1
le goût ni des habiletés ni des contraintes qu’il
y
faut, puissent quitter ce combat mauvais, et porter ailleurs leur vio
2
l qu’il lui est offert, elle court le risque de s’
y
dégrader. J’ai préféré ce risque à la politique de l’autruche. L’issu
3
ses points de repère principaux. Il se peut qu’il
y
trouve quelques appuis occasionnels ; et certains objectifs sont comm
4
idicule et impuissance du clerc qui s’engage ». J’
y
montrais que la pensée bourgeoise et universitaire tout entière s’éta
5
une possibilité de sortir de sa chambre ? Car il
y
dépérit, — et sa sécurité n’est plus, nous l’avons vu en maint autre
6
sé. Le but de la société, c’est la personne. On n’
y
atteindra jamais que par une politique établie dès le départ à ce niv
7
’abstrait la volonté de s’ordonner à un but, et d’
y
soumettre ses moyens. Un style soumis à la rudesse nouvelle, non pas
8
r parc venu, à gauche ou à droite, et depuis lors
y
bêlent d’une voix aigre et anxieuse, tout en signant une quantité de
9
e monde ne s’en porte pas mieux, l’intelligence n’
y
gagne guère. […] Pour qu’une pensée s’engage dans le réel, il ne faut
10
on union politique, résultent toutes ou presque —
y
compris dans ce livre — de l’absence ou de l’oubli d’une distinction
11
est « fondée sur une base communale ». La justice
y
est basée « sur le respect qu’ont pour elle les membres de la tribu,
12
a personne, est mort ou doit mourir bientôt, il n’
y
aura plus d’Europe digne du nom ; et s’il n’y a plus d’Europe, on ne
13
l n’y aura plus d’Europe digne du nom ; et s’il n’
y
a plus d’Europe, on ne voit pas très bien comment pourront encore s’é
14
nalyses de Foucault et de Lévi-Strauss. L’homme s’
y
voit toujours défini par ce qu’il n’est pas, par ce qui le réduit et
15
c’est-à-dire à l’évacuation du sujet humain. Il n’
y
a donc plus de sciences humaines possibles, n’y ayant plus d’homme, p
16
n’y a donc plus de sciences humaines possibles, n’
y
ayant plus d’homme, plus de sujet à examiner… Et c’est aussi le résul
17
mme libre dans la société, cesser de dire qu’on n’
y
peut rien. Le civisme est le fait de la personne. Mais point de perso
18
t encore la faut-il assez petite pour que l’homme
y
soit un prochain, un semblable pour qui l’on puisse agir. La personne
19
c’est du concret, du solide, du familier, et on s’
y
sent à l’aise10. Voyez plutôt. Il y a eu à Lille une « opération soc
20
, on en a parlé ». Mais c’est à croire que s’il n’
y
avait pas de querelle entre Rocard et Mitterrand, entre ces deux-là e
21
: c’est un blasphémateur qu’il dénonçait, et il s’
y
voyait contraint par sa religion. Toute riposte est futile en pareil
22
lles seulement verbales pour le moment, mais il n’
y
a pas d’illusions à se faire sur leur traduction en décrets, le cas é
23
commandé par la Raison d’État et la Défense. Il n’
y
a plus de limite au vice, à l’anarchie, à l’infamie : « Dans le faux,
24
mier lien fondamental entre les deux réalités. Il
y
en a d’autres. a) C’est au niveau régional que les mesures d’écologie
25
etites pour permettre à la voix d’un citoyen de s’
y
faire entendre et qu’on puisse lui répondre. 6. Il s’agit donc, si l
26
e si on ne la fait pas avec les peuples et en les
y
associant23. ». « C’est un référendum solennel de tous les Européens
27
Cadmos 28 , et les deux volumes collectifs qui s’
y
sont ajoutés, de 1963 à 1979. La thèse des gaullistes durs sur la rég
28
assé sous silence. Pour Philippe de Gaulle, il n’
y
avait pas de doute : l’intention du Général était de mettre la région
29
Europe à « notre patrie, notre maison », car tout
y
participe d’un même destin menacé. Il écrit : Maintenant, c’est en E
30
eut se concevoir. […] Aux yeux de la raison, il n’
y
a pas, pour des États entretenant des relations réciproques, d’autre
31
istopher Dawson, T. S. Eliot ; espagnols d’Ortega
y
Gasset, Unamuno, d’Ors et Madariaga ; italien de Croce ; autrichien d
32
iveau : La Revista de Occidente (Madrid) d’Ortega
y
Gasset ; The Criterion (Londres) de T. S. Eliot ; La Nouvelle Revue
33
Union (G.-B.), etc. Le vocabulaire personnaliste
y
est partout perceptible. 36. Umberto Campagnolo fondera deux ou troi
34
s du savoir. Limites d’un tel langage, et comment
y
suppléer par les arts. 5. Européologie. Il existe dans la plupart de
35
te, mais qui touche à l’Histoire, la termine et s’
y
substitue. 4. Le passage, le glissement de la Nouvelle Jérusalem pos
36
Il définissait là le contraire de l’utopie. Il n’
y
a pas deux régions pareilles, ceci nous force au réalisme. Et il n’y
37
s pareilles, ceci nous force au réalisme. Et il n’
y
a pas une seule région réelle qui soit assez grande pour déclencher u
38
sur les diverses significations du mot esprit. Il
y
en avait 29, dont une seule, la vingt et unième, paraissait pouvoir s
39
tantôt ils étudient les langues de l’Orient pour
y
chercher l’histoire primitive de l’homme ; tantôt ils vont à Jérusale
40
tre reprise, du côté de Genève comme on pouvait s’
y
attendre, et je forme ici le vœu qu’elle se réalise, sous le patronag
41
encore, dans l’essai sur les traductions : Il n’
y
a pas de plus éminent service à rendre à la littérature que de transp
42
e nord et le midi du continent. Je note ici, pour
y
revenir tout à l’heure, que le problème ainsi posé par Mme de Staël a
43
divers pays de l’Europe et la religion chrétienne
y
a puissamment contribué.50 Bien dira-t-on, mais la Réformation n’a-
44
pables de comprendre les affaires de la cité et d’
y
faire entre leur voix. « Dans l’enceinte des petits États, la libert
45
’ailleurs non sur le terrain du dogme, comme on s’
y
attendait, mais sur celui de l’organisation de l’Europe, ce qui est p
46
la théologie en Allemagne, revient en Bohême pour
y
être pédagogue, puis pasteur de l’Église réformée des frères moraves
47
entreprendre la réforme des écoles de ce pays. Il
y
est bientôt suspect, en tant que Frère morave, aux yeux des luthérien
48
ans le mot de Liberté, beaucoup plus que ce qu’on
y
met de revendications précises — dangereusement plus ! De son œuvre c
49
Je ne discuterai pas le fond de l’ouvrage : il n’
y
en a guère. Une théologie rudimentaire, qui nous ramène au Dieu plus
50
fait autre chose ou le contraire de ce qu’il veut
y
lire aujourd’hui ; celles qui sont correctement transcrites ne sont p
51
les uniformes ». Je lis cela, monte au grenier,
y
cherche en vain la revue citée. En admettant que j’aie vraiment écrit
52
en et le désordre établi ». Mounier et Maritain s’
y
exprimaient comme catholiques, André Philip et moi comme protestants,
53
monde entier. Tentation de facilité : quand on n’
y
voit plus clair du tout, quand on n’en peut plus, quand le monde devi
54
ains d’un homme, d’attendre les mots d’ordre et d’
y
obéir aveuglément sous l’alcool de discours héroïques ! Mais tentatio
55
embre 1938 au sujet de mon Journal d’Allemagne ,
y
suffiront : …Moralement, cela me paraît d’une grande force. Je croi
56
les chemises ouvertes — serait-ce le sien ? Il n’
y
en a pas traces dans mes textes, pas plus ailleurs qu’ici. Qu’on se r
57
8 pages de ce livre, admirablement illustré, et n’
y
ai trouvé qu’une seule définition de l’État : « L’État classique opte
58
firmer qu’il est le moteur de la croissance, il n’
y
a qu’un pas à franchir prudemment. » Voilà pour les finances. Et voic
59
eul a la souveraineté et que le reste du peuple n’
y
a que voir ; la démocratie ou l’estat populaire quand tout le peuple
60
Capet à la Nation » et défend à qui que ce soit d’
y
donner suite, à peine d’être poursuivi comme « coupable d’attentat co
61
plus révélateur que les définitions savantes. On
y
lit : « National : qui concerne la nation, qui est de la nation. » Ex
62
solini. L’administration des hommes et des choses
y
est plus mécanisée que dans n’importe quelle société humaine jusque-l
63
n’importe quelle société humaine jusque-là. Tout
y
est militarisé, c’est-à-dire mobilisable à tout moment, esprit, corps
64
toutes les autoroutes, partent de la capitale et
y
ramènent. Comme dans l’Empire romain, elles sont les voies de l’admin
65
aranti contre l’erreur quand des facteurs humains
y
entrent en compte. Le processus qu’on vient de décrire paraît inévita
66
et pour résoudre les problèmes spécifiques qui s’
y
posent. L’argument est devenu le pont aux ânes de toute critique fédé
67
’ayant qu’une souveraineté surveillée, ne peuvent
y
renoncer à l’Est, force est de constater que les Européens, s’ils s’e
68
re société peut lever les yeux dans l’espérance d’
y
découvrir quelque forme d’association internationale qui amènerait la
69
té) Nota bene. 1. Dans les deux colonnes, il n’
y
a que des « vertus », en ce sens qu’on n’y mentionne que les comporte
70
, il n’y a que des « vertus », en ce sens qu’on n’
y
mentionne que les comportements requis pour que le système fonctionne
71
us lisible qu’ailleurs, parce que le nationalisme
y
chante à livre ouvert ses thèmes sacrés, l’absolu de sa primauté sur
72
monter sa crise nationale, l’union seule peut les
y
aider. Pas un mot n’a été prononcé sur la nécessité et l’urgence de l
73
aussi comme projet d’une société plus solidaire,
y
compris avec le tiers-monde. Les régions unies d’Europe : le blocage
74
européenne. 82. Grands partis : il convient d’
y
ajouter un groupuscule intitulé La 3e gauche, formé de « femmes et ho
75
certaines littératures, pas toutes, mais enfin il
y
en a beaucoup d’autres que nous pourrions examiner, et cela a été une
76
eu à une discussion. S’ils étaient d’accord, il n’
y
aurait pas de colloques. Mais, en fait, chercher ce qui nous unit est
77
s avoir vu ces images sur un grand écran, qu’il n’
y
avait plus rien à ajouter et nous avons levé la séance : bel hommage
78
de l’Église orthodoxe. Je me suis demandé s’il n’
y
aurait pas là un premier sujet —je vous en trouverai d’autres — de no
79
elte, l’aventure, le roman, toute la littérature,
y
compris l’opéra sont sortis de là, et le reste est sorti de la civili
80
a s’était passé très vite, vous le voyez, et il n’
y
a aucune raison de s’arrêter. Un autre a dit que tout ce qui était dé
81
iées par des œuvres et par des personnes. Il peut
y
en avoir des millions, et cela sera juste dans la mesure où ce seront
82
ne a pris forme, c’était au congrès de La Haye. J’
y
étais et j’y croyais. » Le congrès avait réuni, sous la présidence d’
83
me, c’était au congrès de La Haye. J’y étais et j’
y
croyais. » Le congrès avait réuni, sous la présidence d’honneur de Ch
84
ssé. — Si votre œuvre est de longue haleine, il n’
y
a pas une minute à perdre. — Tout est prématuré, pour celui qui ne ve
85
es ! Refaites-en une à l’échelle de l’Europe ! Il
y
va de notre indépendance, qui vaut mieux quelles, et quelles sabotent
86
poserai de l’obtenir de Staline. Car en Europe il
y
en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je n’ai
87
citer, qui firent du bruit88, j’avais repris, en
y
ajoutant quelques rosseries, les thèses majeures de mes amis fédérali
88
à Strasbourg ne font pas l’Europe cette année, qu’
y
seront-ils donc venus faire, sinon éteindre ce qui nous reste d’espoi
89
scutons en déjeunant avec Brugmans et Silva. Je l’
y
encourage vivement. » Nous sommes à Strasbourg de nouveau, Silva, Dad
90
de journal de 1950 : il me semblait que j’allais
y
retrouver quelque chose qui n’était pas sans relation avec cette paro
91
nous apprend d’abord que pour les ministres il n’
y
a pas une culture commune des Européens (formée au cours de trois mil
92
s ressources. Tout le reste est littérature. Il n’
y
a pas de libertés sans responsabilités correspondantes, comme, en ret
93
ctivités culturelles et régionalistes du CE, et j’
y
participe chaque fois qu’on me le propose. Nulle part je ne vois déno
94
(note D. de R.) 94. Encore que le grand public n’
y
vît que du feu, les séances de l’Assemblée ad hoc se tenant à Strasbo
95
tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)x
y
Monsieur de Rougemont, quelle est votre activité actuelle ? Je rec
96
la population et aussi du moral des troupes. Je m’
y
suis senti à l’aise, car je pouvais commencer à appliquer mes idées s
97
rope. J’ai passé six ans en Amérique et j’ai dû m’
y
débrouiller. Denis de Rougemont est resté aux États-Unis jusqu’en 194
98
disions : si nous pouvons rentrer en Europe, il n’
y
aura qu’une chose à faire, c’est une fédération européenne. Je n’avai
99
lifiée, en milieu bourgeois, d’un peu orageuse. J’
y
ai bien appris ce qu’était l’amour-passion, et à quelles catastrophes
100
èvre et de concentration extraordinaires que je m’
y
suis mis. J’ai écrit ce livre en trois mois, un gros livre de 380 pag
101
e du mariage, je me suis dit : « Voilà, ou bien j’
y
passe toute ma vie, je ne fais rien d’autre, ou bien j’écris comme ce
102
à tort nommée « société de masse » : l’individu s’
y
dilue, il est difficile d’en comprendre les mécanismes, d’y faire ses
103
l est difficile d’en comprendre les mécanismes, d’
y
faire ses choix en toute connaissance de cause. À quelle condition l’
104
personnalités de premier plan. Denis de Rougemont
y
présente le Rapport culturel et lors de la séance de clôture lit le M
105
dernière guerre du genre humain, après quoi il n’
y
aurait plus personne pour en parler. Éviter la guerre, concrètement,
106
Europe était unie, c’est-à-dire fédérée, car il n’
y
a pas d’autre moyen d’union véritable. Si on veut être mangé à la sau
107
succès. Les autres questions, qui viennent après,
y
sont subordonnées. Il y a le grand problème de l’écologie. Il faut é
108
nature sont déjà deux objectifs immenses, et pour
y
parvenir il faut donner aux hommes d’aujourd’hui l’idée que leur sort
109
issance, écoutez bien cela, car toute ma pensée s’
y
résume, la puissance, c’est le pouvoir qu’on veut prendre sur autrui,
110
ême… », Cadmos, Genève, printemps 1985, p. 7-23.
y
. La rédaction précise en introduction : « Denis de Rougemont est mort