1
sultait de la destruction de toute commune mesure
dans
la cité (ou d’un défaut total d’éducation, comme en Russie). Ensuite
2
s’imposèrent-ils ? Par la terreur. Ils arrivaient
dans
un village, par petits groupes montés sur des camions mettaient le fe
3
feu, la petite armée des chemises noires s’enfuit
dans
les campagnes. Cet épisode est symbolique, comme le prouve le rapport
4
loi historique : le totalitarisme n’est fort que
dans
la mesure où le civisme est faible ; il est fort des lâchetés individ
5
est fort des lâchetés individuelles, répercutées
dans
le pouvoir établi ; et demain, s’il triomphe chez nous, sa puissance
6
ous reprenions conscience de nos raisons de vivre
dans
la communauté, et des devoirs qu’impliquent nos libertés actuelles. J
7
ndent les totalitaires. Plaçons-nous tout d’abord
dans
l’hypothèse que seule la force matérielle peut résister à une menace
8
i l’on y réfléchit. Quand il y a trop de médecins
dans
un pays, et donc chômage dans la profession médicale, personne n’a ja
9
a trop de médecins dans un pays, et donc chômage
dans
la profession médicale, personne n’a jamais eu l’idée de proposer qu’
10
c à la manière fasciste, et alors elle est battue
dans
la « guerre totale » ; ou bien la démocratie réussit à faire bloc, ma
11
utrui. Nous ne pouvons compter sur cette aide que
dans
la mesure où nous sommes pour l’Europe quelque chose dont elle a beso
12
u fort, et de le déconcerter par ce refus. Je lis
dans
un ouvrage anglais quelques phrases qui pourraient orienter nos reche
13
uteur, agit comme le manque d’opposition physique
dans
le jiu-jitsu : elle fait perdre son équilibre à l’assaillant. Elle lu
14
aquelle il s’attend. Il se trouve comme précipité
dans
un nouveau monde de valeurs, où il ne sait comment agir, et il y perd
15
mais bien de cette forme mécanique qu’elle revêt
dans
la guerre moderne. Aussi bien, la page que je viens de citer ne propo
16
de l’esprit de sacrifice qu’on met ordinairement
dans
le métier des armes, il est certain qu’on obtiendrait des résultats c
17
rofondes du culte qu’on lui rend. Or je distingue
dans
ces raisons plus d’angoisse que de méchanceté. J’ai reçu cet hiver, d
18
nous à y croire. Ne sentez-vous pas une angoisse
dans
ce peut-être ? Et dans cette volonté de croire à n’importe quoi et à
19
ntez-vous pas une angoisse dans ce peut-être ? Et
dans
cette volonté de croire à n’importe quoi et à tout prix, fût-ce à que
20
de libérer ces peuples en leur donnant l’exemple,
dans
nos pays, d’une meilleure solution de leur problème. Contre les excès
21
vérité totale, qui n’appartient qu’à Dieu. C’est
dans
la mesure où nous ordonnerons nos vies à cette vérité-là, à elle d’ab
22
tructive, qui se situe d’une manière très précise
dans
le mouvement de l’Histoire occidentale. Trois siècles d’individualism
23
mpuissants, isolés, anxieux. Allons-nous retomber
dans
une folie inverse, encore plus grave, la religion collectiviste ? Le
24
Race, Empire. 2. Quelques bourgeois veulent voir
dans
le fascisme le « rempart de l’ordre établi ». C’est bien touchant. Vo
25
rande majorité des Suisses d’aujourd’hui, surtout
dans
les cantons protestants, Nicolas de Flue est une figure quasi mythiqu
26
si facilement, un héros dont l’activité se résume
dans
ses « bonnes paroles » ? Les catholiques, par contre, cultivent avec
27
béatifié, et que la vénération du peuple, surtout
dans
les petits cantons, a déjà mis au rang des saints (bien que la canoni
28
l m’est apparu, en effet, à mesure que j’avançais
dans
mon travail, que la figure de Nicolas de Flue pouvait revêtir pour le
29
gnation, autour du siège de Saint-Pierre raffermi
dans
sa Primauté. Mais une discipline extérieure ne pouvait pas tromper le
30
s. Mais non, parvenu à l’âge d’homme, il s’engage
dans
les bandes armées qui guerroyaient alors contre les seigneurs autrich
31
auxquelles on lui fait prendre part, il se retire
dans
son canton natal pour y exercer les fonctions patriarcales de juge de
32
ès, le décide à déposer sa charge et à se retirer
dans
sa famille. C’est le deuxième temps de cette espèce de retraite conce
33
ors du clergé constitué. À une heure de chez lui,
dans
la gorge du Ranft, il se construit une cellule, auprès d’une minuscul
34
anger ! Une fois par semaine il s’en va communier
dans
un des villages voisins, et c’est là toute sa nourriture. Car n’est-i
35
ont laissé la relation de leur visite : unanimes
dans
l’admiration devant cet « homme de Dieu » fruste et biblique.) Il n’e
36
aire conseille aux Suisses de se montrer prudents
dans
l’affaire de Bourgogne, où l’Autriche et la France complotent de les
37
ns parvint à réunir les députés, et leur transmit
dans
une séance secrète les conseils de Nicolas. Miracle ? Ou résultat d’u
38
onnantes. Pour ma part, je tenterai de distinguer
dans
la vie religieuse de Nicolas trois tendances ou trois courants qui pe
39
is, je ne puis me persuader qu’il ait été décisif
dans
sa vie. Si l’on considère d’une part la sainteté des œuvres qu’il pra
40
rochent à Luther d’avoir « manqué de discrétion »
dans
ses pratiques. Mais ce reproche n’atteindrait-il pas davantage un Nic
41
proportions gardées, il me paraît licite de voir
dans
le cas du paysan, illettré et simple fidèle, une sorte de préfigurati
42
iguration du drame qui se jouera un peu plus tard
dans
la conscience infiniment plus avertie et plus « théologique » du Doct
43
catholique que nous pourrions précisément saisir,
dans
la piété de Nicolas, les éléments sinon « protestants » du moins pré-
44
venir prêtre, mais surtout en cherchant son salut
dans
une solitude érémitique d’ailleurs pleine d’activité autant que de co
45
ècle, et Nicolas de Flue ne saurait s’expliquer —
dans
la mesure où l’on peut l’expliquer — si l’on ne tenait pas compte de
46
pu déboucher, quelque cinquante années plus tard,
dans
la Réforme luthérienne et zwinglienne. (Tout de même que le mouvement
47
pas sans un joyeux étonnement que je suis tombé,
dans
Dürrer, à peine les gros volumes ouverts, sur une abondance de citati
48
nts, composés par des disciples de Zwingli, voire
dans
des intentions de polémique antiromaine (lesquelles d’ailleurs sont l
49
ui mentionne le Frère Claus avec de grands éloges
dans
un ouvrage daté de 1522. (Nous sommes donc aux tout premiers jours de
50
glises protestantes, mentionne longuement Nicolas
dans
son Catalogue des témoins de la foi qui se sont dressés avant Martin
51
1523 déjà, Zwingli cite l’exemple du Frère Claus
dans
un sermon sur le Bon berger et les mauvais bergers. Puis en 1524, il
52
us trouvons de nombreuses mentions du Frère Claus
dans
les sermons et traités de Bullinger (successeur de Zwingli à Zurich)
53
tires et drames. — La première mention de Nicolas
dans
une satire catholique date de 1522. Chose curieuse, elle est extrêmem
54
uc Ferdinand II d’Autriche fit rechercher en 1570
dans
toutes les maisons du Tyrol les livres favorables à la Réforme, afin
55
res favorables à la Réforme, afin de les brûler ;
dans
la liste de ceux qui furent détruits figure un Jeu de Frère Claus et
56
fameuse corne !), et Moïse ou Élie intervenaient
dans
les débats le plus naturellement du monde. Il y avait, selon Dürrer,
57
comme une prophétie contre le pape, dont la tête,
dans
l’image traditionnelle, est environnée de trois glaives, l’un d’eux a
58
aux protestants, comme une part de leur héritage.
Dans
une période où le sens fédéral paraît renaître parmi nous, il m’a sem
59
pose le bien de chacun ; Nicolas témoin de la foi
dans
une époque où toute la chrétienté était encore extérieurement unie, —
60
ment réussi. Nous persistons tous, plus ou moins,
dans
la manie des primitifs : nous rendons responsables de nos maux — les
61
ce monde. Tel grand chimiste scandinave invente,
dans
son laboratoire, un corps nouveau, un puissant explosif, grâce auquel
62
nérale qui se trouve ici mis à nu. Un autre fait,
dans
ce même ordre. Le but des inventions techniques est double : il est d
63
, qu’on finit par ne plus les voir. Il est admis,
dans
notre société, que les hommes de la pensée n’ont rien à dire d’utile
64
, je la vois condamnée à glisser, comme la nôtre,
dans
un désordre dont la guerre sera toujours le seul aboutissement. L’
65
le des débuts du xixe siècle a été, en effet, et
dans
tous les domaines, l’agrandissement très brusque des possibilités hum
66
un demi-siècle, de 25 000 habitants à 4 millions.
Dans
ces villes, se sont entassées des masses humaines informes et démesur
67
aux proportions de la nation entière. Voici donc,
dans
tous les domaines, que nos pouvoirs d’agir matériellement grandissent
68
riellement grandissent, par une mutation brusque,
dans
la proportion de 1 à 100. Que va faire la pensée, en présence de cet
69
es penseurs et les philosophes du dernier siècle,
dans
leur ensemble, n’ont répondu que par la fuite, et par ce qu’ils appel
70
mais ils ont dit : la dignité de la pensée réside
dans
son détachement de toute action, dans son désintéressement scientifiq
71
nsée réside dans son détachement de toute action,
dans
son désintéressement scientifique. Ils n’ont pas dit : nous ne voulon
72
idienne. On ne peut plus prêcher le christianisme
dans
un monde où règne la presse. » Et Nietzsche, de son côté, dénonçait l
73
é. Et voici où nous rejoignons le temps présent.
Dans
une cité où la culture n’a plus en fait l’initiative, ce sont les loi
74
s se trouvent séparés les uns des autres. Chacun,
dans
sa spécialité, suit des voies totalement divergentes, tracées par des
75
oniser toutes les activités d’une société donnée.
Dans
la cité grecque, par exemple, tout était rapporté à la mesure de l’in
76
t rapporté à la mesure de l’individu raisonnable.
Dans
l’Empire romain, tout était réglé par le droit d’État. Chez les Juifs
77
t la Loi de Moïse qui ordonnait toute l’existence
dans
ses plus minutieux détails. Au Moyen Âge, la théologie. Dans toutes c
78
us minutieux détails. Au Moyen Âge, la théologie.
Dans
toutes ces civilisations, l’action obéissait spontanément aux mêmes l
79
ie sont méprisés ou ignorés, maintenant que tout,
dans
le monde, échappe aux prises de l’esprit humain, il ne reste qu’un se
80
t et l’État sont des principes qui ne valent rien
dans
le domaine de l’esprit. Et dès lors, la culture en chômage se corromp
81
ous ? Prenons trois mots parmi les plus fréquents
dans
les discours et les écrits de notre époque : esprit, liberté et ordre
82
e le mot esprit a déjà vingt-neuf sens différents
dans
le dictionnaire de Littré. Mais cela n’est pas un mal, car ces sens,
83
ra que je néglige la vie concrète, que je m’évade
dans
le spiritualisme, alors que je ne vois de salut pour l’esprit que dan
84
, alors que je ne vois de salut pour l’esprit que
dans
la présence effective de la pensée et de la foi à toutes les misères
85
anarchisant, ce sera le refus d’obéir à l’État ;
dans
tel pays, la liberté consiste à s’armer jusqu’aux dents au prix de du
86
mer jusqu’aux dents au prix de dures privations ;
dans
un deuxième pays, la liberté signifiera le droit pour le plus fort de
87
pour le plus fort de s’annexer un voisin faible ;
dans
un troisième pays, la liberté sera tout simplement la permission de d
88
dre établi, tantôt le fait qu’on n’assassine plus
dans
la rue mais seulement dans les prisons d’État. Je n’hésite pas à le d
89
qu’on n’assassine plus dans la rue mais seulement
dans
les prisons d’État. Je n’hésite pas à le dire : l’une des causes prin
90
s principales de la mésentente des peuples réside
dans
ce désordre du langage, et dans l’absence de toute autorité morale ca
91
es peuples réside dans ce désordre du langage, et
dans
l’absence de toute autorité morale capable d’y porter remède. Car qui
92
uis ce furent les écrivains. Mais que peuvent-ils
dans
notre monde démesuré ? Un Valéry, un Gide ou un Claudel ont quelques
93
le sentent aussi bien que les chefs, obscurément,
dans
les trop grands pays. C’est une angoisse informulée, mais dont les si
94
el des masses vers une communauté humaine rénovée
dans
son esprit et dans ses signes, l’appel de toute l’Europe du xxe sièc
95
une communauté humaine rénovée dans son esprit et
dans
ses signes, l’appel de toute l’Europe du xxe siècle vers une commune
96
humaine. Et s’il n’est pas encore aussi tragique
dans
des pays moins menacés par la misère, comme par exemple nos petits Ét
97
rale ? Il nous faut rapprendre à penser, à penser
dans
le train de l’action, oui, à penser avec les mains. Il nous faut voir
98
utiles et tournent au malheur. Car le mal qui est
dans
l’action n’a pas d’autres racines que le mal qui est dans la pensée.
99
ction n’a pas d’autres racines que le mal qui est
dans
la pensée. Et voici sa racine profonde : politiciens ou intellectuels
100
ticiens ou intellectuels, tous ont oublié l’homme
dans
leurs calculs, ou bien se sont trompés sur sa nature. Ils ont perdu d
101
plus sincères, aboutissent au malheur de l’homme.
Dans
ce monde qui a perdu la mesure, le seul devoir des intellectuels — et
102
sté depuis une trentaine d’années. L’homme isolé,
dans
un monde trop vaste, ne se sent plus porté au sein d’un groupe. Dérac
103
le met en relation avec des frères et l’introduit
dans
une communauté nouvelle. Voilà l’homme que j’appelle une personne : i
104
qui a le plus de peine à subsister ou à se former
dans
le monde moderne. Car supposez qu’un homme se sente une vocation et d
105
donc, s’il veut faire quelque chose, qu’il entre
dans
un grand parti, dans une grande organisation. Mais alors, il subit un
106
e quelque chose, qu’il entre dans un grand parti,
dans
une grande organisation. Mais alors, il subit une discipline qui ne s
107
rais vous énumérer les premiers succès remportés,
dans
la bataille de la culture moderne, par l’esprit créateur sur l’esprit
108
de, car elle justifiait l’inaction ou la retraite
dans
les bibliothèques. Or cette idée de lois fatales avait été empruntée
109
mpruntée à la science, et transportée abusivement
dans
les domaines plus humains de l’histoire, de la sociologie, et même de
110
si la science elle-même vient nous dire que même
dans
l’ordre matériel, il n’est plus permis de concevoir une observation i
111
insi les lois de la publicité ne sont exactes que
dans
la mesure où l’homme n’est qu’un mouton ; elles sont fausses et inexi
112
bérateur pour la pensée et la culture en général,
dans
notre époque totalitaire. Nul n’ignore, en effet, que les États total
113
vertu d’une immense démission de l’esprit civique
dans
les trop grands pays. Elles ne traduisent en fait qu’un immense affai
114
fait qu’un immense affaissement du sens personnel
dans
les parties de l’humanité contemporaine exténuées par la misère. Les
115
evenue possible ? Je ne voudrais pas, ici, partir
dans
l’utopie. Je ne pense pas que les principes fondamentaux d’une sociét
116
on, l’Institution chrétienne de Jean Calvin. Mais
dans
l’époque moderne les Églises ont paru, elles aussi, se détourner de t
117
fin les Églises retrouvent leur rôle de direction
dans
tous les ordres de la pensée et de l’action. J’ai insisté sur le rôle
118
tout en prévenant la maladie collectiviste. C’est
dans
cette volonté de recréer des groupes à la mesure de la personne, maté
119
ensée de l’autre, qu’on tolère, ne passera jamais
dans
les actes. Je n’aime pas non plus l’intolérance qui veut tout uniform
120
rale, mais non pas ses inconvénients : car chacun
dans
le groupe où il est né, ou dans le groupe qu’il a choisi, peut donner
121
ents : car chacun dans le groupe où il est né, ou
dans
le groupe qu’il a choisi, peut donner le meilleur de soi-même, aller
122
défendre : la réalité fédéraliste en politique et
dans
tous les domaines de la culture, le seul avenir possible de l’Europe.
123
ines fiévreuses d’un congrès de la paix improvisé
dans
l’épuisement général. Cela ne se fera que si des hommes solides, info
124
hommes ne peuvent guère exister et travailler que
dans
les pays neutres. Et chez nous tout d’abord, puisqu’il s’agit en somm
125
de notre histoire, la mesure de l’individu engagé
dans
la communauté. Cette œuvre n’est pas utopique. Car je me refuse à nom
126
erre. Non, l’heure n’est pas au facile optimisme,
dans
une Europe tout obscurcie par la menace des avions. L’heure est plutô
127
rs propos ne renseignent pas sur l’état des faits
dans
le monde, mais seulement sur l’état de leurs nerfs. Sans intérêt. Ce
128
érer. » Or cette espèce est rare en Suisse, comme
dans
tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confort moderne »
129
par cette guerre. Nous avons trop longtemps vécu
dans
l’atmosphère rassurante créée par le matérialisme modéré du dernier s
130
re fallait-il y croire. Or le matérialisme modéré
dans
lequel nous étions installés nous mettait hors d’état d’imaginer à la
131
onvergents des esprits les plus opposés, unanimes
dans
la critique du « réalisme » de leur temps, et dans la prédiction des
132
ans la critique du « réalisme » de leur temps, et
dans
la prédiction des maux à venir — ceux qui fondent sur nous aujourd’hu
133
ntraire parce que Dieu existe, et qu’il est juste
dans
son châtiment. Il faut payer. Nous adorions l’idole de la prospérité,
134
ciales. Et cela non pas seulement en Suisse, mais
dans
tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan social, mais su
135
fense toute matérielle d’un ordre de choses vicié
dans
son principe ; ou la conquête, mais qui tue ce qu’elle conquiert. « M
136
nent aujourd’hui de devoir payer leur part minime
dans
la banqueroute européenne. « Mea culpa » des clairvoyants, qui dénonc
137
culpa » des clairvoyants, qui dénoncèrent le mal
dans
leurs écrits, mais qui se tinrent apparemment pour satisfaits de leur
138
s en guerre n’ont plus le pouvoir de reconnaître,
dans
le fracas des chars, sous les bombardements, quand on ne sait même pl
139
afoué, au-delà du pessimisme lâche, il y a la foi
dans
l’éternel, il y a l’amour et l’espérance de l’éternel. À quoi se racc
140
qui nous a autorisé à reproduire cet article paru
dans
son numéro de juin 1940. L’auteur — qui est un de nos collaborateurs
141
ucoup croient, cette situation n’est pas nouvelle
dans
notre histoire. Elle fut celle de nos grandes victoires et de nos gra
142
les examens de conscience, pour les réformes, et
dans
le cas présent, pour une nouvelle Réformation communautaire. Car c’es
143
r et une grande fierté, parce qu’elle saurait que
dans
cette forteresse du Gothard, que n’atteignent ni chars ni avions, dan
144
du Gothard, que n’atteignent ni chars ni avions,
dans
cet Alcazar de l’Europe, quelques dizaines de milliers d’hommes tienn
145
’espérer. Maintenant, je poserai cette question :
dans
la situation extrême que je viens de décrire, à supposer que la Suiss
146
l’initiative des laïques, comme elles l’ont fait
dans
un pays voisin ? Je n’oserais pas répondre ce matin. Ni oui ni non. M
147
ue la pièce de monnaie qu’ils viennent de déposer
dans
le « sachet », avec l’air de ne pas y toucher ? Sont-ils prêts à « pa
148
ts ? Sont-ils vraiment des frères — et des frères
dans
l’Église ? Oh ! je ne demande pas que nos paroisses décrètent du jour
149
tent, au moins en théorie, de faire quelque chose
dans
ce sens, à supposer que les circonstances l’exigent un jour prochain.
150
dément indécent que ces affaires soient débattues
dans
nos Grands Conseils, par des hommes qui parfois ignorent tout de la r
151
redeviennent missionnaires à l’intérieur du pays,
dans
toutes les couches de notre peuple suisse. Pour mille raisons qui tie
152
nos Églises sont devenues des milieux bourgeois,
dans
la plupart des villes, et dans beaucoup de villages. Même si de nombr
153
milieux bourgeois, dans la plupart des villes, et
dans
beaucoup de villages. Même si de nombreuses familles d’ouvriers en fo
154
à nous laïques. Nous n’aimons pas à être dérangés
dans
nos petites habitudes du dimanche matin, et il arrive que nous soyons
155
endre sans éprouver le sentiment de s’être égarés
dans
un milieu où ils sont déplacés. Que nos Églises se préoccupent donc d
156
se fera plus accueillante. L’étranger qui entrera
dans
nos temples ne se sentira plus perdu chez les braves gens, mais accue
157
a plus perdu chez les braves gens, mais accueilli
dans
une maison de Dieu. Ce que je voudrais dire encore sur ce sujet est p
158
aïques de cet auditoire l’appuieront pratiquement
dans
leurs paroisses. Je voudrais dire à nos pasteurs : soyez simples dans
159
. Je voudrais dire à nos pasteurs : soyez simples
dans
vos sermons, soyez plus simplement bibliques ! Ne vous fatiguez pas à
160
une parole qui m’a fait de l’impression. C’était
dans
un sermon, et le pasteur disait : « Laissons parler la Bible seule, c
161
u pour montrer à notre peuple sa mission positive
dans
l’Europe d’aujourd’hui. Toutes ces choses peuvent et doivent être dit
162
appartient à tous, qui est frappant pour tous, et
dans
lequel tous peuvent communier. III La troisième condition d’une
163
. Je ne parlerai pas non plus du rôle des laïques
dans
la paroisse, qui pourrait être développé encore, afin de décharger le
164
té l’absence de toute espèce de liturgie sérieuse
dans
nos cultes, à quelques rares exceptions près10. Et ce n’est pas seule
165
chargé de sens dogmatique, mais font se succéder,
dans
un ordre plus ou moins arbitraire, des textes souvent inconnus, et de
166
justement, la valeur liturgique d’un texte réside
dans
son invariabilité. C’est grâce à cette invariabilité que le fidèle pe
167
cette invariabilité, enfin, que la liturgie crée
dans
l’auditoire un sentiment de communion, ou de communauté spirituelle.
168
ises réformées de France. Je vais vous la décrire
dans
ses principaux traits. I. Invocation (l’assemblée debout). Psaume. II
169
de la foi réformée, mais aussi du drame chrétien
dans
son déroulement biblique : la Loi d’abord, qui nous condamne, puis la
170
mon sens, cette liturgie est une des plus belles,
dans
sa simplicité, et des plus justes aussi, de toutes celles qu’utilisen
171
maginez une personne qui n’a jamais mis les pieds
dans
un de nos temples, qui ne sait rien du protestantisme, ou qui est inc
172
résumer. Cette liturgie, en effet, décrit d’abord
dans
une langue frappante les différents moments du drame du salut. Elle c
173
lle introduit le sermon du pasteur, elle le situe
dans
l’ensemble de nos dogmes, et elle rappelle notre Credo. Bref, quand l
174
hant ou la récitation, à ce témoignage collectif,
dans
la communauté de mes frères, connus ou inconnus. Après cela, même si
175
ilement du Bon Dieu, chez nous, et qu’il subsiste
dans
nos Églises pas mal de traces d’un piétisme affadi. Je n’oserais pas
176
s tenons à rester démocrates et sans façon jusque
dans
nos relations avec le Tout-Puissant, qui est pourtant nommé Monarque,
177
ssion des péchés, par exemple, comme cela se fait
dans
les Églises réformées de Paris ? Aurions-nous trop de dignité pour co
178
tte marque publique d’humiliation ? Nous chantons
dans
un chant patriotique : « Devant Dieu seul, fléchissons le genou. » Ma
179
rable à notre rapprochement avec d’autres Églises
dans
le mouvement œcuménique. (Je pense à l’Église anglicane, qui attache
180
Ce sera peut-être une question de vie ou de mort,
dans
le monde qui se prépare. Je vous ai suggéré trois directions d’effort
181
, afin de rendre possible une action missionnaire
dans
toutes les couches de notre peuple. Poser enfin très sérieusement le
182
s de droits à revendiquer le nom de fédéralistes,
dans
son sens étymologique. (fœdus = traité, serment, union.) Par une inco
183
de soi — chaque fois qu’on nous propose d’entrer
dans
une forme quelconque d’union européenne ? Le fait est que nos voisins
184
les Suisses, si jalousement ennemis de privilèges
dans
leur pays, peuvent-ils prétendre avoir en bloc ce privilège exorbitan
185
emier noyau de la Suisse a reçu un statut spécial
dans
l’intérêt de l’Europe entière, au moins autant que pour lui-même. La
186
utralité et l’inviolabilité de la Suisse […] sont
dans
les vrais intérêts de l’Europe entière ». En 1914, on retrouve ce mêm
187
me mélange d’intérêt propre et d’intérêt européen
dans
notre abstention du conflit. Si la Suisse avait pris parti, à ce mome
188
ssayer de maintenir sa place centrale et réservée
dans
le jeu des puissances voisines. Il n’y a plus d’équilibre européen. I
189
s’unir contre un danger commun. Nous sommes tous
dans
le même sac, si j’ose dire. La seule question réelle qui se pose déso
190
avoir si la neutralité de notre pays est encore «
dans
les vrais intérêts de l’Europe entière ». Apporte-t-elle, ou non, une
191
blème ne peut pas être posé, encore moins résolu,
dans
l’abstrait. Ce qu’il faut savoir tout d’abord, c’est pour quelle rais
192
faut pas que l’histoire nous surprenne, endormis
dans
la fausse sécurité d’une tradition qui a peut-être fait son temps, en
193
re neutralité a été reconnue par les puissances «
dans
l’intérêt de l’Europe entière », et non pas comme un privilège qu’il
194
fédération européenne se réalisât prochainement,
dans
quelle mesure la neutralité helvétique serait-elle un obstacle majeur
195
que serait-elle un obstacle majeur à notre entrée
dans
ladite fédération ? Une conception trop restrictive de cette neutrali
196
à Radio-Genève les 30 octobre et 6 novembre 1950,
dans
le cadre de l’émission ‟Destins du monde : Demain l’Europe !” ».
197
ais-là que je pouvais aborder le problème suisse,
dans
le cadre général de ma chronique intitulée « Demain l’Europe ». Je n’
198
croire, que ce propre intérêt soit seul en cause
dans
le jeu des forces politiques de notre temps ! Où donc ai-je soutenu «
199
le problème du rôle actuel et futur de la Suisse
dans
la construction de l’Europe. C’est sur ce point qu’il eût été intéres
200
s croyons. Mais au plan de la morale, nous vivons
dans
la plus incroyable confusion de systèmes hétéroclites, d’époques, de
201
e styles, de visées différentes ; nous pataugeons
dans
l’impur, dans l’hybride, dans les alluvions, les dépôts sédimentés de
202
isées différentes ; nous pataugeons dans l’impur,
dans
l’hybride, dans les alluvions, les dépôts sédimentés des âges, des cu
203
s ; nous pataugeons dans l’impur, dans l’hybride,
dans
les alluvions, les dépôts sédimentés des âges, des cultures, des reli
204
enquête aux élites de nos églises en Europe. Mais
dans
le reste du monde, déjà — et ce sera vrai pour nous aussi bientôt —,
205
tuelle anglo-saxonne, en attendant de se répandre
dans
nos pays), cette théologie-là bouleverse le fondement commun de toute
206
étienne », et sont déjà en bon train d’y parvenir
dans
plusieurs domaines importants. Au lieu de sermons contre « l’impureté
207
culture et sa liberté. Nous tendons de la sorte,
dans
les pays techniquement avancés, vers une société qui serait, à la lim
208
echange, comme une voiture. Pour la première fois
dans
l’Histoire de nos civilisations, ce n’est pas l’anarchie croissante d
209
e cette situation — qu’il faut imaginer réalisées
dans
un avenir pas trop lointain (beaucoup sont là déjà, dans notre sociét
210
avenir pas trop lointain (beaucoup sont là déjà,
dans
notre société) sont trop nombreuses et diverses pour que l’on puisse
211
ines conduites sexuelles (comme la contraception)
dans
une société donnée, et non plus l’Église par ses décrets généraux et
212
se-t-on, peut-être, que la morale tomberait alors
dans
de très mauvaises mains, serait en quelque sorte livrée au « monde »
213
et aux enfants quant à leur existence quotidienne
dans
la cité et dans la famille. Des spécialistes, revêtus de l’autorité i
214
uant à leur existence quotidienne dans la cité et
dans
la famille. Des spécialistes, revêtus de l’autorité incontestée de la
215
eux Dr Tissot) qui ont joué le rôle que l’on sait
dans
la prédication, la cure d’âme et la littérature morale des pays prote
216
. Si les Églises (et pas seulement celle de Rome,
dans
la lancée de Vatican II) se décident à rendre à César, c’est-à-dire a
217
ale sont séculiers, par nature et destination, et
dans
ce sens sont à César, mais la vocation de la personne est à Dieu, vie
218
ant sur ce presque, car il est capital. Supposez,
dans
x années, une forme d’existence humaine suffisamment adaptée aux fonc
219
aine suffisamment adaptée aux fonctions sociales (
dans
les rapports avec l’État et avec le milieu), suffisamment docile aux
220
le aux prescriptions ou régimes psychosomatiques (
dans
les rapports avec le corps) et aux indications écologiques (dans les
221
ts avec le corps) et aux indications écologiques (
dans
les rapports avec la Nature), suffisamment ajustée, enfin, à la produ
222
même, qui sait ? à la « créativité des loisirs » (
dans
les rapports avec l’économie) : on ne voit pas très bien, dans ces co
223
orts avec l’économie) : on ne voit pas très bien,
dans
ces conditions, où, quand et en quoi une « morale » au sens tradition
224
série infinie de zéros à la sortie des circuits.
Dans
cette société que je suppose en parfait ordre de marche, il devient à
225
evient à peu près impossible, parce qu’impensable
dans
les termes admis et inexprimable par les codes en vigueur, de justifi
226
et vide. Chrétien en cela qu’il cherchera ce sens
dans
les voies de l’amour, qui implique l’existence des autres, plutôt que
227
, qui implique l’existence des autres, plutôt que
dans
l’aventure solitaire du mysticisme, ou de la connaissance au sens hin
228
que j’invente, que je crée à chaque pas à tâtons
dans
le noir et qui ne s’éclaire que sous mes pas. C’est ainsi que je comp
229
vont entrer en dissidence dynamique et créatrice,
dans
le monde trop bien moralisé que nous préparent avec tant de zèle, de
230
n peu nos problèmes éthiques, en vue de l’avenir.
Dans
son état primitif, mon ouvrage s’ouvre par le bref récit d’une modest
231
pages inédites, et que je ne compte pas modifier
dans
la version finale du livre. Elles sont intitulées : « De la Visée » :
232
: « De la Visée » : J’ai appris le tir au fusil
dans
un pays qui, traditionnellement, fournissait au monde les champions d
233
n exercice à l’autre, n’avoir fait de progrès que
dans
la découverte d’une maladresse naguère insoupçonnée. Je faisais tout
234
s à lâcher le coup, qui s’en allait régulièrement
dans
le parapet, au-dessous de la cible. Cependant la date approchait du g
235
grand concours que l’on nommait « tir au galon ».
Dans
chaque unité, on poussait l’entraînement des meilleurs tireurs. On né
236
encore marqué un point, loin du noir, mais enfin
dans
la cible. « Voulez-vous apprendre à tirer ? » Il me regarda, et voyan
237
us apprendre à tirer ? » Il me regarda, et voyant
dans
mes yeux une bonne volonté en détresse : « C’est très simple et tout
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la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer
dans
maints domaines de ma conduite ou de ma réflexion. Je les consigne ic
239
pour atteindre le but, et peuvent être nuisibles
dans
la mesure exacte où ils absorbent l’attention, la détournent du but,
240
érer la fin. 4. La fin seule justifie les moyens,
dans
la mesure où elle est juste, et où ils sont vraiment dictés par elle.
241
le sorte qu’il arrive un jour à mettre une flèche
dans
le noir les yeux fermés, et une deuxième dans la tige même de la prem
242
che dans le noir les yeux fermés, et une deuxième
dans
la tige même de la première. À ce moment, l’initiation a réussi). Par
243
ience, et des maximes que j’en déduis, je propose
dans
la suite du livre une distinction fondamentale à opérer dans l’analys
244
te du livre une distinction fondamentale à opérer
dans
l’analyse et l’évaluation des conduites humaines. Je pose d’un côté
245
e vie personnelle. Les Règles du Jeu comprennent,
dans
ma définition, l’ensemble des méthodes et des rites, des codes et con
246
es, des techniques destinées à assurer le bonheur
dans
le mariage, jusqu’au code des feux verts et rouges réglant la circula
247
des feux verts et rouges réglant la circulation.
Dans
cet ensemble, on peut à première vue distinguer d’une part ce qui rel
248
n’y a rien de plus important que les conventions
dans
une culture, une civilisation, dans les relations entre les hommes, o
249
s conventions dans une culture, une civilisation,
dans
les relations entre les hommes, ou même entre deux êtres, si frustes
250
méthode pour bien conduire la pensée et l’action
dans
la cité. De là l’obligation de recourir à d’autres sources, — presque
251
ricte obéissance à ces règles, comme il va de soi
dans
tous les jeux et sports d’équipe ; 3. ceci exclut, du même mouvement,
252
et la prétention tout à fait abusive à les fonder
dans
la nature des choses ou la loi naturelle, à les assimiler aux « voies
253
implement on joue bien ou mal. Point de « péché »
dans
le monde des règles du jeu, mais seulement des erreurs, maladresses,
254
el et la puissance de l’amour. À travers l’action
dans
la communauté, c’est-à-dire à travers le prochain, l’amour au sens ch
255
ntendre, à capter de nouveau, pour qu’il me guide
dans
l’inconnu, comme ces avions qui dans la nuit suivent la route créée p
256
’il me guide dans l’inconnu, comme ces avions qui
dans
la nuit suivent la route créée par un faisceau sonore. Mais ce chemin
257
disait la piété classique. Il me faut me risquer
dans
un monde spirituel qui est peut-être une illusion, ou le néant. Il me
258
récédent puisqu’il est institué pour moi seul. Et
dans
tout cela je n’ai d’autre soutien que ma croyance par éclairs, ma « f
259
e soutien que ma croyance par éclairs, ma « foi »
dans
l’existence de ce But qu’on ne peut voir et que personne n’a jamais v
260
me communique les seuls moyens d’aller vers lui,
dans
la seule mesure où j’y crois, et où j’arrive par instants à oublier t
261
à l’élan, à l’attrait advienne que pourra, comme
dans
un saut… Dans ces moments, le But a dicté ses moyens. Il ne les a pas
262
’attrait advienne que pourra, comme dans un saut…
Dans
ces moments, le But a dicté ses moyens. Il ne les a pas seulement jus
263
à l’heure que la notion de péché n’a pas sa place
dans
le monde des règles du jeu, mais prend son sens dans le monde de la v
264
s le monde des règles du jeu, mais prend son sens
dans
le monde de la vocation. Voici comment je crois qu’il faut l’entendre
265
sentiment ou désir, alors qu’il est action. Mais
dans
le monde de la vocation, mon péché particulier, c’est ce qui m’empêch
266
ttitude intime, en travers du chemin que l’Appel,
dans
la nuit, crée ou jalonne pour moi seul. Mon péché, c’est ce qui obscu
267
ontre mes thèses — et que j’examinerai sans pitié
dans
mon livre — mais j’aimerais indiquer aussi l’esprit des réponses que
268
res du xxe siècle. Et quand je les vois patauger
dans
des domaines aussi vitaux que ceux de la contraception ou de la guerr
269
e qu’on doit répondre par une vigilance redoublée
dans
l’examen des marques ou des « notes » de l’authenticité d’une vocatio
270
ce sont les risques de la Foi et de la confiance
dans
le Saint-Esprit. Je souligne seulement que les risques inverses, nés
271
Au sociologue, alors, qui me reprochera de verser
dans
un individualisme anarchisant, je répondrai qu’il a bien mal compris
272
n qui le relie à cette communauté et qui l’insère
dans
ses réalités concrètes. Aux démocrates ombrageux qui m’accuseraient
273
es donner. Les « païens » et l’Antiquité vivaient
dans
la certitude éthique — règles et rites invariables, jamais mis en que
274
ion. Les scientifiques, demain, vivront eux aussi
dans
la certitude quant à la conduite humaine — statistiques, médications,