1
un parti totalitaire ou un groupuscule subversif,
ce
qui est à peu près le contraire du sens que les personnalistes donnèr
2
ponsabilités dans cette affaire, et à débrouiller
ce
que les journalistes, suivis par la critique, ont brouillé, fabriqué,
3
jour le jour qui tient lieu de vertu politique à
ce
siècle débile et fiévreux ? On se demande alors de quoi je me mêle. J
4
e activement aux empiètements dans son domaine de
ce
qu’on a nommé le désordre établi. Si « privée » que se veuille en eff
5
ni des contraintes qu’il y faut, puissent quitter
ce
combat mauvais, et porter ailleurs leur violence. Ou plus exactement
6
t découvre bientôt qu’il est social ou politique.
Ce
n’était pas ce qu’elle cherchait, elle avait cru voir autre chose, po
7
tôt qu’il est social ou politique. Ce n’était pas
ce
qu’elle cherchait, elle avait cru voir autre chose, pouvoir choisir s
8
es, et provoquer des adversaires plus nobles. Est-
ce
que tout se ramène à des querelles de gros sous ? Est-ce que Marx a r
9
tout se ramène à des querelles de gros sous ? Est-
ce
que Marx a raison, est-ce que l’économique serait le dernier mot des
10
lles de gros sous ? Est-ce que Marx a raison, est-
ce
que l’économique serait le dernier mot des souffrances morales ? Pour
11
l’utilité de sa démarche. Bon gré, mal gré, tout
ce
que l’on écrit contribue en quelque façon au bien ou au mal de beauco
12
lle court le risque de s’y dégrader. J’ai préféré
ce
risque à la politique de l’autruche. L’issue fût-elle désespérée. Et
13
e marxiste, en dehors de laquelle s’est constitué
ce
nouveau front, forme l’un de ses points de repère principaux. Il se p
14
ais que par une politique établie dès le départ à
ce
niveau et dans cette vue. Le style engage C’est dans Penser a
15
marxistes, pour que l’histoire dure, — après tout
ce
n’est pas cela qui nous importe — mais pour le salut de la pensée et
16
’incarner, l’idée qui crée un risque dans ma vie.
Ce
risque atteste l’existence d’un conflit, c’est-à-dire la présence du
17
u de sérieux aux esprits libres. Je sais bien que
ce
vœu signifie pour beaucoup un appel aux « lois scélérates » ; pour d’
18
e surtout la « mise au pas » des dictatures. Mais
ce
sont là brimades extérieures, dont l’injustice ou la sottise ne confè
19
quelque héroïsme à leurs victimes accidentelles.
Ce
que je veux dire, c’est que le danger de penser est immédiat à l’acte
20
e rythme, les figures. Que chaque phrase implique
ce
but, et le désigne par son allure même. Que le style s’ordonne à sa f
21
n sorte pas intact ! « Ne rien écrire d’autre que
ce
qui pourrait désespérer l’espèce d’homme qui se hâte », écrivait Niet
22
tzsche. Nous dirions : Ne rien écrire d’autre que
ce
qui pourrait désespérer l’espèce d’homme qui demande à la lecture une
23
at. Alors, n’acceptons-nous plus un seul maître ?
Ce
serait oublier ceux qui nous ont appris à nous méfier des maîtres. Je
24
oi interne : la tactique d’un parti, par exemple.
Ce
n’est pas dans l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée q
25
former, donc finalement de le dominer. S’engager,
ce
n’est pas se mettre en location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou s
26
r. S’engager, ce n’est pas se mettre en location.
Ce
n’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas signer ici
27
Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité.
Ce
n’est pas signer ici plutôt que là. Ce n’est pas passer de l’esclavag
28
autorité. Ce n’est pas signer ici plutôt que là.
Ce
n’est pas passer de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique pol
29
vage d’une mode à celui d’une tactique politique.
Ce
n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contraire,
30
ffirait bien à définir le sens que nous donnons à
ce
mot d’engagement. […] Les écrivains qui ont décidé tout récemment de
31
evant la menace hitlérienne (voir le manifeste de
Ce
Soir) ont exprimé en toute clarté qu’ils étaient de vrais libéraux, i
32
res, sur quelques-uns des problèmes importants de
ce
siècle, ayant écrit p. 277 de Situations II que le sort de la littéra
33
gagement qui fut commune, dans les années 1930 de
ce
siècle, à ceux qui allaient devenir dès 1940 non seulement les premie
34
’Europe 4, d’André Reszlerc, m’apprend — avec, en
ce
qui me concerne, quarante-cinq ans de retard — que le terme d’engagem
35
72. 3. Cf. J.-P. Sartre, Situations II, « Qu’est-
ce
que la Littérature ? », Gallimard, Paris, 1948. « L’ouvrier de 1947 a
36
oque il s’agit. c. Rougemont en rend compte dans
ce
même numéro de Cadmos, p. 76-82.
37
e de la mauvaise conscience européenne5. « Qu’est-
ce
que l’antieuropéanisme ? » se demande l’auteur, lorsqu’il tente à la
38
un élément constitutif de la pensée européenne. »
Ce
qui me rappelle irrésistiblement les débats de la première table rond
39
i attribuent à l’Europe la responsabilité de tout
ce
qui va mal dans le monde ». André Reszler illustre les étapes de cet
40
e Albert de Haller, du bon sauvage archétypique :
ce
« contemporain des habitants de l’Âge d’Or réduit à rien les prétenti
41
ilà qui mériterait, se dit-on, d’au moins tripler
ce
mince volume, et surtout de lui donner des suites non plus seulement
42
les chambres des enfants du monde entier ». Dans
ce
mouvement profond et général de retour aux sources, André Reszler me
43
pe ou tout au moins de sa culture. Mais ne serait-
ce
pas aussi, et peut-être surtout, un renouveau de l’aventure occidenta
44
e du créateur occidental qui crée toujours contre
ce
qui l’a précédé (Malraux), contre les modèles admirés de sa jeunesse,
45
que, résultent toutes ou presque — y compris dans
ce
livre — de l’absence ou de l’oubli d’une distinction fondamentale ent
46
radition historique commune à tous les peuples de
ce
continent. Le mythe du « bon sauvage » que l’Europe « réaliste » se p
47
dans un système totalitaire mondial. En préparant
ce
colloqueg, nous avons décidé de prendre au sérieux les théories sur l
48
Michel Foucault — elle se perdra rapidement comme
ce
pli dans une nappe ou l’empreinte d’un visage dans le sable d’un riva
49
peut démontrer qu’il n’était pas responsable, que
ce
n’est pas son moi qui a commis le crime, mais quelque chose qui le do
50
mis le crime, mais quelque chose qui le dominait.
Ce
qui motive les assertions structuralistes paraît donc simple : fuite
51
évi-Strauss. L’homme s’y voit toujours défini par
ce
qu’il n’est pas, par ce qui le réduit et enfin le dissout, dissolvant
52
voit toujours défini par ce qu’il n’est pas, par
ce
qui le réduit et enfin le dissout, dissolvant du même coup son moi, s
53
cidité — et une bonne dose d’humour noir — oppose
ce
qu’il appelle l’entropologie, c’est-à-dire la connaissance non de l’a
54
sont que des sécularisations à bon marché. Qu’est-
ce
que le « vieil homme » ? C’est l’homme naturel, l’homme de chair, péc
55
ou rôles : le Père, le Fils, le Saint-Esprit. Et
ce
fut la deuxième personne qui fournit le modèle de la personne humaine
56
ions-nous, de la deuxième personne de la Trinité.
Ce
modèle christologique, antinomique, de la personne humaine, sera mis
57
anthropologie chrétienne. Rejoignant le sujet de
ce
colloque, je voudrais rappeler maintenant que Michel Foucault, dans s
58
dit-on, des instruments nécessaires pour penser «
ce
doublet empirico-transcendental qu’on appelle l’homme ». Pour Athanas
59
is totalitaire — du matérialisme le plus radical.
Ce
qui l’amène à écrire que l’effort de la science, des sciences humaine
60
t (au sens nietzschéen et schelerien) contre tout
ce
qui peut ressembler à une culture européenne. Ils en viennent à admir
61
us précisément française du xviiie siècle. C’est
ce
comportement, en tant qu’indicateur de tendances en partie inconscien
62
’Europe, destructeur du civisme dont nous parlait
ce
matin Jacques Freymond. Tout ce qui réduit le sens de la responsabili
63
dont nous parlait ce matin Jacques Freymond. Tout
ce
qui réduit le sens de la responsabilité personnelle augmente les chan
64
yrannie même, qui est le Tyran absolu, l’Anonyme.
Ce
n’est pas vous qui parlez ou agissez — nous répètent les structuralis
65
que ça se débrouillera et n’est pas leur affaire.
Ce
qui est dangereux, c’est que ça prédispose les Européens à un état de
66
s conclusions que nous espérions pouvoir tirer de
ce
colloque, en opposant à l’attitude mentale qu’implique la théorie de
67
nse qu’il dérive nécessairement du christianisme (
ce
qui n’est pas le cas), mais pour s’il est commandé par Staline, par M
68
n ne semble pas du tout mal vue des Européens, en
ce
sens qu’ils la considèrent en principe avec sympathie. Mais il faut a
69
équivaudrait à la mort de l’Europe tout entière,
ce
qui est très loin d’être évident. S’il s’agit de l’Europe des États p
70
ebré ne pouvait tout de même pas leur révéler que
ce
titre était celui d’un livre « infâme ». IV. Vertus et vices selon
71
d’abord fait penser au mot de Talleyrand : « tout
ce
qui est exagéré est insignifiant ». Mais il est clair qu’il y avait c
72
fédéralisme. V. « Défaire la France » ? En
ce
point, l’on se demande pourquoi la France seule deviendrait la victim
73
ivent pas que l’Europe fédérée (ils ne savent pas
ce
que signifie ce terme) puisse faire à la nation française, dans son e
74
Europe fédérée (ils ne savent pas ce que signifie
ce
terme) puisse faire à la nation française, dans son ensemble synthéti
75
son ensemble synthétique actuel, autre chose que
ce
qu’elle fit elle-même à ses provinces, dès 1789. La culpabilité niée
76
nce a respecté ses engagements sacrés. Or c’est à
ce
traité d’union que correspondrait aujourd’hui un Pacte fédéral europé
77
ibertés » ont renoncé, sans nulle compétence pour
ce
faire, à tous les droits et à l’autonomie de leur province qu’ils ava
78
ve rester sans effets réels sur nous-mêmes et sur
ce
qui vient. Que veut dire, en effet, la phrase fameuse des Thèses sur
79
, qu’ils sont payés par le gouvernement russe. En
ce
point, l’on s’aperçoit que l’écologie n’est pas jugée sur son mérite,
80
serne, des curiosités mêmes par la Presse, répond
ce
terme, qui passe alors inaperçu, d’écologie, désignant les « rapports
81
privilèges et le confort des riches. (C’est aussi
ce
qu’en pense le tiers-monde.) En fait, si nous prenons un peu de recul
82
rs par plusieurs gouvernements. Il est normal que
ce
souci se soit manifesté d’abord en Europe, première partie du monde à
83
Guerre mondiale, a pris soudain des proportions à
ce
point alarmantes que les gouvernements de nos États nationaux — si li
84
haque pays pollue souverainement, et s’assure que
ce
sera toujours moins que les trois autres additionnés… Même jeu quand
85
État-nation, par nature, s’oppose identiquement à
ce
qui le dépasse tant par en haut que par en bas, c’est-à-dire qu’il s’
86
n bas, c’est-à-dire qu’il s’oppose à presque tout
ce
qui existe ou voudrait exister indépendamment de son contrôle. Critiq
87
ritique classique adressée dès les années 1930 de
ce
siècle par les personnalistes à l’État-nation : il est à la fois trop
88
Écosse, Flandres, Alsace, Corse, Sud Tyrol, etc.
Ce
sont les plus évidentes, les plus pittoresques, les plus explosives,
89
bas, c’est-à-dire des plus petites unités. C’est
ce
que le diplomate américain D. Moynihan formulait naguère à propos des
90
éens : Ne confiez jamais à une plus grande unité
ce
qui peut être fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire,
91
unité ce qui peut être fait par une plus petite.
Ce
que la famille peut faire, la municipalité ne doit pas le faire. Ce q
92
peut faire, la municipalité ne doit pas le faire.
Ce
que la municipalité peut faire, les États ne doivent pas le faire. Et
93
peut faire, les États ne doivent pas le faire. Et
ce
que les États peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas le f
94
et c’est fini. Un avenir adviendra certainement.
Ce
qu’il m’importait de souligner, c’est que nous n’aurons ni éco-sociét
95
c réaliste de conclure que la CEE atteindra, dans
ce
domaine, à plus ou moins brève échéance, une « masse critique » où il
96
ersel, ils ont tout dit, et le contraire, et tout
ce
qu’il y a entre les deux. Quelques exemples, entre plusieurs centaine
97
compétences de cette assemblée. C’est précisément
ce
que le communiqué de Bad-Godesberg a décidé, et voilà une décision qu
98
emains de son retour définitif à Colombey. Citons
ce
petit livre, dont on comprend si bien que les gaullistes l’aient pass
99
lare : Eh bien, je vais vous dire, si ça marche,
ce
sera très bien, naturellement ; si ça ne marche pas, ce sera très bie
100
a très bien, naturellement ; si ça ne marche pas,
ce
sera très bien aussi… (p. 19) Le 24 avril, au général Lalande, chef
101
de la France, parce que, si je suis désavoué… sur
ce
sujet capital… je cesserai aussitôt d’exercer mes fonctions. (p. 27)
102
u projet gaullien, jugé par eux insuffisant. Mais
ce
qui éclate à l’évidence, c’est que les « fidèles » gaullistes trahiss
103
vers les régions en Europe de l’Ouest Pendant
ce
temps, la cause des régions progresse au-delà de tout ce que nous pou
104
s, la cause des régions progresse au-delà de tout
ce
que nous pouvions espérer, il y a dix ans, lors de l’échec du référen
105
dans l’intention avouée de l’affaiblir. En fait,
ce
régime fédéraliste et régionaliste explique en bonne partie le « mira
106
les Gallois, et non pour les régions anglaises ».
Ce
qui situe le problème à son niveau réel : celui de la communauté civi
107
ivalent des régions préconisées au chapitre IV de
ce
Rapport. En Belgique, un projet de Constitution révisée est en voie d
108
omini, devenu pape sous le nom de Pie II, donne à
ce
continent, naguère encore désigné comme le domaine de la chrétienté (
109
e, présenté par Aristide Briand à la SDN en 1930.
Ce
texte va fixer le vocabulaire et les formules de base — telles que «
110
uropéenne est défini avec une grande rigueur dans
ce
traité, où le dogme de la souveraineté nationale absolue, constitué s
111
e à orienter ou seulement à influencer si peu que
ce
soit la politique des États-nations n’en apparaît que plus découragea
112
c et surtout des pouvoirs, qu’en une poussière de
ce
qu’on nommera trente ans plus tard des « groupuscules ». Survient la
113
46. Mais à mon premier retour en Europe, en 1946,
ce
que je découvre, c’est que le problème intellectuel prioritaire que p
114
mode, ni comme en Allemagne la philosophie, mais
ce
que représente effectivement la liste des seize délégués français à l
115
ubas « qui massacrent à vue les Européens ». Car,
ce
faisant, « ils font l’histoire de l’homme ». Et nous serons ainsi du
116
face à l’Europe, dans les années 1950 et 196039.
Ce
que demandent aujourd’hui les fédéralistes européens, c’est la coopér
117
hommes un peu profonds et d’esprit large qu’a vus
ce
siècle ont tendu vers ce but unique le travail secret de leur âme… Il
118
d’esprit large qu’a vus ce siècle ont tendu vers
ce
but unique le travail secret de leur âme… Ils ont en commun les mêmes
119
universités naissantes sont des communes. Qu’est-
ce
qu’une commune, au xiiie siècle ? C’est le corps des habitants d’une
120
’est sans doute un hasard, que pas un seul durant
ce
demi-siècle n’est français. L’université, c’est l’Europe. Les maîtres
121
era plus qu’un souvenir et une prétention — est à
ce
moment pleine et entière. L’Europe, qui ne s’appelle encore que la ch
122
té médiévale demeure l’idéal asymptotique de tout
ce
que notre époque croit avoir inventé sous le nom d’UER (unités d’ense
123
r dans les luttes politiques et de s’attirer pour
ce
faire les faveurs du Prince, quel qu’il soit, lequel en profite aussi
124
u complice des pouvoirs en mal d’établissement. À
ce
jeu, l’Université perdra son immédiateté papale ou impériale selon le
125
officiel et à la réduction de cet enseignement à
ce
qui peut servir à la mobilisation des esprits par les maîtres de la c
126
mes espérances se réalisent, je veux trouver dans
ce
corps même une garantie contre les théories pernicieuses et subversiv
127
up ces rêveries, et de les comparer, peut-être, à
ce
qui s’est fait par la suite à Florence, sous le nom d’Université euro
128
la coordination de leurs politiques économiques.
Ce
qui nous manque encore, c’est une étude quasi ethnographique des cara
129
et de remise en question générale, et c’est aussi
ce
que nous attendons tous de nos vacances. Après un an, les professeurs
130
Institut de synthèse ne serait-il pas idéalement
ce
dont on parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date d
131
du mystique soufi Sohrawardi d’Alep (1155-1191).
Ce
qu’il nomme en persan Nâ-kopââbâd signifie littéralement « le pays du
132
monde de l’amour, l’au-delà de tous les lieux de
ce
monde, la transcendance. Ou enfin : « le pays où ont lieu les événeme
133
nt, comme autant de « clins d’œil hors du où »45.
Ce
lieu qui est non-lieu physique (ou-topos), mais lieu réel de l’aventu
134
sa venue marque la fin des temps, elle est dans «
ce
qui vient » de l’au-delà du temps. Il y a coupure, et radicale. Pourt
135
nt de la Nouvelle Jérusalem, anticipant ainsi sur
ce
qui doit se révéler et avoir lieu le temps venu, in illo tempore. Tho
136
ore. Thomas More sait que le Royaume n’est pas de
ce
monde, mais il sait aussi que l’Oraison dominicale dit, dans sa secon
137
s et d’attitude de la mystique à l’histoire, de «
ce
qui vient » sans fin à « ce qui s’établit », s’institue, sécrète son
138
ue à l’histoire, de « ce qui vient » sans fin à «
ce
qui s’établit », s’institue, sécrète son architecture, comment résist
139
itique de la technocratie : l’État-nation. Qu’est-
ce
que l’État-nation ? La mainmise d’un appareil administratif sur un te
140
ux décrets de la capitale. Dans le géométrisme de
ce
plan, on aura reconnu la forme d’esprit schizoïde correspondant aux o
141
ité qu’il n’a plus au-dedans. » Napoléon achèvera
ce
modèle, né de la guerre et dessiné pour les besoins de la mobilisatio
142
espace donnés d’un modèle déduit d’aujourd’hui si
ce
n’est d’hier. Mais Toynbee a très bien montré que les utopies sont «
143
et XXII) est la promesse, acceptée par la foi, de
ce
qui vient à nous irrésistiblement, comme la réalité même du temps, du
144
nt pour en faire la devise de l’œuvre entière. Et
ce
n’est point par hasard, ni par erreur qu’elle figure en exergue sur l
145
centenaire de son auteur. « L’esprit européen »,
ce
fut le titre des premières Rencontres internationales de Genève, en 1
146
enda avec Georg Lukacs, spectacle peu croyable en
ce
lendemain de la guerre. J’eus alors la curiosité de consulter Littré
147
llemagne, elle le décrit et elle l’illustre comme
ce
qui a tout d’abord la vertu d’associer les esprits les plus divers «
148
Sciences. 1. L’esprit européen sera donc d’abord
ce
qui fomente la Société des hommes de l’esprit, ou comme elle dit dans
149
trent un mot suffit pour qu’ils se reconnaissent.
Ce
n’est pas telle religion, telle opinion, tel genre d’études, c’est le
150
listes actuels — sur l’unité dans la diversité. «
Ce
qui s’oppose coopère — dit Héraclite — et de ce qui diverge procède l
151
« Ce qui s’oppose coopère — dit Héraclite — et de
ce
qui diverge procède la plus belle harmonie. » Or, toutes les analyses
152
et c’est le fédéralisme. Rien de plus étranger à
ce
mouvement de l’esprit que la volonté d’uniformisation que montrait da
153
mme quelque supérieur qu’il soit, ne peut deviner
ce
qui se développe naturellement dans l’esprit de celui qui vit sur un
154
ys d’accueillir les pensées étrangères ; car dans
ce
genre, l’hospitalité fait la fortune de celui qui reçoit.48 Ceci en
155
rés développaient l’esprit des hommes énergiques.
Ce
mélange s’est fait lentement sans doute. La providence éternelle prod
156
stantisme et le catholicisme ne viennent point de
ce
qu’il y a eu des papes et Luther. C’est une pauvre manière de considé
157
et le catholicisme existent dans le cœur humain ;
ce
sont des puissances morales qui se développent dans les nations parce
158
théologique, politique et morale, mais avant que
ce
miracle soit accompli, tous les hommes qui ont un cœur et qui lui obé
159
’une politique qu’on sent inspirée de Rousseau en
ce
qu’elle est tout à la gloire du petit État : La grandeur des États c
160
s, et le mathématicien répondra mieux que moi sur
ce
point. Je doute d’ailleurs qu’il soit possible à l’homme de résoudre
161
, je crois, que Mme de Staël vienne nous rappeler
ce
que cela pourrait bien être : — une tâche pour cette génération ! 4
162
tue dans un chassé-croisé du sujet et de l’objet.
Ce
que je perçois de l’autre n’est pas indépendant de ce que je suis, ni
163
ue je perçois de l’autre n’est pas indépendant de
ce
que je suis, ni de ce que l’autre pense que je suis ou non… À vrai di
164
re n’est pas indépendant de ce que je suis, ni de
ce
que l’autre pense que je suis ou non… À vrai dire, ce que je connais
165
ue l’autre pense que je suis ou non… À vrai dire,
ce
que je connais des apports de l’Est, ce qu’ils sont pour moi — au sen
166
rai dire, ce que je connais des apports de l’Est,
ce
qu’ils sont pour moi — au sens où esse est percipi (être, c’est être
167
ècle, dans la période de pré-Réformation, que sur
ce
fond religieux commun vont se détacher et s’affronter les églises hum
168
it, mais sur celui de l’organisation de l’Europe,
ce
qui est plus surprenant. Et il oppose le pape Pie II — qui était l’hu
169
oite des mines de charbon en Autriche voisine, et
ce
Marini lui a beaucoup parlé du Plan d’union des royaumes chrétiens qu
170
ns un gros ouvrage écrit en latin, mais qui porte
ce
titre français : Traité d’alliance et confédération entre le Roy Loui
171
politique, par un autre Tchèque : Amos Comenius.
Ce
plan toutefois n’est à ses yeux qu’une partie de la tâche beaucoup pl
172
L’idéal directeur de toute l’œuvre s’exprime dans
ce
titre du chap. II de la Panpaedie : « Qu’il est nécessaire d’élever p
173
nime tous les êtres et n’est qu’un des aspects de
ce
vaste développement. À la descente ou « procession », en quoi consist
174
gré le processus éducatif dans un système tel que
ce
processus en constitue même l’axe fondamental. À quel point ce génie
175
n constitue même l’axe fondamental. À quel point
ce
génie multiforme fut Européen, sa vie le fait bien savoir, vie des pl
176
ôt en Suède entreprendre la réforme des écoles de
ce
pays. Il y est bientôt suspect, en tant que Frère morave, aux yeux de
177
e 1881 et 1957. On ne saurait donc se plaindre de
ce
que Comenius ait été méconnu ou mal « perçu » dans nos pays de l’Oues
178
u ou mal « perçu » dans nos pays de l’Ouest. Mais
ce
que nous méconnaissons encore, trop souvent, c’est sans doute la perc
179
nce de l’Europe véritable, qui est notre fait, de
ce
refus grincheux de l’Europe généreuse telle qu’on l’a vue à l’Est, je
180
oujours dans le mot de Liberté, beaucoup plus que
ce
qu’on y met de revendications précises — dangereusement plus ! De son
181
t refrappée si bien qu’on ne la reconnaîtra pas.
Ce
cri sera repris quinze ans plus tard par un autre grand poète, le Hon
182
as donné un article de gazette. » Mea culpa… Mais
ce
colloque, au-delà de toute neutralité, devrait enfin nous décider à p
183
autres. De bons amis m’ont conseillé le silence :
ce
livre ne vaut rien, laissez tomber. Comme si un livre avait besoin d’
184
besoin d’être bon pour faire du mal ! On va voir
ce
que celui-ci permet déjà d’écrire et de publier — pas seulement à des
185
néral et de ses résurgences toujours possibles. À
ce
danger s’ajoute celui de la stérilité d’un effort de « dénonciation »
186
nt définis ou invoqués par Lévy. On distingue mal
ce
qu’il reproche en fin de compte aux fascistes noirs, rouges ou bruns
187
absence pathologique de toute trace d’humour dans
ce
livre est l’indicateur le plus sûr d’une disposition d’esprit totalit
188
ntexte tout à fait autre chose ou le contraire de
ce
qu’il veut y lire aujourd’hui ; celles qui sont correctement transcri
189
taliques). Citations I et II Pour illustrer
ce
qu’il appelle la naissance du fascisme en France dans « une génératio
190
, B.-H. Lévy cite en premier lieu « cette nausée,
ce
dégoût, qui prend à la gorge le peuple des petits devant des “parleme
191
ttant que j’aie vraiment écrit ces mots, mais est-
ce
possible ? « “Engoncés” » dans leurs rosettes et leurs chapeaux melon
192
ge avec ardeur le « stupre » et le « cloaque » de
ce
grand corps malade qu’est le tout-État démocrate ; mais c’est la viei
193
e à « marcher avec n’importe quel type qui foutra
ce
régime par terre ». Le jeu des falsifications s’élève ici à la préci
194
définitif du personnalisme » ne figurant pas dans
ce
numéro d’ Esprit , l’auteur éprouve le besoin d’étayer son invention,
195
7, où l’on peut lire : Le texte dit exactement (
ce
souci de précision, ici, touche au sublime !) : « Il semble que toute
196
omissions politiques et une idéologie périmée. »
Ce
que le lecteur peut vérifier, c’est que « le texte dit exactement » t
197
« le texte dit exactement » tout autre chose que
ce
que l’on a cité entre guillemets p. 19. Au surplus, il n’est pas de m
198
u surplus, inventé ou pas, rien n’est de moi dans
ce
cafouillage. Citations VI et VII La démocratie, selon les perso
199
ur formule réelle — même là où l’on refuse encore
ce
nom — la fédération, non la masse ; et non la tyrannie d’un seul et n
200
it lu, il eût remarqué, et peut-être compris, que
ce
qui était visé était la religion collectiviste, rançon fatale d’un in
201
e fait son ciment ».) Ignore-t-il tout, enfin, de
ce
qui a été écrit, de Tocqueville à Hannah Arendt en passant par les pe
202
t introuvables, sauf à la Bibliothèque nationale.
Ce
procédé empêche pratiquement de vérifier les textes cités, tout en do
203
, est-elle révélatrice de ses propres complexes ?
Ce
disciple fervent d’Althusser, ce partisan déclaré de Mao, a-t-il jama
204
pres complexes ? Ce disciple fervent d’Althusser,
ce
partisan déclaré de Mao, a-t-il jamais expliqué son trajet du totalit
205
ours cette cruelle incertitude —, le fait est que
ce
B.-H. Lévy, qui me traite à tout hasard de fasciste et de nazi, se ga
206
occupés. « Nul besoin de présenter l’auteur dans
ce
pays, la RAF s’en est chargée pendant la guerre », disait le professe
207
L’ON ait été « parafasciste », comme l’eût été à
ce
compte-là la revue de Gramsci, Ordine Nuovo ? Et comment nos idées a
208
n délirante de l’histoire ? Mais à quelles fins ?
Ce
qu’il importe de dénoncer ici, c’est l’injustice brutale qui fait qu’
209
lliers de jeunes gens liront Lévy, tant pis, mais
ce
qui est grave : croiront les « plumes autorisées » de L’Express, parc
210
ess qui avalise et amplifie ses calomnies, a tiré
ce
numéro à 649 950 exemplaires. Avec les articles louangeurs publiés da
211
ectateurs qui croiront (s’ils ne m’ont jamais lu)
ce
qu’écrit Lévy confirmé par Aron, et notamment, que j’étais « parafasc
212
aine de l’Argent, amour de la Nation… » Au cas où
ce
professeur, et quelques autres qui se sont mis dans le même cas, aura
213
iemment aux doctrines des fascistes et des nazis.
Ce
lecteur innocent soupçonnera-t-il que l’impayable sérieux de notre je
214
ne.) À la page 32 de son livre, Lévy s’indigne de
ce
qu’Emmanuel Mounier lui-même, le « chrétien », l’« homme de gauche »
215
leurs. Mensonge pur.) Tel étant le procédé, voici
ce
que vont faire les suiveurs. Dans la Quinzaine littéraire du 16 mars
216
e et révolutionnaire, c’est-à-dire supranational.
Ce
n’est pas en acceptant le joug barbare de la guerre impérialiste, de
217
re déclaration même : certains paragraphes disent
ce
que nous aurions dû dire. J’en suis un peu honteux. (Je fais surtout
218
suis un peu honteux. (Je fais surtout allusion à
ce
que vous dites du côté rituel de l’entrée en armes.)67 58. Job 1
219
vant les bottes et les chemises ouvertes — serait-
ce
le sien ? Il n’y en a pas traces dans mes textes, pas plus ailleurs q
220
d’Allemagne . Cf. p. 346 à 348 de la réédition de
ce
petit livre dans Journal d’une époque , Gallimard, 1968. 67. « Le c
221
de, en sa qualité de roi de Germanie et d’Italie,
ce
qui va devenir sous ses descendants le Saint-Empire romain de nation
222
l ne reconnaît aucun supérieur sur ses terres » :
ce
rejet de la suprématie de l’empereur et de celle du pape, symboles de
223
eul nom usuel, jusqu’au milieu du xve siècle, de
ce
que Pie II, au lendemain de la chute de Byzance, sera le premier à no
224
on quelles définitions ? J’ai lu les 708 pages de
ce
livre, admirablement illustré, et n’y ai trouvé qu’une seule définiti
225
niformisation sans cesse plus marquée de l’armée.
Ce
puissant instrument de la force de l’État a contribué un peu partout
226
le problème dont Bodin nous propose l’étude est «
ce
que nous appelons l’État, à savoir la nation organisée » (p. 480), ou
227
é par la loi70, acte unilatéral et non contrat. «
Ce
serait crime de lèse-majesté d’opposer le droit romain à l’ordonnance
228
rit des légistes de Philippe le Bel, et relançant
ce
« mouvement ininterrompu vers la définition d’une souveraineté absolu
229
de Louis Capet à la Nation » et défend à qui que
ce
soit d’y donner suite, à peine d’être poursuivi comme « coupable d’at
230
de la Révolution d’octobre 1917, l’État seul sait
ce
que veut l’État et ce qu’il est. Ces tautologies insistantes ne peuve
231
obre 1917, l’État seul sait ce que veut l’État et
ce
qu’il est. Ces tautologies insistantes ne peuvent manquer d’évoquer l
232
lution et vendues au profit de la nation. » C’est
ce
qu’on nomme aujourd’hui les nationalisations, ainsi définies par le P
233
dans. » (Philosophie des Rechtes, 1808, § 324). «
Ce
qui sert maintenant le gouvernement de la France est forgé à chaud… L
234
il suffit de penser à l’industrie anglaise. Mais
ce
régime « sauvage » ne durera pas longtemps : à partir de Napoléon, la
235
trictement les ressources et la vie de la nation.
Ce
que les girondins commencent lorsqu’ils déclarent la guerre à l’Europ
236
à l’autre », ainsi que le dit Anarcharsis Cloots,
ce
baron hollandais, Prussien de naissance, et grand inspirateur des jac
237
de l’armée, non de la culture, et moins encore de
ce
qu’on nommera tourisme au xxe siècle. d) Le développement des commun
238
rs de journaux réduits au seul Moniteur officiel.
Ce
système, imposé à la France d’abord, a mis près de soixante-dix ans à
239
’il prépare sous le nom de défense de la Paix. Et
ce
seront les deux guerres mondiales. Après quoi, faute de guerres natio
240
viron 32 000 fois, l’URSS seulement 29 000 fois :
ce
missile gap aurait été rattrapé assez largement par les Russes. Tout
241
avertissent sans relâche les gouvernants de tout
ce
qui se passe, ou seulement se prépare, dans les esprits, dans les usi
242
té naturelle, définitive, inéluctable. Comme tout
ce
qui est né, il mourra donc. Mais on voudrait ne pas être entraîné dan
243
lleurs tous précédés d’une trentaine d’années sur
ce
point —, en Europe, et dans des déclarations plus récentes comme cell
244
x Européens (1970), je retrouvais et développais
ce
thème : Regardons maintenant ces États-nations unitaires tels qu’ils
245
supérieur : c’est le sens étymologique. » Suivons
ce
guide dont la science assurée ne nuit jamais à l’impeccable élégance
246
er jacobinisme simplificateur et même terroriste.
Ce
jacobinisme a émancipé le Souverain, en renversant l’empire antérieur
247
omités de la Révolution française vont conférer à
ce
qu’ils nomment la nation — qui est le Peuple soumis à l’État — qu’ils
248
r de la Souveraineté nationale absolutisée, étant
ce
que l’on vient de rappeler, et que personne ne peut contester de bonn
249
une prétention que l’on invoque à titre de tabou,
ce
qui exempte de toute raison donnée ou à trouver. La Souveraineté de l
250
é de l’État ne peut donc plus servir qu’à refuser
ce
que l’on déteste. Ce n’est plus toute-puissance, mais puissance de re
251
onc plus servir qu’à refuser ce que l’on déteste.
Ce
n’est plus toute-puissance, mais puissance de refuser, et bloquage de
252
ec la prétention que l’on allègue arbitrairement.
Ce
n’est plus volonté, mais nolonté, qui est vouloir du non, vouloir du
253
r du rien. Tel est le nihilisme de l’État-nation.
Ce
qui est tout simplement absurde, dans les discours des « hommes d’Éta
254
noncée par Toynbee Dans le résumé magistral de
ce
qui fut l’œuvre de sa vie, A Study of History 80, le plus grand philo
255
mplètement incompatible avec une telle idolâtrie.
Ce
principe reposait sur une « double citoyenneté » exigeant la soumissi
256
ration politique plus vaste que Rome avait créée.
Ce
compromis était psychologiquement possible dans les seules communauté
257
t hypnotisés par le prestige d’un glorieux passé.
Ce
n’est pas sur ce plan psychologique épiméthéen que notre société peut
258
le prestige d’un glorieux passé. Ce n’est pas sur
ce
plan psychologique épiméthéen que notre société peut lever les yeux d
259
bon fonctionnement, mais favorisés en retour par
ce
même fonctionnement, et inculqués dès lors par l’instruction publique
260
es deux colonnes, il n’y a que des « vertus », en
ce
sens qu’on n’y mentionne que les comportements requis pour que le sys
261
éfutation de cette thèse par B. de Jouvenel, pour
ce
qui concerne les prédécesseurs de Louis XIV. 71. Voir L’Avenir est
262
de se rallier aux vainqueurs. 74. L’essentiel de
ce
chapitre est repris des pages 101 à 110 de mon livre L’Avenir est no
263
al d’abord 1. Le cas de la France Prenons
ce
pays de la clarté pour illustrer de manière exemplaire une situation
264
ent leurs candidats à l’élection du 17 juin. Mais
ce
que l’on voit se définir avec la plus grande netteté, c’est la commun
265
traverser les actuelles frontières nationales. »
Ce
qui rejoint les positions et propositions défendues dans toute la sui
266
ptent désormais un programme commun, créant ainsi
ce
qu’on eût appelé jadis une « Internationale écologiste », mais qu’il
267
ques autonomes et responsables, et que c’est dans
ce
type de société que se situe l’indispensable point d’équilibre entre
268
génération de politiciens européens pour lesquels
ce
n’est plus la guerre, mais bien la paix qui est le vrai cas d’urgence
269
stifié sa déclaration récente : « L’Europe a tout
ce
qu’il faut pour être une superpuissance, sauf la volonté. » L’un des
270
péenne » — encore qu’elle reste à définir — voilà
ce
que ne peuvent se permettre d’envisager nos États-nations, parvenus n
271
ager nos États-nations, parvenus non sans peine à
ce
qu’ils considèrent comme leur « souveraineté absolue ». Seule une rei
272
is aperçu un peu tard, c’est-à-dire cette nuit et
ce
matin même, que j’avais accepté une tâche absolument impossible, cell
273
objectif que possible dans mes conclusions, dans
ce
que j’aurais à dire sur l’ensemble de ce colloque. Je crois que c’est
274
ns, dans ce que j’aurais à dire sur l’ensemble de
ce
colloque. Je crois que c’est le seul moyen de m’en tirer, au moins en
275
ur le reste auprès de vous tous. Il me semble que
ce
colloque, des trois que nous avons vécus ensemble depuis trois ans, a
276
tions précises pour une continuation indéfinie de
ce
genre de rencontres. Je retiens, parmi d’autres qui sont peut-être pl
277
985, c’était notre ami Boldizsar qui avait choisi
ce
thème, je me suis dit : est-ce qu’on prépare déjà un forum pour l’ann
278
r qui avait choisi ce thème, je me suis dit : est-
ce
qu’on prépare déjà un forum pour l’année prochaine ? Je croyais qu’il
279
t un Forum scientifique, qui a déjà eu lieu, puis
ce
Forum culturel. Il s’agit, si j’ai bien compris, d’une réunion interg
280
? — la totalité représentant six-cents personnes.
Ce
n’est donc pas un colloque, on appelle cela un forum et ce n’est pas
281
donc pas un colloque, on appelle cela un forum et
ce
n’est pas par hasard. Nous nous sommes longuement interrogés sur la m
282
nterrogés sur la manière de désigner cette chose,
ce
« machin » aurait dit un général que vous connaissez. Il y a eu toute
283
ui vend le mieux sa marchandise. Il y aura certes
ce
côté-là dans ce qui va se passer à Budapest. Et puis, foire vient aus
284
sa marchandise. Il y aura certes ce côté-là dans
ce
qui va se passer à Budapest. Et puis, foire vient aussi de feria, jou
285
feria, jour férié, et là, cela voudrait dire que
ce
forum, comme tous les forums de ce genre, ne fera rien. Nous avons do
286
drait dire que ce forum, comme tous les forums de
ce
genre, ne fera rien. Nous avons donc appris tout cela, et que le thèm
287
ont insisté là-dessus, de nous occuper surtout de
ce
qui nous unit, plutôt que de ce qui nous sépare. Je vous avouerai tou
288
ccuper surtout de ce qui nous unit, plutôt que de
ce
qui nous sépare. Je vous avouerai tout de suite que j’ai toujours eu
289
problème. Les intellectuels vont d’instinct vers
ce
qui peut séparer, ne fût-ce qu’en apparence, et peut donner lieu à un
290
vont d’instinct vers ce qui peut séparer, ne fût-
ce
qu’en apparence, et peut donner lieu à une discussion. S’ils étaient
291
aurait pas de colloques. Mais, en fait, chercher
ce
qui nous unit est, dans le cas présent, la seule voie praticable. Il
292
sinon cela ne servira absolument à rien. Chercher
ce
qui nous unit, surtout dans le domaine de la culture, qui est d’abord
293
ntéressant, très détaillé, de M. Grossrieder, sur
ce
que j’appellerai irrévérencieusement « la langue de bois de Madrid »,
294
uter et nous avons levé la séance : bel hommage à
ce
que vous nous aviez montré, Madame. Dans votre introduction, traitant
295
elle byzantine, et celle de l’Europe occidentale.
Ce
qui, selon vous, définit l’héritage de Byzance est devenu, de toute é
296
e Georges Nivat aux littératures de l’Ouest, dans
ce
siècle, dans leurs rapports avec le pouvoir et avec les oppositions ?
297
is comparables à celles que Nivat soulignait chez
ce
qu’on a appelé les dissidents russes — nous, nous appelions cela l’ex
298
pour une autre année ! Je crois bien que, lors de
ce
débat, de l’exposé de Nivat et des réponses que nos deux délégués sov
299
ché peut-être le nœud du problème qui se posait à
ce
colloque. Il y avait quelque chose de nodal, de central, et j’ai eu l
300
st assez émouvant à vivre, je crois. Je crois que
ce
moment-là a entièrement justifié notre colloque. Il y a eu une extrêm
301
e colloque. Il y a eu une extrême richesse aussi,
ce
jour-là, dans les interventions qui ont suivi ces exposés plus longs,
302
ait dans un petit cercle européocentrique, et que
ce
serait drôlement reçu ou mal reçu dans le tiers-monde. Je crois que,
303
en laissant entendre : attendez, vous allez voir
ce
que l’on va faire… C’est un exercice absolument stérile. Je pense que
304
Européens, c’est pour prendre mieux conscience de
ce
que l’Europe a fait dans le reste du monde, en diffusant sans la moin
305
crois que cet exemple symbolise un des aspects de
ce
qu’a déchaîné sur le monde la civilisation occidentale. Je vois là un
306
nouveau sujet de colloque extrêmement important.
Ce
serait un Dialogue des cultures, un dialogue entre l’ensemble de la c
307
il m’est difficile de dégager des conclusions sur
ce
que nous avons fait aujourd’hui même. Je ne puis guère vous donner qu
308
ur la culture commune des Européens. Je pense que
ce
qui distingue notre culture européenne, c’est la diversité extraordin
309
ion de Paul Valéry : est absolument européen tout
ce
qui a été touché ou formé par ces trois sources : Athènes, Rome et Jé
310
avec Athènes et encore plus avec Jérusalem. Mais
ce
n’est pas tout. Il y a en plus des trois sources selon Valéry la sour
311
Europe, un autre tiers étant la population celte.
Ce
sont les deux grandes sources qui sont venues s’ajouter pour compliqu
312
ir du xixe , a été considérable pour nous, ne fût-
ce
que par l’influence des romanciers russes de la fin du xixe , puis de
313
e , puis de la musique des débuts du xxe siècle.
Ce
qu’on peut dire sur l’Europe, s’il faut définir d’un mot sa culture,
314
cune raison de s’arrêter. Un autre a dit que tout
ce
qui était définition de la culture n’était pas culture, il avait rais
315
ut-être, en première approximation, définie comme
ce
qui admet un nombre non limité et sans cesse croissant de définitions
316
es millions, et cela sera juste dans la mesure où
ce
seront des personnes qui intégreront à leur manière, selon leur vocat
317
selon leur vocation unique, sans précédent, tout
ce
qui leur est venu de partout — les objets de leur piraterie ! Je prop
318
s doute le sujet d’un autre colloque encore, pour
ce
groupe. Mais, bien plus, il me semble que c’est là, en quelque sorte,
319
t la peine d’organiser sur le modèle de celui-ci.
Ce
qui me paraît justifier, ou au moins excuser, ou simplement lever les
320
t sans doute l’atmosphère joyeuse qui a régné sur
ce
colloque depuis trois jours. Je crois bien n’avoir jamais autant ri a
321
’avoir jamais autant ri au cours d’un exercice de
ce
genre. Nous nous sommes tous beaucoup amusés et je suis donc convainc
322
ébat Est-Ouest », Cadmos, Genève, p. 231-238. u.
Ce
texte est la conclusion d’un colloque organisé du 10 au 12 mai 1984 à
323
ue. En soulignant dans son introduction au numéro
ce
que l’auteur n’avait pas hésité à qualifier de « cafouillage politiqu
324
ale du siècle », le professeur Vedovato a donné à
ce
texte la valeur d’une conclusion quelque peu contestataire aux vœux p
325
aux Européens . J’avais obtenu de haute lutte que
ce
message fût rédigé par la commission culturelle du congrès. Organisat
326
en échec par un plus formidable adversaire. Entre
ce
grand péril et cette grande espérance, la vocation de l’Europe se déf
327
emblés pour donner une voix à tous les peuples de
ce
continent, déclarons solennellement notre commune volonté dans les ci
328
projet, suivie le 5 mai de l’Acte de naissance du
CE
, signé à Saint James’s Palace, à Londres. La première session de l’A
329
lue en vous celui dont l’idée se réalise ici ! » (
Ce
qui est légèrement excessif : je ne suis de loin pas le seul à avoir
330
a formule même de l’Assemblée, et d’obtenir — fût-
ce
par un coup d’État européen — que cette Assemblée soit élue. 3. L’
331
sur votre route vers l’unité. Elles sont connues.
Ce
qui l’est moins, c’est votre volonté de les surmonter […]. Pour tout
332
a vertu des audacieux […]. Messieurs les députés,
ce
serait pure folie que d’essayer de sauver ce qui s’en va, au prix de
333
tés, ce serait pure folie que d’essayer de sauver
ce
qui s’en va, au prix de l’avenir de ce qui est. La question n’est pas
334
de sauver ce qui s’en va, au prix de l’avenir de
ce
qui est. La question n’est pas de renoncer à des souverainetés illuso
335
uverainetés illusoires — comment faire abandon de
ce
qu’on n’a plus ? — mais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer
336
ais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer
ce
mauvais motif qui en cache de pires, pour arrêter l’élan vers notre u
337
bien précis de Constitution fédérale de l’Europe.
Ce
projet, c’est à vous de l’élaborer. Cet été, en septembre, à Strasbou
338
ourg » s’engageraient à rester en session jusqu’à
ce
qu’une Constitution fédérale de l’Europe soit décidée. Philip ajoute
339
t sur les décisions et sur les événements, qu’est-
ce
donc qui peut arrêter le monde sur la pente fatale où déjà il s’est e
340
qu’y seront-ils donc venus faire, sinon éteindre
ce
qui nous reste d’espoir, consommer le suicide du Conseil de l’Europe,
341
ume, qu’ils jurent de demeurer en session jusqu’à
ce
qu’ils aient donné à l’Europe une constitution fédérale qui sera soum
342
vote par 98 voix sur 98 présents le patronage du
CE
pour notre Centre européen de la culture. Guy Mollet me promet de fai
343
e. Tous les fédéralistes présents à Strasbourg en
ce
mois de novembre 1950, et beaucoup de jeunes, mais aussi des représen
344
s du 24 août : « Avec Mouskhély, mise au point de
ce
qu’il appelle la Marche sur Strasbourg, idée qui lui est venue et que
345
de l’Assemblée — le texte d’un serment de plus :
ce
sera le troisième de la saison ! Serment Nous jurons que, par tous l
346
verons par nos actes. On reste curieux de savoir
ce
que ces jeunes d’alors pensent aujourd’hui, c’est-à-dire trente-quatr
347
leurs deux pays, membres de la CEE… Mais surtout,
ce
que je retiens de cette Marche sur Strasbourg, c’est qu’elle serait a
348
nsable : ils exigeraient de « passer à la télé »,
ce
qui est facile, mais aussi des frais de voyage, ce qui l’est moins. N
349
e qui est facile, mais aussi des frais de voyage,
ce
qui l’est moins. Nous vivions l’époque héroïque des gens — jeunes de
350
itique de belle allure et d’opportunité majeure :
ce
projet de Constitution européenne que nous avions en vain espéré de S
351
n devait terminer ses travaux le 26 février 1953,
ce
qu’elle fit ponctuellement. Comment caractériser en peu de mots l’ori
352
fonctionner comme une fédération. Il est utile à
ce
propos de rappeler que la Suisse, qui se présente à nous avec toutes
353
à son origine d’être orientée dès le départ vers
ce
qui allait devenir dès 1955 les Communautés économiques européennes o
354
premier président de l’Assemblée consultative du
CE
, avait repris sa charge de ministre des Affaires étrangères de Belgiq
355
. Et en effet, en date du 23 août 1950, je trouve
ce
bref échange : P.-H. Spaak : — Les fédéralistes veulent tout, mais i
356
Haye. Des succès importants ont été obtenus dans
ce
domaine : les droits de la personne, à de nombreuses reprises, ont pr
357
t. On ne saurait dire que cela répond, si peu que
ce
soit, au besoin de repenser le problème européen à partir de ses donn
358
Il est vrai que les préoccupations culturelles du
CE
n’ont guère pris force qu’à partir de 1953, c’est-à-dire là aussi à l
359
ent d’évoquer, survenus dans le domaine propre du
CE
, qui est le domaine politique au sens large, incluant celui des droit
360
marquable réalisation du Conseil de l’Europe dans
ce
domaine fut également la plus fidèle aux exigences d’une culture des
361
s s’unissent pour les défendre et les illustrer :
ce
fut la table ronde de l’Europe, réunie à Rome en octobre 1953. Elle s
362
s riches de ces temps héroïques. Par la suite, le
CE
a constitué un Comité de coopération culturelle (CDCC) auquel on doit
363
processus de développement économique et social.
Ce
qui revient à « ajouter » un peu de superflu au nécessaire — et je di
364
ssion. L’exemple hélas parfait d’une situation de
ce
type nous a été récemment fourni par l’épisode de la Déclaration euro
365
iter les États membres à procéder, sur la base de
ce
projet, selon les voies qui leur sembleront les mieux appropriées, à
366
es réunis à Berlin en mai de cette année. Que dit
ce
document ? En substance, les ministres « invitent les États membres,
367
ment des cultures européennes (donc nationales) :
ce
qui évacuerait, si c’était vrai, la signification principale du docum
368
l’homme ? Les régions. Le cas de la division du
CE
qui anime la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux e
369
rence des régions frontalières, tenue au siège du
CE
en 1972100, à l’initiative de l’Assemblée consultative, envisagea le
370
nce, très activement poussé par le secrétariat au
CE
, vit ses efforts officiellement reconnus par l’adjonction du terme «
371
tes par la Déclaration des objectifs culturels du
CE
. Le problème de la participation civique, notamment, ne trouve sa sol
372
sin pour avoir mitraillé sur ordre l’ennemi. Dans
ce
domaine clé du progrès politique, le Conseil de l’Europe, sans contre
373
lusion : une urgence nouvelle Trente-cinq ans,
ce
n’est pas l’heure des bilans, mais d’une prise de conscience plus imp
374
rès les activités culturelles et régionalistes du
CE
, et j’y participe chaque fois qu’on me le propose. Nulle part je ne v
375
ents que l’on porte sur les trente-cinq années du
CE
et les vingt-sept années de la CEE, quoi qu’il en soit des qualités e
376
le mieux placé pour le faire ? Je vois seulement
ce
qui est urgent, et qui commande le reste : — il s’agit d’unifier les
377
: — il s’agit d’unifier les actions parallèles du
CE
et de la CEE, — et de les rendre convergentes, sous le signe d’une Co
378
limités ; avec, en retour, la garantie donnée par
ce
Pouvoir aux souverainetés subsistantes des membres. Qui oserait, aujo
379
ad hoc sur les questions institutionnelles ». Le
CE
, pour sa part, a institué, fin 1984, la « Commission Colombo », formé
380
8. Je retrouve des notes de mon journal datées de
ce
séjour d’août à Strasbourg. Le premier jour, 21 août, à l’université,
381
italien (il sera plus tard secrétaire général du
CE
), dont les interventions rapportées par Le Monde m’ont paru de premie
382
lié par le Centre européen de la culture, Genève,
ce
bulletin qui compta 7 numéros, d’avril 1953 à mai 1954, fut l’organe
383
ace. 96. Voir la brochure de 44 p. éditée par le
CE
et intitulée Déclaration européenne sur les objectifs culturels, 4e C
384
ruption involontaire due à une série de maladies.
Ce
n’est pas très facile à résumer : j’ai à peine recommencé à travaille
385
umer : j’ai à peine recommencé à travailler. Mais
ce
que je dois faire maintenant, c’est terminer douze livres dont certai
386
livres dont certains sont en bonne partie écrits,
ce
sont des thèmes d’essai que je peux terminer rapidement, et puis deux
387
ue j’avais 14-15 ans, j’ai commencé à me demander
ce
que j’allais faire dans la vie, comme on le fait à cet âge-là, et j’a
388
s des crèmes que je composais longuement, d’après
ce
qu’il m’indiquait dans ses livres, je les mettais au fond d’une éprou
389
ampignon ou presque de fleur. J’étais fasciné par
ce
genre de chose, je ne faisais que ça. J’étais décidé à devenir chimis
390
compris que je m’étais entièrement fourvoyé, que
ce
n’était pas là ma vocation. Ces trois ans avant mon bachot furent vra
391
vres qui lui ont immédiatement valu la notoriété.
Ce
fut une période de grande créativité. À Paris, j’ai découvert toutes
392
omme, en tant que personne, opposée à l’individu,
ce
que Marx appelait l’individu atomisé. Nous avions repris un peu de ce
393
dérer au-delà des nationalismes. Nous avons forgé
ce
terme d’État-nation qui est utilisé maintenant un peu partout. Nous a
394
à poser les bases de ma philosophie politique, à
ce
moment-là, à la préciser un peu sur l’idée de la personne, par opposi
395
libre et responsable étant notre but. Finalement
ce
que nous avions prévu et redouté, c’est-à-dire la guerre de trente-ne
396
a ne passera jamais, c’est beaucoup trop violent,
ce
n’est pas du tout neutre. » Le lundi matin, je suis arrivé à mon bure
397
cusé de mettre en péril la sécurité de la Suisse,
ce
qui était vraiment l’accusation la plus grave que l’on pouvait porter
398
Guisan m’a donné alors une punition personnelle,
ce
que seul le chef de l’armée a le droit de faire. Cela m’a été annoncé
399
ous êtes au fort de Saint-Maurice en Valais. Tout
ce
que je vous demande, c’est de ne pas vous afficher dans les rues de B
400
Bien entendu, à New York, je pensais sans cesse à
ce
qu’on pourrait faire si Hitler était battu, si nous pourrions rentrer
401
Paris où j’ai passé un premier mois à voir un peu
ce
qu’était devenue l’Europe après ces années d’occupation. Puis je suis
402
ître de soi, de perdre sa liberté parce que, dans
ce
monde immense des États-nations, il perd sa responsabilité. Il ne peu
403
être un citoyen libre et responsable. Voilà tout
ce
que nous disions dans les années 1930 à trente-neuf, nous que l’on ap
404
des années 1930 ». C’est là le fondement de tout
ce
que j’écris et de toute mon action politique pour l’Europe. Les dange
405
cause, car dans le monde des États-nations, dans
ce
monde dont le seul but est la puissance, on oublie l’essentiel, c’est
406
oublie l’essentiel, c’est-à-dire les finalités de
ce
que l’on fait. Par exemple, on invente ce qui permet de faire des bom
407
ités de ce que l’on fait. Par exemple, on invente
ce
qui permet de faire des bombes atomiques. C’est très bien de faire de
408
tirait à la fin de toute vie sur terre, ne serait-
ce
que par l’apparition de ce qu’on appelle « l’hiver nucléaire ». Cela
409
e sur terre, ne serait-ce que par l’apparition de
ce
qu’on appelle « l’hiver nucléaire ». Cela on le sait. Pourquoi ? Parc
410
pas comme un objet que l’État ou les puissants de
ce
monde, les puissances d’argent, manipulent comme ils le veulent, mais
411
is comme un sujet, un homme libre et responsable,
ce
que nous appelons une personne. Donc, et là je me répète, il faut que
412
que l’on doit rechercher en faisant une société,
ce
n’est pas la puissance, mais c’est la liberté et la responsabilité li
413
excellence qui le porte vers autrui. Mais comment
ce
sentiment devient-il un facteur de libération et de dépassement pour
414
e l’amour et du mariage. L’amour dans le mariage,
ce
n’est pas une passion égoïste, purement physique, sexuelle, ou romant
415
c’est l’amour que l’on subit, l’amour romantique.
Ce
n’est pas l’amour dans le mariage, que je décris comme l’amour actif
416
er, le choix est fait. Il est facile. D’ailleurs,
ce
n’est pas du tout ennuyeux, le vrai amour. Je voudrais donc qu’on rét
417
le de saint Jean : « Dieu est amour. » Évidemment
ce
n’est pas l’amour sentimental, c’est l’amour-action, l’amour du proch
418
bourgeois, d’un peu orageuse. J’y ai bien appris
ce
qu’était l’amour-passion, et à quelles catastrophes cela pouvait mene
419
la pouvait mener. J’ai éprouvé le besoin d’écrire
ce
livre ; c’est toujours difficile, après coup, de dire pourquoi. J’ai
420
me commande de vous céder mon tour, je vais faire
ce
sacrifice. » En fait, j’étais délivré d’un poids énorme, car je n’ava
421
n extraordinaires que je m’y suis mis. J’ai écrit
ce
livre en trois mois, un gros livre de 380 pages. Vraiment dans un éta
422
suisse de fédéralisme poussé encore plus loin que
ce
n’est le cas aujourd’hui, où une tendance centralisatrice apparaît en
423
elui du Valais, ont des intérêts communs. De tout
ce
qui concerne les problèmes du lac, de sa santé, de sa protection (pro
424
ble et faire son métier d’homme. Voilà la base de
ce
que je peux appeler la révolution personnaliste, à laquelle j’ai cons
425
cuser peut-être d’en avoir trop dans les détails.
Ce
que j’ai fait, conformément à ma doctrine, était de l’engagement, et
426
a grande perspective d’une fédération européenne.
Ce
fut là le premier résultat de sa vision d’une Europe nouvelle. Une de
427
de l’Europe unie. Cela a été la première idée de
ce
qui est devenu le CERN, qui s’est fait depuis lors tout autour de l’e
428
r analogie avec le Centre européen de la culture.
Ce
fut notre première création. Puis, sous l’égide de l’Unesco, le CERN
429
ivique, notre vie active de tous les jours. Voilà
ce
que nous avons fait au Centre depuis maintenant presque quarante ans.
430
que celle de notre Centre européen de la culture,
ce
qui me permettrait de me retirer et de finir les douze livres dont je
431
ier problème, c’est d’éviter la guerre, parce que
ce
serait la dernière guerre du genre humain, après quoi il n’y aurait p
432
sque d’être leur otage ou leur champ de bataille.
Ce
ne serait pas le cas si l’Europe était unie, c’est-à-dire fédérée, ca
433
hé commun : personne ne veut faire de sacrifices.
Ce
que les hommes feraient entre eux, les États ne veulent pas le faire.
434
orsqu’il me parlait un peu, de temps en temps, de
ce
que je faisais, il me regardait avec un sourire condescendant, l’air
435
eaucoup de nous. On nous appelait les « écolos »,
ce
qui rime avec « rigolos », et cela suffisait pour nous couvrir de rid
436
fisait pour nous couvrir de ridicule. Aujourd’hui
ce
que nous disions et qui paraissait subversif est dans tous les journa
437
aux hommes : « Vous devez choisir maintenant, est-
ce
que vous voulez être libres, ou préférez-vous faire partie d’une nati
438
sonnes et la société. C’est nous qui devons faire
ce
premier choix : voulons-nous à tout prix la puissance sur les autres,
439
omètres de Genève, que l’interview s’est déroulé.
Ce
document apparaît aujourd’hui comme un testament spirituel. » z. Le