1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 s d’écrivain procommuniste ou gauchiste, beaucoup plus rarement fasciste ou d’extrême droite, c’est-à-dire d’écrivain embrig
2 r des interdictions qu’elle saurait bien tourner, plus rusée que les bureaucrates. La brimade étatique est beaucoup plus per
3 es bureaucrates. La brimade étatique est beaucoup plus perfide : elle consiste, en principe, à exiger de l’intellectuel une
4 ntimentale, un enthousiasme sans réserve pour les plus déplorables duperies collectives : guerre « nationale », plan quinque
5 u ces prétentions, mais les États bourgeois n’ont plus guère à lui envier qu’un degré supérieur de logique dans l’applicatio
6 mi. Je fais de la politique pour qu’on n’en fasse plus , ou plutôt pour qu’un jour des hommes comme moi qui n’ont le goût ni
7 bat mauvais, et porter ailleurs leur violence. Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien moins pour
8 de l’époque. […] Voici notre désordre. On ne peut plus penser sans buter aussitôt contre un dilemme absurde : ou bien la pen
9 sir ses résistances, et provoquer des adversaires plus nobles. Est-ce que tout se ramène à des querelles de gros sous ? Est-
10 s affaires publiques et tout finit en dictature : plus question de pensée libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si
11 ctions, par leur volonté proclamée de rupture, et plus encore par leurs revendications constructives, révèlent peut-être dan
12 politique stalinienne ou fasciste, qui ne connaît plus d’autre autorité que la police, plus d’autre unité que l’État, et plu
13 i ne connaît plus d’autre autorité que la police, plus d’autre unité que l’État, et plus d’autres réalités que celles qui co
14 que la police, plus d’autre unité que l’État, et plus d’autres réalités que celles qui concernent la moitié inférieure de l
15 hambre ? Car il y dépérit, — et sa sécurité n’est plus , nous l’avons vu en maint autre pays, qu’une espèce de liberté sous c
16 us, se croit encore tranquille. On ne le laissera plus tranquille bien longtemps. Je proposais alors une tâche précise : L
17 déaliste, qu’on lui donne vacance, ou qu’elle n’a plus de condition concrète. La pensée qui agit n’est pas libre, mais au co
18 lure même. Que le style s’ordonne à sa fin et non plus à de bons modèles. Et qu’il rappelle à la situation, au lieu de rappe
19 mier pas dans l’immédiat. Alors, n’acceptons-nous plus un seul maître ? Ce serait oublier ceux qui nous ont appris à nous mé
20 faisait rare sous leurs pieds et qu’ils n’avaient plus de berger, aux éclairs de chaleur d’une révolution encore lointaine,
21 ne croix, d’une faucille et d’un marteau, ou avec plus ou moins de réticences ; d’un nom connu, d’un nom à faire connaître…
22 en intention, du moins en fait. Les penseurs les plus violemment libres du xixe siècle, un Nietzsche, un Kierkegaard, un B
23 zsche, un Kierkegaard, un Baudelaire, ont été les plus violemment engagés dans la réalité. Et cela suffirait bien à définir
24 id, à Stalingrad, dans les maquis… » (p. 246). Et plus loin : « Le sort de la littérature est lié à celui de la classe ouvri
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
25 été 1978)d Voici sans doute la description la plus complète jamais tentée de la mauvaise conscience européenne5. « Qu’es
26 voudrait voir amplifiées, explicitées, discutées plus avant. Voilà qui mériterait, se dit-on, d’au moins tripler ce mince v
27 e volume, et surtout de lui donner des suites non plus seulement descriptives mais normatives, programmatiques, et pour tout
28 pour tout dire d’un mot dont l’auteur se méfie : plus « engagées ». Là-dessus, je me propose de revenir. Mais d’abord je vo
29 ut « comprendre », tout explorer, tout intégrer ? Plus même : un moment d’accélération de cette dialectique du créateur occi
30 contre la Patrie et la France ne sont certes pas plus antieuropéennes que ne le seront quelques années plus tard les poèmes
31 C’est cette Europe fille des cités grecques, bien plus que ses désirs projetés sur les Barbares, que je veux opposer au sché
32 le corollaire d’un processus historico-économique plus vaste : le processus d’unification du monde. » Sur quoi l’auteur conc
33 ar l’arbitraire des puissances coloniales ». Bien plus , le tiers-monde reprend à son compte le modèle « d’une économie indus
34 es citoyens à leurs propres destins. Il ne s’agit plus désormais, de projeter dans l’espace lointain ni dans le temps des or
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
35 nne, est mort ou doit mourir bientôt, il n’y aura plus d’Europe digne du nom ; et s’il n’y a plus d’Europe, on ne voit pas t
36 y aura plus d’Europe digne du nom ; et s’il n’y a plus d’Europe, on ne voit pas très bien comment pourront encore s’épanouir
37 l’homme. Il s’agissait, on le voit, d’une théorie plus littéraire que philosophique ou religieuse, mais non moins révélatric
38 guons un dessein beaucoup moins mélodramatique et plus sérieux, que Lévi-Strauss exprime dans sa Pensée sauvage : celui « de
39 . Il a si bien séparé le corps et l’âme qu’il n’a plus su comment les rejoindre, sinon par l’hypothèse un peu aberrante de l
40 ante — je dirais totalitaire — du matérialisme le plus radical. Ce qui l’amène à écrire que l’effort de la science, des scie
41 ire à l’évacuation du sujet humain. Il n’y a donc plus de sciences humaines possibles, n’y ayant plus d’homme, plus de sujet
42 nc plus de sciences humaines possibles, n’y ayant plus d’homme, plus de sujet à examiner… Et c’est aussi le résultat qu’obti
43 ences humaines possibles, n’y ayant plus d’homme, plus de sujet à examiner… Et c’est aussi le résultat qu’obtient Foucault a
44 structuraliste entraîne une conséquence beaucoup plus grave : elle refuse l’homme qui a fait l’Europe et dont l’Europe a po
45 » est une notion spécifiquement européenne, voire plus précisément française du xviiie siècle. C’est ce comportement, en ta
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
46 t. Faut-il en conclure que « L’Europe n’intéresse plus  », comme le répètent depuis plusieurs années la plupart des journaux
47 d’être évident. S’il s’agit de l’Europe des États plus ou moins « unis » ou « confédérés », dont les ministres nous répètent
48 lles ? L’Europe a-t-elle cessé d’être « le mot le plus ennuyeux de la langue française » comme l’écrivait l’autre jour Jean
49 l ? Oui, tout change, a changé et va changer bien plus encore, avec l’ouverture de la campagne pour l’élection du Parlement
50 onc la passion, mais où est l’Europe ? On ne voit plus que les partis. Qui va traiter des vrais problèmes ? S’avance alors M
51 rit dans la nouvelle Constitution de l’Espagne et plus encore dans le projet de Constitution de la Belgique, et qui, sous le
52 sant la France… En effet, si la France n’existait plus , comme tout serait simple ! » On notera que M. Debré n’a pas cité le
53 n de la culture16. Et nous ne sommes heureusement plus les seuls. Ainsi Jean-Marie Benoist nous apprend « que depuis des ann
54 vu. Si le premier se nomme supranationalité (voir plus haut), le nom du deuxième ne peut même pas être prononcé : c’est l’ig
55 andé par la Raison d’État et la Défense. Il n’y a plus de limite au vice, à l’anarchie, à l’infamie : « Dans le faux, tout e
56 es vertus, à l’échelle de l’Europe, ne permettent plus , pour l’honnête homme, que la vision d’un continent entièrement domin
57 re à l’échelle européenne : l’idée même en paraît plus grotesque encore qu’impossible. (à suivre) 10. P. Thibon, Le Fig
58 nulle autorisation de ma part, bien entendu. Pas plus d’ailleurs que je n’en avais donné au Nouvel Observateur qui, quelque
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
59 ignorance ou de la malveillance. La définition la plus facile de l’écologie, et donc la plus courante, consiste à dire que c
60 finition la plus facile de l’écologie, et donc la plus courante, consiste à dire que c’est « une mode », ou encore : « Une t
61 s ministères de l’Environnement (signes des temps plus que remèdes efficaces, les titulaires de ces ministères sont les prem
62 ndres, Alsace, Corse, Sud Tyrol, etc. Ce sont les plus évidentes, les plus pittoresques, les plus explosives, celles aussi d
63 , Sud Tyrol, etc. Ce sont les plus évidentes, les plus pittoresques, les plus explosives, celles aussi dont la cause paraît
64 nt les plus évidentes, les plus pittoresques, les plus explosives, celles aussi dont la cause paraît la plus facile à défend
65 explosives, celles aussi dont la cause paraît la plus facile à défendre. Il y a les régions transfrontalières : deux douzai
66 . Le principe de répartition des pouvoirs est des plus simples : il consiste à situer les pouvoirs de décision au niveau com
67 et toujours en partant d’en bas, c’est-à-dire des plus petites unités. C’est ce que le diplomate américain D. Moynihan formu
68 er en termes européens : Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la fam
69 e plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire, la municipalité ne doit pas le
70 dre en main leurs destins »20. Il est faux que le plus grand soit le plus efficace. E. F. Schumacher a démontré le contraire
71 estins »20. Il est faux que le plus grand soit le plus efficace. E. F. Schumacher a démontré le contraire, d’une manière déc
72 les organisations écologistes devraient entrer au plus vite en relation avec les organisations régionalistes et fédéralistes
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
73 stes à l’envi) et par son peuple, les raisons les plus raisonnables de faire confiance à l’avenir européen. Je le montrerai
74 conclure que la CEE atteindra, dans ce domaine, à plus ou moins brève échéance, une « masse critique » où il sera simplement
75 la solution idéale est impossible, on choisit la plus pratique. Il suffirait alors que les fonctionnaires de la Communauté
76 e ». On sait que le thème est celui qui nous a le plus constamment requis et préoccupés ici même, comme en témoignent les ci
77 e. Dans les deux volumes de M. Edmond Jouve cités plus haut, qui sont censés rassembler tous les discours, propos et textes
78 paux ténors de la doctrine — dont M. Debré est le plus souvent et le plus volontiers cité par Jouve — n’ont cessé de proclam
79 octrine — dont M. Debré est le plus souvent et le plus volontiers cité par Jouve — n’ont cessé de proclamer que le régionali
80 ssimilé au séparatisme était l’une des formes les plus pernicieuses du « complot de l’Étranger » destiné à « défaire » la Fr
81 vre de Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle 31 plus de confirmation que l’historien le plus méfiant ne saurait en exiger.
82 Gaulle 31 plus de confirmation que l’historien le plus méfiant ne saurait en exiger. Jean Mauriac a noté au jour le jour et
83 ctions publiques — la garantie de leur autonomie. Plus frappante encore est l’évolution récente des trois pays qui ont forgé
84 e la formule de développement de son pays n’était plus la centralisation, mais la région. L’organisation de 21 « régions de
85 son niveau réel : celui de la communauté civique plus qu’ethnique. L’évolution de l’Espagne vers la régionalisation, au len
86 iècle eût imaginé sans peine, il prévoit beaucoup plus  : la répartition du pouvoir étatique à des « sous-régions » formées d
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
87 et très tardive de sa chute. Il n’est pas né, non plus , de quelque convergence miraculeuse d’Athènes, de Rome et de Jérusale
88 la tunique sans couture du Saint-Empire. Cinq ans plus tôt, en 1303, Philippe le Bel a fait gifler le pape, à Anagni, dans l
89 écrit comme un ensemble humain et historique, non plus vaguement géographique32 dont il détaille les conditions ecclésiastiq
90 admirables appels de celui qui fut sans doute le plus grand lyrique de l’idéal d’union européenne dans tous les congrès de
91 or Hugo. Et au xxe siècle c’est encore un de nos plus grands poètes, Saint-John Perse, qui, sous son nom d’Alexis Léger, éc
92 rres, la levée des impôts, les armements toujours plus lourds et la hausse des prix, ne peuvent être enrayées que si la souv
93 Philippe le Bel et qui allait prendre sa forme la plus radicale lors de la substitution de l’État au Roi en 1793, est expres
94 d’agent et de théâtre de la révolution sociale la plus complète » du genre humain, ou encore de « lieu essentiel de la civil
95 es du Père des peuples, du Duce et du Führer, les plus grands écrivains de nos pays (à l’exception de quelques cas de nation
96 é. Jamais l’intelligentsia de nos pays n’aura été plus naturellement européenne, ni mieux consciente de ses raisons de l’êtr
97 la politique des États-nations n’en apparaît que plus décourageante. La génération suivante, que l’on a baptisée celle des
98 ce de la cité en général et de la Cité européenne plus particulièrement. Les deux revues principales du mouvement en France,
99 t la moins nombreuse du congrès (150 personnes au plus , contre 300 et 400 aux deux autres) et c’est normal. Mais elle compte
100 éens et les européistes d’aujourd’hui n’entendent plus comme en Grande-Bretagne « les beaux-arts », ni comme en France, la l
101 là n’ont pas été remplacés, que je sache, par des plus jeunes. Lesquels se trouvent désormais mobilisés par des activités pu
102 érente et de comprendre qu’aujourd’hui il ne peut plus être question d’une culture française, pas plus que d’une culture hol
103 e se place pas dans le cadre d’un effort beaucoup plus profond pour réaliser une unité économique et politique de l’Europe.
104 le « fait eau de toutes parts », qu’elle est « au plus bas », que « c’est la fin » et que nous voici tous « enchaînés, humil
105 ire, ceux qui reconnaissent que l’Europe porte la plus lourde responsabilité dans la crise actuelle de civilisation, et qu’e
106 raires qui entretiennent un dialogue permanent au plus haut niveau : La Revista de Occidente (Madrid) d’Ortega y Gasset ; Th
107 ouvelles… Après la guerre de 1939-1945 ne surnage plus que la NRF qui a perdu son aura d’avant-garde. Quelques revues, dan
108 gèrement les signes qui prouvent de la manière la plus manifeste que l’Europe veut devenir une. Tous les hommes un peu profo
109 âme… Ils ont en commun les mêmes aspirations les plus hautes et les plus profondes ; c’est l’âme de l’Europe, de l’Europe u
110 mmun les mêmes aspirations les plus hautes et les plus profondes ; c’est l’âme de l’Europe, de l’Europe une, qui, sous la vé
111 ues, fait effort vers autre chose, vers une chose plus haute. » 34. Pour les auteurs de thèses — elles se multiplient sur c
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
112 sens actuel. La Sorbonne, qui sera le collège le plus célèbre de l’Université de Paris, compte parmi ses maîtres, de 1245 à
113 académique » — comme on dira lorsqu’elle ne sera plus qu’un souvenir et une prétention — est à ce moment pleine et entière.
114 ’appelle encore que la chrétienté, n’a jamais été plus européenne. II. De l’autonomie à l’étatisation Avec ses septs a
115 e sur une connaissance de la totalité »41. Il y a plus  : « La scolastique, en tant que mode de connaissance propre à l’Unive
116 au sens classique disparaîtra en France durant la plus grande partie du xixe siècle et sera remplacé par celui de « Faculté
117 éparées les unes des autres, les Facultés ne sont plus que des écoles professionnelles au service de l’État-nation et de cer
118 préparent les jeunes gens à gagner leur vie, non plus à en comprendre les finalités. IV. Retour aux petites unités Au
119 autres, en droit comme en fait, compte autant ou plus d’étudiants que la plupart des universités complètes dans les autres
120 juxtaposition de spécialistes dont aucun n’entend plus le jargon du voisin, par l’évocation d’une utopie qu’on voulut bien c
121 d’intégrer l’expérience acquise dans un ensemble plus compréhensif. Les activités intellectuelles de cette communauté peuve
122 es. J’entends par là : les sujets qu’il serait le plus malaisé de traiter dans le cadre exclusif d’une de nos facultés class
123 d’arrogance, tandis qu’elle s’interroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait dans son histoire. Quant aux relations entre
124 l pas idéalement ce dont on parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date du traité instituant l’Euratom : une
125 seul possible. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du globe, multipliés par une
126 ture qui a fait le Monde et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes. 40. Louis Halphen, in Aspects de l’
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
127 tuel, celui à qui rien n’appartient, n’appartient plus à rien. Il est le Réalisé, en complète indifférence au monde et aux a
128 érégrine, a-topique de l’homme — et cela d’autant plus qu’il est plus spirituel ou libéré, d’autant moins qu’il demeure plus
129 ique de l’homme — et cela d’autant plus qu’il est plus spirituel ou libéré, d’autant moins qu’il demeure plus animal ou atta
130 spirituel ou libéré, d’autant moins qu’il demeure plus animal ou attaché. 3. De fait, près de quatre siècles avant l’invent
131 a Nouvelle Jérusalem est à la fin des temps, bien plus  : sa venue marque la fin des temps, elle est dans « ce qui vient » de
132 sées » eût dit Descartes — les carrés ne puissent plus être bien réguliers). L’idée générale est de détruire le tissu vivant
133 spondant aux obsessions du médecin Pinel : il y a plus qu’un parallélisme entre l’évolution de la psychologie, de la psychia
134 par la guerre au-dehors la tranquillité qu’il n’a plus au-dedans. » Napoléon achèvera ce modèle, né de la guerre et dessiné
135 et dessiné pour les besoins de la mobilisation la plus rapide par un Centre. Aujourd’hui, 160 États-nations qui l’ont copié
136 uerre. Jamais le lieu, jamais le topos n’aura été plus délibérément ignoré, arasé, rayé de la carte, jamais régime n’aura ét
137 arasé, rayé de la carte, jamais régime n’aura été plus littéralement u-topique. Je suis loin d’annoncer la fin de l’État-nat
138 m caché, Eranos Jahrbuch, Zürich, 1964. 46. Voir plus haut l’article de Ion Vianu « Les utopies psychiatriques ». n. Roug
10 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
139 ir toujours connue, et qui est en effet parmi les plus souvent citées de Mme de Staël, sait-on qu’elle ne figure que tout in
140 tout d’abord la vertu d’associer les esprits les plus divers « d’un bout de l’Europe à l’autre », puis comme la complémenta
141 sommet du Chimboraço, pour découvrir au point le plus élevé du globe, quelques phénomènes inconnus ; tantôt ils étudient le
142 t-elle pas le rêve de Thomas More, puis le projet plus détaillé conçu et décrit par Leibniz, d’une Académie de l’Europe ? L’
143 — dit Héraclite — et de ce qui diverge procède la plus belle harmonie. » Or, toutes les analyses de nos tempéraments et de n
144 Moniteur, obligatoire.) Rien de plus étranger non plus à l’ambition que certains prêtent aux tenants de l’union européenne,
145 xixe siècle est devenu le problème économique le plus brûlant de la fin du xxe siècle : preuve de plus de la précédence à
146 ndes dans notre histoire ? Sinon par cela qui est plus profond encore que les racines, étant au principe même de notre histo
147 les vainqueurs et les vaincus ont fini par n’être plus qu’un même peuple dans les divers pays de l’Europe et la religion chr
148 ns parce qu’elles existent dans chaque homme. Et plus loin : Il se peut qu’un jour un cri d’union s’élève et que l’univer
149 ational lui-même doit être subordonné aux pensées plus hautes dont la vertu se compose. Et elle a des mots très durs contre
150 l’époque, Mme de Staël ajoute une exigence encore plus neuve, et qui prend de nos jours sa plus brûlante actualité : c’est d
151 e encore plus neuve, et qui prend de nos jours sa plus brûlante actualité : c’est dans la préface De l’Allemagne qu’elle écr
152 . Après Rousseau, Mme de Staël a très bien vu que plus la nation sera grande, plus grande sera la tentation de « sacrifier l
153 ël a très bien vu que plus la nation sera grande, plus grande sera la tentation de « sacrifier la morale à l’intérêt nationa
154 e « sacrifier la morale à l’intérêt national » et plus l’État se gardera de faire participer les citoyens aux affaires de sa
155 ns De l’Allemagne, et les quelques phrases un peu plus explicites que je viens de citer suffisent à faire comprendre pourquo
156 rand traité de la culture européenne — au sens le plus moderne et le plus large du mot « culture » — Mme de Staël n’ait pu d
157 ulture européenne — au sens le plus moderne et le plus large du mot « culture » — Mme de Staël n’ait pu donner pour suite un
158 es de commerce, celui dont les avantages sont les plus certains » — et comme Goethe l’a dit après elle : que la culture « ac
159 u’il est de tous les sentiments celui qui rend le plus heureux, parce « qu’il réunit plus qu’aucun autre toutes les forces d
160 ui qui rend le plus heureux, parce « qu’il réunit plus qu’aucun autre toutes les forces de l’âme dans le même foyer57 ». L’
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
161 niers siècles. Demandons-nous d’abord quel est le plus grand commun dénominateur entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ou
162 elles, géophysiques ou climatériques communes. Le plus grand commun dénominateur entre les Européens de Gibraltar à Moscou e
163 incroyants. Mais la religion chrétienne n’est pas plus uniforme que ne le sont l’islam ou le bouddhisme, et ses variétés ren
164 lantation durable dans 15 % de la population, les plus grandes familles demeurant généralement catholiques. Il serait passio
165 rêts matériels n’arrive pas à imposer l’union. Le plus grand dénominateur commun des Européens et les combinaisons spéciales
166 r celui de l’organisation de l’Europe, ce qui est plus surprenant. Et il oppose le pape Pie II — qui était l’humaniste et po
167 e le Français Pierre Dubois a écrit cinquante ans plus tôt. Podiebrad reprend l’idée de Dubois et en précise les conséquence
168 résister au Turc. (Byzance est tombée quatre ans plus tôt.) L’ouvrage est offert en 1463 à Louis XI, auquel il est dédié. P
169 ’Est ont eu de l’ensemble européen une perception plus dramatique, plus urgente que n’en ont ceux de l’Ouest. L’ouvrage comm
170 ensemble européen une perception plus dramatique, plus urgente que n’en ont ceux de l’Ouest. L’ouvrage commence par une lame
171 ssance des chefs païens, si maintenant tu ne peux plus soutenir l’assaut de tes voisins ? Puis Podiebrad décrit longuement,
172 bassadeurs des Princes et des communes, munis des plus larges pouvoirs et votant à la majorité simple ; d’une Cour de justic
173 ise, élargie aux dimensions d’un projet mystique, plus encore que politique, par un autre Tchèque : Amos Comenius. Ce plan t
174 est à ses yeux qu’une partie de la tâche beaucoup plus vaste qu’exposent sa Didactica magna ou Grande Didactique, et son tra
175 fut Européen, sa vie le fait bien savoir, vie des plus agitées. Comenius perd ses parents très jeune et son éducation sera n
176 pirituelle de l’Europe qui fut et qui est encore, plus qu’on ne le croit, celle des grands penseurs de l’Est. Il y a là, de
177 il y a toujours dans le mot de Liberté, beaucoup plus que ce qu’on y met de revendications précises — dangereusement plus !
178 y met de revendications précises — dangereusement plus  ! De son œuvre considérable, poétique et politique indissolublement,
179 ars, nous versons notre sang. Te faut-il encore plus , ô Liberté, Pour que ta grâce daigne sur nous descendre ? Nous avo
12 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
180 e théologie rudimentaire, qui nous ramène au Dieu plus abstrait que transcendant de Léon Brunschwicg ou de Julien Benda ; nu
181 trace d’humour dans ce livre est l’indicateur le plus sûr d’une disposition d’esprit totalitaire. Ma seconde raison de parl
182 , d’Arnaud Dandieu et de Robert Aron, qui ne sont plus là pour rétablir la vérité sur leur œuvre et sur leur combat. Afin qu
183 e et sur leur combat. Afin que ces amis ne soient plus impunément « livrés au caprice d’un gamin, jetés en proie à des mécha
184 os ventres et de chapeaux melons. La France n’est plus contemporaine des nations qui l’entourent et qui la menacent. Tel est
185 menacent. Tel est le fait. Et j’ajoutais un peu plus loin que le problème de la jeunesse française se posait en termes his
186 a n’a pas de sens pour nous. Elle ne sera pas non plus individuelle : on ne peut pas ressusciter des mesures mortes. Je dis
187 ir préciser (note 12 p. 249) que « le texte vise, plus spécifiquement, l’individualisme ». S’il m’avait lu, il eût remarqué,
188 Citations VIII, IX, X et XI Mais voilà qui est plus grave encore et révèle chez notre auteur une incapacité fondamentale
189 rend compte du tout de l’homme et de ses fins les plus lointaines°. — les mots « révolutions avortées » qu’il cite ne figure
190 vertes, donc nazis ; non seulement ils se veulent plus totalitaires que les fascistes et les staliniens, mais encore, et enf
191 du comité de rédaction de L’Express cautionne le plus monstrueux produit de la méthode de truquage des textes qu’il vient p
192 cles d’intellectuels parisiens qu’ils méprisaient plus que personne ? Mais surtout : s’il est vrai, comme l’écrit noir sur b
193 orance où je me trouvais d’être le complice, bien plus  : l’admirateur « ému » selon Lévy de l’Adversaire que je désignais. C
194 es de cette époque, en déduise que nous adhérions plus ou moins consciemment aux doctrines des fascistes et des nazis. Ce le
195 entier. Tentation de facilité : quand on n’y voit plus clair du tout, quand on n’en peut plus, quand le monde devient si obs
196 n n’y voit plus clair du tout, quand on n’en peut plus , quand le monde devient si obscur et si lourd, ah ! qu’il est commode
197 ion » devient ici « fascination ». Elle ne menace plus le « monde entier » (déjà devenu « la douce terre de France » chez Lé
198 » chez Lévy), mais Mounier lui-même, lequel n’est plus antinazi, mais profasciste. CQFD. En effet, on pourrait en rajouter.
199 ans sa hâte, quatre textes qui me paraissent bien plus indiscutables et précis dans l’acquiescement que ceux qu’il a cités d
200 la jeunesse ardente de l’Allemagne ne troubleront plus tant les Français le jour où ils auront eux aussi conscience de leur
201 eux aussi conscience de leur volonté de vivre ». Plus téméraire encore, dans l’optimisme (Lévy dirait dans la complicité) :
202 Ces phrases sont signées Raymond Aron. Elles vont plus loin dans la volonté de dialogue, — on ne disait pas encore détente —
203 silence observé par Lévy sur des textes beaucoup plus discutables que les nôtres — surtout isolés de leur contexte, selon s
204 re diptyque des discours Hitler-Niemöller. Encore plus d’accord avec vos deux pages de la dernière NRF 66 C’est beaucoup p
205 deux pages de la dernière NRF 66 C’est beaucoup plus « Collège de sociologie » que notre déclaration même : certains parag
206 ien ? Il n’y en a pas traces dans mes textes, pas plus ailleurs qu’ici. Qu’on se reporte à mon Journal d’Allemagne , repris
207 s alors Hitler démasqua l’aspect original (et non plus jacobin) de la dictature totalitaire : l’impérialisme religieux ou so
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
208 x nations en général, aux « gentils », aux païens plus spécialement. Le mot natio au xiie siècle prend un sens très précis,
209 s » (comme on dit) à la France. Mais il ne s’agit plus que d’ornements. En effet, dès la seconde moitié du xiie siècle, une
210 puis se fondre dans une uniformisation sans cesse plus marquée de l’armée. Ce puissant instrument de la force de l’État a co
211 sans subtiles et précises nuances, qui en disent plus que les définitions, comme dans cette phrase de Rousseau : « Grandeur
212 e et nation se retrouve même chez les auteurs les plus modérés de l’époque : « Une nation de soldats va combattre contre des
213 nçaises lors de la canonnade de Valmy n’avait pas plus de contenu objectif que le cri de guerre des bolchéviques en 1917 : L
214 encore nos exemples dans Littré, indicateur bien plus naïf, donc plus révélateur que les définitions savantes. On y lit : «
215 ples dans Littré, indicateur bien plus naïf, donc plus révélateur que les définitions savantes. On y lit : « National : qui
216 . L’administration des hommes et des choses y est plus mécanisée que dans n’importe quelle société humaine jusque-là. Tout y
217 ectique de la Croissance du Pouvoir ne comportera plus seulement deux termes, l’État et la Guerre, mais un tiers médiateur :
218 ujours couvrir, faute de mieux, les atteintes les plus graves à la justice sociale et à l’intérêt général de la Nation. Voic
219 nécessités de la guerre » contraignent à étatiser plus strictement les ressources et la vie de la nation. Ce que les girondi
220 le-même se retourner contre l’homme et, selon les plus grandes probabilités, l’éliminer. Dès aujourd’hui, les ordinateurs de
221 Mais loin de conférer au président le pouvoir le plus grand jamais détenu par un seul homme, le phénomène de la guerre pous
222 rmer la décision fatidique, n’est sans doute déjà plus maîtrisable. L’index de la main droite du président ne sera plus que
223 e. L’index de la main droite du président ne sera plus que le dernier élément de transmission d’une décision prise hors de l
224 . Les probabilités d’une catastrophe globale sont plus grandes que celles de la paix. Mais nul calcul n’est garanti contre l
225 r ce point —, en Europe, et dans des déclarations plus récentes comme celle de Daniel Bell aux USA : « Les gouvernements son
226 ils sont dans leur être et leur agir concret, non plus dans leurs seules prétentions. Nous verrons aussitôt que tous, sans e
227 ais à cette critique fondamentale une énumération plus détaillée des déficits accumulés par les États-nations européens et d
228 Cette liberté consiste pour le Souverain à n’être plus tenu par des règles ; désormais il formule les règles à sa guise… » (
229 souveraineté nationale dans les dictionnaires les plus répandus. Ainsi le Petit Larousse : « Souveraineté nationale : princi
230 ionale, inaliénable, une et indivisible, d’autant plus absolutisée, sacralisée, qu’elle n’a plus d’existence opérationnelle
231 ’autant plus absolutisée, sacralisée, qu’elle n’a plus d’existence opérationnelle démontrable hormis sa faculté de bloquer l
232 novatrice ou positivement impérative. Elle n’est plus qu’une prétention que l’on invoque à titre de tabou, ce qui exempte d
233 à trouver. La Souveraineté de l’État ne peut donc plus servir qu’à refuser ce que l’on déteste. Ce n’est plus toute-puissanc
234 servir qu’à refuser ce que l’on déteste. Ce n’est plus toute-puissance, mais puissance de refuser, et bloquage de toute solu
235 tention que l’on allègue arbitrairement. Ce n’est plus volonté, mais nolonté, qui est vouloir du non, vouloir du rien. Tel e
236 aise existe une et souveraine, ou bien elle n’est plus  » (Lettre ouverte aux Français pour la conquête de la France, 1980).
237 fut l’œuvre de sa vie, A Study of History 80, le plus grand philosophe de l’Histoire, en notre siècle, Arnold Toynbee, fait
238 ière où il était né et l’administration politique plus vaste que Rome avait créée. Ce compromis était psychologiquement poss
239 souveraineté locale sous la discipline d’une loi plus haute et préviendrait ainsi la calamité (sans cela inévitable) de not
240 un édifice politique qui nous permettra de donner plus de substance, avant qu’il ne soit trop tard, à l’organisation interna
241 fiés de cette idole : la souveraineté nationale. Plus de trente ans plus tard, et à la veille d’élire un nouveau Parlement
242 l’État Compétence du Collège exécutif Droit du plus fort Minorités favorisées « La vie politique est un combat » La vie
243 ébut du xive siècle, Paris, PUF, 1980. 70. Voir plus bas, chapitre 9, la réfutation de cette thèse par B. de Jouvenel, pou
244 71. Voir L’Avenir est notre affaire , 1977, et plus anciennement Vingt-huit siècles d’Europe , 1961, et Lettre ouverte
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
245 illustrer de manière exemplaire une situation ni plus ni moins complexe en fait que dans n’importe quel pays des Dix, mais
246 n’importe quel pays des Dix, mais qui devient ici plus lisible qu’ailleurs, parce que le nationalisme y chante à livre ouver
247 avant de remarquer : — Cette élection n’est guère plus importante qu’une cantonale » (Le Monde, 6 février). Mais tous les ch
248 roblèmes, on le voit, dont l’importance n’est pas plus cantonale qu’européenne, mais décisive et bien réelle, donc nationale
249 ciété » (S. Veil) ou « la condition d’une société plus juste » (tous les chefs socialistes). C’est dans le débat des partis,
250 oncer » pour que la liste de Simone Veil fasse la plus grande majorité possible. Le 21 mai, un débat de 80 minutes marquant
251 ssait de savoir si la gauche ou la droite étaient plus ou moins cohérentes avec leur image de combat, et laquelle allait, le
252 out nationale… C’est à celui qui promet d’être le plus exigeant avec la CEE dans l’intérêt strictement financier du Royaume-
253 ynonyme de cruauté, mais certes pas pour l’Italie plus que pour les autres. De l’Irlande à la Grèce, le Parlement européen
254 eterre et en Italie, qui sont les quatre pays les plus importants de la Communauté, il a constitué très nettement, sinon exc
255 . Ceci reflète le paradoxe de polémiques toujours plus âpres, en l’absence de toute passion manifeste. (On pourrait dire qu
256 liticien est un hommage que les nationalismes les plus obtus rendent à l’idéal européen.) En Italie, tout comme en France (c
257 s des grands partis une occasion de se compter82. Plus spécialement ici, c’est le problème du Parti socialiste, parti du pré
258 17 juin. Mais ce que l’on voit se définir avec la plus grande netteté, c’est la communauté de leurs vues sur l’Europe et mêm
259 manipulés » ou non, mais pourrait être qualifié à plus juste titre de conservateur. Quant aux destructeurs de notre environn
260 pe de la qualité de la vie : de cette contrée, la plus polluée du monde, nous voulons faire la championne du monde de la dép
261 le chômage, mais aussi comme projet d’une société plus solidaire, y compris avec le tiers-monde. Les régions unies d’Europe
262 « Internationale écologiste », mais qu’il serait plus exact, en l’occurrence, de baptiser la Première interrégionale europé
263 n de politiciens européens pour lesquels ce n’est plus la guerre, mais bien la paix qui est le vrai cas d’urgence. L’ex-am
264 imité. Les citoyens ne peuvent comprendre que les plus hauts représentants des États membres s’abaissent à des querelles sub
265 oit voir le jour au xxe siècle, il ne nous reste plus que seize ans ! » « Une souveraineté européenne » — encore qu’elle r
266 nner à la gauche l’occasion de s’appuyer mieux et plus sur les forces qui l’ont portée au pouvoir ». L’Europe prétexte, une
267 la création d’un modèle neuf : défense classique plus défense civile avec renonciation expresse à la fabrication et à l’emp
15 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
268 celle de résumer un colloque comme celui-ci où le plus important ne saurait être résumé. Les mots qui ont fusé de partout, l
269 de partout, les échanges rapides, c’est tellement plus important que les conclusions solennelles que l’on pourrait tirer de
270 vécus ensemble depuis trois ans, a été de loin le plus riche par le nombre et par l’importance des thèmes abordés. J’espère
271 es. Je retiens, parmi d’autres qui sont peut-être plus importants, les trois thèmes qui nous ont le plus longuement retenus
272 plus importants, les trois thèmes qui nous ont le plus longuement retenus et qui ont été dans l’ordre : le thème du Forum cu
273 e monde peut parler, mais c’est celui qui crie le plus fort qui vend le mieux sa marchandise. Il y aura certes ce côté-là da
274 ou mieux encore, la sémiologie ; cela fait encore plus d’effet. Les vraies recherches sont sémiologiques, ou ne sont pas « d
275 vu ces images sur un grand écran, qu’il n’y avait plus rien à ajouter et nous avons levé la séance : bel hommage à ce que vo
276 entre deux types d’Europe va très loin, d’autant plus loin qu’elle ne s’est pas faite du tout pour des raisons géographique
277 on purement culturelle comme on dit aujourd’hui — plus précisément ecclésiastique, religieuse, théologique, qui a imprimé de
278 if, aimable, je tiens à le souligner, et d’autant plus qu’il en alla de même pour les réponses venues de l’autre côté, et je
279 ait d’appliquer à l’Est. Cela m’a frappé d’autant plus que j’avais eu la même idée en même temps que lui, sans que nous ayon
280 ature purement objective, où l’auteur ne jouerait plus aucun rôle, ne défendrait aucun point de vue, la littérature sémiolog
281 radicalement ces deux camps au point de créer le plus grand péril jamais encouru par l’humanité. Nous avons eu l’impression
282 dans les interventions qui ont suivi ces exposés plus longs, interventions de MM. Diez del Corral, Acimovic, Mayer, Lipatti
283 sité extraordinaire des sources, qui est beaucoup plus grande qu’on ne veut bien le dire d’habitude. Tout le monde, dans les
284 était au fond incompatible avec Athènes et encore plus avec Jérusalem. Mais ce n’est pas tout. Il y a en plus des trois sour
285 avec Jérusalem. Mais ce n’est pas tout. Il y a en plus des trois sources selon Valéry la source germanique qui est considéra
286 itions, toutes justes. Le jeudi matin, je ne sais plus qui d’entre nous a dit qu’il connaissait quatre-vingts définitions de
287 e conclusion : la culture européenne n’est pas la plus belle, n’est pas la seule, n’est pas la plus centrale du monde, mais
288 s la plus belle, n’est pas la seule, n’est pas la plus centrale du monde, mais celle qui doit donner, par ses diversités mêm
289 dire, littéraires et artistiques, mais peut-être plus encore scientifiques, technologiques, et donc économiques aussi. Conf
290 autre colloque encore, pour ce groupe. Mais, bien plus , il me semble que c’est là, en quelque sorte, le sujet de tous les co
16 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
291 L’Europe est menacée, l’Europe est divisée, et la plus grave menace vient de ses divisions. Appauvrie, encombrée de barrière
292 hent ses biens de circuler, mais qui ne sauraient plus la protéger, notre Europe désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays
293 peuples d’outre-mer associés à nos destinées, la plus grande formation politique et le plus vaste ensemble économique de no
294 stinées, la plus grande formation politique et le plus vaste ensemble économique de notre temps. Jamais l’histoire du monde
295 r et la misère n’auront été mises en échec par un plus formidable adversaire. Entre ce grand péril et cette grande espérance
296 me dit-il en me serrant la main. Quelques marches plus haut, Léon Maccas, délégué grec : « Je salue en vous celui dont l’idé
297 nt la convergence m’apparaît aujourd’hui d’autant plus frappante que je suis bien placé pour savoir qu’elle ne fut en rien c
298 quelques extraits de ces Lettres , qui en diront plus que de longs commentaires sur l’opinion que les fédéralistes — et d’a
299 llusoires — comment faire abandon de ce qu’on n’a plus  ? — mais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer ce mauvais mot
300 e il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je n’ai l’air de le penser dans ma candeur naïve, je vo
301 je vous demanderai si quelque chose au monde est plus difficile à concevoir que le maintien du statu quo, que la vie, la du
302 zons du continent. Sortis des milieux sociaux les plus variés, appartenant à des confessions comme à des patries différentes
303 de représenter ici. Si une nouvelle fois, mais en plus grand nombre, nous avons forcé les frontières, et si nous sommes ici
304 ce, on nous a trop souvent dupés ! Vous ne pouvez plus multiplier les professions de foi européenne tout en reculant aussitô
305 nt de la fédération européenne. Nous jurons de ne plus reconnaître, à partir d’aujourd’hui, les frontières. Nous déclarons q
306 et/ou fédération qui existait bel et bien depuis plus d’un siècle, à la satisfaction générale, et dont la recette n’était p
307 r nature même et par ma profession, me requièrent plus personnellement : la culture en Europe et le problème des régions, qu
308 ns européens par leurs traditions culturelles, et plus européens encore par les espoirs qu’ils mettent dans un avenir d’unio
309 onomiques qu’elle met en œuvre à leur service. La plus remarquable réalisation du Conseil de l’Europe dans ce domaine fut ég
310 seil de l’Europe dans ce domaine fut également la plus fidèle aux exigences d’une culture des valeurs qui méritent que les E
311 5, qui restera l’un des ouvrages de référence les plus riches de ces temps héroïques. Par la suite, le CE a constitué un Com
312 ontraire des besoins humains dans leur réalité la plus immédiate — à l’échelle de la commune — ces besoins mêmes que la cent
313 États européens empêche de prendre en compte et à plus forte raison de satisfaire. On est parti de ces besoins les mieux con
314 arbitraires au gré des guerres et des traités. Le plus remarquable, en l’occurrence, c’est que la région est désormais en me
315 ’heure des bilans, mais d’une prise de conscience plus impérieuse des vraies urgences, celles qu’aggrave aujourd’hui l’appel
316 leur parti d’avoir passé un tiers de siècle à ne plus avancer, à parler de l’union sans la faire et à dire son urgence tout
317 faisant aucun doute, on l’a vu par les noms cités plus haut — la seule question qui demeure ouverte et qui exige une réponse
318 versité, et de l’union des autonomies, régionales plus encore que nationales, — au bénéfice final non pas de la puissance or
319 , hélas. 89. Il deviendra notre collaborateur le plus actif au Centre européen de la culture, dès la fin de l’année. 90. C
17 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
320 ipulations imaginatives, on était dans les choses plus sérieuses. Et puis je suis entré au gymnase scientifique de Neuchâtel
321 t de la littérature. C’était très mal vu. Je n’ai plus fait que ça depuis lors. Après ses études universitaires en lettres e
322 it , et une autre petite revue à laquelle j’étais plus étroitement attaché, qui s’appelait L’Ordre nouveau , rien de commun
323 uand vous l’avez commis, vous n’êtes pas tenu non plus pour responsable. Voilà une chose fondamentale sur laquelle repose to
324 , où j’avais acheté ma Gazette de Lausanne sans plus penser à mon article. Il était en première page, et le titre en était
325 la Suisse, ce qui était vraiment l’accusation la plus grave que l’on pouvait porter contre quelqu’un à l’époque. Finalement
326 . Nous étions neuf conférenciers, dont j’étais le plus jeune, et j’ai parlé des maladies de l’Europe, de la mauvaise mine qu
327 ts-nations, il perd sa responsabilité. Il ne peut plus être un citoyen libre et responsable. Voilà tout ce que nous disions
328 ns aucune règle sauf celle de vaincre, de tuer le plus possible d’hommes ou de gagner le plus possible de milliards, j’ai vu
329 de tuer le plus possible d’hommes ou de gagner le plus possible de milliards, j’ai vu commencer là la grande crise du monde
330 st un des grands thèmes de Denis de Rougemont. Au plus profond de l’homme, c’est le sentiment par excellence qui le porte ve
331 alement à des catastrophes, recherché comme étant plus romantique, tandis que l’amour sérieux, vécu tous les jours, et qui e
332 ma tradition suisse de fédéralisme poussé encore plus loin que ce n’est le cas aujourd’hui, où une tendance centralisatrice
333 rtir d’une finalité de l’homme et des valeurs les plus communes aux Européens, cela veut dire qu’il nous faut partir de la c
334 ivals de musique, dont j’ai été président pendant plus de trente ans, avec 40 festivals européens, un festival d’Israël et u
335 e nous pourrions réaliser sous une forme beaucoup plus vaste que celle de notre Centre européen de la culture, ce qui me per
336 guerre du genre humain, après quoi il n’y aurait plus personne pour en parler. Éviter la guerre, concrètement, c’est faire
337 combien ils seraient ? 535 millions, c’est-à-dire plus que les Russes et les Américains additionnés. Alors qu’on ne vienne p
338 onent, traduisent mes livres. Je sais qu’ils sont plus Européens que beaucoup d’entre nous dans l’Europe de l’Ouest. C’est p
339 este pessimiste actif, mais je souligne peut-être plus le mot « actif » que le mot « pessimiste ». Qu’entendez-vous par « pe
340 es choses aller — et elles ne pourraient qu’aller plus mal vers la catastrophe totale — en revanche on doit être optimiste s
341 t des finalités communes de la culture. Pour être plus concret, plus précis : la question des régions fait des progrès immen
342 s communes de la culture. Pour être plus concret, plus précis : la question des régions fait des progrès immenses. J’en suis