1
extrême droite, c’est-à-dire d’écrivain embrigadé
dans
un parti totalitaire ou un groupuscule subversif, ce qui est à peu pr
2
du sens que les personnalistes donnèrent au terme
dans
les années 1930. À l’occasion du colloque qui nous réunitb, je tiens
3
éunitb, je tiens à renouveler mes responsabilités
dans
cette affaire, et à débrouiller ce que les journalistes, suivis par l
4
obscurci. L’engagement politique Vers 1932,
dans
la vie intellectuelle de Paris, apparaît le mouvement personnaliste a
5
it obligé de répondre activement aux empiètements
dans
son domaine de ce qu’on a nommé le désordre établi. Si « privée » que
6
ère à lui envier qu’un degré supérieur de logique
dans
l’application du système. […] Je me défends en attaquant. Je préfère
7
accomplir les devoirs du clerc engagé malgré lui
dans
le désordre de l’époque. […] Voici notre désordre. On ne peut plus pe
8
on laisse aux prisonniers — ou bien elle s’engage
dans
un conflit concret, — et découvre bientôt qu’il est social ou politiq
9
revendications constructives, révèlent peut-être
dans
leur diversité, les premières lignes de force d’une nouvelle révoluti
10
t certains objectifs sont communs… Déjà s’affirme
dans
l’attitude de tous ces groupes un acte de présence à la misère du siè
11
électoral. Les intellectuels prétendent « entrer
dans
l’action », et cela se traduit par de généreux manifestes, des formul
12
e, parce que le centre vivant d’un pays n’est pas
dans
un organisme de contrainte, mais doit être en chacun des citoyens con
13
ne politique établie dès le départ à ce niveau et
dans
cette vue. Le style engage C’est dans Penser avec les mains ,
14
u et dans cette vue. Le style engage C’est
dans
Penser avec les mains , écrit l’année suivante, et publié en 19362,
15
pouvoir de s’incarner, l’idée qui crée un risque
dans
ma vie. Ce risque atteste l’existence d’un conflit, c’est-à-dire la p
16
de l’homme, d’autre part, il opposera à l’évasion
dans
l’abstrait la volonté de s’ordonner à un but, et d’y soumettre ses mo
17
e nouveau qu’ils revendiquent. Qu’ils illustrent,
dans
leur structure, visible ou secrète, la dialectique joyeuse de la pers
18
se de la personne en acte. Que celui qui s’engage
dans
leur lecture éprouve de tout son être la présence d’une réalité éthiq
19
e injuste, une occasion de refuser le premier pas
dans
l’immédiat. Alors, n’acceptons-nous plus un seul maître ? Ce serait o
20
bérément la notion de style à celle de correction
dans
les démarches de l’esprit. Il faudrait en nommer quelques autres : Pa
21
trine personnaliste. D’où l’article que je publie
dans
L’Ordre nouveau de juin 1938, dont voici quelques extraits : Chose é
22
ne révolution encore lointaine, ils se sont jetés
dans
le premier parc venu, à gauche ou à droite, et depuis lors y bêlent d
23
aire connaître… Bref, il n’est pas un acte commis
dans
le monde, depuis quatre ans, qui n’ait été vertement dénoncé par des
24
n’y gagne guère. […] Pour qu’une pensée s’engage
dans
le réel, il ne faut pas et il ne saurait suffire qu’elle se soumette
25
la tactique d’un parti, par exemple. Ce n’est pas
dans
l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée que réside son e
26
ée que réside son engagement. C’est au contraire,
dans
sa démarche intime, dans son élan premier, dans sa prise sur le réel
27
ent. C’est au contraire, dans sa démarche intime,
dans
son élan premier, dans sa prise sur le réel et dans sa volonté de la
28
, dans sa démarche intime, dans son élan premier,
dans
sa prise sur le réel et dans sa volonté de la transformer, donc final
29
ns son élan premier, dans sa prise sur le réel et
dans
sa volonté de la transformer, donc finalement de le dominer. S’engage
30
n Baudelaire, ont été les plus violemment engagés
dans
la réalité. Et cela suffirait bien à définir le sens que nous donnons
31
libéraux, irresponsables nés égarés pour un temps
dans
les voies de « l’engagement » politique, et faisant amende honorable.
32
en rupture de bercail. Maintenant tout est rentré
dans
l’ordre, les moutons se sont apaisés, et la situation s’éclaircit. Vo
33
esser une notion de l’engagement qui fut commune,
dans
les années 1930 de ce siècle, à ceux qui allaient devenir dès 1940 no
34
c’est un recueil d’articles parus pour la plupart
dans
Esprit et L’Ordre nouveau , et de conférences sur les principaux t
35
sonnalisme. 2. Penser avec les mains, réédition
dans
la coll. Idées, Gallimard, Paris, 1972. 3. Cf. J.-P. Sartre, Situati
36
ou, à Budapest, à Munich, à Madrid, à Stalingrad,
dans
les maquis… » (p. 246). Et plus loin : « Le sort de la littérature es
37
colloque il s’agit. c. Rougemont en rend compte
dans
ce même numéro de Cadmos, p. 76-82.
38
cet homme étrange qui se manifeste comme Européen
dans
la mesure précise où il doute qu’il le soit, et prétend au contraire
39
l’Europe la responsabilité de tout ce qui va mal
dans
le monde ». André Reszler illustre les étapes de cet immense procès s
40
nera d’apprécier spécialement la découverte faite
dans
les Alpes suisses par le naturaliste Albert de Haller, du bon sauvage
41
re du bon sauvage conduit à celui du primitivisme
dans
les arts — de Gauguin aux masques nègres, aux Demoiselles d’Avignon,
42
la révolte en soi et la mise au pas de l’artiste
dans
la moitié du monde non européen… L’essai témoigne de la culture très
43
1956, qui a fait ses études en Suisse et professé
dans
une grande université américaine avant de revenir à Genève s’intégrer
44
tôt appeler des objections, des compléments. ⁂ 1.
Dans
un raccourci brillant, André Reszler observe qu’historiquement, c’est
45
cipe créateur », cependant que « Nietzsche décèle
dans
la musique wagnérienne la grande fatigue, cette maladie fatale de la
46
. Un autre aspect du pessimisme européen apparaît
dans
les arts au xxe siècle : c’est le recours « au fond oublié, primitif
47
emins de la création ne se trouvent pas seulement
dans
les salles des musées d’ethnographie, écrit Paul Klee ; elles sommeil
48
ie, écrit Paul Klee ; elles sommeillent également
dans
les chambres des enfants du monde entier ». Dans ce mouvement profond
49
dans les chambres des enfants du monde entier ».
Dans
ce mouvement profond et général de retour aux sources, André Reszler
50
e surtout, un renouveau de l’aventure occidentale
dans
son avidité de tout « comprendre », tout explorer, tout intégrer ? Pl
51
dèles admirés de sa jeunesse, contre la tradition
dans
laquelle, par cet acte même il s’insère ? Peut-être n’est-il rien au
52
abstraite », ou « pacifiste », ou « subversive ».
Dans
cette optique, l’explosion surréaliste ne m’apparaît nullement comme
53
le paradoxe de la modernité et de l’avant-garde :
dans
les arts et dans la politique, il s’agit de tendances inconciliables.
54
modernité et de l’avant-garde : dans les arts et
dans
la politique, il s’agit de tendances inconciliables. En tant qu’elles
55
uère. 3. En vérité, les ambiguïtés qui subsistent
dans
la polémique sur l’Europe, sa spécificité culturelle et la possibilit
56
olitique, résultent toutes ou presque — y compris
dans
ce livre — de l’absence ou de l’oubli d’une distinction fondamentale
57
joy)7 « pour la Voie communautaire qu’il poursuit
dans
sa recherche du bonheur ». Toute leur vie sociale est « fondée sur un
58
idéocraties absolutistes qui triomphent désormais
dans
le tiers-monde mais que nous avons réussi, depuis peu, à extirper de
59
ons” » (p. 147). Ceci posé, et maintenu fermement
dans
les conclusions de son essai, André Reszler se livre à la malice de c
60
condamnation globale, Marx et Engels aperçoivent
dans
l’expansion territoriale de l’Angleterre, des États-Unis, la marche d
61
est de l’intérêt de son propre développement que
dans
le futur (le Mexique) passe sous la tutelle des États-Unis ». Le même
62
unification du monde. » Sur quoi l’auteur conclut
dans
un large finale : « Si l’Europe doit survivre en tant que civilisatio
63
des dettes qu’elle a contractées envers le monde
dans
sa tentative de l’unifier sous sa conduite, elle doit bien mieux réso
64
destins. Il ne s’agit plus désormais, de projeter
dans
l’espace lointain ni dans le temps des origines, ni dans l’avenir, l’
65
désormais, de projeter dans l’espace lointain ni
dans
le temps des origines, ni dans l’avenir, l’image fantasmatique d’un b
66
espace lointain ni dans le temps des origines, ni
dans
l’avenir, l’image fantasmatique d’un bon sauvage ou d’un homme régéné
67
es personnes, puisqu’on sera tombé, probablement,
dans
un système totalitaire mondial. En préparant ce colloqueg, nous avons
68
x les théories sur la « mort de l’homme » lancées
dans
les années 1960 par les structuralistes français, notamment Lévi-Stra
69
n Sorbonne et au Collège de France, nous avons vu
dans
le succès qu’elles eurent un temps, le symptôme clinique de quelque c
70
matique et plus sérieux, que Lévi-Strauss exprime
dans
sa Pensée sauvage : celui « de réintégrer la culture dans la nature »
71
Pensée sauvage : celui « de réintégrer la culture
dans
la nature » et finalement la vie dans l’ensemble des conditions physi
72
la culture dans la nature » et finalement la vie
dans
l’ensemble des conditions physico-chimiques « au sein desquelles — aj
73
Foucault — elle se perdra rapidement comme ce pli
dans
une nappe ou l’empreinte d’un visage dans le sable d’un rivage… va s’
74
ce pli dans une nappe ou l’empreinte d’un visage
dans
le sable d’un rivage… va s’effacer. » Le dessein bien affirmé est de
75
responsabilité. Du seul fait qu’on aura « traqué
dans
ses derniers retranchements l’illusion de sa liberté » (Lévi-Strauss)
76
ocation ne peut être assumée, agie, réalisée, que
dans
la réalité d’une communauté. Le terme de personne a été élaboré par l
77
, puis avait été transféré au citoyen, à son rôle
dans
la cité. Ils décidèrent que Dieu était une seule essence manifestée e
78
voudrais rappeler maintenant que Michel Foucault,
dans
son livre Les Mots et les Choses, explique que l’homme au sens modern
79
ment imaginer des sciences physiques ou chimiques
dans
un monde — l’Inde par exemple — où la matière est illusion, voile de
80
déduites (à tort ou à raison d’ailleurs9). Il y a
dans
toute l’œuvre de Lévi-Strauss l’affirmation de plus en plus nette et
81
e ses responsabilités ; c’est agir en homme libre
dans
la société, cesser de dire qu’on n’y peut rien. Le civisme est le fai
82
pour qui l’on puisse agir. La personne se dissout
dans
les grandes dimensions, celles des villes millionnaires par exemple.
83
naires par exemple. Mais pour qu’on n’étouffe pas
dans
les petites unités, encore les faudra-t-il ouvertes les unes aux autr
84
ar la liberté et l’autogestion locale. (Tout cela
dans
le Contrat social et dans le Gouvernement de la Pologne). Une anthrop
85
tion locale. (Tout cela dans le Contrat social et
dans
le Gouvernement de la Pologne). Une anthropologie personnaliste condu
86
arché commun s’est effectuée le 1er juillet 1977,
dans
l’inattention générale. C’était pourtant le premier achèvement du gra
87
, tout en lui consacrant de plus en plus de place
dans
leurs colonnes ? Ou plutôt que l’Europe qui intéresse au sens fort le
88
hantillons de titres sur plusieurs colonnes parus
dans
les principaux journaux de France, de Suisse, de Belgique, d’Italie,
89
n avec un tel sang-froid, sans la moindre émotion
dans
la voix et parfois même avec un je ne sais quoi de complaisant dans l
90
rfois même avec un je ne sais quoi de complaisant
dans
la résignation, voire de sournoisement jubilant, annoncer et accepter
91
installé en Italie comme en RFA, qui est inscrit
dans
la nouvelle Constitution de l’Espagne et plus encore dans le projet d
92
nouvelle Constitution de l’Espagne et plus encore
dans
le projet de Constitution de la Belgique, et qui, sous le nom de dévo
93
nt diplomatique me paraît difficilement évitable,
dans
la mesure où seraient pris au sérieux les propos de l’ancien Premier
94
orses ». (Je n’ai jamais rien écrit de pareil, ni
dans
mon dernier livre, ici visé, ni ailleurs. Notre coléreux étourdi s’es
95
sion universelle de la nation une et indivisible.
Dans
sa dernière Lettre mensuelle, il concède que l’avenir du Monde en l’a
96
ayonner, manifester et imposer sa place naturelle
dans
le Monde, qui est la première, de Gaulle l’a dit. En revanche, les pé
97
ite permettant en réalité aux Autres d’intervenir
dans
les affaires intérieures de la Nation, limitation des droits sacrés à
98
de limite au vice, à l’anarchie, à l’infamie : «
Dans
le faux, tout est possible », dit la Logique de Vienne… Ces vices et
99
fie ce terme) puisse faire à la nation française,
dans
son ensemble synthétique actuel, autre chose que ce qu’elle fit elle-
100
s nationalistes à l’endroit des nations opprimées
dans
leur culture comme dans leurs droits et libertés traditionnelles : Br
101
oit des nations opprimées dans leur culture comme
dans
leurs droits et libertés traditionnelles : Bretagne, Pays basque, Rou
102
o-nationales), celles-là mêmes qui ont uniformisé
dans
leur sein les diversités régio-nationales… La France ayant « défait »
103
ervateur qui, quelques mois auparavant, affichait
dans
Paris : « L’Avenir est votre affaire », pour annoncer son colloque «
104
ter d’interpréter certains conflits qui sévissent
dans
notre siècle entre le monde mécanique et le monde organique, entre la
105
est censée traduire tout en les dissimulant. 2.
Dans
les écoles primaires de Suisse romande, une compagnie productrice d’é
106
ciété coutumière. C’est le moment où s’instituent
dans
nos pays les écoles primaires obligatoires et universelles : la consc
107
e les taux de délinquance et le nombre des étages
dans
les HLM, etc. Aux yeux des politiciens de droite, l’écologie est un c
108
nons un peu de recul pour considérer le phénomène
dans
son ensemble, c’est très simple : l’Écologie est une réaction de défe
109
exigences régionales. Mais l’obstacle est le même
dans
les deux cas : l’État-nation. Exemple : quand la CEE propose un plan
110
el gouvernement répond : d’accord, mais seulement
dans
une mesure compatible avec ma souveraineté nationale. Et l’on sait à
111
e, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire.
Dans
le même sens se prononcent aujourd’hui la plupart des sociologues et
112
geuse, tout marche mieux, sur une petite échelle,
dans
les autonomies locales. « Coopératives d’habitation, énergie solaire,
113
a démontré le contraire, d’une manière décisive,
dans
son célèbre ouvrage Small is beautiful. 7. Les relations d’interacti
114
c les organisations régionalistes et fédéralistes
dans
tous nos pays et à l’échelle continentale. — en vue d’établir un prog
115
pecial on the Future of America, Sept. 1977. 21.
Dans
certains pays, il existe un parti écologiste : Parti radical italien,
116
n, Parti radical néerlandais, die Gruenen en RFA.
Dans
d’autres pays, le mode de scrutin permet ou interdit le panachage, do
117
u moment. I. Les identités nationales On lit
dans
Le Monde du 6 février 1979, signées par le « président de l’associati
118
retagne mise à part, les partenaires de la France
dans
l’Europe des Neuf sont de jeunes nations. L’on comprend que celles-ci
119
s résultats suivants en réponse à la question : «
Dans
la CEE, votre pays risque-t-il de perdre sa culture et son originalit
120
étant îles de surcroît), de « perdre son identité
dans
une union européenne ». L’argument ne vaut strictement rien, ne tradu
121
président des « Fidèles » à la pensée gaullienne,
dans
le même article, citons encore cette description proprement déchirant
122
on proprement déchirante de l’avenir de la France
dans
une Europe unie : Nous risquons de voir sous nos yeux s’accomplir l’
123
irrémédiable, c’est-à-dire la fusion de la France
dans
une masse informe, modelée au gré des circonstances par les faucons o
124
français a rapidement pris une position dominante
dans
les Six et il l’a conservée même depuis l’adhésion de trois pays qui
125
ar un anglais n’apporte pas de changement radical
dans
cette situation. En sera-t-il de même quand de nouvelles adhésions se
126
e donc réaliste de conclure que la CEE atteindra,
dans
ce domaine, à plus ou moins brève échéance, une « masse critique » où
127
t national pourra toujours se faire traduire tout
dans
sa propre langue. L’option pour trois langues, dites « principales »,
128
s de la Communauté puissent s’exprimer couramment
dans
l’une de ces trois langues et comprendre l’une des deux autres. I
129
plusieurs centaines de ceux que cite Edmond Jouve
dans
ses deux énormes volumes sur Le Général de Gaulle et la construction
130
neté nationale ? La réponse a été donnée dès 1945
dans
un volume intitulé Demain la paix 27 par un auteur qui signait Bruère
131
istes durs sur la région est totalement négative.
Dans
les deux volumes de M. Edmond Jouve cités plus haut, qui sont censés
132
éral ? Celle-ci est exposée pour la première fois
dans
son principe et dans ses développements immédiats lors du discours te
133
xposée pour la première fois dans son principe et
dans
ses développements immédiats lors du discours tenu par le Général à l
134
en perdant son référendum. Cette hypothèse trouve
dans
le livre de Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle 31 plus de confir
135
(p. 27) On sait la suite, la démission immédiate
dans
la nuit même qui suit le rejet du oui au référendum, et la retraite à
136
ervice que je pouvais rendre à la France. (p. 54)
Dans
mes mémoires, j’expliquerai pourquoi il fallait faire cette réforme…
137
longtemps, de vraies régions et qui va se vautrer
dans
la médiocrité ». (p. 115) Les véritables héritiers de la pensée gaull
138
ivisée par les Alliés de 1945 en onze « Länder »,
dans
l’intention avouée de l’affaiblir. En fait, ce régime fédéraliste et
139
permis l’accession au pouvoir du parti communiste
dans
plusieurs provinces importantes de la Péninsule, et donné de la sorte
140
e fédération de régions historiques, qui trouvent
dans
leur union — strictement limitée à certaines fonctions publiques — la
141
ajeurs du Royaume-Uni, et l’évolution se prononce
dans
l’ensemble — avec des à-coups importants — comme l’ont montré les réf
142
ums de mars 1979 en Écosse et en pays de Galles —
dans
le sens d’une autonomie croissante des régions ethniques, certains le
143
stitution adoptée en 1978 reconnaît non seulement
dans
son article 2 « le droit à l’autonomie des nationalités et des région
144
ie de formation ou d’ores et déjà opérationnelles
dans
certains secteurs. On trouvera parmi elles une quinzaine de régions t
145
tions analogues sont entrées en fonction dès 1975
dans
la Regio Basiliensis et dans l’Euregio Nord. La région Alpazur (Côte
146
en fonction dès 1975 dans la Regio Basiliensis et
dans
l’Euregio Nord. La région Alpazur (Côte d’Azur, provinces d’Imperia e
147
la fois, qui confère à la population une cohésion
dans
la poursuite d’objectifs et d’intérêts communs. C’est cette cohésion,
148
égionale, donne aux régions le moyen d’intervenir
dans
la politique de construction et de gestion de l’Europe. 22. Extra
149
ionnelles à la décision de politique économique »
dans
le cadre de la régionalisation « se trouvaient déjà en germe ». (J.-L
150
a culture (automne 1979)l Le phénomène Europe,
dans
l’espace et le temps de planète, oppose une réaction de rejet quasi i
151
an mal an sous l’égide de l’Église d’Occident et
dans
ses hiérarchies romaines, puis évangélisées par des ordres irlandais,
152
sacrer à Rome, pour restaurer l’unité des esprits
dans
la diversité normale et nécessaire des coutumes et des lois locales.
153
cette paix que seule procure l’unité essentielle
dans
la diversité de l’existence, Dante la voit compromise par la montée d
154
Philippe le Bel a fait gifler le pape, à Anagni,
dans
le même temps qu’il s’est fait proclamer par ses légistes « empereur
155
istianitas) son nom légendaire et païen d’Europe.
Dans
sa Cosmographie générale, il le décrit comme un ensemble humain et hi
156
hui : culturelles au sens large. Cette révolution
dans
la conception et l’approche du phénomène européen s’explique à l’évid
157
es paroles créatrices du sentiment de communauté.
Dans
son traité Sur la chute de Constantinople et la guerre contre les Tur
158
la guerre contre les Turcs, pour la première fois
dans
l’Histoire, Pie II identifie l’Europe à « notre patrie, notre maison
159
: Maintenant, c’est en Europe même, c’est-à-dire
dans
notre patrie, dans notre propre maison, dans notre siège, que nous so
160
t en Europe même, c’est-à-dire dans notre patrie,
dans
notre propre maison, dans notre siège, que nous sommes attaqués et tu
161
dire dans notre patrie, dans notre propre maison,
dans
notre siège, que nous sommes attaqués et tués. La tradition des poèt
162
plus grand lyrique de l’idéal d’union européenne
dans
tous les congrès de la paix et de la fédération des peuples qu’il a t
163
ommunes », « marché commun »33 — qu’on retrouvera
dans
tous les traités européens, des statuts du Conseil de l’Europe (1949)
164
peri, Jean Monnet et Paul-Henri Spaak. Mais c’est
dans
la généalogie des philosophes qu’on voit s’annoncer au xviiie siècle
165
erpétuelle (1795), texte fédéraliste s’il en fut,
dans
lequel il démontre que les « tendances antisociales des États », comm
166
asse aux Peuples. (C’est la doctrine rousseauiste
dans
sa pureté.) Le projet de fédération européenne est défini avec une gr
167
ion européenne est défini avec une grande rigueur
dans
ce traité, où le dogme de la souveraineté nationale absolue, constitu
168
ope, sur ses origines culturelles, sur sa mission
dans
le monde, sur le dilemme où elle est prise entre sa vocation fédérali
169
es personnalistes et de leurs camarades européens
dans
les deux camps, menant une lutte commune et clandestine, est-il à tou
170
à part les cinq « engagés », qui se retrouveront
dans
les futurs congrès européens, le reste se perd, non dans le silence,
171
s futurs congrès européens, le reste se perd, non
dans
le silence, hélas… Il en ira tout autrement du congrès fédéraliste de
172
de réalisation : proportion certainement inégalée
dans
l’histoire des congrès — tout au moins dans le monde des libertés « f
173
galée dans l’histoire des congrès — tout au moins
dans
le monde des libertés « formelles » où les majorités ne dépassent pas
174
rence de Lausanne des fragments d’un long essai37
dans
lequel il définissait les conditions d’une défense de nos diversités
175
e sera faite que de mots, si elle ne se place pas
dans
le cadre d’un effort beaucoup plus profond pour réaliser une unité éc
176
s années plus tard, tout a changé diamétralement.
Dans
un écrit du même auteur38, on peut lire que l’Europe est « foutue »,
177
n générale des « intellectuels » face à l’Europe,
dans
les années 1950 et 196039. Ce que demandent aujourd’hui les fédéralis
178
éralistes européens, c’est la coopération active,
dans
le détail, des actions doctrinales, pratiques et politiques, qu’on pe
179
que l’Europe porte la plus lourde responsabilité
dans
la crise actuelle de civilisation, et qu’elle doit au monde de lui mo
180
Toutes sont résolument « européennes » à la fois
dans
leurs finalités culturelles et dans leurs pratiques internationales :
181
s » à la fois dans leurs finalités culturelles et
dans
leurs pratiques internationales : traductions, débats à l’échelle con
182
a perdu son aura d’avant-garde. Quelques revues,
dans
les années 1950 et 1960, reprennent le flambeau européen : Preuves
183
à la mode que l’Europe, sinon son union fédérale,
dans
les milieux intellectuels français en cette fin des années 1970. 3
184
gienne, que par les « cartes en T » (un T inscrit
dans
un cercle) dont elle figurait le segment supérieur ou « domaine de Ja
185
« Marché commun » est déjà proposé par Nietzsche
dans
un de ses Fragments posthumes. Voir aussi Par-delà le bien et le mal,
186
urope ». À quoi s’ajoutent chroniques et articles
dans
la plupart des numéros ordinaires. 35. Sur l’action des personnalist
187
ordinaires. 35. Sur l’action des personnalistes
dans
la résistance européenne, voir L’Europe de demain, Éditions de la Bac
188
a son siège à Venise. 37. D’abord paru en entier
dans
Politique étrangère, 1948. 38. Préface aux Damnés de la Terre de Fra
189
nces, et d’écoles de pensée successivement parues
dans
des foyers très dispersés, d’où elles ont propagé à toutes les nation
190
les couveuses de la culture commune qui va éclore
dans
les cités commerçantes des xiie et xiiie siècles, quand les collège
191
sud du Saint-Empire romain de nation germanique.
Dans
les pactes que concluent en 1291 les trois communes (aujourd’hui cant
192
u savoir deviennent l’universitas par excellence.
Dans
un acte de 1229, les représentants de l’ensemble des collèges parisie
193
a dialectique des scolastiques. Ils se réunissent
dans
des salles exiguës, déménagent de quartier, voire émigrent dans une a
194
s exiguës, déménagent de quartier, voire émigrent
dans
une autre ville de la région parisienne, quand leurs rapports avec le
195
la médecine, l’université médiévale « correspond,
dans
son exigence même, à l’idée d’un studium generale, d’une totalisation
196
tapes, qui vont du fédéralisme empirique pratiqué
dans
le Saint-Empire au totalitarisme obtus imposé par Napoléon ; le moteu
197
nt le besoin qu’éprouvent les clercs d’intervenir
dans
les luttes politiques et de s’attirer pour ce faire les faveurs du Pr
198
Si mes espérances se réalisent, je veux trouver
dans
ce corps même une garantie contre les théories pernicieuses et subver
199
ies pernicieuses et subversives de l’ordre social
dans
un sens ou dans un autre. Il y a toujours eu dans les États bien orga
200
et subversives de l’ordre social dans un sens ou
dans
un autre. Il y a toujours eu dans les États bien organisés un corps d
201
dans un sens ou dans un autre. Il y a toujours eu
dans
les États bien organisés un corps destiné à régler les principes de l
202
fait que de Facultés au sens qu’a gardé le terme
dans
le reste du monde. Chacune de ces Facultés désormais isolée des autre
203
tudiants que la plupart des universités complètes
dans
les autres pays d’Europe. Le gigantisme, loin d’être éliminé, a donc
204
studii est définitivement évacuée. C’est pourtant
dans
le retour aux petites unités qu’ici, tout comme dans les structures é
205
s le retour aux petites unités qu’ici, tout comme
dans
les structures économiques, sociales et politiques, l’on entrevoit la
206
communautés et des grands moyens, tout se résume
dans
la formule de l’Europe des régions fédérées. V. La tour d’anti-Bab
207
à Florence, sous le nom d’Université européenne.
Dans
un grand parc, près de la mer, ou d’un lac, ou d’une large rivière, e
208
pelles, sans oublier plusieurs terrasses de café.
Dans
le centre aussi, un groupe de bâtiments contient la bibliothèque, jou
209
énérale d’admission : avoir prouvé son excellence
dans
une branche au moins du savoir, ou de la vie professionnelle, et démo
210
l’impérieux désir d’intégrer l’expérience acquise
dans
un ensemble plus compréhensif. Les activités intellectuelles de cette
211
es sujets qu’il serait le plus malaisé de traiter
dans
le cadre exclusif d’une de nos facultés classiques. Voici quelques-un
212
gique ou les contradictions de leur développement
dans
la vie publique et privée de l’unité culturelle en question. Le probl
213
Le rôle créateur de l’interaction des disciplines
dans
l’histoire ancienne et récente de l’Europe. Dans quelle mesure et sou
214
dans l’histoire ancienne et récente de l’Europe.
Dans
quelle mesure et sous quelles conditions les inventions ou découverte
215
foi, du doute, de la méthode et des contingences
dans
les progrès de la connaissance en Occident. 3. Au-delà de la technolo
216
suppléer par les arts. 5. Européologie. Il existe
dans
la plupart de nos grandes universités des départements d’indianisme,
217
’interroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait
dans
son histoire. Quant aux relations entre un tel centre de synthèse et
218
maginera sans peine. L’introduction, si désirable
dans
nos mœurs universitaires, d’une année sabbatique de type américain, p
219
e, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union
dans
la diversité, qui est la formule de notre grand passé et de notre ave
220
rs » français m’ont fait remarquer qu’ils avaient
dans
l’État et donc sur la tribune officielle le même rang qu’un préfet ou
221
on lié à un lieu. 2. La production d’utopies est
dans
la nature de l’homme en tant qu’il est un être spirituel et pas seule
222
er et voyageur sur la Terre », ou déclarent que «
dans
les cieux est notre droit de cité » (notre politeuma, saint Paul). Et
223
lent grammatical, mais non pas du tout spirituel,
dans
les œuvres du mystique soufi Sohrawardi d’Alep (1155-1191). Ce qu’il
224
de l’aventure spirituelle, on ne peut le comparer
dans
la tradition occidentale, chrétienne, qu’aux « Nouveaux Cieux », à la
225
plus : sa venue marque la fin des temps, elle est
dans
« ce qui vient » de l’au-delà du temps. Il y a coupure, et radicale.
226
istoire à sa fin, elle apparaît donc situable non
dans
l’Histoire, mais par rapport à l’Histoire. Cette cité a des mesures (
227
table. Thomas More, en somme, n’a fait que placer
dans
le temps de l’Histoire et l’espace de la Terre une cité idéale inspir
228
mais il sait aussi que l’Oraison dominicale dit,
dans
sa seconde demande : « Que Ton règne vienne ! », donc arrive, donc ai
229
Ton règne vienne ! », donc arrive, donc ait lieu
dans
notre histoire et notre espace-temps terrestre. Comment le chrétien r
230
pirituelle, son transfert de plus en plus abusif,
dans
le temps de l’Histoire et dans l’espace de nos propriétés privées et
231
us en plus abusif, dans le temps de l’Histoire et
dans
l’espace de nos propriétés privées et de nos territoires étatiques. T
232
s territoires étatiques. Tout cela va se produire
dans
l’époque même où se développent les sciences physiques et la techniqu
233
sant à la faveur d’une « suspension du jugement »
dans
l’ordre éthique, c’est-à-dire d’une décision de ne pas tenir compte d
234
, mais seulement des processus mécaniques opérant
dans
un milieu artificiellement isolé. La technique, dès le xviiie siècle
235
mortelle. L’aventure technique relève de l’utopie
dans
toute la mesure où elle vise à l’élimination des contraintes de lieux
236
qui puisse s’opposer aux décrets de la capitale.
Dans
le géométrisme de ce plan, on aura reconnu la forme d’esprit schizoïd
237
umain. Ceci nous permet d’espérer. 7. Mon propos
dans
tout cela n’est guère politique, encore moins politologique. Il est p
238
s More, de Campanella, de Fourier, est projection
dans
un avenir et dans un espace donnés d’un modèle déduit d’aujourd’hui s
239
lla, de Fourier, est projection dans un avenir et
dans
un espace donnés d’un modèle déduit d’aujourd’hui si ce n’est d’hier.
240
n à un certain niveau d’une société réelle entrée
dans
un déclin qui doit finir en chute, à moins que le mouvement descendan
241
la plupart des Utopies, car elles ne sont conçues
dans
une quelconque société que lorsque celle-ci a perdu toute espérance d
242
t « l’esprit européen » (été 1980)o « Il faut,
dans
nos temps modernes, avoir l’esprit européen ». Cette phrase qu’il me
243
s’appliquer à l’expression d’« esprit européen ».
Dans
les exemples invoqués revenaient sans cesse « l’esprit de parti », «
244
, me semble-t-il, pourrait se définir assez bien,
dans
l’œuvre de Mme de Staël, comme le contraire de tous ces esprits-là. T
245
omme la complémentarité des diversités nationales
dans
les lettres, les sciences et les mœurs ; comme une aspiration à l’œcu
246
Société des hommes de l’esprit, ou comme elle dit
dans
De l’Allemagne : « l’association de tous les hommes qui pensent, d’un
247
es 1930 et aux fédéralistes actuels — sur l’unité
dans
la diversité. « Ce qui s’oppose coopère — dit Héraclite — et de ce qu
248
cidentale, et qui conduit en tous domaines à unir
dans
le respect et la force du divers, qu’il s’agisse de sagesse ou de sci
249
prit que la volonté d’uniformisation que montrait
dans
le même temps Napoléon. (Lecture des journaux interdite, sauf celle d
250
nion européenne, à savoir de « fondre nos nations
dans
on ne sait quel magma informe ». Mme de Staël conçoit l’esprit europé
251
se prêter. Il y a quelque chose de très singulier
dans
la différence d’un peuple à l’autre : le climat, l’aspect de la natur
252
ne peut deviner ce qui se développe naturellement
dans
l’esprit de celui qui vit sur un autre sol et respire un autre air ;
253
ut pays d’accueillir les pensées étrangères ; car
dans
ce genre, l’hospitalité fait la fortune de celui qui reçoit.48 Ceci
254
la fortune de celui qui reçoit.48 Ceci encore,
dans
l’essai sur les traductions : Il n’y a pas de plus éminent service à
255
ulement nationale et linguistique, elle est aussi
dans
l’opposition climatérique, historique, culturelle et surtout religieu
256
t vrai qu’elle plonge des racines aussi profondes
dans
notre histoire ? Sinon par cela qui est plus profond encore que les r
257
Nord et du Midi ; elle a fondu, pour ainsi dire,
dans
une opinion commune des mœurs opposées ; et, rapprochant des ennemis,
258
pprochant des ennemis, elle en a fait des nations
dans
lesquelles les hommes énergiques fortifiaient le caractère des hommes
259
aincus ont fini par n’être plus qu’un même peuple
dans
les divers pays de l’Europe et la religion chrétienne y a puissamment
260
ds. Le protestantisme et le catholicisme existent
dans
le cœur humain ; ce sont des puissances morales qui se développent da
261
ce sont des puissances morales qui se développent
dans
les nations parce qu’elles existent dans chaque homme. Et plus loin
262
eloppent dans les nations parce qu’elles existent
dans
chaque homme. Et plus loin : Il se peut qu’un jour un cri d’union
263
nonyme de celui de légion que s’attribue le démon
dans
l’Évangile52 ». À cette affirmation de la primauté de la morale sur l
264
d de nos jours sa plus brûlante actualité : c’est
dans
la préface De l’Allemagne qu’elle écrit : Les progrès des sciences r
265
e, la politique toute négative.54 Au contraire,
dans
les petits pays, les citoyens restent capables de comprendre les affa
266
aires de la cité et d’y faire entre leur voix. «
Dans
l’enceinte des petits États, la liberté peut exister, parce que les p
267
avant. Tout cela se lit ou se relit en filigrane
dans
De l’Allemagne, et les quelques phrases un peu plus explicites que je
268
ion et chômage en Occident, dictatures et famines
dans
le tiers-monde. Mme de Staël, de nos jours, n’eût pas préconisé l’uni
269
européenne, ne saurait être que l’homme lui-même,
dans
sa liberté responsable. L’homme européen, tel que l’ont fait au cours
270
elle eût proposé l’union fédérale de nos peuples,
dans
cet enthousiasme auquel elle consacre les trois derniers chapitres de
271
it plus qu’aucun autre toutes les forces de l’âme
dans
le même foyer57 ». L’Europe de l’enthousiasme ! Il était temps, je c
272
as un processus à sens unique : elle se constitue
dans
un chassé-croisé du sujet et de l’objet. Ce que je perçois de l’autre
273
r l’Europe telle que l’ont vue, perçue et définie
dans
son ensemble les philosophes, les géographes, les politiques et les p
274
ongrois, il y a au contraire implantation durable
dans
15 % de la population, les plus grandes familles demeurant généraleme
275
les combinaisons spéciales de quatre confessions
dans
les pays de l’Est, annoncent à la fois l’unité et les antinomies pers
276
post-stalinienne. Mais c’est déjà au xve siècle,
dans
la période de pré-Réformation, que sur ce fond religieux commun vont
277
Dubois et en précise les conséquences politiques
dans
un gros ouvrage écrit en latin, mais qui porte ce titre français : Tr
278
ire pièce, le projet de Podiebrad marque une date
dans
l’histoire de l’Europe : il constitue en quelque sorte la première pr
279
a été retrouvé à la veille de la dernière guerre
dans
les archives d’un orphelinat à Halle). L’idéal directeur de toute l’œ
280
le). L’idéal directeur de toute l’œuvre s’exprime
dans
ce titre du chap. II de la Panpaedie : « Qu’il est nécessaire d’éleve
281
r par l’éducation tous les hommes à l’humanité. »
Dans
la préface qu’il a donnée aux Pages choisies de Comenius publiées par
282
elle de la nature formatrice qui, en se reflétant
dans
l’esprit humain grâce au parallélisme de l’homme et de la nature, ent
283
urs du xixe siècle, mais que Comenius a entrevue
dans
la perspective de cette philosophie ; d’où l’ambition déconcertante d
284
re et d’avoir ainsi intégré le processus éducatif
dans
un système tel que ce processus en constitue même l’axe fondamental.
285
a mort une première grande édition de ses œuvres.
Dans
la bibliographie de l’Unesco, je vois que la Didactica Magna, écrite
286
ce que Comenius ait été méconnu ou mal « perçu »
dans
nos pays de l’Ouest. Mais ce que nous méconnaissons encore, trop souv
287
eurs de l’Est. Il y a là, de la part de l’opinion
dans
tous nos pays et tous nos milieux politiques et intellectuels, une es
288
ickiewicz (1789-1855). Né en Pologne alors russe,
dans
une demeure paysanne, devenu professeur au Collège de France et mort
289
ignifie liberté des peuples. Mais il y a toujours
dans
le mot de Liberté, beaucoup plus que ce qu’on y met de revendications
290
s polonais, diatribe politique en forme de poème,
dans
laquelle il élève la plainte de ceux de l’Est que l’Ouest abandonne,
291
la France. Je cite : Lorsque la Liberté siégera
dans
la capitale du monde, elle jugera les nations. Et elle dira à la prem
292
Et la Liberté dira à la seconde nation : J’étais
dans
la peine et la misère, et je t’ai demandé, ô nation, la protection de
293
it de ces pèlerins, et tu m’as méprisée ; va donc
dans
la servitude là où il y aura le sifflement du knout et le cliquetis d
294
q Note préliminaire « Procéder par ordre.
Dans
l’ordre de la preuve. Prudemment et pas à pas ». C’est la méthode que
295
pas ». C’est la méthode que préconise B.-H. Lévy
dans
L’Idéologie française. Il s’est si bien gardé de l’appliquer qu’il m’
296
prévalait sur l’Europe. Je me propose de montrer
dans
le détail — c’est ingrat, mais peut être amusant une fois repérés les
297
uns : il n’en dit mot et cela ne se sent même pas
dans
le ton de son discours, arbitraire et tranchant, et pas un instant li
298
s, l’absence pathologique de toute trace d’humour
dans
ce livre est l’indicateur le plus sûr d’une disposition d’esprit tota
299
e on lit au Livre de Job58. Douze citations
Dans
son Idéologie française M. Bernard-Henri Lévy me prend à partie nommé
300
t pas une n’est honnête : la plupart signifiaient
dans
leur contexte tout à fait autre chose ou le contraire de ce qu’il veu
301
qu’il appelle la naissance du fascisme en France
dans
« une génération de faillis, de maudits, de réprouvés […], celle des
302
tits devant des “parlementaires ventrus” engoncés
dans
leurs “faux cols”, leurs “rosettes” et leurs “chapeaux melons”1) ». L
303
t ces mots, mais est-ce possible ? « “Engoncés” »
dans
leurs rosettes et leurs chapeaux melons… Cela ne peut pas être de moi
304
rsonnalisme, l’Action française et Romain Rolland
dans
un culte commun du fascisme, Lévy cite le fameux numéro 6 d’ Esprit
305
quis définitif du personnalisme » ne figurant pas
dans
ce numéro d’ Esprit , l’auteur éprouve le besoin d’étayer son inventi
306
u Sillon, [où on compromet] des forces généreuses
dans
de vagues compromissions politiques et une idéologie périmée. » Ce q
307
e falsification : — la phrase citée ne figure pas
dans
Esprit ; — le « texte exact » cité en note ne la corrobore nullemen
308
; — au surplus, inventé ou pas, rien n’est de moi
dans
ce cafouillage. Citations VI et VII La démocratie, selon les pe
309
Penser avec les mains , paru en 1936, mais cité
dans
sa réédition de 1972. Qu’on se reporte à la page indiquée 140. Je vie
310
’écris : Si nous condamnons ces religions, c’est
dans
leur terme, au nom d’un acte de foi contraire. Elles veulent la force
311
era la mesure de l’homme en tant qu’il se possède
dans
ses relations actives avec ses prochains. C’est à nous qu’il incombe
312
orce est personnelle, non collective. Elle réside
dans
les petits groupes, non dans l’État totalitaire. Elle a pour formule
313
lective. Elle réside dans les petits groupes, non
dans
l’État totalitaire. Elle a pour formule réelle — même là où l’on refu
314
esponsable. Ignore-t-il, comme J.-F. Revel61, que
dans
la distinction entre individu et personne se fonde la notion chrétien
315
end pour une « communauté » ? (J’ai écrit souvent
dans
les années 1930 : « C’est avec la poussière des individus que l’État
316
utôt qu’à des livres connus et encore accessibles
dans
les bibliothèques, voire en librairie, il est remarquable que les not
317
avortées”58) ». Reportons-nous aux pages citées
dans
mon livre. Quelques remarques de forme tout d’abord : — dans « le bea
318
vre. Quelques remarques de forme tout d’abord : —
dans
« le beau nom de totalitaire », l’adjectif « beau » est de Lévy, non
319
révolutions avortées » qu’il cite ne figurent pas
dans
mon livre. Et enfin une remarque de fond : — je ne parle pas du tout
320
Toutes les citations précédentes sont concentrées
dans
le premier chapitre. La dernière figure à la fin du livre. Non seule
321
érique n’est pas mentionnée ni même sous-entendue
dans
le passage cité ( L’Ordre nouveau , n° 3), dont voici le texte : Que
322
mage qu’un jeune homme aussi passionnément motivé
dans
sa dénonciation d’ennemis qui n’ont cessé d’être les nôtres depuis bi
323
es à leurs adversaires de toujours, et de déceler
dans
leurs critiques et leurs refus autant de preuves de leur fascination
324
talitaire », ce dernier texte ayant été distribué
dans
le ciel des grandes villes des Pays-Bas occupés. « Nul besoin de prés
325
s-Bas occupés. « Nul besoin de présenter l’auteur
dans
ce pays, la RAF s’en est chargée pendant la guerre », disait le profe
326
pouvoir ? Tout cela ne serait presque rien si,
dans
L’Express n° 1546 du 13 février 1981, Raymond Aron lui-même n’avait d
327
quage des textes qu’il vient pourtant de dénoncer
dans
les premières pages de son article. Il a choisi de n’accorder créance
328
re et anti-individualiste » (Lévy), c’est-à-dire,
dans
la traduction au moins très libre de Raymond Aron « traditionaliste e
329
n commandement « de haut en bas » selon Pétain !)
dans
ces cénacles d’intellectuels parisiens qu’ils méprisaient plus que pe
330
’École d’Uriage, puis faisant la grève de la faim
dans
sa cellule ; Robert Aron emprisonné comme Juif à Mérignac, puis caché
331
Aron emprisonné comme Juif à Mérignac, puis caché
dans
un grenier à Vichy même, puis de nouveau emprisonné en Espagne en ten
332
aulle ; Alexandre Marc pourchassé, obligé de fuir
dans
un camp de réfugiés en Suisse ; et moi, officier à l’état-major génér
333
vile (ouvertement) et militaire (clandestinement)
dans
l’ignorance où je me trouvais d’être le complice, bien plus : l’admir
334
exemplaires. Avec les articles louangeurs publiés
dans
la presse littéraire et la complaisance des médias cela fait un bon m
335
étais « parafasciste » et pronazi. Mieux encore :
dans
un périodique nommé Lu, un professeur agrégé de philosophie nommé D.
336
ce professeur, et quelques autres qui se sont mis
dans
le même cas, auraient à répondre de ces calomnies devant les tribunau
337
seul exemple, faute de place. Car c’est seulement
dans
le détail précis qu’on peut déceler le procédé — si contagieux chez l
338
, ah ! qu’il est commode de mettre tout le paquet
dans
les mains d’un homme, d’attendre les mots d’ordre et d’y obéir aveugl
339
le procédé, voici ce que vont faire les suiveurs.
Dans
la Quinzaine littéraire du 16 mars 1981, Louis Seguin rend compte du
340
sme » de la jeunesse allemande, mais il a oublié,
dans
sa hâte, quatre textes qui me paraissent bien plus indiscutables et p
341
i me paraissent bien plus indiscutables et précis
dans
l’acquiescement que ceux qu’il a cités d’Aron et Dandieu, de Mounier
342
léteront le réquisitoire de Lévy. On les trouvera
dans
la « Lettre ouverte d’un jeune français à l’Allemagne »64 publiée dan
343
rte d’un jeune français à l’Allemagne »64 publiée
dans
le n° 5 d’ Esprit . « Mon témoignage sera, si tu veux bien, celui d’u
344
e leur volonté de vivre ». Plus téméraire encore,
dans
l’optimisme (Lévy dirait dans la complicité) : « Quant aux jeunes fra
345
s téméraire encore, dans l’optimisme (Lévy dirait
dans
la complicité) : « Quant aux jeunes français et allemands, s’ils dépo
346
bien sûr qu’ils se comprennent et se réconcilient
dans
une fraternité joyeuse. » Ces phrases sont signées Raymond Aron. Elle
347
s sont signées Raymond Aron. Elles vont plus loin
dans
la volonté de dialogue, — on ne disait pas encore détente — que ne l’
348
ptum II Il est étrange de relire aujourd’hui,
dans
le même numéro d’ Esprit , à côté de l’article de Raymond Aron, la «
349
en effet, pour une cause commune ! Un an avant,
dans
la revue suisse Présence , j’avais publié un article intitulé « Caus
350
ntre en Suisse (il avait réussi à se faire nommer
dans
la dernière délégation allemande à la SDN) il me montra les cicatrice
351
aient infligées. Aviateur, il occupa un poste-clé
dans
l’état-major de Goering, d’où il transmit aux Russes, via Lucerne, en
352
de toute vraie communauté ? Le 1er novembre 1938,
dans
le numéro 74 d’ Esprit , ils publient une « Déclaration du Collège de
353
évirilisation. Il n’hésite pas à en voir la cause
dans
le relâchement des liens actuels de la société, dans leur quasi-inexi
354
s le relâchement des liens actuels de la société,
dans
leur quasi-inexistence, en raison du développement de l’individualism
355
té la salle. Une certaine honnêteté régnait alors
dans
le milieu intellectuel. S’il était nécessaire de prouver que le « fas
356
ent qu’un, ces quelques lignes de Roger Caillois,
dans
une lettre qu’il m’adressait le 7 novembre 1938 au sujet de mon Jour
357
rtes — serait-ce le sien ? Il n’y en a pas traces
dans
mes textes, pas plus ailleurs qu’ici. Qu’on se reporte à mon Journal
358
on se reporte à mon Journal d’Allemagne , repris
dans
Journal d’une époque (Gallimard 1968) p. 308 : dans un dialogue ave
359
Journal d’une époque (Gallimard 1968) p. 308 :
dans
un dialogue avec un SA qui suit mes cours, je lui reproche « cette ma
360
. Cf mon essai « Les jacobins en chemise brune »,
dans
L’Ordre nouveau de décembre 1936, et sous le même titre, les pages
361
ournal d’Allemagne, datées d’avril 1936, reprises
dans
Journal d’une époque, Gallimard, 1969, p 324-326. 63. Raymond Aron,
362
oire-fiction tirée d’un manuel de l’an 2000) paru
dans
la NRF du 1er janvier 1938, et repris dans les traductions en espag
363
paru dans la NRF du 1er janvier 1938, et repris
dans
les traductions en espagnol (Buenos Aires) et en hollandais du Journ
364
f. p. 346 à 348 de la réédition de ce petit livre
dans
Journal d’une époque , Gallimard, 1968. 67. « Le conflit était régl
365
religieux ou social. Il exigea d’entrer en armes
dans
les territoires sudètes. Une cession purement diplomatique n’eût pas
366
1. Quand natio signifiait « langue vulgaire »
Dans
les langues principales de l’Europe, le mot Nation, Nazione, Nación,
367
et dépendant de la seule autorité ecclésiastique.
Dans
le même temps, l’Ordre souverain de Malte est divisé en nations sous
368
ance, en Italie, en Allemagne, à un degré moindre
dans
les pays ibériques, des littératures en langues vulgaires apparaissen
369
son rêve n’a duré que quatorze ans. En 792 déjà,
dans
les Libri Karolini, il s’était fait appeler « roi des Gaules, de la G
370
n consterné de cette profonde révolution païenne.
Dans
son traité De Monarchia, qui date de 1308, il s’écrie : « Ô genre hum
371
l’autre (querelle des Investitures, par exemple).
Dans
son grand ouvrage sur la Civilisation de l’âge classique (Arthaud, Pa
372
et 1760, l’État classique voit ses moyens accrus
dans
une proportion variable de 200, 500, 1000 %. De là à affirmer qu’il e
373
[par le recrutement] se confronter puis se fondre
dans
une uniformisation sans cesse plus marquée de l’armée. Ce puissant in
374
ns. Ces nations ont pris conscience d’elles-mêmes
dans
l’affrontement des États. » (p. 68) « Or, que serait l’Europe sans se
375
e « l’État, malheureusement, s’écrit mieux encore
dans
l’Europe classique au pluriel qu’au singulier » (p. 69). Mais quoi ?
376
ux six livres de La République, dès l’année 1576.
Dans
cette somme admirable qu’est L’Essor de la philosophie politique au x
377
main à l’ordonnance de son prince », écrit Bodin,
dans
l’esprit des légistes de Philippe le Bel, et relançant ce « mouvement
378
(P. Mesnard, op. cit., p. 490). Tout cela culmine
dans
la définition de la souveraineté, « puissance de donner et de casser
379
Bodin et ses disciples (jusqu’à nous !), résider
dans
trois Estats (et trois seulement) ou « trois sortes de républiques, à
380
s ou d’États sont interchangeables, non seulement
dans
l’usage vulgaire, mais dans les écrits des savants, historiens, philo
381
eables, non seulement dans l’usage vulgaire, mais
dans
les écrits des savants, historiens, philosophes, juristes mêmes. On e
382
nt d’exemples qu’il y a d’emplois de ces vocables
dans
les œuvres connues de l’époque. Qu’un seul suffise : dans L’Esprit de
383
œuvres connues de l’époque. Qu’un seul suffise :
dans
L’Esprit des lois (Livre XIXe, chap. XXVII), Montesquieu parlant de l
384
té pour définir l’État, nom qui apparaît rarement
dans
les textes du temps. Le siècle de Louis le Grand, s’il fait peu de ca
385
es, qui en disent plus que les définitions, comme
dans
cette phrase de Rousseau : « Grandeur des nations, étendue des États
386
les qui ne sont que citoyens », écrit Montesquieu
dans
ses Considérations sur les Romains. Et voici qui résume tout cela dan
387
ns sur les Romains. Et voici qui résume tout cela
dans
Littré (1865) : « La grande nation, nom donné d’abord à la France rép
388
». Peu après (avril 1793), la Convention désigne
dans
son sein un Comité de salut public chargé d’un pouvoir exécutif de di
389
le de ces confusions. Prenons encore nos exemples
dans
Littré, indicateur bien plus naïf, donc plus révélateur que les défin
390
forgé à chaud… L’État est tout… Il est militaire
dans
son principe, dans ses maximes, dans son esprit, dans tous ses mouvem
391
tat est tout… Il est militaire dans son principe,
dans
ses maximes, dans son esprit, dans tous ses mouvements », écrit Edmun
392
st militaire dans son principe, dans ses maximes,
dans
son esprit, dans tous ses mouvements », écrit Edmund Burke, ennemi de
393
son principe, dans ses maximes, dans son esprit,
dans
tous ses mouvements », écrit Edmund Burke, ennemi de la Révolution (1
394
e notre indépendance, parce que mettant la nation
dans
l’armée et l’armée dans la nation, elle fournit à la défense des ress
395
rce que mettant la nation dans l’armée et l’armée
dans
la nation, elle fournit à la défense des ressources inépuisables. » L
396
des hommes et des choses y est plus mécanisée que
dans
n’importe quelle société humaine jusque-là. Tout y est militarisé, c’
397
le et demi : a) L’État-nation est lié à la guerre
dans
sa genèse et en chacune de ses étapes, en direction de la formule fin
398
nistration et des moyens de communication. Ainsi,
dans
le modèle jacobin, Paris devient le centre nerveux d’où part « le cou
399
utes, partent de la capitale et y ramènent. Comme
dans
l’Empire romain, elles sont les voies de l’administration d’abord, no
400
s qui après lui avait soulevé tant de résistances
dans
les élites traditionnelles et libérales, finit par s’imposer à tous l
401
us les États de l’Europe à peu près simultanément
dans
les années 1872-1885, années qui voient aussi le départ de la colonis
402
, par leur formule même, et souvent consciemment.
Dans
un premier temps, le potentiel belliqueux ainsi dégagé va se dépenser
403
tade suprême de la sacralisation de l’État-nation
dans
sa souveraineté sans limites verra la guerre elle-même se retourner c
404
de l’armement d’en face. On m’assure qu’il existe
dans
le monde l’équivalent de 4 tonnes de TNT par habitant. Il semblait, v
405
de tout ce qui se passe, ou seulement se prépare,
dans
les esprits, dans les usines, dans les mers, sous la terre et dans le
406
passe, ou seulement se prépare, dans les esprits,
dans
les usines, dans les mers, sous la terre et dans les cieux. Mais loin
407
nt se prépare, dans les esprits, dans les usines,
dans
les mers, sous la terre et dans les cieux. Mais loin de conférer au p
408
dans les usines, dans les mers, sous la terre et
dans
les cieux. Mais loin de conférer au président le pouvoir le plus gran
409
tes les libertés et volontés civiques concentrées
dans
la liberté et dans la volonté d’un seul individu. Jamais pareil cumul
410
volontés civiques concentrées dans la liberté et
dans
la volonté d’un seul individu. Jamais pareil cumul de pouvoirs décisi
411
uerre ni la vraie paix ne sauraient être tolérées
dans
le jeu qui assure le pouvoir des deux grands, à la fois sur leurs pro
412
urs qualifiées d’« humaines » pour les minimiser,
dans
les installations nucléaires. Un beau jour, ou l’autre plutôt — dies
413
nu calculable, dès lors que pour la première fois
dans
son histoire, l’Homme dispose des moyens qu’il faut. Les probabilités
414
at-nation, qui en est le moteur, dépend lui-même,
dans
sa genèse et son évolution, de contingences historiques, bien loin qu
415
ourra donc. Mais on voudrait ne pas être entraîné
dans
sa mort… Les signes du déclin de l’État-nation se sont multipliés à l
416
l’État-nation — terme d’ailleurs lancé par lui —
dans
la proposition aujourd’hui bien connue : « Trop petit et trop grand à
417
e sont à la fois (à deux ou trois exceptions près
dans
les deux cas) — trop petits pour jouer un rôle effectif à l’échelle
418
ste de l’État-nation. On le retrouve de nos jours
dans
les écrits de J. Buchmann, de Robert Lafont, d’Hervé Lavenir, de Lewi
419
trentaine d’années sur ce point —, en Europe, et
dans
des déclarations plus récentes comme celle de Daniel Bell aux USA : «
420
t trop grands pour régler les affaires locales. »
Dans
ma Lettre ouverte aux Européens (1970), je retrouvais et développai
421
nant ces États-nations unitaires tels qu’ils sont
dans
leur être et leur agir concret, non plus dans leurs seules prétention
422
ont dans leur être et leur agir concret, non plus
dans
leurs seules prétentions. Nous verrons aussitôt que tous, sans except
423
ntimissiles des deux grands. Ils sont trop petits
dans
le domaine économique pour répondre au « défi américain », mais aussi
424
auté, et assurer l’efficacité de sa participation
dans
les affaires du monde […]. Parce qu’ils sont trop petits, les États-n
425
ent assurer et qui représentent sa raison d’être.
Dans
leur état actuel de division, nos « souverainetés » ne peuvent en eff
426
mers océanes ; — ni venir en aide au tiers-monde
dans
sa lutte contre la famine et sa passion de copier et de s’approprier
427
es de type fédéral, nos États-nations, retranchés
dans
leurs souverainetés nationales, ne pourront échapper au cours des pro
428
urvivre pour que l’humanité ne soit pas entraînée
dans
sa perte.76 9. Où la Souveraineté nationale devient absolue et s
429
sur une remarque capitale de Bertrand de Jouvenel
dans
son traité De la Souveraineté (Paris, 1955). « C’est une erreur de cr
430
» (p. 234) Survient l’âge classique : « Louis XIV
dans
sa majesté n’est qu’un révolutionnaire qui a réussi : un premier Napo
431
guise… » (p. 237) Jean Bodin l’avait déjà décrété
dans
sa Respublique (1576) : la souveraineté du prince consiste dans son p
432
lique (1576) : la souveraineté du prince consiste
dans
son pouvoir « de poser et de casser les loys ». On touche à la souver
433
éfinitions courantes de la souveraineté nationale
dans
les dictionnaires les plus répandus. Ainsi le Petit Larousse : « Souv
434
naît d’autres limites que celles que lui imposent
dans
le fait la pluralité des États et l’absurde égoïsme des autres. Exact
435
’État-nation. Ce qui est tout simplement absurde,
dans
les discours des « hommes d’État » contemporains, c’est qu’ils affirm
436
des États, voire l’Europe des patries, confondues
dans
un même pot-pourri conceptuel, c’est vouloir, au fait et au prendre,
437
la Souveraineté nationale dénoncée par Toynbee
Dans
le résumé magistral de ce qui fut l’œuvre de sa vie, A Study of Histo
438
ée. Ce compromis était psychologiquement possible
dans
les seules communautés où l’idolâtrie de la cité-État n’avait pas acq
439
logie entre le problème de la souveraineté locale
dans
le monde hellénique et le problème correspondant dans le nôtre, aujou
440
le monde hellénique et le problème correspondant
dans
le nôtre, aujourd’hui. Toutefois, à la lumière de l’Histoire grecque,
441
ution — pour autant qu’on puisse en trouver une —
dans
quelque partie de l’Europe où l’institution de la souveraineté nation
442
épiméthéen que notre société peut lever les yeux
dans
l’espérance d’y découvrir quelque forme d’association internationale
443
té (sans cela inévitable) de notre anéantissement
dans
un conflit fatal. (p. 349-350) Puis, faisant allusion aux négociatio
444
ces prises de conscience imprévisibles, survenant
dans
des groupuscules d’où sortent des formules nouvelles et des mots d’or
445
il total encouru par l’humanité) Nota bene. 1.
Dans
les deux colonnes, il n’y a que des « vertus », en ce sens qu’on n’y
446
le système fonctionne. Exemple : orgueil national
dans
la colonne I, et solidarité vitale dans la colonne II, ne signifient
447
national dans la colonne I, et solidarité vitale
dans
la colonne II, ne signifient pas que les citoyens d’un État-nation so
448
é parlé du ixe siècle à la fin du xviiie siècle
dans
la région délimitée grosso modo par les trois côtés d’un triangle don
449
a revue de A. Gramsci : Ordine Nuovo (1919-1920).
Dans
les trois cas, le sens était le même : création d’un ordre vrai contr
450
urt : c’est à quoi sert encore « le Sacré ». 78.
Dans
un volume intitulé Demain la paix, paru en 1945, et signé Jacquier, o
451
e situation ni plus ni moins complexe en fait que
dans
n’importe quel pays des Dix, mais qui devient ici plus lisible qu’ail
452
mité des passions partisanes qui ne s’obtient que
dans
les grands périls pour la patrie, n’implique aucun accord sur la ques
453
plus juste » (tous les chefs socialistes). C’est
dans
le débat des partis, tant de la droite que de la gauche, que l’argume
454
Interrogée par le journal La Croix sur ses alliés
dans
la liste des droites, Simone Veil (UDF) déclare à propos de Chirac (R
455
llait, le 17 juin, « passer la barre des 50 % ».
Dans
les autres pays des Dix, même processus : pas un mot sur l’urgence de
456
ui qui promet d’être le plus exigeant avec la CEE
dans
l’intérêt strictement financier du Royaume-Uni (Le Monde, 23 mai 1984
457
s de l’Italie Il a été très précisément exposé
dans
un article du Corriere della Sera (20 mai 1984) intitulé « L’Europa s
458
et autonome des Européens qui se trouve ici posé
dans
son urgence dramatique83. Faut-il aller vers un rétablissement de la
459
des partis « nationaux » et des verts allemands,
dans
la préparation des élections du 17 juin, s’identifient objectivement,
460
rs propositions ; c’est leur opposition, déclarée
dans
les mêmes termes, aux partis classiques et à leurs discours partisans
461
t (selon le Figaro , même date) : « Les régions,
dans
le cadre de l’Europe, pourront traverser les actuelles frontières nat
462
i rejoint les positions et propositions défendues
dans
toute la suite de nos études sur l’Europe et les régions 84 et dans
463
e de nos études sur l’Europe et les régions 84 et
dans
L’Avenir est notre affaire . « Jeunes giscardiens » : on se croirait
464
logiste, quatre priorités absolues sont formulées
dans
un tract diffusé au début de mars : L’Europe de la qualité de la vie
465
aux ». Elle se déclare « pour une France fédérale
dans
une Europe fédérée ». Elle affirme donc, elle aussi, que « la suprême
466
d’un État technocratique et bureaucratique réside
dans
la répartition des pouvoirs en faveur de communautés territoriales et
467
olitiques autonomes et responsables, et que c’est
dans
ce type de société que se situe l’indispensable point d’équilibre ent
468
nt à des mouvements qui comptent déjà des députés
dans
leur parlement national. Ils sont très fortement minoritaires dans le
469
nt national. Ils sont très fortement minoritaires
dans
leur pays, mais ils sont unanimes dans leurs propositions européennes
470
noritaires dans leur pays, mais ils sont unanimes
dans
leurs propositions européennes, et ceci corrigera cela, si les partis
471
t du mouvement européen, Giuseppe Petrilli, écrit
dans
la revue Europe (1/2 1984) au lendemain de l’échec d’Athènes : Les c
472
nimité, principe que « nous n’accepterions jamais
dans
nos pays respectifs ». Et de conclure, longuement ovationnée par les
473
s démocrates unitaires » et PSU), et qui annonce (
dans
Le Monde du 18 mai) que l’élection des députés au PE « peut donner à
474
ors, je vais être aussi peu objectif que possible
dans
mes conclusions, dans ce que j’aurais à dire sur l’ensemble de ce col
475
i peu objectif que possible dans mes conclusions,
dans
ce que j’aurais à dire sur l’ensemble de ce colloque. Je crois que c’
476
ous ont le plus longuement retenus et qui ont été
dans
l’ordre : le thème du Forum culturel de Budapest et sa préparation, q
477
mieux sa marchandise. Il y aura certes ce côté-là
dans
ce qui va se passer à Budapest. Et puis, foire vient aussi de feria,
478
es. Mais, en fait, chercher ce qui nous unit est,
dans
le cas présent, la seule voie praticable. Il nous faut trouver, en ef
479
lument à rien. Chercher ce qui nous unit, surtout
dans
le domaine de la culture, qui est d’abord une question de langage. Et
480
hommage à ce que vous nous aviez montré, Madame.
Dans
votre introduction, traitant de la culture urbaine dans le développem
481
otre introduction, traitant de la culture urbaine
dans
le développement de l’Empire byzantin, je me suis permis de relever d
482
où beaucoup de traits sont proprement byzantins.
Dans
l’Empire byzantin, dites-vous, l’individu se dissolvait dans la socié
483
re byzantin, dites-vous, l’individu se dissolvait
dans
la société, alors que toute l’idée de grandeur exprimée dans l’idéolo
484
iété, alors que toute l’idée de grandeur exprimée
dans
l’idéologie, la littérature et l’art, ne s’appliquait qu’à l’État, à
485
eu des moments où l’on sentait la tension monter
dans
un silence d’une qualité extrêmement dense, dirais-je, et puis tout s
486
éthode Georges Nivat aux littératures de l’Ouest,
dans
ce siècle, dans leurs rapports avec le pouvoir et avec les opposition
487
ivat aux littératures de l’Ouest, dans ce siècle,
dans
leurs rapports avec le pouvoir et avec les oppositions ? On verrait p
488
angue de bois nationaliste, de classe, bourgeoise
dans
notre cas, a provoqué des réactions littéraires parfois violentes, pa
489
c amitié, autour d’une même table, sans animosité
dans
la manière de discuter. Et tout cela, dans une conjoncture mondiale q
490
mosité dans la manière de discuter. Et tout cela,
dans
une conjoncture mondiale qui, justement, semble opposer radicalement
491
Il y a eu une extrême richesse aussi, ce jour-là,
dans
les interventions qui ont suivi ces exposés plus longs, interventions
492
discussions : l’impression que tout cela tournait
dans
un petit cercle européocentrique, et que ce serait drôlement reçu ou
493
ique, et que ce serait drôlement reçu ou mal reçu
dans
le tiers-monde. Je crois que, là, vous avez touché, cher ami, quelque
494
rendre mieux conscience de ce que l’Europe a fait
dans
le reste du monde, en diffusant sans la moindre précaution, sans la m
495
tténué ou presque supprimé les risques de malaria
dans
les pays où elle régnait d’une manière endémique, et puis, ensuite, o
496
n ne veut bien le dire d’habitude. Tout le monde,
dans
les pays latins surtout, a été enthousiasmé par la définition de Paul
497
e de l’amour en Europe. J’ai essayé de le montrer
dans
un livre de jeunesse, que je crois que Hans Mayer connaît, il en a pa
498
peut y en avoir des millions, et cela sera juste
dans
la mesure où ce seront des personnes qui intégreront à leur manière,
499
que nous serons tous très heureux de répéter cela
dans
les mêmes conditions, aussi souvent que possible. Merci Jacques Freym
500
85)v L’article que l’on va lire a paru d’abord
dans
la Rivista di Studi Politici Internazionali, publiée à Florence par l
501
mais exercé aucune charge publique. En soulignant
dans
son introduction au numéro ce que l’auteur n’avait pas hésité à quali
502
alifier de « cafouillage politique sans précédent
dans
l’histoire de l’Europe » et « d’aberration maximale du siècle », le p
503
nités de se rapprocher d’un grand but politique —
dans
notre cas, l’union de l’Europe — et celle de l’homme de pensée milita
504
rès dont François Mitterrand rappelait récemment,
dans
un discours devant le Parlement hollandais prononcé sous le dais maje
505
eur vrai génie, qui est celui de la diversité, et
dans
les conditions du xxe siècle, qui sont celles de la communauté, afin
506
elle la dignité de l’homme, et sa vraie force est
dans
la liberté. Tel est l’enjeu final de notre lutte. C’est pour sauver n
507
t, déclarons solennellement notre commune volonté
dans
les cinq articles suivants, qui résument les résolutions adoptées par
508
congrès : 1. Nous voulons une Europe unie, rendue
dans
toute son étendue à la libre circulation des hommes, des idées et des
509
e foi l’engagement d’appuyer de tous nos efforts,
dans
nos foyers et en public, dans nos partis, dans nos Églises, dans nos
510
e tous nos efforts, dans nos foyers et en public,
dans
nos partis, dans nos Églises, dans nos milieux professionnels et synd
511
s, dans nos foyers et en public, dans nos partis,
dans
nos Églises, dans nos milieux professionnels et syndicaux, les hommes
512
et en public, dans nos partis, dans nos Églises,
dans
nos milieux professionnels et syndicaux, les hommes et les gouverneme
513
rtant une déception perçait et très vite prévalut
dans
tous les groupes activement intéressés : on nous donnait une Assemblé
514
oudenhove : « L’Europe Charlemagne, nous l’aurons
dans
dix ans », me dit-il en me serrant la main. Quelques marches plus hau
515
les rapporte ici telles que je les ai vécues, et
dans
l’ordre où j’en pris connaissance. Il s’agit de mes Lettres aux dépu
516
é une fois pour toutes qu’il faut aller lentement
dans
tous les cas […]. Vous allez me parler, je le sais bien, des grandes
517
s prudences nous cassent les pieds. On trouverait
dans
les procès-verbaux de votre première session consultative (au second
518
syndicats patronaux et ouvriers. Il en résultera
dans
nos provinces une campagne d’agitation, d’émulation, de polémique eur
519
est plus difficile que je n’ai l’air de le penser
dans
ma candeur naïve, je vous demanderai si quelque chose au monde est pl
520
est temps. Cet été, en septembre, à Strasbourg.
Dans
les Lettres que je viens de citer, qui firent du bruit88, j’avais r
521
nt l’entracte d’un concert donné pour l’Assemblée
dans
la cour du Palais de Rohan (préfecture du Bas-Rhin), j’entends parler
522
néantissement ou pour de nouvelles floraisons. Si
dans
les circonstances actuelles l’Europe n’est pas capable de se donner u
523
l’Europe n’est pas capable de se donner une voix
dans
le concert international, si elle s’enlise dans cette division qui l’
524
x dans le concert international, si elle s’enlise
dans
cette division qui l’empêche aujourd’hui de peser efficacement sur le
525
s à Strasbourg peut réveiller la volonté de vivre
dans
notre Europe aujourd’hui paralysée par le sentiment de son impuissanc
526
Dadelsen vient de s’en aller à 3 h 15, et j’écris
dans
mon journal : « Le document peut-être capital de Strasbourg est écrit
527
ont sans doute nous le rappeler), un bâtiment sis
dans
le parc, en face du Palais de l’Europe, fut aménagé en salle de parle
528
d de principe des gouvernements. On pouvait voir,
dans
cette dernière disposition, un geste accommodant en direction du Comi
529
ope des peuples et non pas des États. Je retrouve
dans
mes notes du 24 août : « Avec Mouskhély, mise au point de ce qu’il ap
530
hme actuel de vos travaux, enfermés que vous êtes
dans
un statut d’impuissance, vous le savez aussi bien que nous : l’Europe
531
vez aussi bien que nous : l’Europe ne se fera pas
dans
le délai très court qui nous est encore imparti. C’est donc la sagess
532
entants de la nation européenne et qu’ils exigent
dans
une motion l’établissement d’une Constitution fédérale. Délégués de S
533
s impasses et contradictions manifestes contenues
dans
le statut du Conseil de l’Europe — celles-là mêmes qui avaient motivé
534
ieux fait en moins de mots que J.-P. de Dadelsen,
dans
le n° 1 du Courrier fédéral 92 daté d’avril 1953 : S’il fallait à
535
osée est une confédération d’États, mais capable,
dans
les seuls domaines où l’union est indispensable, de fonctionner comme
536
la souveraineté au sens strict continue à résider
dans
les 22 cantons qui la composent : en « associant » leurs souveraineté
537
où les Sages nous ont conduits ? » Relisant cela
dans
un journal allemand et pour en vérifier la traduction, je me suis rep
538
llait. Pour tous ceux qui avaient mis leur espoir
dans
l’avenir du Conseil de l’Europe, il y avait là un très sérieux averti
539
de La Haye. Des succès importants ont été obtenus
dans
ce domaine : les droits de la personne, à de nombreuses reprises, ont
540
t » automatiquement invoquées. Mais c’est surtout
dans
deux autres domaines qui, par leur nature même et par ma profession,
541
ique, que les seuls intérêts économiques, et cela
dans
10 pays seulement, c’est-à-dire un peu moins de la moitié des 21 qui
542
s européens encore par les espoirs qu’ils mettent
dans
un avenir d’union qui traduirait en libertés proprement politiques le
543
e refus d’évoluer qu’on vient d’évoquer, survenus
dans
le domaine propre du CE, qui est le domaine politique au sens large,
544
culturel au sein de la CEE après les échecs subis
dans
son domaine propre, qui est l’économique. Car on sent bien que le dou
545
core faut-il que le verbe commencer soit pris ici
dans
toute la force de son sens d’initiation, d’instauration, de mise en m
546
us remarquable réalisation du Conseil de l’Europe
dans
ce domaine fut également la plus fidèle aux exigences d’une culture d
547
égendaires de la Résistance en Allemagne nazie et
dans
ses camps, le Dr Einar Löfstedt, recteur de l’Université de Lund, Rob
548
ducation et la propagation des études européennes
dans
les écoles aux trois degrés. Mais en suivant le Guide succinct sur le
549
t l’idée d’une Charte (pourtant proposée par elle
dans
sa session de 1978) et décidait … d’élaborer une Déclaration europée
550
tifs culturels susceptibles d’être pris en compte
dans
leur politique en tous domaines et de contribuer ainsi à une prise de
551
sociétés est de permettre à chacun de s’épanouir
dans
la liberté et l’attachement solidaire aux droits de l’homme »98 et qu
552
irréprochables. Mais : 1° On chercherait en vain
dans
la Déclaration la moindre allusion aux moyens à mettre en œuvre pour
553
tion sont à peu près indéfendables, non seulement
dans
leur forme, mais dans leur couleur. Je me borne à citer ici le deuxiè
554
ndéfendables, non seulement dans leur forme, mais
dans
leur couleur. Je me borne à citer ici le deuxième : « Considérant que
555
à travers — trois problèmes majeurs de la culture
dans
ses rapports avec l’Europe de l’Histoire et avec la construction à ve
556
le absolue, mais au contraire des besoins humains
dans
leur réalité la plus immédiate — à l’échelle de la commune — ces beso
557
enregistrer symboliquement les progrès accomplis
dans
toute l’Europe par l’idée régionaliste, enfin reconnue en Italie, en
558
et de l’évolution très prometteuse qui se dessine
dans
l’invention de relations socioéconomiques et culturelles et de statut
559
porter des réponses concrètes aux vœux émis comme
dans
le vide des intentions idéalistes par la Déclaration des objectifs cu
560
en mesure d’assumer des responsabilités réelles,
dans
un milieu dont il connaît bien les problèmes et les ressources. Tout
561
assassin pour avoir mitraillé sur ordre l’ennemi.
Dans
ce domaine clé du progrès politique, le Conseil de l’Europe, sans con
562
ique — donc fait de main d’homme — sans précédent
dans
l’histoire de l’Europe. L’ensemble d’études politiques auquel j’appor
563
Constitution répondant aux nécessités de l’unité
dans
la diversité, et de l’union des autonomies, régionales plus encore qu
564
né d’une délégation de souveraineté des membres,
dans
des domaines majeurs strictement limités ; avec, en retour, la garant
565
temps ni celui de mes lecteurs. P.-S. — Je lis
dans
le numéro de janvier 1985 du Forum du Conseil de l’Europe les lignes
566
e demande expressément à la Commission d’examiner
dans
quelle mesure les institutions européennes actuellement existantes so
567
or Larock (rapporteur général) me cite trois fois
dans
son discours : « D. de R. dans les Lettres pathétiques qu’il nous a
568
me cite trois fois dans son discours : « D. de R.
dans
les Lettres pathétiques qu’il nous adresse… », puis le sénateur Cas
569
s soumis à la Conférence et sa Déclaration finale
dans
le numéro d’été 1972 du Bulletin du Centre européen de la culture ,
570
Malchus n’en recense pas moins d’une cinquantaine
dans
toute l’Europe. v. Rougemont Denis de, « Trente-cinq ans d’attente
571
été 1985, p. 17-43. w. Rougemont en rend compte
dans
un article de la revue Preuves et du Bulletin du Centre européen d
572
s. Cela va boucler un peu l’ensemble de mon œuvre
dans
différents domaines, littéraire, métaphysique ou politique. Et puis,
573
j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire
dans
la vie, comme on le fait à cet âge-là, et j’ai décidé que j’allais de
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biologiques en mélangeant des acides et des bases
dans
des espèces de crèmes qu’il fabriquait avec de la colle. J’ai été fas
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omposais longuement, d’après ce qu’il m’indiquait
dans
ses livres, je les mettais au fond d’une éprouvette, et avec une stup
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loin de mes manipulations imaginatives, on était
dans
les choses plus sérieuses. Et puis je suis entré au gymnase scientifi
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à fait extraordinaires, qu’on appelle maintenant
dans
plusieurs livres qui ont paru en France « les années 1930 ». On décou
578
personnalistes qui continuent aujourd’hui encore
dans
la revue Esprit , et une autre petite revue à laquelle j’étais plus
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s problèmes ». Nos idées ont joué un certain rôle
dans
le développement politique français, à cette époque. Puis nous avons
580
oncé cette nouvelle tyrannie moderne qui consiste
dans
le fait que nos sociétés sont dirigées par l’État, c’est-à-dire par d
581
amentale pour tous mes livres : l’homme est libre
dans
la mesure où il est responsable. S’il ne peut pas être responsable de
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le. S’il ne peut pas être responsable de son rôle
dans
la vie civique, il n’est pas libre. De même qu’en justice, on sait tr
583
t de la société actuelle. Elle a porté des fruits
dans
pas mal de domaines de la politique et de la vie des idées politiques
584
de suite mobilisé en Suisse où j’étais lieutenant
dans
l’armée. J’étais d’abord en campagne dans mon canton de Neuchâtel, pu
585
utenant dans l’armée. J’étais d’abord en campagne
dans
mon canton de Neuchâtel, puis je fus appelé à Berne à l’état-major, d
586
hâtel, puis je fus appelé à Berne à l’état-major,
dans
la section « Armée et foyer », qui s’occupait des liaisons entre l’ar
587
a vie. Le 15 juin 1940, mon ordonnance est entrée
dans
mon bureau et m’a dit : « Mon premier-lieutenant, on vient d’entendre
588
eutenant, on vient d’entendre qu’Hitler est entré
dans
Paris. » Comme j’avais habité Paris pendant douze ans, cela m’a fait
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r une seconde que cela produirait un déchaînement
dans
le grand état-major et chez le général. J’ai été mis aux arrêts imméd
590
énéral vous condamne à quinze jours de forteresse
dans
le Valais, au pain, à l’eau, sans visites ni courrier. Vous avez bien
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ue je vous demande, c’est de ne pas vous afficher
dans
les rues de Berne avec une petite femme à chaque bras, parce qu’on a
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ué parce qu’elle comptait des membres clandestins
dans
l’armée. Si bien que quand la Fondation Pro Helvetia a proposé que j’
593
venir faire une conférence sur l’Europe à Genève,
dans
une nouvelle organisation qui s’appelait « Rencontres internationales
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nsable, par opposition à l’individu anonyme perdu
dans
la masse. Mais quel est le rapport de l’homme à la société, à quels d
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non pas l’inverse, comme on a l’air de le croire
dans
les sociétés totalitaires, où l’on pense que la société est le but de
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et maître de soi, de perdre sa liberté parce que,
dans
ce monde immense des États-nations, il perd sa responsabilité. Il ne
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re et responsable. Voilà tout ce que nous disions
dans
les années 1930 à trente-neuf, nous que l’on appelait « les non-confo
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ables, ils proviennent tous de la même cause, car
dans
le monde des États-nations, dans ce monde dont le seul but est la pui
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même cause, car dans le monde des États-nations,
dans
ce monde dont le seul but est la puissance, on oublie l’essentiel, c’
600
enant l’exemple de l’amour et du mariage. L’amour
dans
le mariage, ce n’est pas une passion égoïste, purement physique, sexu
601
n subit, l’amour romantique. Ce n’est pas l’amour
dans
le mariage, que je décris comme l’amour actif où l’homme est actif po
602
ais j’aime à donner aux mots leur véritable sens.
Dans
quelles circonstances avez-vous écrit le livre L’Amour et l’Occident
603
livre L’Amour et l’Occident ? Eh bien, c’était
dans
les deux ou trois premières années de mon premier mariage. Je sortais
604
coup, de dire pourquoi. J’ai commencé à l’écrire
dans
un état de concentration et de passion littéraire considérables. Au m
605
is dû remettre mon manuscrit, qui devait paraître
dans
une collection, j’ai dû céder mon tour. J’ai reçu une lettre de l’édi
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tout le temps, mais je n’avais rien écrit. C’est
dans
un état de fièvre et de concentration extraordinaires que je m’y suis
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trois mois, un gros livre de 380 pages. Vraiment
dans
un état de transe, car cela supposait une quantité de recherches auxq
608
lement citoyen ? Comment l’homme peut-il réaliser
dans
la vie quotidienne les principes que vous énoncez ? Pour servir les f
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communautés. Nous ne sommes pas faits pour vivre
dans
de grands États-nations centralisés, sous la direction de l’État et d
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ses fonctionnaires. Nous sommes faits pour vivre
dans
notre commune, dans notre famille d’abord, dans notre petite région,
611
Nous sommes faits pour vivre dans notre commune,
dans
notre famille d’abord, dans notre petite région, et c’est là que peu
612
e dans notre commune, dans notre famille d’abord,
dans
notre petite région, et c’est là que peu à peu j’ai retrouvé ma tradi
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qui est naturelle, dont les habitants en Savoie,
dans
le pays de Gex où nous sommes, à Genève, dans le canton de Vaud et ce
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ie, dans le pays de Gex où nous sommes, à Genève,
dans
le canton de Vaud et celui du Valais, ont des intérêts communs. De to
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, on pourrait m’accuser peut-être d’en avoir trop
dans
les détails. Ce que j’ai fait, conformément à ma doctrine, était de l
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initiateur d’idées neuves, d’activités concrètes
dans
la grande perspective d’une fédération européenne. Ce fut là le premi
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s. Nous avons fait aussi de nombreuses incursions
dans
le domaine de l’éducation, en nous disant que si on veut faire l’Euro
618
pèce de fédération des efforts déployés en Europe
dans
tous les domaines. Tous les domaines où les valeurs culturelles peuve
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ominer le tiers-monde. Ils s’entendent, je crois,
dans
le fond très bien, beaucoup mieux qu’on ne le croit, et c’est l’Europ
620
’unira jamais. Regardez les difficultés actuelles
dans
le Marché commun : personne ne veut faire de sacrifices. Ce que les h
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ils sont plus Européens que beaucoup d’entre nous
dans
l’Europe de l’Ouest. C’est par la culture qu’on arrivera à les rappro
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ça, sans nous. Si on veut que les choses avancent
dans
le sens de la paix, c’est sur nous que cela repose, c’est sur notre a
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dis donc que cela n’a pas été perdu, que je peux,
dans
ma politique du pessimisme actif, en souligner les succès. Les autres
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onnement, et par conséquent notre santé. J’ai été
dans
les premiers rangs des écologistes, il y a de cela quinze, vingt ans.
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que nous disions et qui paraissait subversif est
dans
tous les journaux. Vous pouvez ouvrir n’importe quel journal, vous ve
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a mort des forêts, chose que nous avions annoncée
dans
tous nos articles il y a déjà quinze ans. On ne voulait pas nous croi
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re, et aujourd’hui c’est une réalité qui s’impose
dans
le monde entier. On nous parle de la manière de se nourrir, de la man
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cause écologique a fait des progrès gigantesques
dans
le monde entier. Voilà donc aussi une raison d’optimisme, en tout cas
629
reconnaître. J’en suis venu à résumer cette idée
dans
mon dernier livre, à l’avant-dernière page je crois, en une seule phr
630
s qui se partagent l’humanité et qui fonctionnent
dans
tout homme, la puissance d’une part et la liberté de l’autre. Dans le
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la puissance d’une part et la liberté de l’autre.
Dans
les deux cas, il s’agit d’un pouvoir. La puissance, écoutez bien cela
632
nt est mort à Genève le vendredi 6 décembre 1985,
dans
sa quatre-vingtième année. L’interview que nous vous présentons a été
633
e italienne. Cadmos a tenu à en rendre le contenu
dans
toute la fraîcheur et la spontanéité du langage parlé. C’est dans la
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aîcheur et la spontanéité du langage parlé. C’est
dans
la maison de Denis de Rougemont à Saint-Genis-Pouilly, en France, à q