’autre (querelle des Investitu
703
Civilisation de l’âge classique (Arthaud, Paris,
1966
), M. Pierre Chaunu annonce d’entrée de jeu que « la civilisation clas
704
bases, et selon quelles définitions ? J’ai lu les
708
pages de ce livre, admirablement illustré, et n’y ai trouvé qu’une se
705
Chaunu, sont les finances et les armées. « Entre
1600
et 1760, l’État classique voit ses moyens accrus dans une proportion
706
sont les finances et les armées. « Entre 1600 et
1760,
l’État classique voit ses moyens accrus dans une proportion variable
707
ses moyens accrus dans une proportion variable de
200,
500, 1000 %. De là à affirmer qu’il est le moteur de la croissance, i
708
oyens accrus dans une proportion variable de 200,
500,
1000 %. De là à affirmer qu’il est le moteur de la croissance, il n’y
709
accrus dans une proportion variable de 200, 500,
1000
%. De là à affirmer qu’il est le moteur de la croissance, il n’y a qu
710
our les finances. Et voici pour l’armée : « Entre
1600
et 1760, les armées de l’Europe classique quintuplent en nombre, conn
711
finances. Et voici pour l’armée : « Entre 1600 et
1760,
les armées de l’Europe classique quintuplent en nombre, connaissent u
712
ent en nombre, connaissent une multiplication par
cent
de leur puissance de feu et surtout changent radicalement de méthode
713
de Pologne, d’Espagne, d’Autriche et la guerre de
Sept
Ans, sans oublier l’écrasante défaite subie par Soubise à Rossbach au
714
Soubise à Rossbach au sommet de cette ascension :
1757.
C’est que « l’État, malheureusement, s’écrit mieux encore dans l’Euro
715
era formulée en toute rigueur par Jean Bodin, aux
six
livres de La République, dès l’année 1576. Dans cette somme admirable
716
din, aux six livres de La République, dès l’année
1576.
Dans cette somme admirable qu’est L’Essor de la philosophie politique
717
n et ses disciples (jusqu’à nous !), résider dans
trois
Estats (et trois seulement) ou « trois sortes de républiques, à savoi
718
s (jusqu’à nous !), résider dans trois Estats (et
trois
seulement) ou « trois sortes de républiques, à savoir la monarchie, l
719
sider dans trois Estats (et trois seulement) ou «
trois
sortes de républiques, à savoir la monarchie, l’aristocratie et la dé
720
de montrer longuement que tous les mixtes de ces
trois
formes de l’État ne sont qu’erreur, et « formes corrompues ». Mais, d
721
rète… Elle est donc pratiquement sans limites.
3.
Confusion générale des concepts De la fin du xiie siècle à l’aube
722
ffise : dans L’Esprit des lois (Livre XIXe, chap.
XXVII
), Montesquieu parlant de l’Angleterre l’appelle en l’espace de 8 lign
723
parlant de l’Angleterre l’appelle en l’espace de
8
lignes peuple libre, cette nation (deux fois), puis cet État — et ain
724
l’espace de 8 lignes peuple libre, cette nation (
deux
fois), puis cet État — et ainsi de suite pendant tout le chapitre. Le
725
qui est leur dénomination lyrique (« en vers : de
trois
syllabes » précise Littré). L’âge classique mélange un peu tout, non
726
mains. Et voici qui résume tout cela dans Littré (
1865
) : « La grande nation, nom donné d’abord à la France républicaine, et
727
nné au mot nation par la Révolution française.
4.
Naissance de l’État-nation J’ai écrit ailleurs71 les émergences et
728
n du genre humain. Étapes chronologiques d’abord (
I
), puis dialectique des concepts (II), sans décider qui a commencé ou
729
iques d’abord (I), puis dialectique des concepts (
II
), sans décider qui a commencé ou résulté, de la poule ou de l’œuf.
730
a commencé ou résulté, de la poule ou de l’œuf.
I
. Chronologie La Convention nationale, élue au suffrage universel,
731
e, élue au suffrage universel, destitue le roi en
1792,
et proclame la République une et indivisible. Puis elle vote à six vo
732
a République une et indivisible. Puis elle vote à
six
voix de majorité sur 721 votants (soit 366 pour la mort, 360 pour d’a
733
isible. Puis elle vote à six voix de majorité sur
721
votants (soit 366 pour la mort, 360 pour d’autres mesures) la mise à
734
vote à six voix de majorité sur 721 votants (soit
366
pour la mort, 360 pour d’autres mesures) la mise à mort du roi, sans
735
majorité sur 721 votants (soit 366 pour la mort,
360
pour d’autres mesures) la mise à mort du roi, sans appel ni délai. «
736
eté générale de la République ». Peu après (avril
1793
), la Convention désigne dans son sein un Comité de salut public charg
737
ir exécutif de dictature, qu’il exercera jusqu’en
1795
; — à cette date, création d’un Directoire de 12 membres — lequel à s
738
795 ; — à cette date, création d’un Directoire de
12
membres — lequel à son tour sera remplacé en 1799 par un Consulat de
739
e 12 membres — lequel à son tour sera remplacé en
1799
par un Consulat de 3 membres dont le Premier Consul, non responsable
740
son tour sera remplacé en 1799 par un Consulat de
3
membres dont le Premier Consul, non responsable devant les corps légi
741
ouvoirs, — et cela fait, il sera élu empereur, en
1804,
sous le nom de Napoléon Ier. II. Dialectique des concepts a) Au
742
mpereur, en 1804, sous le nom de Napoléon Ier.
II
. Dialectique des concepts a) Au cours de la première étape de la R
743
erres », ni empire ni papauté. Elle se double, en
1793,
d’une souveraineté une et indivisible qui se manifeste cette fois ver
744
s grands secrétaires, ou même de son conseil. Dès
1793,
l’État souverain (Comité provisoire, Comité de salut public, etc. jus
745
’aux conseils de l’Empire, puis aux ministres des
trois
monarchies et des cinq républiques qui ont tenu son rôle en France ju
746
e, puis aux ministres des trois monarchies et des
cinq
républiques qui ont tenu son rôle en France jusqu’à nos jours), cet É
747
Qu’il soit royal au xviie siècle, bourgeois dès
1793,
ou prétendument « ouvrier » à partir de la Révolution d’octobre 1917,
748
t « ouvrier » à partir de la Révolution d’octobre
1917,
l’État seul sait ce que veut l’État et ce qu’il est. Ces tautologies
749
objectif que le cri de guerre des bolchéviques en
1917
: Les soviets partout ! — mais il a gagné la journée. Bonaparte faisa
750
ts (conseils d’ouvriers, paysans et soldats). Les
deux
slogans fameux n’en ont pas moins servi à populariser les deux dictat
751
fameux n’en ont pas moins servi à populariser les
deux
dictatures. e) La confusion intéressée, entretenue dès le xviiie siè
752
atisé » serait juste, mais moins bien toléré…
5.
Né de la guerre et pour la guerre74 Sur la foncière parenté de l’
753
ur manque] au-dedans. » (Philosophie des Rechtes,
1808,
§ 324). « Ce qui sert maintenant le gouvernement de la France est for
754
e] au-dedans. » (Philosophie des Rechtes, 1808, §
324
). « Ce qui sert maintenant le gouvernement de la France est forgé à c
755
s », écrit Edmund Burke, ennemi de la Révolution (
1796
). Mais le général Foy, qui se battit à Jemappes, glorifie cette ident
756
’est l’état de siège en permanence — qui sera dès
1930
la formule des États totalitaires de Staline et de Mussolini. L’admin
757
roissance du Pouvoir ne comportera plus seulement
deux
termes, l’État et la Guerre, mais un tiers médiateur : l’Industrie. L
758
echerches chimiques, physiques et biologiques…
6.
Programmation de l’État-nation au xixe siècle Industrie, techniqu
759
il entendait tout mettre en uniforme, élèves des
trois
degrés, conscrits et fonctionnaires, et enfin (moralement), les lecte
760
ystème, imposé à la France d’abord, a mis près de
soixante-dix
ans à se faire accepter par l’Europe entière. Alignement des intelli
761
l’Europe à peu près simultanément dans les années
1872-1885,
années qui voient aussi le départ de la colonisation systématique et
762
Proche-Orient, de l’Amérique latine… (On a compté
135
« guerres limitées » de 1945 à 1983). L’État-nation, né de la guerre
763
latine… (On a compté 135 « guerres limitées » de
1945
à 1983). L’État-nation, né de la guerre et progressant par elle, comm
764
… (On a compté 135 « guerres limitées » de 1945 à
1983
). L’État-nation, né de la guerre et progressant par elle, comme elle
765
us le nom de défense de la Paix. Et ce seront les
deux
guerres mondiales. Après quoi, faute de guerres nationales importante
766
i, faute de guerres nationales importantes durant
deux
ou trois décennies, comme tout est disposé en vue de la guerre — espr
767
de guerres nationales importantes durant deux ou
trois
décennies, comme tout est disposé en vue de la guerre — esprits et co
768
ouvement pour un nouveau bond en avant du PNB.
7.
Où nous mène cette évolution ? Le stade suprême de la sacralisatio
769
l’éliminer. Dès aujourd’hui, les ordinateurs des
deux
camps ont pour principal objectif de mesurer les progrès de l’armemen
770
assure qu’il existe dans le monde l’équivalent de
4
tonnes de TNT par habitant. Il semblait, vers 1977, que les USA pouva
771
e 4 tonnes de TNT par habitant. Il semblait, vers
1977,
que les USA pouvaient tuer tous les hommes existants environ 32 000 f
772
pouvaient tuer tous les hommes existants environ
32
000 fois, l’URSS seulement 29 000 fois : ce missile gap aurait été ra
773
uvaient tuer tous les hommes existants environ 32
000
fois, l’URSS seulement 29 000 fois : ce missile gap aurait été rattra
774
s existants environ 32 000 fois, l’URSS seulement
29
000 fois : ce missile gap aurait été rattrapé assez largement par les
775
xistants environ 32 000 fois, l’URSS seulement 29
000
fois : ce missile gap aurait été rattrapé assez largement par les Rus
776
mul de pouvoirs décisifs, naguère détenus par des
millions
de citoyens, n’aura signifié pareille somme d’imperceptibles abandons
777
enfin compris — qu’une convention tacite lie les
deux
personnes du drame : ni la vraie guerre ni la vraie paix ne sauraient
778
re tolérées dans le jeu qui assure le pouvoir des
deux
grands, à la fois sur leurs propres peuples, sur les États désunis de
779
res poussiéreuses — solvet saeclum in favilla.
8.
Où le mal peut devenir l’ennemi du pire Certes, le pire est devenu
780
jeune mouvement personnaliste, L’Ordre nouveau
75
résumait sa critique de l’État-nation — terme d’ailleurs lancé par lu
781
fet, les États-nations d’Europe sont à la fois (à
deux
ou trois exceptions près dans les deux cas) — trop petits pour jouer
782
États-nations d’Europe sont à la fois (à deux ou
trois
exceptions près dans les deux cas) — trop petits pour jouer un rôle
783
la fois (à deux ou trois exceptions près dans les
deux
cas) — trop petits pour jouer un rôle effectif à l’échelle mondiale,
784
ocales. » Dans ma Lettre ouverte aux Européens (
1970
), je retrouvais et développais ce thème : Regardons maintenant ces É
785
quement annulée par les barrages antimissiles des
deux
grands. Ils sont trop petits dans le domaine économique pour répondre
786
asion des premières « Élections européennes », en
1979,
j’ajoutais à cette critique fondamentale une énumération plus détaill
787
. Dans l’état actuel de division de l’Europe en
30
États-nations souverains qui, pour mieux affirmer leur souveraineté,
788
anité ne soit pas entraînée dans sa perte.76
9.
Où la Souveraineté nationale devient absolue et s’annule J’ai rap
789
uvenel dans son traité De la Souveraineté (Paris,
1955
). « C’est une erreur de croire que l’Histoire n’a vu d’autre changeme
790
neté relative, la monarchie féodale », bornée par
trois
sortes de lois : « les loys de Dieu, les règles de Justice naturelle,
791
at. » (Charles L’Oyseau, Traicté des Seigneuries,
1609
). Le prince souverain doit être fidèle à sa mission divine : « Il n’e
792
lié par ses devoirs envers le peuple qui obéit. «
Trois
ordres de lois, dont toutes seront abrogées par le triple fait histor
793
n Bodin l’avait déjà décrété dans sa Respublique (
1576
) : la souveraineté du prince consiste dans son pouvoir « de poser et
794
ar la police et par l’argent. Et l’on a vu (chap.
8
) que l’État ne connaît d’autres limites que celles que lui imposent d
795
ne sur la terre, végétale, animale et humaine.
10.
L’obstacle majeur à toute fédération des Européens Question : — L
796
uel est l’obstacle majeur qui paralyse encore les
deux
réformes seules capables, à l’évidence, d’ouvrir un nouvel avenir, et
797
: la Souveraineté nationale nous le fait voir en
1984
mieux encore qu’en 1979, à l’occasion des élections européennes. Mais
798
nale nous le fait voir en 1984 mieux encore qu’en
1979,
à l’occasion des élections européennes. Mais vous auriez tort de pens
799
nemis de tout régime fédéraliste. Car le Monde du
30
avril 1984 m’apprend que les adversaires des armes nucléaires poussen
800
tout régime fédéraliste. Car le Monde du 30 avril
1984
m’apprend que les adversaires des armes nucléaires poussent l’audace
801
ts, l’Europe des patries. » (Discours de Bourges,
8
mai 1979). Le même Debré écrit encore : « Ou bien la nation française
802
Europe des patries. » (Discours de Bourges, 8 mai
1979
). Le même Debré écrit encore : « Ou bien la nation française existe u
803
verte aux Français pour la conquête de la France,
1980
). Il ne reste en fait que l’État qui puisse revendiquer la souveraine
804
, c’est vouloir, au fait et au prendre, l’une des
trois
solutions que voici : — une amicale des misanthropes ; — un mariage q
805
ur l’intérêt particulier et ses fluctuations ?
11.
L’idolâtrie de la Souveraineté nationale dénoncée par Toynbee Dans
806
ce qui fut l’œuvre de sa vie, A Study of History
80,
le plus grand philosophe de l’Histoire, en notre siècle, Arnold Toynb
807
allaient suivre le Congrès de l’Europe à La Haye,
1948,
notamment la création du Conseil de l’Europe, avec lequel il allait e
808
cette idole : la souveraineté nationale. Plus de
trente
ans plus tard, et à la veille d’élire un nouveau Parlement européen,
809
us les chefs des partis politiques importants des
dix
pays de la CEE renouvellent leurs serments sur tous les postes : ils
810
oudrait esquisser ici, en première approximation,
deux
séries de valeurs ou « vertus », caractéristiques des comportements s
811
n a tenté de les ranger ici, schématiquement, sur
deux
colonnes de « vertus prônées » (sinon toujours pratiquées). État
812
péril total encouru par l’humanité) Nota bene.
1.
Dans les deux colonnes, il n’y a que des « vertus », en ce sens qu’on
813
encouru par l’humanité) Nota bene. 1. Dans les
deux
colonnes, il n’y a que des « vertus », en ce sens qu’on n’y mentionne
814
ionne. Exemple : orgueil national dans la colonne
I
, et solidarité vitale dans la colonne II, ne signifient pas que les c
815
a colonne I, et solidarité vitale dans la colonne
II
, ne signifient pas que les citoyens d’un État-nation sont orgueilleux
816
alités morales des habitants des pays considérés.
2.
Il se trouve que les « vertus » de la colonne II sont chrétiennes, ce
817
2. Il se trouve que les « vertus » de la colonne
II
sont chrétiennes, celles de la colonne I idolâtres. 68. Le franco-
818
colonne II sont chrétiennes, celles de la colonne
I
idolâtres. 68. Le franco-provençal, parfois appelé burgondien, a é
819
chrétiennes, celles de la colonne I idolâtres.
68.
Le franco-provençal, parfois appelé burgondien, a été parlé du ixe s
820
ècle dans la région délimitée grosso modo par les
trois
côtés d’un triangle dont la base allait de Saint-Étienne au Val d’Aos
821
nale et le Nord du Dauphiné. (Note de l’auteur.)
69.
Histoire générale de l’Europe, dirigée par G. Olivier et R. Mousnier
822
Europe, dirigée par G. Olivier et R. Mousnier, t.
I
, Des origines au début du xive siècle, Paris, PUF, 1980. 70. Voir p
823
es origines au début du xive siècle, Paris, PUF,
1980.
70. Voir plus bas, chapitre 9, la réfutation de cette thèse par B. d
824
ines au début du xive siècle, Paris, PUF, 1980.
70.
Voir plus bas, chapitre 9, la réfutation de cette thèse par B. de Jou
825
e, Paris, PUF, 1980. 70. Voir plus bas, chapitre
9,
la réfutation de cette thèse par B. de Jouvenel, pour ce qui concerne
826
ce qui concerne les prédécesseurs de Louis XIV.
71.
Voir L’Avenir est notre affaire , 1977, et plus anciennement Vingt-
827
ouis XIV. 71. Voir L’Avenir est notre affaire ,
1977,
et plus anciennement Vingt-huit siècles d’Europe , 1961, et Lettre
828
r est notre affaire , 1977, et plus anciennement
Vingt-huit
siècles d’Europe , 1961, et Lettre ouverte aux Européens , 1970. 72
829
plus anciennement Vingt-huit siècles d’Europe ,
1961,
et Lettre ouverte aux Européens , 1970. 72. Cf. note 2 p. 92. 73
830
Europe , 1961, et Lettre ouverte aux Européens ,
1970.
72. Cf. note 2 p. 92. 73. On sait que le père de Napoléon, le gén
831
, 1961, et Lettre ouverte aux Européens , 1970.
72.
Cf. note 2 p. 92. 73. On sait que le père de Napoléon, le général
832
ttre ouverte aux Européens , 1970. 72. Cf. note
2
p. 92. 73. On sait que le père de Napoléon, le général Charles-Mari
833
e aux Européens , 1970. 72. Cf. note 2 p. 92.
73.
On sait que le père de Napoléon, le général Charles-Marie Bonaparte,
834
es Français, avant de se rallier aux vainqueurs.
74.
L’essentiel de ce chapitre est repris des pages 101 à 110 de mon livr
835
. L’essentiel de ce chapitre est repris des pages
101
à 110 de mon livre L’Avenir est notre affaire , paru en 1977. 75. L
836
sentiel de ce chapitre est repris des pages 101 à
110
de mon livre L’Avenir est notre affaire , paru en 1977. 75. Le titr
837
e mon livre L’Avenir est notre affaire , paru en
1977.
75. Le titre de sa revue qui parut de 1933 à la guerre, avait été cr
838
ivre L’Avenir est notre affaire , paru en 1977.
75.
Le titre de sa revue qui parut de 1933 à la guerre, avait été créé pa
839
u en 1977. 75. Le titre de sa revue qui parut de
1933
à la guerre, avait été créé par le socialiste français Victor Considé
840
par le socialiste français Victor Considérant, en
1848.
Il fut aussi le titre de la revue de A. Gramsci : Ordine Nuovo (1919-
841
e titre de la revue de A. Gramsci : Ordine Nuovo (
1919-1920
). Dans les trois cas, le sens était le même : création d’un ordre vra
842
e A. Gramsci : Ordine Nuovo (1919-1920). Dans les
trois
cas, le sens était le même : création d’un ordre vrai contre le « dés
843
n d’un ordre vrai contre le « désordre établi ».
76.
Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe , Stoc
844
sur l’état de l’union de l’Europe , Stock, Paris,
1979.
77. « Si l’on estime qu’être opposé à tout abandon de souveraineté,
845
tat de l’union de l’Europe , Stock, Paris, 1979.
77.
« Si l’on estime qu’être opposé à tout abandon de souveraineté, c’est
846
, alors oui, je suis nationaliste ». G. Marchais,
7
juin 1979. Je pourrais reproduire ici des dizaines de déclarations d’
847
oui, je suis nationaliste ». G. Marchais, 7 juin
1979.
Je pourrais reproduire ici des dizaines de déclarations d’hommes poli
848
hais, 7 juin 1979. Je pourrais reproduire ici des
dizaines
de déclarations d’hommes politiques de premier plan, et de tous les p
849
r court : c’est à quoi sert encore « le Sacré ».
78.
Dans un volume intitulé Demain la paix, paru en 1945, et signé Jacqui
850
. Dans un volume intitulé Demain la paix, paru en
1945,
et signé Jacquier, on pouvait lire : « [La souveraineté nationale est
851
uveraineté nationale est] un dogme périmé… depuis
cinquante
ans. Nos descendants associeront sans doute la notion de souveraineté
852
ait le pseudonyme de Résistance de Michel Debré.
79.
D. de Rougemont, passim ; Ferdinand Kinsky, L’Europe en formation ; l
853
le pseudonyme de Résistance de Michel Debré. 79.
D.
de Rougemont, passim ; Ferdinand Kinsky, L’Europe en formation ; le N
854
Europe en formation ; le Nouvel Observateur, mars
1984.
80. Je cite ici la traduction française de cet ouvrage, daté de 1946
855
en formation ; le Nouvel Observateur, mars 1984.
80.
Je cite ici la traduction française de cet ouvrage, daté de 1946, tra
856
i la traduction française de cet ouvrage, daté de
1946,
traduction parue en 1951 sous le titre : L’Histoire, un essai d’inter
857
de cet ouvrage, daté de 1946, traduction parue en
1951
sous le titre : L’Histoire, un essai d’interprétation (Gallimard). 8
858
Histoire, un essai d’interprétation (Gallimard).
81.
En 1953, Arnold Toynbee fut l’un des six « Sages » (les autres étant
859
e, un essai d’interprétation (Gallimard). 81. En
1953,
Arnold Toynbee fut l’un des six « Sages » (les autres étant Alcide de
860
imard). 81. En 1953, Arnold Toynbee fut l’un des
six
« Sages » (les autres étant Alcide de Gasperi, Robert Schuman, le pro
861
tion contre l’Europe », Cadmos, Genève, printemps
1984,
p. 88-112.
862
préparation des élections européennes (printemps
1984
)s I. Pour tous les vieux partis : un débat national d’abord
863
des élections européennes (printemps 1984)s
I
. Pour tous les vieux partis : un débat national d’abord 1. Le ca
864
les vieux partis : un débat national d’abord
1.
Le cas de la France Prenons ce pays de la clarté pour illustrer de
865
complexe en fait que dans n’importe quel pays des
Dix
, mais qui devient ici plus lisible qu’ailleurs, parce que le national
866
ère plus importante qu’une cantonale » (Le Monde,
6
février). Mais tous les chefs des grands partis traditionnels allaien
867
bé pour le RPR), tandis que Le Monde précisait le
15
mai en toute innocence apparente : « Trois interventions qui ont domi
868
cisait le 15 mai en toute innocence apparente : «
Trois
interventions qui ont dominé le week-end politique, résumant parfaite
869
era-t-elle l’opposition au-dessus de la barre des
50
% ? — La gauche peut-elle combler une partie de son retard ? » Problè
870
affirmation d’une volonté d’identité » (Le Monde,
17
mai). Mais pour peu que Lionel Jospin ironise sur la droite : « Ni M.
871
e Veil fasse la plus grande majorité possible. Le
21
mai, un débat de 80 minutes marquant l’ouverture officielle de la cam
872
grande majorité possible. Le 21 mai, un débat de
80
minutes marquant l’ouverture officielle de la campagne électorale opp
873
avec leur image de combat, et laquelle allait, le
17
juin, « passer la barre des 50 % ». Dans les autres pays des Dix, mê
874
aquelle allait, le 17 juin, « passer la barre des
50
% ». Dans les autres pays des Dix, même processus : pas un mot sur l
875
er la barre des 50 % ». Dans les autres pays des
Dix
, même processus : pas un mot sur l’urgence de l’union ; pas un mot su
876
« désirable » par ses politiciens chevronnés.
2.
Le cas de la Grande-Bretagne « La présentation du programme des co
877
tes pour les élections européennes a confirmé, le
21
mai, que les deux grands partis considèrent la consultation du 14 jui
878
ctions européennes a confirmé, le 21 mai, que les
deux
grands partis considèrent la consultation du 14 juin comme un enjeu d
879
deux grands partis considèrent la consultation du
14
juin comme un enjeu de nature avant tout nationale… C’est à celui qui
880
t strictement financier du Royaume-Uni (Le Monde,
23
mai 1984). Mrs. Thatcher s’est félicitée d’avoir pu « arracher », à s
881
tement financier du Royaume-Uni (Le Monde, 23 mai
1984
). Mrs. Thatcher s’est félicitée d’avoir pu « arracher », à ses parten
882
ée d’avoir pu « arracher », à ses partenaires des
Dix
, des ristournes budgétaires pour un total de 2 milliards de livres, «
883
Dix, des ristournes budgétaires pour un total de
2
milliards de livres, « alors que le Labour n’avait pas été capable de
884
ix, des ristournes budgétaires pour un total de 2
milliards
de livres, « alors que le Labour n’avait pas été capable de décrocher
885
a Grande-Bretagne ne reçoit pas sa ristourne pour
1983
». Et elle exige le maintien du veto au Conseil des ministres de la C
886
on) : le Labour est franchement contre la CEE.
3.
Le cas de l’Italie Il a été très précisément exposé dans un articl
887
nt exposé dans un article du Corriere della Sera (
20
mai 1984) intitulé « L’Europa senza passione », par Michele Tito. Pré
888
sé dans un article du Corriere della Sera (20 mai
1984
) intitulé « L’Europa senza passione », par Michele Tito. Précision es
889
lemagne, en Angleterre et en Italie, qui sont les
quatre
pays les plus importants de la Communauté, il a constitué très nettem
890
France (comme l’expose la Neue Zürcher Zeitung du
17
mai), l’enjeu réel du 17 juin est d’offrir aux électeurs des grands p
891
Neue Zürcher Zeitung du 17 mai), l’enjeu réel du
17
juin est d’offrir aux électeurs des grands partis une occasion de se
892
l’un d’avoir appartenu à la fameuse loge P2, les
deux
autres de complaisance. (M. Craxi a d’ailleurs refusé la démission qu
893
urs refusé la démission qu’ils lui offraient.)
4.
Le cas de la RFA Là encore, un problème « national » domine tout
894
les aspects européens de l’enjeu des élections du
17
juin. Cas unique, mais aussi exemplaire parmi les Dix : c’est tout le
895
juin. Cas unique, mais aussi exemplaire parmi les
Dix
: c’est tout le problème de la défense commune et autonome des Europé
896
s allemands, dans la préparation des élections du
17
juin, s’identifient objectivement, qu’ils le veuillent ou non, avec d
897
a se jouer le sort prochain du projet Europe.
II
. Les jeunes mouvements : pour une Europe des régions fédérées À l’
898
ter régulièrement leurs candidats à l’élection du
17
juin. Mais ce que l’on voit se définir avec la plus grande netteté, c
899
que nos pères n’ont pas su faire ». ( Le Monde ,
4-5
mars 1984.) Et ils ajoutent (selon le Figaro , même date) : « Les ré
900
pères n’ont pas su faire ». ( Le Monde , 4-5 mars
1984.
) Et ils ajoutent (selon le Figaro , même date) : « Les régions, dans
901
a suite de nos études sur l’Europe et les régions
84
et dans L’Avenir est notre affaire . « Jeunes giscardiens » : on se
902
groupent la Confédération et le Parti écologiste,
quatre
priorités absolues sont formulées dans un tract diffusé au début de m
903
stitutionnel dû aux États-nations est dépassé des
deux
côtés ; des régions politiquement adultes, une Europe confédérée. Une
904
citoyen. À quoi l’on ajoutera, selon Le Monde du
7
mars 1984, que « les verts entendent plaider pour les régions unies d
905
. À quoi l’on ajoutera, selon Le Monde du 7 mars
1984,
que « les verts entendent plaider pour les régions unies d’Europe fac
906
ons de l’Europe. » Signe des temps : les verts de
huit
pays européens adoptent désormais un programme commun, créant ainsi c
907
ière interrégionale européenne. Une alliance des
huit
partis verts a été formée en janvier dernier, en l’absence toutefois
908
aient que le rassemblement fût ouvert à tous. Les
huit
partis membres de l’alliance sont les suivants : l’Agalev (belge flam
909
reen Alliance (Irlande), De Groenen (Pays-Bas) et
deux
groupes n’appartenant pas aux pays de la CEE : le Mk Miljopartiet (Su
910
sait que le dépôt d’une garantie remboursable de
4,6
millions de francs français est exigé pour chaque liste.) Signalons p
911
t que le dépôt d’une garantie remboursable de 4,6
millions
de francs français est exigé pour chaque liste.) Signalons parmi ces
912
s se proposent de former des listes. Ainsi Europe
2000
(régions Bretagne), qui annonce ainsi son programme : NOUS VOULONS
913
t beaucoup de petits groupes, parfois de quelques
centaines
ou de quelques milliers de membres seulement, mais s’ajoutant à des m
914
pes, parfois de quelques centaines ou de quelques
milliers
de membres seulement, mais s’ajoutant à des mouvements qui comptent d
915
seulement à combattre leurs rivaux nationaux.
III
. Quelques déclarations remarquables sur l’Europe Tout le monde sem
916
Tout le monde semble avoir oublié que l’enjeu du
17
juin est le renouvellement du Parlement européen : personne n’en parl
917
unies, Mrs. Kirkpatrick, interviewée pour Antenne
2
par deux journalistes français, le 6 avril 1984, a confirmé et justif
918
Mrs. Kirkpatrick, interviewée pour Antenne 2 par
deux
journalistes français, le 6 avril 1984, a confirmé et justifié sa déc
919
pour Antenne 2 par deux journalistes français, le
6
avril 1984, a confirmé et justifié sa déclaration récente : « L’Europ
920
enne 2 par deux journalistes français, le 6 avril
1984,
a confirmé et justifié sa déclaration récente : « L’Europe a tout ce
921
n, Giuseppe Petrilli, écrit dans la revue Europe (
1
/2 1984) au lendemain de l’échec d’Athènes : Les citoyens ne peuvent
922
Giuseppe Petrilli, écrit dans la revue Europe (1/
2
1984) au lendemain de l’échec d’Athènes : Les citoyens ne peuvent co
923
iuseppe Petrilli, écrit dans la revue Europe (1/2
1984
) au lendemain de l’échec d’Athènes : Les citoyens ne peuvent compren
924
nt européen, elle publie en tête de son numéro du
17
février 1984, le bref communiqué suivant : la reine Béatrix aux dépu
925
, elle publie en tête de son numéro du 17 février
1984,
le bref communiqué suivant : la reine Béatrix aux députés : il n’est
926
: il n’est de souveraineté qu’européenne Le jeudi
16
février 1984, Sa Majesté la reine Béatrix des Pays-Bas s’est adressée
927
de souveraineté qu’européenne Le jeudi 16 février
1984,
Sa Majesté la reine Béatrix des Pays-Bas s’est adressée aux députés e
928
le jour au xxe siècle, il ne nous reste plus que
seize
ans ! » « Une souveraineté européenne » — encore qu’elle reste à déf
929
se, intelligente, et véritablement européenne.
82.
Grands partis : il convient d’y ajouter un groupuscule intitulé La 3e
930
l convient d’y ajouter un groupuscule intitulé La
3e
gauche, formé de « femmes et hommes de gauche » (« Communistes démocr
931
aires » et PSU), et qui annonce (dans Le Monde du
18
mai) que l’élection des députés au PE « peut donner à la gauche l’occ
932
pouvoir ». L’Europe prétexte, une fois de plus.
83.
« Défense commune » ne signifie pas nécessairement défense nucléaire
933
pliquer une solution du type CED (qui a échoué en
1954
) ou mieux, la création d’un modèle neuf : défense classique plus défe
934
échoué en 1954) ou mieux, la création d’un modèle
neuf
: défense classique plus défense civile avec renonciation expresse à
935
fabrication et à l’emploi des armes nucléaires.
84.
Bulletin du Centre européen de la culture, Genève, n° 2, hiver 1967-
936
etin du Centre européen de la culture, Genève, n°
2,
hiver 1967-1968, n° 5-6, hiver 1969-1970, n° 6, été 1972, n° 1, print
937
entre européen de la culture, Genève, n° 2, hiver
1967-1968,
n° 5-6, hiver 1969-1970, n° 6, été 1972, n° 1, printemps 1974, n° 1-2
938
de la culture, Genève, n° 2, hiver 1967-1968, n°
5-6,
hiver 1969-1970, n° 6, été 1972, n° 1, printemps 1974, n° 1-2, printe
939
ure, Genève, n° 2, hiver 1967-1968, n° 5-6, hiver
1969-1970,
n° 6, été 1972, n° 1, printemps 1974, n° 1-2, printemps-été 1975 ; «
940
° 2, hiver 1967-1968, n° 5-6, hiver 1969-1970, n°
6,
été 1972, n° 1, printemps 1974, n° 1-2, printemps-été 1975 ; « Les ré
941
ver 1967-1968, n° 5-6, hiver 1969-1970, n° 6, été
1972,
n° 1, printemps 1974, n° 1-2, printemps-été 1975 ; « Les régions tran
942
1968, n° 5-6, hiver 1969-1970, n° 6, été 1972, n°
1,
printemps 1974, n° 1-2, printemps-été 1975 ; « Les régions transfront
943
hiver 1969-1970, n° 6, été 1972, n° 1, printemps
1974,
n° 1-2, printemps-été 1975 ; « Les régions transfrontalières de l’Eur
944
69-1970, n° 6, été 1972, n° 1, printemps 1974, n°
1-2,
printemps-été 1975 ; « Les régions transfrontalières de l’Europe » :
945
1972, n° 1, printemps 1974, n° 1-2, printemps-été
1975
; « Les régions transfrontalières de l’Europe » : actes du colloque d
946
ation des instituts d’études européennes, Genève,
1975
; « Les politiques régionales en Europe » : actes du colloque de l’As
947
l’Association des instituts d’études européennes,
1982,
Genève, sous presse. s. Rougemont Denis de, « Chronique européenne
948
lections européennes », Cadmos, Genève, printemps
1984,
p. 113-122.
949
Conclusions (été-automne
1984
)t u Je me suis aperçu un peu tard, c’est-à-dire cette nuit et ce m
950
s de vous tous. Il me semble que ce colloque, des
trois
que nous avons vécus ensemble depuis trois ans, a été de loin le plus
951
e, des trois que nous avons vécus ensemble depuis
trois
ans, a été de loin le plus riche par le nombre et par l’importance de
952
d’autres qui sont peut-être plus importants, les
trois
thèmes qui nous ont le plus longuement retenus et qui ont été dans l’
953
um culturel, considérations sur le Forum culturel
1984-1985,
c’était notre ami Boldizsar qui avait choisi ce thème, je me suis dit
954
ganiser en novembre à Budapest et se tiendrait en
1985.
J’ai appris qu’il était la suite de la Conférence d’Helsinki, laquell
955
is, d’une réunion intergouvernementale, formée de
trente-cinq
délégations nationales, chaque délégation nationale comprenant deux e
956
ationales, chaque délégation nationale comprenant
deux
espèces de membres : ceux qui sont désignés comme « des personnes lib
957
e l’Empire byzantin, je me suis permis de relever
deux
remarques qui me paraissent aller très loin. Vous montriez qu’à la di
958
e Parti — et je crois que cette distinction entre
deux
types d’Europe va très loin, d’autant plus loin qu’elle ne s’est pas
959
la sémantique. M. Grossrieder nous a donc appris
mille
choses importantes sur le langage propre aux congrès, et ensuite, M.
960
u’il y avait des conflits parfois comparables des
deux
côtés, et que la dialectique entre la langue de bois et la langue pro
961
bat, de l’exposé de Nivat et des réponses que nos
deux
délégués soviétiques ont faites, nous avons touché peut-être le nœud
962
remière fois, je voyais des gens représentant les
deux
camps, comme on dit, parler avec rigueur, mais aussi avec amitié, aut
963
e qui, justement, semble opposer radicalement ces
deux
camps au point de créer le plus grand péril jamais encouru par l’huma
964
Le grand danger que nous avons couru au cours des
trente
dernières années, en tenant nos colloques, ou en créant des instituts
965
çu que cela détruisait des équilibres écologiques
millénaires
, et créait des maux encore pires que la malaria, si bien qu’on a dû i
966
uropéen tout ce qui a été touché ou formé par ces
trois
sources : Athènes, Rome et Jérusalem, autrement dit, la philosophie g
967
stianisme — la Loi et l’Évangile. Déjà, entre ces
trois
premières sources, que de « diversités », de valeurs antinomiques, d’
968
salem. Mais ce n’est pas tout. Il y a en plus des
trois
sources selon Valéry la source germanique qui est considérable ; la p
969
utre tiers étant la population celte. Ce sont les
deux
grandes sources qui sont venues s’ajouter pour compliquer formidablem
970
ais plus qui d’entre nous a dit qu’il connaissait
quatre-vingts
définitions de la culture européenne, c’était peut-être M. Boldizsar.
971
opéenne, c’était peut-être M. Boldizsar. Il était
onze
heures du matin, et je l’ai noté. À cinq heures de l’après-midi, un a
972
Il était onze heures du matin, et je l’ai noté. À
cinq
heures de l’après-midi, un autre orateur a parlé de deux-cent-quarant
973
vres et par des personnes. Il peut y en avoir des
millions
, et cela sera juste dans la mesure où ce seront des personnes qui int
974
sphère joyeuse qui a régné sur ce colloque depuis
trois
jours. Je crois bien n’avoir jamais autant ri au cours d’un exercice
975
texte est la conclusion d’un colloque organisé du
10
au 12 mai 1984 à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La cultu
976
est la conclusion d’un colloque organisé du 10 au
12
mai 1984 à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La culture com
977
conclusion d’un colloque organisé du 10 au 12 mai
1984
à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La culture commune des
978
Trente-cinq
ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europ
979
s d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été
1985
)v L’article que l’on va lire a paru d’abord dans la Rivista di Stu
980
sultative du Conseil de l’Europe. Il s’agit du n°
3
de 1984 consacré au 35e anniversaire du Conseil de l’Europe. Il émane
981
tive du Conseil de l’Europe. Il s’agit du n° 3 de
1984
consacré au 35e anniversaire du Conseil de l’Europe. Il émane du seul
982
e l’Europe. Il s’agit du n° 3 de 1984 consacré au
35e
anniversaire du Conseil de l’Europe. Il émane du seul des quinze coll
983
aire du Conseil de l’Europe. Il émane du seul des
quinze
collaborateurs — cinq présidents et ex-présidents des républiques d’I
984
ope. Il émane du seul des quinze collaborateurs —
cinq
présidents et ex-présidents des républiques d’Italie, de l’Allemagne
985
Italie, de l’Allemagne fédérale et de l’Autriche,
trois
ministres des Affaires étrangères et des Affaires européennes, le sec
986
ur la plupart — qui le précédaient au sommaire.
1.
Les deux responsabilités Il existe deux manières d’être responsabl
987
lupart — qui le précédaient au sommaire. 1. Les
deux
responsabilités Il existe deux manières d’être responsable. Celle
988
maire. 1. Les deux responsabilités Il existe
deux
manières d’être responsable. Celle de l’homme d’État au pouvoir, dont
989
Europe, selon ma vocation de penseur militant.
2.
Conception et naissance du Conseil de l’Europe Le Conseil de l’Eur
990
rès de l’Europe, qui allait se tenir à La Haye du
8
au 12 mai 1948. Congrès dont François Mitterrand rappelait récemment,
991
e l’Europe, qui allait se tenir à La Haye du 8 au
12
mai 1948. Congrès dont François Mitterrand rappelait récemment, dans
992
ope, qui allait se tenir à La Haye du 8 au 12 mai
1948.
Congrès dont François Mitterrand rappelait récemment, dans un discour
993
g, devant le Parlement européen : « Lorsqu’en mai
1948,
trois ans exactement après la fin de la guerre, l’idée européenne a p
994
ant le Parlement européen : « Lorsqu’en mai 1948,
trois
ans exactement après la fin de la guerre, l’idée européenne a pris fo
995
réuni, sous la présidence d’honneur de Churchill,
800
délégués des pays de l’Europe de l’Ouest et observateurs des pays frè
996
rs des pays frères de l’Est. Parmi eux siégeaient
16
anciens présidents du Conseil, une cinquantaine de ministres, 250 dép
997
idents du Conseil, une cinquantaine de ministres,
250
députés aux divers parlements nationaux, des philosophes, des écrivai
998
des chefs syndicalistes, enfin les animateurs des
six
grandes associations pour l’Europe qui avaient conjointement organisé
999
ons solennellement notre commune volonté dans les
cinq
articles suivants, qui résument les résolutions adoptées par notre co
1000
ment les résolutions adoptées par notre congrès :
1.
Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la libr
1001
e circulation des hommes, des idées et des biens.
2.
Nous voulons une Charte des droits de l’homme garantissant les libert
1002
que le libre exercice d’une opposition politique.
3.
Nous voulons une Cour de justice capable d’appliquer les sanctions né
1003
ns nécessaires pour que soit respectée la Charte.
4.
Nous voulons une Assemblée européenne où soient représentées les forc
1004
résentées les forces vives de toutes nos nations.
5.
Et nous prenons de bonne foi l’engagement d’appuyer de tous nos effor
1005
manifesté pour l’union des Européens. Durant les
neuf
mois qui suivirent, une délégation formée des responsables du Mouveme
1006
l’Europe de l’Ouest, et obtint d’eux, dès janvier
1950,
une décision de principe favorable au projet, suivie le 5 mai de l’Ac
1007
cision de principe favorable au projet, suivie le
5
mai de l’Acte de naissance du CE, signé à Saint James’s Palace, à Lon
1008
e demandée par le congrès de La Haye, s’ouvrit le
10
août 1949 à Strasbourg. Faute d’un siège propre qui ne devait être in
1009
ée par le congrès de La Haye, s’ouvrit le 10 août
1949
à Strasbourg. Faute d’un siège propre qui ne devait être inauguré que
1010
ur désigné, nous débarquions à Strasbourg en août
1949,
pour la première session de l’Assemblée consultative du Conseil de l’
1011
rk, pendant la guerre, mais que j’avais connu dès
1928,
alors qu’étudiant à Vienne je corrigeais les traductions françaises d
1012
hove : « L’Europe Charlemagne, nous l’aurons dans
dix
ans », me dit-il en me serrant la main. Quelques marches plus haut, L
1013
congratulations et de conseils de prudence. Mais
300
« jeunes Européens » ont décidé de manifester : ils ont été à la fron
1014
État européen — que cette Assemblée soit élue.
3.
L’année de la grande contestation La deuxième année du Conseil de
1015
tion La deuxième année du Conseil de l’Europe,
1950,
donna lieu à quatre manifestations, très diverses tant par leur natur
1016
année du Conseil de l’Europe, 1950, donna lieu à
quatre
manifestations, très diverses tant par leur nature que par leur impor
1017
ourg, qui fit converger sur le Palais de l’Europe
6000
jeunes gens venus de tous nos pays et décidés à « bousculer les gouve
1018
ments », comme l’avait suggéré Paul-Henri Spaak.
1.
Au printemps de 1950, j’avais écrit cinq Lettres aux députés europée
1019
ait suggéré Paul-Henri Spaak. 1. Au printemps de
1950,
j’avais écrit cinq Lettres aux députés européens , et j’avais obtenu
1020
ri Spaak. 1. Au printemps de 1950, j’avais écrit
cinq
Lettres aux députés européens , et j’avais obtenu de leur éditeur86
1021
légué » à l’ouverture de la première assemblée de
1950.
Voici quelques extraits de ces Lettres , qui en diront plus que de l
1022
tive (au second degré) de quoi faire un collier à
trois
rangs de perles du genre de Festina lente, Paris ne s’est pas bâti en
1023
Petit à petit, Paris ne s’est pas fait, mais par
deux
ou trois décisions, dont celle du baron Haussmann corrigée d’un coup
1024
petit, Paris ne s’est pas fait, mais par deux ou
trois
décisions, dont celle du baron Haussmann corrigée d’un coup de crayon
1025
outes affaires cessantes. — On peut tout faire en
deux
pas, sauf franchir un fossé. — Si votre œuvre est de longue haleine,
1026
n chantier d’un projet de Constitution fédérale.
2.
Le nouveau Serment de Strasbourg. Pendant l’entracte d’un concert don
1027
concert, André Philip m’expose enfin l’affaire en
dix
minutes. Il s’agit d’un projet conçu par Daniel Villey, jeune profess
1028
référendum. Un premier serment de Strasbourg, en
842,
a préludé au partage de l’Europe entre les fils de Charlemagne. 1950
1029
artage de l’Europe entre les fils de Charlemagne.
1950
doit être la date d’un second serment qui l’unira. Il est très diffic
1030
rgence des exigences de Villey et des miennes ? À
1
h Raymond Silva m’apporte le projet de Serment rédigé par Gérard Jacq
1031
leusement intelligent89, nous travaillons jusqu’à
3
h du matin : reprenons le texte Jacquet (les « Considérants »), puis
1032
le texte Jacquet (les « Considérants »), puis en
huit
lignes rédigeons le Serment. Dadelsen vient de s’en aller à 3 h 15, e
1033
igeons le Serment. Dadelsen vient de s’en aller à
3
h 15, et j’écris dans mon journal : « Le document peut-être capital d
1034
ns le Serment. Dadelsen vient de s’en aller à 3 h
15,
et j’écris dans mon journal : « Le document peut-être capital de Stra
1035
-être capital de Strasbourg est écrit. Dodo. » Le
24
août : « À 11 h, Carlo Schmid, Retinger et d’autres à l’hôtel. Il sem
1036
de Strasbourg est écrit. Dodo. » Le 24 août : « À
11
h, Carlo Schmid, Retinger et d’autres à l’hôtel. Il semble que le Ser
1037
. Carlo Schmid est sorti furieux du meeting. » Le
25
août : « À 11 h, à l’Assemblée, discussion véhémente et désespérée su
1038
est sorti furieux du meeting. » Le 25 août : « À
11
h, à l’Assemblée, discussion véhémente et désespérée sur le Serment,
1039
e et désespérée sur le Serment, très attaqué. » À
15
h, séance plénière de l’Assemblée, qui vote par 98 voix sur 98 présen
1040
5 h, séance plénière de l’Assemblée, qui vote par
98
voix sur 98 présents le patronage du CE pour notre Centre européen de
1041
plénière de l’Assemblée, qui vote par 98 voix sur
98
présents le patronage du CE pour notre Centre européen de la culture.
1042
pour que la Banque de France nous subventionne. À
23
h, Villey et sa femme au Café de France jusqu’à 1 h a.m. Vendredi 25
1043
3 h, Villey et sa femme au Café de France jusqu’à
1
h a.m. Vendredi 25 août : « À 10 h, à l’Assemblée, Jacquet me dit que
1044
femme au Café de France jusqu’à 1 h a.m. Vendredi
25
août : « À 10 h, à l’Assemblée, Jacquet me dit que le Serment aura li
1045
de France jusqu’à 1 h a.m. Vendredi 25 août : « À
10
h, à l’Assemblée, Jacquet me dit que le Serment aura lieu sans doute,
1046
ion remise à midi. » Départ pour Bâle et Genève à
11
h 30. Plus tard, par des voies privées — la presse n’en dira pas un m
1047
emise à midi. » Départ pour Bâle et Genève à 11 h
30.
Plus tard, par des voies privées — la presse n’en dira pas un mot — j
1048
tion Jacquet avait été refusée. Tout simplement.
3.
Le Conseil de l’Orangerie. Suite, sans nul doute à l’initiative avort
1049
stes présents à Strasbourg en ce mois de novembre
1950,
et beaucoup de jeunes, mais aussi des représentants des syndicats et
1050
président du CNPF90, par exemple — occupaient les
trois
quarts de la salle, les premiers rangs étant réservés aux députés de
1051
ngerie. À l’heure prévue, on vit entrer plusieurs
dizaines
de députés, conduits d’un pas alerte par Paul Reynaud, saluant des de
1052
its d’un pas alerte par Paul Reynaud, saluant des
deux
bras levés : réminiscence irrépressible de scènes de la Convention, p
1053
caine » les dispenserait de prendre les risques.
4.
La Marche sur Strasbourg. Mais l’odyssée des 6000 jeunes venus de tou
1054
4. La Marche sur Strasbourg. Mais l’odyssée des
6000
jeunes venus de toute l’Europe en autocars à l’appel de l’UEF91, et s
1055
non pas des États. Je retrouve dans mes notes du
24
août : « Avec Mouskhély, mise au point de ce qu’il appelle la Marche
1056
Strasbourg de nouveau, Silva, Dadelsen et moi le
17
novembre, pour assister à trois congrès (UEF, NEI, MSEUE), et pour pa
1057
, Dadelsen et moi le 17 novembre, pour assister à
trois
congrès (UEF, NEI, MSEUE), et pour participer à des travaux sur les i
1058
que tout est prêt en vue de l’accueil d’au moins
3000
jeunes gens dès le 27 novembre, à l’appel de l’UEF et sous la respons
1059
e de l’accueil d’au moins 3000 jeunes gens dès le
27
novembre, à l’appel de l’UEF et sous la responsabilité du professeur
1060
jeunes d’alors pensent aujourd’hui, c’est-à-dire
trente-quatre
ans plus tard, des mesures décrétées en juin dernier par la France et
1061
implifier les formalités douanières » entre leurs
deux
pays, membres de la CEE… Mais surtout, ce que je retiens de cette Mar
1062
Je me trompe ? Je ne demande qu’à me tromper.
4.
L’initiative politique échappe au Conseil de l’Europe Les trois an
1063
e politique échappe au Conseil de l’Europe Les
trois
années qui suivirent furent celles des conclusions, lentement dégagée
1064
avaient motivé la grande protestation de l’année
cinquante
. On vit paraître sur la scène continentale une initiative politique d
1065
cision prise, à Luxembourg, par les ministres des
six
pays du Marché commun, et créant une Assemblée nouvelle, formée des m
1066
semblée consultative du Conseil de l’Europe, puis
treize
observateurs des pays non membres de la CECA. Ainsi se trouva constit
1067
s par les résolutions de Luxembourg et par l’art.
38
du traité instituant la CED… Elle tint sa première session cinq jours
1068
instituant la CED… Elle tint sa première session
cinq
jours plus tard et nomma une commission constitutionnelle chargée d’é
1069
. Cette commission devait terminer ses travaux le
26
février 1953, ce qu’elle fit ponctuellement. Comment caractériser en
1070
mission devait terminer ses travaux le 26 février
1953,
ce qu’elle fit ponctuellement. Comment caractériser en peu de mots l’
1071
n moins de mots que J.-P. de Dadelsen, dans le n°
1
du Courrier fédéral 92 daté d’avril 1953 : S’il fallait à tout pri
1072
. de Dadelsen, dans le n° 1 du Courrier fédéral
92
daté d’avril 1953 : S’il fallait à tout prix expliquer le projet sel
1073
ans le n° 1 du Courrier fédéral 92 daté d’avril
1953
: S’il fallait à tout prix expliquer le projet selon le vocabulaire
1074
aineté au sens strict continue à résider dans les
22
cantons qui la composent : en « associant » leurs souverainetés sans
1075
t délimité, qui ne tient sa légitimité que de ses
22
mandants et qui n’est proprement qu’un « exécutif » comparable à celu
1076
nie à Strasbourg au Palais de l’Europe, adopta le
10
mars 1953 le « projet de traité portant statut de la Communauté europ
1077
rasbourg au Palais de l’Europe, adopta le 10 mars
1953
le « projet de traité portant statut de la Communauté européenne ». R
1078
commission d’experts nommée par les ministres des
Six
, et à faire rapport à ces ministres au printemps de 1954. Mais de ren
1079
t à faire rapport à ces ministres au printemps de
1954.
Mais de renvoi en renvoi, les ministres feront si bien traîner les ch
1080
ntée dès le départ vers ce qui allait devenir dès
1955
les Communautés économiques européennes ou CEE : elle eût, de toute m
1081
ion, je me suis reporté à mes notes de journal de
1950
: il me semblait que j’allais y retrouver quelque chose qui n’était p
1082
ec cette parole de Spaak. Et en effet, en date du
23
août 1950, je trouve ce bref échange : P.-H. Spaak : — Les fédéralis
1083
parole de Spaak. Et en effet, en date du 23 août
1950,
je trouve ce bref échange : P.-H. Spaak : — Les fédéralistes veulent
1084
d possible bien des choses « impossibles »… Avec
deux
ans de retard, Spaak rejoignait enfin les fédéralistes, mais en même
1085
, il y avait là un très sérieux avertissement.
5.
Activités du Conseil de l’Europe Dès la fin des années 1950, faute
1086
s du Conseil de l’Europe Dès la fin des années
1950,
faute d’avoir résolu le vrai problème : celui de ses finalités politi
1087
utomatiquement invoquées. Mais c’est surtout dans
deux
autres domaines qui, par leur nature même et par ma profession, me re
1088
que les seuls intérêts économiques, et cela dans
10
pays seulement, c’est-à-dire un peu moins de la moitié des 21 qui for
1089
ement, c’est-à-dire un peu moins de la moitié des
21
qui forment l’Europe de l’Ouest. On ne saurait dire que cela répond,
1090
qui permettent d’embrasser l’unité millénaire des
21
pays de l’Ouest et des 8 pays de l’Est, non moins européens par leurs
1091
l’unité millénaire des 21 pays de l’Ouest et des
8
pays de l’Est, non moins européens par leurs traditions culturelles,
1092
elles du CE n’ont guère pris force qu’à partir de
1953,
c’est-à-dire là aussi à la suite de la série de refus d’évoluer qu’on
1093
table ronde de l’Europe, réunie à Rome en octobre
1953.
Elle siégea sous les lambris dorés du Palais Aldobrandini, et la séan
1094
terme, de l’unité fondamentale des Européens. Ces
Sept
Sages étaient Alcide de Gasperi, l’ambassadeur néerlandais van Kleffe
1095
suite de cette table ronde, à Strasbourg, en mars
1956,
chargés de tirer les conclusions des travaux de Rome. D’une manière s
1096
grand physicien nucléaire Lew Kowarski, l’un des
trois
« inventeurs » de la fission de l’atome. Rapporteur général, le profe
1097
avaux un volume intitulé Europe and the Europeans
95,
qui restera l’un des ouvrages de référence les plus riches de ces tem
1098
a constitué un Comité de coopération culturelle (
CDCC
) auquel on doit de fécondes études sur l’éducation et la propagation
1099
gation des études européennes dans les écoles aux
trois
degrés. Mais en suivant le Guide succinct sur le Conseil de l’Europe,
1100
le n’est rien qui mérite qu’on s’en soucie. Si le
CDCC
limite ses ambitions à refaire l’Unesco à l’échelle de l’Europe, inut
1101
éclaration européenne sur les objectifs culturels
96.
Il s’agissait, à l’origine, de proposer une Charte européenne de la c
1102
e Delphes, en examina les données, au mois de mai
1980,
sur la base d’un texte que l’on m’avait demandé de préparer. Un an pl
1103
te (pourtant proposée par elle dans sa session de
1978
) et décidait … d’élaborer une Déclaration européenne sur les objecti
1104
es ministres du Conseil de l’Europe à demander au
CDCC
: 1. de mettre en place, dès que possible, un groupe de travail charg
1105
stres du Conseil de l’Europe à demander au CDCC :
1.
de mettre en place, dès que possible, un groupe de travail chargé de
1106
e de travail chargé de la rédaction d’un projet ;
2.
d’inviter les États membres à procéder, sur la base de ce projet, sel
1107
ernementales et non gouvernementales concernées ;
3.
de recueillir parallèlement l’avis d’instances européennes concernées
1108
fonctionnaires acceptèrent finalement en janvier
1984,
et présentèrent à la ratification de leurs ministres réunis à Berlin
1109
et l’attachement solidaire aux droits de l’homme »
98
et qu’« un tel épanouissement passe par la culture qui constitue le f
1110
de MM. les ministres sont irréprochables. Mais :
1°
On chercherait en vain dans la Déclaration la moindre allusion aux mo
1111
mocratique, à l’information librement accessible…
2°
Les « considérants » allégués en tête de la Déclaration sont à peu pr
1112
aliénable à la liberté et aux droits de l’homme… »
99
En trois lignes, voici tranchés — à tort et à travers — trois problè
1113
le à la liberté et aux droits de l’homme… »99 En
trois
lignes, voici tranchés — à tort et à travers — trois problèmes majeur
1114
is lignes, voici tranchés — à tort et à travers —
trois
problèmes majeurs de la culture dans ses rapports avec l’Europe de l’
1115
culture commune des Européens (formée au cours de
trois
millénaires sur des sources dont on connaît la profonde diversité et
1116
e commune des Européens (formée au cours de trois
millénaires
sur des sources dont on connaît la profonde diversité et les interact
1117
séculaire », tandis que l’humanisme religieux est
deux
fois millénaire, comme on sait). Faut-il en conclure que les nations
1118
des régions frontalières, tenue au siège du CE en
1972100,
à l’initiative de l’Assemblée consultative, envisagea le problème cru
1119
ns et les ressources naturelles, mais divisées en
deux
ou en trois appartenances nationales par des partages arbitraires au
1120
essources naturelles, mais divisées en deux ou en
trois
appartenances nationales par des partages arbitraires au gré des guer
1121
fédérale. Conclusion : une urgence nouvelle
Trente-cinq
ans, ce n’est pas l’heure des bilans, mais d’une prise de conscience
1122
ent différé : l’union de l’Europe. J’écrivais en
1952
: Europe jadis fut enlevée à l’Asie par une fougueuse divinité de l’
1123
ècle, je veux parler de l’existence simultanée de
deux
grandes organisations à vocation européenne, sans liens d’aucune espè
1124
siste, au fait et au prendre, à confier l’union à
deux
organisations dépourvues de tout lien constitutionnel, d’inégale impo
1125
rtance à tous égards : la première comprenant les
21
États de l’Ouest, la seconde 10 d’entre eux, jusqu’ici ; la première
1126
re comprenant les 21 États de l’Ouest, la seconde
10
d’entre eux, jusqu’ici ; la première à vocation multiple : politique,
1127
fant le tout, ni de législatif digne du nom, mais
deux
assemblées sans nuls liens et dont les vœux n’ont guère de poids au r
1128
et les rende convergents. Ni l’une ni l’autre des
deux
organisations parallèles — leur point de rencontre à l’infini — ne sa
1129
s que soient les jugements que l’on porte sur les
trente-cinq
années du CE et les vingt-sept années de la CEE, quoi qu’il en soit d
1130
’on porte sur les trente-cinq années du CE et les
vingt-sept
années de la CEE, quoi qu’il en soit des qualités et des défauts intr
1131
par Fernand Dehousse pour l’Assemblée ad hoc, en
1953,
offre la meilleure base pour une entente rapide : s’inspirant de la C
1132
spirant de la Constitution fédérale de la Suisse (
1848
), il préconise un Pouvoir fédéral né d’une délégation de souveraineté
1133
teurs. P.-S. — Je lis dans le numéro de janvier
1985
du Forum du Conseil de l’Europe les lignes suivantes : « L’actuel eff
1134
ionnelles ». Le CE, pour sa part, a institué, fin
1984,
la « Commission Colombo », formée de personnalités indépendantes. « L
1135
tés indépendantes. « L’annexe à la Recommandation
999
de l’Assemblée demande expressément à la Commission d’examiner dans q
1136
unauté européenne et le Conseil de l’Europe. »
85.
Ces six organisations étaient alors : United Europe (fondée par Churc
1137
uropéenne et le Conseil de l’Europe. » 85. Ces
six
organisations étaient alors : United Europe (fondée par Churchill), l
1138
ant-garde de l’action sur l’opinion publique. Ces
six
associations devaient se donner une organisation faîtière, au lendema
1139
été « l’éminence grise du congrès de La Haye ».
86.
Mon ami Richard Heyd, directeur d’Ides et Calendes, Neuchâtel, Suisse
1140
directeur d’Ides et Calendes, Neuchâtel, Suisse.
87.
Note de 1984. On aura reconnu là le raisonnement que tinrent les par
1141
des et Calendes, Neuchâtel, Suisse. 87. Note de
1984.
On aura reconnu là le raisonnement que tinrent les partisans de l’Eur
1142
es partisans de l’Europe unie pour faire élire en
1979
la première assemblée européenne de la CEE, bientôt appelée — par exc
1143
— par excès d’optimisme — le Parlement européen.
88.
Je retrouve des notes de mon journal datées de ce séjour d’août à Str
1144
e ce séjour d’août à Strasbourg. Le premier jour,
21
août, à l’université, L. Benvenuti, député italien (il sera plus tard
1145
sbourg. Le premier jour, 21 août, à l’université,
L.
Benvenuti, député italien (il sera plus tard secrétaire général du CE
1146
os lettres, mon cher, je les sais par cœur ! » Et
deux
jours après, Spaak descendant l’escalier de notre hôtel : « Je les ai
1147
êtes pessimiste ! Comme vous nous arrangez ! » Le
24
août, Victor Larock (rapporteur général) me cite trois fois dans son
1148
août, Victor Larock (rapporteur général) me cite
trois
fois dans son discours : « D. de R. dans les Lettres pathétiques qu
1149
général) me cite trois fois dans son discours : «
D.
de R. dans les Lettres pathétiques qu’il nous adresse… », puis le s
1150
du Conseil), puis Senghor, puis Mme Rehling (RFA)
trois
fois, puis le député Giacchero. Enfin, le 25 août, vote sur le patron
1151
) trois fois, puis le député Giacchero. Enfin, le
25
août, vote sur le patronage : 98 oui sur 98 présents. — « Vous êtes l
1152
chero. Enfin, le 25 août, vote sur le patronage :
98
oui sur 98 présents. — « Vous êtes le triomphateur de la journée, me
1153
n, le 25 août, vote sur le patronage : 98 oui sur
98
présents. — « Vous êtes le triomphateur de la journée, me dit un délé
1154
i allaient se révéler journées des dupes, hélas.
89.
Il deviendra notre collaborateur le plus actif au Centre européen de
1155
e européen de la culture, dès la fin de l’année.
90.
CNPF : Centre national du patronat français. 91. Union européenne de
1156
90. CNPF : Centre national du patronat français.
91.
Union européenne des fédéralistes, dont Henri Brugmans, Alexandre Mar
1157
mond Silva avaient été les fondateurs, relayés en
1948
par Henri Frenay, Altiero Spinelli et moi-même. C’est un des responsa
1158
ment risquée et réalisée sans la moindre bavure.
92.
Publié par le Centre européen de la culture, Genève, ce bulletin qui
1159
éen de la culture, Genève, ce bulletin qui compta
7
numéros, d’avril 1953 à mai 1954, fut l’organe du Groupe des Vingt, c
1160
Genève, ce bulletin qui compta 7 numéros, d’avril
1953
à mai 1954, fut l’organe du Groupe des Vingt, comprenant la plupart d
1161
bulletin qui compta 7 numéros, d’avril 1953 à mai
1954,
fut l’organe du Groupe des Vingt, comprenant la plupart des meilleurs
1162
avril 1953 à mai 1954, fut l’organe du Groupe des
Vingt
, comprenant la plupart des meilleurs politologues européens : R. Aron
1163
e, B. de Jouvenel, E. Kogon, A. Philip, G. Vedel,
V.
Veronese, etc. 93. Ajoutons que le pouvoir fédéral, en retour, garan
1164
E. Kogon, A. Philip, G. Vedel, V. Veronese, etc.
93.
Ajoutons que le pouvoir fédéral, en retour, garantit expressément la
1165
expressément la souveraineté des cantons ! (note
D.
de R.) 94. Encore que le grand public n’y vît que du feu, les séance
1166
nt la souveraineté des cantons ! (note D. de R.)
94.
Encore que le grand public n’y vît que du feu, les séances de l’Assem
1167
u Palais de l’Europe, et le jeu des ministres des
Six
passant inaperçus au regard du grand enjeu constitutionnel. 95. Chat
1168
perçus au regard du grand enjeu constitutionnel.
95.
Chatto and Windus, London, 1957. Rougemont en rédigea la préface. 96
1169
constitutionnel. 95. Chatto and Windus, London,
1957.
Rougemont en rédigea la préface. 96. Voir la brochure de 44 p. édité
1170
, London, 1957. Rougemont en rédigea la préface.
96.
Voir la brochure de 44 p. éditée par le CE et intitulée Déclaration e
1171
t en rédigea la préface. 96. Voir la brochure de
44
p. éditée par le CE et intitulée Déclaration européenne sur les objec
1172
claration européenne sur les objectifs culturels,
4e
Conférence des ministres européens responsables des Affaires culturel
1173
ns responsables des Affaires culturelles, Berlin,
23-25
mai 1984. 97. La version anglaise dit : « Creativity and the Heritag
1174
ables des Affaires culturelles, Berlin, 23-25 mai
1984.
97. La version anglaise dit : « Creativity and the Heritage ». 98.
1175
es Affaires culturelles, Berlin, 23-25 mai 1984.
97.
La version anglaise dit : « Creativity and the Heritage ». 98. La ve
1176
anglaise dit : « Creativity and the Heritage ».
98.
La version anglaise dit : « … to achieve personal fulfillment, in an
1177
phere of freedom and respect for human rights. »
99.
Mes italiques. 100. Voir les textes des Rapports soumis à la Confére
1178
respect for human rights. » 99. Mes italiques.
100.
Voir les textes des Rapports soumis à la Conférence et sa Déclaration
1179
nce et sa Déclaration finale dans le numéro d’été
1972
du Bulletin du Centre européen de la culture , à Genève. 101. Le Ra
1180
tin du Centre européen de la culture , à Genève.
101.
Le Rapport de V. von Malchus n’en recense pas moins d’une cinquantain
1181
éen de la culture , à Genève. 101. Le Rapport de
V.
von Malchus n’en recense pas moins d’une cinquantaine dans toute l’Eu
1182
dans toute l’Europe. v. Rougemont Denis de, «
Trente-cinq
ans d’attentes déçues mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe
1183
u : le Conseil de l’Europe », Cadmos, Genève, été
1985,
p. 17-43. w. Rougemont en rend compte dans un article de la revue P
1184
gemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps
1986
)x y Monsieur de Rougemont, quelle est votre activité actuelle ? Je
1185
vité actuelle ? Je recommence à travailler, après
trois
mois au moins d’interruption involontaire due à une série de maladies
1186
s ce que je dois faire maintenant, c’est terminer
douze
livres dont certains sont en bonne partie écrits, ce sont des thèmes
1187
d’essai que je peux terminer rapidement, et puis
deux
livres très importants pour moi, qu’il faudra que je réécrive presque
1188
réécrive presque entièrement, bien que j’aie déjà
cent
, cent-cinquante pages de chacun, écrites depuis quinze ou vingt ans.
1189
t, cent-cinquante pages de chacun, écrites depuis
quinze
ou vingt ans. Cela va boucler un peu l’ensemble de mon œuvre dans dif
1190
nquante pages de chacun, écrites depuis quinze ou
vingt
ans. Cela va boucler un peu l’ensemble de mon œuvre dans différents d
1191
du Centre européen de la culture que j’ai créé en
1948
et inauguré en 1950. Mais je ne vais pas le laisser, l’abandonner en
1192
e la culture que j’ai créé en 1948 et inauguré en
1950.
Mais je ne vais pas le laisser, l’abandonner en chemin comme un pauvr
1193
quand je suis sorti de l’enfance, lorsque j’avais
14-15
ans, j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire dans la vie, c
1194
sait finalement une longue plante qui poussait en
deux
ou cinq minutes, et quand elle arrivait en haut de l’éprouvette cela
1195
alement une longue plante qui poussait en deux ou
cinq
minutes, et quand elle arrivait en haut de l’éprouvette cela donnait
1196
suis entré au gymnase scientifique de Neuchâtel à
16
ans, trois ans avant le bachot. Après deux ans de leçons de chimie sé
1197
ré au gymnase scientifique de Neuchâtel à 16 ans,
trois
ans avant le bachot. Après deux ans de leçons de chimie sérieuses au
1198
châtel à 16 ans, trois ans avant le bachot. Après
deux
ans de leçons de chimie sérieuses au gymnase, j’ai compris que je m’é
1199
fourvoyé, que ce n’était pas là ma vocation. Ces
trois
ans avant mon bachot furent vraiment épouvantables pour moi : j’avais
1200
furent vraiment épouvantables pour moi : j’avais
quatorze
heures de mathématiques par semaine. J’en ai beaucoup souffert, et je
1201
ait La Semaine littéraire, à Genève, et j’ai reçu
trois
jours après au Gymnase de Neuchâtel, qui avait la même adresse que l’
1202
s sortes d’écoles de pensée nouvelles. C’était en
1931,
et jusqu’à la guerre, il y a eu neuf années tout à fait extraordinair
1203
C’était en 1931, et jusqu’à la guerre, il y a eu
neuf
années tout à fait extraordinaires, qu’on appelle maintenant dans plu
1204
sieurs livres qui ont paru en France « les années
1930
». On découvrait la pensée existentielle quinze ans avant M. Sartre.
1205
ées 1930 ». On découvrait la pensée existentielle
quinze
ans avant M. Sartre. On découvrait les auteurs allemands. J’ai découv
1206
vidu, d’homme à la fois libre et responsable, les
deux
termes, les deux adjectifs étant absolument liés. Je n’en ai jamais d
1207
a fois libre et responsable, les deux termes, les
deux
adjectifs étant absolument liés. Je n’en ai jamais démordu, de cette
1208
vions prévu et redouté, c’est-à-dire la guerre de
trente-neuf
, a éclaté. Et là tout notre mouvement s’est dissout puisque nous étio
1209
u un incident qui a changé le cours de ma vie. Le
15
juin 1940, mon ordonnance est entrée dans mon bureau et m’a dit : « M
1210
ident qui a changé le cours de ma vie. Le 15 juin
1940,
mon ordonnance est entrée dans mon bureau et m’a dit : « Mon premier-
1211
dans Paris. » Comme j’avais habité Paris pendant
douze
ans, cela m’a fait un choc. Je me suis mis à écrire à toute vitesse d
1212
un choc. Je me suis mis à écrire à toute vitesse
deux
pages que j’ai envoyées à la Gazette de Lausanne . Le lendemain, dim
1213
la Gazette de Lausanne . Le lendemain, dimanche
16
juin, j’ai montré mon manuscrit à mon beau-frère qui était à la censu
1214
au-dessus de Berne. « Le général vous condamne à
quinze
jours de forteresse dans le Valais, au pain, à l’eau, sans visites ni
1215
épart avec toute ma famille (ma première femme et
deux
enfants qui avaient 5 ans et 5 mois). Cela a été toute une odyssée qu
1216
le (ma première femme et deux enfants qui avaient
5
ans et 5 mois). Cela a été toute une odyssée que d’arriver en Amériqu
1217
emière femme et deux enfants qui avaient 5 ans et
5
mois). Cela a été toute une odyssée que d’arriver en Amérique en carg
1218
ne odyssée que d’arriver en Amérique en cargo, en
1940.
Il y eut Pearl Harbor. La guerre entre le Japon et les États-Unis. Je
1219
Je n’ai donc pas pu revenir en Europe. J’ai passé
six
ans en Amérique et j’ai dû m’y débrouiller. Denis de Rougemont est re
1220
is de Rougemont est resté aux États-Unis jusqu’en
1946.
Il donne des cours à l’École libre des hautes études, puis entre à l’
1221
aritain, Consuelo et Antoine de Saint-Exupéry. En
1944,
il reçoit un « fellowship » de la Fondation Bollingen qui lui permet
1222
à que je reçois un beau jour, au début de l’année
1946,
il y a de cela juste quarante ans, une lettre d’invitation à venir fa
1223
r, au début de l’année 1946, il y a de cela juste
quarante
ans, une lettre d’invitation à venir faire une conférence sur l’Europ
1224
ernationales » et l’ai donnée le jour même de mes
40
ans, le 8 septembre 1946. Cela a très bien marché, il y avait une bro
1225
s » et l’ai donnée le jour même de mes 40 ans, le
8
septembre 1946. Cela a très bien marché, il y avait une brochette de
1226
donnée le jour même de mes 40 ans, le 8 septembre
1946.
Cela a très bien marché, il y avait une brochette de conférenciers re
1227
philosophe marxiste hongrois Lukacs. Nous étions
neuf
conférenciers, dont j’étais le plus jeune, et j’ai parlé des maladies
1228
uvaise mine que je lui trouvais en rentrant après
cinq
ans d’Amérique. Sans que je m’en doute, cela a été mon premier acte d
1229
je peux faire remonter mon engagement européen à
quarante
ans exactement, et le soir de mes 40 ans. Au centre de l’intérêt de D
1230
péen à quarante ans exactement, et le soir de mes
40
ans. Au centre de l’intérêt de Denis de Rougemont il y a toujours eu,
1231
e. Voilà tout ce que nous disions dans les années
1930
à trente-neuf, nous que l’on appelait « les non-conformistes des anné
1232
à tout ce que nous disions dans les années 1930 à
trente-neuf
, nous que l’on appelait « les non-conformistes des années 1930 ». C’e
1233
e l’on appelait « les non-conformistes des années
1930
». C’est là le fondement de tout ce que j’écris et de toute mon actio
1234
ossible d’hommes ou de gagner le plus possible de
milliards
, j’ai vu commencer là la grande crise du monde moderne qui peut le co
1235
’hui qu’une guerre atomique, même localisée entre
deux
ou trois pays, et qui durerait un ou deux mois, aboutirait à la fin d
1236
une guerre atomique, même localisée entre deux ou
trois
pays, et qui durerait un ou deux mois, aboutirait à la fin de toute v
1237
e entre deux ou trois pays, et qui durerait un ou
deux
mois, aboutirait à la fin de toute vie sur terre, ne serait-ce que pa
1238
soit faite pour l’homme, et non le contraire. Les
deux
grandes finalités que l’on doit rechercher en faisant une société, ce
1239
société et à toute vie humaine, en même temps ces
trois
choses : la liberté, inséparable de la responsabilité civique vis-à-v
1240
’Amour et l’Occident ? Eh bien, c’était dans les
deux
ou trois premières années de mon premier mariage. Je sortais d’une je
1241
t l’Occident ? Eh bien, c’était dans les deux ou
trois
premières années de mon premier mariage. Je sortais d’une jeunesse qu
1242
à vous faire : pourriez-vous céder votre tour de
deux
mois, car je viens de recevoir un manuscrit d’un jeune colonel frança
1243
aires que je m’y suis mis. J’ai écrit ce livre en
trois
mois, un gros livre de 380 pages. Vraiment dans un état de transe, ca
1244
ai écrit ce livre en trois mois, un gros livre de
380
pages. Vraiment dans un état de transe, car cela supposait une quanti
1245
s un peu à débrouiller mes idées là-dessus, et en
trois
mois j’ai bouclé le livre qui a paru en 1939, quelques mois avant la
1246
en trois mois j’ai bouclé le livre qui a paru en
1939,
quelques mois avant la guerre. La société d’aujourd’hui n’est pas à t
1247
z pas être responsable quand la communauté compte
55
millions d’habitants, ou 300 millions. Vous n’êtes responsable qu’à l
1248
as être responsable quand la communauté compte 55
millions
d’habitants, ou 300 millions. Vous n’êtes responsable qu’à l’échelle
1249
la communauté compte 55 millions d’habitants, ou
300
millions. Vous n’êtes responsable qu’à l’échelle de la commune ou de
1250
communauté compte 55 millions d’habitants, ou 300
millions
. Vous n’êtes responsable qu’à l’échelle de la commune ou de la région
1251
lement beaucoup de livres, mais mon action depuis
quarante
ans. Sous quelle forme mon action ? Eh bien, je me suis dit : puisqu’
1252
e choses en commun depuis des siècles, depuis des
millénaires
, et c’est de cela qu’il faut partir, c’est là-dessus qu’il faut bâtir
1253
icipe au premier Congrès de l’Europe à La Haye en
1948,
présidé par Winston Churchill. À côté de lui, Robert Schumanz, grande
1254
ropéenne de la culture qui se tient à Lausanne en
1949.
En découle la création du Centre européen de la culture : un centre i
1255
nd anneau que le CERN construit maintenant, qui a
27
km de long. Cela s’est appelé le Centre européen de recherches nucléa
1256
musique, dont j’ai été président pendant plus de
trente
ans, avec 40 festivals européens, un festival d’Israël et un festival
1257
ai été président pendant plus de trente ans, avec
40
festivals européens, un festival d’Israël et un festival du Japon où
1258
us avons fait au Centre depuis maintenant presque
quarante
ans. Il y a eu des hauts et des bas. Nous avons traversé une crise as
1259
m’obliger à m’en occuper encore pendant au moins
six
mois pour mettre sur pied quelque chose de plus ambitieux que notre C
1260
s industries, qui veulent tout de suite tirer des
milliards
de découvertes pouvant supprimer le genre humain, détruire la nature,
1261
qui me permettrait de me retirer et de finir les
douze
livres dont je vous parlais en débutant. Voilà pour mon engagement eu
1262
s livre simplement ces chiffres : les Russes sont
260
millions d’habitants, les Américains 230, total 490 millions. Les Eur
1263
vre simplement ces chiffres : les Russes sont 260
millions
d’habitants, les Américains 230, total 490 millions. Les Européens, s
1264
ses sont 260 millions d’habitants, les Américains
230,
total 490 millions. Les Européens, s’ils s’unissent tous, non seuleme
1265
0 millions d’habitants, les Américains 230, total
490
millions. Les Européens, s’ils s’unissent tous, non seulement ceux de
1266
llions d’habitants, les Américains 230, total 490
millions
. Les Européens, s’ils s’unissent tous, non seulement ceux de l’Ouest,
1267
Russes exclus, savez-vous combien ils seraient ?
535
millions, c’est-à-dire plus que les Russes et les Américains addition
1268
ses exclus, savez-vous combien ils seraient ? 535
millions
, c’est-à-dire plus que les Russes et les Américains additionnés. Alor
1269
ne pas me dire que l’Europe est écrasée entre les
deux
Grands. Elle se sent écrasée parce qu’elle n’est pas unie. Donc la pr
1270
les hommes politiques, qui disaient encore il y a
trente
ans : « Il faut faire l’Europe sur des réalités solides, réalistes, é
1271
es premiers rangs des écologistes, il y a de cela
quinze
, vingt ans. On se moquait beaucoup de nous. On nous appelait les « éc
1272
ers rangs des écologistes, il y a de cela quinze,
vingt
ans. On se moquait beaucoup de nous. On nous appelait les « écolos »,
1273
vions annoncée dans tous nos articles il y a déjà
quinze
ans. On ne voulait pas nous croire, et aujourd’hui c’est une réalité
1274
rre, éviter la destruction de la nature sont déjà
deux
objectifs immenses, et pour y parvenir il faut donner aux hommes d’au
1275
nière page je crois, en une seule phrase : il y a
deux
grandes finalités qui se partagent l’humanité et qui fonctionnent dan
1276
nce d’une part et la liberté de l’autre. Dans les
deux
cas, il s’agit d’un pouvoir. La puissance, écoutez bien cela, car tou
1277
tel qu’en lui-même… », Cadmos, Genève, printemps
1985,
p. 7-23. y. La rédaction précise en introduction : « Denis de Rougem
1278
Denis de Rougemont est mort à Genève le vendredi
6
décembre 1985, dans sa quatre-vingtième année. L’interview que nous v
1279
ougemont est mort à Genève le vendredi 6 décembre
1985,
dans sa quatre-vingtième année. L’interview que nous vous présentons
1280
erreur, car Robert Schuman ne fut pas présent en
1948
à La Haye.