1 1946, Combat, articles (1946–1950). Ni secret ni défense (19-20 mai 1946)
1 une conclusion logique) est au plus de 35 %. Est- ce peu ou beaucoup pour un peuple ? Je n’en jugerais qu’après un essai e
2 ns la Suisse, manufacture une douzaine de bombes. Ce n’est pas une question d’argent comme on le croit (les grosses dépens
3 s les travaux d’Einstein. Supposez maintenant que ce petit pays, pour se tirer d’un mauvais pas, envoie deux ou trois bomb
2 1946, Combat, articles (1946–1950). Paralysie des hommes d’État (21 mai 1946)
4 étestent la guerre : pourtant, ils s’y préparent. Ce qui domine en fait leur politique, c’est la vision de la guerre, non
5 gissent donc comme des irresponsables, provoquant ce qu’ils veulent éviter. Et le public a l’air de trouver cela normal, —
6 encore de les comprendre, avant de les traiter de ce qu’ils ont l’air d’être, quand on voit ce qu’ils vont faire ou laisse
7 iter de ce qu’ils ont l’air d’être, quand on voit ce qu’ils vont faire ou laisser faire de nos vies. Irresponsables moins
8 ef d’une grande nation. Mais qui l’a dit, jusqu’à ce jour ? Chacun sait que l’arbitre d’un match n’est jamais le capitaine
9 e demande à mes amis américains : — Imaginez-vous ce pays conduit non par un cabinet fédéral, mais par les gouverneurs des
10 ouverneurs des quarante-huit États de l’Union ? — Ce serait absurde, me disent-ils. — Eh quoi, c’est pourtant ce que nous
11 absurde, me disent-ils. — Eh quoi, c’est pourtant ce que nous offre, à quelques nuances près, le plan des Nations unies. V
12 e siège. Sommes-nous fous ? Allons-nous continuer ce jeu jusqu’à l’explosion de la Terre ? Allons-nous confier le destin d
13 saboter. Leur métier même les rend inaptes à voir ce que le monde entier attend. Ils ne voient rien, c’est évident, car le
14 e pour alerter enfin une opinion mondiale ? Avant ce début de juillet, puissent les trois Grands ne pas perdre la boule !
3 1946, Combat, articles (1946–1950). Tous démocrates (22 mai 1946)
15 ilogie sur les trois grands régimes politiques de ce siècle. Je vais les caractériser par leurs armes ou leurs méthodes fa
16  ! Quant à l’évaporation atomique, eh bien, n’est- ce pas le symbole même de l’idéalisme : tout monte et s’épanouit vers le
17 onte et s’épanouit vers le ciel ! Notez que, dans ce système, la démocratie paraît supérieure au soviétisme et à l’hitléri
18 able ! D’ailleurs, on n’entend guère que lui dans ce siècle trois fois maudit. Je ne vois plus d’espoir sérieux nulle part
19 attaque, mais sur la définition d’une réalité que ce terme symbolise et parfois dissimule : qu’est-ce que la liberté ? Et
20 ce terme symbolise et parfois dissimule : qu’est- ce que la liberté ? Et cela nous amènera bientôt à nous demander : qu’es
21 ela nous amènera bientôt à nous demander : qu’est- ce que l’homme ? C’est le vrai débat. Si nous le reconnaissons, nous aur
4 1946, Combat, articles (1946–1950). Les cochons en uniforme ou le nouveau Déluge (23 mai 1946)
22 par des cochons, au sens le plus scientifique de ce terme. Quand je vous disais que la guerre est morte, la guerre des mi
23 ons naguère. Les savants, eux, ne l’ont pas raté. Ce n’est pas ma faute, c’est fait. Et c’en est fait, — même si l’on reno
5 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
24 un objet. Les objets ne sont jamais dangereux. ⁂ Ce qui est dangereux, horriblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait
25 isse. Qu’on ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous faut, c’est un contrôle de l’homme. — Ah ! ça, c’est une a
26 iècle. — Un progrès ? — Oui, j’appelle ainsi tout ce qui nous rapproche des vraies questions, et nous oblige à y faire fac
6 1946, Combat, articles (1946–1950). Bikini bluff (2 juillet 1946)
27 s souffrances » n’ont-elles point été sans effet. Ce qu’on sait, de source officielle, c’est que l’amiral Blandy se déclar
28 publicitaires de la Marine. Qu’on se rappelle, à ce sujet, les déclarations faites à la presse par les trois plus grands
29 a Marine vient de gagner la première manche, dans ce grand match à trois équipes. Mais sans doute ne l’a-t-elle gagnée qu’
7 1946, Combat, articles (1946–1950). Les intellectuels sont-ils responsables ? (5 juillet 1946)
30 lectuelles héritées du libéralisme conduisaient à ce régime de faillite qu’on nomme l’État totalitaire. Nous avons constat
31 r dans le réel et l’actuel, et de surmonter enfin ce vice qu’est la distinction libérale entre la pensée et l’action. Au l
32 ion. Au lieu de préciser, par exemple, le sens de ce mot d’engagement dont tout le monde abuse aujourd’hui. ⁂ Pour qu’une
33 loi interne : la tactique d’un parti par exemple. Ce n’est pas dans l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée q
34 former, donc finalement de le dominer. S’engager, ce n’est pas se mettre en location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou s
35 r. S’engager, ce n’est pas se mettre en location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas faire paye
36 Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que par l’Intransig
37 n autorité. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que par l’Intransigeant. Ce n’est pas signer ici plutôt q
38 prose par Ce Soir plutôt que par l’Intransigeant. Ce n’est pas signer ici plutôt que là. Ce n’est pas passer de l’esclavag
39 ansigeant. Ce n’est pas signer ici plutôt que là. Ce n’est pas passer de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique pol
40 vage d’une mode à celui d’une tactique politique. Ce n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contraire,
41 ffirait bien à définir le sens que nous donnons à ce mot d’engagement. ⁂ Je l’ai dit ailleurs : un gant qui se retourne ne
42 ris le péril totalitaire (de droite ou de gauche) ce n’est pas « d’adhérer » à quelque antifascisme, mais de s’attaquer à
43 devant le péril, c’est de faire un fascisme. Fût- ce même pour se défendre du fascisme. Et peut-être surtout dans ce cas !
44 e défendre du fascisme. Et peut-être surtout dans ce cas ! La panique de « l’union sacrée » qui vient de souffler sur notr
45 evant la menace hitlérienne (voir le manifeste de Ce Soir) ont exprimé en toute clarté qu’ils étaient de vrais libéraux, i
8 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
46 airien chez lui : cette aisance dans l’épigramme, ce ton persifleur et cette parfaite élégance du style. Mais là se borne
47 gance du style. Mais là se borne la ressemblance. Ce jeune disciple du théologien protestant Karl Barth, venu conquérir Pa
48 il en substance, mais les hommes qui l’utilisent. Ce sont eux qu’il faut contrôler ». Je pense à cela tandis que notre ent
49 atalité que lorsque l’homme démissionne. Et c’est ce qui est grave en ce moment : on a l’impression que personne n’est déc
50 l’homme démissionne. Et c’est ce qui est grave en ce moment : on a l’impression que personne n’est décidé à arrêter la fol
51 i l’impression d’être sous une double dépendance. Ce n’est donc pas de ses dirigeants que nous attendons quoi que ce soit.
52 pas de ses dirigeants que nous attendons quoi que ce soit. Mais l’initiative intellectuelle ? Si on peut dire qu’actuellem
53 ive-là, on la perd dès qu’on cesse de la prendre. Ce rôle est donc vacant, et seule la France pourra le tenir comme elle l
54 place. Mais si elle l’inventait pour elle seule — ce qui est d’ailleurs impensable —, ce serait comme si elle n’avait rien
55 elle seule — ce qui est d’ailleurs impensable —, ce serait comme si elle n’avait rien fait. Il n’y a pas d’autarcie de la
56 Europe unie, sous l’impulsion d’une nation, n’est- ce pas le rêve de Napoléon ou de Hitler ? Bien entendu. Aussi n’est-il p
57 . Le voudrait-elle qu’elle n’en a pas les moyens. Ce n’est pas une « francisation » de l’Europe qu’il s’agit de réaliser,
58 t soit la conscience d’une Europe à naître. Voyez ce qui se passe en Suisse : nous autres romands, nous y sommes dans la p
59 allons quand même pas attendre le visa de qui que ce soit pour nous décider à agir. Je crois que l’Europe se fera, envers
9 1948, Combat, articles (1946–1950). Message aux Européens (14 mai 1948)
60 en échec par un plus formidable adversaire. Entre ce grand péril et cette grande espérance la vocation de l’Europe se défi
61 emblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent, déclarons solennellement notre commune volonté dans les ci
62 ai 1948, p. 1. m. Précédé du chapeau suivant : «  Ce texte a été lu par son auteur, parlant au nom de tous les congressist
10 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, n’oubliez pas l’exemple de la Suisse (3 octobre 1950)
63 la guerre entre les États membres. Niera-t-on que ce fût là, trait pour trait, un état comparable à celui de notre Europe,
64 n neuf mois. Il vaut la peine de s’arrêter devant ce fait, pour mieux se persuader qu’on peut aller très vite. Car le temp
11 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, on vous attend encore au pied du mur ! (4 octobre 1950)
65 socialiste ou ne sera pas » savent très bien qu’à ce prix elle ne sera pas. Voilà l’ennemi, et non point Vychinski. Et cel
66 urs, l’autre qui vote. La première est exactement ce que la presse et la radio déclarent qu’elle est. Presse et radio voud
67 vains que les paroles. Lancer un timbre européen, ce serait un acte enfin, quelque chose de concret. Et je me garde de sou
68 e. Mozart n’en est plus une pour les chômeurs. Et ce n’est pas une secte politique, une doctrine partisane ou une autre, q