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béraux qui dirigeaient cette police. Pour ne rien
dire
, naturellement, des grands bailleurs de fonds bourgeois, banquiers et
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é faite que de lâchetés accumulées, et de calculs
dits
« réalistes » d’une bourgeoisie qui s’en repent peut-être aujourd’hui
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pante : « Un 75 est plus puissant qu’un revolver,
disait
-il, c’est entendu. Mais donnez-moi un revolver, vous m’armez ! Donnez
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uerre moderne est devenue la guerre totale. C’est
dire
qu’il n’y a plus de distinction entre civils et militaires, selon la
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ivils et militaires, selon la doctrine officielle
dite
de la nation armée. Mussolini l’a très bien dit : « La discipline mil
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dite de la nation armée. Mussolini l’a très bien
dit
: « La discipline militaire implique la discipline politique ». Qu’es
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evoir de rester neutres, ce n’est pas comme on le
dit
trop souvent en vertu de nos intérêts matériels, certes légitimes à n
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responsables devant l’Europe. ⁂ Et alors, va-t-on
dire
, vous êtes contre l’armée ? Je serais contre elle si je croyais que d
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ense non militaires, donc non totalitaires. Je ne
dis
pas que je les ai trouvées. Je dis que le salut serait de les trouver
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itaires. Je ne dis pas que je les ai trouvées. Je
dis
que le salut serait de les trouver. La force des totalitaires c’est d
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ts considérables. Il faut chercher. Et je ne vous
dis
pas cela seulement comme personnaliste, adversaire du stalinisme et d
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aire du stalinisme et du fascisme ; je ne vous le
dis
pas seulement comme Suisse, convaincu de la mission fédéraliste de so
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e la mission fédéraliste de son pays ; je vous le
dis
aussi comme chrétien. Refuser le jeu de l’agresseur violent, c’est le
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mais aussi bien à la carence des chrétiens. Ceci
dit
, il nous faut agir. Or agir, ce n’est pas haïr. Je ne veux, sous aucu
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’il appelle l’abbé Bazin. « Cet abbé mourut, nous
dit
-il, persuadé que tous les savants peuvent se tromper et reconnaissant
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oncle en fut affligé, et pour mourir en paix, il
dit
à l’archevêque d’Astracan : « Allez, ne vous attristez pas. Ne voyez-
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onneur de cette génération anxieuse. Et pour tout
dire
, je ne suis pas sans espoir. Les faux dieux ne font pas de miracles.
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ordre établi ». C’est bien touchant. Voici ce que
dit
à leur sujet la revue fasciste Gerarchia, dirigée par le propre neveu
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t le régime des pensions. — Vous autres réformés,
dit
en substance le texte, vous en appelez toujours à cet ermite dont la
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appuyé contre ses lèvres comme pour l’empêcher de
dire
la Parole. Mais à partir de 1536, les catholiques à leur tour utilise
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ropagande de guerre. Un fameux général autrichien
disait
un jour : Tout ce qui n’est pas aussi simple qu’une gifle ne vaut rie
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société, que les hommes de la pensée n’ont rien à
dire
d’utile aux hommes de l’action, aux capitaines de l’industrie ou de l
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dise. Elle n’est plus un pain quotidien. Quand on
dit
de quelqu’un : c’est un intellectuel ! cela signifie : c’est un monsi
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iduel. Quand nous regardons en arrière, nous nous
disons
: les intellectuels auraient dû faire à ce moment-là un formidable ef
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rs spirituels de la cité. Bien sûr, ils n’ont pas
dit
: notre pensée, à partir d’aujourd’hui, renonce à agir, mais ils ont
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artir d’aujourd’hui, renonce à agir, mais ils ont
dit
: la dignité de la pensée réside dans son détachement de toute action
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son désintéressement scientifique. Ils n’ont pas
dit
: nous ne voulons plus rien faire d’utile, mais ils ont dit : on ne p
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ne voulons plus rien faire d’utile, mais ils ont
dit
: on ne peut plus rien faire, car l’histoire et l’économie sont régie
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te Providence. La religion est l’opium du peuple,
disait
Marx. Je lui réponds que sa croyance au Progrès est l’opium de la cul
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r lesquels se trahit la démission de l’esprit, je
dirais
: goût des automatismes, croyance aux fatalités de l’Histoire et de l
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la liberté sera tout simplement la permission de
dire
à haute voix ce que l’on pense. Et quand ces trois pays se feront la
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ent dans les prisons d’État. Je n’hésite pas à le
dire
: l’une des causes principales de la mésentente des peuples réside da
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paroles en plus grand nombre que jamais, et ne se
disent
rien qui compte. Or quand la parole se détruit, quand elle n’est plus
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ci trois répliques : « Quand je me sers d’un mot,
dit
Humpty Dumpty d’un ton méprisant, il signifie exactement ce que je ve
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e… ni plus ni moins. — La question est de savoir,
dit
Alice, si vous pouvez faire que les mêmes mots signifient des choses
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choses différentes ? — La question est de savoir,
dit
Humpty Dumpty, qui est le plus fort… et c’est tout. » Nous en sommes
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mots et qui l’impose à son caprice. Eh ! bien, je
dis
que lorsqu’on en arrive à une pareille décadence des lieux communs, l
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nte et concrète. « Tout est en désordre ? ont-ils
dit
. C’est bien simple. Nous allons proclamer que l’intérêt de l’État don
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ur tous ceux qui débordent le cadre, c’est autant
dire
pour tous les hommes vraiment humains. L’appel des peuples reste insa
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c’est l’idéal de l’homme occidental. N’allons pas
dire
que c’est une utopie ! Car ce problème a été résolu, cet idéal réalis
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ochain, je veux dire par sa vocation. Eh bien, je
dis
que les maux dont nous souffrons sont avant tout des maladies de la p
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r : la culture et les groupes Je voudrais vous
dire
, maintenant, les raisons que j’ai d’espérer, après avoir tant critiqu
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phénomènes que l’on observe. Et les savants nous
disent
aujourd’hui que les fameuses lois scientifiques ne sont en fait que d
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rit humain. Or si la science elle-même vient nous
dire
que même dans l’ordre matériel, il n’est plus permis de concevoir une
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gulatrice sur la cité. Elles ont assisté sans mot
dire
à l’essor du capitalisme et aux transformations sociales qu’il provoq
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ré moi, à des conclusions politiques — oserais-je
dire
patriotiques ? — ou plutôt à des conclusions qui par la plus extraord
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eut-être mieux !) Ce n’est pas non plus, comme le
disait
fort bien Karl Barth, pour protéger nos « lacs d’azur » et nos « glac
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s une bataille. Entre l’esprit de lourdeur, comme
disait
Nietzsche, et les forces de création, la lutte sera toujours ouverte,
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la question du prophète Isaïe : « Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? » La sentinelle a répondu : « Le matin vient, et la n
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ela, un jeune poète de génie, Arthur Rimbaud, l’a
dit
d’un seul trait prophétique : « Le combat spirituel est aussi brutal
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s réfléchis, maîtres d’eux-mêmes et objectifs. Je
dirai
plus : ce qu’il nous faut, ce sont des pessimistes actifs. Des hommes
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rapport à nos sécurités. Cette inconscience j’en
dirai
la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne sait pas non plus croire
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Elles sont même grossières, et gênantes. Certains
diront
encore qu’elles sont inopportunes, à l’heure où nous cherchons des ra
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d’avouer nos fautes et celles de notre monde, de
dire
la vérité que les peuples en guerre n’ont plus le pouvoir de reconnaî
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ivre, c’est une épreuve encore, on ose à peine le
dire
, une épreuve dérisoire, bonne pour des spectateurs… Pourtant, si nous
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a toujours, l’Écriture nous l’apprend lorsqu’elle
dit
: « Le ciel et la terre passeront, mais ma Parole ne passera point. »
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assurance d’éternité qui permettait à Athanase de
dire
: c’est un petit nuage, il passera ? La grandeur de cette heure sévèr
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pas une conférence bien bâtie, je tiens à vous le
dire
tout de suite, mais une simple introduction, un plan de travail, une
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le grondement lointain des canons du Gothard nous
dirait
d’espérer. Maintenant, je poserai cette question : dans la situation
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ctons avec soin nos défenses, ayons le courage de
dire
franchement : ici ou là, nous sommes encore faibles. C’est ici et c’e
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t puisqu’elle est le Corps même du Seigneur. Ceci
dit
, et notre faiblesse une fois reconnue et confessée, ne perdons pas de
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du prochain. Mais je tiens à redire ici ce que je
disais
cet hiver à Tavannes : Nous ne devons pas être chrétiens parce que n
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voir la toucher par des paroles directes. Vous me
direz
peut-être que cette question ne concerne que nos pasteurs. Je n’en su
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impression. C’était dans un sermon, et le pasteur
disait
: « Laissons parler la Bible seule, car nous, nous ne sommes pas conv
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de la Bible. « Nous ne sommes pas convaincants »,
disait
le pasteur que je viens de citer. Nous ne sommes pas convaincants, aj
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rd’hui. Toutes ces choses peuvent et doivent être
dites
du haut de la chaire, à condition, je le répète et j’y insiste, qu’il
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t-être de fortes objections contre ce que je vais
dire
. Je suis prêt à les écouter avec déférence. Mais je cherchais depuis
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lité que le fidèle peut vraiment suivre le texte,
dire
en lui-même ses paroles, redécouvrir chaque fois leur sens toujours n
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érentes confessions chrétiennes. Je voudrais vous
dire
maintenant pour quelles raisons je pense que nos Églises suisses devr
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la liturgie est plus spécifiquement chrétien. Je
dirais
même qu’il est d’ordre sermonnaire. Je m’explique. Imaginez une perso
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d’abord, probablement, dépaysée, comme je vous le
disais
tout à l’heure, par le ton du pasteur et le maintien un peu compassé
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n’a pas un sens des formes très raffiné. Je vous
dirai
même une chose assez désobligeante, et qui vous surprendra peut-être
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des intérêts locaux contre le centre. Ceux qui se
disent
, chez nous, « fédéralistes » ne sont souvent, je le crains, que des n
74
fédéralisme se résume à combattre tout ce qui est
dit
fédéral. Comprenne qui pourra ! Cette confusion verbale, symbolique d
75
nos libertés, et vraiment, ce n’est pas beaucoup
dire
. Il serait donc temps qu’en Suisse au moins, l’on essaie de comprendr
76
positif. On sait en effet que le traité de Vienne
dit
en tous termes que « la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse […
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mmun. Nous sommes tous dans le même sac, si j’ose
dire
. La seule question réelle qui se pose désormais, c’est de savoir si l
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on moral, et pour assurer sa défense. Or, peut-on
dire
que l’attitude plus que réservée de la Suisse contribue sérieusement
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ribue sérieusement à promouvoir l’union ? Peut-on
dire
que la Suisse, en refusant de se risquer à Strasbourg, contribue à re
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a défense du continent, on ne saurait vraiment en
dire
autant de notre attitude méfiante et presque négative à l’égard de l’
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intérêt des principaux États de l’Europe » ? J’ai
dit
seulement que si la Suisse un jour décidait de renoncer à sa neutrali
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comme l’inverse de celle du xixe siècle. Alors,
dit
-on, c’était la théologie qui faisait question, la morale était éviden
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ement définies. Mais la morale ! Ce serait peu de
dire
qu’elle est en crise : on ne sait même plus très bien ce qu’elle est,
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s jeunes gens en colère. De cette morale que l’on
disait
chrétienne et qui se confondait, du moins par ses tabous, avec la mor
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occidentale deviennent universelles, pour ne pas
dire
totalitaires, et marquent des succès sans cesse croissants. Nos scien
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réceptes et coutumes de la morale traditionnelle,
dite
« chrétienne », et sont déjà en bon train d’y parvenir dans plusieurs
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et leurs clergés n’auraient en somme plus rien à
dire
aux hommes, aux femmes et aux enfants quant à leur existence quotidie
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chargés à la satisfaction des masses (pour ne pas
dire
: au soulagement général). Oserai-je vous avouer que si je tiens ces
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, de prévention de la criminalité et des maladies
dites
« sociales », etc. — que cette compétence dépasse largement la leur,
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des plus étonnantes acrobaties théologiques. Je
disais
tout à l’heure que laisser le soin de la « morale » à César, c’est-à-
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alors mise en état de pilotage automatique, comme
disent
les aviateurs et les cybernéticiens. L’ensemble purement empirique et
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ocation d’une personne unique. Si les ordinateurs
disent
les règles et les normes, et si ces règles et ces normes sont toutes,
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ait un tout jeune lieutenant. « Vous tirez mal »,
dit
-il avec une douceur froide, au moment même où je me félicitais d’avoi
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ujet. À partir de Rousseau et du romantisme, on a
dit
trop de mal des conventions, en ce sens qu’on en a dit seulement du m
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rop de mal des conventions, en ce sens qu’on en a
dit
seulement du mal, oubliant qu’elles sont réellement indispensables à
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ons. De là aussi la confusion inévitable que j’ai
dite
, l’attribution à la « volonté de Dieu » ou à la Nature des choses de
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me servent de rien pour « faire mon salut » comme
disait
la piété classique. Il me faut me risquer dans un monde spirituel qui
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justifiés, il les a faits et me les a donnés. Je
disais
tout à l’heure que la notion de péché n’a pas sa place dans le monde
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s hélas bien faciles à prévoir. Le psychologue me
dira
(et il le dit en moi) : — Êtes-vous sûr que l’appel que vous croyez v
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ciles à prévoir. Le psychologue me dira (et il le
dit
en moi) : — Êtes-vous sûr que l’appel que vous croyez venu du Transce
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en avant moi Luther et Kierkegaard. Un théologien
dira
(et je me le dis aussi) : Si vous abandonnez la responsabilité d’étab
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r et Kierkegaard. Un théologien dira (et je me le
dis
aussi) : Si vous abandonnez la responsabilité d’établir le code moral
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où l’on pouvait brûler des gens comme moi. Je lui
dirai
: faites attention à l’Écriture, qui est, selon vos meilleurs docteur
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teurs, le critère externe de la Révélation ; elle
dit
ceci : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu, et le reste vous sera d
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s, et révélée une fois pour toutes. L’Évangile ne
dit
pas : « Voici le code, obéissez. » Il dit : « Cherchez, et osez croir
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gile ne dit pas : « Voici le code, obéissez. » Il
dit
: « Cherchez, et osez croire l’invraisemblable. Et c’est ainsi que vo
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prévues… Je les attends de votre part et vous en
dis
d’avance ma gratitude. Ma recherche est encore bien loin des conclusi