1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 tuaient, puis rentraient sans être inquiétés. Et cela , des centaines de fois. Comment ces crimes ont-ils pu se produire ? C
2 d’abord grâce à la protection de la police. Mais cela supposait la complicité des ministères libéraux qui dirigeaient cette
3 faut restaurer l’esprit de résistance civique. Et cela suppose que nous reprenions conscience de nos raisons de vivre dans l
4 e la peste à toute la nation. Or c’est à peu près cela qu’on nous propose : faire vivre le peuple avec ce qui doit le faire
5 implique la discipline politique ». Qu’est-ce que cela signifie pratiquement ? Cela signifie que pour faire bloc contre le f
6 que ». Qu’est-ce que cela signifie pratiquement ? Cela signifie que pour faire bloc contre le fascisme, sur le plan où il ve
7 e plan de la défense armée, et tout subordonner à cela , c’est introduire chez nous le cheval de Troie. La guerre totale en e
8 ale et de sa préparation civile en temps de paix, cela équivaut pratiquement à faire du nationalisme. Et il est aisé de voir
9 possible d’une Europe pacifique. Si nous restons cela , si nous prenons conscience tout à nouveau de la grandeur d’une parei
10 ir, et il y perd son assurance. Représentons-nous cela  : deux hommes se battent. Ils sont apparemment en divergence absolue 
11 dérables. Il faut chercher. Et je ne vous dis pas cela seulement comme personnaliste, adversaire du stalinisme et du fascism
12 ises effrénées de la propagande totalitaire. Tout cela n’exprime qu’un sentiment d’infériorité collective, un manque de foi
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
13 que son rôle politique n’est même pas mentionné. ( Cela gênait l’Église, remarque Dürrer.) Il y aurait lieu de citer enfin le
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
14 and on dit de quelqu’un : c’est un intellectuel ! cela signifie : c’est un monsieur très compliqué qui ne vaut rien pour con
15 ndustrie, et qui déjà menacent et souffrent. Tout cela échappe aux vues de l’esprit rationaliste. Le panorama de la société
16 ne, l’un des désastres moraux de l’Histoire. Tout cela , faute d’harmonie et de mesure humaine, faute d’un grand principe dir
17 d principe directeur, spirituel ou culturel. Tout cela parce qu’on pensait que le Progrès était sain, juste et infaillible,
18 s différents dans le dictionnaire de Littré. Mais cela n’est pas un mal, car ces sens, justement, sont exactement définis. C
19 e, n’est-ce pas ? Mais pour l’économiste libéral, cela signifie le droit de ruiner le voisin par le jeu de la concurrence ;
20 orique nouveau », exactement inverse de l’ancien… Cela me fit songer irrésistiblement à un dialogue d’Alice au pays des Merv
21 t à la fois libre et engagé, et il est libéré par cela même qui l’engage envers son prochain, je veux dire par sa vocation.
22 reconnaître avec une tragique évidence. Et c’est cela que nous avons à défendre : la réalité fédéraliste en politique et da
23 s. (D’autres — on sait qui —feraient marcher tout cela aussi bien que nous, peut-être mieux !) Ce n’est pas non plus, comme
24 ion. On parle un peu partout de fédérer l’Europe. Cela ne se fera pas en un jour, ni même pendant les quelques semaines fiév
25 s de la paix improvisé dans l’épuisement général. Cela ne se fera que si des hommes solides, informés par une expérience séc
26 le vrai combat qui nous maintienne humains. Tout cela , un jeune poète de génie, Arthur Rimbaud, l’a dit d’un seul trait pro
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
27 eu existait, pleurons-nous, il ne permettrait pas cela  ! Nous oublions que « cela », c’est nous aussi, et que Dieu malgré to
28 il ne permettrait pas cela ! Nous oublions que «  cela  », c’est nous aussi, et que Dieu malgré tout nous aime. Si nous avion
29 ps, à supprimer toutes les questions sociales. Et cela non pas seulement en Suisse, mais dans tous les pays de l’Europe ; no
30 parlais aux Suisses en janvier de cette année, et cela fait déjà cinq mois passés. Ce délai nous permet de comprendre, d’avo
31 et qu’ils triomphent tout de même, ou à cause de cela même. Il est dur de reconnaître que ce châtiment, qui nous atteint au
32 péciale, notre responsabilité devant l’Europe. Et cela suppose un dur effort contre nos goûts, nos sympathies et nos passion
33 nt nos égoïsmes et celui des gouvernements : tout cela ne sera que ruines et détritus à déblayer, même si les grandes démocr
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
34 elle Réformation communautaire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : fonder à nouveau la cité, pour qu’elle résiste et qu’e
35 y mettait tout en commun, même les richesses, et cela paraissait naturel, parce que le but et le fondement spirituel d’une
36 t pour leur compte — plus qu’au nom de l’Église — cela ne fait pas encore une vraie communauté. Des actes isolés, si beaux s
37 ommunauté. Des actes isolés, si beaux soient-ils, cela ne fait pas un esprit de corps, — et l’expression « esprit de corps »
38 ur soit « simplement biblique », et ne jugent pas cela « trop simple ». Jamais, au grand jamais, un pasteur ne sera trop sim
39 e purement biblique. C’est le premier point. Mais cela étant acquis, pourquoi l’Église se priverait-elle de souligner l’actu
40 le maintien un peu compassé de l’auditoire. Mais cela n’est rien encore : si elle est de bonne volonté et avide de vérité,
41 mmunauté de mes frères, connus ou inconnus. Après cela , même si le sermon n’est pas des meilleurs, j’ai tout de même le sent
42 nommer le sans-gêne spirituel. Je ne sais pas si cela provient du fait qu’on parle un peu trop facilement du Bon Dieu, chez
43 e de la confession des péchés, par exemple, comme cela se fait dans les Églises réformées de Paris ? Aurions-nous trop de di
6 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
44 journaux ne se lassent pas d’invoquer — comme si cela allait de soi — chaque fois qu’on nous propose d’entrer dans une form
45 n’oblige à des prises de position. On n’aime pas cela … Ce qu’on veut, c’est la paix chez soi et tant pis pour les voisins.
46 ncer à sa neutralité. Je réponds pour ma part que cela ne pourrait être qu’au profit de l’Europe entière, c’est-à-dire au pr
47 est-à-dire au profit de son union fédérale, et de cela seul. Encore faut-il que cette union prenne forme, et qu’en son nom d
48 m des questions très précises nous soient posées. Cela viendra, n’en doutez pas ! Demain, soit les États-Unis, soit le Conse
7 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
49 de la consommation ou de la productivité — c’est cela qui fonctionne aujourd’hui, de mieux en mieux, qui persuade, qui agit
50 d’une privation pénible comme de cesser de fumer, cela ne pose pas de problème, on le fait sans barguigner, sans avoir à rés
51 du xviiie siècle et jusqu’à pas si longtemps que cela , en Suisse romande, si j’en crois mes souvenirs de jeunesse. Si les É
52 celle qui est réputée nulle et vide. Chrétien en cela qu’il cherchera ce sens dans les voies de l’amour, qui implique l’exi
53 es conditions de ce qu’il nommera sa « liberté ». Cela sera vu et ressenti comme un refus de la « solution définitive et uni
54 e donne pour guider les conduites de ses membres. Cela va des règles du jeu d’échecs à la prohibition de l’inceste chez les
55 bsolument ailleurs. Elles ne sont pas faites pour cela . Seul pourrait me relier à mon but le sentier de ma vocation, qui est
56 uisqu’il est institué pour moi seul. Et dans tout cela je n’ai d’autre soutien que ma croyance par éclairs, ma « foi » dans