1 1945, Carrefour, articles (1945–1947). L’Amérique de la vie quotidienne (19 octobre 1945)
1 t chaque matin je m’étonne encore de me réveiller en Amérique. J’ai vécu en Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne e
2 nne encore de me réveiller en Amérique. J’ai vécu en Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne et en France : quelques
3 de me réveiller en Amérique. J’ai vécu en Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne et en France : quelques mois et j’é
4 er en Amérique. J’ai vécu en Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne et en France : quelques mois et j’étais acclimat
5 que. J’ai vécu en Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne et en France : quelques mois et j’étais acclimaté. J’oublia
6 n Suisse, en Autriche, en Italie, en Allemagne et en France : quelques mois et j’étais acclimaté. J’oubliais que le pays n
7 e. C’est ici l’Amérique, et je n’ai pas fini de m’ en ébahir. Ce Nouveau Monde m’apparaît à chaque pas sinon neuf, du moins
8 s amis débarquant de France me disent : Alors, qu’ en pensez-vous ? De l’Amérique ? Tout ce que je vais vous dire, tout ce
9 t ce que je vais vous dire, tout ce que l’on peut en dire en général sera vrai selon les temps et les lieux, et tout sera
10 tour à tour plus formaliste et plus sans façon qu’ en Europe : plus avide de nouveauté et plus respectueusement conservateu
11 informations, de Tocqueville à André Siegfried, m’ en avaient appris à l’avance. C’était cela, les gratte-ciel et Broadway,
12 le pleure un peu ou pas du tout, agite la main, s’ en va d’un pas étrangement souple avec un sourire parfait, un pas où l’o
13 à celle qui s’était remariée croyant son mari tué en Chine. On le retrouve. Elle déclare aux reporters : « Jim est simplem
14 ve du bonheur d’un autre… Tout est possible. Il y en a pour tout le monde. La jalousie n’est pas américaine. Comment décri
15 ns jugé, moins jaugé, pour tout dire, moins vu qu’ en Europe. Parce qu’ils sont moins conscients de leur vie et d’autrui, i
16 ma conduite ou mon accent, ils n’ont pas l’air d’ en faire un cas, de se croire obligés de prendre position ou d’essayer d
17 dans le monde, et dans ce continent américain on en voit chaque jour tant d’exemples. Tant d’espèces de gens, et de gens
18 sans doute, par une mécanique inconsciente. On n’ en finirait pas d’énumérer les exemples courants et voyants de leur goût
19 t baroque des fêtes et de leur respect de la mise en scène solennelle. Je me borne à citer dans des domaines hétéroclites
20 es costumes sacerdotaux, des drapeaux, des chœurs en robes et des processions, jusque dans les églises protestantes de la
21 ait là quelque chose de typiquement américain, j’ en vois la preuve dans les formalités d’une nature pour le moins particu
22 ique — pour rentrer deux ou trois jours plus tard en qualité formelle et déclarée de candidat à la citoyenneté. Cette opér
23 t, elle ne sert à rien. Mais personne ne paraît s’ en étonner, tant est puissant le sens des conventions publiques dans ce
2 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Le rêve américain (9 novembre 1945)
24 es de Broadway, où des centaines de jeunes filles en jupes très courtes se livrent à la danse appelée jitterbugs autour de
25 es les salles de cinéma. Ils marchent dans la rue en chantonnant leurs mélodies toujours si tristes, mais avec un sourire
26 avait été durement conquise. Le ciel fut conquis en trente ans. Encore une limite atteinte. Et les voici, vers ce milieu
27 pas devant la misère de leurs amis. Ils rentrent en disant que la France est sale et en désordre, que tout y est cher pou
28 Ils rentrent en disant que la France est sale et en désordre, que tout y est cher pour eux et que les WC sont au milieu d
29 les frontières mêmes des États-Unis, il faut donc en sortir et deux voies sont possibles : répandre les produits américain
30 comme le pays où ce qui va venir émeut autant qu’ en Europe le souvenir. Mais ce qui va venir, direz-vous, n’est-ce pas to
31 nse que nous avons un peu plus de raisons de nous en réjouir que de nous en méfier. b. Rougemont Denis de, « Le rêve am
32 eu plus de raisons de nous en réjouir que de nous en méfier. b. Rougemont Denis de, « Le rêve américain », Carrefour, P
3 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Hollywood n’a plus d’idées (13 décembre 1945)
33 lywood n’est plus qu’une machine. Elle transforme en argent tout ce qu’elle a envie de toucher, et c’est pourquoi son avid
34 ite salle de rétrospective, à New York, me semble en comparaison fait de bric et de broc et de ficelles partout visibles,
35 n pas rapide dans l’escalier : c’est elle encore, en robe courte de soie grise, et déjà nous choquons nos petits verres de
36 ez Djie), ainsi qu’on fait parfois des souverains en voyage. Comme elle est gaie ! J’ai passé une demi-heure à causer avec
37 nos moutons de Hollywood. Je ne vois qu’un homme en Amérique, qui ait su tirer du cinéma quelques-uns des moyens d’expres
38 eufs qu’il permet : c’est Walt Disney. Les autres en sont encore à photographier des comédies, des drames, des ameublement
39 es ameublements ou des jardins comme nous pouvons en voir sans l’aide d’une caméra, et sur les rythmes habituels de notre
40 e, vingt autres procédés moins faciles à définir, en deux mots : voilà le domaine que Disney seul a le courage d’explorer
41 es ou entravés comme les figures du rêve, passant en une seconde de l’aplanissement physique à la mégalomanie, extravagant
42 s sérieuses (non plus silly) entrecoupées de vues en gros plan sur la chevelure blanche, les mains précieuses ou la nuque
43 et chacun pense : Que ne l’a-t-elle empêché de s’ en occuper ! Son mauvais goût me paraît irrémédiable, étant celui de l’A
44 ît irrémédiable, étant celui de l’Américain moyen en matière d’art et surtout de peinture. (La fin de Fantasia, sur l’Ave
45 st qu’une suite de cartes de bons vœux comme il s’ en envoie des millions à chaque Noël en Amérique.) Mais il a le secret d
46 x comme il s’en envoie des millions à chaque Noël en Amérique.) Mais il a le secret de ce rythme endiablé, cette ingéniosi
47 us d’idées… Je vais leur donner gratis le moyen d’ en sortir, et mon idée tient en trois mots : — Messieurs, sabrez vos bud
48 er gratis le moyen d’en sortir, et mon idée tient en trois mots : — Messieurs, sabrez vos budgets ! Essayez de faire pour
49 Mais peut-être qu’il est trop tard : et qu’ils s’ en doutent. L’importance des studios de New York s’accroît sans cesse. O
4 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Les enfants américains réclament des bombes atomiques (20 décembre 1945)
50 conversion des tanks et des forteresses volantes en pacotille de nursery exige plus qu’un instant de foi et d’abandon… Ce
51 à Brooklyn, viennent d’être blessés sérieusement en jouant à faire sauter le monde. Les trois Grands, à Moscou, seront-il
52 it pas à les voir. Curieux trio : un loup déguisé en mouton et deux moutons vêtus de leur vraie peau. Mais rien n’empêche
53 ’est Miss Hepburn ! » — « C’est moi ! », dit-elle en lui pinçant la joue, et la vendeuse nous planta là. Il neigeait sur l
54 aient sans relâche des hymnes de Noël transformés en jazz hot par les klaxons d’interminables embarras de trafic. Aux vitr
55 ou bien cette fièvre de rivaliser dans la dépense en fin d’année, est-elle comme chez les primitifs la manière de conjurer
56 ront dans la voie des réalisations. Déjà l’on met en vente la « bicyclette du ciel », un petit avion de mille dollars. Déj
57 sse au moyen de taxis aériens. Déjà la télévision en couleurs prouve qu’elle ne le cède en rien à la photographie pour « l
58 télévision en couleurs prouve qu’elle ne le cède en rien à la photographie pour « le brillant et la précision du détail »
5 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique (4 avril 1946)
59 aient connus et déclarés. Le directeur du journal en question censura cette partie de l’interview, en vertu de la politiqu
60 au discours de son candidat, et une page entière, en regard, au discours de son adversaire ? Cependant que l’éditorial com
61 n adversaire ? Cependant que l’éditorial commente en termes mesurés les mérites respectifs des personnes en présence ? Et
62 un autre journal. Ceci me paraît très important. En France, il arrive trop souvent que le débat réel reste mal défini, le
63 qui, semble-t-il, importe moins en soi que ce qu’ en disent les partis. Ainsi l’on peut « causer » à l’infini, mais sans t
64 chaque matin une ou deux colonnes de son journal, en apprend davantage sur ce qui se passe en France que la lecture de dix
65 journal, en apprend davantage sur ce qui se passe en France que la lecture de dix journaux français. Tous les Français, qu
66 ux français. Tous les Français, qui viennent ici, en tombent d’accord. New York a neuf journaux, Paris en a… Le corr
67 bent d’accord. New York a neuf journaux, Paris en a… Le correspondant-américain-à-l’étranger est une espèce humaine
68 haque jour aux rédacteurs d’un journal américain, en plus des problèmes d’un grand quotidien, le problème d’une volumineus
69 ants, ne possède que neuf grands journaux ; Paris en publie sept fois plus, qui, d’ailleurs, tirés sur deux pages, feraien
70 ’ailleurs, tirés sur deux pages, feraient, réunis en une seule liasse, tout juste un numéro du Times, pour le volume de mo
71 re, celle de la religion, qui n’existe aucunement en France, occupe souvent deux pages entières. Enfin, vous ne trouverez
72 in, qu’ils mangent des brioches ! » Le siècle est en révolution, l’Europe en ruine, la France en crise pour dire le moins,
73 rioches ! » Le siècle est en révolution, l’Europe en ruine, la France en crise pour dire le moins, c’est bien le moment de
74 e est en révolution, l’Europe en ruine, la France en crise pour dire le moins, c’est bien le moment de lire Paul de Kock…
75 ont ces grands journaux que j’avais dans l’esprit en écrivant ce qui précède. J’ai préféré ne point parler de la « presse
76 il est difficile d’être à la fois juste et utile, en temps de crise. Et j’ai voulu courir au plus pressé. e. Rougemont
77 tive de Carrefour se manifeste, une fois de plus, en facilitant à un de nos compatriotes qui vit à l’étranger, la possibil
6 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Une bureaucratie sans ronds-de-cuir (23 mai 1946)
78 anciens et celui de son nouveau salaire. Et puis en avant, et voyons ce que le coming man va nous sortir. S’il réussit, s
79 erai toujours heureux de pouvoir compter sur vous en cas de besoin. » Dans l’un et l’autre cas, succès ou échec, ce tsar r
80 n) ; enfin de l’opinion publique, car nous sommes en démocratie, et il faut bien que cela se marque quelque part… et en qu
81 il faut bien que cela se marque quelque part… et en quelque manière. Les agences d’État à initiales sont si nombreuses (q
82 ine y serait-il parvenu que le tableau changerait en quelques jours. D’où la gabegie littéralement indescriptible dont le
83 e. Les raisons de ce succès pratique me demeurent en partie mystérieuses, mais quelques-unes sont formulables. … pas de
84 ecteurs des Finances que de ronds-de-cuir de père en fils. Le personnel des bureaux gouvernementaux est sans cesse ventilé
85 ment révoqués, et l’acceptent non moins aisément, en principe, car ils ont par ailleurs une profession qu’ils pourront rep
86 ime minorité de fonctionnaires de métier. Le chef en fut d’abord un général, puis un commentateur de la radio. Il avait so
87 nts, des professeurs et des acteurs. Trente mille en tout. Presque tous, aujourd’hui, sont retournés à leurs occupations h
88 NWLB ou l’OPA, il suffira de transposer écrivains en ingénieurs, journalistes en businessmen, cinéastes et acteurs en expe
89 transposer écrivains en ingénieurs, journalistes en businessmen, cinéastes et acteurs en experts du travail ou du commerc
90 journalistes en businessmen, cinéastes et acteurs en experts du travail ou du commerce. Tout cela change l’air des bureaux
91 ux, et l’esprit d’une bureaucratie, pour ceux qui en sont comme pour les visiteurs. La mer des paperasses rempart de la
92 aires ? La société entière se transformera-t-elle en un cauchemar de statistiques, de directives, de formulaires, de fiche
93 de travailler. Et cela suffira bien : car c’est, en fait, par très peu d’hommes que les choses marchent. Alors un être d’
7 1946, Carrefour, articles (1945–1947). L’Amérique est-elle nationaliste ? (29 août 1946)
94 la question. Lorsque nous parlons d’impérialisme, en Europe, nous pensons à une volonté de dominer affirmée par un chef au
95 cette espèce. Mais l’opinion publique, chez eux, en tient la place. Se pourrait-il qu’un jour prochain, cette opinion pub
96 s que le monde russe, provisoirement allié, entre en concurrence déclarée avec la production américaine et l’idéal démocra
97 t ses Indiens, mais avec le monde entier organisé en groupes solides ; de plus, on lui a déclaré la guerre, comme pour mie
98 nationalisme « ouvert » et pour qui la nation est en avant dans un élan, un rêve, une liberté future. Non pas comme chez M
99 de (et eux compris, bien entendu) se sentira plus en sécurité et plus à l’aise. Je pense aux Russes. Je vous laisse compar
100 cain n’insiste pas quand on ne l’aime pas — comme en Europe — ou simplement quand on peut faire sans lui, comme on vient d
101 voulu acheter ; et si son rythme plus rapide met en péril certaines coutumes avares, ce sera tant mieux. De même encore,
102 ité, mais bien de l’abaissement de notre qualité. En résumé, ce que l’on nomme en Europe « l’américanisme » n’est pas un d
103 nt de notre qualité. En résumé, ce que l’on nomme en Europe « l’américanisme » n’est pas un danger américain, mais europée
104 mme devient l’esclave de son automobile, le blâme en retombe sur l’homme et non sur la machine. Car primo, on ne l’a pas f
105 sur ce point. Ceux qui se méfient de l’Amérique, en Europe, l’accusent à la fois d’être là et, pour comble, de n’être pas
106 elle intervient dans les affaires d’Europe, comme en 1917 et en 1943, on l’accuse de se mêler de ce qu’elle ne peut compre
107 ient dans les affaires d’Europe, comme en 1917 et en 1943, on l’accuse de se mêler de ce qu’elle ne peut comprendre. Ce qu
108 al — par notre faute — et qu’ils vident les lieux en vitesse, comme des intrus et sans remerciements, dès qu’ils nous ont
109 critiques à la politique d’occupation américaine en Allemagne : « Ils sont trop doux, ils sont naïfs, ils ne comprennent
110 Américains donnent des signes de leur envie de s’ en aller. Mais aussitôt : « Ah ! bien sûr, ils vont nous laisser seuls a
111 blient rien, interdisent les reportages, agissent en conquérants et claquent les portes dès que se produit la moindre dive
112 r son pays. — Ils sont bien maladroits, disait-il en souriant, car à force de nous contrecarrer, ils vont nous obliger à f
8 1947, Carrefour, articles (1945–1947). L’art dirigé [Réponse à une enquête] (23 janvier 1947)
113 la propagande et la production de cartes postales en couleur. Ce qu’ils appellent diriger l’art, c’est d’une part exercer
114 que. Je ne vois pas comment un artiste pourrait s’ en désintéresser, ni comment il pourrait ne point s’efforcer de modifier
115 forcer de modifier les structures existantes et d’ en inventer de nouvelles, soit par son art, soit en tant que citoyen. 3°
116 e et le sache, ou non. Je pense que cela va mieux en le sachant. Mais les idéologies politiques d’aujourd’hui sont aussi s
117 la métaphysique au temps du romantisme allemand. En fait, il ne s’agit pas d’idéologies, mais de tactiques, pas de styles
118 roverses sur la liberté de l’art (ou son absence) en URSS, comportait les trois questions suivantes : « 1. L’artiste peut-
9 1947, Carrefour, articles (1945–1947). Fédération ou dictature mondiale ? (9 avril 1947)
119 , font partie de son comité. La presse américaine en a beaucoup parlé et ne cesse de discuter le sujet. En Europe, au cont
120 beaucoup parlé et ne cesse de discuter le sujet. En Europe, au contraire, il m’apparaît que l’idée d’un gouvernement mond
121 acilement explicable : on voudrait écarter l’idée en la qualifiant d’« utopie ». Bornons-nous à remarquer que cet argument
122 parole d’un continent à l’autre. Traiter une idée en utopie, c’est en fait déclarer « qu’on est contre », en évitant d’avo
123 nent à l’autre. Traiter une idée en utopie, c’est en fait déclarer « qu’on est contre », en évitant d’avouer ses raisons o
124 pie, c’est en fait déclarer « qu’on est contre », en évitant d’avouer ses raisons ou de démasquer ses préjugés. Ensuite on
125 rêts pour la guerre, par exemple, et pour la mort en grande série ? Ce qui est vrai, c’est qu’on les y prépare de force, q
126 ccepter l’idée d’un gouvernement mondial, mais qu’ en savez-vous ? Le seul peuple « sondé » à ce sujet, celui des États-Uni
127 bitres seraient en même temps les chefs des États en conflit. Ils déclarent maintenant qu’un pouvoir mondial indépendant d
128 uppose résolu et tente d’évaluer la situation qui en résulterait probablement. Pour y répondre, il s’agirait de considérer
129 és que rencontre son établissement et les dangers en partie imprévisibles qui en résulteraient (comme de toute institution
130 sement et les dangers en partie imprévisibles qui en résulteraient (comme de toute institution humaine), le fait est que c
131 ) Et si la guerre éclate — militaire ou non —, il en résultera l’hégémonie mondiale du vainqueur, c’est-à-dire de l’Usonie
132 die, tel est le dilemme que nous offre le siècle. En nous refusant à l’une, nous décidons pour l’autre. Ce qui est certain
10 1947, Carrefour, articles (1945–1947). « Jean-Paul Sartre vous parle… et ce qu’en pensent… » (29 octobre 1947)
133 « Jean-Paul Sartre vous parle… et ce qu’ en pensent… » (29 octobre 1947)l m Émission plus ambiguë en fait qu’e
134 … » (29 octobre 1947)l m Émission plus ambiguë en fait qu’en intention, si l’on néglige le sophisme de la moustache, qu
135 obre 1947)l m Émission plus ambiguë en fait qu’ en intention, si l’on néglige le sophisme de la moustache, qui en disqua
136 si l’on néglige le sophisme de la moustache, qui en disqualifie toute la fin. (Hitler portait la moustache. Tous les homm
137 tait la moustache. Tous les hommes qui la portent en sont un autre… ça va.) Sartre a raison de dire que la guerre n’est pa
138 ison de dire que la guerre n’est pas fatale, mais en fait l’argument porte surtout contre la théorie soviétique, laquelle
139 ui ne vaut pas nécessairement contre le gaullisme en puissance, s’il vaut à plein contre le communisme en exercice. l.
140 puissance, s’il vaut à plein contre le communisme en exercice. l. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Jean-Pa
141 ne enquête] Jean-Paul Sartre vous parle… et ce qu’ en pensent… », Carrefour, Paris, 29 octobre 1947, p. 7. m. Réponse à un
11 1947, Carrefour, articles (1945–1947). La France est assez grande pour n’être pas ingrate (26 novembre 1947)
142 l’armée de notre libération et pour la débarquer en Algérie !) ; il y a trente ans que, lorsqu’ils arrivent enfin, lorsqu
143 ’une aussi bienheureuse coïncidence, on a l’air d’ en vouloir à ces Yankees de n’être pas de purs imbéciles, de ne pas donn
144 t un grief d’avoir une politique, un crime d’être en mesure de l’appliquer, un ridicule d’avoir réalisé sans phrases ce qu
145 c’est nous qui sauverions l’Amérique de la ruine en acceptant qu’elle nous avance une vingtaine de milliards de dollars !
146 re, et tente de prolonger l’agonie de son système en s’ouvrant des marchés européens… Rien de plus stupéfiant que la popu
147 Mais justement, puisque l’opportunisme n’est pas en cause, pour le seul honneur de l’Europe, il serait temps que nous pre
148 ’Europe est une fiction. Tout le monde le sait, n’ en parlons plus. Quant à l’indépendance morale et politique que nous dev