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sent : Alors, qu’en pensez-vous ? De l’Amérique ?
Tout
ce que je vais vous dire, tout ce que l’on peut en dire en général se
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? De l’Amérique ? Tout ce que je vais vous dire,
tout
ce que l’on peut en dire en général sera vrai selon les temps et les
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énéral sera vrai selon les temps et les lieux, et
tout
sera contradictoire et rien ne sera suffisant. New York a les plus ha
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s, le drapeau de la boîte aux lettres… et c’était
tout
à fait autre chose — une autre civilisation. L’Amérique est un contin
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s enthousiasmes à la Jules Romains ; mais rien de
tout
cela n’empêchera le voyageur, debout sur le pont du bateau qui remont
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mmense glissement à travers le temps et l’espace.
Tout
glisse et passe ici, vers l’oubli, vers la vie. La jeune Américaine q
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e guerre lointaine : elle pleure un peu ou pas du
tout
, agite la main, s’en va d’un pas étrangement souple avec un sourire p
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t ensemble à la santé du couple réuni. Ils aiment
tout
ce qui passe, fait sensation, va plus loin et se perd on ne sait où,
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êve naissant, dans le rêve du bonheur d’un autre…
Tout
est possible. Il y en a pour tout le monde. La jalousie n’est pas amé
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norent ou le feignent, mais ils m’acceptent avant
tout
sans examen. Si je leur parais bizarre par mon costume, par ma condui
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r mon prénom au bout de cinq minutes et sortaient
tout
d’un coup avec un signe de la main, so long ! un bye bye ! négligent…
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u réserves mondaines, que je découvrais un aspect
tout
contraire de la coutume américaine : le formalisme, une passion du dé
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, doit se soumettre au rite suivant : il lui faut
tout
d’abord quitter le pays — un petit voyage au Canada ou au Mexique — p
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oûteuse si on habite loin d’une frontière, n’a de
toute
évidence qu’une portée symbolique et rituelle. Autrement, elle ne ser
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peuple qui, par ailleurs, a poussé plus loin que
tout
autre le sans-gêne ou la simplicité, comme on voudra, dans les relati
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dans le club est un acte public qui s’accompagne
tout
naturellement d’opérations conventionnelles et d’un cérémonial d’init
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ra plus de vous et vous vivrez à votre guise dans
toute
l’enceinte démesurée du club. ⁂ Je ne vous ai pas parlé d’actualités
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rprenantes de la diplomatie américaine, de parler
tout
d’abord et surtout de ce qu’on ne dit pas dans les dépêches, de ce qu
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end de deux peuples — l’autre est le russe — dont
toutes
les réactions intimes et sautes d’humeur vont affecter notre sort mat
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ord du délire collectif. Mais la danse prend fin,
tout
s’apaise. Les couples se séparent un peu. Personne ne parle. Suit un
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sont ici pour rêver, pour danser. Ils rêvent dans
toutes
les salles de cinéma. Ils marchent dans la rue en chantonnant leurs m
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croient-ils. À une aisance qui va venir. C’est là
tout
le secret de ce que l’on nomme leur optimisme. L’Américain ne croit p
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uses et politiques de l’Europe. Ils se trouvaient
tout
seuls devant leur chance. Tout dépendait de leur courage, de leur esp
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Ils se trouvaient tout seuls devant leur chance.
Tout
dépendait de leur courage, de leur esprit d’entreprise et de leur foi
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courues d’Indiens indomptés. Pendant des siècles,
tout
l’effort des pionniers a consisté à repousser cette frontière toujour
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disant que la France est sale et en désordre, que
tout
y est cher pour eux et que les WC sont au milieu des places publiques
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oin de nos danseurs de Broadway ! Peut-être, mais
tout
cela va dans le même sens, illustre un même mouvement profond et géné
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r. Mais ce qui va venir, direz-vous, n’est-ce pas
tout
simplement une grande poussée d’impérialisme américain ? Vos rêveurs
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convaincu que l’expansion américaine n’est pas du
tout
à base d’impérialisme au sens européen du mot. Je pense que nous avon
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st plus qu’une machine. Elle transforme en argent
tout
ce qu’elle a envie de toucher, et c’est pourquoi son avidité même à s
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t aux larmes, spirituel jusque dans l’émotion, et
tout
crépitant d’inventions étonnantes. Le rythme est cahotant, trop coupé
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Je rentre après cela dans une salle de Broadway :
tout
y marche et ronronne comme un moteur de luxe, tout est faux, tout le
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out y marche et ronronne comme un moteur de luxe,
tout
est faux, tout le monde est beau, jamais on ne voit percer la trame n
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e pas là son secret ? Se prêter à la fantaisie de
toutes
les imaginations. Comme elle est belle et comme elle est absente ! Qu
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du monde », au lieu de rivaliser dans la dépense.
Tout
changera, comme par enchantement ! Vous verrez les idées affluer. Qua
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sins s’est déclenchée depuis le 1er décembre dans
toute
l’Amérique, inaugurant officiellement la saison de Noël. Nous sommes
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e ère de paix fondée sur la plus grande menace de
toute
l’Histoire. Les enfants, comme les gouvernements, demandent pour leur
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bre immense du Rockefeller Plaza, transporté avec
toutes
ses racines d’un parc où il sera replanté dès janvier, n’ayant coûté
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dollars de location à M. John D. Rockefeller, car
tout
se sait. Des haut-parleurs répandaient sans relâche des hymnes de Noë
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de New York. Et Roosevelt n’est pas remplacé… Et
toutes
les utopies prévues par l’avant-guerre entreront dans la voie des réa
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famine européenne, et de la guerre endémique dans
tout
l’Orient, et de la méfiance et de la peur réciproques qui président a
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’on veut, leur arme favorite, reste l’information
toute
nue, ou presque. Sur trente-deux pages de leur édition quotidienne, l
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deux pages, feraient, réunis en une seule liasse,
tout
juste un numéro du Times, pour le volume de mots imprimés. Deux pa
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mpénitent, le racisme et le préjugé antieuropéen.
Toutes
les comparaisons du genre de celles que je viens d’esquisser courent
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leurs bureaux, et nomme un tsar qui supervise le
tout
, avec pouvoirs dictatoriaux. Le « tsar » est un « businessman »
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s sont formulables. … pas de fonctionnaires
Tout
d’abord, l’Amérique ne possède pas d’école de fonctionnaires spéciali
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, des professeurs et des acteurs. Trente mille en
tout
. Presque tous, aujourd’hui, sont retournés à leurs occupations habitu
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et acteurs en experts du travail ou du commerce.
Tout
cela change l’air des bureaux, et l’esprit d’une bureaucratie, pour c
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de courage intellectuel ou de désespoir balayant
tout
scrupule, si l’on ne pourrait pas faire sans nul dommage l’économie d
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s à la manière des Européens ? C’est, à mon sens,
toute
la question. Lorsque nous parlons d’impérialisme, en Europe, nous pen
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poser au monde entier la loi yankee ? Il faudrait
tout
d’abord que l’Amérique se formât une conscience nationale. Le phénomè
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le Canada britannique et français. Couronnant le
tout
, voici que le monde germanique vient déclarer la guerre aux États-Uni
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endre conscience de soi, en tant que nation, avec
tout
ce que cela comporte d’orgueil et de volonté de régenter le monde, pu
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ecte que la quantité ; le dollar sera roi, etc. »
Toutes
ces méfiances sont sans fondements, toutes ces accusations injustes,
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etc. » Toutes ces méfiances sont sans fondements,
toutes
ces accusations injustes, à mon avis. Si nous vendons nos âmes contre
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mis dans un coin de nos cuisines ces appareils où
tout
respire l’innocence et ronronne l’hygiène. Ceux qui voient dans le fr
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ns pour débarquer ! » (C’est-à-dire pour créer de
toutes
pièces une armée de 10 millions d’hommes.) « Eh quoi ! trois mois déj
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« Ah ! bien sûr, ils vont nous laisser seuls avec
toute
la charge de l’occupation sur les bras ! » Remarquons que les Russes
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e l’attitude hostile des Soviétiques à l’égard de
toutes
les mesures proposées ou soutenues par son pays. — Ils sont bien mala
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r un paradoxe symétrique de celui que je relevais
tout
à l’heure. Cette timidité de la politique américaine me paraît beauco
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terreur, n’ont rien à voir avec l’esthétique, ont
tout
à voir avec le fascisme. Dans les limites du réalisme préconisé par M
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s, le progrès un but. Mais cela remet en question
toute
notre culture, et derrière elle toute la structure sociale et la poli
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en question toute notre culture, et derrière elle
toute
la structure sociale et la politique de l’époque. Je ne vois pas comm
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s, soit par son art, soit en tant que citoyen. 3°
Tout
art implique une « idéologie » ou pour mieux dire exprime une théolog
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ns-nous à remarquer que cet argument a contre lui
toute
l’histoire de l’humanité, qui est l’histoire des utopies réalisées. T
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manité, qui est l’histoire des utopies réalisées.
Tout
ce qui a compté, tout ce qui a marqué, tout ce dont nous vivons prati
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oire des utopies réalisées. Tout ce qui a compté,
tout
ce qui a marqué, tout ce dont nous vivons pratiquement aujourd’hui, t
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sées. Tout ce qui a compté, tout ce qui a marqué,
tout
ce dont nous vivons pratiquement aujourd’hui, tout fut d’abord une ut
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out ce dont nous vivons pratiquement aujourd’hui,
tout
fut d’abord une utopie : le christianisme et l’aviation, le marxisme
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absolue des nations, source et condition même de
toutes
les guerres modernes. Cette faiblesse taxe identiquement l’ONU, et c’
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in. Qu’on ne dise pas que c’est une pure rêverie.
Tout
récemment, nous avons enregistré la première impulsion organique dans
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bien là ce qu’ils voulaient. Cet incident résume
tout
le problème. D’une part, il permet d’observer le processus de la nais
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dial renversent leurs batteries. Ils remarquaient
tout
à l’heure avec raison qu’une ligue de gouvernants est par définition
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redouter qu’un tel pouvoir soit tenté d’imposer à
tout
le genre humain l’idéologie la plus répandue au moment où il se forme
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rtie imprévisibles qui en résulteraient (comme de
toute
institution humaine), le fait est que cette fédération paraît aujourd
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es occidentales, entraînant celle des idéologies,
tout
se tient et se mêle inextricablement, la persistance d’États-nations
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e le sophisme de la moustache, qui en disqualifie
toute
la fin. (Hitler portait la moustache. Tous les hommes qui la portent
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cratie américaine » et de se taire prudemment sur
tout
appel à la « démocratie » russe. S. de Beauvoir a raison de défendre
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ndre à nos SOS (eh quoi ! onze mois pour créer de
toutes
pièces l’armée de notre libération et pour la débarquer en Algérie !)