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l’exigence religieuse des peuples, déçue par les
Églises
chrétiennes. Défaut de civisme : j’en donnerai un seul exemple mais s
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ne violence faite à notre orgueil. Reconnaissons,
Églises
et fidèles, que si la pseudo-religion totalitaire triomphe aujourd’hu
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ons tous trahi le grand devoir communautaire de l’
Église
, parce que nous avons transformé le christianisme en quelque chose de
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savants peuvent se tromper et reconnaissant que l’
Église
romaine est infaillible. L’Église grecque lui en sut très mauvais gré
5
nnaissant que l’Église romaine est infaillible. L’
Église
grecque lui en sut très mauvais gré et lui en fit de vifs reproches à
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exactement avec la dernière période d’unité de l’
Église
occidentale. Le concile de Constance venait de mettre fin au Grand Sc
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acquérir la sainteté par les voies qu’ordonnait l’
Église
; mais loin d’y trouver l’apaisement, il sentait croître en lui l’inq
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t à la volonté de vivre en dehors des cadres de l’
Église
, volonté que Nicolas a toujours affirmée, non seulement en refusant d
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suffise d’indiquer qu’elle représentait, face à l’
Église
établie, une aspiration vers la vie religieuse intime et personnelle,
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secte — c’est ainsi qu’il ne rompit jamais avec l’
Église
, tout en gardant ses distances — mais d’autre part, il est indéniable
11
gré certain accaparement de Nicolas de Flue par l’
Église
romaine, la signification qu’il eut, en fait, pour les premières géné
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s de Flue à l’appui de leur œuvre de réforme de l’
Église
. Et ce n’est pas sans un léger mouvement de triomphe, je l’avoue, que
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nberg, et parfois nommé le père de l’histoire des
églises
protestantes, mentionne longuement Nicolas dans son Catalogue des tém
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olitique n’est même pas mentionné. (Cela gênait l’
Église
, remarque Dürrer.) Il y aurait lieu de citer enfin le libelle de Luth
15
le sens des mots ? En d’autres temps, c’étaient l’
Église
et la théologie qui s’en chargeaient. Puis ce furent les écrivains. M
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er siècle de notre ère, par les communautés de l’
Église
primitive. Le chrétien primitif est un homme qui, du fait de sa conve
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rts orientés par une même espérance. L’effort des
Églises
, tout d’abord. Jusqu’à l’ère du rationalisme, les Églises ont été les
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tout d’abord. Jusqu’à l’ère du rationalisme, les
Églises
ont été les grandes pourvoyeuses de lieux communs pour la cité. La th
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ne de Jean Calvin. Mais dans l’époque moderne les
Églises
ont paru, elles aussi, se détourner de toute action régulatrice sur l
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e la mission sociale qu’avaient trahie toutes les
Églises
. Nicolas Berdiaev l’a bien vu : le bolchévisme fut le châtiment d’un
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l me semble que, là encore, un réveil soulève les
Églises
. Elles ont compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer les doctrines p
22
e Stockholm et d’Oxford ont montré que les autres
Églises
n’entendaient pas demeurer en arrière. Presque tout reste à faire, c’
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est certain. Mais l’important, c’est qu’enfin les
Églises
retrouvent leur rôle de direction dans tous les ordres de la pensée e
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nsée et de l’action. J’ai insisté sur le rôle des
Églises
parce qu’elles sont le type même des groupes au sein desquels la cult
25
L’
Église
et la Suisse (août 1940)g h Je vous parlerai ce matin de l’Église
26
(août 1940)g h Je vous parlerai ce matin de l’
Église
visible et non pas de l’Église en général. Je vous parlerai des Églis
27
erai ce matin de l’Église visible et non pas de l’
Église
en général. Je vous parlerai des Églises telles que nous les voyons e
28
pas de l’Église en général. Je vous parlerai des
Églises
telles que nous les voyons en Suisse ; et de la Suisse, telle que nou
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la Suisse soit envahie, pourrions-nous penser à l’
Église
comme à notre Gothard spirituel ? L’existence permanente — même secrè
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e permanente — même secrète — et la parole de nos
Églises
aux catacombes suffiraient-elles à ranimer notre espérance, notre amo
31
e le canon lointain ranimerait nos courages ? Nos
Églises
trouveraient-elles le moyen de subsister et de s’organiser par l’init
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espéré qu’on voit ce qui était vraiment solide. L’
Église
de Suisse est-elle vraiment solide ? Saura-t-elle résister comme un r
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aut porter l’effort. Aujourd’hui ou jamais, notre
Église
a besoin d’une rigoureuse critique, d’une critique utile et positive,
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tions nécessaires. ⁂ La grande faiblesse de notre
Église
visible, de nos diverses Églises suisses, c’est qu’elles ont cessé d’
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aiblesse de notre Église visible, de nos diverses
Églises
suisses, c’est qu’elles ont cessé d’être ou n’ont jamais été de vérit
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ents actuels et ceux que nous devons prévoir. Une
Église
devrait être le type même de la communauté vivante. Posons tout de su
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sons tout de suite un repère : les paroisses de l’
Église
primitive étaient de vraies communautés. On y mettait tout en commun,
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lusion. Il n’en reste pas moins que ces premières
Églises
ont surmonté toutes les persécutions grâce à la cohésion de leurs par
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nt-ils vraiment des frères — et des frères dans l’
Église
? Oh ! je ne demande pas que nos paroisses décrètent du jour au lende
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ntent plus fortement liés aux autres membres de l’
Église
qu’ils ne sont liés à leur parti, ou à leur classe, ou à leurs intérê
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t — songeant au jour où il faudra choisir entre l’
Église
et nos sécurités. Je vois bien que nos Églises constituent des unité
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l’Église et nos sécurités. Je vois bien que nos
Églises
constituent des unités administratives, qu’elles réunissent régulière
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, agissant pour leur compte — plus qu’au nom de l’
Église
— cela ne fait pas encore une vraie communauté. Des actes isolés, si
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esprit de corps » devrait pouvoir s’appliquer à l’
Église
plus qu’à nulle autre communauté au monde, puisque l’Église est rasse
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s qu’à nulle autre communauté au monde, puisque l’
Église
est rassemblée par l’Esprit saint, et puisqu’elle est le Corps même d
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crises plus graves qui se préparent. Pour que nos
Églises
retrouvent le sens et la vertu communautaire, il faut : 1° qu’elles r
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e la nature éternelle et du but transcendant de l’
Église
; 2° qu’elles développent ou réveillent en elles le sens missionnaire
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qu’elles aient le courage d’être franchement des
Églises
visibles, organisées, douées d’une discipline et de formes cultuelles
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iés que moi pour définir l’essence et le but de l’
Église
. Je me contenterai de quelques remarques sur les rapports de l’Église
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terai de quelques remarques sur les rapports de l’
Église
et de la Suisse, en tant qu’État. D’abord ceci : notre Église suisse
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la Suisse, en tant qu’État. D’abord ceci : notre
Église
suisse doit être, ou redevenir une Église de Dieu, et non pas la soci
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: notre Église suisse doit être, ou redevenir une
Église
de Dieu, et non pas la société des braves gens. Par exemple, on ne do
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le et des donateurs attachés à leurs souvenirs. L’
Église
n’est pas à nous, n’est pas notre œuvre, et ses affaires ne sont pas
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mmes qui parfois ignorent tout de la réalité de l’
Église
, corps du Christ. Ensuite, sur les rapports de l’Église et de l’État,
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, corps du Christ. Ensuite, sur les rapports de l’
Église
et de l’État, je vous proposerai deux formules : 1° Le service unique
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ormules : 1° Le service unique et suffisant que l’
Église
doit rendre à la Suisse, c’est de rester ou de devenir une vraie Égli
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a Suisse, c’est de rester ou de devenir une vraie
Église
, une Église de Dieu et non pas une Église patriotique ou une puissanc
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est de rester ou de devenir une vraie Église, une
Église
de Dieu et non pas une Église patriotique ou une puissance d’ordre po
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e vraie Église, une Église de Dieu et non pas une
Église
patriotique ou une puissance d’ordre politique. 2° Le service que l’É
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Le service que l’État suisse doit en retour, à l’
Église
, c’est de la laisser être une vraie Église de Dieu et non pas une Égl
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r, à l’Église, c’est de la laisser être une vraie
Église
de Dieu et non pas une Église de l’État suisse. Il est bien vrai que
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sser être une vraie Église de Dieu et non pas une
Église
de l’État suisse. Il est bien vrai que notre État fédéral ne saurait
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é, la première condition indispensable pour que l’
Église
devienne une vraie communauté, c’est que l’Église soit indépendante d
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Église devienne une vraie communauté, c’est que l’
Église
soit indépendante de l’État, je veux dire par là : constituée face à
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autorité souveraine 9. Alors, si l’État change, l’
Église
ne changera pas. Et si l’État devient païen, l’Église pourra rester l
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se ne changera pas. Et si l’État devient païen, l’
Église
pourra rester le lieu où les justes rapports entre les hommes sont or
67
ore les événements qui ont amené la création de l’
Église
confessionnelle en Allemagne, on comprendra ce que je veux dire, — et
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nt ! II La seconde condition, c’est que nos
Églises
redeviennent missionnaires à l’intérieur du pays, dans toutes les cou
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ennent à l’évolution sociale du xixe siècle, nos
Églises
sont devenues des milieux bourgeois, dans la plupart des villes, et d
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désaffection de la classe ouvrière vis-à-vis de l’
Église
depuis plus d’un siècle : elle ne s’y sent pas tout à fait chez elle
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Il y a là certainement quelque chose d’anormal. L’
Église
n’aurait jamais dû prendre le ton et l’accent d’un milieu social plut
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Nous oublions trop facilement que la Parole de l’
Église
n’est pas réservée seulement à nos « milieux ecclésiastiques », mais
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arés dans un milieu où ils sont déplacés. Que nos
Églises
se préoccupent donc davantage d’être vraiment ouvertes à tous ! C’est
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. Tout ceci ne veut pas dire d’ailleurs que notre
Église
n’ait pas le droit d’aborder l’actualité sociale ou politique. Pour ê
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é sociale ou politique. Pour être missionnaire, l’
Église
doit d’abord être convaincue de la valeur et de la nouveauté perpétue
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premier point. Mais cela étant acquis, pourquoi l’
Église
se priverait-elle de souligner l’actualité de son enseignement ? Pour
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é, la deuxième condition indispensable pour que l’
Église
reste ou devienne une vraie communauté, c’est que l’Église ne parle p
78
ste ou devienne une vraie communauté, c’est que l’
Église
ne parle pas le langage d’un seul groupe social, ou d’une seule class
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a définissais tout à l’heure comme suit : que nos
Églises
aient le courage d’être franchement des Églises visibles — solidement
80
s Églises aient le courage d’être franchement des
Églises
visibles — solidement organisées, — douées d’une discipline et de for
81
et je me suis fortement attaché à la liturgie des
Églises
réformées de ce pays. J’entends ici par liturgie : la partie du culte
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indivisible. Prenons l’exemple de la liturgie des
Églises
réformées de France. Je vais vous la décrire dans ses principaux trai
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maintenant pour quelles raisons je pense que nos
Églises
suisses devraient se préparer à l’adopter, telle qu’elle est. Il y a
84
u’elle est. Il y a d’abord une raison générale. L’
Église
visible est aussi une société humaine. Comme toute société humaine, e
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ai tout de même le sentiment d’avoir approuvé mon
Église
, et d’en avoir reçu le message essentiel. Enfin, ma troisième raison
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te étroitement à mon sujet, aux relations entre l’
Église
et la Suisse, ou pour être concret : aux relations entre nos Églises
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e, ou pour être concret : aux relations entre nos
Églises
et nous, les Suisses. Le peuple suisse, en général, n’a pas un sens d
88
u Bon Dieu, chez nous, et qu’il subsiste dans nos
Églises
pas mal de traces d’un piétisme affadi. Je n’oserais pas suggérer que
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péchés, par exemple, comme cela se fait dans les
Églises
réformées de Paris ? Aurions-nous trop de dignité pour consentir à ce
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e ne sais quelle déviation catholique. Toutes les
Églises
ont toujours attaché de l’importance à ces choses-là, et je pense qu’
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d’avoir une liturgie, comment se fait-il que nos
Églises
suisses soient les seules sur le continent qui croient pouvoir s’en p
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considérable à notre rapprochement avec d’autres
Églises
dans le mouvement œcuménique. (Je pense à l’Église anglicane, qui att
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lises dans le mouvement œcuménique. (Je pense à l’
Église
anglicane, qui attache à la liturgie une importance sans cesse croiss
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portance sans cesse croissante.) Et pourtant, les
Églises
de Suisse devraient avoir à cœur ce rapprochement, plus qu’aucune aut
95
oir à cœur ce rapprochement, plus qu’aucune autre
Église
au monde. Nos traditions fédéralistes devraient nous préparer tout sp
96
ut d’abord que la situation actuelle exige de nos
Églises
un grand effort vers la communauté vivante. Ce sera peut-être une que
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réhension moins superficielle de la nature de nos
Églises
, qui sont les membres du Corps de Christ, et non pas des associations
98
940. 7. On sait que l’organisation des premières
Églises
était telle que les évêques reprirent peu à peu pour leur compte les
99
els que les prestations financières de l’État à l’
Église
, qui sont pour le moins secondaires. « Indépendante » veux dire : lib
100
0. Canton de Genève. g. Rougemont Denis de, « L’
Église
et la Suisse », Les Cahiers protestants, Lausanne, août 1940, p. 321-
101
ence du Camp aîné de Vaumarcus. Les suivantes : L’
Église
et l’Europe, l’Église et le Royaume de Dieu, l’Église, c’est nous, pa
102
aumarcus. Les suivantes : L’Église et l’Europe, l’
Église
et le Royaume de Dieu, l’Église, c’est nous, paraîtront successivemen
103
se et l’Europe, l’Église et le Royaume de Dieu, l’
Église
, c’est nous, paraîtront successivement au cours des prochains fascicu
104
oute, si nous bornons l’enquête aux élites de nos
églises
en Europe. Mais dans le reste du monde, déjà — et ce sera vrai pour n
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raception) dans une société donnée, et non plus l’
Église
par ses décrets généraux et par l’intervention personnelle du prêtre
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l’idée que s’il devait en aller ainsi demain, les
Églises
et leurs clergés n’auraient en somme plus rien à dire aux hommes, aux
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d’inconvénients, tant pour la Société que pour l’
Église
elle-même. Au lieu de livrer une longue bataille en retraite pour ten
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cramponner à un magistère tombé en désuétude, les
Églises
ne feraient-elles pas mieux d’admettre que la compétence des savants
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, si j’en crois mes souvenirs de jeunesse. Si les
Églises
(et pas seulement celle de Rome, dans la lancée de Vatican II) se déc
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i radicalisé à la limite. Mais alors le rôle de l’
Église
apparaît subitement précisé à l’extrême par toute cette négativité. A
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ux origines de l’Europe et au Moyen Âge encore, l’
Église
formait les mœurs, édictait les canons de la morale, éduquait l’homme
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gements — désormais la situation est inversée : l’
Église
n’est plus là pour prescrire aux hommes leur mode de vie, d’autres s’
113
me mon diagnostic, qui est aussi un pronostic : l’
Église
peut-être (je n’en suis pas sûr), mais en tout cas les hommes qui « c
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s, c’est la confusion déplorable (de laquelle nos
Églises
sont largement responsables) qui fait que l’on a peu à peu sacralisé
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es scandales trop connus tiennent au fait que les
Églises
ont cru devoir édicter la morale de leur siècle, généralement au nom
116
e risque est très grand, je l’avoue, mais que les
Églises
qui croyaient dur comme fer que leur mission était de régler la condu
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impératives. Quant aux laïques et au clergé de l’
Église
chrétienne, je pense que leur rôle spécifique et leur vocation généra