1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
1 r) de ses recherches sur l’archéologie du savoir. Vous l’avouerai-je ? Je ferais mon deuil des « sciences humaines » telles
2 qui est le Tyran absolu, l’Anonyme. Ce n’est pas vous qui parlez ou agissez — nous répètent les structuralistes —, c’est ça
3 cturalistes —, c’est ça qui parle ou qui opère en vous . Objectivement, c’est mettre en condition l’homme d’aujourd’hui pour
2 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
4 auparavant, affichait dans Paris : « L’Avenir est votre affaire », pour annoncer son colloque « d’expérimentateurs sociaux »,
3 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
5 uivants en réponse à la question : « Dans la CEE, votre pays risque-t-il de perdre sa culture et son originalité ? »
6 visiteurs, le général déclare : Eh bien, je vais vous dire, si ça marche, ce sera très bien, naturellement ; si ça ne march
7 is-ci à la RTF, devant tout le peuple français : Votre réponse va engager le destin de la France, parce que, si je suis désa
4 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
8 pe généreuse telle qu’on l’a vue à l’Est, je vais vous donner un émouvant exemple, celui d’Adam Mickiewicz (1789-1855). Né e
9 azette. Mais cette nation répondra : Quand m’avez- vous appelée ? Et la Liberté répondra : J’ai appelé par la bouche de ces p
10 nances. Et la nation répondra : Madame quand êtes- vous venue à moi ? Et la Liberté répondra : Je suis venue à toi sous l’hab
11 ifflement du knout et le cliquetis des ukases. Je vous le dis en vérité, votre pèlerinage sera pour les Puissances une pierr
12 e cliquetis des ukases. Je vous le dis en vérité, votre pèlerinage sera pour les Puissances une pierre d’achoppement Les Puis
13 ne pierre d’achoppement Les Puissances ont rejeté votre pierre de l’édifice européen, et voici que cette pierre deviendra la
14 opéen il ne restera pas pierre sur pierre. […] Et vous crierez au despotisme étranger comme à une enclume sourde : Ô despoti
15 oi, pour que nous nous cachions du marteau. Et il vous présentera un dos dur et froid, et la barre sera frappée et refrappée
5 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
16 même Revue du Siècle, n° 2, mai 1933 : Souvenez- vous , écrit Lévy, du « sombre émerveillement » de Brasillach foudroyé à Nu
17 araît d’une grande force. Je crois très important votre diptyque des discours Hitler-Niemöller. Encore plus d’accord avec vos
18 cours Hitler-Niemöller. Encore plus d’accord avec vos deux pages de la dernière NRF 66 C’est beaucoup plus « Collège de s
19 n peu honteux. (Je fais surtout allusion à ce que vous dites du côté rituel de l’entrée en armes.)67 58. Job 16.11. Je
20 heval, ces uniformes, ces poignards qui pendent à vos ceintures, ces défilés farouches — tout cela signifie guerre en franç
6 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
21 979, à l’occasion des élections européennes. Mais vous auriez tort de penser que le recours à la « souveraineté nationale »
7 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
22 primer sur les options étroitement nationales. «  Vous avez raison de demander un accroissement de vos compétences », a-t-el
23  Vous avez raison de demander un accroissement de vos compétences », a-t-elle dit aux députés, en ajoutant que la Communaut
8 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
24 op moi-même — je m’excuse pour le reste auprès de vous tous. Il me semble que ce colloque, des trois que nous avons vécus en
25 raiment. Sur le Forum culturel, premier thème, je vous avouerai que j’ai tout appris ici. Je n’en savais rien. Quand j’ai vu
26 te chose, ce « machin » aurait dit un général que vous connaissez. Il y a eu toutes sortes de propositions. M. Boldizsar a p
27 i nous unit, plutôt que de ce qui nous sépare. Je vous avouerai tout de suite que j’ai toujours eu quelque méfiance pour cet
28 nous avons levé la séance : bel hommage à ce que vous nous aviez montré, Madame. Dans votre introduction, traitant de la cu
29 age à ce que vous nous aviez montré, Madame. Dans votre introduction, traitant de la culture urbaine dans le développement de
30 deux remarques qui me paraissent aller très loin. Vous montriez qu’à la différence de l’Europe morcelée du Moyen Âge, Byzanc
31 nce décisive sur toute la culture et l’idéologie. Vous avez souligné, de la sorte, une distinction typologique importante en
32 , et celle de l’Europe occidentale. Ce qui, selon vous , définit l’héritage de Byzance est devenu, de toute évidence, celui d
33 oprement byzantins. Dans l’Empire byzantin, dites- vous , l’individu se dissolvait dans la société, alors que toute l’idée de
34 mandé s’il n’y aurait pas là un premier sujet —je vous en trouverai d’autres — de nouveau colloque. Mais j’en reviens à notr
35 ns eu le moindre échange. Je l’avais notée, et je vous ai lu mes notes juste après que le président soit intervenu. C’était
36 u mal reçu dans le tiers-monde. Je crois que, là, vous avez touché, cher ami, quelque chose de tout à fait important. Le gra
37 les passés, tout en laissant entendre : attendez, vous allez voir ce que l’on va faire… C’est un exercice absolument stérile
38 ’est un exercice absolument stérile. Je pense que vous avez posé le doigt sur le vrai problème en parlant des réactions du t
39 ous avons fait aujourd’hui même. Je ne puis guère vous donner que des conclusions personnelles, auxquelles je suis arrivé dé
40 culture européenne. Cela s’était passé très vite, vous le voyez, et il n’y a aucune raison de s’arrêter. Un autre a dit que
41 lement lever les scrupules que je devrais avoir à vous présenter des conclusions aussi exorbitantes, c’est sans doute l’atmo
9 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
42 s haut, Léon Maccas, délégué grec : « Je salue en vous celui dont l’idée se réalise ici ! » (Ce qui est légèrement excessif 
43 il de l’Europe. Messieurs les députés européens, Vous êtes ici pour faire l’Europe, et non pour faire semblant de la faire.
44 qu’il faut aller lentement dans tous les cas […]. Vous allez me parler, je le sais bien, des grandes difficultés accumulées
45 sais bien, des grandes difficultés accumulées sur votre route vers l’unité. Elles sont connues. Ce qui l’est moins, c’est vot
46 té. Elles sont connues. Ce qui l’est moins, c’est votre volonté de les surmonter […]. Pour tout dire en style familier, ces é
47 s pieds. On trouverait dans les procès-verbaux de votre première session consultative (au second degré) de quoi faire un coll
48 ep. Les vieillards ont l’humeur proverbiale, mais votre Assemblée est trop jeune. Je lui propose quelques slogans nouveaux et
49 t faire en deux pas, sauf franchir un fossé. — Si votre œuvre est de longue haleine, il n’y a pas une minute à perdre. — Tout
50 i pris de scepticisme […]. Messieurs les députés, vous le savez bien, vous n’êtes pas de vrais députés, car les vrais sont é
51 e […]. Messieurs les députés, vous le savez bien, vous n’êtes pas de vrais députés, car les vrais sont élus, et vous êtes si
52 pas de vrais députés, car les vrais sont élus, et vous êtes simplement délégués pour consultation. Décidez de vous faire éli
53 simplement délégués pour consultation. Décidez de vous faire élire. Un raisonnement très simple appuie cette suggestion. On
54 titution fédérale de l’Europe. Ce projet, c’est à vous de l’élaborer. Cet été, en septembre, à Strasbourg […]. Si vous me di
55 orer. Cet été, en septembre, à Strasbourg […]. Si vous me dites que c’est prématuré, je vous supplierai de déclarer claireme
56 urg […]. Si vous me dites que c’est prématuré, je vous supplierai de déclarer clairement à quel moment, et sous quelles cond
57 les conditions, cela cessera d’être prématuré. Si vous me dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du te
58 dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je vous proposerai de l’obtenir de Staline. Car en E
59 i, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je vous proposerai de l’obtenir de Staline. Car en Europe il y en a peu. Si v
60 tenir de Staline. Car en Europe il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je n’ai l’air de le pense
61 n’ai l’air de le penser dans ma candeur naïve, je vous demanderai si quelque chose au monde est plus difficile à concevoir q
62 tre Europe divisée, devant toutes les menaces que vous savez : un régime social déficient, le chômage étendu, la ruine à bre
63 ée rouge […]. Messieurs les députés européens, je vous salue d’un vœu qui voudrait résumer celui de tous nos peuples aux éco
64 , un vœu mêlé d’angoisse et d’espérance : méritez votre nom, faites-vous élire, et fédérez l’Europe pendant qu’il en est temp
65 goisse et d’espérance : méritez votre nom, faites- vous élire, et fédérez l’Europe pendant qu’il en est temps. Cet été, en se
66 nales néfastes et périmées dont nous espérons que vous hâterez la fin. Aujourd’hui, nous voici six-mille accourus vers Stras
67 orcé les frontières, et si nous sommes ici devant votre maison — la nôtre aussi — c’est parce que nous voulons être bien assu
68 lons être bien assurés de nous faire entendre par vous directement. Vous avez le devoir d’écouter notre voix et nous avons d
69 urés de nous faire entendre par vous directement. Vous avez le devoir d’écouter notre voix et nous avons des droits particul
70 otre voix et nous avons des droits particuliers à vous parler, car vos lenteurs et vos hésitations, vos prudences que nous c
71 avons des droits particuliers à vous parler, car vos lenteurs et vos hésitations, vos prudences que nous comprenons mal de
72 s particuliers à vous parler, car vos lenteurs et vos hésitations, vos prudences que nous comprenons mal devant les catastr
73 vous parler, car vos lenteurs et vos hésitations, vos prudences que nous comprenons mal devant les catastrophes qui s’appro
74 es raisons, faites l’Europe ! Au rythme actuel de vos travaux, enfermés que vous êtes dans un statut d’impuissance, vous le
75 e ! Au rythme actuel de vos travaux, enfermés que vous êtes dans un statut d’impuissance, vous le savez aussi bien que nous 
76 ermés que vous êtes dans un statut d’impuissance, vous le savez aussi bien que nous : l’Europe ne se fera pas dans le délai
77 st encore imparti. C’est donc la sagesse même qui vous commande l’audace. Vous connaissez mieux que nous la politique, ses p
78 donc la sagesse même qui vous commande l’audace. Vous connaissez mieux que nous la politique, ses possibilités, ses servitu
79 des nécessités et un but. L’heure est venue pour vous d’accomplir l’acte révolutionnaire qui seul peut nous sauver. Nous d
80 itution fédérale. Délégués de Strasbourg, dès que vous aurez eu le courage de cet acte simple, vous sentirez monter vers vou
81 que vous aurez eu le courage de cet acte simple, vous sentirez monter vers vous notre ferveur ; vous rendrez à nos vieux pa
82 age de cet acte simple, vous sentirez monter vers vous notre ferveur ; vous rendrez à nos vieux pays envahis aujourd’hui par
83 e, vous sentirez monter vers vous notre ferveur ; vous rendrez à nos vieux pays envahis aujourd’hui par l’indifférence et le
84 l’indifférence et le doute une grande espérance ; vous déchaînerez la marée d’enthousiasme qui balaiera devant vous les obst
85 nerez la marée d’enthousiasme qui balaiera devant vous les obstacles. Nous venons ici vous apporter le témoignage d’une foi
86 laiera devant vous les obstacles. Nous venons ici vous apporter le témoignage d’une foi encore intacte. Ne trompez pas notre
87 s notre espérance, on nous a trop souvent dupés ! Vous ne pouvez plus multiplier les professions de foi européenne tout en r
88 nt clairement. Nous avons le droit d’attendre que vos actes répondent à vos discours. C’est sur vos actes et sur eux seuls
89 ons le droit d’attendre que vos actes répondent à vos discours. C’est sur vos actes et sur eux seuls que vous serez jugés.
90 que vos actes répondent à vos discours. C’est sur vos actes et sur eux seuls que vous serez jugés. Prend place alors — pou
91 iscours. C’est sur vos actes et sur eux seuls que vous serez jugés. Prend place alors — pour être dit après la réponse du p
92  : « Laissons maintenant agir les Fous — ne voyez- vous pas où les Sages nous ont conduits ? » Relisant cela dans un journal
93 nt paru de premier ordre. Il me dit : « Monsieur, vous êtes l’homme qui nous oblige tous à méditer. » Puis, au service de pr
94 ert Bichet, chef des fédéralistes catholiques : «  Vos lettres ont vraiment remué tous mes collègues, je vous assure, l’impr
95 lettres ont vraiment remué tous mes collègues, je vous assure, l’impression est profonde. D’ailleurs, Bidault vous a déjà ci
96 e, l’impression est profonde. D’ailleurs, Bidault vous a déjà cité hier à l’assemblée. » Maurice Schumann : « Vos lettres, m
97 à cité hier à l’assemblée. » Maurice Schumann : «  Vos lettres, mon cher, je les sais par cœur ! » Et deux jours après, Spaa
98 « Je les ai lues, enfin ! » Moi : « Quoi ? » — «  Vos fameuses, voyons ! Comme vous êtes pessimiste ! Comme vous nous arran
99 Moi : « Quoi ? » — « Vos fameuses, voyons ! Comme vous êtes pessimiste ! Comme vous nous arrangez ! » Le 24 août, Victor Lar
100 uses, voyons ! Comme vous êtes pessimiste ! Comme vous nous arrangez ! » Le 24 août, Victor Larock (rapporteur général) me c
101 te sur le patronage : 98 oui sur 98 présents. — «  Vous êtes le triomphateur de la journée, me dit un délégué belge. Vous dev
102 omphateur de la journée, me dit un délégué belge. Vous devenez une sorte de père spirituel du Conseil de l’Europe. » Je cite
10 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
103 mps 1986)x y Monsieur de Rougemont, quelle est votre activité actuelle ? Je recommence à travailler, après trois mois au m
104 ale de l’Europe. Voilà. Quel a été le chemin qui vous a permis de devenir écrivain, essayiste, homme politique ? Je vous di
105 devenir écrivain, essayiste, homme politique ? Je vous dirai d’abord que quand je suis sorti de l’enfance, lorsque j’avais 1
106 nd d’une éprouvette, et avec une stupéfaction que vous pouvez imaginer — surtout à cet âge-là où les questions de croissance
107 . De même qu’en justice, on sait très bien que si vous avez commis une grave faute ou un crime et que votre avocat peut démo
108 us avez commis une grave faute ou un crime et que votre avocat peut démontrer que vous n’étiez pas libre quand vous l’avez co
109 u un crime et que votre avocat peut démontrer que vous n’étiez pas libre quand vous l’avez commis, vous n’êtes pas tenu non
110 t peut démontrer que vous n’étiez pas libre quand vous l’avez commis, vous n’êtes pas tenu non plus pour responsable. Voilà
111 vous n’étiez pas libre quand vous l’avez commis, vous n’êtes pas tenu non plus pour responsable. Voilà une chose fondamenta
112 entes du Gurten, au-dessus de Berne. « Le général vous condamne à quinze jours de forteresse dans le Valais, au pain, à l’ea
113 lais, au pain, à l’eau, sans visites ni courrier. Vous avez bien compris ? Répétez. » J’ai répété comme on doit le faire, pu
114 il m’a dit, comme on doit le faire aussi : « Avez- vous des observations à présenter ? » J’ai répondu : « Non, mon colonel, a
115 a bu un verre ensemble puis il m’a dit : « Alors vous avez bien compris : à partir de maintenant, vous êtes au fort de Sain
116 vous avez bien compris : à partir de maintenant, vous êtes au fort de Saint-Maurice en Valais. Tout ce que je vous demande,
117 u fort de Saint-Maurice en Valais. Tout ce que je vous demande, c’est de ne pas vous afficher dans les rues de Berne avec un
118 ais. Tout ce que je vous demande, c’est de ne pas vous afficher dans les rues de Berne avec une petite femme à chaque bras,
119 tite femme à chaque bras, parce qu’on a besoin de vous au bureau. » J’ai continué à participer à la Ligue du Gothard, mais c
120 exactement le contraire qui se passe aujourd’hui. Vous me demandez quels dangers existent pour l’homme ? Eh bien, tout simpl
121 ne qui peut le conduire à son anéantissement. Car vous savez, c’est une chose qui est connue maintenant, qui a été vérifiée
122 mour considéré comme action. Et là je rejoins, si vous le voulez, les fondements mêmes du christianisme, puisque la seule dé
123 r véritable sens. Dans quelles circonstances avez- vous écrit le livre L’Amour et l’Occident  ? Eh bien, c’était dans les de
124 l’éditeur me disant : « J’ai une grande requête à vous faire : pourriez-vous céder votre tour de deux mois, car je viens de
125 « J’ai une grande requête à vous faire : pourriez- vous céder votre tour de deux mois, car je viens de recevoir un manuscrit
126 grande requête à vous faire : pourriez-vous céder votre tour de deux mois, car je viens de recevoir un manuscrit d’un jeune c
127 français, bien que je sois Suisse, me commande de vous céder mon tour, je vais faire ce sacrifice. » En fait, j’étais délivr
128 éaliser dans la vie quotidienne les principes que vous énoncez ? Pour servir les finalités suprêmes de l’homme, libre et res
129 ement une question de dimension de la communauté. Vous ne pouvez pas être responsable quand la communauté compte 55 millions
130 compte 55 millions d’habitants, ou 300 millions. Vous n’êtes responsable qu’à l’échelle de la commune ou de la région, là o
131 es qui pourront se vendre extrêmement cher, comme vous voyez de nombreux pays le faire ces temps-ci. Mais au contraire avec
132 re active. J’en reviens toujours à la même chose, vous voyez qu’en somme on ne peut pas m’accuser de manquer de cohérence, o
133 e me retirer et de finir les douze livres dont je vous parlais en débutant. Voilà pour mon engagement européen. Quel avenir 
134 entre eux, les États ne veulent pas le faire. Je vous livre simplement ces chiffres : les Russes sont 260 millions d’habita
135 l’Ouest, mais ceux de l’Est, Russes exclus, savez- vous combien ils seraient ? 535 millions, c’est-à-dire plus que les Russes
136 rer la paix et empêcher la guerre. Mais ne croyez- vous pas qu’il est utopique de penser que les pays de l’Est peuvent s’unir
137 de la dictature soviétique. Là j’ai de l’espoir. Vous me demanderez si j’ai l’espoir que cette fédération européenne se réa
138 « actif » que le mot « pessimiste ». Qu’entendez- vous par « pessimisme actif » ? Cela veut dire que je ne crois pas que les
139 paraissait subversif est dans tous les journaux. Vous pouvez ouvrir n’importe quel journal, vous verrez que l’on vous parle
140 rnaux. Vous pouvez ouvrir n’importe quel journal, vous verrez que l’on vous parle de la mort des forêts, chose que nous avio
141 vrir n’importe quel journal, vous verrez que l’on vous parle de la mort des forêts, chose que nous avions annoncée dans tous
142 ur sort dépend d’eux. Il faut dire aux hommes : «  Vous devez choisir maintenant, est-ce que vous voulez être libres, ou préf
143 mes : « Vous devez choisir maintenant, est-ce que vous voulez être libres, ou préférez-vous faire partie d’une nation puissa
144 , est-ce que vous voulez être libres, ou préférez- vous faire partie d’une nation puissante ? » Chaque homme est aussi un pet
145 s sa quatre-vingtième année. L’interview que nous vous présentons a été réalisé à la fin septembre par M. Guido Ferrari de l