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ques mois et j’étais acclimaté. J’oubliais que le
pays
n’était pas le mien. C’était l’Europe. C’est ici l’Amérique, et je n’
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la plupart ont trois étages. Ainsi du reste : ce
pays
si religieux n’a guère le sens du spirituel ; on y est tour à tour pl
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ans l’histoire, et sans équivalent dans nul autre
pays
. Un étranger résidant aux États-Unis, même depuis dix ou vingt ans, s
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ite suivant : il lui faut tout d’abord quitter le
pays
— un petit voyage au Canada ou au Mexique — pour rentrer deux ou troi
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ain (9 novembre 1945)b L’Amérique n’est pas un
pays
de rêve quand on y vit, mais c’est un pays de rêveurs. Je vais parfoi
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pas un pays de rêve quand on y vit, mais c’est un
pays
de rêveurs. Je vais parfois les regarder dans les grandes salles popu
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rives de l’Hudson et du Potomac par le rêve d’un
pays
sans limites, et il l’était vraiment pour ceux qui triomphaient des f
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dat qu’un ancien paquebot de luxe ramène vers son
pays
du fond du Pacifique ou de l’Europe, dont il n’a guère connu que les
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du coin. Huit à neuf fois sur dix, vis-à-vis des
pays
qu’il vient de libérer au péril de sa vie, il garde une espèce de ran
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est bien près de le faire dans les limites de son
pays
, « d’une côte à l’autre », comme il dit. Et ce pressentiment l’inquiè
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rciaux, et, en même temps, répandre dans tous les
pays
du monde l’idéal de la démocratie américaine, c’est-à-dire multiplier
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voriser l’établissement de la démocratie dans les
pays
où les difficultés et les injustices économiques donnent aux dictateu
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l’avenir. On pourrait définir l’Amérique comme le
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où ce qui va venir émeut autant qu’en Europe le souvenir. Mais ce qui
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me d’une élection présidentielle. Dans quel autre
pays
de notre monde du xxe siècle verrait-on un journal de l’importance d
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dont la moitié traite de ce qui se passe dans tel
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de l’Amérique du Sud ou de l’Europe. Le reste du journal se compose d
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fermier du Middlewest que l’Amérique est le seul
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décent au monde, et qu’un agent d’assurances du Connecticut affirme q
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t-puissants du premier coup. Imaginez qu’un grand
pays
européen ait remporté des triomphes de cet ordre. La terre entière au
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evienne plus digne de ce que tous attendent de ce
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, plus digne du mythe, du rêve américain. Voilà donc un nationalisme «
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toutes les mesures proposées ou soutenues par son
pays
. — Ils sont bien maladroits, disait-il en souriant, car à force de no
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té supranational chargé d’inspecter dans tous les
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les usines et les laboratoires, et qui serait seul dépositaire des se
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pommes de terre pourriront par montagnes dans un
pays
, tandis que la famine régnera dans un autre. Je n’ai d’autre ambitio