1
n’est pas seulement une menace. Il est aussi, et
c’est
beaucoup plus grave, une tentation. Il flatte au cœur de notre angois
2
Et ce sont là les vraies raisons de sa puissance.
C’est
sur ce terrain-là — non sur des champs de bataille hypothétiques — qu
3
fois. Comment ces crimes ont-ils pu se produire ?
C’est
que la police protégeait les fascistes contre les moindres réactions
4
cations marxistes ». Si le fascisme s’est imposé,
c’est
donc d’abord grâce à la protection de la police. Mais cela supposait
5
nds bourgeois, banquiers et dirigeants de trusts.
C’est
donc à une complicité quasi universelle que le fascisme a dû de s’emp
6
là une vue partiale et partisane de l’histoire :
c’est
la version très officielle des historiens fascistes eux-mêmes. Une se
7
en. Or qu’est-ce qu’un homme décidé à tenir bon ?
C’est
un homme qui a conscience de ses raisons de vivre. Ce n’est pas l’hom
8
enfin une réponse, à l’appel religieux du peuple.
C’est
parce que les fascistes avaient une mystique, tandis que les autres n
9
pas, d’autres s’en chargeront, l’appel existe, et
c’est
le premier qui saura lui répondre qui vaincra. Soyons donc les premie
10
plus vraie aussi, et plus réellement totale. Mais
c’est
là une question religieuse, nous l’avons vu, et seule une religion pl
11
ple de la Suisse me tient à cœur à double titre :
c’est
ma patrie, et d’autre part, il se trouve que sa tradition politique e
12
on politique est la plus proche du personnalisme.
C’est
donc à propos de la Suisse que je pourrai le mieux faire saisir la po
13
armons-nous ! » L’instinct ancestral de l’homme,
c’est
de parer à la violence par une violence du même ordre. Cette solution
14
fort de l’esprit, aucune espèce d’imagination. Et
c’est
aussi pourquoi elle est de beaucoup la plus fréquente et la plus popu
15
ire. La conséquence qui en découle immédiatement,
c’est
qu’il faut nous armer jusqu’aux dents. Mais sommes-nous sûrs que le r
16
rre ? La vraie raison de la course aux armements,
c’est
l’incapacité où se trouvent les États, capitalistes ou soviétique d’a
17
oposer qu’on donne la peste à toute la nation. Or
c’est
à peu près cela qu’on nous propose : faire vivre le peuple avec ce qu
18
vivre le peuple avec ce qui doit le faire mourir.
C’est
la politique de Gribouille : pour éviter la pluie, on se jette à l’ea
19
n 75 est plus puissant qu’un revolver, disait-il,
c’est
entendu. Mais donnez-moi un revolver, vous m’armez ! Donnez-moi un 75
20
Donnez-moi un 75, vous me laissez sans défense :
c’est
trop lourd pour moi. » Exemple à retenir, pour un petit pays comme le
21
e la guerre moderne est devenue la guerre totale.
C’est
dire qu’il n’y a plus de distinction entre civils et militaires, selo
22
de la défense armée, et tout subordonner à cela,
c’est
introduire chez nous le cheval de Troie. La guerre totale en effet su
23
se l’unification totalitaire d’un pays. Ou sinon,
c’est
qu’elle est très mal préparée. Or ce processus est radicalement contr
24
t cédé à la menace militaire, d’ailleurs réelle ;
c’est
surtout, c’est essentiellement parce qu’il doutait de sa valeur propr
25
ace militaire, d’ailleurs réelle ; c’est surtout,
c’est
essentiellement parce qu’il doutait de sa valeur propre et autonome,
26
rise totalitaire sur le plan de la lutte directe,
c’est
d’inventer des formes de défense non militaires, donc non totalitaire
27
serait de les trouver. La force des totalitaires
c’est
d’entraîner les démocrates sur un terrain où ils se renient eux-mêmes
28
s de roche ; je veux dire que la force du faible,
c’est
de refuser le jeu du fort, et de le déconcerter par ce refus. Je lis
29
e, mais au contraire une forme de lutte nouvelle.
C’est
à cette sorte de jiu-jitsu moral que nous devrions nous exercer. Si l
30
chrétien. Refuser le jeu de l’agresseur violent,
c’est
le premier devoir du chrétien. Déconcerter le mal en lui opposant le
31
tien. Déconcerter le mal en lui opposant le bien,
c’est
toute la tactique des apôtres. Et pour qu’on n’aille pas penser que j
32
igion totalitaire triomphe aujourd’hui en Europe,
c’est
que nous avons laissé les peuples sans commune mesure spirituelle. No
33
’où sont issus les trois mouvements totalitaires,
c’est
la réponse vraiment totale de notre foi. La foi chrétienne, pour les
34
La foi chrétienne, pour les mystiques idolâtres,
c’est
un adversaire plus sérieux que les canons et que les railleries. C’es
35
lus sérieux que les canons et que les railleries.
C’est
le seul adversaire irréductible, — et pourtant charitable. Car nous n
36
ire la vérité totale, qui n’appartient qu’à Dieu.
C’est
dans la mesure où nous ordonnerons nos vies à cette vérité-là, à elle
37
du soldat, ou de l’ouvrier, ou de l’aryen blond.
C’est
par cette seule mesure que nous pourrons devenir des personnes libres
38
iracles. Je ne me lasserai jamais de le répéter —
c’est
mon delenda Carthago : Là où l’homme veut être total, l’État ne sera
39
ans le fascisme le « rempart de l’ordre établi ».
C’est
bien touchant. Voici ce que dit à leur sujet la revue fasciste Gerarc
40
igure quasi mythique, édifiante, et un peu pâlie.
C’est
avant tout un souvenir scolaire. Nous n’avons guère retenu de son his
41
que la canonisation se fasse attendre). Mais là,
c’est
l’autre aspect de la vie du « Frère Claus » qui est exalté : on parle
42
époser sa charge et à se retirer dans sa famille.
C’est
le deuxième temps de cette espèce de retraite concentrique — vers lui
43
, sinon par la rigueur inusitée de sa conscience.
C’est
un citoyen de bon sens et de bon conseil, un solide paysan, les deux
44
’en va communier dans un des villages voisins, et
c’est
là toute sa nourriture. Car n’est-il pas écrit, comme il le répétera
45
d’abord à lui lorsqu’il faut négocier un traité.
C’est
ainsi que le solitaire conseille aux Suisses de se montrer prudents d
46
es cantons n’ont pas suffi pour rétablir l’union.
C’est
alors que se placent les événements dont nous parlaient nos manuels.
47
r ce qu’attestent les documents les plus formels,
c’est
qu’à l’aube, le curé redescendu à Stans parvint à réunir les députés,
48
ue de Nicolas le préserva des excès de la secte —
c’est
ainsi qu’il ne rompit jamais avec l’Église, tout en gardant ses dista
49
, Robert Dürrer, historien du canton d’Unterwald.
C’est
une véritable somme critique de tout ce que la tradition nous a livré
50
n louer assez la science, et surtout l’honnêteté.
C’est
sans aucun doute à cette dernière qualité que nous devons de pouvoir
51
réformé, sur la demande de Zwingli et de Vadian.
C’est
encore un ami de Vadian, Hermann Miles (ou Ritter) de Saint-Gall, qui
52
tant, je l’avoue, et aujourd’hui plus que jamais.
C’est
malgré tout un procédé de propagande de guerre. Un fameux général aut
53
les menacent. S’ils sont malades, ils pensent que
c’est
la faute d’un objet maléfique, ou d’un sorcier, ou d’un esprit qui rô
54
ur la combattre sérieusement, pour nous défendre,
c’est
en nous qu’il s’agit de l’attaquer, et avant tout, de la reconnaître.
55
isant de n’accuser que la méchanceté des hommes :
c’est
l’esprit même de la culture moderne, et son défaut de sagesse général
56
ntal de notre société et aussi de notre culture :
c’est
une absence totale de vue d’ensemble. Ce qui nous manque absolument,
57
de vue d’ensemble. Ce qui nous manque absolument,
c’est
un grand principe d’unité entre notre pensée et nos actions. Cette ab
58
est le dogme fondamental de la mentalité moderne.
C’est
plus qu’un dogme, c’est une croyance spontanée et universelle. Et ses
59
de la mentalité moderne. C’est plus qu’un dogme,
c’est
une croyance spontanée et universelle. Et ses effets sont si nombreux
60
aitement naturel de cesser d’acheter des livres :
c’est
la première économie que l’on fera. De même qu’en temps de restrictio
61
us un pain quotidien. Quand on dit de quelqu’un :
c’est
un intellectuel ! cela signifie : c’est un monsieur très compliqué qu
62
elqu’un : c’est un intellectuel ! cela signifie :
c’est
un monsieur très compliqué qui ne vaut rien pour conduire la cité, po
63
s vu le danger, ils ont eu peur de le prévoir. Et
c’est
ici que nous allons découvrir le grand ennemi de la culture ; c’est c
64
allons découvrir le grand ennemi de la culture ;
c’est
chez les philosophes et les penseurs qu’il s’est d’abord manifesté. E
65
de non-intervention, ou la démission de l’esprit.
C’est
l’esprit même d’un Ponce Pilate, le sceptique qui se lave les mains e
66
secundo : le Progrès automatique arrangera tout.
C’est
lui qui, désormais, va remplacer la bienveillante Providence. La reli
67
siècle : « Le plus grand adversaire de l’esprit,
c’est
la presse quotidienne. On ne peut plus prêcher le christianisme dans
68
ssante. Quand la culture ne domine plus l’action,
c’est
l’action qui domine la culture, mais une action qui ne sait plus où e
69
ppelle ici la commune mesure d’une civilisation :
c’est
le principe qui doit harmoniser toutes les activités d’une société do
70
ul principe pour mesurer la valeur de nos actes :
c’est
l’Argent. Et quand il n’y a plus d’argent, c’est la misère. Et quand
71
c’est l’Argent. Et quand il n’y a plus d’argent,
c’est
la misère. Et quand la misère est trop grande, alors c’est l’État-pro
72
misère. Et quand la misère est trop grande, alors
c’est
l’État-providence qui se charge de tout mettre au pas. Le malheur, c’
73
qui se charge de tout mettre au pas. Le malheur,
c’est
que l’Argent et l’État sont des principes qui ne valent rien dans le
74
ent. Le fondement et le symbole de toute culture,
c’est
le langage. Or nous assistons aujourd’hui à une extraordinaire décade
75
ement, sont exactement définis. Ce qui est grave,
c’est
qu’à ces vingt-neuf sens, nous en avons ajouté d’autres sur lesquels
76
monde veut défendre l’esprit, mais pour certains,
c’est
le Saint-Esprit de la théologie, pour d’autres, c’est la raison humai
77
t le Saint-Esprit de la théologie, pour d’autres,
c’est
la raison humaine ou l’ensemble de la culture. Pour celui-ci, l’espri
78
atteignent chaque jour des millions d’hommes, et
c’est
tout un domaine du langage que l’écrivain ne contrôle pas, ne forme p
79
n homme, et qui engage quelque chose de son être,
c’est
l’amitié humaine qui se détruit, le fondement même de toute communaut
80
sept fois par an, selon les besoins de la cause.
C’est
ainsi que tout récemment le ministre d’une grande puissance, le camar
81
voir, dit Humpty Dumpty, qui est le plus fort… et
c’est
tout. » Nous en sommes exactement là : c’est le plus fort qui définit
82
… et c’est tout. » Nous en sommes exactement là :
c’est
le plus fort qui définit le sens des mots et qui l’impose à son capri
83
es chefs, obscurément, dans les trop grands pays.
C’est
une angoisse informulée, mais dont les signes sont partout. L’appe
84
vers une commune mesure restaurée et vivante. Et
c’est
à cet appel qu’ont répondu les chefs des grands mouvements collectivi
85
t concrète. « Tout est en désordre ? ont-ils dit.
C’est
bien simple. Nous allons proclamer que l’intérêt de l’État dont nous
86
e tyrannie pour tous ceux qui débordent le cadre,
c’est
autant dire pour tous les hommes vraiment humains. L’appel des peuple
87
éfinition même. Leur point de départ est faux, et
c’est
pourquoi leurs efforts, même les plus sincères, aboutissent au malheu
88
ellectuels — et j’ajouterai : leur seul pouvoir —
c’est
donc de rechercher l’homme perdu. Or l’histoire nous apprend que l’ho
89
’abord sur des relations charnelles et concrètes.
C’est
pourquoi l’individualisme qui les néglige est une doctrine antisocial
90
ce que j’appellerai un sentiment de vide social.
C’est
une sorte d’angoisse diffuse, d’où naît le besoin d’un coude à coude
91
aintes qui le rassurent. Appel à une communauté :
c’est
le secret de toute révolution. Alors, d’un coup de balancier, nous no
92
un groupe, être un homme libre et pourtant relié,
c’est
l’idéal de l’homme occidental. N’allons pas dire que c’est une utopie
93
déal de l’homme occidental. N’allons pas dire que
c’est
une utopie ! Car ce problème a été résolu, cet idéal réalisé, au ier
94
l devient collectiviste. L’homme complet et réel,
c’est
celui qui se sait à la fois libre d’être soi-même vis-à-vis de l’ense
95
cice d’une vocation qui le relie à ses prochains.
C’est
pour cet homme réel qu’il faut tout rebâtir. Cependant, nous avons mo
96
ut tout rebâtir. Cependant, nous avons montré que
c’est
justement cet homme-là qui a le plus de peine à subsister ou à se for
97
aie culture, les lecteurs, le public cultivé. Car
c’est
de ce changement d’état d’esprit que sortira la possibilité de repens
98
cation particulière. Si j’insiste sur cet axiome,
c’est
qu’il est particulièrement libérateur pour la pensée et la culture en
99
ons violentes qui jouent la comédie de l’énergie,
c’est
de développer soi-même une énergie normale et souple. Or nous savons
100
normale et souple. Or nous savons maintenant que
c’est
possible, que c’est encore et de nouveau possible. Notre culture libé
101
Or nous savons maintenant que c’est possible, que
c’est
encore et de nouveau possible. Notre culture libérée de la superstiti
102
ont renoncé à diriger, à avertir, à orienter. Et
c’est
là le secret du triomphe des grands mouvements collectivistes. Si le
103
sme, par exemple, a fasciné les masses ouvrières,
c’est
parce qu’il s’est chargé de la mission sociale qu’avaient trahie tout
104
demeurer en arrière. Presque tout reste à faire,
c’est
certain. Mais l’important, c’est qu’enfin les Églises retrouvent leur
105
t reste à faire, c’est certain. Mais l’important,
c’est
qu’enfin les Églises retrouvent leur rôle de direction dans tous les
106
isme, tout en prévenant la maladie collectiviste.
C’est
dans cette volonté de recréer des groupes à la mesure de la personne,
107
faut rebâtir. Cité solide et pourtant libérale :
c’est
tout le problème à résoudre. La solution fédéraliste Par quelle
108
de dépasser cette mauvaise position du problème,
c’est
de prévoir pour la cité et la culture une structure fédéraliste. Le f
109
suppose des petits groupes et non des masses, et
c’est
seulement au sein d’un groupe qu’une vocation peut s’exercer. D’autre
110
de la diversité des personnes et des vocations, —
c’est
aujourd’hui le seul moyen de préparer une paix solide. Car, après tou
111
r, après tout, qu’est-ce que la guerre actuelle ?
C’est
la rançon fatale du gigantisme et de la démission de la culture. C’es
112
e du gigantisme et de la démission de la culture.
C’est
la faillite des systèmes centralistes et de l’esprit d’uniformisation
113
formisation. Or le contraire exact de cet esprit,
c’est
justement l’esprit fédéraliste, avec sa devise paradoxale : Un pour t
114
nte des systèmes centralisateurs et gigantesques.
C’est
la guerre la plus antisuisse de toute l’histoire. C’est donc pour nou
115
la guerre la plus antisuisse de toute l’histoire.
C’est
donc pour nous la pire menace. Mais en même temps, la plus belle prom
116
t à le reconnaître avec une tragique évidence. Et
c’est
cela que nous avons à défendre : la réalité fédéraliste en politique
117
e ce travail de Heimatschutz.) Si nous sommes là,
c’est
pour exécuter la mission dont nous sommes responsables, depuis des si
118
e épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce :
c’est
à nous de gagner la vraie paix, c’est à nous d’engager sans illusion
119
de grâce : c’est à nous de gagner la vraie paix,
c’est
à nous d’engager sans illusion le vrai combat qui nous maintienne hum
120
même de l’héritage européen, nous répondions : «
C’est
trop affreux pour être vrai. » Nous nous prétendions « réalistes ». N
121
ermettrait pas cela ! Nous oublions que « cela »,
c’est
nous aussi, et que Dieu malgré tout nous aime. Si nous avions su croi
122
té, ce n’est pas comme jadis la superstition, […]
c’est
la préoccupation, la passion du bien-être matériel. Sa pente, n’en do
123
payés et nous payons selon notre justice à nous.
C’est
aujourd’hui qu’on en mesure l’aune. Ces vérités élémentaires sont dur
124
re d’envisager les causes du désastre. Envisager,
c’est
regarder en plein visage. Notre salut, le seul et le dernier possible
125
aux Hollandais, en novembre de l’an dernier — et
c’est
fini —, dont je parlais aux Suisses en janvier de cette année, et cel
126
ttend la victoire comme la permission de revivre,
c’est
une épreuve encore, on ose à peine le dire, une épreuve dérisoire, bo
127
rentier. Nous sommes neutres en vue de l’avenir.
C’est
là notre mission spéciale, notre responsabilité devant l’Europe. Et c
128
prononça cette parole : Nubicula est, transibit —
c’est
un petit nuage, il passera. Ce n’était pas de l’optimisme. Athanase p
129
ce d’éternité qui permettait à Athanase de dire :
c’est
un petit nuage, il passera ? La grandeur de cette heure sévère, c’est
130
, il passera ? La grandeur de cette heure sévère,
c’est
que par la force des choses, par la brutalité démesurée des choses, n
131
lamenter ou de se décourager, bien au contraire.
C’est
une grande occasion de travailler. Voyons d’abord la situation de not
132
pour une nouvelle Réformation communautaire. Car
c’est
bien de cela qu’il s’agit : fonder à nouveau la cité, pour qu’elle ré
133
Mais je voudrais que cette question reste posée.
C’est
lorsque tout paraît désespéré qu’on voit ce qui était vraiment solide
134
nchement : ici ou là, nous sommes encore faibles.
C’est
ici et c’est là, qu’il faut porter l’effort. Aujourd’hui ou jamais, n
135
i ou là, nous sommes encore faibles. C’est ici et
c’est
là, qu’il faut porter l’effort. Aujourd’hui ou jamais, notre Église a
136
Église visible, de nos diverses Églises suisses,
c’est
qu’elles ont cessé d’être ou n’ont jamais été de véritables communaut
137
t suffisant que l’Église doit rendre à la Suisse,
c’est
de rester ou de devenir une vraie Église, une Église de Dieu et non p
138
ice que l’État suisse doit en retour, à l’Église,
c’est
de la laisser être une vraie Église de Dieu et non pas une Église de
139
pour que l’Église devienne une vraie communauté,
c’est
que l’Église soit indépendante de l’État, je veux dire par là : const
140
blème est urgent ! II La seconde condition,
c’est
que nos Églises redeviennent missionnaires à l’intérieur du pays, dan
141
reuses familles d’ouvriers en font encore partie,
c’est
un fait que le ton des sermons, le maintien des auditeurs et l’atmosp
142
énéral y sont bien plus bourgeois que populaires.
C’est
sans doute l’une des raisons de la désaffection de la classe ouvrière
143
concerne que nos pasteurs. Je n’en suis pas sûr.
C’est
une question d’atmosphère spirituelle, de disposition des esprits. C’
144
mosphère spirituelle, de disposition des esprits.
C’est
aussi notre affaire à nous laïques. Nous n’aimons pas à être dérangés
145
donc davantage d’être vraiment ouvertes à tous !
C’est
une question de foi et de maintien, de tact humain, de charité. C’est
146
e foi et de maintien, de tact humain, de charité.
C’est
aussi, et c’est avant tout, une question de zèle missionnaire, d’amou
147
tien, de tact humain, de charité. C’est aussi, et
c’est
avant tout, une question de zèle missionnaire, d’amour des âmes. Si n
148
encore sur ce sujet est peut-être un peu délicat.
C’est
une requête que je présente comme laïque à nos pasteurs, avec l’espoi
149
eauté perpétuelle d’un message purement biblique.
C’est
le premier point. Mais cela étant acquis, pourquoi l’Église se priver
150
l’Église reste ou devienne une vraie communauté,
c’est
que l’Église ne parle pas le langage d’un seul groupe social, ou d’un
151
du culte, au problème de la liturgie protestante.
C’est
un laïque qui parle ici, je le répète. Ce n’est pas un docteur de l’É
152
urgique d’un texte réside dans son invariabilité.
C’est
grâce à cette invariabilité que le fidèle peut vraiment suivre le tex
153
découvrir chaque fois leur sens toujours nouveau.
C’est
grâce à cette invariabilité, enfin, que la liturgie crée dans l’audit
154
s arrêter par ces détails. Ce qui est plus grave,
c’est
que le sermon, s’il n’est pas exceptionnellement bon, risque bien de
155
Europe, l’Église et le Royaume de Dieu, l’Église,
c’est
nous, paraîtront successivement au cours des prochains fascicules. »
156
nt expliqué à lui-même et au monde que la Suisse.
C’est
qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise est un paradoxe qu’il
157
s de position. On n’aime pas cela… Ce qu’on veut,
c’est
la paix chez soi et tant pis pour les voisins. Ce qu’on veut, c’est f
158
soi et tant pis pour les voisins. Ce qu’on veut,
c’est
faire du commerce avec tout le monde, sans se compromettre avec perso
159
. La seule question réelle qui se pose désormais,
c’est
de savoir si la neutralité de notre pays est encore « dans les vrais
160
nion. « Les vrais intérêts de l’Europe entière »,
c’est
donc tout simplement que l’Europe devienne entière, qu’elle mette en
161
ion : les cris ne sont pas des armes ! La vérité,
c’est
que la Suisse neutre est le seul pays d’Europe qui soit matériellemen
162
t est, paradoxal mais évident, que ce petit coin,
c’est
la Suisse neutre. Quand l’armée de l’Europe commencera d’exister, il
163
ns l’abstrait. Ce qu’il faut savoir tout d’abord,
c’est
pour quelle raison grande et forte, c’est en somme au profit de quoi
164
’abord, c’est pour quelle raison grande et forte,
c’est
en somme au profit de quoi la Suisse devrait éventuellement renoncer
165
re que je n’ai considéré que l’intérêt européen :
c’est
sa « grave erreur liminaire ». J’ai naturellement insisté sur « l’int
166
ur de la Suisse dans la construction de l’Europe.
C’est
sur ce point qu’il eût été intéressant d’entendre l’historien respect
167
ythmes de la consommation ou de la productivité —
c’est
cela qui fonctionne aujourd’hui, de mieux en mieux, qui persuade, qui
168
nt démodés. Ce qui est sérieux, ce qui intéresse,
c’est
le mode d’emploi de notre univers actuel et le rendement des procédés
169
qui semble effrayer beaucoup de ces observateurs,
c’est
l’idée que s’il devait en aller ainsi demain, les Églises et leurs cl
170
ans le noir et qui ne s’éclaire que sous mes pas.
C’est
ainsi que je comprends le verset du psalmiste : « Ta parole est une l
171
dans mes yeux une bonne volonté en détresse : «
C’est
très simple et toute la méthode tient en trois mots : pensez au noir.
172
appel du but doit nous rejoindre et nous mouvoir.
C’est
du but que d’abord la force vient à nous, déclenchant le mouvement in
173
l’inconscient collectif selon Jung, notamment, et
c’est
pourquoi il est si difficile de les modifier ; en revanche, quantité
174
Les règles du jeu d’échecs sont des conventions,
c’est
clair, mais elles font tout l’intérêt de cette activité. En effet, dé
175
es, ils sont conventionnels aussi, mais sans eux,
c’est
l’embouteillage. Ceux donc qui, depuis deux siècles, reprennent inlas
176
si difficile et ingrate, dans la plupart des cas,
c’est
la confusion déplorable (de laquelle nos Églises sont largement respo
177
ur universelle et instigatrice d’action, certes ;
c’est
l’inspiration morale au degré suprême ; mais ce n’est pas un code, un
178
st pas un code, une loi, un recueil de règles, et
c’est
même ce qui devrait permettre de se passer de code, de lois, de règle
179
vis » est sans doute le summum de la morale mais
c’est
aussi sa négation. Quant au Décalogue, c’est bien un code, mais rudim
180
mais c’est aussi sa négation. Quant au Décalogue,
c’est
bien un code, mais rudimentaire et lacunaire, à l’usage de propriétai
181
r. Mais la vocation dont je voudrais vous parler,
c’est
la vocation particulière qui s’adresse à un individu et fait de lui u
182
ersonne distincte et unique. Obéir à ma vocation,
c’est
suivre le chemin qui va me conduire à la source de l’appel que j’ai c
183
ute aussi loin qu’on voudra et en toute sécurité,
c’est
bien utile et agréable, — mais jamais où je dois aller, qui est absol
184
que me suggère, inexplicablement, ma foi en lui.
C’est
donc le But qui me communique les seuls moyens d’aller vers lui, dans
185
s le monde de la vocation, mon péché particulier,
c’est
ce qui m’empêche de répondre à l’appel que j’ai cru entendre, c’est l
186
êche de répondre à l’appel que j’ai cru entendre,
c’est
le refus d’y croire sans preuve dont je puisse faire état « objective
187
e puisse faire état « objectivement ». Mon péché,
c’est
de me mettre par ma conduite, par ma pensée, ou par quelque attitude
188
a nuit, crée ou jalonne pour moi seul. Mon péché,
c’est
ce qui obscurcit ma visée, me fait perdre de vue le but, m’en fait do
189
sera donné par-dessus. » Or chercher le Royaume,
c’est
chercher à saisir et à comprendre le message ou l’appel qui nous en v
190
« Cherchez, et osez croire l’invraisemblable. Et
c’est
ainsi que vous trouverez aussi, chemin faisant, votre vrai moi. » Au
191
homme n’est pas appelé à faire de grandes choses,
c’est
vrai, mais, par sa solidarité avec une grandeur qui le dépasse, à fai
192
adressée reste invisible, inouï, incalculable, et
c’est
lui cependant qui devrait nous guider… » — je voudrais dire ici que l
193
t notre être intime, notre pensée, notre vouloir.
C’est
un moyen, ici encore, dicté et créé par sa fin. Car c’est l’Esprit qu
194
moyen, ici encore, dicté et créé par sa fin. Car
c’est
l’Esprit qui nous meut à prier. Les « soupirs inexprimables » de la p
195
temps, la Question, celle du Sens, celle du But.
C’est
tout ce que, pour ma part et selon mes moyens, j’aurais voulu vous fa