1 1945, Carrefour, articles (1945–1947). L’Amérique de la vie quotidienne (19 octobre 1945)
1 L’Amérique de la vie quotidienne ( 19 octobre 1945)a Cinq ans déjà, et chaque matin je m’étonne encore d
2 L’Amérique de la vie quotidienne (19 octobre 1945 )a Cinq ans déjà, et chaque matin je m’étonne encore de me réveille
3 rique de la vie quotidienne (19 octobre 1945)a Cinq ans déjà, et chaque matin je m’étonne encore de me réveiller en Améri
4 r. Ce Nouveau Monde m’apparaît à chaque pas sinon neuf , du moins différent de ce que mes réflexes attendaient. Des amis déba
5 rop basses. » Et c’était vrai, car la plupart ont trois étages. Ainsi du reste : ce pays si religieux n’a guère le sens du sp
6 ’émotion d’une nouveauté qui, dans mon cas, après cinq ans, reste nouvelle. Du sentimentalisme à l’épopée, l’Amérique de la
7 mal juger, m’appelaient par mon prénom au bout de cinq minutes et sortaient tout d’un coup avec un signe de la main, so long
8 Un étranger résidant aux États-Unis, même depuis dix ou vingt ans, s’il veut devenir Américain, doit se soumettre au rite
9 anger résidant aux États-Unis, même depuis dix ou vingt ans, s’il veut devenir Américain, doit se soumettre au rite suivant :
10 tit voyage au Canada ou au Mexique — pour rentrer deux ou trois jours plus tard en qualité formelle et déclarée de candidat
11 ge au Canada ou au Mexique — pour rentrer deux ou trois jours plus tard en qualité formelle et déclarée de candidat à la cito
12 le, notre histoire réelle. Car celle-ci dépend de deux peuples — l’autre est le russe — dont toutes les réactions intimes et
13 érique de la vie quotidienne », Carrefour, Paris, 19 octobre 1945, p. 1 et 5.
14 a vie quotidienne », Carrefour, Paris, 19 octobre 1945, p. 1 et 5.
15 nne », Carrefour, Paris, 19 octobre 1945, p. 1 et 5.
2 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Le rêve américain (9 novembre 1945)
16 Le rêve américain ( 9 novembre 1945)b L’Amérique n’est pas un pays de rêve quand on y vi
17 Le rêve américain (9 novembre 1945 )b L’Amérique n’est pas un pays de rêve quand on y vit, mais c’est
18 les grandes salles populaires de Broadway, où des centaines de jeunes filles en jupes très courtes se livrent à la danse appelée
19 et des usines colossales, puis des gratte-ciel à cent étages. « Le ciel est la limite », disait alors leur dicton favori. L
20 ait été durement conquise. Le ciel fut conquis en trente ans. Encore une limite atteinte. Et les voici, vers ce milieu du xxe
21 maison blanche, sa femme et le drugstore du coin. Huit à neuf fois sur dix, vis-à-vis des pays qu’il vient de libérer au pér
22 mme et le drugstore du coin. Huit à neuf fois sur dix , vis-à-vis des pays qu’il vient de libérer au péril de sa vie, il gar
23 dominaient les prochaines élections, il y aurait huit à neuf chances sur dix que l’Amérique retourne à l’isolationnisme. Ri
24 ient les prochaines élections, il y aurait huit à neuf chances sur dix que l’Amérique retourne à l’isolationnisme. Rien de t
25 es élections, il y aurait huit à neuf chances sur dix que l’Amérique retourne à l’isolationnisme. Rien de tel pour blesser
26 tionnisme. Rien de tel pour blesser l’amour entre deux peuples que de les mélanger dans leurs épreuves. Les jeunes Américain
27 vec l’Amérique latine. Cette politique comportait deux branches, curieusement juxtaposées dans le nom même de l’agence qui l
28 s mêmes des États-Unis, il faut donc en sortir et deux voies sont possibles : répandre les produits américains sur tous les
29 enis de, « Le rêve américain », Carrefour, Paris, 9 novembre 1945, p. 3.
30 Le rêve américain », Carrefour, Paris, 9 novembre 1945, p. 3.
3 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Hollywood n’a plus d’idées (13 décembre 1945)
31 Hollywood n’a plus d’idées ( 13 décembre 1945)c Toujours plus impeccables du point de vue techniqu
32 Hollywood n’a plus d’idées (13 décembre 1945 )c Toujours plus impeccables du point de vue technique et toujours
33 tillonnes et insanes du Comité de moralité, et de mille préjugés hérités de trente ans de triomphe, qu’il n’est pas de génie
34 mité de moralité, et de mille préjugés hérités de trente ans de triomphe, qu’il n’est pas de génie assez coriace pour survivre
35 ille torture au ralenti, même avec une prime d’un million , resplendissant au terme de l’épreuve. Le moindre film européen d’ava
36 t, trop coupé, mais quand il s’établit sur une ou deux séquences, comme il entraîne ! Je rentre après cela dans une salle de
37 ccès, et non pas d’autres. Pour mes cadets, d’ici dix ans, Hollywood ne sera plus qu’une légende : comme l’est déjà Greta G
38 élèbre du monde, idée de la Femme régnant sur des millions de nuits, mythe évasif, que n’êtes-vous disparue comme un songe au ma
39 u matin ? Dans ce petit restaurant français de la 56e rue, à l’ouest, un jour de l’autre hiver, le garçon vint me dire à l’
40 der votre table, nous avons besoin d’une table de deux dans cinq minutes ? Merci. Vous allez voir que cela vaut le dérangeme
41 table, nous avons besoin d’une table de deux dans cinq minutes ? Merci. Vous allez voir que cela vaut le dérangement. Je me
42 , la synchronisation des gestes et de la musique, vingt autres procédés moins faciles à définir, en deux mots : voilà le doma
43 vingt autres procédés moins faciles à définir, en deux mots : voilà le domaine que Disney seul a le courage d’explorer aujou
44 essaie de parler musique, Mozart et Stravinsky — deux des principales victimes de son film. Il coupe court d’un ton neutre 
45 e de cartes de bons vœux comme il s’en envoie des millions à chaque Noël en Amérique.) Mais il a le secret de ce rythme endiablé
46 ers de Hollywood travaillent aujourd’hui avec des milliers d’employés, dans le cadre d’une routine technique stupidement respect
47 de faire plus vrai que la convention du jour. Les milliers d’employés déjà cités se livrent donc à une chasse impitoyable à la s
48 gratis le moyen d’en sortir, et mon idée tient en trois mots : — Messieurs, sabrez vos budgets ! Essayez de faire pour une fo
49 « Hollywood n’a plus d’idées », Carrefour, Paris, 13 décembre 1945, p. 7.
50 n’a plus d’idées », Carrefour, Paris, 13 décembre 1945, p. 7.
4 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Les enfants américains réclament des bombes atomiques (20 décembre 1945)
51 nfants américains réclament des bombes atomiques ( 20 décembre 1945)d Noël ! La ruée vers les magasins s’est déclenchée
52 cains réclament des bombes atomiques (20 décembre 1945 )d Noël ! La ruée vers les magasins s’est déclenchée depuis le 1er
53 ruée vers les magasins s’est déclenchée depuis le 1er décembre dans toute l’Amérique, inaugurant officiellement la saison d
54 officiellement la saison de Noël. Nous sommes le 13 et les rayons de jouets sont déjà presque vides à New York. La conver
55 ant de foi et d’abandon… Cet an de grâce rationné 1945 se termine en pleine équivoque : est-ce la paix déjà ? La guerre enco
56 mes durables. Et Noël va tomber au milieu de l’an I d’une ère de paix fondée sur la plus grande menace de toute l’Histoir
57 dent pour leur Noël des petites bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sérieusement en joua
58 rieusement en jouant à faire sauter le monde. Les trois Grands, à Moscou, seront-ils plus adroits dans ce même jeu ? On ne le
59 voir. Curieux trio : un loup déguisé en mouton et deux moutons vêtus de leur vraie peau. Mais rien n’empêche le Waldorf Asto
60 rande nuit de l’histoire de l’hôtel — à partir de vingt dollars ». Hier chez Schwartz, le grand magasin de jouets de la Cinqu
61 ù il sera replanté dès janvier, n’ayant coûté que cent dollars de location à M. John D. Rockefeller, car tout se sait. Des h
62 e, sous le souffle d’un bœuf malodorant. Plus que dix jours pour acquérir dans cette aimable bousculade la bonne conscience
63 imitifs la manière de conjurer le sort ? Plus que dix jours pour s’assurer une bonne place dans le monde des familles, un d
64 -de-Dieu, siège de l’évêque anglican de New York. Dix mille personnes y chanteront des hymnes avant la procession du chœur
65 Dieu, siège de l’évêque anglican de New York. Dix mille personnes y chanteront des hymnes avant la procession du chœur et du
66 uare, tous ses feux allumés, semblera célébrer un V Day, une nouvelle victoire sur le temps, comme si ce n’était pas lui
67 are d’un grand meeting. Sur le coup de minuit, le 31 décembre, nous perdrons le meilleur maire de New York. Et Roosevelt n
68 ente la « bicyclette du ciel », un petit avion de mille dollars. Déjà les banques de Buffalo ouvrent des guichets extérieurs
69 clament des bombes atomiques », Carrefour, Paris, 20 décembre 1945, p. 4.
70 bombes atomiques », Carrefour, Paris, 20 décembre 1945, p. 4.
5 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique (4 avril 1946)
71 Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique (4
72 Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique (4 avril 1946)e f
73 hodes : l’Américain expose, le Français explique ( 4 avril 1946)e f Peu de temps avant la guerre, un grand journal du s
74 l’Américain expose, le Français explique (4 avril 1946 )e f Peu de temps avant la guerre, un grand journal du soir, qui di
75 e, reste l’information toute nue, ou presque. Sur trente-deux pages de leur édition quotidienne, le Times ou le Tribune consacrent
76 nne, le Times ou le Tribune consacrent à peu près deux tiers de page à leurs éditoriaux, dont la moitié traite de ce qui se
77 es syndiquées » (qui paraissent le même jour dans vingt autres journaux) ; et des rubriques régulières : sports, religion, fi
78 pondant américain, qui occupe chaque matin une ou deux colonnes de son journal, en apprend davantage sur ce qui se passe en
79 e sur ce qui se passe en France que la lecture de dix journaux français. Tous les Français, qui viennent ici, en tombent d’
80 viennent ici, en tombent d’accord. New York a neuf journaux, Paris en a… Le correspondant-américain-à-l’étranger est
81 multiplication des journaux. New York, pour sept millions d’habitants, ne possède que neuf grands journaux ; Paris en publie se
82 k, pour sept millions d’habitants, ne possède que neuf grands journaux ; Paris en publie sept fois plus, qui, d’ailleurs, ti
83 publie sept fois plus, qui, d’ailleurs, tirés sur deux pages, feraient, réunis en une seule liasse, tout juste un numéro du
84 éro du Times, pour le volume de mots imprimés. Deux pages pour la religion, pas de roman-feuilleton Trois remarques au
85 ages pour la religion, pas de roman-feuilleton Trois remarques au sujet des rubriques régulières. Celle des sports, contra
86 qui n’existe aucunement en France, occupe souvent deux pages entières. Enfin, vous ne trouverez pas dans les journaux améric
87 urir au plus pressé. e. Rougemont Denis de, «  Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique »,
88 ressé. e. Rougemont Denis de, « Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique », Carrefour, Par
89 expose, le Français explique », Carrefour, Paris, 4 avril 1946, p. 1. f. Texte précédé de la note suivante : « La volont
90 le Français explique », Carrefour, Paris, 4 avril 1946, p. 1. f. Texte précédé de la note suivante : « La volonté objective
6 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Une bureaucratie sans ronds-de-cuir (23 mai 1946)
91 Une bureaucratie sans ronds-de-cuir ( 23 mai 1946)g Dans le même numéro de magazine où l’on peut lire sous
92 Une bureaucratie sans ronds-de-cuir (23 mai 1946 )g Dans le même numéro de magazine où l’on peut lire sous la plume
93 ble. Dans le domaine des transports, par exemple, soixante-quinze bureaux différents donnent des ordres, recrutent des employés, font d
94 des statistiques, et se battent entre eux. Depuis douze ans, les chambres ont nommé neuf comités successifs pour étudier cett
95 tre eux. Depuis douze ans, les chambres ont nommé neuf comités successifs pour étudier cette situation. Il est concevable qu
96 e comité ait pour objet d’examiner l’activité des neuf premiers. On nommera un Board national, chargé de coordonner comités
97 ocrates du Sud, et du Travail, représenté par les trois chefs des syndicats les plus puissants ; il doit tenir compte des pre
98 s d’État à initiales sont si nombreuses (quelques milliers ) ; si provisoires (elles durent de trois ans à trois mois) ; et de st
99 lques milliers) ; si provisoires (elles durent de trois ans à trois mois) ; et de statut si variable (allant du rang de minis
100 rs) ; si provisoires (elles durent de trois ans à trois mois) ; et de statut si variable (allant du rang de ministère non rég
101 déral ont été néanmoins mis en œuvre par au moins quinze agences différentes ». Le même article m’apprend qu’un cinquième du
102 re est propriété du gouvernement, c’est-à-dire de trente-quatre agences et d’une douzaine de départements fédéraux qui se font la gue
103 n ministère, et où j’ai travaillé pendant près de deux ans, ne comptait qu’une infime minorité de fonctionnaires de métier.
104 s, des étudiants, des professeurs et des acteurs. Trente mille en tout. Presque tous, aujourd’hui, sont retournés à leurs occu
105 étudiants, des professeurs et des acteurs. Trente mille en tout. Presque tous, aujourd’hui, sont retournés à leurs occupation
106 eaucratie sans ronds-de-cuir », Carrefour, Paris, 23 mai 1946, p. 3.
107 ie sans ronds-de-cuir », Carrefour, Paris, 23 mai 1946, p. 3.
7 1946, Carrefour, articles (1945–1947). L’Amérique est-elle nationaliste ? (29 août 1946)
108 L’Amérique est-elle nationaliste ? ( 29 août 1946)h Vont-ils devenir nationalistes à la manière des Europé
109 L’Amérique est-elle nationaliste ? (29 août 1946 )h Vont-ils devenir nationalistes à la manière des Européens ? C’es
110 t de ce siècle. Ces frontières se trouvaient être deux océans au-delà desquels régnaient le Japon et l’Europe ; et deux terr
111 delà desquels régnaient le Japon et l’Europe ; et deux territoires géographiquement américains, mais historiquement étranger
112 Et il arrive même trop souvent que l’on parle des deux à la fois. Je voudrais insister sur ce point. Ceux qui se méfient de
113 e intervient dans les affaires d’Europe, comme en 1917 et en 1943, on l’accuse de se mêler de ce qu’elle ne peut comprendre.
114 t dans les affaires d’Europe, comme en 1917 et en 1943, on l’accuse de se mêler de ce qu’elle ne peut comprendre. Ce qu’on vo
115 dès qu’ils nous ont tirés d’affaire. « Eh quoi ! deux ans pour débarquer ! » (C’est-à-dire pour créer de toutes pièces une
116 t-à-dire pour créer de toutes pièces une armée de 10 millions d’hommes.) « Eh quoi ! trois mois déjà que nous sommes libér
117 -dire pour créer de toutes pièces une armée de 10 millions d’hommes.) « Eh quoi ! trois mois déjà que nous sommes libérés et ils
118 s une armée de 10 millions d’hommes.) « Eh quoi ! trois mois déjà que nous sommes libérés et ils infestent encore nos bars ! 
119 ique est-elle nationaliste ? », Carrefour, Paris, 26 août 1946, p. 1.
120 -elle nationaliste ? », Carrefour, Paris, 26 août 1946, p. 1.
8 1947, Carrefour, articles (1945–1947). L’art dirigé [Réponse à une enquête] (23 janvier 1947)
121 L’art dirigé [Réponse à une enquête] ( 23 janvier 1947)i j 1° Si l’on nomme Art ce qui relève de la création
122 L’art dirigé [Réponse à une enquête] (23 janvier 1947 )i j 1° Si l’on nomme Art ce qui relève de la création — tandis que
123 é [Réponse à une enquête] (23 janvier 1947)i j Si l’on nomme Art ce qui relève de la création — tandis que la produc
124 n, Édouard Detaille peut s’exprimer, Picasso non. Si l’artiste aujourd’hui se préoccupe d’être immédiatement accessible
125 lles, soit par son art, soit en tant que citoyen. Tout art implique une « idéologie » ou pour mieux dire exprime une th
126 à une enquête] L’art dirigé », Carrefour, Paris, 23 janvier 1947, p. 6. j. L’enquête, se rapportant aux controverses sur
127 ête] L’art dirigé », Carrefour, Paris, 23 janvier 1947, p. 6. j. L’enquête, se rapportant aux controverses sur la liberté de
128 de l’art (ou son absence) en URSS, comportait les trois questions suivantes : « 1. L’artiste peut-il s’exprimer dans les limi
129 RSS, comportait les trois questions suivantes : «  1.  L’artiste peut-il s’exprimer dans les limites d’un art dirigé ? 2. Es
130 -il s’exprimer dans les limites d’un art dirigé ? 2. Estimez-vous que l’artiste doive se préoccuper d’être immédiatement a
131 e immédiatement accessible au plus grand nombre ? 3. L’art peut-il être au service d’une idéologie ? »
9 1947, Carrefour, articles (1945–1947). Fédération ou dictature mondiale ? (9 avril 1947)
132 Fédération ou dictature mondiale ? ( 9 avril 1947)k Six associations d’étudiants américains préconisant u
133 Fédération ou dictature mondiale ? (9 avril 1947 )k Six associations d’étudiants américains préconisant un gouvernem
134 ration ou dictature mondiale ? (9 avril 1947)k Six associations d’étudiants américains préconisant un gouvernement mondi
135 ld Federalist Movement ». Cette ligue compte déjà 18  000 membres actifs et plus de 70 000 sympathisants. Plusieurs savants
136 Federalist Movement ». Cette ligue compte déjà 18  000 membres actifs et plus de 70 000 sympathisants. Plusieurs savants, ch
137 igue compte déjà 18 000 membres actifs et plus de 70  000 sympathisants. Plusieurs savants, chroniqueurs influents de la ra
138 e compte déjà 18 000 membres actifs et plus de 70  000 sympathisants. Plusieurs savants, chroniqueurs influents de la radio,
139 sondé » à ce sujet, celui des États-Unis, a donné 67  % de réponses favorables à cette idée. Avouez plutôt que vous, person
140 ter, le projet qu’on propose. Elles se ramènent à deux types d’argument : le gouvernement mondial serait impuissant, ou bien
141 pparaît de plus en plus clairement que la clé des quatre libertés est dans la liberté d’opposition, et que celle-ci suffit à d
142 nète. Guerre, autarcie, inégalité économique, les trois phénomènes sont liés. Tant que subsistera le régime des États-nations
143 tion ou dictature mondiale ? », Carrefour, Paris, 9 avril 1947, p. 1 et 3.
144 dictature mondiale ? », Carrefour, Paris, 9 avril 1947, p. 1 et 3.
145 iale ? », Carrefour, Paris, 9 avril 1947, p. 1 et 3.
10 1947, Carrefour, articles (1945–1947). « Jean-Paul Sartre vous parle… et ce qu’en pensent… » (29 octobre 1947)
146 n-Paul Sartre vous parle… et ce qu’en pensent… » ( 29 octobre 1947)l m Émission plus ambiguë en fait qu’en intention, si
147 re vous parle… et ce qu’en pensent… » (29 octobre 1947 )l m Émission plus ambiguë en fait qu’en intention, si l’on néglige
148 parle… et ce qu’en pensent… », Carrefour, Paris, 29 octobre 1947, p. 7. m. Réponse à une enquête réalisée après une prem
149 ce qu’en pensent… », Carrefour, Paris, 29 octobre 1947, p. 7. m. Réponse à une enquête réalisée après une première émission
150 première émission des Temps modernes diffusée le 27 octobre 1947.
151 mission des Temps modernes diffusée le 27 octobre 1947.
11 1947, Carrefour, articles (1945–1947). La France est assez grande pour n’être pas ingrate (26 novembre 1947)
152 France est assez grande pour n’être pas ingrate ( 26 novembre 1947)n La honte de l’Europe, ce n’est pas sa misère, ni l
153 assez grande pour n’être pas ingrate (26 novembre 1947 )n La honte de l’Europe, ce n’est pas sa misère, ni l’aide nécessai
154 qui serait le seul fait des communistes : il y a trente ans que l’Europe, la bourgeoisie d’Europe, se conduit mal à l’égard d
155 ue jour sur les Américains et leur action. Il y a trente ans que nous les abreuvons de récriminations et de dédains, de demand
156 x et de dénonciations de leur capitalisme. Il y a trente ans que nous les appelons au secours quand l’Europe est à feu et à sa
157 ng (par notre faute, si je ne me trompe) : il y a trente ans que nous nous plaignons de leur lenteur à répondre à nos SOS (eh
158 s de leur lenteur à répondre à nos SOS (eh quoi ! onze mois pour créer de toutes pièces l’armée de notre libération et pour
159 ation et pour la débarquer en Algérie !) ; il y a trente ans que, lorsqu’ils arrivent enfin, lorsqu’ils nous sauvent, nous leu
160 leur disons : « De quoi vous mêlez-vous ? » Bref, trente ans que nous voyons dans leurs réponses à nos appels désespérés autan
161 en acceptant qu’elle nous avance une vingtaine de milliards de dollars ! C’est l’Amérique, dit-on, qui a besoin de l’Europe ! Car
162 de ce théâtre pour illettrés. Raymond Aron, après vingt autres, le rappelait récemment dans Le Figaro  : « À son plus haut n
163 eau, l’exportation (américaine) ne représente pas 10  % du produit national brut. » Quand on déduit de ce 10 % les parts qu
164 du produit national brut. » Quand on déduit de ce 10  % les parts qui reviennent à l’Amérique latine, à l’Asie et à la Russ
165 que M. Clayton morigène les experts du Comité des Seize , mais que ceux-ci se mettent dans le cas de mériter pareil rappel à l
166 ande pour n’être pas ingrate », Carrefour, Paris, 26 novembre 1947, p. 1 et 5.
167 être pas ingrate », Carrefour, Paris, 26 novembre 1947, p. 1 et 5.
168 te », Carrefour, Paris, 26 novembre 1947, p. 1 et 5.