1 1946, Combat, articles (1946–1950). Ni secret ni défense (19-20 mai 1946)
1 révèle que 65 % sont persuadés que « le secret ne peut être gardé ». D’où je déduis que la proportion des Américains raisonn
2 1946, Combat, articles (1946–1950). Paralysie des hommes d’État (21 mai 1946)
2 que n’importe quelle pensée fausse. Mais comment pourraient -ils penser ? Simplement, pratiquement, ils n’ont pas le temps. Pourqu
3 ondial. La Bombe est un cas international, qui ne peut être résolu qu’à une échelle planétaire : or, ces messieurs sont abso
4 et non leurs chefs, qui se sont effacés devant un pouvoir nouveau, sorti du peuple… Mais si l’on touche à l’idée de nation, voi
5 isément aux dépens de ces intérêts que l’humanité pourra s’unir ? La fonction même de ces chefs d’État les disqualifie, en pri
6 une opinion mondiale ? Avant ce début de juillet, puissent les trois Grands ne pas perdre la boule ! Car le fait est qu’il n’y e
7 etté Willkie, et qu’une erreur unique, désormais, pourrait la rendre folle à tout jamais. b. Rougemont Denis de, « Paralysie
3 1946, Combat, articles (1946–1950). Tous démocrates (22 mai 1946)
8 ntre ses adversaires déclarés, nous allions enfin pouvoir , entre nous, discuter le contenu véritable de la démocratie, sans pas
9 nt dire que votre mot démocratie a perdu tout son pouvoir  ! Une étiquette qui s’applique à tous les partis et à toutes les nati
10 venus « démocrates », dans le monde de 1946, nous pouvons parler d’autre chose. Nous pouvons porter notre effort, désormais, no
11 de 1946, nous pouvons parler d’autre chose. Nous pouvons porter notre effort, désormais, non plus sur la défense d’un mot, d’u
12 un grand progrès, le seul peut-être que la guerre pouvait permettre… Lui. — Mais avouez qu’aussi longtemps que vos hommes d’Ét
4 1946, Combat, articles (1946–1950). Les cochons en uniforme ou le nouveau Déluge (23 mai 1946)
13 lable à celle de l’homme. La sensibilité de l’une peut renseigner sur celle de l’autre. Aussi bien nos marins ou capitaines
5 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
14 té ? Simplement, il a fait son calcul. Les Alliés pouvaient riposter, et la valeur militaire de cette arme était loin de compense
15 est la question de l’Autre. C’est la seule. On ne peut plus l’éviter depuis que la Bombe nous menace et nous tente à la foi.
6 1946, Combat, articles (1946–1950). Bikini bluff (2 juillet 1946)
16 encore qu’elle soit aisément « estimable » : elle peut se chiffrer assez exactement, si l’on connaît le budget prévu pour le
17 s quant aux risques institués par la bombe. Il se peut que cette campagne ait été orchestrée par les services de l’Armée de
18 gement produit par le grand « four » de Bikini ne peut qu’augmenter le danger. La seule défense contre la bombe reste le gou
19 élérer l’instauration d’un tel gouvernement — qui pourrait être l’ONU si elle existait autrement que sous forme d’initiales — c’
7 1946, Combat, articles (1946–1950). Les intellectuels sont-ils responsables ? (5 juillet 1946)
20 l’apparente paix sociale, mais que l’échéance ne pouvait être indéfiniment repoussée et que les dettes contractées par l’espri
21 libérer et assumer les risques de sa liberté. Il peut sembler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une pensée suppose s
22 éralisme qui a répandu l’idée que l’engagement ne peut être qu’un esclavage. La liberté réelle n’a pas de pires ennemis que
8 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
23 ce soit. Mais l’initiative intellectuelle ? Si on peut dire qu’actuellement elle ne l’a pas davantage que l’initiative polit
24 ndre. Ce rôle est donc vacant, et seule la France pourra le tenir comme elle l’a tenu dans le passé. Mais la France est « en a
25 : l’Europe. C’est seulement par l’Europe que nous pourrons agir sur les USA ou l’URSS. Il est temps que nous en prenions conscie
26 t, si possible, résolus, où les tensions fécondes puissent s’exercer enfin librement. Un monde où l’on puisse « vivre ». j.
27 ssent s’exercer enfin librement. Un monde où l’on puisse « vivre ». j. Rougemont Denis de, « [Entretien] La tâche français
9 1948, Combat, articles (1946–1950). Message aux Européens (14 mai 1948)
28 ope désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à une défense sérieuse de son indépendance. Aucun de
29 érieuse de son indépendance. Aucun de nos pays ne peut résoudre, seul, les problèmes que lui pose l’économie moderne. À défa
30 la mesure du danger. Tous ensemble, demain, nous pouvons édifier avec les peuples d’outre-mer associés à nos destinées, la plu
31 des libertés organisées. Elle est de ranimer ses pouvoirs d’invention pour la défense et pour l’illustration des droits et des
10 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, n’oubliez pas l’exemple de la Suisse (3 octobre 1950)
32 opinion réclamait une autorité fédérale, dotée de pouvoirs limités mais réels. Rien d’autre, en vérité, ne pouvait assurer l’ind
33 s limités mais réels. Rien d’autre, en vérité, ne pouvait assurer l’indépendance du pays. Mais la Diète, les États et leurs exp
34 qui proposaient d’éteindre l’incendie, que l’eau peut abîmer les meubles. Il y eut une guerre civile entre cantons, qui fit
35 mes économiques sont plus complexes ; et qu’on ne peut comparer, sans offense, nos modestes sagesses et les folies sublimes
36 ter devant ce fait, pour mieux se persuader qu’on peut aller très vite. Car le temps fait beaucoup à l’affaire. Celui que vo
11 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, on vous attend encore au pied du mur ! (4 octobre 1950)
37 point Vychinski. Et cela vaut pour tous ceux qui pourraient déclarer que l’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou franç
38 ns ses diversités de tous les ordres, que l’on ne peut préserver que par l’union et que l’unification tuerait. Mais sans sac
39 exemple, n’est pas mûre, et chacun sait qu’on ne peut rien faire sans elle ». C’est qu’ils se prennent pour l’opinion, qu’i
40 i vous êtes daltoniens, et les sceptiques, alors, pourront bien dire : j’avais raison, voyez l’obstacle ! Ils l’auront eux-mêmes
41 Elle l’était avant cela, bien sûr, mais elle n’a pu parler que dans le secret des urnes. L’opinion d’aujourd’hui, je la s
42 vers l’union ». Et les Anglais jugeront qu’ils ne peuvent s’associer à ces engagements téméraires avant d’avoir pris le temps d
43 u et de s’être assurés qu’en tous les cas cela ne peut les conduire absolument à rien. Soyons francs : le Conseil de l’Europ
44 ger qu’ils courent, et de la parade puissante que pourrait constituer notre fédération. On n’informera pas les peuples sans une
45 uples qu’elle comporte un enjeu, et que leur sort peut changer, matériellement aussi, selon l’issue des élections. En d’autr
46 -cents divisions de l’armée rouge. D’une part, on peut penser qu’au point où nous en sommes, il n’y a presque plus rien à pe
47 ien qu’une voix presque désespérée, et sans autre pouvoir que de vous adjurer de la part des millions qui se taisent mais qui o
48 ni des peuples muets de l’Est européen. Mais vous pouvez le devenir et sonner le ralliement. Tout tient à cela, tout tient à v
49 dans le cœur des masses, aucune armée du monde ne pourra la défendre. Personne ne veut mourir, que pour des raisons de vivre.
50 e du chômage, mais l’union de nos sacrifices. Qui peut nous l’imposer ? Qui peut faire reculer les intérêts puissants et par
51 de nos sacrifices. Qui peut nous l’imposer ? Qui peut faire reculer les intérêts puissants et parfois légitimes qui se révè