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u’en pensez-vous ? De l’Amérique ? Tout ce que je
vais
vous dire, tout ce que l’on peut en dire en général sera vrai selon l
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le de parler fort correctement sans y être jamais
allé
: la plupart des lieux communs qui circulent à son sujet sont justifi
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pleure un peu ou pas du tout, agite la main, s’en
va
d’un pas étrangement souple avec un sourire parfait, un pas où l’on p
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à la danse, un sourire gentiment courageux — vous
allez
croire à de l’insouciance — vers une party… « J’espère que tu t’amuse
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nt, mais c’est Joe que j’aimais, je l’attends, je
vais
me séparer de Jim, et je suis sûre qu’il comprendra très bien… » Un m
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ni. Ils aiment tout ce qui passe, fait sensation,
va
plus loin et se perd on ne sait où, dans un autre rêve naissant, dans
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nt la vie et la vision d’un peuple, et qui par là
vont
peut-être expliquer l’histoire du siècle, notre histoire réelle. Car
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t toutes les réactions intimes et sautes d’humeur
vont
affecter notre sort matériel, aussi directement que naguère les crise
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quand on y vit, mais c’est un pays de rêveurs. Je
vais
parfois les regarder dans les grandes salles populaires de Broadway,
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le leur donnerait, croient-ils. À une aisance qui
va
venir. C’est là tout le secret de ce que l’on nomme leur optimisme. L
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u continent. Mais c’était une limite atteinte. Qu’
allaient
-ils faire des énergies mises en œuvre pour la conquête ? Ils se tourn
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ien le même rêve qui les tourmente et les anime :
aller
plus loin, vers une vie toujours plus large. Le soldat qu’un ancien p
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Mais il y a le rêve des civils. Et c’est lui qui
va
dominer, nécessairement. Les vétérans seront absorbés par la vie quot
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danseurs de Broadway ! Peut-être, mais tout cela
va
dans le même sens, illustre un même mouvement profond et général vers
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urrait définir l’Amérique comme le pays où ce qui
va
venir émeut autant qu’en Europe le souvenir. Mais ce qui va venir, di
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meut autant qu’en Europe le souvenir. Mais ce qui
va
venir, direz-vous, n’est-ce pas tout simplement une grande poussée d’
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une table de deux dans cinq minutes ? Merci. Vous
allez
voir que cela vaut le dérangement. Je me déplace. Elle entre sur ses
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s’il est génial. Disney, quand il se trompe, n’y
va
pas de main morte. Je pense surtout à Fantasia, essai d’illustration
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nt de ce que les auteurs n’aient plus d’idées… Je
vais
leur donner gratis le moyen d’en sortir, et mon idée tient en trois m
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nouveauté. Il a aimé Disney. Et qui sait s’il ne
va
point préférer les films européens, dès qu’il pourra les voir ? Tous
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appétits ranimés et d’amertumes durables. Et Noël
va
tomber au milieu de l’an I d’une ère de paix fondée sur la plus grand
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iversel leur tiendra lieu d’intimité… Pour moi, j’
irai
comme chaque année à la messe de minuit des protestants, dans la plus
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n’est qu’un radical. De quoi donc parlait-on ? Qu’
allons
-nous faire ? Ce n’est pas que les journaux américains craignent la di
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le ou le scandale. Quand ils s’y lancent, ils n’y
vont
pas de main morte. Mais leur objectif principal, ou si l’on veut, leu
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Et puis en avant, et voyons ce que le coming man
va
nous sortir. S’il réussit, sa gloire sera grande pendant plusieurs se
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érique est-elle nationaliste ? (29 août 1946)h
Vont
-ils devenir nationalistes à la manière des Européens ? C’est, à mon s
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rase veut dire : cette opinion ou cette action ne
va
pas dans le sens de l’idéal commun vers quoi tendent les Américains,
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moustaches et à col dur : « Le commerce américain
va
nous submerger et détruire nos coutumes d’économie paysanne ; on achè
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’automobile achetée, il ne dépendait que de lui d’
aller
à pied quand cela lui chantait. Mais je m’avise ici d’une contradicti
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que les Américains interviennent quand les choses
vont
très mal — par notre faute — et qu’ils vident les lieux en vitesse, c
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éricains donnent des signes de leur envie de s’en
aller
. Mais aussitôt : « Ah ! bien sûr, ils vont nous laisser seuls avec to
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s’en aller. Mais aussitôt : « Ah ! bien sûr, ils
vont
nous laisser seuls avec toute la charge de l’occupation sur les bras
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n souriant, car à force de nous contrecarrer, ils
vont
nous obliger à faire enfin de la politique étrangère dont nous n’avio
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le veuille et le sache, ou non. Je pense que cela
va
mieux en le sachant. Mais les idéologies politiques d’aujourd’hui son
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us les hommes qui la portent en sont un autre… ça
va
.) Sartre a raison de dire que la guerre n’est pas fatale, mais en fai
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spérés autant de preuves de leur impérialisme. On
va
plus loin. On accuse les Américains de sombres motifs égoïstes, non p
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promettent aux masses et ne leur donnent pas. On
va
plus loin encore, s’il est possible. À croire la propagande des stali