1
ule subversif, ce qui est à peu près le contraire
du
sens que les personnalistes donnèrent au terme dans les années 1930.
2
èrent au terme dans les années 1930. À l’occasion
du
colloque qui nous réunitb, je tiens à renouveler mes responsabilités
3
ion naturelle. L’aveu paraîtra maladroit au seuil
du
livre que voici. Mais faut-il aimer davantage l’espèce d’adresse au j
4
nationale », plan quinquennal, racisme, mentalité
du
citoyen moyen. Le fascisme a montré à nu ces prétentions, mais les Ét
5
’un degré supérieur de logique dans l’application
du
système. […] Je me défends en attaquant. Je préfère porter cette guer
6
ur sauver le monde que pour accomplir les devoirs
du
clerc engagé malgré lui dans le désordre de l’époque. […] Voici notre
7
’entendaient les libéraux — mais c’est la liberté
du
rêveur impuissant, la même, exactement, qu’on laisse aux prisonniers
8
tous ces groupes un acte de présence à la misère
du
siècle, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment accen
9
re suivant s’intitule : « Ridicule et impuissance
du
clerc qui s’engage ». J’y montrais que la pensée bourgeoise et univer
10
, je le récite », croyant ainsi tirer son épingle
du
jeu. Et c’est ainsi que la séparation de la doctrine et de l’action
11
programmes pratiques, mais se contente, en fait,
du
verbalisme électoral. Les intellectuels prétendent « entrer dans l’ac
12
is de toute évidence imaginaire, fantasme typique
du
bourgeois qui ne sait pas qu’il est lui-même le fantasme de l’ouvrier
13
imple de l’incarnation de la pensée, c’est-à-dire
du
passage de l’acte à la personne et de la personne à la communauté. Tr
14
’existence d’un conflit, c’est-à-dire la présence
du
réel. Il rend à ma pensée sa gravité, son poids, sa raison d’être. Il
15
e de sa création qui la sanctionne au double sens
du
mot. Les clercs défendent et définissent une liberté de la pensée qui
16
our d’autres, qu’il témoigne d’un goût romantique
du
scandale ; enfin qu’il évoque surtout la « mise au pas » des dictatur
17
d’une réalité éthique immédiate à chaque progrès
du
discours et qu’il n’en sorte pas intact ! « Ne rien écrire d’autre qu
18
ure une évasion, un stupéfiant, une justification
du
monde injuste, une occasion de refuser le premier pas dans l’immédiat
19
de à celui d’une tactique politique. Ce n’est pas
du
tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contraire, c’est se libé
20
es ennemis que les libéraux ; sinon en intention,
du
moins en fait. Les penseurs les plus violemment libres du xixe siècl
21
en fait. Les penseurs les plus violemment libres
du
xixe siècle, un Nietzsche, un Kierkegaard, un Baudelaire, ont été le
22
t lié à celui de la classe ouvrière, écrit p. 316
du
même volume : Rien ne nous assure que la littérature soit immortelle
23
seulement les premiers résistants, mais aussi, et
du
même mouvement, les premiers fédéralistes européens organisés. Pos
24
agement ne fut pas notre invention, objectivement
du
moins. Voici le passage : Préoccupé par la charge d’idées philosophi
25
eau , et de conférences sur les principaux thèmes
du
personnalisme. 2. Penser avec les mains, réédition dans la coll. Id
26
d’abord « l’attitude de l’écrivain, de l’artiste,
du
savant et du militant qui consiste à prendre appui, en se définissant
27
ttitude de l’écrivain, de l’artiste, du savant et
du
militant qui consiste à prendre appui, en se définissant par rapport
28
el qu’il imagine, soit avec l’une des composantes
du
grand complexe européen, dont il révèle ainsi qu’il fait partie par l
29
et immense procès sans avocats, qui va de l’éloge
du
bon sauvage aux imprécations contre l’Occident moderne, par un fascin
30
ffrances des Indiens, et par l’aimable mythologie
du
xviiie — le sage Égyptien, le philosophe Chinois, le Persan railleur
31
lpes suisses par le naturaliste Albert de Haller,
du
bon sauvage archétypique : ce « contemporain des habitants de l’Âge d
32
sse au-dessus de tout soupçon ! L’éloge séculaire
du
bon sauvage conduit à celui du primitivisme dans les arts — de Gaugui
33
L’éloge séculaire du bon sauvage conduit à celui
du
primitivisme dans les arts — de Gauguin aux masques nègres, aux Demoi
34
sques nègres, aux Demoiselles d’Avignon, au Sacre
du
Printemps. Et tout débouche au xxe siècle sur une crise non seulemen
35
soi et la mise au pas de l’artiste dans la moitié
du
monde non européen… L’essai témoigne de la culture très étendue d’un
36
rages marquants sur les rapports de l’anarchie et
du
marxisme avec l’esthétique. Cent-cinquante pages seulement, mais qui
37
lement, mais qui ne laissent pas le sens critique
du
lecteur s’endormir une seconde ; soit par la surprise de citations so
38
Reszler observe qu’historiquement, c’est au mythe
du
Progrès inévitable que ne tardera pas à répondre le mythe du Déclin f
39
inévitable que ne tardera pas à répondre le mythe
du
Déclin final de l’Occident. À l’optimisme d’un Saint-Simon, d’un Augu
40
pourrait ajouter celui d’un Gobineau, précurseur
du
Paul Valéry toujours cité sur la mortalité des civilisations : « C’es
41
e — relève l’auteur — « où Verlaine et les poètes
du
mouvement décadent transforment l’intuition de l’épuisement du pouvoi
42
décadent transforment l’intuition de l’épuisement
du
pouvoir créateur de l’Europe en nouveau principe créateur », cependan
43
ropéenne : toute musique authentique est un chant
du
cygne ». Ainsi désormais, jusqu’à nous, le pessimisme européen, enten
44
es grands capitaines de l’expansion des machines,
du
béton et de la pollution universelle tirent cet orgueil dont l’Évangi
45
il « va devant l’écrasement ». 2. Un autre aspect
du
pessimisme européen apparaît dans les arts au xxe siècle : c’est le
46
» de la peinture (de Matisse à Picasso), almanach
du
Blaue Reiter réunissant sous la même couverture « les peintures sur v
47
ures sur verre bavaroises, le graphisme populaire
du
folklore russe, les sculptures du Cameroun et de la Nouvelle-Calédoni
48
hisme populaire du folklore russe, les sculptures
du
Cameroun et de la Nouvelle-Calédonie et les eaux-fortes issues des «
49
mmeillent également dans les chambres des enfants
du
monde entier ». Dans ce mouvement profond et général de retour aux so
50
e : un moment d’accélération de cette dialectique
du
créateur occidental qui crée toujours contre ce qui l’a précédé (Malr
51
rs typiques que de l’irresponsabilité congénitale
du
personnage. Ses insultes contre la Patrie et la France ne sont certes
52
qu’elles se veulent politiques, les avant-gardes
du
xxe siècle prônent l’art social, fait pour tous et « par tous » (sel
53
nos élites, des marquis moliéresques aux précieux
du
structuralisme de naguère. 3. En vérité, les ambiguïtés qui subsisten
54
mune à tous les peuples de ce continent. Le mythe
du
« bon sauvage » que l’Europe « réaliste » se plaît à ridiculiser et q
55
rative », qui prendrait ses modèles, plutôt que «
du
pouvoir centralisé de la France absolutiste », de « l’expérience anar
56
Hurons », voire de l’idée que se fit l’Antiquité
du
peuple des Scythes, connu (nous disent Boas et Lovejoy)7 « pour la Vo
57
ie communautaire qu’il poursuit dans sa recherche
du
bonheur ». Toute leur vie sociale est « fondée sur une base communale
58
je ne cesserai de dresser cette image comme celle
du
modèle directeur de la vraie tradition européenne, la seule qui puiss
59
prétentions de l’État-nation ? 4. Sur le chapitre
du
colonialisme — qui est sans doute décisif pour définir le rôle mondia
60
ra pas, sinon d’instruire — elle ne le pourrait —
du
moins de suggérer qu’il y aurait lieu de l’instruire contre l’auteur.
61
s pas ici le défenseur des politiques de conquête
du
passé ou du présent. Je hais l’impérialisme sous toutes ses formes et
62
défenseur des politiques de conquête du passé ou
du
présent. Je hais l’impérialisme sous toutes ses formes et je me méfie
63
ré Reszler se livre à la malice de citer au sujet
du
colonialisme tant décrié par les antieuropéens de gauche, l’opinion p
64
n Amérique, nous avons été témoins de la conquête
du
Mexique, et cela nous réjouit… Il est de l’intérêt de son propre déve
65
conomique plus vaste : le processus d’unification
du
monde. » Sur quoi l’auteur conclut dans un large finale : « Si l’Euro
66
qu’elle s’est donnée dès la Renaissance. Le sort
du
monde et la propre survie de l’Europe dépendent désormais de notre ca
67
institutions personnalistes, l’exemple salutaire
du
bon civilisé. 5. André Reszler, L’Intellectuel contre l’Europe, Par
68
« Une prise de conscience européenne » ( Bulletin
du
Centre européen de la culture , novembre-décembre 1953).
69
t mourir bientôt, il n’y aura plus d’Europe digne
du
nom ; et s’il n’y a plus d’Europe, on ne voit pas très bien comment p
70
son destin, et finalement : de sa responsabilité.
Du
seul fait qu’on aura « traqué dans ses derniers retranchements l’illu
71
ite devant la responsabilité personnelle ; dégoût
du
soi, du moi ; rage devant la « finitude de l’homme ». Cette dernière
72
nt la responsabilité personnelle ; dégoût du soi,
du
moi ; rage devant la « finitude de l’homme ». Cette dernière expressi
73
ce qui le réduit et enfin le dissout, dissolvant
du
même coup son moi, sa fonction de sujet responsable. II Derrièr
74
sable. II Derrière ces motivations de rejet
du
moi, du sujet, de la personne, je vois un rejet non pas de la religio
75
II Derrière ces motivations de rejet du moi,
du
sujet, de la personne, je vois un rejet non pas de la religion en gén
76
s de la religion en général, au sens sociologique
du
terme, mais bien du christianisme et de son anthropologie, c’est-à-di
77
général, au sens sociologique du terme, mais bien
du
christianisme et de son anthropologie, c’est-à-dire du modèle de la p
78
ristianisme et de son anthropologie, c’est-à-dire
du
modèle de la personne. À l’anthropologie évangélique, paulinienne et
79
oissement. J’accepte sans réserve cette position
du
problème. Pour moi, l’anthropologie évangélique est tout simplement l
80
rique livré au déterminisme biologique et à celui
du
péché. Un exemplaire de l’espèce, un individu. Et l’homme nouveau ? L
81
(c’est le même mot). Un but nouveau le distingue
du
troupeau mais aussitôt le relie à ses prochains, car l’unicité même d
82
est une création de la science moderne, mais pas
du
xviiie siècle : de Descartes. Car c’est bien lui qui a fait de l’hom
83
me, un commun dénominateur : le rejet fondamental
du
christianisme, de la christologie et de toutes les valeurs qui en ont
84
lus nette et tranchante — je dirais totalitaire —
du
matérialisme le plus radical. Ce qui l’amène à écrire que l’effort de
85
à la déshumanisation, c’est-à-dire à l’évacuation
du
sujet humain. Il n’y a donc plus de sciences humaines possibles, n’y
86
c’est à voir) de ses recherches sur l’archéologie
du
savoir. Vous l’avouerai-je ? Je ferais mon deuil des « sciences humai
87
ment européenne, voire plus précisément française
du
xviiie siècle. C’est ce comportement, en tant qu’indicateur de tenda
88
que je crois dangereux pour l’Europe, destructeur
du
civisme dont nous parlait ce matin Jacques Freymond. Tout ce qui rédu
89
a responsabilité personnelle augmente les chances
du
ça, qui est la tyrannie même, qui est le Tyran absolu, l’Anonyme. Ce
90
a défense nationale, ultima ratio de l’arbitraire
du
pouvoir, du ça qui va sans dire parce qu’il n’osera jamais s’avouer e
91
tionale, ultima ratio de l’arbitraire du pouvoir,
du
ça qui va sans dire parce qu’il n’osera jamais s’avouer et qu’il comp
92
sur notre lâcheté pour l’en dispenser. Le danger
du
structuralisme n’est pas que cette doctrine fasse des millions d’adep
93
tanisme si l’on pense qu’il dérive nécessairement
du
christianisme (ce qui n’est pas le cas), mais pour s’il est commandé
94
t fini ! » L’Europe en formation ne semble pas
du
tout mal vue des Européens, en ce sens qu’ils la considèrent en princ
95
des derniers droits de douane entre les neuf pays
du
Marché commun s’est effectuée le 1er juillet 1977, dans l’inattention
96
générale. C’était pourtant le premier achèvement
du
grand dessein de Jean Monnet, inspirateur de l’Europe économique, son
97
ourd’hui n’est pas d’abord celle de l’économie et
du
libre-échange commercial, mais bien celle des chances de la vie, c’es
98
de la vie, c’est-à-dire des chances de la paix et
du
maintien des libertés, donc du progrès des responsabilités civiques ?
99
nces de la paix et du maintien des libertés, donc
du
progrès des responsabilités civiques ? « L’Europe c’est fini », dit l
100
ques ? « L’Europe c’est fini », dit la presse. Ou
du
moins le disait-elle jusqu’à l’annonce de l’élection du Parlement eur
101
ns le disait-elle jusqu’à l’annonce de l’élection
du
Parlement européen. Voici quelques échantillons de titres sur plusieu
102
rive qu’aux autres. Mais sont-ils bien conscients
du
fait inéluctable qu’ils subiront le sort concret de l’Europe, peu imp
103
, avec l’ouverture de la campagne pour l’élection
du
Parlement des Neuf. Oh ! pour parler d’Europe, on parlera de l’Europ
104
ttra à toutes les sauces, annonce ">Le Figaro
du
6 novembre. Mais au fond, la grande question que se posent les états-
105
ou non la confirmation de la poussée socialiste,
du
recul du PC, de la percée de l’UDF, du piétinement du RPR ? Cela, c’e
106
a confirmation de la poussée socialiste, du recul
du
PC, de la percée de l’UDF, du piétinement du RPR ? Cela, c’est du con
107
ocialiste, du recul du PC, de la percée de l’UDF,
du
piétinement du RPR ? Cela, c’est du concret, du solide, du familier,
108
ecul du PC, de la percée de l’UDF, du piétinement
du
RPR ? Cela, c’est du concret, du solide, du familier, et on s’y sent
109
cée de l’UDF, du piétinement du RPR ? Cela, c’est
du
concret, du solide, du familier, et on s’y sent à l’aise10. Voyez pl
110
, du piétinement du RPR ? Cela, c’est du concret,
du
solide, du familier, et on s’y sent à l’aise10. Voyez plutôt. Il y a
111
ement du RPR ? Cela, c’est du concret, du solide,
du
familier, et on s’y sent à l’aise10. Voyez plutôt. Il y a eu à Lille
112
maire P. Mauroy, ou de contrer Michel Rocard. Pas
du
tout : À chaque instant de la géographie, de l’économie de l’histoir
113
de l’Europe11. Puis il y a eu à Paris un congrès
du
RPR (les gaullistes orthodoxes) qui pour défendre « la vraie Europe »
114
ionnée par la presse. Un fait demeure : en France
du
moins — car on dirait que l’Allemagne reste indifférente, et l’on n’e
115
iers mots à l’attention de M. Pierre Aubert, chef
du
Département politique fédéral, à Berne. L’incident diplomatique me pa
116
! » On notera que M. Debré n’a pas cité le titre
du
livre qu’il se borne à désigner comme mon « dernier livre ». Pour qui
117
s’en étonnerait, voici l’explication. Les Jeunes
du
RPR, donc de son parti, avaient adopté mon titre15 comme slogan penda
118
et que des universitaires israéliens, conseillers
du
Prince, travaillaient à une connaissance exhaustive des traditions de
119
ernière Lettre mensuelle, il concède que l’avenir
du
Monde en l’an 2000, et même l’avenir de l’Europe puissent intéresser
120
ce de l’an 2000 importe véritablement : car celui
du
Monde en dépend18. De cette religion simple, les vertus sont naïves :
121
e nomme supranationalité (voir plus haut), le nom
du
deuxième ne peut même pas être prononcé : c’est l’ignoble perversion
122
’est l’ignoble perversion de « l’infranational »,
du
régional, donc en fait du séparatisme. C’est le péché contre l’esprit
123
de « l’infranational », du régional, donc en fait
du
séparatisme. C’est le péché contre l’esprit des jacobins. Et le reste
124
roit, d’enseignement, de fiscalité, d’aménagement
du
territoire et même de mémoire historique (via l’École) à toutes ses n
125
st avouer qu’on n’a rien compris à la nature même
du
fédéralisme. C’est oublier, de plus, deux faits qui changent tout : 1
126
de France n’a nullement « défait » la Bretagne, —
du
moins tant que la France a respecté ses engagements sacrés. Or c’est
127
hui un Pacte fédéral européen. 2. Lors de la Nuit
du
4 août 1789, les députés ayant confondu « privilèges » et « libertés
128
rtée aux nues par les manuels d’histoire français
du
xixe siècle) n’a pas la moindre chance de se reproduire à l’échelle
129
Op. cit., p. 29. 14. Nous citons ici les notes
du
discours de M. Debré, distribuées aux journalistes lors du congrès du
130
rs de M. Debré, distribuées aux journalistes lors
du
congrès du RPR à Paris, le 12 novembre 1978. 15. Sans nulle autorisa
131
bré, distribuées aux journalistes lors du congrès
du
RPR à Paris, le 12 novembre 1978. 15. Sans nulle autorisation de ma
132
aconnière, 1962, L’Europe et le Monde , Bulletin
du
CEC, 1965, mais aussi toute la collection des bulletins du CEC, de 19
133
965, mais aussi toute la collection des bulletins
du
CEC, de 1953 à 1975. Voir aussi D. de Rougemont, L’Aventure occident
134
crème ! Ça signifie tout et rien ! Autant de sens
du
mot que d’écologistes ! » (Je l’ai lu hier encore.) L’Écologie serait
135
uistes épris d’idylle et entretenant la nostalgie
du
jardin d’Eden » (var. : « du retour aux cavernes et de l’éclairage à
136
etenant la nostalgie du jardin d’Eden » (var. : «
du
retour aux cavernes et de l’éclairage à la bougie ».) Ou au contrair
137
lypse ». On dit aussi des écologistes adversaires
du
nucléaire qu’ils ont été « traumatisés par Hiroshima. » (Les partisan
138
été « traumatisés par Hiroshima. » (Les partisans
du
nucléaire, eux n’ont apparemment rien senti.) Enfin, une circulaire c
139
ion européenne contre l’Afrique : la belle époque
du
colonialisme durera de 1878 à 1938 environ. Au triple alignement des
140
e plus en plus nettement politique après la crise
du
pétrole (1973) et la politique du « tout nucléaire » préconisée dès l
141
après la crise du pétrole (1973) et la politique
du
« tout nucléaire » préconisée dès lors par plusieurs gouvernements. I
142
soit manifesté d’abord en Europe, première partie
du
monde à s’être développée industriellement, donc à avoir subi l’agres
143
é et produit une civilisation qui tend à détruire
du
même mouvement — comme c’est aussi le cas de l’urbanisme sans frein —
144
dustrielle correspond exactement au développement
du
cancer, le souci écologique correspond lui à la création d’anticorps
145
désertification résultant, sur trois continents,
du
« progrès » industriel, du « développement ». De même, l’État-nation
146
sur trois continents, du « progrès » industriel,
du
« développement ». De même, l’État-nation est né de la volonté d’unif
147
eur qu’elles le dépassent. Le Rhin amène à la mer
du
Nord 60 millions de tonnes de déchets par jour. Ces déchets viennent
148
et des océans menacés, des changements de climat,
du
pillage des ressources non renouvelables. Tout État-nation, par natur
149
arfois les frontières de trois pays, des calottes
du
Nord (Norvège, Suède, Finlande) à l’Öresund (Danemark et Suède), à l’
150
au seuil de la campagne pour la première élection
du
Parlement européen. — S’il est vrai que la cause européenne, qui semb
151
nomène de rejet de la technologie rationaliste et
du
matérialisme qu’elle favorise, contraire au Coran ? 20. The Ecologi
152
udire l’union de l’Europe selon leurs préférences
du
moment. I. Les identités nationales On lit dans Le Monde du 6 fé
153
Les identités nationales On lit dans Le Monde
du
6 février 1979, signées par le « président de l’association de fidéli
154
président de l’association de fidélité à l’action
du
général de Gaulle », les phrases suivantes : La Grande-Bretagne mise
155
pie historique. II. Le « volapük » européen
Du
même président des « Fidèles » à la pensée gaullienne, dans le même a
156
des circonstances par les faucons ou les colombes
du
Pentagone. Naturellement, les industries vitales seront réparties san
157
bien anglophones, ou bien, en tout cas, éloignés
du
monde latin. Même la présidence de la Commission par un anglais n’app
158
rouvera-t-on les interprètes capables de traduire
du
grec en portugais ou du danois en turc ? Ici, on touche à l’absurde.
159
ètes capables de traduire du grec en portugais ou
du
danois en turc ? Ici, on touche à l’absurde. Il semble donc réaliste
160
ues et comprendre l’une des deux autres. III.
Du
vain travail de citer de Gaulle et ses saints À propos de l’Europe
161
on projetée25. On aura noté l’usage par de Gaulle
du
terme fédération en 1953. Il se fera de plus en plus rare, cédant la
162
e déclaration » rédigé par les membres gaullistes
du
Parlement européen cite M. Couve de Murville comme ayant déclaré : «
163
ation qui a réussi. » M. J. Vendroux, beau-frère
du
Général, déclare à l’Assemblée nationale, en 1959, « qu’il s’est touj
164
ambre qu’il s’honore d’avoir été l’un des membres
du
groupe de travail F. Dehousse « qui a rédigé le projet d’élection de
165
clament avec passion de leur fidélité à la pensée
du
Général, c’est bien le sujet des régions et de l’Europe des régions :
166
me, comme en témoignent les cinq numéros spéciaux
du
Bulletin du CEC qui a précédé Cadmos 28 , et les deux volumes coll
167
témoignent les cinq numéros spéciaux du Bulletin
du
CEC qui a précédé Cadmos 28 , et les deux volumes collectifs qui s’
168
és rassembler tous les discours, propos et textes
du
Général et de ses proches touchant les problèmes de l’Europe, de 1940
169
isme était l’une des formes les plus pernicieuses
du
« complot de l’Étranger » destiné à « défaire » la France. Mais s’agi
170
la France. Mais s’agissait-il bien de la doctrine
du
Général ? Celle-ci est exposée pour la première fois dans son princip
171
rincipe et dans ses développements immédiats lors
du
discours tenu par le Général à la Foire de Lyon de 1968. À la séculai
172
ecrète, mais active connivence avec les traverses
du
destin qui « impose » aux amants de se quitter une fois de plus. Mais
173
est lui qui a tout machiné, en posant le problème
du
Sénat…) Selon mon interprétation, annoncée dès 1961, puis développée
174
othèse trouve dans le livre de Jean Mauriac, Mort
du
général de Gaulle 31 plus de confirmation que l’historien le plus méf
175
et parfois d’heure en heure, les propos spontanés
du
Général et ses confidences (à l’Histoire ?) au cours de la semaine pr
176
e Gaulle, il n’y avait pas de doute : l’intention
du
Général était de mettre la régionalisation en place et de se retirer
177
ion immédiate dans la nuit même qui suit le rejet
du
oui au référendum, et la retraite à Colombey. Devant ses anciens col
178
ant l’histoire, parce que j’ai attiré l’attention
du
pays sur la participation essentielle à l’avenir de la France. » (p.
179
ropéens ? Il y aurait beaucoup à nuancer, partant
du
fait qu’en 1969, la plupart des régionalistes français s’opposèrent a
180
s trahissent ouvertement le dernier Grand Dessein
du
Général en se rangeant au parti jacobin, antifédéraliste et antieurop
181
pouvions espérer, il y a dix ans, lors de l’échec
du
référendum gaullien. Rappelons d’abord que l’Allemagne fédérale a ét
182
FA. L’Italie s’est dotée, en 1946, après la chute
du
fascisme, d’une Constitution qui prévoyait la formation de cinq régio
183
e régime régional a permis l’accession au pouvoir
du
parti communiste dans plusieurs provinces importantes de la Péninsule
184
de Galles a déjà un représentant accrédité auprès
du
gouvernement de Londres. Le problème de la dévolution, c’est-à-dire d
185
primitives, est devenu l’un des problèmes majeurs
du
Royaume-Uni, et l’évolution se prononce dans l’ensemble — avec des à-
186
s doute exemplaire, et la meilleure annonciatrice
du
proche avenir européen. Contre toute attente des sceptiques et des ré
187
tat. Elle a approuvé en 1978 la « pré-autonomie »
du
Pays basque (Euskadi), de la Galice, de l’Aragon, de la province de V
188
peine, il prévoit beaucoup plus : la répartition
du
pouvoir étatique à des « sous-régions » formées de communes associées
189
Europe n’aura proposé une meilleure approximation
du
modèle fédéraliste intégral. Reste le cas décisif des régions transfr
190
ntalières. Les colloques réunis sous les auspices
du
Conseil de l’Europe ont permis de dresser une carte provisoire des ré
191
ercontinentaux et 80 % de la production horlogère
du
continent. Une partie seulement de cette région, le bassin entre Alpe
192
a déclaration faite à Bordeaux, par la Convention
du
Conseil de l’Europe sur les problèmes de la régionalisation, termes q
193
Bruxelles, 1979. 23. Général de Gaulle, discours
du
6 juillet 1952. 24. Général de Gaulle, discours du 12 novembre 1953.
194
6 juillet 1952. 24. Général de Gaulle, discours
du
12 novembre 1953. 25. Résumé analytique du 12 novembre 1953 par Edmo
195
cours du 12 novembre 1953. 25. Résumé analytique
du
12 novembre 1953 par Edmond Jouve, op. cit., Tome I, p. 16. 26. Jour
196
la paix, Plon, Paris, 1945. 28. Voir les numéros
du
bulletin intitulés Naissance de l’Europe des régions , 1968 ; L’Eur
197
-15 novembre 1970, p. 33. 31. Jean Mauriac, Mort
du
général de Gaulle, Paris, Grasset, 1972. k. Rougemont Denis de, « L
198
en passant par Hugo ; des politiques imaginatifs,
du
roi Georges Podiebrad à William Penn et du duc de Sully à Aristide Br
199
atifs, du roi Georges Podiebrad à William Penn et
du
duc de Sully à Aristide Briand ; enfin des intellectuels au sens mode
200
grands écrivains européens de la première moitié
du
xxe siècle. Je retracerai les étapes principales de cette aventure c
201
aumes nationaux déchirant la tunique sans couture
du
Saint-Empire. Cinq ans plus tôt, en 1303, Philippe le Bel a fait gifl
202
té nationale absolue. « La tunique sans couture »
du
monde en paix sous « le divin Auguste monarque, et Paul nomma cet éta
203
Cette révolution dans la conception et l’approche
du
phénomène européen s’explique à l’évidence par le fait dominant du xv
204
péen s’explique à l’évidence par le fait dominant
du
xve siècle : la chute de Byzance, qui a précédé de cinq ans l’électi
205
rit, un poète, qui va dire les paroles créatrices
du
sentiment de communauté. Dans son traité Sur la chute de Constantinop
206
vera dans tous les traités européens, des statuts
du
Conseil de l’Europe (1949) au traité de Rome (1957), en passant par l
207
elle des penseurs politiques imaginatifs. Elle va
du
roi de Bohême Georges Podiebrad, contemporain et rival de Pie II, par
208
siècle le type de l’intellectuel au sens actuel
du
terme : cela se passe entre Leibniz et Kant — Leibniz, auteur d’un pr
209
in de divers projets œcuméniques. Et Kant, auteur
du
Projet de paix perpétuelle (1795), texte fédéraliste s’il en fut, dan
210
éâtre de la révolution sociale la plus complète »
du
genre humain, ou encore de « lieu essentiel de la civilisation prépon
211
de la civilisation prépondérante ». Pour le reste
du
siècle, les noms de Nietzsche, de Proudhon, de Jacob Burckhardt, d’Er
212
r août 1914. Et pourtant, durant le premier tiers
du
xxe siècle, jusqu’à l’irruption des régimes totalitaires du Père des
213
cle, jusqu’à l’irruption des régimes totalitaires
du
Père des peuples, du Duce et du Führer, les plus grands écrivains de
214
ion des régimes totalitaires du Père des peuples,
du
Duce et du Führer, les plus grands écrivains de nos pays (à l’excepti
215
imes totalitaires du Père des peuples, du Duce et
du
Führer, les plus grands écrivains de nos pays (à l’exception de quelq
216
t, sur l’Europe comme patrie des hommes libres et
du
refus de la fatalité. Jamais l’intelligentsia de nos pays n’aura été
217
va créer la notion d’engagement de l’écrivain ou
du
créateur de culture au service de la cité en général et de la Cité eu
218
lus particulièrement. Les deux revues principales
du
mouvement en France, Esprit et L’Ordre nouveau , consacrent chacun
219
problèmes de l’Europe, des frontières nationales,
du
fédéralisme européen, et de l’Anti-Europe des fascistes et des nazis3
220
vement personnaliste ne consiste encore, aux yeux
du
grand public et surtout des pouvoirs, qu’en une poussière de ce qu’on
221
nt la guerre de 1939, le Blitzkrieg, l’occupation
du
continent des Pyrénées à la Volga et d’Oslo à Athènes. L’Anti-Europe
222
plus tard, le problème politique numéro un, sujet
du
congrès de Montreux, sera l’union fédérale de nos peuples. À Genève,
223
dans le silence, hélas… Il en ira tout autrement
du
congrès fédéraliste de Montreux, un an plus tard. Où vont se retrouve
224
e, Altiero Spinelli, Henri Brugmans, Eugen Kogon.
Du
congrès de Montreux va naître le Congrès de l’Europe qui se tient au
225
n m’a chargé d’organiser la commission culturelle
du
congrès, à côté de ses deux autres commissions, la politique et l’éco
226
ue je formerai rédige le Message initial ou final
du
congrès, en formule les finalités, ou à tout le moins les conclusions
227
ont, à Londres, finalement à La Haye, à la veille
du
congrès, chaque virgule du Message aux Européens , et chaque alinéa
228
à La Haye, à la veille du congrès, chaque virgule
du
Message aux Européens , et chaque alinéa du Rapport culturel. Ce der
229
gule du Message aux Européens , et chaque alinéa
du
Rapport culturel. Ce dernier propose entre autres la création d’un Co
230
La Haye, notre commission est la moins nombreuse
du
congrès (150 personnes au plus, contre 300 et 400 aux deux autres) et
231
lle compte quelques-unes des gloires de la pensée
du
xxe siècle, comme Bertrand Russell, Madariaga, Étienne Gilson, des é
232
’énergie atomique, Michel Debré, sénateur, membre
du
Mouvement européen, Jean Sarrailh, recteur de l’Université de Paris,
233
ier, responsable syndicaliste, secrétaire général
du
Mouvement européen français, Jean Bayet, professeur à la Sorbonne, me
234
ues Enock, secrétaire de l’organisation française
du
Mouvement européen. Résumons : le culturel englobe ici scientifiques,
235
tnam. Ils abandonnent les problèmes prochains (et
du
prochain) aux soins — tournés en dérision — des technocrates. Cette i
236
tard, tout a changé diamétralement. Dans un écrit
du
même auteur38, on peut lire que l’Europe est « foutue », qu’elle est
237
ont l’histoire de l’homme ». Et nous serons ainsi
du
bon côté. Plus tard, le même Sartre déclare que seule « la prise du p
238
tard, le même Sartre déclare que seule « la prise
du
pouvoir par les travailleurs » sauvera la culture de l’Europe. Etc. C
239
Ward et René Dubos, que nous prenions conscience
du
fait fondamental que « nous n’avons qu’une Terre ». Et que le seul pr
240
s qu’une Terre ». Et que le seul problème sérieux
du
siècle est celui de son aménagement. Et que l’Europe seule peut en of
241
lin. Plusieurs ne survivront pas à la dissolution
du
Congrès pour la liberté de la culture (1950-1966) qui assurait leur c
242
« Domaine de Sem » (l’Asie). Mais dès les débuts
du
xive siècle et surtout au xve siècle se multiplient les cartes dite
243
t par ses ports. Pie II, lui, décrira l’intérieur
du
continent. 33. « Marché commun » est déjà proposé par Nietzsche dans
244
ains promptes qui règnent aujourd’hui avec l’aide
du
patriotisme, sans soupçonner à quel point leur politique de désunion
245
(France), des résistances européennes de 9 pays,
du
Movimiento federalista europeao en Italie, de Federal Union (G.-B.),
246
rsés, d’où elles ont propagé à toutes les nations
du
continent des styles, des modes, des manières de sentir et d’agir don
247
voirs de la ville ni de ceux de l’Évêque, ni même
du
Roi, mais ne relèvent que du pape, garant de leur autonomie. Chacune
248
de l’Évêque, ni même du Roi, mais ne relèvent que
du
pape, garant de leur autonomie. Chacune de ces entités groupe en une
249
que scholarium. Elles sont aussi des corporations
du
savoir : universitates studii et scientiarum, groupant la totalité de
250
conomiques, elles relèvent de l’empereur (parfois
du
roi) et sont donc « immédiates à l’empire », lequel devient le garant
251
Uri, Schwyz et Nidwald, qui commandent les abords
du
col du Gothard, reçoivent au xiiie siècle des chartes « d’immédiatet
252
hwyz et Nidwald, qui commandent les abords du col
du
Gothard, reçoivent au xiiie siècle des chartes « d’immédiateté impér
253
haînes alpestres, la moitié nord et la moitié sud
du
Saint-Empire romain de nation germanique. Dans les pactes que conclue
254
dès le xiiie siècle les communes ou corporations
du
savoir deviennent l’universitas par excellence. Dans un acte de 1229,
255
ges parisiens « croient déjà pouvoir se contenter
du
simple mot universitas pour les désigner »40. Soulignons ici, forteme
256
que ces corporations par excellence, ces communes
du
savoir, autogérées, n’ont rien de national au sens actuel. La Sorbonn
257
excellence des oppositions et des contradictions,
du
sic et non, étant bien entendu que ces oppositions se situent à l’int
258
été appelée à trancher le débat… La grande époque
du
Moyen Âge ne se caractérise nullement par l’esprit d’orthodoxie polit
259
o-policière qui demeure le privilège peu enviable
du
xxe siècle. Un tel terrorisme, paralysant l’esprit de libre recherch
260
ruit avec l’acharnement systématique et rancunier
du
bureaucrate, au nom de la neutralité du savoir pur et de l’objectivit
261
rancunier du bureaucrate, au nom de la neutralité
du
savoir pur et de l’objectivité de la science, les finalités mêmes de
262
on. De fait, l’histoire de l’Université, à partir
du
déclin du Moyen Âge, sera celle d’une longue décadence, aussi nommée
263
t, l’histoire de l’Université, à partir du déclin
du
Moyen Âge, sera celle d’une longue décadence, aussi nommée nationalis
264
nement. G. Gusdorf en décrit les étapes, qui vont
du
fédéralisme empirique pratiqué dans le Saint-Empire au totalitarisme
265
itiques et de s’attirer pour ce faire les faveurs
du
Prince, quel qu’il soit, lequel en profite aussitôt pour décorer, réc
266
isparaîtra en France durant la plus grande partie
du
xixe siècle et sera remplacé par celui de « Facultés », qui implique
267
e. Mais quels que soient les mérites intrinsèques
du
projet de réforme d’Edgar Faure, un fait demeure : il n’a conduit qu’
268
acultés au sens qu’a gardé le terme dans le reste
du
monde. Chacune de ces Facultés désormais isolée des autres, en droit
269
gantisme, loin d’être éliminé, a donc été reporté
du
tout sur les parties, et la vertu totalisante qui est celle qu’on doi
270
rches et de contestation comparables aux collèges
du
Paris médiéval, permettant et favorisant l’échange interdisciplinaire
271
ment, et celui de notre économie, la restauration
du
civisme, la paix elle-même : UER, régions, PME, autonomies librement
272
e spécialistes dont aucun n’entend plus le jargon
du
voisin, par l’évocation d’une utopie qu’on voulut bien considérer com
273
r prouvé son excellence dans une branche au moins
du
savoir, ou de la vie professionnelle, et démontrer d’une manière conv
274
iscussion réglée. Ici l’on n’impose pas une image
du
monde : on la cherche en commun, sans relâche. Au sein des colloques
275
tilitaires, de l’imagination débridée, de la foi,
du
doute, de la méthode et des contingences dans les progrès de la conna
276
ices de bonheur individuel (santé mentale, beauté
du
milieu et paix) des disciplines farouches qu’imposent à la majorité d
277
es spécifiques, et résultats de diverses branches
du
savoir. Limites d’un tel langage, et comment y suppléer par les arts.
278
eu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date
du
traité instituant l’Euratom : une Université européenne ? Vraie unive
279
université, puisqu’elle traiterait spécifiquement
du
général, en vue d’entretenir ou de former une image cohérente du Tout
280
vue d’entretenir ou de former une image cohérente
du
Tout. Vraiment européenne, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’u
281
ose plus une culture. Quatre pour cent des terres
du
globe, multipliés par une culture qui a fait le Monde et qui doit auj
282
de division. On les croyait voués à la recherche
du
Vrai. m. Rougemont Denis de, « L’Université par l’Europe et vice ve
283
ssaierai d’éviter le sens courant, un peu débile,
du
terme d’utopie : projet irréalisable, impossibilité touchante, mais r
284
en complète indifférence au monde et aux affaires
du
monde, en parfait détachement de tous liens. Sans feu ni lieu, il est
285
Sans feu ni lieu, il est comme Shiva le mendiant
du
Ciel et l’éternel errant. La Terre est sa demeure, le Ciel son toit.
286
De fait, près de quatre siècles avant l’invention
du
mot utopie par Thomas More, on en trouve l’exact équivalent grammatic
287
ouve l’exact équivalent grammatical, mais non pas
du
tout spirituel, dans les œuvres du mystique soufi Sohrawardi d’Alep (
288
, mais non pas du tout spirituel, dans les œuvres
du
mystique soufi Sohrawardi d’Alep (1155-1191). Ce qu’il nomme en persa
289
rsan Nâ-kopââbâd signifie littéralement « le pays
du
Non-où », le non-lieu-pays, c’est-à-dire le pays du non-lieu, le « hu
290
Non-où », le non-lieu-pays, c’est-à-dire le pays
du
non-lieu, le « huitième climat » ou « l’Orient de l’âme ». Ou encore
291
veilleusement, comme autant de « clins d’œil hors
du
où »45. Ce lieu qui est non-lieu physique (ou-topos), mais lieu réel
292
emps, elle est dans « ce qui vient » de l’au-delà
du
temps. Il y a coupure, et radicale. Pourtant, elle touche l’Histoire
293
et l’espace de la Terre une cité idéale inspirée
du
non-lieu transcendant de la Nouvelle Jérusalem, anticipant ainsi sur
294
glissement surtout — symbole de tous les autres —
du
spirituel vécu à l’orthodoxie imposée, du personnel irréductible au c
295
utres — du spirituel vécu à l’orthodoxie imposée,
du
personnel irréductible au collectif terroriste, bref : de la conversi
296
cle en siècle la sécularisation, la profanisation
du
non-lieu transcendant et de la cité spirituelle, son transfert de plu
297
que, s’établissant à la faveur d’une « suspension
du
jugement » dans l’ordre éthique, c’est-à-dire d’une décision de ne pa
298
e en soi, indépendante et qui le rend indépendant
du
lieu (topos) et du temps : activité utopique par définition. Elle pré
299
nte et qui le rend indépendant du lieu (topos) et
du
temps : activité utopique par définition. Elle présente ceci de nouve
300
riques ou spirituelles. On dirait qu’elle résulte
du
rêve de rendre notre vie, notre existence incorruptibles, — non pas d
301
re vie, notre existence incorruptibles, — non pas
du
tout moralement, par conversion personnelle ou purification du moi, m
302
ement, par conversion personnelle ou purification
du
moi, mais physiquement, tout d’abord par l’effet de l’incorruptibilit
303
e l’incorruptibilité de l’environnement : au lieu
du
bois, des feuilles, de la paille et du lin, elle nous compose un envi
304
: au lieu du bois, des feuilles, de la paille et
du
lin, elle nous compose un environnement de métal, de verre, de minéra
305
lencher des réactions en chaîne de désintégration
du
vivant : il s’agit alors d’une hétérorégulation, que j’ai nommée aill
306
e d’esprit schizoïde correspondant aux obsessions
du
médecin Pinel : il y a plus qu’un parallélisme entre l’évolution de l
307
sychiatrie et de la pensée politique en cette fin
du
xviiie siècle.46 Tout cela va se concrétiser, dramatiquement, se pr
308
profit de la seule capitale et des seuls intérêts
du
parti qui s’est emparé des leviers de commande sur l’ensemble du terr
309
est emparé des leviers de commande sur l’ensemble
du
territoire défini par la dernière guerre. Jamais le lieu, jamais le t
310
guerre nucléaire, qui sera la fin de l’histoire —
du
moins de celle des civilisations. Contre l’État-nation, expression im
311
mite pas, elle se reconnaît », disait vers la fin
du
siècle passé le grand géographe français Vidal de la Blache. Il défin
312
progrès futur. » Toute utopie, au sens politique
du
terme, est projection à terme indéfini de nos refus d’un présent exéc
313
nt à nous irrésistiblement, comme la réalité même
du
temps, du mouvement de l’Esprit toujours instant, dynamisme pur de l’
314
irrésistiblement, comme la réalité même du temps,
du
mouvement de l’Esprit toujours instant, dynamisme pur de l’avenir et
315
it toujours instant, dynamisme pur de l’avenir et
du
futurum aeternum ; du dieu qui vient sans fin vers nous — Dieu à-veni
316
ynamisme pur de l’avenir et du futurum aeternum ;
du
dieu qui vient sans fin vers nous — Dieu à-venir. 45. J’emprunte to
317
consulter Littré sur les diverses significations
du
mot esprit. Il y en avait 29, dont une seule, la vingt et unième, par
318
t de parti », « l’esprit national » et « l’esprit
du
corps ». L’esprit européen, me semble-t-il, pourrait se définir assez
319
nétrer, au sein de l’éternelle nuit, les mystères
du
monde ténébreux ; tantôt ils s’élèvent au sommet du Chimboraço, pour
320
monde ténébreux ; tantôt ils s’élèvent au sommet
du
Chimboraço, pour découvrir au point le plus élevé du globe, quelques
321
Chimboraço, pour découvrir au point le plus élevé
du
globe, quelques phénomènes inconnus ; tantôt ils étudient les langues
322
tous domaines à unir dans le respect et la force
du
divers, qu’il s’agisse de sagesse ou de science, de religion et c’est
323
léon. (Lecture des journaux interdite, sauf celle
du
Moniteur, obligatoire.) Rien de plus étranger non plus à l’ambition q
324
le et surtout religieuse entre le nord et le midi
du
continent. Je note ici, pour y revenir tout à l’heure, que le problèm
325
e problème ainsi posé par Mme de Staël aux débuts
du
xixe siècle est devenu le problème économique le plus brûlant de la
326
le problème économique le plus brûlant de la fin
du
xxe siècle : preuve de plus de la précédence à tout le moins chronol
327
s de la précédence à tout le moins chronologique,
du
culturel voire du religieux sur l’économique. Mais comment surmonter
328
à tout le moins chronologique, du culturel voire
du
religieux sur l’économique. Mais comment surmonter l’antinomie Nord-S
329
La religion chrétienne a été le lien des peuples
du
Nord et du Midi ; elle a fondu, pour ainsi dire, dans une opinion com
330
n chrétienne a été le lien des peuples du Nord et
du
Midi ; elle a fondu, pour ainsi dire, dans une opinion commune des mœ
331
e de la nation au nouveau sens, au sens politique
du
terme, qui est en train de se former sous ses yeux et que nous appelo
332
une nation, tout lui serait permis pour se faire
du
bien ? Le mot de nation serait alors synonyme de celui de légion que
333
ée de Rousseau en ce qu’elle est tout à la gloire
du
petit État : La grandeur des États chez les modernes, et la concentr
334
des États chez les modernes, et la concentration
du
pouvoir des monarques ont rendu pour ainsi dire, la politique toute n
335
péenne — au sens le plus moderne et le plus large
du
mot « culture » — Mme de Staël n’ait pu donner pour suite une Politiq
336
unique : elle se constitue dans un chassé-croisé
du
sujet et de l’objet. Ce que je perçois de l’autre n’est pas indépenda
337
teur entre les Européens de Gibraltar à Moscou et
du
cercle polaire à l’île de Chypre, c’est sans doute la religion chréti
338
influence calvinienne sur ces deux derniers pays.
Du
côté polonais, après quelques dizaines d’années au xvie siècle où l’
339
de la noblesse, de la Schlachta, annonçait celui
du
roi lui-même, Sigismond Auguste, époux d’une Radziwill calviniste, il
340
une Radziwill calviniste, il y a finalement rejet
du
protestantisme. Du côté hongrois, il y a au contraire implantation du
341
niste, il y a finalement rejet du protestantisme.
Du
côté hongrois, il y a au contraire implantation durable dans 15 % de
342
ersistantes entre nations de l’Est et de l’Ouest,
du
Moyen Âge à la dernière guerre et de celle-ci à la période post-stali
343
ffronter les églises humaines au sein de l’Église
du
Christ, et par exemple au xve siècle l’Église hussite de Bohême cont
344
ment va se produire d’ailleurs non sur le terrain
du
dogme, comme on s’y attendait, mais sur celui de l’organisation de l’
345
triche voisine, et ce Marini lui a beaucoup parlé
du
Plan d’union des royaumes chrétiens que le Français Pierre Dubois a é
346
en quelque sorte la première prise de conscience
du
continent comme unité politique virtuelle — et il n’est pas indiffére
347
uvrage commence par une lamentation sur la misère
du
temps, qu’on croirait écrite aujourd’hui : Ô Province dorée ! Ô chré
348
ticle qui provoqua la colère de Pie II et l’échec
du
Plan de Podiebrad. Deux siècles plus tard, exactement, l’idée sera re
349
irecteur de toute l’œuvre s’exprime dans ce titre
du
chap. II de la Panpaedie : « Qu’il est nécessaire d’élever par l’éduc
350
ation des êtres, correspond la remontée au niveau
du
travail humain, et cette remontée préparant le retour millénaire fusi
351
i ne trouvera son expression positive qu’au cours
du
xixe siècle, mais que Comenius a entrevue dans la perspective de cet
352
ître, esquisse un premier grand projet de réforme
du
genre humain par la pédagogie et par la conciliation des Églises. Il
353
e : Lorsque la Liberté siégera dans la capitale
du
monde, elle jugera les nations. Et elle dira à la première : Voilà qu
354
donc en servitude, là où il y aura le sifflement
du
knout et le cliquetis des ukases. Et la Liberté dira à la seconde nat
355
c dans la servitude là où il y aura le sifflement
du
knout et le cliquetis des ukases. Je vous le dis en vérité, votre pèl
356
ntre elle, il tombera et ne se relèvera point. Et
du
grand édifice politique européen il ne restera pas pierre sur pierre.
357
oucis-toi, ouvre-toi, pour que nous nous cachions
du
marteau. Et il vous présentera un dos dur et froid, et la barre sera
358
poète, le Hongrois Alexandre Petőfi, aide de camp
du
général Bem, qui lutta contre l’invasion russe, mais en vain, et Pető
359
me si un livre avait besoin d’être bon pour faire
du
mal ! On va voir ce que celui-ci permet déjà d’écrire et de publier —
360
eux fausser que ne le fait B.-H. Lévy le problème
du
fascisme en général et de ses résurgences toujours possibles. À ce da
361
au lieu de nous faire mieux comprendre la nature
du
mal à combattre, insulte la mémoire et dénature les œuvres de ceux qu
362
toriques et psychologiques, ni les effets mortels
du
phénomène ne sont un seul instant définis ou invoqués par Lévy. On di
363
I Pour illustrer ce qu’il appelle la naissance
du
fascisme en France dans « une génération de faillis, de maudits, de r
364
) renvoie à un article de moi publié par la Revue
du
Siècle, n° 2, mai 1933. Suivent douze pages où l’on cite les déclarat
365
mentaires et antidémocratiques d’autres pionniers
du
fascisme français tels que Thorez, Drieu, Romain Rolland, Aron et Dan
366
oi, suivie d’un renvoi de note41) à la même Revue
du
Siècle, n° 2, mai 1933 : Souvenez-vous, écrit Lévy, du « sombre émer
367
cle, n° 2, mai 1933 : Souvenez-vous, écrit Lévy,
du
« sombre émerveillement » de Brasillach foudroyé à Nuremberg par la g
368
» de Brasillach foudroyé à Nuremberg par la grâce
du
jeune nazi (« fier de son corps vigoureux » et « appuyé sur sa race »
369
française et Romain Rolland dans un culte commun
du
fascisme, Lévy cite le fameux numéro 6 d’ Esprit (1933) intitulé « R
370
ses « troubles origines », un « acquis définitif
du
personnalisme7) » ; et c’est la jeune droite qui, avec Bardèche ou Dr
371
l’A. F. aurait été qualifiée d’« acquis définitif
du
personnalisme » ne figurant pas dans ce numéro d’ Esprit , l’auteur é
372
e par le double cadre que leur offrait l’héritage
du
passé : celui de l’Action française où on lutta courageusement contre
373
is avec une conception païenne de la cité ; celui
du
Sillon, [où on compromet] des forces généreuses dans de vagues compro
374
et nous voulons la vérité. Elles veulent la force
du
grand nombre et nous voulons la force personnelle, celle que donne la
375
années 1930 n’ont fait que réactualiser en termes
du
xxe siècle cette tradition centrale de l’Occident, au nom de laquell
376
définitive parce qu’il n’a pas compris les causes
du
phénomène hitlérien qu’il se permet de nous traiter de pronazis. C
377
é répondre selon Lévy), « ces arrogants parangons
du
fascisme sont aussi des fascistes au rabais. Les révolutions triompha
378
» est de Lévy, non de moi, et cela change le sens
du
passage ; — je n’ai pas écrit : « qui rend compte de tout l’homme »,
379
de tout l’homme », mais bien : « qui rend compte
du
tout de l’homme et de ses fins les plus lointaines°. — les mots « rév
380
Et enfin une remarque de fond : — je ne parle pas
du
tout « d’expériences » totalitaires qui seraient « trop simples » (Au
381
le premier chapitre. La dernière figure à la fin
du
livre. Non seulement les personnalistes sont anticapitalistes, donc
382
déclaré de Mao, a-t-il jamais expliqué son trajet
du
totalitarisme marxiste et du national-socialisme chinois au capitalis
383
expliqué son trajet du totalitarisme marxiste et
du
national-socialisme chinois au capitalisme libéral et à la défense de
384
, de Politique de la personne (1934) à La Part
du
diable (1942), en passant par le Journal d’Allemagne (1938) entièr
385
ntièrement consacré à une critique à bout portant
du
national-socialisme, ouvrage supprimé en France pendant la guerre non
386
à peu près tout de la vraie nature — religieuse —
du
prétendu « socialisme national » d’Hitler, et de ses profondes analog
387
avec le jacobinisme, premier modèle bien français
du
fascisme, ou comme il dit : « d’un fascisme aux couleurs de la France
388
ne serait presque rien si, dans L’Express n° 1546
du
13 février 1981, Raymond Aron lui-même n’avait donné son aval à ces c
389
de parafascisme. En écrivant cela, le président
du
comité de rédaction de L’Express cautionne le plus monstrueux produit
390
e point central de son pamphlet : la dénonciation
du
personnalisme en tant que « communautaire et anti-individualiste » (L
391
Le minimum vital ? Le service civil comme relève
du
prolétariat ? Le fédéralisme antiétatique ? La démocratie directe pro
392
y de l’Adversaire que je désignais. Chefs de file
du
mouvement personnaliste, nous avons tous été condamnés à de la prison
393
ui des mass médias, de la publicité éditoriale et
du
goût parisien de créer une école de pensée tous les deux ans, ou à so
394
sophie nommé D. Grisoni, rend compte avec ferveur
du
pamphlet de Lévy, et il écrit, à propos de l’avènement de Pétain : «
395
ix : recours à la Terre, rappel de la Race, éloge
du
Corps, haine de l’Argent, amour de la Nation… » Au cas où ce professe
396
de leur sens primitif. (C’est le coup bien connu
du
domestique voleur, en Chine.) À la page 32 de son livre, Lévy s’indig
397
tation de facilité : quand on n’y voit plus clair
du
tout, quand on n’en peut plus, quand le monde devient si obscur et si
398
France », qui modifie radicalement la coloration
du
texte. (Bien entendu E. Mounier n’a rien écrit de pareil, de près ni
399
faire les suiveurs. Dans la Quinzaine littéraire
du
16 mars 1981, Louis Seguin rend compte du livre de Lévy et signale le
400
téraire du 16 mars 1981, Louis Seguin rend compte
du
livre de Lévy et signale les attaques dont il a été l’objet, pour mie
401
La présence de Mounier parmi les « idéologues »
du
fascisme à la française a, semble-t-il, particulièrement choqué… Et p
402
ier avoue « sa fascination » pour les « valeurs »
du
nazisme naissant [allait]… bien au-delà des quelques extraits non pas
403
la française ». Je m’étonne seulement des motifs
du
silence observé par Lévy sur des textes beaucoup plus discutables que
404
Harro Schulze-Boysen, qui était alors l’animateur
du
Groupe Gegner (Les Adversaires) profondément antinazi et lié de près
405
de de combat, et un ami. Il fut plus tard le chef
du
célèbre groupe clandestin L’Orchestre rouge. Les nazis l’ont décapité
406
t Raymond Aron n’a dit mot : La jeune génération
du
Reich ne peut faire autrement que de condamner et de combattre la ten
407
r Caillois et de Michel Leiris — les purs et durs
du
Collège de sociologie. Que disaient ces auteurs qui les eût distingué
408
éro 74 d’ Esprit , ils publient une « Déclaration
du
Collège de sociologie » sur la crise mal dénouée à Munich et sur les
409
ricaine, qui a donné la mesure de l’inconscience,
du
pharisaïsme et d’un certain don-quichottisme platonique qui paraît de
410
a société, dans leur quasi-inexistence, en raison
du
développement de l’individualisme bourgeois. Tout à l’heure, la déno
411
lisme bourgeois. Tout à l’heure, la dénonciation
du
même individualisme bourgeois par L’Ordre nouveau et par Esprit é
412
L’Ordre nouveau et l’antifascisme « héroïque »
du
Collège de sociologie ne faisaient qu’un, ces quelques lignes de Roge
413
ux. (Je fais surtout allusion à ce que vous dites
du
côté rituel de l’entrée en armes.)67 58. Job 16.11. Je cite la B
414
ettre n’est adressée qu’à E. Mounier, condisciple
du
scripteur à l’École normale. 65. Cf. Gilles Perrault, L’Orchestre ro
415
tre rouge, Paris, 1967. 66. Il s’agit d’un « Air
du
mois » intitulé « Une page d’histoire » (en réalité d’une page d’hist
416
irée d’un manuel de l’an 2000) paru dans la NRF
du
1er janvier 1938, et repris dans les traductions en espagnol (Buenos
417
tions en espagnol (Buenos Aires) et en hollandais
du
Journal d’Allemagne . Cf. p. 346 à 348 de la réédition de ce petit l
418
zione, Nación, die Nation, the Nation, etc. vient
du
latin natio (de nascor, naître) qui désigne d’abord l’espèce animale,
419
un réseau européen établi au-dessus des autorités
du
pays ou de la ville et dépendant de la seule autorité ecclésiastique.
420
que d’ornements. En effet, dès la seconde moitié
du
xiie siècle, une double évolution se dessine. Le latin, tant parlé q
421
u profit de quelques-unes : langue d’oïl des pays
du
Nord de la France (picard, normand, champenois, francien, lorrain, bo
422
domaine s’étend en Angleterre, où l’on use aussi
du
normand et des vieux langages celtes : bas allemand, moyen et haut al
423
in de nation germanique. La lutte entre partisans
du
pape latin ou de l’empereur germanique (les guelfes et les gibelins)
424
, l’anglais, plus tard le castillan, entre la fin
du
xiie et les débuts du xiiie siècle. Les légistes de Philippe le Bel
425
le castillan, entre la fin du xiie et les débuts
du
xiiie siècle. Les légistes de Philippe le Bel vont proclamer que le
426
rejet de la suprématie de l’empereur et de celle
du
pape, symboles de la christianitas — qui est alors le seul nom de l’E
427
e, notre patrie » : la conscience naît en général
du
sentiment d’une menace qui pèse sur son objet. La Souveraineté nation
428
n temps déterminé. Le citoyen est « franc sujet »
du
souverain, seule « source de toute autorité ». Ses droits ne sont que
429
e quand un seul a la souveraineté et que le reste
du
peuple n’y a que voir ; la démocratie ou l’estat populaire quand tout
430
a la souveraineté en corps, et donne loy au reste
du
peuple ». Et de montrer longuement que tous les mixtes de ces trois f
431
, humanisée par rien au monde contre l’arbitraire
du
souverain : orgueil ou folie d’un monarque, ignorance populaire, égoï
432
e ? Bodin répond par sa doctrine de la justice et
du
« sentiment de la justice » qui oblige le prince à s’acquitter en con
433
eu des devoirs de sa charge. La puissance absolue
du
prince — roi, peuple ou groupe privilégié — n’est limitée que par la
434
tée que par la volonté divine dont le « sentiment
du
prince » est le seul interprète… Elle est donc pratiquement sans limi
435
3. Confusion générale des concepts De la fin
du
xiie siècle à l’aube du xixe , les termes de nation, de peuples ou d
436
es concepts De la fin du xiie siècle à l’aube
du
xixe , les termes de nation, de peuples ou de langues, de pays ou d’É
437
l’État, nom qui apparaît rarement dans les textes
du
temps. Le siècle de Louis le Grand, s’il fait peu de cas du peuple n’
438
Le siècle de Louis le Grand, s’il fait peu de cas
du
peuple n’en célèbre que mieux les nations — qui est leur dénomination
439
États : première et principale cause des malheurs
du
genre humain. » La grandeur est un attribut de la nation, bien sûr, n
440
nation, bien sûr, non de l’État, et moins encore
du
peuple, dont le mieux qu’on puisse dire est « bon peuple », celui qui
441
a guerre et la domination, et non pour le bonheur
du
peuple. Le lien originel entre guerre et nation se retrouve même chez
442
ces et quelques-unes des conséquences historiques
du
phénomène sociologique et/ou religieux qui devait aboutir, pendant la
443
, pendant la Révolution française, à la formation
du
premier État moderne, et de nos jours à l’État-nation, « libéral » ou
444
l » ou totalitaire. Je rappellerai ici les étapes
du
progrès d’un mal spécifiquement occidental, mais dont la prolifératio
445
s et chimiques (guerre ABC) peut entraîner la fin
du
genre humain. Étapes chronologiques d’abord (I), puis dialectique des
446
a mort, 360 pour d’autres mesures) la mise à mort
du
roi, sans appel ni délai. « Louis doit mourir parce qu’il faut que la
447
a personne sociale au petit groupe des détenteurs
du
pouvoir exécutif, c’est-à-dire à l’État, lequel décide de tout au nom
448
es communes, les grands et les moyens feudataires
du
royaume, et faisait travailler pour son compte exclusif un groupe de
449
: « L’État classique exerce son pouvoir au profit
du
groupe qui est l’État. Bien savoir qui est l’État, c’est savoir au pr
450
a gagné la journée. Bonaparte faisait peu de cas
du
concret de la nation française, c’est-à-dire des habitants de l’Hexag
451
rtir de Napoléon, la dialectique de la Croissance
du
Pouvoir ne comportera plus seulement deux termes, l’État et la Guerre
452
e les cartels, servitudes compensées par l’apport
du
très gros client qu’est l’armée, et par la protection de la police, s
453
ie civique des provinces, obtenus par la division
du
pays en départements arbitrairement découpés. c) Toutes les routes, e
454
s sont les voies de l’administration d’abord, non
du
commerce ; puis de l’armée, non de la culture, et moins encore de ce
455
strative exigent une discipline sans cesse accrue
du
citoyen. Napoléon l’avait prévue dès son accession au pouvoir : il en
456
la Technique, fille de la Science, vraie religion
du
xxe siècle. Tout cela, qui était le grand dessein de Napoléon, mais
457
ussi le départ de la colonisation systématique et
du
partage de l’Afrique entre les « Puissances ». École, Armée, Presse e
458
erre civile d’Espagne, puis des guerres de Corée,
du
Vietnam, du Proche-Orient, de l’Amérique latine… (On a compté 135 « g
459
d’Espagne, puis des guerres de Corée, du Vietnam,
du
Proche-Orient, de l’Amérique latine… (On a compté 135 « guerres limit
460
rme à l’anarchie : elle est alors nationalisation
du
crime et de la lutte contre le crime, ainsi récupéré d’un même mouvem
461
d’un même mouvement pour un nouveau bond en avant
du
PNB. 7. Où nous mène cette évolution ? Le stade suprême de la s
462
déjà plus maîtrisable. L’index de la main droite
du
président ne sera plus que le dernier élément de transmission d’une d
463
— qu’une convention tacite lie les deux personnes
du
drame : ni la vraie guerre ni la vraie paix ne sauraient être tolérée
464
les États désunis de l’Europe, et sur l’anarchie
du
tiers-monde. Mais les conventions, même tacites, et même vitales pour
465
têtes nucléaires, quelque chose agira sur l’index
du
grand chef et pèsera sur le bouton rouge, réduisant le monde en brais
466
in favilla. 8. Où le mal peut devenir l’ennemi
du
pire Certes, le pire est devenu calculable, dès lors que pour la p
467
ait ne pas être entraîné dans sa mort… Les signes
du
déclin de l’État-nation se sont multipliés à la mesure de ses pires e
468
e sont multipliés à la mesure de ses pires excès.
Du
temps de la montée de Hitler au pouvoir et du règne incontesté de Sta
469
ès. Du temps de la montée de Hitler au pouvoir et
du
règne incontesté de Staline, un jeune mouvement personnaliste, L’Ord
470
éfi américain », mais aussi pour répondre au défi
du
tiers-monde… Enfin, ils sont trop petits pour agir politiquement au n
471
’efficacité de sa participation dans les affaires
du
monde […]. Parce qu’ils sont trop petits, les États-nations devraient
472
J’ai rappelé le transfert de la Souveraineté
du
Roi médiéval à l’État classique — en fait — puis à la nation — en pré
473
ce assurée ne nuit jamais à l’impeccable élégance
du
propos. Il nous montre d’abord « le passage d’une souveraineté relati
474
fait historique de l’irréligion, de la positivité
du
droit et de la souveraineté du peuple » (p. 235) car « le peuple deve
475
, de la positivité du droit et de la souveraineté
du
peuple » (p. 235) car « le peuple devenu souverain, il est contradict
476
a Loy. Liberté pour le Souverain, c’est la devise
du
xviiie siècle. Cette liberté consiste pour le Souverain à n’être plu
477
rété dans sa Respublique (1576) : la souveraineté
du
prince consiste dans son pouvoir « de poser et de casser les loys ».
478
it Larousse : « Souveraineté nationale : principe
du
droit public français selon lequel la souveraineté, jadis exercée par
479
t ici déclaré souverain, c’est l’État qui dispose
du
pouvoir par la police et par l’argent. Et l’on a vu (chap. 8) que l’É
480
efs de tous les grands partis politiques actuels,
du
communisme nationaliste77 à l’extrême droite jacobine et du socialism
481
sme nationaliste77 à l’extrême droite jacobine et
du
socialisme traditionnel à la droite « moderne » — c’est la Souveraine
482
ennemis de tout régime fédéraliste. Car le Monde
du
30 avril 1984 m’apprend que les adversaires des armes nucléaires pous
483
en Régime la plénitude de puissance de la volonté
du
souverain. En devenant l’attribut de la « Nation », en réalité : de l
484
n’est plus volonté, mais nolonté, qui est vouloir
du
non, vouloir du rien. Tel est le nihilisme de l’État-nation. Ce qui e
485
té, mais nolonté, qui est vouloir du non, vouloir
du
rien. Tel est le nihilisme de l’État-nation. Ce qui est tout simpleme
486
hèse solidement établie qui veut que la décadence
du
monde hellénique ait résulté « de l’incapacité de ceux à qui la tâche
487
une « double citoyenneté » exigeant la soumission
du
citoyen envers la cité particulière où il était né et l’administratio
488
e l’Europe à La Haye, 1948, notamment la création
du
Conseil de l’Europe, avec lequel il allait entrer en contact81 — Toyn
489
des communautés et des vocations. Accroissement
du
prestige national, du PNB et du potentiel militaire Garantie des libe
490
vocations. Accroissement du prestige national,
du
PNB et du potentiel militaire Garantie des libertés et des responsabi
491
. Accroissement du prestige national, du PNB et
du
potentiel militaire Garantie des libertés et des responsabilités civi
492
urrence, compétitivité Complémentarité Prestige
du
chef de l’État Compétence du Collège exécutif Droit du plus fort Mi
493
mentarité Prestige du chef de l’État Compétence
du
Collège exécutif Droit du plus fort Minorités favorisées « La vie
494
de l’État Compétence du Collège exécutif Droit
du
plus fort Minorités favorisées « La vie politique est un combat » L
495
éaire à partir d’une démonstration « persuasive »
du
péril total encouru par l’humanité) Nota bene. 1. Dans les deux co
496
provençal, parfois appelé burgondien, a été parlé
du
ixe siècle à la fin du xviiie siècle dans la région délimitée gross
497
é burgondien, a été parlé du ixe siècle à la fin
du
xviiie siècle dans la région délimitée grosso modo par les trois côt
498
ivier et R. Mousnier, t. I, Des origines au début
du
xive siècle, Paris, PUF, 1980. 70. Voir plus bas, chapitre 9, la ré
499
), réunis en table ronde à Rome sous les auspices
du
Conseil de l’Europe, avec une trentaine de professeurs et publicistes
500
février de cette année, interrogé sur l’élection
du
Parlement européen, « il avait eu un sourire avant de remarquer : — C
501
les interrogations que fait naître la perspective
du
scrutin européen, à savoir : Jusqu’où peut aller l’ascension de M. Le
502
Le cas de la Grande-Bretagne « La présentation
du
programme des conservateurs et des travaillistes pour les élections e
503
es deux grands partis considèrent la consultation
du
14 juin comme un enjeu de nature avant tout nationale… C’est à celui
504
avec la CEE dans l’intérêt strictement financier
du
Royaume-Uni (Le Monde, 23 mai 1984). Mrs. Thatcher s’est félicitée d’
505
ristourne pour 1983 ». Et elle exige le maintien
du
veto au Conseil des ministres de la CEE, veto « qui nous donne une gr
506
». Moyennant quoi, elle affirme que l’engagement
du
Parti conservateur en faveur de la Communauté est sans ambiguïté… Mr.
507
Il a été très précisément exposé dans un article
du
Corriere della Sera (20 mai 1984) intitulé « L’Europa senza passione
508
en France (comme l’expose la Neue Zürcher Zeitung
du
17 mai), l’enjeu réel du 17 juin est d’offrir aux électeurs des grand
509
la Neue Zürcher Zeitung du 17 mai), l’enjeu réel
du
17 juin est d’offrir aux électeurs des grands partis une occasion de
510
mpter82. Plus spécialement ici, c’est le problème
du
Parti socialiste, parti du président du Conseil, M. Craxi : s’il y a
511
ici, c’est le problème du Parti socialiste, parti
du
président du Conseil, M. Craxi : s’il y a gain marqué pour le PSI, ce
512
problème du Parti socialiste, parti du président
du
Conseil, M. Craxi : s’il y a gain marqué pour le PSI, cela signifiera
513
ec les aspects européens de l’enjeu des élections
du
17 juin. Cas unique, mais aussi exemplaire parmi les Dix : c’est tout
514
erts allemands, dans la préparation des élections
du
17 juin, s’identifient objectivement, qu’ils le veuillent ou non, ave
515
vitalement nécessaire de la souveraineté fédérale
du
continent. C’est donc en RFA que va se jouer le sort prochain du proj
516
’est donc en RFA que va se jouer le sort prochain
du
projet Europe. II. Les jeunes mouvements : pour une Europe des ré
517
senter régulièrement leurs candidats à l’élection
du
17 juin. Mais ce que l’on voit se définir avec la plus grande netteté
518
liberté » et appellent de leurs vœux la naissance
du
« citoyen européen » (qui, reconnaissent-ils, suppose « une véritable
519
ité de la vie : de cette contrée, la plus polluée
du
monde, nous voulons faire la championne du monde de la dépollution. L
520
olluée du monde, nous voulons faire la championne
du
monde de la dépollution. L’Europe de la solidarité : le partage du tr
521
pollution. L’Europe de la solidarité : le partage
du
travail et des revenus, non seulement comme moyen technique pour réso
522
ue citoyen. À quoi l’on ajoutera, selon Le Monde
du
7 mars 1984, que « les verts entendent plaider pour les régions unies
523
e de la prospérité de la planète avec les peuples
du
tiers-monde. Pour une Europe des régions. De nombreux groupes régio
524
Tout le monde semble avoir oublié que l’enjeu
du
17 juin est le renouvellement du Parlement européen : personne n’en p
525
blié que l’enjeu du 17 juin est le renouvellement
du
Parlement européen : personne n’en parle ou presque, et seulement pou
526
de Claus Schöndube consacré aux aspects positifs
du
PE — oui, tout arrive — nous sommes heureux de citer : Le Parlement
527
Elle, souriant : — Non, c’est vrai. Le président
du
mouvement européen, Giuseppe Petrilli, écrit dans la revue Europe (1/
528
ncières hors de proportion avec les défis majeurs
du
temps présent. […] Il est temps que le réalisme, garant du futur qu’i
529
présent. […] Il est temps que le réalisme, garant
du
futur qu’ils proclament, succède à l’irréalisme égoïste et suicidaire
530
. Quant à la Tribune pour l’Europe, information
du
Parlement européen, elle publie en tête de son numéro du 17 février 1
531
ement européen, elle publie en tête de son numéro
du
17 février 1984, le bref communiqué suivant : la reine Béatrix aux d
532
nitaires » et PSU), et qui annonce (dans Le Monde
du
18 mai) que l’élection des députés au PE « peut donner à la gauche l’
533
ntralisée, mais peut aussi impliquer une solution
du
type CED (qui a échoué en 1954) ou mieux, la création d’un modèle neu
534
t à l’emploi des armes nucléaires. 84. Bulletin
du
Centre européen de la culture, Genève, n° 2, hiver 1967-1968, n° 5-6,
535
s régions transfrontalières de l’Europe » : actes
du
colloque de l’Association des instituts d’études européennes, Genève,
536
; « Les politiques régionales en Europe » : actes
du
colloque de l’Association des instituts d’études européennes, 1982, G
537
nt retenus et qui ont été dans l’ordre : le thème
du
Forum culturel de Budapest et sa préparation, qui a occupé la premièr
538
toujours eu quelque méfiance pour cette approche
du
problème. Les intellectuels vont d’instinct vers ce qui peut séparer,
539
termède qui a occupé, je crois, tout l’après-midi
du
jeudi : Mme Oudaltsova nous a fait une communication trop modestement
540
montriez qu’à la différence de l’Europe morcelée
du
Moyen Âge, Byzance est restée une monarchie centralisée où les doctri
541
in, d’autant plus loin qu’elle ne s’est pas faite
du
tout pour des raisons géographiques, encore moins ethniques — la popu
542
s ont faites, nous avons touché peut-être le nœud
du
problème qui se posait à ce colloque. Il y avait quelque chose de nod
543
igt sur le vrai problème en parlant des réactions
du
tiers-monde, car s’il est urgent de définir la culture commune des Eu
544
onscience de ce que l’Europe a fait dans le reste
du
monde, en diffusant sans la moindre précaution, sans la moindre prise
545
faut se rapporter. Et puis, ensuite, l’influence
du
monde arabe à travers l’Espagne, au Moyen Âge, non seulement sur les
546
ki, j’en doute parfois. La source slave, à partir
du
xixe , a été considérable pour nous, ne fût-ce que par l’influence de
547
e par l’influence des romanciers russes de la fin
du
xixe , puis de la musique des débuts du xxe siècle. Ce qu’on peut di
548
de la fin du xixe , puis de la musique des débuts
du
xxe siècle. Ce qu’on peut dire sur l’Europe, s’il faut définir d’un
549
tait peut-être M. Boldizsar. Il était onze heures
du
matin, et je l’ai noté. À cinq heures de l’après-midi, un autre orate
550
e, n’est pas la seule, n’est pas la plus centrale
du
monde, mais celle qui doit donner, par ses diversités mêmes et par sa
551
Ce texte est la conclusion d’un colloque organisé
du
10 au 12 mai 1984 à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La cu
552
ome, ancien président de l’Assemblée consultative
du
Conseil de l’Europe. Il s’agit du n° 3 de 1984 consacré au 35e annive
553
ée consultative du Conseil de l’Europe. Il s’agit
du
n° 3 de 1984 consacré au 35e anniversaire du Conseil de l’Europe. Il
554
agit du n° 3 de 1984 consacré au 35e anniversaire
du
Conseil de l’Europe. Il émane du seul des quinze collaborateurs — cin
555
35e anniversaire du Conseil de l’Europe. Il émane
du
seul des quinze collaborateurs — cinq présidents et ex-présidents des
556
t des Affaires européennes, le secrétaire général
du
Conseil de l’Europe et son secrétaire général adjoint, le président e
557
européenne des droits de l’homme, et le substitut
du
Secrétaire d’État du Vatican — à n’avoir jamais exercé aucune charge
558
histoire de l’Europe » et « d’aberration maximale
du
siècle », le professeur Vedovato a donné à ce texte la valeur d’une c
559
, qui exige que les moyens préconisés soient ceux
du
but et non du seul pouvoir à conserver. Celle qui répond de la politi
560
e les moyens préconisés soient ceux du but et non
du
seul pouvoir à conserver. Celle qui répond de la politique des États,
561
dirai donc comment j’ai perçu et vécu le problème
du
Conseil de l’Europe, selon ma vocation de penseur militant. 2. Con
562
e penseur militant. 2. Conception et naissance
du
Conseil de l’Europe Le Conseil de l’Europe a été conçu durant la p
563
eil de l’Europe a été conçu durant la préparation
du
premier Congrès de l’Europe, qui allait se tenir à La Haye du 8 au 12
564
ongrès de l’Europe, qui allait se tenir à La Haye
du
8 au 12 mai 1948. Congrès dont François Mitterrand rappelait récemmen
565
et que bien des décisions qui ont fait l’histoire
du
xxe siècle furent prises ici. Et il ajoutait un peu plus tard à Stra
566
l’Est. Parmi eux siégeaient 16 anciens présidents
du
Conseil, une cinquantaine de ministres, 250 députés aux divers parlem
567
e message fût rédigé par la commission culturelle
du
congrès. Organisateur et rapporteur de la commission, j’eus donc l’ho
568
ation forcée, soit par l’intervention d’un empire
du
dehors, soit par l’usurpation d’un parti du dedans. L’heure est venue
569
mpire du dehors, soit par l’usurpation d’un parti
du
dedans. L’heure est venue d’entreprendre une action qui soit à la mes
570
ue d’entreprendre une action qui soit à la mesure
du
danger. Tous ensemble, demain, nous pouvons édifier avec les peuples
571
mble économique de notre temps. Jamais l’histoire
du
monde n’aura connu un si puissant rassemblement d’hommes libres. Jama
572
est celui de la diversité, et dans les conditions
du
xxe siècle, qui sont celles de la communauté, afin d’ouvrir au monde
573
toutes ses infidélités, l’Europe demeure aux yeux
du
monde le grand témoin. La conquête suprême de l’Europe s’appelle la d
574
ion, l’Europe joue son destin et celui de la paix
du
monde. Soit donc notoire à tous que nous, Européens, rassemblés pour
575
qui la suivront. L’ovation qui suivit la lecture
du
Message marqua le sommet de l’enthousiasme publiquement manifesté pou
576
suivirent, une délégation formée des responsables
du
Mouvement européen fit le siège des principaux gouvernements de l’Eur
577
au projet, suivie le 5 mai de l’Acte de naissance
du
CE, signé à Saint James’s Palace, à Londres. La première session de
578
é d’abord. Avec Raymond Silva, secrétaire général
du
« Bureau d’études pour un centre européen de la culture » né, lui aus
579
un centre européen de la culture » né, lui aussi,
du
congrès de La Haye et dont je suis le directeur désigné, nous débarqu
580
r la première session de l’Assemblée consultative
du
Conseil de l’Europe. Sur les marches du grand escalier de l’universit
581
sultative du Conseil de l’Europe. Sur les marches
du
grand escalier de l’université qui conduit à la salle où se tient l’a
582
de poteaux frontières, en brandissant le drapeau
du
Mouvement européen : un grand E vert sur fond blanc. Après quelques j
583
aiment députés, régulièrement élus et donc dignes
du
titre — mon siège est fait : il s’agit de modifier essentiellement la
584
ée de la grande contestation La deuxième année
du
Conseil de l’Europe, 1950, donna lieu à quatre manifestations, très d
585
asbourg lancé par un manifeste de Daniel Villey ;
du
Conseil de vigilance qui se tint à l’Orangerie, face au Palais de l’E
586
ord mes amis de l’UEF — pouvaient se former alors
du
Conseil de l’Europe. Messieurs les députés européens, Vous êtes ici
587
de quoi faire un collier à trois rangs de perles
du
genre de Festina lente, Paris ne s’est pas bâti en un jour, petit à p
588
ait, mais par deux ou trois décisions, dont celle
du
baron Haussmann corrigée d’un coup de crayon par Napoléon III. — L’oi
589
e fera pas l’Europe sans informer ses peuples, et
du
danger qu’ils courent, et de la parade puissante que pourrait constit
590
’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse
du
temps, je vous proposerai de l’obtenir de Staline. Car en Europe il y
591
de est plus difficile à concevoir que le maintien
du
statu quo, que la vie, la durée de notre Europe divisée, devant toute
592
s les Lettres que je viens de citer, qui firent
du
bruit88, j’avais repris, en y ajoutant quelques rosseries, les thèses
593
is fédéralistes en faveur d’une réforme immédiate
du
Conseil de l’Europe : une Assemblée élue au suffrage universel, et lé
594
d’un concert donné pour l’Assemblée dans la cour
du
Palais de Rohan (préfecture du Bas-Rhin), j’entends parler d’un proje
595
mblée dans la cour du Palais de Rohan (préfecture
du
Bas-Rhin), j’entends parler d’un projet mystérieux de nouveau « serme
596
lement » et que « Paul Reynaud en est ». À la fin
du
concert, André Philip m’expose enfin l’affaire en dix minutes. Il s’a
597
contacts. Idée générale : organiser un « Serment
du
Jeu de Paume » européen, par lequel les « délégués à Strasbourg » s’e
598
ce qui nous reste d’espoir, consommer le suicide
du
Conseil de l’Europe, sonner peut-être le glas de l’Europe ? Seul un a
599
les délégués à Strasbourg rompent avec leur ordre
du
jour et avec leur statut, qu’ils renouvellent le Serment du Jeu de Pa
600
avec leur statut, qu’ils renouvellent le Serment
du
Jeu de Paume, qu’ils jurent de demeurer en session jusqu’à ce qu’ils
601
tente de lancer et de pousser l’idée d’un serment
du
Jeu de Paume. Nous ne sommes certes rien moins qu’assurés de réussir.
602
s de La Haye) que je voudrais combiner avec celui
du
Serment à récrire cette nuit. Dès minuit, avec Jean-Paul de Dadelsen,
603
ement intelligent89, nous travaillons jusqu’à 3 h
du
matin : reprenons le texte Jacquet (les « Considérants »), puis en hu
604
is, les Allemands. Carlo Schmid est sorti furieux
du
meeting. » Le 25 août : « À 11 h, à l’Assemblée, discussion véhémente
605
qui vote par 98 voix sur 98 présents le patronage
du
CE pour notre Centre européen de la culture. Guy Mollet me promet de
606
ut aménagé en salle de parlement pour les séances
du
conseil contestataire. Tous les fédéralistes présents à Strasbourg en
607
es, mais aussi des représentants des syndicats et
du
patronat — Georges Villiers, président du CNPF90, par exemple — occup
608
cats et du patronat — Georges Villiers, président
du
CNPF90, par exemple — occupaient les trois quarts de la salle, les pr
609
, le Rubicon, en l’occurrence, séparant le palais
du
parc, et viennent siéger à l’Orangerie. À l’heure prévue, on vit entr
610
re disposition, un geste accommodant en direction
du
Comité des ministres : il ne fut pas mieux apprécié que le défi de Vi
611
et non pas des États. Je retrouve dans mes notes
du
24 août : « Avec Mouskhély, mise au point de ce qu’il appelle la Marc
612
bre, à l’appel de l’UEF et sous la responsabilité
du
professeur Mouskhély. Il m’avait averti de son projet dès fin août. I
613
ût. Il me demande aujourd’hui de rédiger le texte
du
message que le porte-parole des jeunes sera chargé de présenter à l’A
614
e président Paul-Henri Spaak, entouré des membres
du
bureau de l’Assemblée, doit recevoir le message des jeunes et lui rép
615
endra : Aux Délégués de l’Assemblée consultative
du
Conseil de l’Europe Au mois d’août dernier, nous étions trois-cents à
616
lle accourus vers Strasbourg de tous les horizons
du
continent. Sortis des milieux sociaux les plus variés, appartenant à
617
rend place alors — pour être dit après la réponse
du
président de l’Assemblée — le texte d’un serment de plus : ce sera le
618
ontradictions manifestes contenues dans le statut
du
Conseil de l’Europe — celles-là mêmes qui avaient motivé la grande pr
619
ise, à Luxembourg, par les ministres des six pays
du
Marché commun, et créant une Assemblée nouvelle, formée des membres d
620
mbres choisis au sein de l’Assemblée consultative
du
Conseil de l’Europe, puis treize observateurs des pays non membres de
621
ar les résolutions de Luxembourg et par l’art. 38
du
traité instituant la CED… Elle tint sa première session cinq jours pl
622
Comment caractériser en peu de mots l’originalité
du
projet mis au point par la Commission constitutionnelle — dont le réd
623
moins de mots que J.-P. de Dadelsen, dans le n° 1
du
Courrier fédéral 92 daté d’avril 1953 : S’il fallait à tout prix e
624
e projet de Communauté européenne. La quadrature
du
cercle était enfin démontrée : par l’exemple irréfutable d’une conféd
625
, de toute manière, échappé à la sphère politique
du
Conseil de l’Europe94. Entre-temps, Paul-Henri Spaak, qui avait été l
626
le premier président de l’Assemblée consultative
du
CE, avait repris sa charge de ministre des Affaires étrangères de Bel
627
avec cette parole de Spaak. Et en effet, en date
du
23 août 1950, je trouve ce bref échange : P.-H. Spaak : — Les fédéra
628
us ceux qui avaient mis leur espoir dans l’avenir
du
Conseil de l’Europe, il y avait là un très sérieux avertissement.
629
là un très sérieux avertissement. 5. Activités
du
Conseil de l’Europe Dès la fin des années 1950, faute d’avoir réso
630
respectée la Charte », si l’on reprend les termes
du
Message de La Haye. Des succès importants ont été obtenus dans ce d
631
possibilités spécifiques, et comme prédestinées,
du
Conseil de l’Europe. On a souvent cité, ces derniers temps — et surt
632
e. Il est vrai que les préoccupations culturelles
du
CE n’ont guère pris force qu’à partir de 1953, c’est-à-dire là aussi
633
vient d’évoquer, survenus dans le domaine propre
du
CE, qui est le domaine politique au sens large, incluant celui des dr
634
is là s’arrête la comparaison avec l’éveil récent
du
souci culturel au sein de la CEE après les échecs subis dans son doma
635
’il représente la totalité des peuples de l’Ouest
du
continent, donc de la plupart des diversités mêmes qui font la riches
636
e à leur service. La plus remarquable réalisation
du
Conseil de l’Europe dans ce domaine fut également la plus fidèle aux
637
octobre 1953. Elle siégea sous les lambris dorés
du
Palais Aldobrandini, et la séance de clôture se tint au Capitole. Pen
638
eux, philosophiques et politiques au sens premier
du
terme, de l’unité fondamentale des Européens. Ces Sept Sages étaient
639
suivante : L’originalité de l’action culturelle
du
Conseil est de chercher à susciter la mise en œuvre de mesures qui vi
640
cette fin, ils ont invité le Comité des ministres
du
Conseil de l’Europe à demander au CDCC : 1. de mettre en place, dès q
641
erminent l’avenir » — je pense notamment au choix
du
nucléaire civil et militaire, que l’action des gouvernements s’efforc
642
ait, si c’était vrai, la signification principale
du
document… On nous apprend ensuite que le fondement premier de ces cul
643
de l’homme ? Les régions. Le cas de la division
du
CE qui anime la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionau
644
oirs locaux et régionaux est à peu près l’inverse
du
précédent. Ici, l’on est parti non des mythes sacro-saints de l’État-
645
nférence des régions frontalières, tenue au siège
du
CE en 1972100, à l’initiative de l’Assemblée consultative, envisagea
646
re franchement, pudeur stato-nationaliste oblige)
du
type de la Regio basiliensis (helvéto-franco-allemande), des Euregio
647
efforts officiellement reconnus par l’adjonction
du
terme « régionaux » au titre de la Conférence permanente des pouvoirs
648
olitique, social, économique, et surtout civique,
du
xxe siècle finissant. Une troisième Conférence des pouvoirs locaux e
649
listes par la Déclaration des objectifs culturels
du
CE. Le problème de la participation civique, notamment, ne trouve sa
650
mitraillé sur ordre l’ennemi. Dans ce domaine clé
du
progrès politique, le Conseil de l’Europe, sans contredit, s’est plac
651
s urgences, celles qu’aggrave aujourd’hui l’appel
du
but trop souvent différé : l’union de l’Europe. J’écrivais en 1952 :
652
que les Européens, désormais, ont pris l’habitude
du
sur-place ; qu’ils ont pris leur parti d’avoir passé un tiers de sièc
653
e près les activités culturelles et régionalistes
du
CE, et j’y participe chaque fois qu’on me le propose. Nulle part je n
654
le part je ne vois dénoncer l’aberration maximale
du
siècle, je veux parler de l’existence simultanée de deux grandes orga
655
exécutif coiffant le tout, ni de législatif digne
du
nom, mais deux assemblées sans nuls liens et dont les vœux n’ont guèr
656
gements que l’on porte sur les trente-cinq années
du
CE et les vingt-sept années de la CEE, quoi qu’il en soit des qualité
657
te : — il s’agit d’unifier les actions parallèles
du
CE et de la CEE, — et de les rendre convergentes, sous le signe d’une
658
. P.-S. — Je lis dans le numéro de janvier 1985
du
Forum du Conseil de l’Europe les lignes suivantes : « L’actuel effort
659
— Je lis dans le numéro de janvier 1985 du Forum
du
Conseil de l’Europe les lignes suivantes : « L’actuel effort de réfle
660
se donner une organisation faîtière, au lendemain
du
congrès de La Haye, sous le nom de Mouvement européen, dont le présid
661
Joseph Retinger, qui avait été « l’éminence grise
du
congrès de La Haye ». 86. Mon ami Richard Heyd, directeur d’Ides et
662
uté italien (il sera plus tard secrétaire général
du
CE), dont les interventions rapportées par Le Monde m’ont paru de pre
663
la culture (pour lequel j’ai demandé le patronage
du
Conseil), puis Senghor, puis Mme Rehling (RFA) trois fois, puis le dé
664
é belge. Vous devenez une sorte de père spirituel
du
Conseil de l’Europe. » Je cite ces paroles, toute modestie ravalée, p
665
ès la fin de l’année. 90. CNPF : Centre national
du
patronat français. 91. Union européenne des fédéralistes, dont Henri
666
7 numéros, d’avril 1953 à mai 1954, fut l’organe
du
Groupe des Vingt, comprenant la plupart des meilleurs politologues eu
667
e R.) 94. Encore que le grand public n’y vît que
du
feu, les séances de l’Assemblée ad hoc se tenant à Strasbourg, au Pal
668
des ministres des Six passant inaperçus au regard
du
grand enjeu constitutionnel. 95. Chatto and Windus, London, 1957. Ro
669
t sa Déclaration finale dans le numéro d’été 1972
du
Bulletin du Centre européen de la culture , à Genève. 101. Le Rappo
670
ion finale dans le numéro d’été 1972 du Bulletin
du
Centre européen de la culture , à Genève. 101. Le Rapport de V. von
671
d compte dans un article de la revue Preuves et
du
Bulletin du Centre européen de la culture entre autres.
672
un article de la revue Preuves et du Bulletin
du
Centre européen de la culture entre autres.
673
e compte me retirer maintenant, vu mon grand âge,
du
Centre européen de la culture que j’ai créé en 1948 et inauguré en 19
674
Genève, grâce à des appuis que je compte trouver
du
côté du Conseil de l’Europe et de plusieurs organismes gouvernementau
675
grâce à des appuis que je compte trouver du côté
du
Conseil de l’Europe et de plusieurs organismes gouvernementaux ou pri
676
lu un livre de Montherlant qui était à la gloire
du
football, intitulé Le Paradis à l’ombre des épées, un beau titre. J’a
677
e adresse que l’Université, une réponse immédiate
du
directeur (sans doute croyait-il que j’étais un jeune professeur d’un
678
ppé des théories sur l’actualité, sur l’évolution
du
monde, de l’Europe en particulier. Nous nous sommes tout de suite sit
679
liaisons entre l’armée et la population et aussi
du
moral des troupes. Je m’y suis senti à l’aise, car je pouvais commenc
680
res romanes, un mouvement de résistance, la Ligue
du
Gothard. Chose curieuse (j’ai l’air de me vanter beaucoup), c’est le
681
que nous étions en train d’organiser cette Ligue
du
Gothard avec des gens que nous avions pris à droite et à gauche confo
682
jamais, c’est beaucoup trop violent, ce n’est pas
du
tout neutre. » Le lundi matin, je suis arrivé à mon bureau à sept heu
683
i — j’avais loué une petite maison sur les pentes
du
Gurten, au-dessus de Berne. « Le général vous condamne à quinze jours
684
u bureau. » J’ai continué à participer à la Ligue
du
Gothard, mais cela devenait difficile et risqué parce qu’elle comptai
685
, c’est une fédération européenne. Je n’avais pas
du
tout d’argent pour rentrer, aucun job ni rien, et voilà que je reçois
686
n « godsend » comme on dit en anglais : un cadeau
du
ciel. J’ai pris un avion pour la première fois de ma vie, ou à peu pr
687
e milliards, j’ai vu commencer là la grande crise
du
monde moderne qui peut le conduire à son anéantissement. Car vous sav
688
cela au clair, en prenant l’exemple de l’amour et
du
mariage. L’amour dans le mariage, ce n’est pas une passion égoïste, p
689
est fait. Il est facile. D’ailleurs, ce n’est pas
du
tout ennuyeux, le vrai amour. Je voudrais donc qu’on rétablisse comme
690
rejoins, si vous le voulez, les fondements mêmes
du
christianisme, puisque la seule définition satisfaisante de Dieu qui
691
’amour sentimental, c’est l’amour-action, l’amour
du
prochain. C’est très résumé, je m’en excuse, mais j’aime à donner aux
692
l’histoire de la passion, de l’amour, l’histoire
du
mariage, je me suis dit : « Voilà, ou bien j’y passe toute ma vie, je
693
nalités sont liberté, responsabilité, amour actif
du
prochain, de petites communautés en sont la condition. Ces communauté
694
staurer : je pense à la région où j’habite, celle
du
lac Léman. Il y a une région lémanique qui est naturelle, dont les ha
695
sommes, à Genève, dans le canton de Vaud et celui
du
Valais, ont des intérêts communs. De tout ce qui concerne les problèm
696
ts communs. De tout ce qui concerne les problèmes
du
lac, de sa santé, de sa protection (problèmes que ces régions ont en
697
ll. À côté de lui, Robert Schumanz, grande figure
du
Mouvement européen, et de nombreuses personnalités de premier plan. D
698
tient à Lausanne en 1949. En découle la création
du
Centre européen de la culture : un centre initiateur d’idées neuves,
699
e nouvelle. Une de nos premières activités issues
du
congrès de La Haye fut de mettre ensemble des savants pour que leurs
700
ls européens, un festival d’Israël et un festival
du
Japon où on joue de la musique européenne. C’est une réalisation asse
701
, des Celtes et plus tard des Arabes, et à partir
du
xixe siècle des Russes aussi avec leurs grands romanciers, Tolstoï,
702
années. Cela m’a obligé de continuer à m’occuper
du
Centre européen de la culture, bien que j’aie largement dépassé l’âge
703
st attelé avec passion aura pour titre La Morale
du
But , la politique des finalités. Une œuvre presque achevée. Quel ave
704
la guerre, parce que ce serait la dernière guerre
du
genre humain, après quoi il n’y aurait plus personne pour en parler.
705
articles politiques : « Principes d’une politique
du
pessimisme actif. » Je reste pessimiste actif, mais je souligne peut-
706
n’a pas été perdu, que je peux, dans ma politique
du
pessimisme actif, en souligner les succès. Les autres questions, qui
707
contenu dans toute la fraîcheur et la spontanéité
du
langage parlé. C’est dans la maison de Denis de Rougemont à Saint-Gen