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gnification peut-être toute nouvelle. La vie de
Nicolas
Quel fut cet homme, en vérité ? Et peut-on le comprendre, hors de
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et d’oraison que toute l’évolution intérieure de
Nicolas
semblait appeler comme une fin obscure et pourtant obsédante. Vie lib
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le miracle, préparé dès son enfance, se réalise :
Nicolas
s’aperçoit soudain qu’il peut se passer de manger ! Une fois par sema
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re cités et petits cantons. Mais voici l’heure de
Nicolas
, l’heure qui donnera son plein sens à sa vie et à ses retraites succe
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e sait pas — on ne saura jamais — de quel message
Nicolas
l’a chargé. Ce que l’on sait, par ce qu’attestent les documents les p
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transmit dans une séance secrète les conseils de
Nicolas
. Miracle ? Ou résultat d’une combinaison particulièrement « politique
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l’idée ? Il me paraît probable que l’autorité de
Nicolas
sur ses compatriotes suffit à calmer les esprits et à permettre une d
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pos que la seule chose que tout le monde sache de
Nicolas
, est en réalité la seule qu’il n’ait pas faite : sa venue en personne
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tenterai de distinguer dans la vie religieuse de
Nicolas
trois tendances ou trois courants qui permettront peut-être de mieux
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ussi, les pratiques les plus scrupuleuses : comme
Nicolas
, il espérait, de toute son âme, s’acquérir la sainteté par les voies
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la raison spirituelle des inquiétudes que nourrit
Nicolas
jusqu’à sa cinquantième année ? Toutes proportions gardées, il me par
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us pourrions précisément saisir, dans la piété de
Nicolas
, les éléments sinon « protestants » du moins pré-réformés qui, nous l
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hercher un trait spécifique de la spiritualité de
Nicolas
. Un François d’Assise, une Catherine de Sienne, un Gerson, un Tauler,
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vre en dehors des cadres de l’Église, volonté que
Nicolas
a toujours affirmée, non seulement en refusant de devenir prêtre, mai
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elle-ci, tel le curé Matthias Hattinger, le jeune
Nicolas
avait subi l’influence très profonde du mouvement des « Amis de Dieu
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ts. D’autre part, la fameuse « petite prière » de
Nicolas
(das Gebetlein) popularisée par la littérature hagiographique est en
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re. Le réalisme très paysan et très helvétique de
Nicolas
le préserva des excès de la secte — c’est ainsi qu’il ne rompit jamai
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lecture des deux grands recueils de documents sur
Nicolas
que publiait, au lendemain de la guerre, Robert Dürrer, historien du
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ent ignoré : les premiers drames mettant en scène
Nicolas
ont été bel et bien des drames protestants, composés par des disciple
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, la conscience populaire n’hésitait pas à ranger
Nicolas
du côté de la Réforme). Il n’est peut-être pas sans intérêt de donner
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n aperçu rapide de cette littérature réformée sur
Nicolas
. Je la diviserai en trois rubriques. 1. Chroniques. — La première en
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, nous donne la première biographie importante de
Nicolas
, sur le ton le plus enthousiaste. Il est suivi en 1546 par Stumpff, p
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re des églises protestantes, mentionne longuement
Nicolas
dans son Catalogue des témoins de la foi qui se sont dressés avant Ma
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hannes Faber tentait de lui opposer une parole de
Nicolas
conjurant les Suisses de garder la foi de leurs pères, Zwingli répliq
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. 3. Satires et drames. — La première mention de
Nicolas
dans une satire catholique date de 1522. Chose curieuse, elle est ext
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ve et quelque grossièreté, les fameux conseils de
Nicolas
, qui se trouvent condamner toute la politique des cantons catholiques
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ibelle de Luther sur la « vision des épées », que
Nicolas
avait fait peindre au mur de sa cellule. Luther l’interprétait comme
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rdre politique, mais aussi sur le plan religieux.
Nicolas
pauvre et se privant de pain à l’époque même où les Suisses sont tent
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uisses sont tentés par les richesses étrangères ;
Nicolas
pacifiant les cantons en rappelant aux « régionalistes » que notre Ét
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» que le bien de tous suppose le bien de chacun ;
Nicolas
témoin de la foi dans une époque où toute la chrétienté était encore