1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)a
2 ant. Je préfère porter cette guerre qu’on me fait sur le territoire ennemi. Je fais de la politique pour qu’on n’en fasse p
3 le fantasme de l’ouvrier3. Tout mon livre repose sur l’idée simple de l’incarnation de la pensée, c’est-à-dire du passage
4 rche intime, dans son élan premier, dans sa prise sur le réel et dans sa volonté de la transformer, donc finalement de le d
5 célèbres encore que radicalement contradictoires, sur quelques-uns des problèmes importants de ce siècle, ayant écrit p. 27
6 Esprit et L’Ordre nouveau , et de conférences sur les principaux thèmes du personnalisme. 2. Penser avec les mains, r
7 nis de, « Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain », Cadmos, Genève
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
8 appui, en se définissant par rapport à l’Europe, sur les civilisations d’autres continents ». Par où l’on voit qu’il s’agi
9 ne et les « clameurs » de Bartholomé de las Casas sur l’innocence et les souffrances des Indiens, et par l’aimable mytholog
10 acier Jean-Paul Sartre invitant à « tirer à vue » sur l’Européen qui se présenterait en Afrique. On me pardonnera d’appréci
11 cre du Printemps. Et tout débouche au xxe siècle sur une crise non seulement de la culture mais de l’idée même de culture,
12 ent de la culture mais de l’idée même de culture, sur le divorce entre art et société, sur l’impuissance de la révolte en s
13 de culture, sur le divorce entre art et société, sur l’impuissance de la révolte en soi et la mise au pas de l’artiste dan
14 de l’Est, et qui a nourri deux ouvrages marquants sur les rapports de l’anarchie et du marxisme avec l’esthétique. Cent-cin
15 Gobineau, précurseur du Paul Valéry toujours cité sur la mortalité des civilisations : « C’est nous modernes, nous les prem
16 éunissant sous la même couverture « les peintures sur verre bavaroises, le graphisme populaire du folklore russe, les sculp
17 , les ambiguïtés qui subsistent dans la polémique sur l’Europe, sa spécificité culturelle et la possibilité de son union po
18 du bonheur ». Toute leur vie sociale est « fondée sur une base communale ». La justice y est basée « sur le respect qu’ont
19 ur une base communale ». La justice y est basée «  sur le respect qu’ont pour elle les membres de la tribu, et non pas sur l
20 ont pour elle les membres de la tribu, et non pas sur les lois ». Et voilà qui évoque une fois de plus l’exemple des premie
21 cités grecques, bien plus que ses désirs projetés sur les Barbares, que je veux opposer au schéma de l’État-nation, celui q
22 es, au-delà des prétentions de l’État-nation ? 4. Sur le chapitre du colonialisme — qui est sans doute décisif pour définir
23 Jacques Ellul, “notre civilisation est construite sur le sang et le vol, ressemblant en cela à toutes les civilisations” »
24 permanente de Marx et d’Engels. « Loin de porter sur le colonialisme une condamnation globale, Marx et Engels aperçoivent
25 us vaste : le processus d’unification du monde. » Sur quoi l’auteur conclut dans un large finale : « Si l’Europe doit survi
26 moins à l’imposer — un modèle de fédération fondé sur les régions autogérées, donc sur la participation des citoyens à leur
27 fédération fondé sur les régions autogérées, donc sur la participation des citoyens à leurs propres destins. Il ne s’agit p
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
28 s avons décidé de prendre au sérieux les théories sur la « mort de l’homme » lancées dans les années 1960 par les structura
29 e la « mort de l’homme ». Paul revient sans cesse sur la nécessité pour le « vieil homme » de « mourir ». Il n’est question
30 oucault au terme (c’est à voir) de ses recherches sur l’archéologie du savoir. Vous l’avouerai-je ? Je ferais mon deuil des
31 rce qu’il n’osera jamais s’avouer et qu’il compte sur notre lâcheté pour l’en dispenser. Le danger du structuralisme n’est
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
32 t européen. Voici quelques échantillons de titres sur plusieurs colonnes parus dans les principaux journaux de France, de S
33 Allemagne et de Grande-Bretagne, de 1974 à 1976 : Sur l’Europe en général : — « L’Europe agonise » — « L’Europe à la dérive
34 « L’Europe se meurt » — « L’Europe c’est fini ». Sur les activités des Neuf : « L’Europe verte écartelée » — « Europa Agra
35 kann das noch verstehen ? » — « Les Neuf divisés sur leur politique énergétique » — « Conseil européen : l’enlisement » —
36 ssure-t-on, qu’elle ait eu pour objet de « mettre sur orbite » le député-maire P. Mauroy, ou de contrer Michel Rocard. Pas
37 éographie, de l’économie de l’histoire, on a buté sur des réalités précises, vivantes, concrètes, de l’Europe11. Puis il y
38 oblèmes ? S’avance alors M. Michel Debré. III. Sur un « livre infâme » Depuis trente ans, M. Debré a beaucoup parlé d
39 ndignation. Je reviendrai sans doute — ailleurs — sur l’évolution remarquable qui a conduit l’auteur de cette phrase excess
40 moment, mais il n’y a pas d’illusions à se faire sur leur traduction en décrets, le cas échéant : taxer un livre d’infamie
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
41 ue notre colloquej doive rester sans effets réels sur nous-mêmes et sur ce qui vient. Que veut dire, en effet, la phrase fa
42 doive rester sans effets réels sur nous-mêmes et sur ce qui vient. Que veut dire, en effet, la phrase fameuse des Thèses s
43 veut dire, en effet, la phrase fameuse des Thèses sur Feuerbach selon laquelle les philosophes, jusqu’ici, n’ont fait qu’in
44 t, l’on s’aperçoit que l’écologie n’est pas jugée sur son mérite, mais sur les visées politiques qu’elle est censée traduir
45 e l’écologie n’est pas jugée sur son mérite, mais sur les visées politiques qu’elle est censée traduire tout en les dissimu
46 ctrice d’électricité fait distribuer une brochure sur les centrales nucléaires : celles-ci, bien sûr, sont « nécessaires »,
47 lle, d’essence cartésienne, a voulu se développer sur une tabula rasa — qu’elle a créée au besoin — d’où ses liens de compl
48 té essentielle avec la désertification résultant, sur trois continents, du « progrès » industriel, du « développement ». De
49 égions transfrontalières : deux douzaines environ sur la carte qu’avait dressée pour le colloque tenu au Conseil de l’Europ
50 à la Regio Basiliensis (Suisse, France, RFA), et sur l’arc alpin, aux régions Alpes-Adriatique (Italie, Autriche, Slovène)
51 une centralisation ombrageuse, tout marche mieux, sur une petite échelle, dans les autonomies locales. « Coopératives d’hab
52 ’un pays à l’autre chez les Neuf21. Encore un mot sur mon titre-slogan. Je n’ai pas dit : même combat, mais bien : même ave
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
53 iés, et il est vraisemblable que les inscriptions sur nos monuments seront traduites en « volapük ». À ces fantasmes, on n
54 e cite Edmond Jouve dans ses deux énormes volumes sur Le Général de Gaulle et la construction de l’Europe, 1940-1966 (884 p
55 rope, 1940-1966 (884 p. et 972 p., Paris, 1967) : Sur l’élection au suffrage universel de l’Assemblée européenne, le généra
56 IV. De Gaulle et les régions S’il est un sujet sur lequel les gaullistes d’aujourd’hui se réclament avec passion de leur
57 tés, de 1963 à 1979. La thèse des gaullistes durs sur la région est totalement négative. Dans les deux volumes de M. Edmond
58 s, de Gaulle lance la campagne pour le référendum sur les régions. C’est sur cette grande idée nouvelle qu’il a choisi de l
59 ampagne pour le référendum sur les régions. C’est sur cette grande idée nouvelle qu’il a choisi de livrer la bataille décis
60 r par les Français à la rédaction de ses mémoires sur la France, cette « Princesse de légendes », cette Iseut que, tel Tris
61 de l’ère nouvelle, celle des régions. Il gagnait sur tous les tableaux, en perdant son référendum. Cette hypothèse trouve
62 ?) au cours de la semaine précédant le référendum sur les régions, fixé au 27 avril 1969, puis aux lendemains de son retour
63 me concerne, l’avenir dira que j’ai été renversé sur un projet qui était essentiel pour le pays. (p. 25) Le lendemain, il
64 tin de la France, parce que, si je suis désavoué… sur ce sujet capital… je cesserai aussitôt d’exercer mes fonctions. (p. 2
65 stoire, parce que j’ai attiré l’attention du pays sur la participation essentielle à l’avenir de la France. » (p. 53) Nos
66 e visite le 16 juillet 1969 il redit que « partir sur le refus d’une grande réforme n’est pas mauvais » et il ajoute, — ame
67 Les véritables héritiers de la pensée gaullienne, sur le thème régional, sont-ils donc les fédéralistes européens ? Il y au
68 e la mainmise d’un État central et centralisateur sur les nations voisines, annexées et alignées sans égard pour leurs inté
69 le 21 septembre 1978 par la troisième Convention sur la régionalisation et la décentralisation réunie par l’Institut danoi
70 ordeaux, par la Convention du Conseil de l’Europe sur les problèmes de la régionalisation, termes que nous faisons nôtres,
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
71 , irréductible à tout système d’explication fondé sur quelque infrastructure « matérielle », d’économie, de classes, ou de
72 en son royaume… ne reconnaissant aucun supérieur sur ses terres », c’est-à-dire récusant toute allégeance envers l’Empire
73 rices du sentiment de communauté. Dans son traité Sur la chute de Constantinople et la guerre contre les Turcs, pour la pre
74 sous son nom d’Alexis Léger, écrira le Memorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédérale en Europe, présenté par
75 omme Kipling, Barrès et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur ses origines culturelles, sur sa mission dans le monde,
76 Barrès et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur ses origines culturelles, sur sa mission dans le monde, sur le dilemm
77 tous sur l’Europe, sur ses origines culturelles, sur sa mission dans le monde, sur le dilemme où elle est prise entre sa v
78 igines culturelles, sur sa mission dans le monde, sur le dilemme où elle est prise entre sa vocation fédéraliste d’union po
79 Hofmannstahl… — tous auteurs d’essais majestueux sur l’Europe, son génie spécifique et ses névroses matérialistes, sa voca
80 aliste et ses délires nationalistes ; et surtout, sur l’Europe comme patrie des hommes libres et du refus de la fatalité. J
81 . Beaucoup de choses significatives ont été dites sur le problème européen durant ces conférences et les débats publics qui
82 eu de participants se sont engagés. Je les compte sur les doigts d’une main : 5 ou 6 sur 36 orateurs, je crois bien. Certes
83 Je les compte sur les doigts d’une main : 5 ou 6 sur 36 orateurs, je crois bien. Certes, leurs thèses principales ont été
84 rope, la Campagne d’éducation civique européenne. Sur les vingt-trois résolutions qu’elle a votées, vingt-et-une ont été su
85 ne dépassent pas 100 %. Mais l’effet de Lausanne sur les « intellectuels européens » est resté nul, sinon même négatif. Ce
86 s prises de position successives de J.-P. Sartre. Sur ma demande, il avait envoyé à la conférence de Lausanne des fragments
87 nt pas ceux qui recommandent qu’on « tire à vue » sur eux dès qu’ils se présentent en Afrique, mais bien plutôt ceux qui pr
88 r, « l’exemple n’est pas le meilleur moyen d’agir sur les hommes, c’est le seul ». Appendice : les revues et l’Europe
89 Pour les auteurs de thèses — elles se multiplient sur cette période — indiquons les numéros 5, 15 et 36 de L’Ordre nouveau
90 cles dans la plupart des numéros ordinaires. 35. Sur l’action des personnalistes dans la résistance européenne, voir L’Eur
91 s de la Terre de Frantz Fanon. 39. Cf. Appendice sur les revues et l’Europe. l. Rougemont Denis de, « L’Europe comme inv
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
92 tion La culture européenne est l’unité de base sur laquelle l’union de l’Europe peut encore s’édifier et doit l’être. El
93 iale ou royale le droit de se gouverner eux-mêmes sur un territoire donné. Par analogie, le terme va s’appliquer à toute co
94 n des connaissances qui débouche en fin de compte sur une connaissance de la totalité »41. Il y a plus : « La scolastique,
95 , loin d’être éliminé, a donc été reporté du tout sur les parties, et la vertu totalisante qui est celle qu’on doit atteind
96 s » ? 4. Possibilité d’un langage universel, basé sur la cybernétique et sur la sémiologie de Saussure. Recherche générale
97 un langage universel, basé sur la cybernétique et sur la sémiologie de Saussure. Recherche générale de procédés de translat
98 ’heure où elle se répand d’une manière anarchique sur tous les continents de la planète, où le tiers-monde l’interroge avec
99 ampanella et Comenius, ou d’hommes qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exactes, aux arts et à
100 fait remarquer qu’ils avaient dans l’État et donc sur la tribune officielle le même rang qu’un préfet ou un général de divi
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
101 », décrivent l’homme comme « étranger et voyageur sur la Terre », ou déclarent que « dans les cieux est notre droit de cité
102 ières ou oraisons jaculatoires presque identiques sur la nature pérégrine, a-topique de l’homme — et cela d’autant plus qu’
103 endant de la Nouvelle Jérusalem, anticipant ainsi sur ce qui doit se révéler et avoir lieu le temps venu, in illo tempore.
104 e ses limites qu’au moment où l’action de l’homme sur les écosystèmes dont il fait partie menace visiblement de déclencher
105 -nation ? La mainmise d’un appareil administratif sur un territoire et sa population, l’encadrement géométrique et le quadr
106 ieues de côté, à partir d’un carré de base centré sur Paris (Sieyès déplore qu’en approchant des frontières — « mal compass
107 ne structure géométrique (centralisation) plaquée sur des réalités historiques, géographiques, culturelles et sur des lieux
108 alités historiques, géographiques, culturelles et sur des lieux dont elle ignore et nie les caractéristiques infiniment dif
109 du parti qui s’est emparé des leviers de commande sur l’ensemble du territoire défini par la dernière guerre. Jamais le lie
10 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
110 r hasard, ni par erreur qu’elle figure en exergue sur la médaille que la Monnaie, en 1966, consacrait au deuxième centenair
111 rre. J’eus alors la curiosité de consulter Littré sur les diverses significations du mot esprit. Il y en avait 29, dont une
112 use, en passant par Abélard, fonde le réel humain sur l’harmonie des contraires et la coïncidence des opposés, sur le prin
113 ie des contraires et la coïncidence des opposés, sur le principe des diversa non adversa, et plus tard, — de J.-J. Roussea
114 tes des années 1930 et aux fédéralistes actuels — sur l’unité dans la diversité. « Ce qui s’oppose coopère — dit Héraclite
115 oppe naturellement dans l’esprit de celui qui vit sur un autre sol et respire un autre air ; on se trouvera donc bien en to
116 e celui qui reçoit.48 Ceci encore, dans l’essai sur les traductions : Il n’y a pas de plus éminent service à rendre à la
117 ins chronologique, du culturel voire du religieux sur l’économique. Mais comment surmonter l’antinomie Nord-Sud, s’il est v
118 triompher, cette morale doit primer non seulement sur les intérêts privés et personnels, mais sur les intérêts publics et n
119 ement sur les intérêts privés et personnels, mais sur les intérêts publics et nationaux. Mme de Staël précise : L’intérêt
120 . À cette affirmation de la primauté de la morale sur l’intérêt national qui est déjà bien assez scandaleuse pour l’époque,
121 ertes, et le mathématicien répondra mieux que moi sur ce point. Je doute d’ailleurs qu’il soit possible à l’homme de résoud
122 10. Mais combien faut-il regretter qu’à l’ouvrage sur l’Allemagne — qui est en réalité, un grand traité de la culture europ
123 eût été capable de modifier le débat contemporain sur la fédération européenne. Certes, Mme de Staël n’a pas prévu que l’éc
124 ie, au xxe siècle prendrait le pas non seulement sur la culture, mais sur la morale, et que c’est elle, non la morale, qui
125 endrait le pas non seulement sur la culture, mais sur la morale, et que c’est elle, non la morale, qui imposerait à la poli
126 os jours, n’eût pas préconisé l’union de l’Europe sur la base d’une Communauté économique ; elle eût fondé plutôt la Commun
127 emagne, p. 344. 55. De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, 1796, Introduction, p. 19-20
128 me XI, De l’Allemagne, p. 537. 57. Mme de Staël, Sur les traductions, 1814, Œuvres complètes, Tome XVII, et Goethe : Gespr
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
129 je ne l’ai connu que par le biais d’une recherche sur l’Europe telle que l’ont vue, perçue et définie dans son ensemble les
130 oute la religion chrétienne et son empreinte même sur les incroyants. Mais la religion chrétienne n’est pas plus uniforme q
131 Est ou par Rome à l’Ouest, et plus tard, brochant sur l’héritage commun de Rome, par Wittenberg ou par Genève. Au binôme By
132 ’importance historique de l’influence calvinienne sur ces deux derniers pays. Du côté polonais, après quelques dizaines d’a
133 siècle, dans la période de pré-Réformation, que sur ce fond religieux commun vont se détacher et s’affronter les églises
134 ome. L’affrontement va se produire d’ailleurs non sur le terrain du dogme, comme on s’y attendait, mais sur celui de l’orga
135 le terrain du dogme, comme on s’y attendait, mais sur celui de l’organisation de l’Europe, ce qui est plus surprenant. Et i
136 e l’Ouest. L’ouvrage commence par une lamentation sur la misère du temps, qu’on croirait écrite aujourd’hui : Ô Province d
137 et la clef de voûte de l’édifice futur ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera et celui qui se heurtera contre ell
138 ifice politique européen il ne restera pas pierre sur pierre. […] Et vous crierez au despotisme étranger comme à une enclum
139 à combattre… Liberté, que ton regard s’abaisse sur nous, Reconnais-nous ! Reconnais ton peuple ! Alors que d’autres
140 ncore plus, ô Liberté, Pour que ta grâce daigne sur nous descendre ? Nous avons entendu le même cri, en octobre 1956, lo
12 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
141 alisme national » d’Hitler, alors qu’il prévalait sur l’Europe. Je me propose de montrer dans le détail — c’est ingrat, mai
142 Aron, qui ne sont plus là pour rétablir la vérité sur leur œuvre et sur leur combat. Afin que ces amis ne soient plus impun
143 plus là pour rétablir la vérité sur leur œuvre et sur leur combat. Afin que ces amis ne soient plus impunément « livrés au
144 nd à partie nommément à une douzaine de reprises, sur la foi de citations dont pas une n’est honnête : la plupart signifiai
145 nazi (« fier de son corps vigoureux » et « appuyé sur sa race ») et comparez l’émoi de Denis de Rougemont devant ces « jeun
146 Il s’agit de deux pages de réponse à une enquête sur la jeunesse française et la guerre. Voici le passage incriminé — et d
147 ont commencé » émanaient l’une de Mounier (E. M.) sur les mouvements catholiques, l’autre de moi (D. R.) sur les protestant
148 es mouvements catholiques, l’autre de moi (D. R.) sur les protestants. Citons Lévy, p. 19 de son travail. C’est la vieille
149 Hannah Arendt en passant par les personnalistes, sur les liens historiques constants entre l’individualisme comme maladie
150 raite à la fois. Elle donne la primauté à l’avoir sur l’être, à l’anonyme sur le personnel, à l’irresponsable sur le respon
151 nne la primauté à l’avoir sur l’être, à l’anonyme sur le personnel, à l’irresponsable sur le responsable, à la masse et à l
152 , à l’anonyme sur le personnel, à l’irresponsable sur le responsable, à la masse et à l’individu abstrait sur la personne c
153 responsable, à la masse et à l’individu abstrait sur la personne concrète. Machiniste et productiviste, elle consacre la p
154 ur de langue française n’a publié autant de pages sur et contre Hitler. Vraiment, Lévy choisit mal ses nazis. C’est qu’en s
155 l a choisi de n’accorder créance à B.-H. Lévy que sur le point central de son pamphlet : la dénonciation du personnalisme e
156 ourrait-il les rappeler ? La primauté de l’esprit sur les mythes collectifs et de la personne sur l’État-nation ? Le minimu
157 sprit sur les mythes collectifs et de la personne sur l’État-nation ? Le minimum vital ? Le service civil comme relève du p
158 Mais surtout : s’il est vrai, comme l’écrit noir sur blanc Raymond Aron, que nos idées personnalistes aient « accédé au po
159 de notre combat. Lévy figurera pour des semaines sur la liste des best-sellers. L’Express qui avalise et amplifie ses calo
160 ent lu que le seul B.-H. Lévy — et l’avaient cru, sur la foi de L’Express. Post-scriptum I Les citations de « personn
161 nvient lui-même, une « tentation fasciste » plane sur la douce terre de France48). (La note renvoie à Esprit , janvier 19
162 aires. Il y a une tentation fasciste aujourd’hui, sur le monde entier. Tentation de facilité : quand on n’y voit plus clair
163 eux bien, celui d’un jeune français qui a éprouvé sur place la force actuellement inévitable des nationalismes ». À cette «
164 seulement des motifs du silence observé par Lévy sur des textes beaucoup plus discutables que les nôtres — surtout isolés
165 de leur contexte, selon sa méthode habituelle. Et sur la présence de Maurice Clavel à Uriage. Il est vrai que c’est Clavel
166 opéenne doit apprendre à penser et surtout à agir sur un plan anticapitaliste et révolutionnaire, c’est-à-dire supranationa
167 ient une « Déclaration du Collège de sociologie » sur la crise mal dénouée à Munich et sur les prolégomènes à la Seconde Gu
168 sociologie » sur la crise mal dénouée à Munich et sur les prolégomènes à la Seconde Guerre mondiale : Il faut retenir l’at
169 e de fascisme ; la moindre tentative de réfléchir sur le relâchement des liens sociaux, une preuve de fascisme. Bataille, C
170 Cf la thèse bien connue de J.-L. Loubet del Bayle sur Les Non-Conformistes des années 1930 , Le Seuil, 1969. 60. « L’émoi
171 mplement l’incivisme de l’individu qui se referme sur son égoïsme, sur son refus de toute solidarité effective avec le proc
172 sme de l’individu qui se referme sur son égoïsme, sur son refus de toute solidarité effective avec le prochain et la commun
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
173 royaume » et qu’« il ne reconnaît aucun supérieur sur ses terres » : ce rejet de la suprématie de l’empereur et de celle du
174 aît en général du sentiment d’une menace qui pèse sur son objet. La Souveraineté nationale va tirer son caractère absolu, i
175 épressible de chacun des deux pouvoirs à déborder sur le domaine de l’autre (querelle des Investitures, par exemple). Dans
176 nvestitures, par exemple). Dans son grand ouvrage sur la Civilisation de l’âge classique (Arthaud, Paris, 1966), M. Pierre
177 e siècle que l’État moderne se constitue ». Mais sur quelles bases, et selon quelles définitions ? J’ai lu les 708 pages d
178 yens », écrit Montesquieu dans ses Considérations sur les Romains. Et voici qui résume tout cela dans Littré (1865) : « La
179 ndivisible. Puis elle vote à six voix de majorité sur 721 votants (soit 366 pour la mort, 360 pour d’autres mesures) la mis
180 sable devant les corps législatifs, va concentrer sur sa personne tous les pouvoirs, — et cela fait, il sera élu empereur,
181 lle consistait à ne reconnaître « aucun supérieur sur ses terres », ni empire ni papauté. Elle se double, en 1793, d’une so
182 nsiste dès lors à ne reconnaître aucune autonomie sur son territoire : ni provinces, ni régions, ni communes. b) Louis XIV,
183 s, grands feudataires, boïards, […] en s’appuyant sur un groupe de service, qui est un groupe de techniciens. Le groupe de
184 é… 5. Né de la guerre et pour la guerre74 Sur la foncière parenté de l’État-nation et de la guerre — aujourd’hui de
185 qui assure le pouvoir des deux grands, à la fois sur leurs propres peuples, sur les États désunis de l’Europe, et sur l’an
186 deux grands, à la fois sur leurs propres peuples, sur les États désunis de l’Europe, et sur l’anarchie du tiers-monde. Mais
187 es peuples, sur les États désunis de l’Europe, et sur l’anarchie du tiers-monde. Mais les conventions, même tacites, et mêm
188 porteurs de têtes nucléaires, quelque chose agira sur l’index du grand chef et pèsera sur le bouton rouge, réduisant le mon
189 e chose agira sur l’index du grand chef et pèsera sur le bouton rouge, réduisant le monde en braises et cendres poussiéreus
190 d’ailleurs tous précédés d’une trentaine d’années sur ce point —, en Europe, et dans des déclarations plus récentes comme c
191 puis à la nation — en prétention. J’enchaîne ici sur une remarque capitale de Bertrand de Jouvenel dans son traité De la S
192 aîner sous peu l’extinction de toute vie indigène sur la terre, végétale, animale et humaine. 10. L’obstacle majeur à to
193 es raisons trop évidentes. Comment fonder l’union sur l’obstacle par essence et par définition à toute union sérieuse, tant
194 ignante, et faisant prévaloir la solidarité jurée sur l’intérêt particulier et ses fluctuations ? 11. L’idolâtrie de la
195 le avec une telle idolâtrie. Ce principe reposait sur une « double citoyenneté » exigeant la soumission du citoyen envers l
196 a cité-État n’avait pas acquis une totale emprise sur le cœur et l’esprit des citoyens. Il n’est pas nécessaire de souligne
197 par le prestige d’un glorieux passé. Ce n’est pas sur ce plan psychologique épiméthéen que notre société peut lever les yeu
198 es dix pays de la CEE renouvellent leurs serments sur tous les postes : ils n’ont rien accompli, l’Idole en soit témoin, et
199 s. On a tenté de les ranger ici, schématiquement, sur deux colonnes de « vertus prônées » (sinon toujours pratiquées).
200 de la solidarité. Indépendamment de tout jugement sur les qualités morales des habitants des pays considérés. 2. Il se trou
201 ordre établi ». 76. Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe , Stock, Paris, 1979. 77. « Si l’on es
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
202 ouvert ses thèmes sacrés, l’absolu de sa primauté sur toute autre vertu cardinale. Raymond Barre traduisait fidèlement, à s
203 squ’au début de février de cette année, interrogé sur l’élection du Parlement européen, « il avait eu un sourire avant de r
204 ds périls pour la patrie, n’implique aucun accord sur la question de l’Europe, bien au contraire, puisque le vrai problème
205 térêt relatif. Interrogée par le journal La Croix sur ses alliés dans la liste des droites, Simone Veil (UDF) déclare à pro
206 17 mai). Mais pour peu que Lionel Jospin ironise sur la droite : « Ni M. Giscard d’Estaing, ni M. Barre, ni même M. Chirac
207 ule peut les y aider. Pas un mot n’a été prononcé sur la nécessité et l’urgence de l’union, sur son contenu ni sur sa forme
208 rononcé sur la nécessité et l’urgence de l’union, sur son contenu ni sur sa forme politique. « Puisqu’on parle de l’Europe…
209 ssité et l’urgence de l’union, sur son contenu ni sur sa forme politique. « Puisqu’on parle de l’Europe… », disait un journ
210 autres pays des Dix, même processus : pas un mot sur l’urgence de l’union ; pas un mot sur sa forme : fédération ou amical
211 pas un mot sur l’urgence de l’union ; pas un mot sur sa forme : fédération ou amicale des misanthropes ; pas un mot sur le
212 dération ou amicale des misanthropes ; pas un mot sur les sacrifices qu’aucun pays ne s’est dit prêt à consentir à l’œuvre,
213 st un pur prétexte à confrontations et rencontres sur d’autres thèmes. En France, en Allemagne, en Angleterre et en Italie,
214 ine tout : l’installation des missiles américains sur le territoire allemand. Mais il se trouve que la situation à la fois
215 grande netteté, c’est la communauté de leurs vues sur l’Europe et même l’identité de leurs propositions ; c’est leur opposi
216 tions défendues dans toute la suite de nos études sur l’Europe et les régions 84 et dans L’Avenir est notre affaire . « Je
217 e et dénucléarisée : une défense européenne basée sur la responsabilité de chaque citoyen. À quoi l’on ajoutera, selon Le
218 tres de chapitres. Vers la paix en Europe fondée sur l’amitié entre les peuples, les groupes ethniques, sur le non-alignem
219 ’amitié entre les peuples, les groupes ethniques, sur le non-alignement et la non-violence. Vers une politique de l’environ
220 éraliste socialisme et liberté (AFSL) qui insiste sur le fait que ses propositions sont « par nature et par définition, de
221 LONS : — la construction des États-Unis d’Europe, sur une base fédérale ; — la représentativité des peuples et des régions
222 t pour tous les citoyens de s’exprimer clairement sur les problèmes qui les concernent directement, grâce aux « référendums
223 onaux. III. Quelques déclarations remarquables sur l’Europe Tout le monde semble avoir oublié que l’enjeu du 17 juin
224 dressée aux députés européens. La reine a insisté sur l’idée que les solutions communautaires doivent primer sur les option
225 e que les solutions communautaires doivent primer sur les options étroitement nationales. « Vous avez raison de demander un
226 à la gauche l’occasion de s’appuyer mieux et plus sur les forces qui l’ont portée au pouvoir ». L’Europe prétexte, une fois
15 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
227 dans mes conclusions, dans ce que j’aurais à dire sur l’ensemble de ce colloque. Je crois que c’est le seul moyen de m’en t
228 à développer, plutôt qu’on ne l’a fait vraiment. Sur le Forum culturel, premier thème, je vous avouerai que j’ai tout appr
229 pris ici. Je n’en savais rien. Quand j’ai vu cela sur le programme, quand j’ai vu que certains avaient choisi comme thème l
230 isi comme thème le Forum culturel, considérations sur le Forum culturel 1984-1985, c’était notre ami Boldizsar qui avait ch
231 ar hasard. Nous nous sommes longuement interrogés sur la manière de désigner cette chose, ce « machin » aurait dit un génér
232 une discussion générale, donc un forum culturel, sur la sécurité en Europe. De cette discussion, de ces thèmes, nous ont p
233 la deuxième journée, à une discussion qui a roulé sur la sémantique, ou mieux encore, la sémiologie ; cela fait encore plus
234 nt intéressant, très détaillé, de M. Grossrieder, sur ce que j’appellerai irrévérencieusement « la langue de bois de Madrid
235 nce. Nous avons décidé, après avoir vu ces images sur un grand écran, qu’il n’y avait plus rien à ajouter et nous avons lev
236 e de l’empereur exerçaient une influence décisive sur toute la culture et l’idéologie. Vous avez souligné, de la sorte, une
237 ieder nous a donc appris mille choses importantes sur le langage propre aux congrès, et ensuite, M. Georges Nivat nous a mo
238 lyse à mon sens admirablement raffinée et portant sur une information très solide, les méfaits de la langue de bois, non se
239 , les méfaits de la langue de bois, non seulement sur la politique, comme on venait de le voir avec M. Grossrieder, mais su
240 me on venait de le voir avec M. Grossrieder, mais sur la production littéraire. Le ton était tranquille, objectif, aimable,
241 ez del Corral, Acimovic, Mayer, Lipatti, revenant sur tout le phénomène de la langue de bois de Madrid. Je voudrais relever
242 en passant, une remarque de Luis Diez del Corral, sur l’impression qu’ils ont ressentie à Madrid en lisant tous les jours l
243 n lisant tous les jours les communiqués de presse sur les discussions : l’impression que tout cela tournait dans un petit c
244 ent stérile. Je pense que vous avez posé le doigt sur le vrai problème en parlant des réactions du tiers-monde, car s’il es
245 mple symbolise un des aspects de ce qu’a déchaîné sur le monde la civilisation occidentale. Je vois là un nouveau sujet de
246 hose à reprendre. Le troisième thème a été centré sur la culture européenne. Là-dessus, il m’est difficile de dégager des c
247 us, il m’est difficile de dégager des conclusions sur ce que nous avons fait aujourd’hui même. Je ne puis guère vous donner
248 e suis arrivé déjà depuis une trentaine d’années, sur la culture commune des Européens. Je pense que ce qui distingue notre
249 à travers l’Espagne, au Moyen Âge, non seulement sur les sciences, mais sur la doctrine de l’amour en Europe. J’ai essayé
250 u Moyen Âge, non seulement sur les sciences, mais sur la doctrine de l’amour en Europe. J’ai essayé de le montrer dans un l
251 que des débuts du xxe siècle. Ce qu’on peut dire sur l’Europe, s’il faut définir d’un mot sa culture, c’est que c’est une
252 ous les colloques qu’il vaut la peine d’organiser sur le modèle de celui-ci. Ce qui me paraît justifier, ou au moins excuse
253 c’est sans doute l’atmosphère joyeuse qui a régné sur ce colloque depuis trois jours. Je crois bien n’avoir jamais autant r
254 10 au 12 mai 1984 à Genève par Jacques Freymond, sur le thème « La culture commune des Européens et le débat Est-Ouest ».
16 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
255 mes, que nous voulons l’union de notre continent. Sur cette union, l’Europe joue son destin et celui de la paix du monde. S
256 l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe. Sur les marches du grand escalier de l’université qui conduit à la salle
257 e drapeau du Mouvement européen : un grand E vert sur fond blanc. Après quelques jours de prises de contact avec une cinqua
258 e tint à l’Orangerie, face au Palais de l’Europe, sur l’initiative d’une quarantaine de membres de l’Assemblée du CE ; et e
259 bres de l’Assemblée du CE ; et enfin de la Marche sur Strasbourg, qui fit converger sur le Palais de l’Europe 6000 jeunes g
260 in de la Marche sur Strasbourg, qui fit converger sur le Palais de l’Europe 6000 jeunes gens venus de tous nos pays et déci
261 diteur86 qu’il aille lui-même en placer une copie sur chaque pupitre de « délégué » à l’ouverture de la première assemblée
262 es , qui en diront plus que de longs commentaires sur l’opinion que les fédéralistes — et d’abord mes amis de l’UEF — pouva
263 le sais bien, des grandes difficultés accumulées sur votre route vers l’unité. Elles sont connues. Ce qui l’est moins, c’e
264 n qui l’empêche aujourd’hui de peser efficacement sur les décisions et sur les événements, qu’est-ce donc qui peut arrêter
265 rd’hui de peser efficacement sur les décisions et sur les événements, qu’est-ce donc qui peut arrêter le monde sur la pente
266 nements, qu’est-ce donc qui peut arrêter le monde sur la pente fatale où déjà il s’est engagé ? Si les délégués des peuples
267 à l’Assemblée, discussion véhémente et désespérée sur le Serment, très attaqué. » À 15 h, séance plénière de l’Assemblée, q
268 nce plénière de l’Assemblée, qui vote par 98 voix sur 98 présents le patronage du CE pour notre Centre européen de la cultu
269 ssemblée, et prit le nom de Conseil de vigilance. Sur une initiative dont, aujourd’hui, je suis incapable de désigner la so
270 ispenserait de prendre les risques. 4. La Marche sur Strasbourg. Mais l’odyssée des 6000 jeunes venus de toute l’Europe en
271 hély, mise au point de ce qu’il appelle la Marche sur Strasbourg, idée qui lui est venue et que nous discutons en déjeunant
272 EF, NEI, MSEUE), et pour participer à des travaux sur les instituts universitaires, le cinéma européen, et notre CEC. On no
273 it bâtir une passerelle qui dominera la foule, et sur laquelle le président Paul-Henri Spaak, entouré des membres du bureau
274 dre que vos actes répondent à vos discours. C’est sur vos actes et sur eux seuls que vous serez jugés. Prend place alors —
275 répondent à vos discours. C’est sur vos actes et sur eux seuls que vous serez jugés. Prend place alors — pour être dit ap
276 … Mais surtout, ce que je retiens de cette Marche sur Strasbourg, c’est qu’elle serait aujourd’hui simplement impensable :
277 rotestation de l’année cinquante. On vit paraître sur la scène continentale une initiative politique de belle allure et d’o
278 a personne, à de nombreuses reprises, ont prévalu sur les « raisons d’État » automatiquement invoquées. Mais c’est surtout
279 lturelle (CDCC) auquel on doit de fécondes études sur l’éducation et la propagation des études européennes dans les écoles
280 x trois degrés. Mais en suivant le Guide succinct sur le Conseil de l’Europe, publié récemment par son secrétariat, je rest
281 fourni par l’épisode de la Déclaration européenne sur les objectifs culturels 96. Il s’agissait, à l’origine, de proposer u
282 hes, en examina les données, au mois de mai 1980, sur la base d’un texte que l’on m’avait demandé de préparer. Un an plus t
283 décidait … d’élaborer une Déclaration européenne sur les objectifs culturels dont le but principal sera de soumettre aux p
284 ojet ; 2. d’inviter les États membres à procéder, sur la base de ce projet, selon les voies qui leur sembleront les mieux a
285 e les cultures européennes sont fondées notamment sur une tradition séculaire d’humanisme laïque et religieux, source de le
286 s Européens (formée au cours de trois millénaires sur des sources dont on connaît la profonde diversité et les interactions
287 n’est pas tenu pour assassin pour avoir mitraillé sur ordre l’ennemi. Dans ce domaine clé du progrès politique, le Conseil
288 elque session ultérieure. Je lis pas mal d’études sur la CEE de Bruxelles et ses problèmes. Je suis de près les activités c
289 e. Quels que soient les jugements que l’on porte sur les trente-cinq années du CE et les vingt-sept années de la CEE, quoi
290 l’Europe. » La CEE a constitué un « Comité ad hoc sur les questions institutionnelles ». Le CE, pour sa part, a institué, f
291 avait sans cesse été à l’avant-garde de l’action sur l’opinion publique. Ces six associations devaient se donner une organ
292 puis le député Giacchero. Enfin, le 25 août, vote sur le patronage : 98 oui sur 98 présents. — « Vous êtes le triomphateur
293 Enfin, le 25 août, vote sur le patronage : 98 oui sur 98 présents. — « Vous êtes le triomphateur de la journée, me dit un d
294 tée par le CE et intitulée Déclaration européenne sur les objectifs culturels, 4e Conférence des ministres européens respon
17 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
295 un pauvre enfant. Il faut absolument que je mette sur pied avec de nouveaux collaborateurs, avant de m’en aller, un program
296 x ou privés. Je voudrais, avant de partir, mettre sur pied un grand programme de culture pour l’Europe. La culture au servi
297 re avant), que je me suis mis à écrire un article sur son livre. Je l’ai envoyé à une revue, la seule revue que je connaiss
298 ement fasciste. Nous avons développé des théories sur l’actualité, sur l’évolution du monde, de l’Europe en particulier. No
299 ous avons développé des théories sur l’actualité, sur l’évolution du monde, de l’Europe en particulier. Nous nous sommes to
300 s théories politiques constructives, curieusement sur la base d’un fédéralisme, je dis curieusement parce que la France est
301 e politique, à ce moment-là, à la préciser un peu sur l’idée de la personne, par opposition à l’individu, d’homme à la fois
302 us pour responsable. Voilà une chose fondamentale sur laquelle repose toute la critique que nous avons fait de la société a
303 e, car je pouvais commencer à appliquer mes idées sur le vif. J’ai fondé en même temps avec un ami de Zurich, Theophil Spoe
304 st venu chez moi — j’avais loué une petite maison sur les pentes du Gurten, au-dessus de Berne. « Le général vous condamne
305 uer à la « World’s Fair » de New York un oratorio sur Nicolas de Flue , dont j’avais écrit le texte un an auparavant, mis
306 lettre d’invitation à venir faire une conférence sur l’Europe à Genève, dans une nouvelle organisation qui s’appelait « Re
307 ement personnaliste », a porté toute sa réflexion sur l’homme, but de la société, et non pas l’inverse, comme on a l’air de
308 un ou deux mois, aboutirait à la fin de toute vie sur terre, ne serait-ce que par l’apparition de ce qu’on appelle « l’hive
309 ’ai commencé à mesurer mon ignorance en histoire, sur l’histoire de la passion, de l’amour, l’histoire du mariage, je me su
310 tion. Ces communautés ne doivent pas être fermées sur elles-mêmes, elles ne pourraient pas vivre. Aucune communauté n’est s
311 ite réaliser de proche en proche une Europe basée sur des communautés réelles s’unissant peu à peu, librement. C’est à elle
312 partir, c’est là-dessus qu’il faut bâtir. Non pas sur l’obsession de fabriquer des armes qui pourront se vendre extrêmement
313 sation assez importante de coopération européenne sur un plan bien précis. Nous avons fait aussi de nombreuses incursions d
314 uper encore pendant au moins six mois pour mettre sur pied quelque chose de plus ambitieux que notre Centre, c’est-à-dire u
315 a, ne vont pas s’envoyer de bombes atomiques l’un sur l’autre. Cela arrange très bien leur économie de faire des dépenses f
316 se à faire, c’est une union européenne, une union sur la base des régions, pour sauver la paix, pour assurer la paix et emp
317 es choses avancent dans le sens de la paix, c’est sur nous que cela repose, c’est sur notre action. Donc il faut être pessi
318 de la paix, c’est sur nous que cela repose, c’est sur notre action. Donc il faut être pessimiste : si on laisse les choses
319 core il y a trente ans : « Il faut faire l’Europe sur des réalités solides, réalistes, économiques », ont maintenant complè
320 exemple type de ceux qui voulaient baser l’Europe sur l’économie. Lorsqu’il me parlait un peu, de temps en temps, de ce que
321 la puissance, c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur autrui, la liberté, c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur soi-même.
322 , la liberté, c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur soi-même. Voilà, je crois que je n’ai rien à ajouter là-dessus. J’ai
323 ier choix : voulons-nous à tout prix la puissance sur les autres, la puissance qui ne peut mener qu’à la mort et à la catas