1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 fasse plus, ou plutôt pour qu’un jour des hommes comme moi qui n’ont le goût ni des habiletés ni des contraintes qu’il y fau
2 emme absurde : ou bien la pensée reste « libre », comme l’entendaient les libéraux — mais c’est la liberté du rêveur impuissa
3 philosophique ou littéraire, loin de se réduire — comme elle le fera chez Sartre, en 1948 — au service inconditionnel d’une c
4 non pas seulement pour le salut de l’Occident, ou comme disent les marxistes, pour que l’histoire dure, — après tout ce n’est
5 igadés. D’où la colère qui nous prend, à Esprit comme à L’Ordre nouveau devant la rapide dévalorisation d’un terme clé de
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
6 e dès la p. 3 : « Je considère l’antieuropéanisme comme un élément constitutif de la pensée européenne. » Ce qui me rappelle
7 serait-il pas cet homme étrange qui se manifeste comme Européen dans la mesure précise où il doute qu’il le soit, et prétend
8 tion. Peut-être le seul vrai anti-Européen en art comme en littérature et en philosophie comme en morale, n’est-il tout simpl
9 éen en art comme en littérature et en philosophie comme en morale, n’est-il tout simplement que le pompier ? Voire celui qui
10 , l’explosion surréaliste ne m’apparaît nullement comme un moment caractéristique de « l’antieuropéanisme violent » (p. 80).
11 ires taxe d’utopie, non sans hargne, correspond — comme l’auteur le démontre par des textes frappants — à une Europe rêvée, «
12 siècle. Et je ne cesserai de dresser cette image comme celle du modèle directeur de la vraie tradition européenne, la seule
13 ationalistes de droite et de gauche qui dénoncent comme utopie ou idylle naïve les conditions mêmes de la liberté, j’entends
14 elle a pu — et qu’elle pourrait encore commettre. Comme le remarque Jacques Ellul, “notre civilisation est construite sur le
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
15 joute Michel Foucault — elle se perdra rapidement comme ce pli dans une nappe ou l’empreinte d’un visage dans le sable d’un r
16 des liens, violence : c’est l’entropie, orientée comme disait Eddington vers « la mort tiède de l’univers ». L’anthropologie
17 s et le Saint-Esprit que les évangiles présentent comme étant tous les trois Dieu ? Pour ces trois fonctions différentes d’un
18 s aux autres et fédérées, compensant de la sorte, comme le remarquait Rousseau, les inconvénients de la petitesse par l’union
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
19 il en conclure que « L’Europe n’intéresse plus », comme le répètent depuis plusieurs années la plupart des journaux de nos pa
20 annoncer et accepter que tout cela soit perdu, —  comme si tout cela n’était pas nous ? Aux yeux des journalistes qui ont com
21 concerne en rien, personnellement. Ils en parlent comme on parle de malheurs étrangers, de la mort qui n’arrive qu’aux autres
22  le mot le plus ennuyeux de la langue française » comme l’écrivait l’autre jour Jean Daniel ? Oui, tout change, a changé et v
23 ant de la faire non step by step ou « pas à pas » comme le voulait Churchill, mais « avec des bottes de sept lieues ! »12 Il
24 s choses sont simples, insupportablement simples, comme elles le sont toujours aux yeux de l’homme en colère. Le régionalisme
25 lisme, qui est très solidement installé en Italie comme en RFA, qui est inscrit dans la nouvelle Constitution de l’Espagne et
26 a France… En effet, si la France n’existait plus, comme tout serait simple ! » On notera que M. Debré n’a pas cité le titre d
27 cité le titre du livre qu’il se borne à désigner comme mon « dernier livre ». Pour qui s’en étonnerait, voici l’explication.
28 PR, donc de son parti, avaient adopté mon titre15 comme slogan pendant la dernière campagne électorale en France : des dizain
29 lle l’a dit. En revanche, les péchés sont légion, comme prévu. Si le premier se nomme supranationalité (voir plus haut), le n
30 nation gaulliste. Ils condamnent toute fédération comme attentat délibéré à l’intégrité de la France. Ils n’admettent guère q
31 l’endroit des nations opprimées dans leur culture comme dans leurs droits et libertés traditionnelles : Bretagne, Pays basque
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
32 e confidentielle de l’EDF définit les écologistes comme ayant pour but véritable « d’entraver le fonctionnement des instituti
33 e et en elle19. 3. Plutôt donc que de l’écologie comme science, nous considérons ici le souci écologique, qui s’est manifest
34 ilisation qui tend à détruire du même mouvement — comme c’est aussi le cas de l’urbanisme sans frein — à la fois les écosystè
35 en formation, ou encore à créer — que je définis comme espaces de participation civique, régions assez petites pour permettr
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
36 s du Parlement européen cite M. Couve de Murville comme ayant déclaré : « Une fédération est une confédération qui a réussi. 
37 e plus constamment requis et préoccupés ici même, comme en témoignent les cinq numéros spéciaux du Bulletin du CEC qui a pr
38 r ma part, j’ai toujours défini la région non pas comme une ethnie d’abord, ou comme une entité économique, mais comme un « e
39 ni la région non pas comme une ethnie d’abord, ou comme une entité économique, mais comme un « espace de participation civiqu
40 nie d’abord, ou comme une entité économique, mais comme un « espace de participation civique ». Le général ajoute : La réfor
41 e dans l’ensemble — avec des à-coups importants — comme l’ont montré les référendums de mars 1979 en Écosse et en pays de Gal
42 ons nôtres, la région en Europe doit être définie comme le territoire d’une communauté humaine : « Cette communauté se caract
43 nalité et le désir d’exister et d’être considérée comme une unité. » En aucun cas, le découpage régional ne devra établir de
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
44 L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)l Le phénomène Europe, dans
45 élant une sorte d’idée platonicienne de l’Europe, comme on le répète après Paul Valéry, mais plutôt d’un oubli séculaire des
46 duction », le phénomène européen peut être décrit comme résultant de prises de conscience successives, nées chaque fois de l’
47 ns. Je considère le De Monarchia de Dante, 1308, comme le premier Manifeste européen, philosophique et politique. C’est un a
48 -à-dire récusant toute allégeance envers l’Empire comme envers la papauté. C’est la partie qui veut se faire passer pour le t
49 II, donne à ce continent, naguère encore désigné comme le domaine de la chrétienté (christianitas) son nom légendaire et paï
50 rope. Dans sa Cosmographie générale, il le décrit comme un ensemble humain et historique, non plus vaguement géographique32 d
51 tre que les « tendances antisociales des États », comme la conquête, les guerres, la levée des impôts, les armements toujours
52 e l’État au Roi en 1793, est expressément dénoncé comme « absence de légalité » et « source de guerres ». La possibilité de
53 é, sources de guerres déclarées, que de renoncer, comme les individus, à leur liberté sauvage (anarchique), pour s’accommoder
54 eption de quelques cas de nationalisme flamboyant comme Kipling, Barrès et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur ses or
55 délires nationalistes ; et surtout, sur l’Europe comme patrie des hommes libres et du refus de la fatalité. Jamais l’intelli
56 nno, Jaspers, Lukacs, Rougemont, Salis et Spender comme conférenciers ; et parmi leurs interlocuteurs désignés, Jeanne Hersch
57 s par Hitler, qu’ils ne connaissaient pas encore, comme Ignazio Silone, Altiero Spinelli, Henri Brugmans, Eugen Kogon. Du con
58 ues-unes des gloires de la pensée du xxe siècle, comme Bertrand Russell, Madariaga, Étienne Gilson, des écrivains, des histo
59 et les européistes d’aujourd’hui n’entendent plus comme en Grande-Bretagne « les beaux-arts », ni comme en France, la lecture
60 s comme en Grande-Bretagne « les beaux-arts », ni comme en France, la lecture des romans à la mode, ni comme en Allemagne la
61 me en France, la lecture des romans à la mode, ni comme en Allemagne la philosophie, mais ce que représente effectivement la
62 ntains, appelant au soutien de causes lointaines, comme le Vietnam. Ils abandonnent les problèmes prochains (et du prochain)
63 et l’Europe. l. Rougemont Denis de, « L’Europe comme invention de la culture », Cadmos, Genève, automne 1979, p. 14-25.
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
64 xtrême diversité peut apparaître, paradoxalement, comme le vrai caractère distinctif face aux grandes cultures de l’Asie. Les
65 à 75 ans, tous mêlés. La « liberté académique » — comme on dira lorsqu’elle ne sera plus qu’un souvenir et une prétention — e
66 es Facultés désormais isolée des autres, en droit comme en fait, compte autant ou plus d’étudiants que la plupart des univers
67 nt dans le retour aux petites unités qu’ici, tout comme dans les structures économiques, sociales et politiques, l’on entrevo
68 ocation d’une utopie qu’on voulut bien considérer comme idyllique et rousseauiste. C’était quatre ans avant « les événements 
69 communauté peuvent être définies à grands traits comme suit : Quant à la forme : peu ou point de cours magistraux, mais surt
70 tres, d’hommes qui ont rêvé l’Académie européenne comme Tommaso Campanella et Comenius, ou d’hommes qui méditaient sur la néc
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
71 tachement de tous liens. Sans feu ni lieu, il est comme Shiva le mendiant du Ciel et l’éternel errant. La Terre est sa demeur
72 s ici-bas de cité permanente », décrivent l’homme comme « étranger et voyageur sur la Terre », ou déclarent que « dans les ci
73 e d’illuminations qu’il décrit, merveilleusement, comme autant de « clins d’œil hors du où »45. Ce lieu qui est non-lieu phys
74 Je suis loin d’annoncer la fin de l’État-nation, comme on l’a dit. Je constate qu’il fonctionne de plus en plus malaisément,
75 on dont je parle, et que je n’ai cessé de définir comme un « espace de participation civique », est le contraire exact de l’u
76 la foi, de ce qui vient à nous irrésistiblement, comme la réalité même du temps, du mouvement de l’Esprit toujours instant,
10 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
77 définir assez bien, dans l’œuvre de Mme de Staël, comme le contraire de tous ces esprits-là. Tout au long de ses deux grands
78 De l’Allemagne, elle le décrit et elle l’illustre comme ce qui a tout d’abord la vertu d’associer les esprits les plus divers
79 divers « d’un bout de l’Europe à l’autre », puis comme la complémentarité des diversités nationales dans les lettres, les sc
80 les dans les lettres, les sciences et les mœurs ; comme une aspiration à l’œcuménisme entre catholiques et protestants, et co
81 l’œcuménisme entre catholiques et protestants, et comme le règne, enfin, de la Morale au-dessus de tous les intérêts, fussent
82 qui fomente la Société des hommes de l’esprit, ou comme elle dit dans De l’Allemagne : « l’association de tous les hommes qui
83 est le culte de la vérité qui les réunit. Tantôt, comme les mineurs, ils creusent jusqu’au fond de la terre, pour pénétrer, a
84 L’idée vient d’en être reprise, du côté de Genève comme on pouvait s’y attendre, et je forme ici le vœu qu’elle se réalise, s
85 informe ». Mme de Staël conçoit l’esprit européen comme un tableau dont les contrastes mêmes et les nuances aussi sont le mes
86 plifierait tellement qu’on pourrait alors adopter comme praticable, l’indépendance complète, dont l’organisation des petits É
87 dont les avantages sont les plus certains » — et comme Goethe l’a dit après elle : que la culture « accroît autant que l’éch
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
88 iens (antitrinitaires), entre factions ou sectes, comme c’est le cas, si souvent, quand l’influence lourdement uniformisante
89 produire d’ailleurs non sur le terrain du dogme, comme on s’y attendait, mais sur celui de l’organisation de l’Europe, ce qu
90 mini — et qui fut le premier à parler de l’Europe comme de « notre patrie » au roi de Bohême Georges Podiebrad, qui est le pr
91 odiebrad, qui est le premier à parler de l’Europe comme d’une Confédération. Georges Podiebrad (1420-1471), pauvre gentilhom
92 orte la première prise de conscience du continent comme unité politique virtuelle — et il n’est pas indifférent à notre propo
93 ierre. […] Et vous crierez au despotisme étranger comme à une enclume sourde : Ô despotisme, nous t’avons servi, adoucis-toi,
12 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
94 Il s’agit uniquement, pour l’auteur, de dénoncer comme fascistes et nazis bien moins ceux qui s’avouèrent tels et l’affichèr
95 silence : ce livre ne vaut rien, laissez tomber. Comme si un livre avait besoin d’être bon pour faire du mal ! On va voir ce
96 rice d’un gamin, jetés en proie à des méchants », comme on lit au Livre de Job58. Douze citations Dans son Idéologie fr
97 guerre. Voici le passage incriminé — et disloqué, comme on va le voir — par Lévy : En face de jeunesses bottées, nu-tête, ch
98 dre établi ». Mounier et Maritain s’y exprimaient comme catholiques, André Philip et moi comme protestants, Nicolas Berdiaev
99 xprimaient comme catholiques, André Philip et moi comme protestants, Nicolas Berdiaev comme orthodoxe, et Charles Dulot comme
100 Philip et moi comme protestants, Nicolas Berdiaev comme orthodoxe, et Charles Dulot comme agnostique sympathisant avec nos po
101 icolas Berdiaev comme orthodoxe, et Charles Dulot comme agnostique sympathisant avec nos positions. En fin de numéro, deux no
102 idualisme civiquement irresponsable. Ignore-t-il, comme J.-F. Revel61, que dans la distinction entre individu et personne se
103 iens historiques constants entre l’individualisme comme maladie de l’individu dont le symptôme est l’absence de civisme, et l
104 u capitalisme libéral et à la défense de l’Argent comme symbole de la démocratie ? Citations omises À défaut d’une psyc
105 sme, premier modèle bien français du fascisme, ou comme il dit : « d’un fascisme aux couleurs de la France ». Mais celui-là p
106 État-nation ? Le minimum vital ? Le service civil comme relève du prolétariat ? Le fédéralisme antiétatique ? La démocratie d
107 au contraire que L’ON ait été « parafasciste », comme l’eût été à ce compte-là la revue de Gramsci, Ordine Nuovo ? Et comm
108 dé au pouvoir » à Vichy ? Un politicien combinard comme Laval, un vieux militaire laïcard comme Pétain ont-ils vraiment puisé
109 combinard comme Laval, un vieux militaire laïcard comme Pétain ont-ils vraiment puisé leur inspiration politique (Montoire et
110 plus que personne ? Mais surtout : s’il est vrai, comme l’écrit noir sur blanc Raymond Aron, que nos idées personnalistes aie
111 la faim dans sa cellule ; Robert Aron emprisonné comme Juif à Mérignac, puis caché dans un grenier à Vichy même, puis de nou
112 0 » dénoncés aujourd’hui par le même Raymond Aron comme « parafascistes ». Pour autant, je ne crois pas un instant que Raymon
113 ence générale de réactions vives devant la guerre comme un signe de dévirilisation. Il n’hésite pas à en voir la cause dans l
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
114 llemandes et flamandes, nouvellement « réunies » ( comme on dit) à la France. Mais il ne s’agit plus que d’ornements. En effet
115 laquelle sont compris tous les autres droits […] comme décerner la guerre ou faire la paix, cognoistre en dernier ressort le
116 nuances, qui en disent plus que les définitions, comme dans cette phrase de Rousseau : « Grandeur des nations, étendue des É
117 e soit d’y donner suite, à peine d’être poursuivi comme « coupable d’attentat contre la sûreté générale de la République ». P
118 t l’État. L’État c’est moi, aurait dit Louis XIV, comme tout patron de droit divin ou tout chef d’entreprise parlant de ses b
119 autoroutes, partent de la capitale et y ramènent. Comme dans l’Empire romain, elles sont les voies de l’administration d’abor
120 -nation, né de la guerre et progressant par elle, comme elle par lui, conduit nécessairement à de nouveaux conflits qu’il pré
121 nales importantes durant deux ou trois décennies, comme tout est disposé en vue de la guerre — esprits et corps autant qu’inf
122 une nécessité naturelle, définitive, inéluctable. Comme tout ce qui est né, il mourra donc. Mais on voudrait ne pas être entr
123 en Europe, et dans des déclarations plus récentes comme celle de Daniel Bell aux USA : « Les gouvernements sont aujourd’hui t
124 tribut de la « Nation », en réalité : de l’État — comme nous l’avons montré — la Souveraineté a perdu toute substance et tout
125 pas moins l’union de l’Europe : ils nous répètent comme Michel Debré qu’un « bon Européen » est celui qui — comme eux — « veu
126 chel Debré qu’un « bon Européen » est celui qui — comme eux — « veut, en fonction d’une réalité fondamentale qui est celle de
127 ments à la fois impliqués par chacun des systèmes comme conditions de son bon fonctionnement, mais favorisés en retour par ce
128 pose à la nation État service-public, bien toléré comme tel Ordre public assuré par une majorité incontestée Pluralité paci
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
129 ni la droite ni la gauche ne considèrent l’Europe comme quelque chose qu’il faut unir d’abord. Ni l’un ni l’autre des debater
130 nds partis considèrent la consultation du 14 juin comme un enjeu de nature avant tout nationale… C’est à celui qui promet d’ê
131 btus rendent à l’idéal européen.) En Italie, tout comme en France (comme l’expose la Neue Zürcher Zeitung du 17 mai), l’enjeu
132 idéal européen.) En Italie, tout comme en France ( comme l’expose la Neue Zürcher Zeitung du 17 mai), l’enjeu réel du 17 juin
133 de droite, ou qu’ils soient simplement considérés comme tels. Quelques exemples. Les jeunes giscardiens s’annoncent comme « a
134 ques exemples. Les jeunes giscardiens s’annoncent comme « amoureux fous de l’Europe de la liberté » et appellent de leurs vœu
135 partage du travail et des revenus, non seulement comme moyen technique pour résorber le chômage, mais aussi comme projet d’u
136 en technique pour résorber le chômage, mais aussi comme projet d’une société plus solidaire, y compris avec le tiers-monde.
137 u Parlement de Strasbourg ; — l’adoption de l’ECU comme monnaie commune utilisable par tous ; — une défense européenne commun
138 , parvenus non sans peine à ce qu’ils considèrent comme leur « souveraineté absolue ». Seule une reine incontestable a su, en
15 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
139 solument impossible, celle de résumer un colloque comme celui-ci où le plus important ne saurait être résumé. Les mots qui on
140 gramme, quand j’ai vu que certains avaient choisi comme thème le Forum culturel, considérations sur le Forum culturel 1984-19
141 deux espèces de membres : ceux qui sont désignés comme « des personnes libres », c’est presque incroyable, et, d’autre part,
142 ur férié, et là, cela voudrait dire que ce forum, comme tous les forums de ce genre, ne fera rien. Nous avons donc appris tou
143 ’agit donc d’une transmission purement culturelle comme on dit aujourd’hui — plus précisément ecclésiastique, religieuse, thé
144 a langue de bois, non seulement sur la politique, comme on venait de le voir avec M. Grossrieder, mais sur la production litt
145 littérature paysanne, à la littérature terrienne, comme celle de Ramuz qui s’est fait une langue qu’il voulait absolument pur
146 la langue proprement littéraire, même religieuse, comme Nivat l’a souligné, était un phénomène universel qu’il fallait étudie
147 , je voyais des gens représentant les deux camps, comme on dit, parler avec rigueur, mais aussi avec amitié, autour d’une mêm
148 ilisation scientifico-technique. Je prends le DDT comme exemple typique de cette ambivalence de notre science. Au début, le D
149 nne peut-être, en première approximation, définie comme ce qui admet un nombre non limité et sans cesse croissant de définiti
150 semble des activités humaines, non pas seulement, comme on est toujours tenté de le dire, littéraires et artistiques, mais pe
16 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
151 ays et décidés à « bousculer les gouvernements », comme l’avait suggéré Paul-Henri Spaak. 1. Au printemps de 1950, j’avais é
152 vite par doctrine, par manie ou par tempérament, comme nous le reprochent certains qui, par principe ceux-là, ont décidé une
153 ux les plus variés, appartenant à des confessions comme à des patries différentes, c’est la jeunesse européenne entière que n
154 rons que nous défendrons l’Europe, mais seulement comme une patrie commune. L’Europe est présente pour nous et nous le prouve
155 ines où l’union est indispensable, de fonctionner comme une fédération. Il est utile à ce propos de rappeler que la Suisse, q
156 ent pris soin de lier son sort à celui de la CED, comme on vient de le rappeler — devait à son origine d’être orientée dès le
157 s faire le point des possibilités spécifiques, et comme prédestinées, du Conseil de l’Europe. On a souvent cité, ces dernier
158 ’on a vu la CEE soutenir discrètement des congrès comme celui, tout récent, de Venise, et celui qui se prépare pour l’automne
159 e l’humanisme religieux est deux fois millénaire, comme on sait). Faut-il en conclure que les nations où ont prévalu les cult
160 en Grande-Bretagne, en Espagne et même en France, comme un des développements majeurs, politique, social, économique, et surt
161 e d’apporter des réponses concrètes aux vœux émis comme dans le vide des intentions idéalistes par la Déclaration des objecti
162 de libertés sans responsabilités correspondantes, comme , en retour, nul n’est tenu pour responsable de ses actes s’il ne les
163 n prendre conscience d’un scandale qui n’est pas, comme on semble le croire, un fait de nature, mais un cafouillage politique
164 n ! » Moi : « Quoi ? » — « Vos fameuses, voyons ! Comme vous êtes pessimiste ! Comme vous nous arrangez ! » Le 24 août, Victo
165 s fameuses, voyons ! Comme vous êtes pessimiste ! Comme vous nous arrangez ! » Le 24 août, Victor Larock (rapporteur général)
17 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
166 je ne vais pas le laisser, l’abandonner en chemin comme un pauvre enfant. Il faut absolument que je mette sur pied avec de no
167 à me demander ce que j’allais faire dans la vie, comme on le fait à cet âge-là, et j’ai décidé que j’allais devenir chimiste
168 articles, par exemple. Et voilà qu’un beau jour, comme je faisais beaucoup de sport, j’étais passionné de football, j’ai lu
169 ient d’entendre qu’Hitler est entré dans Paris. » Comme j’avais habité Paris pendant douze ans, cela m’a fait un choc. Je me
170 . Vous avez bien compris ? Répétez. » J’ai répété comme on doit le faire, puis il m’a dit, comme on doit le faire aussi : « A
171 i répété comme on doit le faire, puis il m’a dit, comme on doit le faire aussi : « Avez-vous des observations à présenter ? »
172 n mois en Suisse. C’était vraiment un « godsend » comme on dit en anglais : un cadeau du ciel. J’ai pris un avion pour la pre
173 intérêt de Denis de Rougemont il y a toujours eu, comme nous l’avons vu, l’homme, en tant que personne libre et responsable,
174 l’homme, but de la société, et non pas l’inverse, comme on a l’air de le croire dans les sociétés totalitaires, où l’on pense
175 liberté de l’homme, de l’homme considéré non pas comme un objet que l’État ou les puissants de ce monde, les puissances d’ar
176 de ce monde, les puissances d’argent, manipulent comme ils le veulent, mais comme un sujet, un homme libre et responsable, c
177 s d’argent, manipulent comme ils le veulent, mais comme un sujet, un homme libre et responsable, ce que nous appelons une per
178 mais c’est la liberté et la responsabilité liées, comme je l’ai dit, et l’amour. L’amour est un des grands thèmes de Denis de
179 n’est pas l’amour dans le mariage, que je décris comme l’amour actif où l’homme est actif pour le bien de la femme et la fem
180 sa manière de vivre. Tandis que l’amour-passion, comme le mot l’indique, a pour étymologie « pati », en latin, qui veut dire
181 boutit généralement à des catastrophes, recherché comme étant plus romantique, tandis que l’amour sérieux, vécu tous les jour
182 un peu ennuyeuse ou vivre une vie catastrophique comme celle qu’on est en train de fabriquer, le choix est fait. Il est faci
183 le vrai amour. Je voudrais donc qu’on rétablisse comme but de la société (cela a l’air grandiloquent de le dire), comme fina
184 société (cela a l’air grandiloquent de le dire), comme finalité suprême à toute société et à toute vie humaine, en même temp
185 vis-à-vis de la communauté, et l’amour considéré comme action. Et là je rejoins, si vous le voulez, les fondements mêmes du
186 ma vie, je ne fais rien d’autre, ou bien j’écris comme cela me vient et puis on verra bien le résultat. » Je commençais un p
187 elles veulent s’unir, se fédérer, se confédérer, comme les Suisses l’ont fait de tout temps. Non pour créer une puissance gu
188 faut partir de la culture. Je conçois la culture comme l’ensemble des finalités et des valeurs communes à tous les Européens
189 es armes qui pourront se vendre extrêmement cher, comme vous voyez de nombreux pays le faire ces temps-ci. Mais au contraire
190 e les Russes et les Américains sont très contents comme ça, ne vont pas s’envoyer de bombes atomiques l’un sur l’autre. Cela
191 je ne crois pas que les utopies vont se réaliser comme ça, sans nous. Si on veut que les choses avancent dans le sens de la
192 il y a des fantaisistes qui s’occupent de choses comme la culture. Eh bien, on lui attribue cette phrase, je ne sais pas s’i
193 w s’est déroulé. Ce document apparaît aujourd’hui comme un testament spirituel. » z. Le journaliste commet ici une erreur, c