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i l’Amérique, et je n’ai pas fini de m’en ébahir.
Ce
Nouveau Monde m’apparaît à chaque pas sinon neuf, du moins différent
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ît à chaque pas sinon neuf, du moins différent de
ce
que mes réflexes attendaient. Des amis débarquant de France me disent
3
: Alors, qu’en pensez-vous ? De l’Amérique ? Tout
ce
que je vais vous dire, tout ce que l’on peut en dire en général sera
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l’Amérique ? Tout ce que je vais vous dire, tout
ce
que l’on peut en dire en général sera vrai selon les temps et les lie
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car la plupart ont trois étages. Ainsi du reste :
ce
pays si religieux n’a guère le sens du spirituel ; on y est tour à to
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Et quand j’y ai débarqué, je n’ai rien reconnu de
ce
qu’une douzaine d’ouvrages européens, tous fort exacts dans leurs inf
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emble à la santé du couple réuni. Ils aiment tout
ce
qui passe, fait sensation, va plus loin et se perd on ne sait où, dan
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leur vie et d’autrui, ils me tolèrent davantage.
Ce
n’est pas qu’ils m’ignorent ou le feignent, mais ils m’acceptent avan
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Il y a tant de bizarreries dans le monde, et dans
ce
continent américain on en voit chaque jour tant d’exemples. Tant d’e
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t puissant le sens des conventions publiques dans
ce
peuple qui, par ailleurs, a poussé plus loin que tout autre le sans-g
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lité plus qu’aux chiffres et aux statistiques ; à
ce
qui prépare et fait mûrir lentement les événements, plus qu’aux incid
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américaine, de parler tout d’abord et surtout de
ce
qu’on ne dit pas dans les dépêches, de ce qui n’est pas matière d’enq
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tout de ce qu’on ne dit pas dans les dépêches, de
ce
qui n’est pas matière d’enquête et de reportages, de ces nuances de s
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aisance qui va venir. C’est là tout le secret de
ce
que l’on nomme leur optimisme. L’Américain ne croit pas aux limites.
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rontière toujours plus loin vers l’ouest. Jusqu’à
ce
qu’enfin, au xixe siècle, les colons de la Nouvelle-Angleterre aient
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la conquête ? Ils se tournèrent vers l’industrie.
Ce
fut leur nouvelle « frontière », leur nouveau front, dirait-on de nos
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», leur nouveau front, dirait-on de nos jours. Et
ce
fut l’ère des fortunes, et des cités, et des usines colossales, puis
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s. Encore une limite atteinte. Et les voici, vers
ce
milieu du xxe siècle, presque à l’étroit entre les rives du Pacifiqu
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pays, « d’une côte à l’autre », comme il dit. Et
ce
pressentiment l’inquiète profondément. Or c’est bien cette situation
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itions nécessaires au libre-échange, et en retour
ce
libre-échange paraît propre à favoriser l’établissement de la démocra
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. On pourrait définir l’Amérique comme le pays où
ce
qui va venir émeut autant qu’en Europe le souvenir. Mais ce qui va ve
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venir émeut autant qu’en Europe le souvenir. Mais
ce
qui va venir, direz-vous, n’est-ce pas tout simplement une grande pou
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souvenir. Mais ce qui va venir, direz-vous, n’est-
ce
pas tout simplement une grande poussée d’impérialisme américain ? Vos
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us qu’une machine. Elle transforme en argent tout
ce
qu’elle a envie de toucher, et c’est pourquoi son avidité même à se r
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lles. Ses causes sont évidentes et inéluctables :
ce
sont celles-là mêmes qui firent son succès, et non pas d’autres. Pour
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êtes-vous disparue comme un songe au matin ? Dans
ce
petit restaurant français de la 56e rue, à l’ouest, un jour de l’autr
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qui la rende plus réelle qu’une image. Ne serait-
ce
pas là son secret ? Se prêter à la fantaisie de toutes les imaginatio
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et Donald le Canard font partie de la légende de
ce
siècle. Je les vois s’agiter sur l’écran comme des ludions qui nous r
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chaque Noël en Amérique.) Mais il a le secret de
ce
rythme endiablé, cette ingéniosité foisonnante, follement gaspillée,
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ut le plus grand public possible. Pour satisfaire
ce
plus grand public, il faut se garder d’innover ou de faire plus vrai
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uer. En même temps, les producers se plaignent de
ce
que les auteurs n’aient plus d’idées… Je vais leur donner gratis le m
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ationné 1945 se termine en pleine équivoque : est-
ce
la paix déjà ? La guerre encore ? Interférences de disette et de luxe
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is Grands, à Moscou, seront-ils plus adroits dans
ce
même jeu ? On ne le croirait pas à les voir. Curieux trio : un loup d
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et mordorés. Pourquoi ces échanges éperdus ? Est-
ce
un souvenir du seul cadeau de paix jamais fait à l’humanité ? ou bien
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Day, une nouvelle victoire sur le temps, comme si
ce
n’était pas lui qui gagne à tous les coups. Qu’apportera cette fin d’
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xposée, pièces à l’appui, devant le lecteur. Mais
ce
que vous ne verrez jamais, dans ce même journal, c’est une polémique
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lecteur. Mais ce que vous ne verrez jamais, dans
ce
même journal, c’est une polémique contre un autre journal. Ceci me pa
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arées dans les termes exacts où elles s’arrêtent.
Ce
que l’on trouve dans son journal, c’est un débat à propos d’un débat.
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oblème qui, semble-t-il, importe moins en soi que
ce
qu’en disent les partis. Ainsi l’on peut « causer » à l’infini, mais
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De quoi donc parlait-on ? Qu’allons-nous faire ?
Ce
n’est pas que les journaux américains craignent la discussion violent
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page à leurs éditoriaux, dont la moitié traite de
ce
qui se passe dans tel pays de l’Amérique du Sud ou de l’Europe. Le re
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colonnes de son journal, en apprend davantage sur
ce
qui se passe en France que la lecture de dix journaux français. Tous
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clipsent bien souvent ceux des grands romanciers.
Ce
qui pose chaque jour aux rédacteurs d’un journal américain, en plus d
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roblème d’une volumineuse revue de vulgarisation.
Ce
qui suppose un état-major et un personnel gigantesques, spécialisés à
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es ; ou un propriétaire aux dollars inépuisables.
Ce
qui s’oppose enfin à la multiplication des journaux. New York, pour s
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ues régulières. Celle des sports, contrairement à
ce
que l’on attendrait, ne tient pas plus de place que dans la presse fr
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possédé par l’idée d’empêcher le peuple de savoir
ce
qui se passe, n’eût pas trouvé de meilleur expédient : s’ils demanden
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ul de Kock… Des moyens d’information dignes de
ce
nom La France possède, depuis la guerre, un ministère de l’Informa
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ormation dignes du nom. Sur quoi peut bien régner
ce
ministère ? J’imagine qu’il a pris à tâche de créer un nouvel esprit,
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campagnes d’information. Je me permettrais, dans
ce
cas, de lui suggérer le modèle du Christian Science Monitor, du New Y
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Monitor, du New York Times ou du Herald Tribune.
Ce
sont ces grands journaux que j’avais dans l’esprit en écrivant ce qui
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ds journaux que j’avais dans l’esprit en écrivant
ce
qui précède. J’ai préféré ne point parler de la « presse Hearst » et
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« Notre gouvernement est une vaste pétaudière. »
Ce
fonctionnaire sait à peu près de quoi il parle, — et je dis à peu prè
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e longues séances d’enquêtes, les responsables de
ce
board. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que le président, ayant reçu cen
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ponsables de ce board. Et ainsi de suite, jusqu’à
ce
que le président, ayant reçu cent-mille lettres de protestation, déci
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atoriaux. Le « tsar » est un « businessman »
Ce
tsar ne sera pas choisi parmi la troupe des politiciens sans emploi o
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son nouveau salaire. Et puis en avant, et voyons
ce
que le coming man va nous sortir. S’il réussit, sa gloire sera grande
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oin. » Dans l’un et l’autre cas, succès ou échec,
ce
tsar reprendra son ancienne profession, avec ou sans augmentation de
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à l’esprit. J’ai dit désordre, parce que c’est de
ce
nom que l’on désigne ordinairement une situation dont notre esprit n’
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ésident a plus de pouvoir qu’un roi, dit-on. Mais
ce
n’est pas beaucoup dire, de nos jours. Il choisit ses ministres et se
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res et ses tsars. Mais il doit tenir compte, pour
ce
choix, de l’équilibre des républicains, des démocrates du Sud, et du
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un seul centre capable de dresser l’inventaire de
ce
domaine gigantesque… Or, malgré tout, la machine tourne. Les raisons
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r, malgré tout, la machine tourne. Les raisons de
ce
succès pratique me demeurent en partie mystérieuses, mais quelques-un
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s frontières naturelles, aux environs du début de
ce
siècle. Ces frontières se trouvaient être deux océans au-delà desquel
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conscience de soi, en tant que nation, avec tout
ce
que cela comporte d’orgueil et de volonté de régenter le monde, puisq
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aussi fortement que possible : It’s unamerican, «
ce
n’est pas américain. » Nationalisme, direz-vous. Oui, mais pas à la m
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ux autres, afin que chacun devienne plus digne de
ce
que tous attendent de ce pays, plus digne du mythe, du rêve américain
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n devienne plus digne de ce que tous attendent de
ce
pays, plus digne du mythe, du rêve américain. Voilà donc un nationali
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, ou comme chez Rosenberg dans le sang et le sol.
Ce
qu’il y a de répugnant dans le nationalisme européen, c’est que l’on
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d’un village qui n’est pas le sien. Au contraire,
ce
qu’il y a de rassurant dans le nationalisme américain, c’est qu’on y
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Si nous vendons nos âmes contre des frigidaires,
ce
sera notre faute et non pas celle de l’industrie américaine qui aura
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us rapide met en péril certaines coutumes avares,
ce
sera tant mieux. De même encore, la « sottise humanitaire » des États
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in, si nous sommes un jour noyés par la quantité,
ce
ne sera pas la faute de la quantité, mais bien de l’abaissement de no
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ien de l’abaissement de notre qualité. En résumé,
ce
que l’on nomme en Europe « l’américanisme » n’est pas un danger améri
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i d’une contradiction étrange. Il semble bien que
ce
sont les mêmes personnes qui vitupèrent l’impérialisme commercial de
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de l’Amérique, d’une part, et qui se plaignent de
ce
que l’Amérique ne leur vende pas assez de blé, d’autre part. Quand l’
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arle des deux à la fois. Je voudrais insister sur
ce
point. Ceux qui se méfient de l’Amérique, en Europe, l’accusent à la
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me en 1917 et en 1943, on l’accuse de se mêler de
ce
qu’elle ne peut comprendre. Ce qu’on voudrait, en somme, c’est que le
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use de se mêler de ce qu’elle ne peut comprendre.
Ce
qu’on voudrait, en somme, c’est que les Américains interviennent quan
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Russes ne prêtent pas le flanc à des critiques de
ce
genre parce qu’ils ne publient rien, interdisent les reportages, agis
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ortes dès que se produit la moindre divergence. À
ce
propos, j’entendais l’autre jour un diplomate américain parler de l’a
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ête] (23 janvier 1947)i j 1° Si l’on nomme Art
ce
qui relève de la création — tandis que la production mécanique relève
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é, pas plus qu’on ne peut prévoir l’imprévisible.
Ce
que les communistes veulent diriger n’est pas l’art, mais la propagan
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e et la production de cartes postales en couleur.
Ce
qu’ils appellent diriger l’art, c’est d’une part exercer une censure
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é, qui est l’histoire des utopies réalisées. Tout
ce
qui a compté, tout ce qui a marqué, tout ce dont nous vivons pratique
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des utopies réalisées. Tout ce qui a compté, tout
ce
qui a marqué, tout ce dont nous vivons pratiquement aujourd’hui, tout
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Tout ce qui a compté, tout ce qui a marqué, tout
ce
dont nous vivons pratiquement aujourd’hui, tout fut d’abord une utopi
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e, par exemple, et pour la mort en grande série ?
Ce
qui est vrai, c’est qu’on les y prépare de force, quand on a décidé d
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ais qu’en savez-vous ? Le seul peuple « sondé » à
ce
sujet, celui des États-Unis, a donné 67 % de réponses favorables à ce
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s enregistré la première impulsion organique dans
ce
sens. Le plan américain pour prendre le contrôle de la bombe atomique
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Et les Américains ont répondu que c’était bien là
ce
qu’ils voulaient. Cet incident résume tout le problème. D’une part, i
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e la plus répandue au moment où il se formerait. (
Ce
serait aujourd’hui, probablement, un dirigisme mitigé, plus ou moins
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nt d’ores et déjà internationales, on ne voit pas
ce
qui pourrait empêcher la guerre d’éclater. (La peur de la guerre, pra
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c’est-à-dire de l’Usonie ou de la Soviétie. Dans
ce
cas, nous aurons une dictature dont le Führer ne sera pas un homme ma
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ous refusant à l’une, nous décidons pour l’autre.
Ce
qui est certain, c’est que l’une et l’autre ne peuvent plus être déso
96
« Jean-Paul Sartre vous parle… et
ce
qu’en pensent… » (29 octobre 1947)l m Émission plus ambiguë en fai
97
se à une enquête] Jean-Paul Sartre vous parle… et
ce
qu’en pensent… », Carrefour, Paris, 29 octobre 1947, p. 7. m. Répons
98
rate (26 novembre 1947)n La honte de l’Europe,
ce
n’est pas sa misère, ni l’aide nécessaire de l’Amérique, mais la mani
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ssurances de notre ingratitude anticipée. » C’est
ce
qu’il me semble entendre un peu partout depuis que je suis rentré dan
100
dre un peu partout depuis que je suis rentré dans
ce
vieux monde. Or il ne s’agit pas d’une attitude nouvelle, ou qui sera
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de l’argent pour l’acheter, mais croyez-vous que
ce
soit par pure philanthropie ? Soyez sûr qu’ils y trouvent leur intérê
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pliquer, un ridicule d’avoir réalisé sans phrases
ce
que les Russes promettent aux masses et ne leur donnent pas. On va pl
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ns… Rien de plus stupéfiant que la popularité de
ce
théâtre pour illettrés. Raymond Aron, après vingt autres, le rappelai
104
% du produit national brut. » Quand on déduit de
ce
10 % les parts qui reviennent à l’Amérique latine, à l’Asie et à la R
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Amérique latine, à l’Asie et à la Russie, on voit
ce
qui reste pour l’Europe — pour la solidité de l’argument stalinien !
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pas de l’Amérique, mais de nous-mêmes. La vraie,
ce
n’est pas que M. Clayton morigène les experts du Comité des Seize, ma
107
ce quand nous aurons admis que la tâche concrète,
ce
n’est pas de défendre l’Europe, mais de la faire. n. Rougemont Den