1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 nquiétés. Et cela, des centaines de fois. Comment ces crimes ont-ils pu se produire ? C’est que la police protégeait les fa
2 es n’ont pas rencontré de résistance sérieuse. De ces deux causes du succès totalitaire, déduisons maintenant nos principes
3 des du culte qu’on lui rend. Or je distingue dans ces raisons plus d’angoisse que de méchanceté. J’ai reçu cet hiver, d’un
4 itude virile et décidée, d’une volonté de libérer ces peuples en leur donnant l’exemple, dans nos pays, d’une meilleure sol
5 erarchia, dirigée par le propre neveu du Duce : «  Ces braves gens devront se convaincre, et nous les convaincrons bientôt,
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
6 r, de son côté, fut assez fortement influencé par ces mêmes doctrines. Cependant, il serait très abusif de ramener à une fo
7 s de Flue et les réformés La contre-épreuve de ces diverses hypothèses m’a été fournie d’une manière très convaincante p
8 our trancher ce problème d’ailleurs accessoire. ⁂ Ces quelques notes, bien entendu, n’ont aucunement la prétention d’annexe
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
9 ation moderne, je suis de plus en plus frappé par ces deux traits : d’une part, une étonnante disharmonie entre les divers
10 sa banque, et le massacre des Chinois. Chacune de ces activités lui paraissait, en somme, justifiable en elle-même, pour de
11 mi-siècle, de 25 000 habitants à 4 millions. Dans ces villes, se sont entassées des masses humaines informes et démesurées,
12 production industrielle centuplée, et enfin tous ces éléments réunis ont provoqué la création d’armées considérables, agra
13 ages. On ne sait pas du tout ce que vont produire ces capitaux énormes qu’on accumule à tout hasard. On ne sait pas du tout
14 asard. On ne sait pas du tout comment vont réagir ces masses humaines déracinées par l’industrie, et qui déjà menacent et s
15 pouvoirs de vie et de mort. Songez donc : si tous ces pouvoirs avaient été coordonnés, orientés par une vue générale, par u
16 inée, ils pouvaient créer une belle vie ! Mais si ces mêmes pouvoirs étaient abandonnés à l’anarchie, s’ils se développaien
17 t, en présence des énormes questions que posaient ces énormes pouvoirs, les penseurs et les philosophes du dernier siècle,
18 active. Pourquoi s’inquiéter des effets futurs de ces capitaux accumulés ou du sort de ces masses humaines rassemblées ? Pr
19 ts futurs de ces capitaux accumulés ou du sort de ces masses humaines rassemblées ? Primo : notre esprit est trop distingué
20 sprit est trop distingué et délicat pour agir sur ces faits ; secundo : le Progrès automatique arrangera tout. C’est lui qu
21 le, enfin, manque d’imagination. Or la plupart de ces choses ont paru magnifiques et sérieuses aux penseurs du xixe siècle
22 us froid parmi les monstres froids. » Mais à part ces deux solitaires, personne ne sut ou n’osa voir à quoi devait conduire
23 détails. Au Moyen Âge, la théologie. Dans toutes ces civilisations, l’action obéissait spontanément aux mêmes lois que la
24 ellerai les lieux communs. C’était sur la base de ces mots définis une fois pour toutes que les échanges d’idées pouvaient
25 nnaire de Littré. Mais cela n’est pas un mal, car ces sens, justement, sont exactement définis. Ce qui est grave, c’est qu’
26 exactement définis. Ce qui est grave, c’est qu’à ces vingt-neuf sens, nous en avons ajouté d’autres sur lesquels plus pers
27 de dire à haute voix ce que l’on pense. Et quand ces trois pays se feront la guerre, ils la feront tous au nom de la liber
28 t quand on est très pressé. Or il est certain que ces chefs étaient horriblement pressés, à cause de la misère que subissai
29 Toute l’histoire de l’Europe peut être ramenée à ces grands balancements d’un pôle à l’autre. À l’anarchie individualiste
30 ncombré de lois fatales. Que peut-il seul, contre ces lois ? Il faut donc, s’il veut faire quelque chose, qu’il entre dans
31 historiques, ou biologiques. Or il est clair que ces lois ne sont vraies, ou plutôt ne deviennent vraies, qu’en vertu d’un
32 de rhétorique héroïque. Le seul moyen de prévenir ces simplifications violentes qui jouent la comédie de l’énergie, c’est d
33 es païennes mais qu’il fallait répondre mieux que ces doctrines à la question posée par l’angoisse des foules. D’où les enc
34 aiement, d’études précises, de calculs réalistes. Ces hommes ne peuvent guère exister et travailler que dans les pays neutr
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
35 riel favorise un bien spirituel. À la première de ces questions, il n’oserait pas répondre en toute franchise ; et à la sec
36 bataille de France. Est-il trop tard pour répéter ces vérités élémentaires, que le sérieux des gouvernants, des hommes d’af
37 les avertissements nous ont manqué. Le dossier de ces avertissements est écrasant pour la conscience européenne : vous y tr
38 inévitables et stériles. Le plus étrange est que ces sacrifices se révèlent parfaitement « possibles ». Dès qu’il s’agit d
39 à nous. C’est aujourd’hui qu’on en mesure l’aune. Ces vérités élémentaires sont dures. Elles ne sont pas originales. Elles
40 ulpa ». Mais quelles fautes avaient donc commises ces millions de femmes et d’enfants en fuite sur les routes de France ? N
41 e de préparer l’avenir. Il est dur de reconnaître ces fautes, parce que nous en sommes les complices, et que nous aimons le
42 t contraint par les circonstances à ne pas signer ces pages. »
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
43 s devenaient simplement des services d’amitié, de ces services qui vont de soi entre les membres d’une famille. Et je ne pa
44 » spirituel, qui devait être le pain quotidien de ces communautés souvent persécutées. Certes, il ne faudrait pas s’imagine
45 siper cette illusion. Il n’en reste pas moins que ces premières Églises ont surmonté toutes les persécutions grâce à la coh
46 utenait. Pendant la décadence de l’Empire romain, ces paroisses ont constitué les cellules de base d’une nouvelle société7,
47 des communautés véritables. Mais il est trois de ces conditions, entre vingt autres8, qui me paraissent à la fois indispen
48 de formes cultuelles fixes. I Le premier de ces trois points est avant tout théologique. Je n’insisterai donc pas : v
49 e de Dieu. Il me paraît profondément indécent que ces affaires soient débattues dans nos Grands Conseils, par des hommes qu
50 d’abord. Gardons-nous du Schweizerchristentum ! À ces Schweizer Christen dont je viens de parler j’opposerai cette déclarat
51 sion positive dans l’Europe d’aujourd’hui. Toutes ces choses peuvent et doivent être dites du haut de la chaire, à conditio
52 ien, le seul fait de qualifier de « liturgiques » ces manifestations — peut-être parce qu’on ne saurait pas comment les déf
53 ui étaient déjà de véritables liturgies païennes. Ces abus manifestes ne doivent pas nous faire négliger le bon usage, l’us
54 de de vérité, elle ne se laissera pas arrêter par ces détails. Ce qui est plus grave, c’est que le sermon, s’il n’est pas e
55 convenablement assis… Ne pensez pas, surtout, que ces questions d’attitude soient futiles, ou trahissent je ne sais quelle
56 es Églises ont toujours attaché de l’importance à ces choses-là, et je pense qu’elles avaient de bonnes raisons de le faire
57 e la décadence des ive et ve siècles. 8. Parmi ces autres conditions dont je ne puis traiter ici : restauration théologi
6 1941, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Autocritique de la Suisse (février 1941)
58 ment, union.) Par une inconséquence très bizarre, ces pseudo-fédéralistes, ou régionalistes, nomment « fédéral » ce qui pro
7 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
59 de maintenir les libertés impériales acquises par ces communautés. Et ces privilèges avaient été accordés par l’empereur af
60 ertés impériales acquises par ces communautés. Et ces privilèges avaient été accordés par l’empereur afin que le passage du
61 re contre le continent tout entier, nous poseront ces questions précises. Il faut que notre opinion soit prête à y répondre
8 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
62 urs électroniques. (On les verra peut-être alors, ces sages, se lamenter sur la fuite du bon vieux temps qu’auront été les
63 es proches. La plupart de ceux qui ont réfléchi à ces perspectives, du côté chrétien, me semblent enclins à considérer comm
64 au « monde » ? Ce qui semble effrayer beaucoup de ces observateurs, c’est l’idée que s’il devait en aller ainsi demain, les
65 t général). Oserai-je vous avouer que si je tiens ces craintes pour justifiées quant aux faits, je ne les partage nullement
66 e les partage nullement quant à l’appréciation de ces faits. La prise en charge progressive par la Science socialisée de l’
67 avec l’économie) : on ne voit pas très bien, dans ces conditions, où, quand et en quoi une « morale » au sens traditionnel
68 rdinateurs disent les règles et les normes, et si ces règles et ces normes sont toutes, par définition, générales ou généra
69 ent les règles et les normes, et si ces règles et ces normes sont toutes, par définition, générales ou généralisantes, unif
70 ’original et du « libre » (alors que d’autre part ces notions d’originalité de vocation, etc., ont déjà été minées par la p
71 étiques et les mauvaises têtes mettaient en doute ces jugements — désormais la situation est inversée : l’Église n’est plus
72 faire la grève de la « créativité des loisirs » ? Ces gestes et attitudes romantiques seraient trop facilement analysés par
73 ’ai faite au service militaire. Je vais vous lire ces deux pages inédites, et que je ne compte pas modifier dans la version
74 ation d’une méthode réglant l’ordre et l’usage de ces moyens, la maîtrise d’une technique éprouvée, l’obéissance aux précep
75 s règles d’un jeu, il faut souligner aussitôt que ces conventions ne sauraient être arbitraires. (Beaucoup de gens s’imagin
76 ale de tueurs sur telle autre. Je ne rappelle pas ces choses par masochisme ou par une sorte de démagogie, mais il faut bie
77 de démagogie, mais il faut bien le reconnaître : ces scandales trop connus tiennent au fait que les Églises ont cru devoir
78 et facilite d’ailleurs — une stricte obéissance à ces règles, comme il va de soi dans tous les jeux et sports d’équipe ; 3.
79 ci exclut, du même mouvement, la sacralisation de ces préceptes et recettes, et la prétention tout à fait abusive à les fon
80 ouveau, pour qu’il me guide dans l’inconnu, comme ces avions qui dans la nuit suivent la route créée par un faisceau sonore
81 moi, ajouteront-ils, sévères. Oui, bien sûr, mais ces voies publiques, faites pour tout le monde et personne en particulier
82 ait advienne que pourra, comme dans un saut… Dans ces moments, le But a dicté ses moyens. Il ne les a pas seulement justifi