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tence, Dante la voit compromise par la montée des
royaumes
nationaux déchirant la tunique sans couture du Saint-Empire. Cinq ans
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fait proclamer par ses légistes « empereur en son
royaume
… ne reconnaissant aucun supérieur sur ses terres », c’est-à-dire récu
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ps venu, in illo tempore. Thomas More sait que le
Royaume
n’est pas de ce monde, mais il sait aussi que l’Oraison dominicale di
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e Marini lui a beaucoup parlé du Plan d’union des
royaumes
chrétiens que le Français Pierre Dubois a écrit cinquante ans plus tô
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aires apparaissent et se développent69. 2. Des
royaumes
aux États, par la Souveraineté L’Empire carolingien avait tenté de
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porel, mais non de l’empire, que par les premiers
royaumes
nationaux, le français, l’anglais, plus tard le castillan, entre la f
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clamer que le roi de France est « empereur en son
royaume
» et qu’« il ne reconnaît aucun supérieur sur ses terres » : ce rejet
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d limitée, finalement absolue, des rois, puis des
royaumes
, des nations et aujourd’hui des États. Dante sera le témoin consterné
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ur tout dire : sacré, de cette usurpation par les
royaumes
des pouvoirs suprêmes jusque-là détenus sans conteste par la papauté
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t le chapitre. Le Moyen Âge ne parle guère que de
royaumes
et de peuples. Le xvie siècle élabore et précise la notion de souver
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communes, les grands et les moyens feudataires du
royaume
, et faisait travailler pour son compte exclusif un groupe de grands c