1 1946, Combat, articles (1946–1950). Ni secret ni défense (19-20 mai 1946)
1 ndant l’état de l’opinion américaine, avertie par sa presse de tous ces faits. M. George Gallup vient d’établir que 71 % d
2 e Gallup vient d’établir que 71 % des citoyens de son pays « refusent de livrer le contrôle de la bombe aux Nations unies »
3 l est clair que l’opinion publique est égarée par sa foi dans la science, que les savants sérieux ne partagent point. On p
4 de rayons qui feraient sauter la bombe tôt après son départ, chez l’adversaire. Mais quand bien même on inventerait ces pr
5 veler leurs petites discussions. M. Truman ajuste ses lunettes et veille sur son « dépôt sacré ». Le monde n’a pas de gouve
6 ions. M. Truman ajuste ses lunettes et veille sur son « dépôt sacré ». Le monde n’a pas de gouvernement. Je ne suis pas sûr
2 1946, Combat, articles (1946–1950). Paralysie des hommes d’État (21 mai 1946)
7 ettre à leur place. Staline voudrait la paix, car sa Russie blessée doit d’abord être reconstruite, mais il ne renonce pas
8 paraisse plus habile dans le grand art de prendre son temps. ⁂ Je les plains. Cependant, s’ils s’obstinent, je serai forcé
3 1946, Combat, articles (1946–1950). Tous démocrates (22 mai 1946)
9  un anarchiste catholique ». (Je le crois seul de son parti.) Il avait l’air un peu nerveux. Voici notre conversation : Mo
10 mocratie, en bloc, et comme une étiquette, contre ses adversaires déclarés, nous allions enfin pouvoir, entre nous, discute
11 Autant dire que votre mot démocratie a perdu tout son pouvoir ! Une étiquette qui s’applique à tous les partis et à toutes
4 1946, Combat, articles (1946–1950). Les cochons en uniforme ou le nouveau Déluge (23 mai 1946)
12 s militaires, la vraie ! Quand je vous disais que ses règles sacrées sont toutes violées sans exception par l’usage de la b
5 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
13 tardif de notre humanité ? Simplement, il a fait son calcul. Les Alliés pouvaient riposter, et la valeur militaire de cett
14 ire de cette arme était loin de compenser, même à ses yeux, le risque moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bomb
15 ien, c’est clair. Elle se tiendra bien coite dans sa caisse. Qu’on ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous fau
6 1946, Combat, articles (1946–1950). Bikini bluff (2 juillet 1946)
16 ier, qui est, en somme, de rester des amiraux. Et sa valeur ne saurait être exagérée, encore qu’elle soit aisément « estim
17 tance l’amiral King, mais la marine saura prouver sa résistance et sa nécessité ». Voilà qui est fait. Sur quoi le général
18 ng, mais la marine saura prouver sa résistance et sa nécessité ». Voilà qui est fait. Sur quoi le général Arnold, après de
7 1946, Combat, articles (1946–1950). Les intellectuels sont-ils responsables ? (5 juillet 1946)
19 pour le chef bien-aimé, Père des peuples, et pour ses innocentes victimes, vipères lubriques ; pour Franco et contre Franco
20 accidentelle et partisane d’une pensée que réside son engagement. C’est, au contraire, dans sa démarche intime, dans son él
21 réside son engagement. C’est, au contraire, dans sa démarche intime, dans son élan premier, dans sa prise sur le réel et
22 ’est, au contraire, dans sa démarche intime, dans son élan premier, dans sa prise sur le réel et dans sa volonté de le tran
23 s sa démarche intime, dans son élan premier, dans sa prise sur le réel et dans sa volonté de le transformer, donc finaleme
24 n élan premier, dans sa prise sur le réel et dans sa volonté de le transformer, donc finalement de le dominer. S’engager,
25 as se mettre en location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir pl
26 e en location. Ce n’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que pa
27 son nom ou son autorité. Ce n’est pas faire payer sa prose par Ce Soir plutôt que par l’Intransigeant. Ce n’est pas signer
28 raire, c’est se libérer et assumer les risques de sa liberté. Il peut sembler paradoxal de soutenir que l’engagement d’une
29 de soutenir que l’engagement d’une pensée suppose sa libération. En vérité, c’est le libéralisme qui a répandu l’idée que
30 nt toute espèce d’engagement. Une pensée qui, par sa nature et son mouvement originel, est libérale, irresponsable, ne dev
31 ce d’engagement. Une pensée qui, par sa nature et son mouvement originel, est libérale, irresponsable, ne devient pas libér
32 outenir l’engagement intellectuel, notamment dans son essai Penser avec les mains (publié en 1936), nous envoie l’article
8 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
33 l’émission « La voix de l’Amérique », tandis que ses livres et en particulier son Journal d’Allemagne, étaient mis au pilo
34 érique », tandis que ses livres et en particulier son Journal d’Allemagne, étaient mis au pilon par les nazis. Mais, bientô
35 mbe d’Hiroshima et de Rougemont écrivait aussitôt ses étincelantes Lettres sur la bombe atomique où il prenait position d
36 e désirais lui imprimer. » C’est l’homme qui fait son destin, me dit avec force de Rougemont. C’est lui et lui seul qui déc
37 s pauvres. La France a besoin des États-Unis pour sa subsistance et elle est entravée dans ses démarches par la Russie, c’
38 nis pour sa subsistance et elle est entravée dans ses démarches par la Russie, c’est-à-dire par son parti communiste. Elle
39 ans ses démarches par la Russie, c’est-à-dire par son parti communiste. Elle donne ainsi l’impression d’être sous une doubl
40 sous une double dépendance. Ce n’est donc pas de ses dirigeants que nous attendons quoi que ce soit. Mais l’initiative int
41 ut ajouter aussitôt que personne ne l’a reprise à sa place. Cette initiative-là, on la perd dès qu’on cesse de la prendre.
42 la situation dans laquelle elle se trouve, et que ses refus mêmes, s’ils n’étaient pas exploités sur le plan passionnel, dé
43 ix. Si elle ne le fait pas, personne ne le fera à sa place. Mais si elle l’inventait pour elle seule — ce qui est d’ailleu
44 clate, comme je le souhaite, trouve immédiatement son champ d’action. Je n’en vois qu’un mais il est immense et à sa portée
45 tion. Je n’en vois qu’un mais il est immense et à sa portée : l’Europe. C’est seulement par l’Europe que nous pourrons agi
9 1948, Combat, articles (1946–1950). Message aux Européens (14 mai 1948)
46 ope est divisée, et la plus grave menace vient de ses divisions. Appauvrie, encombrée de barrières qui empêchent ses biens
47 . Appauvrie, encombrée de barrières qui empêchent ses biens de circuler, mais qui ne sauraient plus la protéger, notre Euro
48 t plus la protéger, notre Europe désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à une défense sérieus
49 e peut prétendre, seul, à une défense sérieuse de son indépendance. Aucun de nos pays ne peut résoudre, seul, les problèmes
50 e l’Europe se définit clairement. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai génie, qui est celui de la diversité, et dans
51 voie des libertés organisées. Elle est de ranimer ses pouvoirs d’invention pour la défense et pour l’illustration des droit
52 voirs de la personne humaine, dont, malgré toutes ses infidélités, l’Europe demeure aux yeux du monde le grand témoin. La c
53 e de l’Europe s’appelle la dignité de l’homme, et sa vraie force est dans la liberté. Tel est l’enjeu final de notre lutte
54 de notre continent. Sur cette union l’Europe joue son destin et celui de la paix du monde. Soit donc notoire à tous que nou
55 ° Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la libre circulation des hommes, des idées et des biens. 2°
56 cédé du chapeau suivant : « Ce texte a été lu par son auteur, parlant au nom de tous les congressistes, à la séance de clôt
57 l donne la note la plus juste sur l’atmosphère de ses débats et résume clairement ses volontés. Nous pensons qu’il ne laiss
58 r l’atmosphère de ses débats et résume clairement ses volontés. Nous pensons qu’il ne laissera pas nos lecteurs indifférent
10 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, n’oubliez pas l’exemple de la Suisse (3 octobre 1950)
59 qu’il a fallu plus de cinq-cents ans pour sceller son union fédérale. Tout le monde se trompe. Il a fallu neuf mois. En voi
60 Commission de révision — nommée par la Diète dans son sein et au-dehors — se réunit pour la première fois. Elle décide de s
61 s cinq fois par semaine. Le 8 avril, elle termine ses travaux, dont elle soumet les résultats aux vingt-cinq États souverai
62 sparates que celles de Zurich, par exemple, et de ses petits voisins paysans. Les sombres prévisions des réalistes quant au
63 es arguments qu’on oppose aujourd’hui à l’Europe. Son exemple vivant tend à nous démontrer que la solution fédéraliste n’es
11 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, on vous attend encore au pied du mur ! (4 octobre 1950)
64 tes là pour qu’elle soit, pour qu’elle dure, dans ses diversités de tous les ordres, que l’on ne peut préserver que par l’u
65 s’attarde aux obstacles à l’union, perdant de vue sa nécessité, il nous reste à leur faire comprendre que le pire obstacle
66 re à « l’achèvement d’une union plus intime entre ses membres ». Les manchettes des journaux parleront d’un « pas important
67 suggestion. On ne fera pas l’Europe sans informer ses peuples, et du danger qu’ils courent, et de la parade puissante que p
68 e chose à faire. Qu’un but concret soit assigné à ses travaux. Je n’en vois pour ma part qu’un seul : discuter et voter un
69 z cela, vous aurez avec vous l’opinion vraie dans sa majorité, les militants de l’Europe, la logique de l’Histoire, le rév