1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 u paraîtra maladroit au seuil du livre que voici. Mais faut-il aimer davantage l’espèce d’adresse au jour le jour qui tient
2 rais bien n’avoir jamais été forcé de m’en mêler. Mais tel est le malheur des temps : pour peu que l’intellectuel d’aujourd’
3 moyen. Le fascisme a montré à nu ces prétentions, mais les États bourgeois n’ont plus guère à lui envier qu’un degré supérie
4 ste « libre », comme l’entendaient les libéraux — mais c’est la liberté du rêveur impuissant, la même, exactement, qu’on lai
5 e sa chambre, on est presque forcé d’en convenir. Mais c’est cela qui est révoltant, c’est cela qu’il faut dénoncer. C’est p
6 pensée libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si l’intelligence, passant outre à son dégoût, accepte le combat tel
7 soumis.) Le peuple veut des programmes pratiques, mais se contente, en fait, du verbalisme électoral. Les intellectuels prét
8 yeux n’étaient pas la puissance et la production, mais « une politique à hauteur d’homme » (expression qui allait faire le t
9 n pays n’est pas dans un organisme de contrainte, mais doit être en chacun des citoyens conscients, fussent-ils, et c’est le
10 inorité. Il y a peu d’hommes réellement humains : mais c’est à eux que le pouvoir doit revenir, c’est par eux qu’il peut êtr
11 inconditionnel d’une classe ouvrière omnisciente mais de toute évidence imaginaire, fantasme typique du bourgeois qui ne sa
12 ion concrète. La pensée qui agit n’est pas libre, mais au contraire libératrice. Et c’est une tâche révolutionnaire qui s’im
13 — après tout ce n’est pas cela qui nous importe — mais pour le salut de la pensée et pour que l’homme reste humain, ou le de
14 évoque surtout la « mise au pas » des dictatures. Mais ce sont là brimades extérieures, dont l’injustice ou la sottise ne co
15 De même que la personne se distingue de la masse, mais aussi de l’individu, le style d’une pensée active se distinguera par
16 ement dénoncé par des « intellectuels » français. Mais si le monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne guère.
17 n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contraire, c’est se libérer et assumer les risques de sa liberté.
18 r dès 1940 non seulement les premiers résistants, mais aussi, et du même mouvement, les premiers fédéralistes européens orga
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
19 siècle sur une crise non seulement de la culture mais de l’idée même de culture, sur le divorce entre art et société, sur l
20 vec l’esthétique. Cent-cinquante pages seulement, mais qui ne laissent pas le sens critique du lecteur s’endormir une second
21 donner des suites non plus seulement descriptives mais normatives, programmatiques, et pour tout dire d’un mot dont l’auteur
22  engagées ». Là-dessus, je me propose de revenir. Mais d’abord je voudrais commenter quelques thèses, parmi celles qui m’ont
23 rejet de l’Europe ou tout au moins de sa culture. Mais ne serait-ce pas aussi, et peut-être surtout, un renouveau de l’avent
24 ur ne rien dire de sa capacité de les comprendre. Mais il serait vain de chercher si pareille situation est conforme ou host
25 stes qui triomphent désormais dans le tiers-monde mais que nous avons réussi, depuis peu, à extirper de notre continent — le
26 e Europe — André Reszler est peut-être trop bref, mais ses formulations denses et nettes sont de nature à couper court à tou
27 es volontés de domination. » Voilà qui est clair, mais voici qui est mieux encore : « Terre de civilisation, l’Europe n’est
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
28 plus littéraire que philosophique ou religieuse, mais non moins révélatrice d’une certaine attitude mentale, d’un comportem
29 errière chacun de ces slogans faciles à écarter — mais on n’a écarté qu’un slogan — nous distinguons un dessein beaucoup moi
30 , que ce n’est pas son moi qui a commis le crime, mais quelque chose qui le dominait. Ce qui motive les assertions structura
31 ligion en général, au sens sociologique du terme, mais bien du christianisme et de son anthropologie, c’est-à-dire du modèle
32 , c’est-à-dire la connaissance non de l’anthropos mais de l’entropie, dont il admet que l’activité de l’homme occidental ser
33 spèce, un individu. Et l’homme nouveau ? Le même, mais converti, « mort à soi-même », réorienté et recréé par l’appel de sa
34 ême mot). Un but nouveau le distingue du troupeau mais aussitôt le relie à ses prochains, car l’unicité même de sa vocation
35 ères de Nicée, il ne s’agissait pas d’un doublet, mais d’une unité. Le doublet est une création de la science moderne, mais
36 e doublet est une création de la science moderne, mais pas du xviiie siècle : de Descartes. Car c’est bien lui qui a fait d
37 telles qu’on essaie de les pratiquer aujourd’hui, mais « l’entropologie » structuraliste entraîne une conséquence beaucoup p
38 t à admirer n’importe quoi qu’on dit « sauvage » ( mais où le dit-on hors de Paris ?). La « sauvagerie » est une notion spéci
39 pas toute seule, ne sera jamais faite par le ça, mais uniquement par des personnes, à la fois libres et responsables. Les c
40 peut rien. Le civisme est le fait de la personne. Mais point de personne hors d’une communauté, et encore la faut-il assez p
41 ons, celles des villes millionnaires par exemple. Mais pour qu’on n’étouffe pas dans les petites unités, encore les faudra-t
42 projet d’une Europe qui ne sera pas faite par ça mais par nos mains, par nos esprits, par nos colères, par notre amour.
43 ement du christianisme (ce qui n’est pas le cas), mais pour s’il est commandé par Staline, par Mao ou simplement par Berling
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
44 qu’ils la considèrent en principe avec sympathie. Mais il faut avouer qu’elle est peu vue. L’élimination des derniers droits
45 lle de l’économie et du libre-échange commercial, mais bien celle des chances de la vie, c’est-à-dire des chances de la paix
46 vivants, de leurs cultures et de leurs espoirs ? Mais alors comment pourrait-on avec un tel sang-froid, sans la moindre émo
47 étrangers, de la mort qui n’arrive qu’aux autres. Mais sont-ils bien conscients du fait inéluctable qu’ils subiront le sort
48 es sauces, annonce ">Le Figaro du 6 novembre. Mais au fond, la grande question que se posent les états-majors des partis
49 Europe fédérale, pourtant admise par O. Guichard, mais aussi l’Europe des régions vilipendée par M. Debré, cependant que J.
50 t… Oui, « pour parler d’Europe, on en a parlé ». Mais c’est à croire que s’il n’y avait pas de querelle entre Rocard et Mit
51 e les querelles de partis. Voilà donc la passion, mais où est l’Europe ? On ne voit plus que les partis. Qui va traiter des
52 step ou « pas à pas » comme le voulait Churchill, mais « avec des bottes de sept lieues ! »12 Il s’agissait alors, pour lui
53 ui gaulliste, d’une Europe des États, c’est vrai, mais cependant dotée d’une « Assemblée des nations européennes, composée d
54 d : « tout ce qui est exagéré est insignifiant ». Mais il est clair qu’il y avait chez Debré tout autre chose que l’intentio
55 (fussent-elles seulement verbales pour le moment, mais il n’y a pas d’illusions à se faire sur leur traduction en décrets, l
56 lle n’aboutit pas au triomphe de l’un des partis, mais à l’entente, peut-être, pour laquelle prient les croyants des trois r
57 ême l’avenir de l’Europe puissent intéresser VGE. Mais c’est pour souligner aussitôt que seul l’avenir de la France de l’an
58 2, L’Europe et le Monde , Bulletin du CEC, 1965, mais aussi toute la collection des bulletins du CEC, de 1953 à 1975. Voir
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
59 itante, une politique des mouvements écologiques, mais plutôt pour tenter d’interpréter certains conflits qui sévissent dans
60 e-t-on à l’EDF, par les « banquiers américains », mais Sakharov dit au contraire, selon Le Monde, qu’ils sont payés par le g
61 it que l’écologie n’est pas jugée sur son mérite, mais sur les visées politiques qu’elle est censée traduire tout en les dis
62 ». Les enseignants ont à présenter ces brochures. Mais si l’un ou l’autre s’avisait de présenter aussi une brochure critique
63 e, signifiant alors bien des choses sympathiques, mais hétéroclites : à la fois protection des petits oiseaux et lutte contr
64  ; mesures contre la pollution des eaux de table, mais aussi des océans ; relations entre les taux de délinquance et le nomb
65 tion (physiques, psychiques et psychosomatiques.) Mais en même temps que l’agression industrielle se formait en Europe l’Éta
66 nce écologique entraîne des exigences régionales. Mais l’obstacle est le même dans les deux cas : l’État-nation. Exemple : q
67 la pollution, tel gouvernement répond : d’accord, mais seulement dans une mesure compatible avec ma souveraineté nationale.
68 ts politiques entre régionalistes et écologistes, mais aussi entre fédéralistes européens et régionalistes. 5. Mais je m’ap
69 ntre fédéralistes européens et régionalistes. 5. Mais je m’aperçois que je devrais préciser le sens que je donne au mot rég
70 lpine (Suisse-France) et Alpazur (France-Italie). Mais il y a surtout, à mon sens, les régions — déjà existantes, en formati
71 ynihan formulait naguère à propos des États-Unis, mais qu’il est facile de transposer en termes européens : Ne confiez jama
72 mon titre-slogan. Je n’ai pas dit : même combat, mais bien : même avenir. Un combat peut être perdu et c’est fini. Un aveni
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
73 uvelles adhésions se présenteront ? C’est à voir. Mais il deviendra de moins en moins probable que la Communauté puisse s’of
74 nsèque (littéraire, par exemple) de ces trois-là, mais parce que, si la solution idéale est impossible, on choisit la plus p
75 n plus rare, cédant la place à « confédération ». Mais en 1965 encore, un « Essai de déclaration » rédigé par les membres ga
76 ction de cette assemblée au suffrage universel », mais il réitère ses conseils de prudence, en termes curieux à rappeler auj
77 ision que je salue avec une vive satisfaction26. Mais comment accorder tout cela avec le dogme de la sacro-sainte souverain
78 des nations… Les nations sont toujours vivantes, mais leur pleine souveraineté est morte ». Bruère était le pseudonyme de r
79 de l’Étranger » destiné à « défaire » la France. Mais s’agissait-il bien de la doctrine du Général ? Celle-ci est exposée p
80 oisi de livrer la bataille décisive de son règne. Mais , en même temps, n’aurait-il pas choisi de se faire renvoyer par les F
81 ue lorsqu’il s’en voit séparé ? (D’où sa secrète, mais active connivence avec les traverses du destin qui « impose » aux ama
82 pose » aux amants de se quitter une fois de plus. Mais c’est lui qui a tout machiné, en posant le problème du Sénat…) Selon
83 e ethnie d’abord, ou comme une entité économique, mais comme un « espace de participation civique ». Le général ajoute : La
84 cette fois-ci — « Je ne le regrette pas pour moi, mais pour la France qui ne connaîtra pas, avant longtemps, de vraies régio
85 ent au projet gaullien, jugé par eux insuffisant. Mais ce qui éclate à l’évidence, c’est que les « fidèles » gaullistes trah
86 ement de son pays n’était plus la centralisation, mais la région. L’organisation de 21 « régions de développement » s’en est
87 Europe unie, sans passer par le relais londonien. Mais , disent les Anglais, « il est ridicule d’avoir des assemblées pour le
88 des régions qui composent la nation espagnole », mais déclare à l’art. 137 que « l’État se compose de communes, de province
89 ns — wallonne, flamande, allemande, bruxelloise — mais au-delà de cette division que le xixe siècle eût imaginé sans peine,
90 autour d’un certain nombre de critères variables, mais jugés essentiels par la communauté elle-même, qui donne à celle-ci sa
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
91 cture historique de l’Empire romain, par exemple, mais plutôt de sa nostalgie et d’une prise de conscience diffuse et très t
92 e l’Europe, comme on le répète après Paul Valéry, mais plutôt d’un oubli séculaire des valeurs antiques, longuement submergé
93 man, de Gasperi, Jean Monnet et Paul-Henri Spaak. Mais c’est dans la généalogie des philosophes qu’on voit s’annoncer au xvi
94 n mortelle de nationalismes stupidement vaniteux, mais non moins suicidaires. Qu’il suffise de citer les noms allemands de S
95 t de l’Anti-Europe des fascistes et des nazis34. Mais pour original qu’il soit, pour efficace qu’il aille se révéler à trav
96 mes années d’exil américain, de fin 1940 à 1946. Mais à mon premier retour en Europe, en 1946, ce que je découvre, c’est qu
97 ands et Français, Italiens et Anglais dialoguent, mais aussi démocrates et communistes, poètes et philosophes. Il y a là Ben
98 ongeaient le lendemain. Presque tout l’essentiel. Mais pour quelles suites ? Peu de participants se sont engagés. Je les com
99 rd, à la Sorbonne sous les auspices de l’Unesco). Mais à part les cinq « engagés », qui se retrouveront dans les futurs cong
100 ntre 300 et 400 aux deux autres) et c’est normal. Mais elle compte quelques-unes des gloires de la pensée du xxe siècle, co
101 tous les partis, communistes staliniens exceptés. Mais quelques noms si prestigieux qu’ils soient ne font pas une génération
102 à la mode, ni comme en Allemagne la philosophie, mais ce que représente effectivement la liste des seize délégués français
103 melles » où les majorités ne dépassent pas 100 %. Mais l’effet de Lausanne sur les « intellectuels européens » est resté nul
104 r les éléments essentiels de cette culture ? Oui. Mais à la condition de reprendre le problème d’une façon entièrement diffé
105 opéenne que nous sauverons la culture française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots
106 valent de la supériorité culturelle de l’Europe ; mais , au contraire, ceux qui reconnaissent que l’Europe porte la plus lour
107 ue » sur eux dès qu’ils se présentent en Afrique, mais bien plutôt ceux qui proposent, avec Barbara Ward et René Dubos, que
108 sparu depuis 1938 et d’ Esprit , qui dure encore, mais ne parle de l’Europe que pour mettre en garde contre les illusions et
109  » (l’Afrique) et le « Domaine de Sem » (l’Asie). Mais dès les débuts du xive siècle et surtout au xve siècle se multiplie
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
110 la ville ni de ceux de l’Évêque, ni même du Roi, mais ne relèvent que du pape, garant de leur autonomie. Chacune de ces ent
111 alité, et formera de plus en plus des magistrats, mais non des clercs. III. De l’Université aux « Facultés » Tout cela
112 n d’un vrai retour à la grande liberté médiévale. Mais quels que soient les mérites intrinsèques du projet de réforme d’Edga
113 lac, ou d’une large rivière, en pleine campagne, mais pas trop loin d’une ville de moyenne grandeur et de vie culturelle et
114 nt à la forme : peu ou point de cours magistraux, mais surtout des colloques restreints, groupant au maximum vingt personnes
115 dès 1625, puis Leibniz et son Arts Combinatoria. Mais cet Institut de synthèse ne serait-il pas idéalement ce dont on parle
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
116 e : projet irréalisable, impossibilité touchante, mais ridicule. De même, le sens originel, chez Thomas More, de cité idéale
117 ore, on en trouve l’exact équivalent grammatical, mais non pas du tout spirituel, dans les œuvres du mystique soufi Sohrawar
118 45. Ce lieu qui est non-lieu physique (ou-topos), mais lieu réel de l’aventure spirituelle, on ne peut le comparer dans la t
119 elle apparaît donc situable non dans l’Histoire, mais par rapport à l’Histoire. Cette cité a des mesures (ses remparts) ind
120 uées avec précision, évoquant le monde physique ; mais le texte nous dit : « mesures d’hommes, qui sont aussi mesures d’ange
121 Il s’agit donc d’une cité idéale, transcendante, mais qui touche à l’Histoire, la termine et s’y substitue. 4. Le passage,
122 fait une sécularisation, non seulement tentante, mais presque inévitable. Thomas More, en somme, n’a fait que placer dans l
123 s More sait que le Royaume n’est pas de ce monde, mais il sait aussi que l’Oraison dominicale dit, dans sa seconde demande :
124 chniques. 5. On parle toujours de Francis Bacon, mais c’est bien plutôt de Descartes que procède cette évolution. Descartes
125 ne décision de ne pas tenir compte des finalités, mais seulement des processus mécaniques opérant dans un milieu artificiell
126 ar conversion personnelle ou purification du moi, mais physiquement, tout d’abord par l’effet de l’incorruptibilité de l’env
127 d’une utopie réalisée non seulement à la lettre, mais à l’échelle planétaire ; d’une structure géométrique (centralisation)
128 xact de l’utopie. Toute utopie est uniformisante, mais région signifie différence. « Une région ne se délimite pas, elle se
129 n modèle déduit d’aujourd’hui si ce n’est d’hier. Mais Toynbee a très bien montré que les utopies sont « statiques par hypot
130 terme indéfini de nos refus d’un présent exécré. Mais l’utopie spirituelle de la Nouvelle Jérusalem (Apoc. ch. III et XXII)
10 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
131 souvent à de grandes distances l’un de l’autre ; mais quand ils se rencontrent un mot suffit pour qu’ils se reconnaissent.
132 du culturel voire du religieux sur l’économique. Mais comment surmonter l’antinomie Nord-Sud, s’il est vrai qu’elle plonge
133 existence passagère s’en irrite et s’en étonne : mais enfin les vainqueurs et les vaincus ont fini par n’être plus qu’un mê
134 ne y a puissamment contribué.50 Bien dira-t-on, mais la Réformation n’a-t-elle pas divisé, sans espoir, la chrétienté, Nor
135 a même religion théologique, politique et morale, mais avant que ce miracle soit accompli, tous les hommes qui ont un cœur e
136 seulement sur les intérêts privés et personnels, mais sur les intérêts publics et nationaux. Mme de Staël précise : L’inté
137 ations génétiques qu’on nous annonce pour demain. Mais j’en reviens à la critique de la nation. Après Rousseau, Mme de Staël
138 et détruire le livre dès sa publication en 1810. Mais combien faut-il regretter qu’à l’ouvrage sur l’Allemagne — qui est en
139 le prendrait le pas non seulement sur la culture, mais sur la morale, et que c’est elle, non la morale, qui imposerait à la
140 es lois et sa culture, le sens grec de la mesure, mais aussi de l’aventure, le sens romain des institutions, mais aussi le p
141 i de l’aventure, le sens romain des institutions, mais aussi le prophétisme juif, antidote spirituel des rites, le sens germ
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
142 diverses : Athènes, Rome et Jérusalem, bien sûr, mais aussi les apports germaniques, celtiques, plus tard arabes, et enfin
143 us tard arabes, et enfin slaves, partout agissant mais inégalement. D’où l’unité, ou la communauté de base de la culture eur
144 étienne et son empreinte même sur les incroyants. Mais la religion chrétienne n’est pas plus uniforme que ne le sont l’islam
145 l’Écosse, la Hollande et la Rhénanie durablement, mais aussi la Pologne et la Hongrie. Je ne puis ici qu’indiquer l’importan
146 rre et de celle-ci à la période post-stalinienne. Mais c’est déjà au xve siècle, dans la période de pré-Réformation, que su
147 sur le terrain du dogme, comme on s’y attendait, mais sur celui de l’organisation de l’Europe, ce qui est plus surprenant.
148 s politiques dans un gros ouvrage écrit en latin, mais qui porte ce titre français : Traité d’alliance et confédération entr
149 , ainsi que les ducs de Bourgogne et de Bavière ; mais le pape et l’empereur en seront exclus. Bien qu’il ait échoué devant
150 s qui constitue le véritable principe enseignant, mais c’est un ordre actif et l’éducateur ne saurait accomplir sa tâche qu’
151 as limité à l’action de l’école et de la famille, mais est solidaire de la vie sociale tout entière : la société humaine est
152 expression positive qu’au cours du xixe siècle, mais que Comenius a entrevue dans la perspective de cette philosophie ; d’
153 éconnu ou mal « perçu » dans nos pays de l’Ouest. Mais ce que nous méconnaissons encore, trop souvent, c’est sans doute la p
154 libération sociale ou liberté civique en général, mais libération de la Pologne annexée par les Autrichiens, les Allemands e
155 Liberté, pour lui, signifie liberté des peuples. Mais il y a toujours dans le mot de Liberté, beaucoup plus que ce qu’on y
156 icz exilé par les Russes s’était réfugié en Saxe, mais un décret royal invite les proscrits polonais à s’en aller. Il part p
157 udre, et toi tu m’as donné un article de gazette. Mais cette nation répondra : Quand m’avez-vous appelée ? Et la Liberté rép
158 u général Bem, qui lutta contre l’invasion russe, mais en vain, et Petőfi fut tué en combattant. Voici le début de son poème
159 nous as donné un article de gazette. » Mea culpa… Mais ce colloque, au-delà de toute neutralité, devrait enfin nous décider
12 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
160 propose de montrer dans le détail — c’est ingrat, mais peut être amusant une fois repérés les procédés — la falsification sy
161 . En admettant que j’aie vraiment écrit ces mots, mais est-ce possible ? « “Engoncés” » dans leurs rosettes et leurs chapeau
162 rand corps malade qu’est le tout-État démocrate ; mais c’est la vieille gauche aussi bien, celle de Barbusse et de Rolland,
163 t contre la démocratie libérale et parlementaire, mais au profit d’un conformisme traditionaliste compromis avec une concept
164 mon livre Penser avec les mains , paru en 1936, mais cité dans sa réédition de 1972. Qu’on se reporte à la page indiquée 1
165 er de pronazis. Citations VIII, IX, X et XI Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez notre auteur une incap
166 pas écrit : « qui rend compte de tout l’homme », mais bien : « qui rend compte du tout de l’homme et de ses fins les plus l
167 seraient « trop simples » (Auschwitz ? Goulag ?), mais des fins dernières au nom desquelles les totalitaires prétendent just
168 totalitaires que les fascistes et les staliniens, mais encore, et enfin, et là c’est pire que tout, ils sont antiaméricains 
169 it imposée à l’homme »55) ? Question pathétique, mais oiseuse : l’Amérique n’est pas mentionnée ni même sous-entendue dans
170 citations fausses, mal interprétées ou truquées, mais ses silences. Ignorance ou mauvaise foi — toujours cette cruelle ince
171 e non seulement par l’occupant nazi (liste Otto), mais aussi par le Syndicat des libraires français aux ordres de Vichy. San
172 it : « d’un fascisme aux couleurs de la France ». Mais celui-là précisément, il l’a raté62. L’idéologie personnaliste au
173 parisiens qu’ils méprisaient plus que personne ? Mais surtout : s’il est vrai, comme l’écrit noir sur blanc Raymond Aron, q
174 ichy ? Ou falsification délirante de l’histoire ? Mais à quelles fins ? Ce qu’il importe de dénoncer ici, c’est l’injustice
175 de milliers de jeunes gens liront Lévy, tant pis, mais ce qui est grave : croiront les « plumes autorisées » de L’Express, p
176 a note renvoie à Esprit , janvier 1934, p. 533.) Mais si l’on se reporte au texte de Mounier, on lit ceci : On ne combat
177 aveuglément sous l’alcool de discours héroïques ! Mais tentation de grandeur aussi : le désordre en tout, le dégoût partout,
178 rer que non seulement il n’en avait pas trop dit, mais qu’il en avait dit trop peu. L’article de 1934 où Mounier avoue « sa
179 n au-delà des quelques extraits non pas tronqués, mais trop limités que propose L’Idéologie française. La « tentation » dev
180 à devenu « la douce terre de France » chez Lévy), mais Mounier lui-même, lequel n’est plus antinazi, mais profasciste. CQFD.
181 ais Mounier lui-même, lequel n’est plus antinazi, mais profasciste. CQFD. En effet, on pourrait en rajouter. B.-H. Lévy a lo
182 uveau au « dynamisme » de la jeunesse allemande, mais il a oublié, dans sa hâte, quatre textes qui me paraissent bien plus
183 1968. 67. « Le conflit était réglé en principe. Mais alors Hitler démasqua l’aspect original (et non plus jacobin) de la d
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
184 vellement « réunies » (comme on dit) à la France. Mais il ne s’agit plus que d’ornements. En effet, dès la seconde moitié du
185 rentes — la langue européenne, en quelque sorte — mais elle sera de moins en moins la langue des relations quotidiennes : ét
186 vait tenu à se faire sacrer par le pape de Rome : mais son rêve n’a duré que quatorze ans. En 792 déjà, dans les Libri Karol
187 vants et ne sera tranchée, en faveur du temporel, mais non de l’empire, que par les premiers royaumes nationaux, le français
188 xviie siècle que l’État moderne se constitue ». Mais sur quelles bases, et selon quelles définitions ? J’ai lu les 708 pag
189 e technique. » Certes, le coût des armes décuple, mais « les armées renforcent la cohésion des États et sont un facteur déci
190 e classique au pluriel qu’au singulier » (p. 69). Mais quoi ? Sans pluralité des États, comment ferait-on ces guerres qui de
191 État ne sont qu’erreur, et « formes corrompues ». Mais , dira-t-on, cette souveraineté donnée pour absolue n’est-elle donc in
192 changeables, non seulement dans l’usage vulgaire, mais dans les écrits des savants, historiens, philosophes, juristes mêmes.
193 es du progrès d’un mal spécifiquement occidental, mais dont la prolifération mondiale combinée avec les armements nucléaires
194 es bolchéviques en 1917 : Les soviets partout ! — mais il a gagné la journée. Bonaparte faisait peu de cas du concret de la
195 ne nation, ou des pays et territoires à un État ; mais on ne peut rien annexer à une patrie. f) Mais c’est peut-être l’usage
196 t ; mais on ne peut rien annexer à une patrie. f) Mais c’est peut-être l’usage courant et si souvent abusif de l’adjectif na
197 chacun en bénéficiera. « Étatisé » serait juste, mais moins bien toléré… 5. Né de la guerre et pour la guerre74 Sur
198 rre totale — tous les bons esprits sont d’accord, mais peu l’avouent. Hegel annonce le premier la loi constitutive de l’État
199 rit Edmund Burke, ennemi de la Révolution (1796). Mais le général Foy, qui se battit à Jemappes, glorifie cette identificati
200 it, corps et choses, par la conscription d’abord, mais aussi par la presse, par l’administration, par la fiscalité et plus t
201 mières manifestations ne semblent pas organisées, mais aventureuses, et de type plutôt féodal, sans liens d’aucune sorte ave
202 ral : il suffit de penser à l’industrie anglaise. Mais ce régime « sauvage » ne durera pas longtemps : à partir de Napoléon,
203 plus seulement deux termes, l’État et la Guerre, mais un tiers médiateur : l’Industrie. L’État trouvera les moyens de la so
204 out cela, qui était le grand dessein de Napoléon, mais qui après lui avait soulevé tant de résistances dans les élites tradi
205 llemands s’affrontent avec des peuples mal armés, mais aussi et surtout entre eux, parfois directement (Fachoda, Agadir), ou
206 , dans les mers, sous la terre et dans les cieux. Mais loin de conférer au président le pouvoir le plus grand jamais détenu
207 is de l’Europe, et sur l’anarchie du tiers-monde. Mais les conventions, même tacites, et même vitales pour la santé des indu
208 globale sont plus grandes que celles de la paix. Mais nul calcul n’est garanti contre l’erreur quand des facteurs humains y
209 vient de décrire paraît inévitable, irréversible. Mais nous voyons que l’État-nation, qui en est le moteur, dépend lui-même,
210 ctable. Comme tout ce qui est né, il mourra donc. Mais on voudrait ne pas être entraîné dans sa mort… Les signes du déclin d
211 e économique pour répondre au « défi américain », mais aussi pour répondre au défi du tiers-monde… Enfin, ils sont trop peti
212 oïsme des autres. Exactement aussi bête que cela. Mais pouvant entraîner sous peu l’extinction de toute vie indigène sur la
213 it. Certes « rien n’existe qui ne se manifeste ». Mais une existence négative, et très active en tant que telle, est parfait
214 ’en 1979, à l’occasion des élections européennes. Mais vous auriez tort de penser que le recours à la « souveraineté nationa
215 que l’on déteste. Ce n’est plus toute-puissance, mais puissance de refuser, et bloquage de toute solution incompatible avec
216 on allègue arbitrairement. Ce n’est plus volonté, mais nolonté, qui est vouloir du non, vouloir du rien. Tel est le nihilism
217 i.79 Toutes choses que l’on peut dire ou écrire, mais non point pratiquer, pour des raisons trop évidentes. Comment fonder
218 ociations qui devaient donner naissance à l’ONU — mais cela s’applique mieux encore aux initiatives d’union européenne qui a
219 u-delà de tout soupçon de fédéralisme clandestin. Mais leur temps va passer inexorablement, et les crises mêmes qu’ils gèren
220 tèmes comme conditions de son bon fonctionnement, mais favorisés en retour par ce même fonctionnement, et inculqués dès lors
221 orgueilleux et ceux d’une fédération solidaires, mais signifie simplement, objectivement, que le système requiert, pour fon
222 e des nations… Les nations sont toujours vivantes mais leur pleine souveraineté est morte. » Jacquier était le pseudonyme de
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
223 exe en fait que dans n’importe quel pays des Dix, mais qui devient ici plus lisible qu’ailleurs, parce que le nationalisme y
224 ortante qu’une cantonale » (Le Monde, 6 février). Mais tous les chefs des grands partis traditionnels allaient déclarer d’un
225 mportance n’est pas plus cantonale qu’européenne, mais décisive et bien réelle, donc nationale. Cette unanimité des passions
226 on d’une volonté d’identité » (Le Monde, 17 mai). Mais pour peu que Lionel Jospin ironise sur la droite : « Ni M. Giscard d’
227 hele Tito. Précision est ici synonyme de cruauté, mais certes pas pour l’Italie plus que pour les autres. De l’Irlande à la
228 cela signifiera un coup d’arrêt aux communistes, mais aussi aux chrétiens-démocrates et aux républicains qui multiplient le
229 s missiles américains sur le territoire allemand. Mais il se trouve que la situation à la fois historique, diplomatique et g
230 de l’enjeu des élections du 17 juin. Cas unique, mais aussi exemplaire parmi les Dix : c’est tout le problème de la défense
231 ion chargé désormais d’assurer sa propre défense, mais sous le parapluie américain — ou bien la RFA pourra-t-elle saisir sa
232 ièrement leurs candidats à l’élection du 17 juin. Mais ce que l’on voit se définir avec la plus grande netteté, c’est la com
233 n slogan de « gauchistes », « manipulés » ou non, mais pourrait être qualifié à plus juste titre de conservateur. Quant aux
234 t comme moyen technique pour résorber le chômage, mais aussi comme projet d’une société plus solidaire, y compris avec le ti
235 t appelé jadis une « Internationale écologiste », mais qu’il serait plus exact, en l’occurrence, de baptiser la Première int
236 nes ou de quelques milliers de membres seulement, mais s’ajoutant à des mouvements qui comptent déjà des députés dans leur p
237 sont très fortement minoritaires dans leur pays, mais ils sont unanimes dans leurs propositions européennes, et ceci corrig
238 iques persistent à ne rien vouloir pour l’Europe, mais seulement à combattre leurs rivaux nationaux. III. Quelques déclar
239 européens pour lesquels ce n’est plus la guerre, mais bien la paix qui est le vrai cas d’urgence. L’ex-ambassadrice des U
240 pas nécessairement défense nucléaire centralisée, mais peut aussi impliquer une solution du type CED (qui a échoué en 1954)
15 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
241 ts, celles de certaines littératures, pas toutes, mais enfin il y en a beaucoup d’autres que nous pourrions examiner, et cel
242 me, un retour à la culture commune des Européens, mais juste esquissé ; on a indiqué des pistes à suivre ou à développer, pl
243 M. Boldizsar a proposé « dialogue multilatéral », mais il n’était pas sûr que cela pouvait se dire. D’autres ont suggéré « u
244 eaucoup de monde et où tout le monde peut parler, mais c’est celui qui crie le plus fort qui vend le mieux sa marchandise. I
245 étaient d’accord, il n’y aurait pas de colloques. Mais , en fait, chercher ce qui nous unit est, dans le cas présent, la seul
246 uellement dangereuses pour les uns ou les autres. Mais avant d’en revenir à cette journée, je ne voudrais surtout pas oublie
247 , celui de la Russie, non seulement au Moyen Âge, mais après la révolution d’Octobre, où beaucoup de traits sont proprement
248 la Russie venait en majorité de l’Asie centrale, mais pas de Byzance, il s’agit donc d’une transmission purement culturelle
249 vous en trouverai d’autres — de nouveau colloque. Mais j’en reviens à notre deuxième thème, la sémantique. M. Grossrieder no
250 , comme on venait de le voir avec M. Grossrieder, mais sur la production littéraire. Le ton était tranquille, objectif, aima
251 es deux camps, comme on dit, parler avec rigueur, mais aussi avec amitié, autour d’une même table, sans animosité dans la ma
252 tible avec Athènes et encore plus avec Jérusalem. Mais ce n’est pas tout. Il y a en plus des trois sources selon Valéry la s
253 ne, au Moyen Âge, non seulement sur les sciences, mais sur la doctrine de l’amour en Europe. J’ai essayé de le montrer dans
254 as la seule, n’est pas la plus centrale du monde, mais celle qui doit donner, par ses diversités mêmes et par sa nécessité d
255 urs tenté de le dire, littéraires et artistiques, mais peut-être plus encore scientifiques, technologiques, et donc économiq
256 pas de la puissance des États, des gouvernements, mais de la liberté des personnes. Et voilà sans doute le sujet d’un autre
257 sujet d’un autre colloque encore, pour ce groupe. Mais , bien plus, il me semble que c’est là, en quelque sorte, le sujet de
16 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
258 Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)v L’article q
259 — ou restent au pouvoir quitte à changer de buts. Mais les responsables des finalités font voir les buts, critiquent au nom
260 de barrières qui empêchent ses biens de circuler, mais qui ne sauraient plus la protéger, notre Europe désunie marche à sa f
261 e lutte. C’est pour sauver nos libertés acquises, mais aussi pour en élargir le bénéfice à tous les hommes, que nous voulons
262 ves de toutes nos nations ». Cela changeait tout. Mais l’homme est ainsi fait : curiosité d’abord. Avec Raymond Silva, secré
263 vais pas revu depuis New York, pendant la guerre, mais que j’avais connu dès 1928, alors qu’étudiant à Vienne je corrigeais
264 es de congratulations et de conseils de prudence. Mais 300 « jeunes Européens » ont décidé de manifester : ils ont été à la
265 ar leur nature que par leur importance politique, mais dont la convergence m’apparaît aujourd’hui d’autant plus frappante qu
266 and-chose […]. Nous ne sommes pas « impatients », mais angoissés. Nous ne voulons pas qu’on aille vite par doctrine, par man
267 by step. Les vieillards ont l’humeur proverbiale, mais votre Assemblée est trop jeune. Je lui propose quelques slogans nouve
268 peuples : Petit à petit, Paris ne s’est pas fait, mais par deux ou trois décisions, dont celle du baron Haussmann corrigée d
269 — comment faire abandon de ce qu’on n’a plus ? —  mais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer ce mauvais motif qui en
270 s disent : « Je veux bien, je ne suis pas contre, mais voyez ces difficultés ! L’opinion, par exemple, n’est pas mûre, et ch
271 prématuré. Si vous me dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je vous proposerai de l’obteni
272 bourg ». Je ne sais pas encore de quoi il s’agit, mais des députés m’avertissent en passant « qu’il se fera très probablemen
273 e sommes certes rien moins qu’assurés de réussir. Mais nous demandons à nos amis de nous croire : le succès n’est pas exclu.
274 urd’hui, je suis incapable de désigner la source ( mais plusieurs survivants de l’événement pourront sans doute nous le rappe
275 ce mois de novembre 1950, et beaucoup de jeunes, mais aussi des représentants des syndicats et du patronat — Georges Villie
276 rendre les risques. 4. La Marche sur Strasbourg. Mais l’odyssée des 6000 jeunes venus de toute l’Europe en autocars à l’app
277 science de représenter ici. Si une nouvelle fois, mais en plus grand nombre, nous avons forcé les frontières, et si nous som
278 commandent. Libre à certains de refuser l’Europe, mais alors qu’ils le disent clairement. Nous avons le droit d’attendre que
279 res. Nous déclarons que nous défendrons l’Europe, mais seulement comme une patrie commune. L’Europe est présente pour nous e
280 ières » entre leurs deux pays, membres de la CEE… Mais surtout, ce que je retiens de cette Marche sur Strasbourg, c’est qu’e
281 aient de « passer à la télé », ce qui est facile, mais aussi des frais de voyage, ce qui l’est moins. Nous vivions l’époque
282 nne que nous avions en vain espéré de Strasbourg. Mais il naquit d’une décision prise, à Luxembourg, par les ministres des s
283 ommunauté proposée est une confédération d’États, mais capable, dans les seuls domaines où l’union est indispensable, de fon
284 était pas trop complexe : non pas « abandonner », mais « dépasser » les souverainetés au moyen d’un organe commun qui les me
285 ire rapport à ces ministres au printemps de 1954. Mais de renvoi en renvoi, les ministres feront si bien traîner les choses
286 : P.-H. Spaak : — Les fédéralistes veulent tout, mais ils ne tiennent pas compte des obstacles réels. Moi — Il faut des uto
287 retard, Spaak rejoignait enfin les fédéralistes, mais en même temps il s’en allait. Pour tous ceux qui avaient mis leur esp
288 -être moins spectaculaires (en termes de médias), mais non moins essentielles en termes de civilisation, ou simplement de ré
289 les « raisons d’État » automatiquement invoquées. Mais c’est surtout dans deux autres domaines qui, par leur nature même et
290 s réactions de compensation bien compréhensibles, mais qui se justifient difficilement, s’agissant d’un groupement d’États-n
291 sens large, incluant celui des droits de l’homme. Mais là s’arrête la comparaison avec l’éveil récent du souci culturel au s
292 des européennes dans les écoles aux trois degrés. Mais en suivant le Guide succinct sur le Conseil de l’Europe, publié récem
293 istres représentant non point le peuple européen, mais des souverainetés nationales, coupez l’émission. L’exemple hélas parf
294 ance, les ministres « invitent les États membres, mais aussi les citoyennes et citoyens à concentrer leurs efforts pour : —
295 entions de MM. les ministres sont irréprochables. Mais  : 1° On chercherait en vain dans la Déclaration la moindre allusion a
296 rès indéfendables, non seulement dans leur forme, mais dans leur couleur. Je me borne à citer ici le deuxième : « Considéran
297 ofonde diversité et les interactions créatrices), mais seulement des cultures européennes (donc nationales) : ce qui évacuer
298 t-nation et de la souveraineté nationale absolue, mais au contraire des besoins humains dans leur réalité la plus immédiate
299 ure, les traditions et les ressources naturelles, mais divisées en deux ou en trois appartenances nationales par des partage
300 Trente-cinq ans, ce n’est pas l’heure des bilans, mais d’une prise de conscience plus impérieuse des vraies urgences, celles
301 n que personne n’a prévue et moins encore voulue, mais qui consiste, au fait et au prendre, à confier l’union à deux organis
302 le : politique, juridique, sociale et culturelle, mais sans autres pouvoirs que de propositions, et la seconde à vocation un
303 ons, et la seconde à vocation unique, économique, mais dotée de quelques pouvoirs (sans cesse menacés, d’ailleurs, par le dr
304 coiffant le tout, ni de législatif digne du nom, mais deux assemblées sans nuls liens et dont les vœux n’ont guère de poids
305 as, comme on semble le croire, un fait de nature, mais un cafouillage politique — donc fait de main d’homme — sans précédent
306 e la puissance orgueilleuse d’un Troisième Grand, mais bien des libertés concrètes des citoyens, et donc de leurs responsabi
307 ont Denis de, « Trente-cinq ans d’attentes déçues mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe », Cadmos, Genève, été 198
17 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
308 à résumer : j’ai à peine recommencé à travailler. Mais ce que je dois faire maintenant, c’est terminer douze livres dont cer
309 ulture que j’ai créé en 1948 et inauguré en 1950. Mais je ne vais pas le laisser, l’abandonner en chemin comme un pauvre enf
310 artis. Notre devise était « ni gauche, ni droite, mais en avant, devant les problèmes ». Nos idées ont joué un certain rôle
311 formément à ma philosophie « ni gauche ni droite, mais en avant, devant les problèmes », il y a eu un incident qui a changé
312 J’ai continué à participer à la Ligue du Gothard, mais cela devenait difficile et risqué parce qu’elle comptait des membres
313 conçu une théorie de l’engagement de l’écrivain, mais là je passais de la théorie à la pratique. Si bien que je peux faire
314 osition à l’individu anonyme perdu dans la masse. Mais quel est le rapport de l’homme à la société, à quels dangers est-il e
315 nt de ces recherches. Je trouvais cela très bien, mais quand on s’est mis à les appliquer sans aucune mesure, sans aucune fi
316 sances d’argent, manipulent comme ils le veulent, mais comme un sujet, un homme libre et responsable, ce que nous appelons u
317 n faisant une société, ce n’est pas la puissance, mais c’est la liberté et la responsabilité liées, comme je l’ai dit, et l’
318 entiment par excellence qui le porte vers autrui. Mais comment ce sentiment devient-il un facteur de libération et de dépass
319 on veut le bien de l’autre — passe pour ennuyeux. Mais entre vivre une vie un peu ennuyeuse ou vivre une vie catastrophique
320 r du prochain. C’est très résumé, je m’en excuse, mais j’aime à donner aux mots leur véritable sens. Dans quelles circonstan
321 une ligne ! Je pensais à mon livre tout le temps, mais je n’avais rien écrit. C’est dans un état de fièvre et de concentrati
322 ut temps. Non pour créer une puissance guerrière, mais pour créer un cadre à l’intérieur duquel l’homme puisse être un homme
323 taques russes ou contre les ripostes américaines, mais pour pouvoir vivre ensemble et faire son métier d’homme. Voilà la bas
324 e j’ai consacré non seulement beaucoup de livres, mais mon action depuis quarante ans. Sous quelle forme mon action ? Eh bie
325 ous voyez de nombreux pays le faire ces temps-ci. Mais au contraire avec l’obsession de créer un milieu social, une société
326 é aux gouvernements, sortant ainsi de nos mains : mais nous en avions fait la conception première. Ensuite nous avons créé d
327 es, de petits Allemands, de petits nationalistes, mais des Européens qui sachent que nous avons des valeurs communes qui nou
328 s s’unissent tous, non seulement ceux de l’Ouest, mais ceux de l’Est, Russes exclus, savez-vous combien ils seraient ? 535 m
329 paix, pour assurer la paix et empêcher la guerre. Mais ne croyez-vous pas qu’il est utopique de penser que les pays de l’Est
330 du pessimisme actif. » Je reste pessimiste actif, mais je souligne peut-être plus le mot « actif » que le mot « pessimiste »
331 bue cette phrase, je ne sais pas s’il l’a écrite, mais elle a été souvent citée ces derniers mois : « Si c’était à recommenc