1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 s cela qu’on nous propose : faire vivre le peuple avec ce qui doit le faire mourir. C’est la politique de Gribouille : pour
2 rmera automatiquement en puissances totalitaires. Avec cette différence que n’ayant pas vécu la révolution religieuse que re
3 où l’adversaire devait gagner, et se défendirent avec leurs moyens propres : des quartiers de roche. Je ne veux pas dire, é
4 que nous devions nous défendre aujourd’hui encore avec des quartiers de roche ; je veux dire que la force du faible, c’est d
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
5 aroles » ? Les catholiques, par contre, cultivent avec amour le souvenir du solitaire du Ranft, que Rome a dès longtemps béa
6 e siècle. Son existence coïncide donc exactement avec la dernière période d’unité de l’Église occidentale. Le concile de Co
7 de la religion qui est alors celle de tous — mais avec une conscience bizarrement scrupuleuse. Il ne prend aucune nourriture
8 térieure, d’un contact plus direct, plus confiant avec Dieu… À cinquante ans, il n’y résiste plus : sa vocation profonde tri
9 , et elle l’accepte au terme d’une lutte héroïque avec elle-même. Alors commence la vie de solitude et d’oraison que toute l
10 iète proclama que si la paix avait été sauvée, et avec elle le sort de la fédération, on le devait par-dessus tout à l’actio
11 e en lui l’inquiétude du salut. J’ai été attaché avec zèle aux lois papistes autant que n’importe qui, et je les ai défendu
12 autant que n’importe qui, et je les ai défendues avec grand sérieux comme saintes et nécessaires au salut. Avec tout le soi
13 nd sérieux comme saintes et nécessaires au salut. Avec tout le soin dont j’étais capable, je me suis efforcé de les observer
14 oins hérétique n’est pas sans d’intimes relations avec les doctrines mystiques de Suso et de Tauler, et par eux, de Maître E
15 nement spirituel, et des contacts qu’il dut avoir avec certains Amis de Dieu. Lorsqu’il quitta sa femme et ses enfants, son
16 de la secte — c’est ainsi qu’il ne rompit jamais avec l’Église, tout en gardant ses distances — mais d’autre part, il est i
17 uvres de Lyon, se confondit sans nulle difficulté avec le calvinisme.) Nicolas de Flue et les réformés La contre-épreu
18 tter) de Saint-Gall, qui mentionne le Frère Claus avec de grands éloges dans un ouvrage daté de 1522. (Nous sommes donc aux
19 lée Etter Heini, de Jakob Ruf (1538), exploitent, avec beaucoup de verve et quelque grossièreté, les fameux conseils de Nico
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
20 t pas question, ici, de confondre l’un des partis avec la cause de la culture, l’autre étant le parti de l’anti-culture. Ce
21 pourra faire un grand pas. Il fonde d’autre part, avec l’argent gagné, un prix considérable, destiné à récompenser ceux qui
22 les valeurs de la pensée n’ont plus aucun rapport avec les lois de l’action, une société qui manque à ce point d’harmonie, e
23 , c’était un homme in abstracto, privé d’attaches avec le sol, la patrie et l’hérédité. C’était un homme libéré des servitud
24 re part, cette vocation unique le met en relation avec des frères et l’introduit dans une communauté nouvelle. Voilà l’homme
25 cet esprit, c’est justement l’esprit fédéraliste, avec sa devise paradoxale : Un pour tous, tous pour un. Et me voici condui
26 sont les faits qui nous obligent à le reconnaître avec une tragique évidence. Et c’est cela que nous avons à défendre : la r
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
27 s. Pendant un siècle, elle fit la sourde oreille, avec un petit air entendu, quand certains lui posaient cette question : à
28 es qu’entraîne la guerre actuelle. Nous acceptons avec une belle discipline des « efforts financiers » dont une fraction min
29 programme de bonheur obligatoire était le même — avec moins de franchise — que celui de l’ennemi fasciste contre lequel ils
30 n’était pas de l’optimisme. Athanase prévoyait qu’ avec le « petit nuage » passerait aussi, probablement, sa vie et celle de
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
31 ussi bien préparés qu’il est possible. Inspectons avec soin nos défenses, ayons le courage de dire franchement : ici ou là,
32 de la foi nouvelle liait les esprits et les cœurs avec une telle puissance que les sacrifices matériels devenaient simplemen
33 ie qu’ils viennent de déposer dans le « sachet », avec l’air de ne pas y toucher ? Sont-ils prêts à « partager » autre chose
34 Mettons-nous au travail pour essayer de refaire, avec ce dont nous disposons, quelque chose de plus solide, de plus vivant,
35 discuter de son administration et de ses rapports avec l’État comme s’il s’agissait d’un parti ou d’une fondation de bienfai
36 ait d’un parti ou d’une fondation de bienfaisance avec des traditions de famille et des donateurs attachés à leurs souvenirs
37 uête que je présente comme laïque à nos pasteurs, avec l’espoir que les laïques de cet auditoire l’appuieront pratiquement d
38 es ! Ne vous fatiguez pas à faire une conférence, avec des idées personnelles. Notre époque ne demande pas des idées, des im
39 qu’on nourrisse ma foi. J’attends qu’on me parle avec une calme autorité, et non pas que l’on prenne au sérieux mes doutes
40 prédication de parler à sa foi, non à son doute, avec la tranquille et familière assurance de la foi. Car la conviction seu
41 e ce que je vais dire. Je suis prêt à les écouter avec déférence. Mais je cherchais depuis longtemps l’occasion de formuler
42 réguliers. Depuis mon retour en Suisse j’éprouve avec intensité l’absence de toute espèce de liturgie sérieuse dans nos cul
43 s régimes totalitaires, communistes ou fascistes, avec leurs fêtes, leurs insignes, leurs saluts rituels. J’ai assisté à des
44 émocrates et sans façon jusque dans nos relations avec le Tout-Puissant, qui est pourtant nommé Monarque, Seigneur et Roi de
45 obstacle assez considérable à notre rapprochement avec d’autres Églises dans le mouvement œcuménique. (Je pense à l’Église a
6 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
46 s voisins. Ce qu’on veut, c’est faire du commerce avec tout le monde, sans se compromettre avec personne, tout en échappant
47 commerce avec tout le monde, sans se compromettre avec personne, tout en échappant au reproche d’égoïsme par des œuvres phil
48 de l’Europe ? Certes, nous avons fini par adhérer avec d’infinies précautions, à quelques entreprises internationales, telle
7 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
49 S de Staline, lorsqu’il s’agit de leurs relations avec l’Europe ; qu’il tienne l’URSS — malgré elle ! — pour une puissance e
50 nfondre systématiquement » le Conseil de l’Europe avec la fédération du continent : le premier n’étant, comme chacun sait, q
8 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
51 ne et qui se confondait, du moins par ses tabous, avec la morale victorienne et plus généralement bourgeoise-occidentale, qu
52 médecin, au lieu de se débattre interminablement avec la voix de sa conscience, les conseils du prêtre, ou simplement l’opi
53 adaptée aux fonctions sociales (dans les rapports avec l’État et avec le milieu), suffisamment docile aux prescriptions ou r
54 ctions sociales (dans les rapports avec l’État et avec le milieu), suffisamment docile aux prescriptions ou régimes psychoso
55 ns ou régimes psychosomatiques (dans les rapports avec le corps) et aux indications écologiques (dans les rapports avec la N
56 et aux indications écologiques (dans les rapports avec la Nature), suffisamment ajustée, enfin, à la productivité du travail
57 la « créativité des loisirs » (dans les rapports avec l’économie) : on ne voit pas très bien, dans ces conditions, où, quan
58 s ultimes pouvant être présentés à la « Machine » avec un grand M que nous supposerons directrice ou correctrice de tous les
59 ns le monde trop bien moralisé que nous préparent avec tant de zèle, de compétence, d’astuce technique les savants, les gouv
60 it, et que je voyais faire aux autres. Je prenais avec soin le cran d’arrêt, bloquais mon souffle, visais d’un œil, reposant
61 tout jeune lieutenant. « Vous tirez mal », dit-il avec une douceur froide, au moment même où je me félicitais d’avoir encore
62 quel les meilleurs cerveaux peuvent se concentrer avec passion pendant une heure, car il est chargé de sens par les règles d
63 qu’on montre beaucoup d’intelligence en trichant avec elles : aux échecs, par exemple, la moindre tricherie détruit tout l’
64 cle précédent, confondue par la masse des fidèles avec la tradition chrétienne. Je résume cette partie de mon argument : 1.
65 que si l’on fait une faute, si on touche la balle avec la main au football par exemple, on doit être pénalisé ou même disqua
66 andes choses, c’est vrai, mais, par sa solidarité avec une grandeur qui le dépasse, à faire grandement la moindre des choses