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j’étais acclimaté. J’oubliais que le pays n’était
pas
le mien. C’était l’Europe. C’est ici l’Amérique, et je n’ai pas fini
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’était l’Europe. C’est ici l’Amérique, et je n’ai
pas
fini de m’en ébahir. Ce Nouveau Monde m’apparaît à chaque pas sinon n
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m’en ébahir. Ce Nouveau Monde m’apparaît à chaque
pas
sinon neuf, du moins différent de ce que mes réflexes attendaient. De
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et plus libre de mœurs. L’Amérique ne se définit
pas
. Elle ne s’explique pas dans l’ensemble. Elle se sent. L’Amérique, c’
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L’Amérique ne se définit pas. Elle ne s’explique
pas
dans l’ensemble. Elle se sent. L’Amérique, c’est d’abord un sentiment
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rappants, les plus quelconques. Mais je ne voyais
pas
l’Amérique dans ces photos et ces livres où elle est. Et quand j’y ai
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pour une guerre lointaine : elle pleure un peu ou
pas
du tout, agite la main, s’en va d’un pas étrangement souple avec un s
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n peu ou pas du tout, agite la main, s’en va d’un
pas
étrangement souple avec un sourire parfait, un pas où l’on pressent d
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as étrangement souple avec un sourire parfait, un
pas
où l’on pressent déjà la danse, un sourire gentiment courageux — vous
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. Il y en a pour tout le monde. La jalousie n’est
pas
américaine. Comment décrire ces légers déplacements d’accent vers le
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aît une aisance générale. L’Américain ne supporte
pas
d’être gêné aux entournures, matériellement ou moralement. Dès l’enfa
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et d’autrui, ils me tolèrent davantage. Ce n’est
pas
qu’ils m’ignorent ou le feignent, mais ils m’acceptent avant tout san
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; et crazy, qui veut dire toqué, loufoque, n’est
pas
un adjectif dépréciatif, bien au contraire, qu’on l’applique à un fil
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par une mécanique inconsciente. On n’en finirait
pas
d’énumérer les exemples courants et voyants de leur goût baroque des
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raudoux a écrit quelque part que l’Amérique n’est
pas
une nation comme les autres, mais un club. Cette remarque explique bi
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ute l’enceinte démesurée du club. ⁂ Je ne vous ai
pas
parlé d’actualités brûlantes, dans cette préface à quelques articles
17
parler tout d’abord et surtout de ce qu’on ne dit
pas
dans les dépêches, de ce qui n’est pas matière d’enquête et de report
18
’on ne dit pas dans les dépêches, de ce qui n’est
pas
matière d’enquête et de reportages, de ces nuances de sentiments ou d
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américain (9 novembre 1945)b L’Amérique n’est
pas
un pays de rêve quand on y vit, mais c’est un pays de rêveurs. Je vai
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de soldats presque imberbes, de garçons qui n’ont
pas
encore l’âge militaire. La frénésie rythmique des jitterbugs évoque,
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e l’on nomme leur optimisme. L’Américain ne croit
pas
aux limites. Une limite, c’est toujours la fin d’un rêve. Non seuleme
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seulement les limites le gênent, mais il ne veut
pas
même admettre qu’elles existent, sinon pour être dépassées. C’est con
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vie, il garde une espèce de rancœur. Je ne pense
pas
que le mot soit trop fort. Je parle de la majorité. Je connais beauco
24
. Ils ont été courageux devant l’ennemi, mais non
pas
devant la misère de leurs amis. Ils rentrent en disant que la France
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venir. Mais ce qui va venir, direz-vous, n’est-ce
pas
tout simplement une grande poussée d’impérialisme américain ? Vos rêv
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m’ont convaincu que l’expansion américaine n’est
pas
du tout à base d’impérialisme au sens européen du mot. Je pense que n
27
és hérités de trente ans de triomphe, qu’il n’est
pas
de génie assez coriace pour survivre à pareille torture au ralenti, m
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que le public, me disent les producers, n’accepte
pas
que Hedy Lamarr soit mal habillée si elle joue une pauvresse, qu’Ingr
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lutôt qu’à une star comme les autres. N’insistons
pas
: la décadence de Hollywood n’a pas de raisons mystérieuses ou accide
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. N’insistons pas : la décadence de Hollywood n’a
pas
de raisons mystérieuses ou accidentelles. Ses causes sont évidentes e
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ont celles-là mêmes qui firent son succès, et non
pas
d’autres. Pour mes cadets, d’ici dix ans, Hollywood ne sera plus qu’u
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times de Roosevelt. Mais une minute plus tard, un
pas
rapide dans l’escalier : c’est elle encore, en robe courte de soie gr
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i la rende plus réelle qu’une image. Ne serait-ce
pas
là son secret ? Se prêter à la fantaisie de toutes les imaginations.
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sans doute, n’eût osé le soupçonner. Car il n’est
pas
intelligent, s’il est génial. Disney, quand il se trompe, n’y va pas
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il est génial. Disney, quand il se trompe, n’y va
pas
de main morte. Je pense surtout à Fantasia, essai d’illustration mouv
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court d’un ton neutre : « Mrs Walt Disney n’aime
pas
la musique classique. » Un froid, et chacun pense : Que ne l’a-t-elle
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pendant que j’y suis, un bon conseil : ne croyez
pas
que le grand public déteste autant que vous la nouveauté. Il a aimé D
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plus adroits dans ce même jeu ? On ne le croirait
pas
à les voir. Curieux trio : un loup déguisé en mouton et deux moutons
39
i seront laissés dehors, ceux qui n’appartiennent
pas
à une cellule sociale, formeront la foule de Times Square. Le coudoie
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e rose est née… et je me dirai que l’Amérique n’a
pas
encore très bien compris les traditions, parce qu’elle les respecte u
41
uvelle victoire sur le temps, comme si ce n’était
pas
lui qui gagne à tous les coups. Qu’apportera cette fin d’année ? Un d
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le meilleur maire de New York. Et Roosevelt n’est
pas
remplacé… Et toutes les utopies prévues par l’avant-guerre entreront
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a bombe atomique, où le love interest ne manquera
pas
; cependant que déjà le New Yorker se moque des clichés à la mode au
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arations officielles seront citées in extenso.
Pas
de polémique contre un autre journal Ainsi la controverse réelle e
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ni, les positions des parties en présence n’ayant
pas
été déclarées dans les termes exacts où elles s’arrêtent. Ce que l’on
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donc parlait-on ? Qu’allons-nous faire ? Ce n’est
pas
que les journaux américains craignent la discussion violente, la déno
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le scandale. Quand ils s’y lancent, ils n’y vont
pas
de main morte. Mais leur objectif principal, ou si l’on veut, leur ar
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de mots imprimés. Deux pages pour la religion,
pas
de roman-feuilleton Trois remarques au sujet des rubriques réguliè
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contrairement à ce que l’on attendrait, ne tient
pas
plus de place que dans la presse française. Par contre, celle de la r
50
ent deux pages entières. Enfin, vous ne trouverez
pas
dans les journaux américains cet héritage inexcusable de la presse du
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pêcher le peuple de savoir ce qui se passe, n’eût
pas
trouvé de meilleur expédient : s’ils demandent des nouvelles, contez-
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ouvelles, contez-leur une histoire. « S’ils n’ont
pas
de pain, qu’ils mangent des brioches ! » Le siècle est en révolution,
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trai pas en doute l’utilité. Mais elle ne possède
pas
d’organes d’information dignes du nom. Sur quoi peut bien régner ce m
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tsar » est un « businessman » Ce tsar ne sera
pas
choisi parmi la troupe des politiciens sans emploi ou des anciens min
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airement une situation dont notre esprit n’arrive
pas
à se former une image claire et cohérente. (Pour un esprit infiniment
56
nt des complexités.) Le fait est que je n’imagine
pas
un seul de mes contemporains qui soit capable d’embrasser dans une se
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plus de pouvoir qu’un roi, dit-on. Mais ce n’est
pas
beaucoup dire, de nos jours. Il choisit ses ministres et ses tsars. M
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ulier à celui d’expédient de crise) ; qu’il n’y a
pas
homme au monde qui ait le temps ou les moyens intellectuels de s’y re
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ieuses, mais quelques-unes sont formulables. …
pas
de fonctionnaires Tout d’abord, l’Amérique ne possède pas d’école
60
tionnaires Tout d’abord, l’Amérique ne possède
pas
d’école de fonctionnaires spécialisés. Elle ne produit pas plus d’ins
61
le de fonctionnaires spécialisés. Elle ne produit
pas
plus d’inspecteurs des Finances que de ronds-de-cuir de père en fils.
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spoir balayant tout scrupule, si l’on ne pourrait
pas
faire sans nul dommage l’économie de la machine entière ? La raison l
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les Italiens sous Mussolini. Les Américains n’ont
pas
de chefs de cette espèce. Mais l’opinion publique, chez eux, en tient
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ntière aurait de quoi trembler. Mais il ne s’agit
pas
d’une nation comme les autres. Je voudrais, pour vous le faire sentir
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tement que possible : It’s unamerican, « ce n’est
pas
américain. » Nationalisme, direz-vous. Oui, mais pas à la manière eur
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américain. » Nationalisme, direz-vous. Oui, mais
pas
à la manière européenne. La phrase veut dire : cette opinion ou cette
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e veut dire : cette opinion ou cette action ne va
pas
dans le sens de l’idéal commun vers quoi tendent les Américains, et q
68
nt, par ailleurs, leurs origines. On ne se réfère
pas
au passé, mais à l’avenir. On n’invoque pas la tradition, mais l’utop
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éfère pas au passé, mais à l’avenir. On n’invoque
pas
la tradition, mais l’utopie. On pense moins aux ancêtres qu’aux desce
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scendants vers une vie meilleure. Et il ne s’agit
pas
d’une déclaration d’anti quelque chose, mais au contraire d’une exhor
71
nt dans un élan, un rêve, une liberté future. Non
pas
comme chez Maurras dans le passé, comme chez Barrès dans la terre et
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de lui faire subir la loi d’un village qui n’est
pas
le sien. Au contraire, ce qu’il y a de rassurant dans le nationalisme
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ont envie d’ouvrir le monde à leur jeunesse, non
pas
de refermer sur lui leurs serres. Ils ont envie de nous faire bénéfic
74
r une différence capitale : l’Américain n’insiste
pas
quand on ne l’aime pas — comme en Europe — ou simplement quand on peu
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le : l’Américain n’insiste pas quand on ne l’aime
pas
— comme en Europe — ou simplement quand on peut faire sans lui, comme
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ontre des frigidaires, ce sera notre faute et non
pas
celle de l’industrie américaine qui aura mis dans un coin de nos cuis
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sommes un jour noyés par la quantité, ce ne sera
pas
la faute de la quantité, mais bien de l’abaissement de notre qualité.
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que l’on nomme en Europe « l’américanisme » n’est
pas
un danger américain, mais européen. Je veux dire par là que si un hom
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homme et non sur la machine. Car primo, on ne l’a
pas
forcé à l’acheter, et secundo, une fois l’automobile achetée, il ne d
80
i se plaignent de ce que l’Amérique ne leur vende
pas
assez de blé, d’autre part. Quand l’Amérique envoie, on parle d’impér
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ie, on parle d’impérialisme ; quand elle n’envoie
pas
, on parle d’égoïsme et d’hypocrisie puritaine. Et il arrive même trop
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nt à la fois d’être là et, pour comble, de n’être
pas
là. Quand elle fait une crise d’isolationnisme, on l’accuse de myopie
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ns les jugements européens sur l’Amérique. On n’a
pas
épargné les critiques à la politique d’occupation américaine en Allem
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les bras ! » Remarquons que les Russes ne prêtent
pas
le flanc à des critiques de ce genre parce qu’ils ne publient rien, i
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ble. Ce que les communistes veulent diriger n’est
pas
l’art, mais la propagande et la production de cartes postales en coul
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e sociale et la politique de l’époque. Je ne vois
pas
comment un artiste pourrait s’en désintéresser, ni comment il pourrai
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mps du romantisme allemand. En fait, il ne s’agit
pas
d’idéologies, mais de tactiques, pas de styles mais de trucs, pas de
88
il ne s’agit pas d’idéologies, mais de tactiques,
pas
de styles mais de trucs, pas de service mais de servilité. i. Roug
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, mais de tactiques, pas de styles mais de trucs,
pas
de service mais de servilité. i. Rougemont Denis de, « [Réponse à
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s préjugés. Ensuite on dit que « l’humanité n’est
pas
prête pour un gouvernement mondial ». La timidité d’esprit que cet ar
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grandes causes ou grandes actions, il n’y aurait
pas
eu de martyrs, ni de tyrans, ni d’adversaires de la Révolution, ni de
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s particulier. Vous dites que les peuples ne sont
pas
prêts à accepter l’idée d’un gouvernement mondial, mais qu’en savez-v
93
Avouez plutôt que vous, personnellement, n’y êtes
pas
prêt, que vous personnellement y êtes hostile. Car autrement, au lieu
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autrement, au lieu de dire : les peuples ne sont
pas
prêts, donc le projet ne vaut rien, vous diriez : le projet paraît ju
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leurs prérogatives de droit divin. Qu’on ne dise
pas
que c’est une pure rêverie. Tout récemment, nous avons enregistré la
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i sont d’ores et déjà internationales, on ne voit
pas
ce qui pourrait empêcher la guerre d’éclater. (La peur de la guerre,
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nous aurons une dictature dont le Führer ne sera
pas
un homme mais une nation. Alors, mais dans les ruines radioactives de
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va.) Sartre a raison de dire que la guerre n’est
pas
fatale, mais en fait l’argument porte surtout contre la théorie sovié
99
emple soviétique, incontestable, mais qui ne vaut
pas
nécessairement contre le gaullisme en puissance, s’il vaut à plein co
100
La France est assez grande pour n’être
pas
ingrate (26 novembre 1947)n La honte de l’Europe, ce n’est pas sa
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novembre 1947)n La honte de l’Europe, ce n’est
pas
sa misère, ni l’aide nécessaire de l’Amérique, mais la manière dont n
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suis rentré dans ce vieux monde. Or il ne s’agit
pas
d’une attitude nouvelle, ou qui serait le seul fait des communistes :
103
conduit mal à l’égard des États-Unis. Je ne parle
pas
des discours officiels, mais des conversations et de beaucoup d’artic
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se les Américains de sombres motifs égoïstes, non
pas
seulement quand ils s’isolent, mais surtout et précisément quand ils
105
e l’Amérique, c’est que l’Europe vive et ne tombe
pas
aux mains des Russes ; c’est qu’elle soit forte et donc unique, puisq
106
, on a l’air d’en vouloir à ces Yankees de n’être
pas
de purs imbéciles, de ne pas donner comme ça, pour le plaisir, n’impo
107
es Yankees de n’être pas de purs imbéciles, de ne
pas
donner comme ça, pour le plaisir, n’importe comment et à n’importe qu
108
s Russes promettent aux masses et ne leur donnent
pas
. On va plus loin encore, s’il est possible. À croire la propagande de
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niveau, l’exportation (américaine) ne représente
pas
10 % du produit national brut. » Quand on déduit de ce 10 % les parts
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ment stalinien ! Par bonheur, elles n’y suffiront
pas
. Le plan Marshall se fonde sur nos besoins concrets, négligeant nos h
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geant nos humeurs et préjugés. On ne nous demande
pas
de dire merci. Mais justement, puisque l’opportunisme n’est pas en ca
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rci. Mais justement, puisque l’opportunisme n’est
pas
en cause, pour le seul honneur de l’Europe, il serait temps que nous
113
’Amérique, mais de nous-mêmes. La vraie, ce n’est
pas
que M. Clayton morigène les experts du Comité des Seize, mais que ceu
114
nous aurons admis que la tâche concrète, ce n’est
pas
de défendre l’Europe, mais de la faire. n. Rougemont Denis de, « L
115
enis de, « La France est assez grande pour n’être
pas
ingrate », Carrefour, Paris, 26 novembre 1947, p. 1 et 5.