1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 n domaine de ce qu’on a nommé le désordre établi. Si « privée » que se veuille en effet la pensée, si petite qu’elle se fa
2 Si « privée » que se veuille en effet la pensée, si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’État moderne a su trou
3 illeurs leur violence. Ou plus exactement encore, si je fais de la politique, c’est bien moins pour sauver le monde que po
4 ée libre, j’entends : de pensée responsable. Mais si l’intelligence, passant outre à son dégoût, accepte le combat tel qu’
5 siècle, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment accentué qu’il peut paraître suffisant pour définir un fro
6 tés et qui se crée ses propres risques et périls, si libéral que prétende être le régime. « La supériorité véritable produ
7 , dégagée de toute allusion impure ; Kierkegaard, si désespérément soumis aux intermittences de la foi que l’ironie chez l
8 dénoncé par des « intellectuels » français. Mais si le monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’y gagne guère. […]
9 parences d’une dictature. Je ne cesserai pas pour si peu, de professer une notion de l’engagement qui fut commune, dans le
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
10 agit d’une attitude spécifiquement européenne, et si peu étrangère ou extérieure à l’Europe que l’on peut lire dès la p. 3
11 e les comprendre. Mais il serait vain de chercher si pareille situation est conforme ou hostile à la tradition européenne 
12 ur quoi l’auteur conclut dans un large finale : «  Si l’Europe doit survivre en tant que civilisation et s’acquitter des de
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
13 nditions d’un renouveau (automne 1978)f I Si l’homme, au sens de la personne, est mort ou doit mourir bientôt, il
14 l’homme ne peut être qu’une fausse nouvelle, car si Dieu est mort, c’est qu’il n’était pas Dieu ; n’existant pas, il ne p
15 s Dieu ; n’existant pas, il ne pouvait mourir. Et si l’homme, fait à l’image de Dieu, était mort, comment le saurions-nous
16 là qu’il ment. La phrase ne sera jamais dite, ou si elle est dite, ne sera pas croyable. Derrière chacun de ces slogans f
17 à l’innocence, car on ne condamne pas un prévenu si l’on peut démontrer qu’il n’était pas responsable, que ce n’est pas s
18 l’homme un « doublet » de chair et d’esprit. Il a si bien séparé le corps et l’âme qu’il n’a plus su comment les rejoindre
19 ’hypothèse un peu aberrante de la glande pinéale. Si l’homme est un doublet empirico-transcendental, il mourra donc avec l
20 ur. 9. Exemple : on sera contre le puritanisme si l’on pense qu’il dérive nécessairement du christianisme (ce qui n’est
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
21 ? Quelle est l’Europe qui selon eux « agonise » ? Si c’est « L’Europe des Neuf », qu’on l’appelle par son nom : la Communa
22 cer et accepter que tout cela soit perdu, — comme si tout cela n’était pas nous ? Aux yeux des journalistes qui ont compos
23 nche — l’Europe ne cesse d’être « ennuyeuse » que si elle ranime les querelles de partis. Voilà donc la passion, mais où e
24 ’anglo-saxonne, en défaisant la France… En effet, si la France n’existait plus, comme tout serait simple ! » On notera que
25 déalement fermée et sans dépendance de quiconque. Si elle s’ouvre, c’est pour rayonner, manifester et imposer sa place nat
26 En revanche, les péchés sont légion, comme prévu. Si le premier se nomme supranationalité (voir plus haut), le nom du deux
27 eule deviendrait la victime d’une Europe fédérée, si l’on en croit Michel Debré. La réponse est gênante. Pour lui. La Fran
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
28 s enseignants ont à présenter ces brochures. Mais si l’un ou l’autre s’avisait de présenter aussi une brochure critique po
29 D’où cette nouvelle définition de la politique : si l’on est pour le nucléaire, on fait de l’information, si l’on est con
30 est pour le nucléaire, on fait de l’information, si l’on est contre, on fait de la politique. En fait, l’écologie est un
31 st aussi ce qu’en pense le tiers-monde.) En fait, si nous prenons un peu de recul pour considérer le phénomène dans son en
32 es que les gouvernements de nos États nationaux — si lié que soit leur sort à celui de la croissance industrielle — se son
33 s ministères sont les premiers à le reconnaître.) Si la croissance de la civilisation industrielle correspond exactement a
34 et qu’on puisse lui répondre. 6. Il s’agit donc, si l’on veut arriver à des solutions écologiques, à restaurer, maintenir
35 ns ni éco-société, ni régions, ni Europe fédérée, si nous n’obtenons pas les trois à la fois ; c’est qu’aucune de ces troi
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
36 re, par exemple) de ces trois-là, mais parce que, si la solution idéale est impossible, on choisit la plus pratique. Il su
37 e général est positif : « On ne fera pas l’Europe si on ne la fait pas avec les peuples et en les y associant23. ». « C’es
38 le général déclare : Eh bien, je vais vous dire, si ça marche, ce sera très bien, naturellement ; si ça ne marche pas, ce
39 si ça marche, ce sera très bien, naturellement ; si ça ne marche pas, ce sera très bien aussi… (p. 19) Le 24 avril, au g
40 nse va engager le destin de la France, parce que, si je suis désavoué… sur ce sujet capital… je cesserai aussitôt d’exerce
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
41 lle. Puis j’essaierai de comprendre les raisons — si on ose dire — de la défection générale dont nous sommes aujourd’hui l
42 la hausse des prix, ne peuvent être enrayées que si la souveraineté absolue est enlevée aux Princes et passe aux Peuples.
43 mmunistes staliniens exceptés. Mais quelques noms si prestigieux qu’ils soient ne font pas une génération ni un mouvement.
44 d’une culture hollandaise ou suisse ou allemande. Si nous voulons que la culture française reste, il faut qu’elle soit int
45 e n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si elle ne se place pas dans le cadre d’un effort beaucoup plus profond
46 . Et que l’Europe seule peut en offrir le modèle, si d’abord elle parvient à le vivre. Autrement, on ne la croira pas. Car
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
47 s 1810, l’empereur s’adresse au Conseil d’État : Si mes espérances se réalisent, je veux trouver dans ce corps même une g
48 aines discussions qui, chez tous les peuples, ont si fréquemment tourmenté l’opinion publique. Commentaires de G. Gusdorf
49 aximum vingt personnes, à l’optimum une douzaine. Si quelqu’un désire absolument donner une conférence, le soir, c’est à s
50 je serais heureux de pouvoir étudier et discuter, si j’avais à participer aux activités de la commune : 1. Les options fo
51 tes, on les imaginera sans peine. L’introduction, si désirable dans nos mœurs universitaires, d’une année sabbatique de ty
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
52 un espace donnés d’un modèle déduit d’aujourd’hui si ce n’est d’hier. Mais Toynbee a très bien montré que les utopies sont
10 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
53 e à l’autre les chefs-d’œuvre de l’esprit humain… Si chaque nation moderne en était réduite à ses propres trésors, elle se
54 re propre à les enflammer. D’où elle déduit que «  si l’homme parvenait individuellement à dompter ses passions, le système
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
55 base de la culture européenne, et les diversités si caractéristiques de l’être européen. La perception n’est pas un proce
56 s), entre factions ou sectes, comme c’est le cas, si souvent, quand l’influence lourdement uniformisante des intérêts maté
57 Où ta gloire ? Que t’ont servi tant de victoires, si tu devais si vite être menée au triomphe de tes vainqueurs ? À quoi b
58 ? Que t’ont servi tant de victoires, si tu devais si vite être menée au triomphe de tes vainqueurs ? À quoi bon avoir rési
59 on avoir résisté à la puissance des chefs païens, si maintenant tu ne peux plus soutenir l’assaut de tes voisins ? Puis P
12 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
60 e B.-H. Lévy dans L’Idéologie française. Il s’est si bien gardé de l’appliquer qu’il m’oblige à le faire aux dépens de son
61 ce : ce livre ne vaut rien, laissez tomber. Comme si un livre avait besoin d’être bon pour faire du mal ! On va voir ce qu
62 la « mesure nationale-socialiste ». Et j’écris : Si nous condamnons ces religions, c’est dans leur terme, au nom d’un act
63 au pouvoir ? Tout cela ne serait presque rien si , dans L’Express n° 1546 du 13 février 1981, Raymond Aron lui-même n’a
64 le détail précis qu’on peut déceler le procédé — si contagieux chez les critiques, on va le voir — des citations lentemen
65 e renvoie à Esprit , janvier 1934, p. 533.) Mais si l’on se reporte au texte de Mounier, on lit ceci : On ne combat pas
66 , quand on n’en peut plus, quand le monde devient si obscur et si lourd, ah ! qu’il est commode de mettre tout le paquet d
67 en peut plus, quand le monde devient si obscur et si lourd, ah ! qu’il est commode de mettre tout le paquet dans les mains
68 e dans le n° 5 d’ Esprit . « Mon témoignage sera, si tu veux bien, celui d’un jeune français qui a éprouvé sur place la fo
69 i, — parce qu’à la France revient l’initiative. » Si la France se décide à être elle-même, alors tout peut changer, « le d
70 l’Occident traitant de « L’amour et la guerre ». Si un auditeur avait pensé que c’était fasciste, il m’aurait attaqué ou
71 Seuil, 1969. 60. « L’émoi » que Lévy m’attribue si bizarrement devant les bottes et les chemises ouvertes — serait-ce le
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
72 a continuité de l’État de Louis XIV à nos jours, si l’on en croit les très curieuses définitions de « l’État classique »
73 atrie. f) Mais c’est peut-être l’usage courant et si souvent abusif de l’adjectif national qui fait le mieux sentir la néc
74 u’est l’armée, et par la protection de la police, si généreusement accordée contre la « subversion ouvrière ». L’ultima ra
75 veux d’où part « le coup électrique de la Raison, si prompt d’un bout de la France à l’autre », ainsi que le dit Anarchars
76 tous, sans exception, sont à la fois trop petits si on les regarde à l’échelle mondiale, et trop grands si l’on en juge à
77 les regarde à l’échelle mondiale, et trop grands si l’on en juge à leur incapacité d’animer leurs régions, et d’offrir à
78 l’est aujourd’hui par l’ensemble des citoyens. » Si le peuple est ici déclaré souverain, c’est l’État qui dispose du pouv
79 rmet de l’affirmer. Soyons seulement assurés que, si ces précurseurs-là échouent, l’œuvre ne sera jamais accomplie par les
80 l’union de l’Europe , Stock, Paris, 1979. 77. «  Si l’on estime qu’être opposé à tout abandon de souveraineté, c’est être
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
81 aire, puisque le vrai problème se réduit à savoir si l’Europe — quel que soit son régime — unitaire ou fédéraliste — sera
82 l’autre des debaters ne semble avoir imaginé que si l’on veut que chacun de nos pays ait des chances de surmonter sa cris
83 t, personne n’en parlait. Il s’agissait de savoir si la gauche ou la droite étaient plus ou moins cohérentes avec leur ima
84 dit prêt à consentir à l’œuvre, pourtant déclarée si « désirable » par ses politiciens chevronnés. 2. Le cas de la Gran
85 r l’accroissement des ressources de la Communauté si la Grande-Bretagne ne reçoit pas sa ristourne pour 1983 ». Et elle ex
86 propositions européennes, et ceci corrigera cela, si les partis classiques persistent à ne rien vouloir pour l’Europe, mai
87 à l’équilibre démocratique, fassent preuve d’une si constante impéritie au sein du Conseil des communautés, en particulie
88 sociale a fait son apparition au xixe siècle. Et si la démocratie européenne doit voir le jour au xxe siècle, il ne nous
15 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
89 déjà eu lieu, puis ce Forum culturel. Il s’agit, si j’ai bien compris, d’une réunion intergouvernementale, formée de tren
90 ur dénouer un conflit gigantesque. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, c’est un peu difficile à transmettre et c
91 droit communautaire qui est tellement important ; si l’on veut faire des fédérations, c’est à cela qu’il faut se rapporter
16 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
92 temps. Jamais l’histoire du monde n’aura connu un si puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la guerre, la peur et
93 tout faire en deux pas, sauf franchir un fossé. —  Si votre œuvre est de longue haleine, il n’y a pas une minute à perdre.
94 laborer. Cet été, en septembre, à Strasbourg […]. Si vous me dites que c’est prématuré, je vous supplierai de déclarer cla
95 uelles conditions, cela cessera d’être prématuré. Si vous me dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse
96 ’obtenir de Staline. Car en Europe il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je n’ai l’air de le
97 penser dans ma candeur naïve, je vous demanderai si quelque chose au monde est plus difficile à concevoir que le maintien
98 l’anéantissement ou pour de nouvelles floraisons. Si dans les circonstances actuelles l’Europe n’est pas capable de se don
99 se donner une voix dans le concert international, si elle s’enlise dans cette division qui l’empêche aujourd’hui de peser
100 nde sur la pente fatale où déjà il s’est engagé ? Si les délégués des peuples européens réunis à Strasbourg ne font pas l’
101 ère que nous avons conscience de représenter ici. Si une nouvelle fois, mais en plus grand nombre, nous avons forcé les fr
102 grand nombre, nous avons forcé les frontières, et si nous sommes ici devant votre maison — la nôtre aussi — c’est parce qu
103 4. Mais de renvoi en renvoi, les ministres feront si bien traîner les choses que le projet tout entier se verra finalement
104 apeauter » avec la CECA. Cette belle initiative, si bien conduite par les membres des assemblées et si bien tuée par les
105 i bien conduite par les membres des assemblées et si bien tuée par les représentants des souverainetés nationales — qui av
106 nécessaires pour que soit respectée la Charte », si l’on reprend les termes du Message de La Haye. Des succès important
107 toute consacrée à la construction de l’Europe : «  Si c’était à refaire, je commencerais par la culture. » Et l’on a vu la
108 peu de superflu au nécessaire — et je dis halte ! Si la culture n’est pas première, n’est pas directrice et rectrice, elle
109 ce, elle n’est rien qui mérite qu’on s’en soucie. Si le CDCC limite ses ambitions à refaire l’Unesco à l’échelle de l’Euro
110 uropéennes (donc nationales) : ce qui évacuerait, si c’était vrai, la signification principale du document… On nous appren
111 et qui exige une réponse immédiate est de savoir si nous allons enfin prendre conscience d’un scandale qui n’est pas, com
112 membres. Qui oserait, aujourd’hui, refuser cela ? Si le présent article n’avait d’autre utilité que de poser la question à
17 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
113 bre. De même qu’en justice, on sait très bien que si vous avez commis une grave faute ou un crime et que votre avocat peut
114 , je pensais sans cesse à ce qu’on pourrait faire si Hitler était battu, si nous pourrions rentrer en Europe. J’avais beau
115 à ce qu’on pourrait faire si Hitler était battu, si nous pourrions rentrer en Europe. J’avais beaucoup d’amis de tous les
116 ns, réfugiés là-bas, avec qui nous nous disions : si nous pouvons rentrer en Europe, il n’y aura qu’une chose à faire, c’e
117 l’amour considéré comme action. Et là je rejoins, si vous le voulez, les fondements mêmes du christianisme, puisque la seu
118 ît en Suisse, tendance qu’il nous faut combattre. Si les finalités sont liberté, responsabilité, amour actif du prochain,
119 ans le domaine de l’éducation, en nous disant que si on veut faire l’Europe il faut d’abord faire des Européens, et non pa
120 u leur champ de bataille. Ce ne serait pas le cas si l’Europe était unie, c’est-à-dire fédérée, car il n’y a pas d’autre m
121 car il n’y a pas d’autre moyen d’union véritable. Si on veut être mangé à la sauce des États-nations, on ne s’unira jamais
122 viétique. Là j’ai de l’espoir. Vous me demanderez si j’ai l’espoir que cette fédération européenne se réalisera. J’en ai à
123 les utopies vont se réaliser comme ça, sans nous. Si on veut que les choses avancent dans le sens de la paix, c’est sur no
124 sur notre action. Donc il faut être pessimiste : si on laisse les choses aller — et elles ne pourraient qu’aller plus mal
125 rophe totale — en revanche on doit être optimiste si on est actif et si on peut mesurer les progrès de cette action. Par e
126 evanche on doit être optimiste si on est actif et si on peut mesurer les progrès de cette action. Par exemple, je suis fra
127 is elle a été souvent citée ces derniers mois : «  Si c’était à recommencer, je commencerais par la culture. » Voilà qui me