1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 la cité (ou d’un défaut total d’éducation, comme en Russie). Ensuite il a donné une réponse à l’exigence religieuse des p
2 ar les Églises chrétiennes. Défaut de civisme : j’ en donnerai un seul exemple mais significatif. En Italie, de 1920 à 1922
3 j’en donnerai un seul exemple mais significatif. En Italie, de 1920 à 1922, le parti socialiste était le plus important :
4 alculs dits « réalistes » d’une bourgeoisie qui s’ en repent peut-être aujourd’hui…2 Ne croyez pas que ce soit là une vue
5 des armées des chemises noires. Ce fut à Sarzana, en juillet 1921. 500 fascistes avaient débarqué à la gare de cette petit
6 tes avaient une mystique, tandis que les autres n’ en avaient plus, que les fascistes n’ont pas rencontré de résistance sér
7 re vivante. Si nous ne la faisons pas, d’autres s’ en chargeront, l’appel existe, et c’est le premier qui saura lui répondr
8 ster à une menace totalitaire. La conséquence qui en découle immédiatement, c’est qu’il faut nous armer jusqu’aux dents. M
9 d’ailleurs, d’occuper leurs chômeurs autrement qu’ en leur faisant fabriquer des obus. Beaucoup de personnes prétendent que
10 me politique qui les transformera automatiquement en puissances totalitaires. Avec cette différence que n’ayant pas vécu l
11 n de la guerre totale et de sa préparation civile en temps de paix, cela équivaut pratiquement à faire du nationalisme. Et
12 isme. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en Suisse, signifierait bientôt le partage de notre État en trois nation
13 se, signifierait bientôt le partage de notre État en trois nations. Ce serait la négation la plus radicale des bases mêmes
14 asser d’une armée. Ce n’est pas le cas. Mais il n’ en reste pas moins que notre tâche est de tout mettre en œuvre pour écha
15 la : deux hommes se battent. Ils sont apparemment en divergence absolue ; en réalité, ils se battent sur la base d’un acco
16 le premier devoir du chrétien. Déconcerter le mal en lui opposant le bien, c’est toute la tactique des apôtres. Et pour qu
17 pseudo-religion totalitaire triomphe aujourd’hui en Europe, c’est que nous avons laissé les peuples sans commune mesure s
18 parce que nous avons transformé le christianisme en quelque chose de rassurant, de distingué, de commode et même de bourg
19 ollective, un manque de foi réelle qui se déguise en défi, par désespoir. Mais là encore, je ne parle pas d’une compassion
20 et décidée, d’une volonté de libérer ces peuples en leur donnant l’exemple, dans nos pays, d’une meilleure solution de le
21 athées : ils refusaient le culte de l’idole et s’ en moquaient. Nous aussi nous devons rire des idoles colossales qu’on no
22 les, je ne crois pas manquer au devoir de charité en jugeant parfaitement grotesque leur impossible prétention. Au fanatis
23 ise romaine est infaillible. L’Église grecque lui en sut très mauvais gré et lui en fit de vifs reproches à ses derniers m
24 Église grecque lui en sut très mauvais gré et lui en fit de vifs reproches à ses derniers moments. Mon oncle en fut afflig
25 vifs reproches à ses derniers moments. Mon oncle en fut affligé, et pour mourir en paix, il dit à l’archevêque d’Astracan
26 moments. Mon oncle en fut affligé, et pour mourir en paix, il dit à l’archevêque d’Astracan : « Allez, ne vous attristez p
27 cité qui les protège. Je ne vous appellerai pas, en terminant, à une croisade antifasciste ou antimarxiste, mais à une tâ
28 e devant l’Histoire ne l’est pas moins. Il dépend en partie de nous que nous trouvions la solution de l’éternel problème i
29 l’éternel problème individu-communauté. Il dépend en partie de nous de refaire une société vivable, une commune mesure viv
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
30 tablit la paix civile entre les vieux Confédérés, en prononçant devant la Diète de Stans un discours plein d’élévation. Co
31 du personnage. À tel point que je n’hésitai pas à en faire le sujet d’un drame, qui sera représenté à Zurich en septembre,
32 le sujet d’un drame, qui sera représenté à Zurich en septembre, et pour lequel Arthur Honegger a composé une importante pa
33 les âmes. Et la vie même de Nicolas de Flue nous en donne une preuve édifiante. Dès son enfance, nous le voyons s’astrein
34 les fonctions patriarcales de juge de paix, tout en cultivant son domaine. Un beau jour, certaine injustice flagrante com
35 e vocation ? Celle des « frères mendiants » qui s’ en vont sur les routes, au hasard, abandonnés au souffle de l’Esprit. Il
36 t se passer de manger ! Une fois par semaine il s’ en va communier dans un des villages voisins, et c’est là toute sa nourr
37 i les envoyés de l’évêque n’ont jamais pu prendre en défaut le « Frère Claus » — ainsi qu’on l’appelle désormais. Et sa lé
38 ’on l’appelle désormais. Et sa légende se répand, en Suisse d’abord, puis bien au-delà. Peu à peu, les pèlerins deviennent
39 u partage. Les choses s’enveniment à tel point qu’ en l’année 1486, quinze assemblées de la Diète des cantons n’ont pas suf
40 essions mutuelles parussent possibles. Quoi qu’il en soit, la Diète proclama que si la paix avait été sauvée, et avec elle
41 réalité la seule qu’il n’ait pas faite : sa venue en personne à la Diète, et le discours qu’il y aurait prononcé !) La
42 t, de la foi du « pieux homme frère Claus ». Nous en sommes forcément réduits à des approches tâtonnantes. Pour ma part, j
43 nte est celle que les catholiques mettent surtout en valeur de nos jours : la dévotion au Saint-Sacrement, à la Vierge et
44 loin d’y trouver l’apaisement, il sentait croître en lui l’inquiétude du salut. J’ai été attaché avec zèle aux lois papis
45 e, les veilles, les oraisons et autres exercices, en macérant mon corps plus que tous ceux qui aujourd’hui me persécutent,
46 er… J’imposais à mon corps plus d’efforts qu’il n’ en pouvait fournir sans danger pour la santé… Tout ce que je faisais, je
47 r la santé… Tout ce que je faisais, je le faisais en toute simplicité, par pur zèle et pour la gloire de Dieu. Toute ma vi
48 er ajoute : Mais mon cœur tremblait et s’agitait en songeant comment il pourrait se rendre Dieu favorable. Sur quoi les
49 nt, que je ne puis qu’esquisser, nous mettrait-il en mesure de deviner la raison spirituelle des inquiétudes que nourrit N
50 té que Nicolas a toujours affirmée, non seulement en refusant de devenir prêtre, mais surtout en cherchant son salut dans
51 ement en refusant de devenir prêtre, mais surtout en cherchant son salut dans une solitude érémitique d’ailleurs pleine d’
52 rofonde du mouvement des « Amis de Dieu ». Initié en Alsace par le marchand Rulman Merswin, au xive siècle, ce mouvement
53 ôt de celle des sectes mystiques qui foisonnèrent en Occident à partir du xiie siècle et du mouvement cathare. Plusieurs
54 lusieurs de ses principaux représentants vécurent en Suisse allemande du xiiie au xve siècle, et Nicolas de Flue ne saur
55 s enfants, son idée n’était-elle pas de se rendre en Alsace, pour y rejoindre des communautés d’Amis de Dieu dont Hattinge
56 à toi seul ! Il n’est pas facile de caractériser en quelques mots cette « piété germanique », de forme proprement mystiqu
57 ainsi qu’il ne rompit jamais avec l’Église, tout en gardant ses distances — mais d’autre part, il est indéniable que ses
58 rnant le pacificateur de la Suisse. On ne saurait en louer assez la science, et surtout l’honnêteté. C’est sans aucun dout
59 par l’Église romaine, la signification qu’il eut, en fait, pour les premières générations de la Réforme. Ce n’est pas sans
60 généralement ignoré : les premiers drames mettant en scène Nicolas ont été bel et bien des drames protestants, composés pa
61 (lesquelles d’ailleurs sont loin de nous réjouir en elles-mêmes, mais attestent néanmoins qu’à cette époque, la conscienc
62 littérature réformée sur Nicolas. Je la diviserai en trois rubriques. 1. Chroniques. — La première en date est celle de H
63 en trois rubriques. 1. Chroniques. — La première en date est celle de Heinrich Glarean, écrite en latin, et commentée par
64 ère en date est celle de Heinrich Glarean, écrite en latin, et commentée par Myconius, Lucernois réformé, sur la demande d
65 mmes donc aux tout premiers jours de la Réforme.) En 1529, un protestant bernois, Valerius Anshelm, nous donne la première
66 as, sur le ton le plus enthousiaste. Il est suivi en 1546 par Stumpff, protestant zurichois. En 1556, Matthias Flacius Ill
67 suivi en 1546 par Stumpff, protestant zurichois. En 1556, Matthias Flacius Illyricus, professeur d’hébreu à Wittenberg, e
68 urs. 2. Sermons et pamphlets des réformateurs. — En 1523 déjà, Zwingli cite l’exemple du Frère Claus dans un sermon sur l
69 on sur le Bon berger et les mauvais bergers. Puis en 1524, il rappelle les conseils politiques de l’ermite, ses mises en g
70 ; d’Ulrich Campell, pasteur de Coire. Ajoutons qu’ en 1585, une délégation des cantons réformés se rendit en pèlerinage au
71 85, une délégation des cantons réformés se rendit en pèlerinage au Ranft et « sur les lieux consacrés par le souvenir du F
72 té connue et publiée d’abord par des protestants, en 1531 et 1546, bien avant de se voir reprise — et d’ailleurs modifiée
73 régime des pensions. — Vous autres réformés, dit en substance le texte, vous en appelez toujours à cet ermite dont la doc
74 autres réformés, dit en substance le texte, vous en appelez toujours à cet ermite dont la doctrine se résume à ceci : « M
75 l’archiduc Ferdinand II d’Autriche fit rechercher en 1570 dans toutes les maisons du Tyrol les livres favorables à la Réfo
76 te de cette série est celle que fit jouer à Bâle, en 1550, le protestant Valentin Boltz. Elle était intitulée Der Weltspie
77 tation demanda « deux jours pleins ». Ce n’est qu’ en 1586 que les catholiques se décidèrent à aborder eux aussi ce magnifi
78 vita Nicolai Underwaldii Eremitæ Helvetii, écrite en latin et représentée par des étudiants. Elle n’est pas sans intérêt d
79 piété d’allure monacale du Frère Claus y est mise en valeur, tandis que son rôle politique n’est même pas mentionné. (Cela
80 transforment (non sans supprimer la tiare papale) en une vision de la Trinité. Les historiens ne sont guère d’accord, et j
81 hesses étrangères ; Nicolas pacifiant les cantons en rappelant aux « régionalistes » que notre État est d’abord une union,
82 omme chrétiens, si nous ne voulons que d’autres s’ en emparent. 3. Ce trait sera relevé et souligné plus tard par les ré
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
83 tous un doute sur l’opportunité d’une conférence en temps de guerre, ce fait est significatif. Il prouve que nous tenons
84 et en question les fondements mêmes de la culture en Occident. Je voudrais vous montrer ce soir que cette crise n’est pas
85 énaire bataille de la culture. L’adversaire est en nous Mais d’abord, essayons d’écarter un malentendu menaçant. La b
86 un certain primitivisme qui se réveille toujours en temps de guerre. Les primitifs ont l’habitude de personnifier les for
87 vraie cause de nos malheurs est presque toujours en nous-mêmes. Il faut reconnaître, hélas, que cette éducation n’a pas m
88 erait nullement suffisant de l’anéantir pour nous en délivrer. Car la tendance qu’il personnifie à nos yeux, elle existe e
89 endance qu’il personnifie à nos yeux, elle existe en nous aussi, et elle pourrait fort bien s’y développer un jour. Pour l
90 combattre sérieusement, pour nous défendre, c’est en nous qu’il s’agit de l’attaquer, et avant tout, de la reconnaître.
91 s activités lui paraissait, en somme, justifiable en elle-même, pour des raisons dont il ne remarquait pas qu’elles étaien
92 t mélanger… Et en effet, nous mélangeons de moins en moins notre pensée à notre action. L’impuissance de la pensée sur la
93 luxe, et l’action seule est tenue pour sérieuse. En voici la preuve. Quand la situation devient grave, comme en cas de gu
94 a preuve. Quand la situation devient grave, comme en cas de guerre par exemple, tout le monde trouve parfaitement naturel
95 st la première économie que l’on fera. De même qu’ en temps de restrictions alimentaires on trouve tout naturel de se prive
96 qu’on connaissait auparavant. Ainsi Berlin passe, en un demi-siècle, de 25 000 habitants à 4 millions. Dans ces villes, se
97 iens. La population de l’Europe a plus que doublé en cent ans, ses richesses ont été décuplées, sa production industrielle
98 seul regard. Une seule intelligence ne peut plus en comprendre et en maîtriser les rouages. On ne sait pas du tout ce que
99 seule intelligence ne peut plus en comprendre et en maîtriser les rouages. On ne sait pas du tout ce que vont produire ce
100 faire à ce moment-là un formidable effort de mise en ordre : ils auraient dû être saisis tout à la fois d’angoisse et d’en
101 dénonçait la manie d’organiser et de centraliser en écrivant : « L’État est le plus froid parmi les monstres froids. » Ma
102 seule tâche sérieuse était de gagner de l’argent en attendant que les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Or, en réalité, r
103 mps présent. Dans une cité où la culture n’a plus en fait l’initiative, ce sont les lois de la production et de la guerre
104 s le domaine de l’esprit. Et dès lors, la culture en chômage se corrompt rapidement, s’asservit. Je vous en donnerai un ex
105 ômage se corrompt rapidement, s’asservit. Je vous en donnerai un exemple que chacun de vous peut vérifier quotidiennement.
106 rd’hui à une extraordinaire décadence du langage, en tous pays. Au cours des siècles précédents, les hommes d’une même soc
107 i est grave, c’est qu’à ces vingt-neuf sens, nous en avons ajouté d’autres sur lesquels plus personne ne s’entend. Tout le
108 e que mon but est de sauver l’esprit, le marxiste en déduira que je néglige la vie concrète, que je m’évade dans le spirit
109 ut fixer aujourd’hui le véritable sens des mots ? En d’autres temps, c’étaient l’Église et la théologie qui s’en chargeaie
110 s temps, c’étaient l’Église et la théologie qui s’ en chargeaient. Puis ce furent les écrivains. Mais que peuvent-ils dans
111 ne portent plus. Les hommes échangent des paroles en plus grand nombre que jamais, et ne se disent rien qui compte. Or qua
112 t fixer le sens des mots, la propagande brutale s’ en chargera. À la place des grands lieux communs chargés de sens traditi
113 mpty, qui est le plus fort… et c’est tout. » Nous en sommes exactement là : c’est le plus fort qui définit le sens des mot
114 se à son caprice. Eh ! bien, je dis que lorsqu’on en arrive à une pareille décadence des lieux communs, la culture est à l
115 s collectivistes. Tout leur génie, s’il faut leur en reconnaître, a consisté à deviner — avant les intellectuels ! — la vr
116 ponse à la fois frappante et concrète. « Tout est en désordre ? ont-ils dit. C’est bien simple. Nous allons proclamer que
117 ; mais d’autre part, cette vocation unique le met en relation avec des frères et l’introduit dans une communauté nouvelle.
118 d’hui que les fameuses lois scientifiques ne sont en fait que de commodes conventions, dépendant des systèmes de mesures i
119 ue dans les trop grands pays. Elles ne traduisent en fait qu’un immense affaissement du sens personnel dans les parties de
120 utales et le ton sur lequel on les prône, ne sont en fait que des solutions de paresse intellectuelle, des solutions de mi
121 ger de nouveau d’influencer le monde réel, ramené en droit, — sinon déjà en fait — aux proportions de l’esprit humain et d
122 ncer le monde réel, ramené en droit, — sinon déjà en fait — aux proportions de l’esprit humain et de ses prises. Mais quel
123 d, mouvement des groupes personnalistes, répandus en France et en Suisse, et vingt autres mouvements analogues, tous animé
124 des groupes personnalistes, répandus en France et en Suisse, et vingt autres mouvements analogues, tous animés de cet espr
125 i seul peut nous guérir de l’individualisme, tout en prévenant la maladie collectiviste. C’est dans cette volonté de recré
126 ue nous avons à défendre : la réalité fédéraliste en politique et dans tous les domaines de la culture, le seul avenir pos
127 , de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’ en fait, si nous sommes là, au service du pays, ce n’est pas pour défend
128 enir. Si nous trahissons cette mission, si nous n’ en prenons pas conscience, alors seulement j’aurai des craintes sérieuse
129 partout de fédérer l’Europe. Cela ne se fera pas en un jour, ni même pendant les quelques semaines fiévreuses d’un congrè
130 de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en gardant la mesure de notre histoire, la mesure de l’individu engagé d
131 aux pouvoirs de l’homme et à ses fins terrestres. En appelant et préparant de toutes nos forces une Europe fédéralisée, no
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
132 ussir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en Suisse, comme dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du «
133 par rapport à nos sécurités. Cette inconscience j’ en dirai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne sait pas non plus
134 ence j’en dirai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne sait pas non plus croire au diable, et ne sait pas le reconna
135 u malgré tout nous aime. Si nous avions su croire en lui pendant le temps de sa patience, nous aurions eu « des yeux pour
136 re sévère. Ouvrons les yeux et apprenons ce qu’il en est de notre châtiment. ⁂ L’Europe est en train de payer le prix d’un
137 mière de ces questions, il n’oserait pas répondre en toute franchise ; et à la seconde, il pressent bien qu’on ne pourrait
138 on, la passion du bien-être matériel. Sa pente, n’ en doutons pas, est du côté de la tyrannie. » Et qu’il suffise enfin d’u
139 nanciers » dont une fraction minime aurait suffi, en d’autres temps, à supprimer toutes les questions sociales. Et cela no
140 les questions sociales. Et cela non pas seulement en Suisse, mais dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le pl
141 lon notre justice à nous. C’est aujourd’hui qu’on en mesure l’aune. Ces vérités élémentaires sont dures. Elles ne sont pas
142 nt pouvoir conserver des privilèges hérités, tout en admirant et soutenant des chefs brutaux qui les bernaient pour mieux
143 donc commises ces millions de femmes et d’enfants en fuite sur les routes de France ? Nous n’avons plus qu’un seul espoir
144 n’accorde un concordat qu’à celui qui se déclare en faillite. L’aveu suppose un sens des valeurs spirituelles aussi préci
145 s qui l’engendrèrent, aux libéraux qui ne peuvent en croire leurs yeux. Avis aux Suisses. Les Suisses ont quelque chose à
146 ef délai de grâce dont je parlais aux Hollandais, en novembre de l’an dernier — et c’est fini —, dont je parlais aux Suiss
147 er — et c’est fini —, dont je parlais aux Suisses en janvier de cette année, et cela fait déjà cinq mois passés. Ce délai
148 de notre monde, de dire la vérité que les peuples en guerre n’ont plus le pouvoir de reconnaître, dans le fracas des chars
149 and on ne sait même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se dopant, en forçant l’illusion ; un peupl
150 ui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutre, en avouant le ré
151 Un peuple en guerre sauve son moral en se dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutre, en avouant le réel. Avouer ses
152 dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutre, en avouant le réel. Avouer ses fautes est une libération dont l’homme so
153 re, bonne pour des spectateurs… Pourtant, si nous en triomphons, elle nous donnera la force de préparer l’avenir. Il est d
154 est dur de reconnaître ces fautes, parce que nous en sommes les complices, et que nous aimons les fautifs. Il est dur de l
155 ait logique, inévitable, et qu’il n’y a plus qu’à en tirer les conclusions5. Mais nous ne sommes pas neutres pour rien, po
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
156 s parlerai des Églises telles que nous les voyons en Suisse ; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de juil
157 uisse ; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de 1940. Ce ne sera pas une conférence bien bâtie,
158 ra la preuve de notre force ou de nos faiblesses. En attendant, mettons-nous au travail pour qu’au jour du danger — toujou
159 étaient de vraies communautés. On y mettait tout en commun, même les richesses, et cela paraissait naturel, parce que le
160 Paul suffiraient à dissiper cette illusion. Il n’ en reste pas moins que ces premières Églises ont surmonté toutes les per
161 les de jouer pareil rôle, de nos jours ? Souvent, en sortant d’un de nos cultes, je regarde les gens qui se dispersent, et
162 me pose cette question : sont-ils prêts à mettre en commun autre chose que la pièce de monnaie qu’ils viennent de déposer
163 olidarité pratique ; si elles acceptent, au moins en théorie, de faire quelque chose dans ce sens, à supposer que les circ
164 l’Église ; 2° qu’elles développent ou réveillent en elles le sens missionnaire, à l’intérieur du pays ; 3° qu’elles aient
165 d’abord avoir une religion pour vous et si vous n’ en voulez pas pour vous, mais seulement pour tout le monde, faites-nous
166 ent pour tout le monde, faites-nous la grâce de n’ en point vouloir ». Car « la société qui veut m’ôter ma religion, m’effr
167 religion, m’effraie bien moins que celle qui veut en avoir une ». En résumé, la première condition indispensable pour que
168 ie bien moins que celle qui veut en avoir une ». En résumé, la première condition indispensable pour que l’Église devienn
169 ont amené la création de l’Église confessionnelle en Allemagne, on comprendra ce que je veux dire, — et que le problème es
170 llages. Même si de nombreuses familles d’ouvriers en font encore partie, c’est un fait que le ton des sermons, le maintien
171 cette question ne concerne que nos pasteurs. Je n’ en suis pas sûr. C’est une question d’atmosphère spirituelle, de disposi
172 érer plus d’un pasteur de ses soucis, et résoudre en partie le problème du samedi soir… Encore faut-il que les paroissiens
173 mais du seul et unique point de vue de la Bible. En résumé, la deuxième condition indispensable pour que l’Église reste o
174 peut-être, de l’écho. J’ai passé plusieurs années en France, et je me suis fortement attaché à la liturgie des Églises réf
175 et chants réglés et réguliers. Depuis mon retour en Suisse j’éprouve avec intensité l’absence de toute espèce de liturgie
176 e nous appelons « liturgiques » et qui consistent en lectures bibliques ou littéraires, entrecoupées de chants et de jeux
177 onotonie de ce vieux texte, et croient bien faire en y apportant quelques variantes personnelles, au gré de leur théologie
178 que le fidèle peut vraiment suivre le texte, dire en lui-même ses paroles, redécouvrir chaque fois leur sens toujours nouv
179 ue par les auditeurs, et pleinement significative en chacune de ses parties. Elle doit former un ensemble, un tout cohéren
180 ement bon, risque bien de la laisser sur sa faim. En sortant de là, elle ne saura pas exactement ce que nous croyons, elle
181 gage, dont personne ne lui aura donné la clef. Il en ira tout autrement, si le culte débute par la liturgie que je viens d
182 me le sentiment d’avoir approuvé mon Église, et d’ en avoir reçu le message essentiel. Enfin, ma troisième raison se rappor
183 de soi et qui libèrent des fausses pudeurs. Pour en finir sur ce sujet, je vous demanderai de vous poser à vous-même cett
184 les seules sur le continent qui croient pouvoir s’ en passer, sans dommage ? L’absence de liturgie, remarquez-le, est un ob
185 du jeune mouvement œcuménique. ⁂ Je me bornerai, en terminant, à vous rappeler les quelques thèses — critiques et suggest
186 (elle est en plein essor) ; confession de foi (on en parle beaucoup) ; doctrine des sacrements… 9. Je n’entends pas prend
6 1941, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Autocritique de la Suisse (février 1941)
187 à lui-même et au monde que la Suisse. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise est un paradoxe qu’il n’a pas
188 qu’il n’a pas toujours bien compris. Elle exclut en principe toute doctrine unitaire et suppose donc la connaissance très
189 veut durer et surtout, si l’on prétend se donner en exemple. Clarifions notre langage ! — Puisque le fédéralisme est un
190 , nomment « fédéral » ce qui procède de Berne. Il en résulte que leur fédéralisme se résume à combattre tout ce qui est di
7 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
191 est que nos voisins d’Europe comprennent de moins en moins notre neutralité. Le fait est que les Américains ne la comprenn
192 n’est pas beaucoup dire. Il serait donc temps qu’ en Suisse au moins, l’on essaie de comprendre un peu mieux les raisons v
193 e monde, sans se compromettre avec personne, tout en échappant au reproche d’égoïsme par des œuvres philanthropiques. Il f
194 lèges dans leur pays, peuvent-ils prétendre avoir en bloc ce privilège exorbitant ? Pour commencer de répondre à cette que
195 isés entre les deux confessions. Mais ce n’est qu’ en 1815 que la neutralité de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée pa
196 tif. On sait en effet que le traité de Vienne dit en tous termes que « la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse […] s
197 nt dans les vrais intérêts de l’Europe entière ». En 1914, on retrouve ce même mélange d’intérêt propre et d’intérêt europ
198 pris parti, à ce moment-là, elle se fût déchirée en deux : une partie tenant pour la France, l’autre pour l’Allemagne. Il
199 cle, du fameux « équilibre européen ». Mais déjà en 1939, la question se posa différemment. L’équilibre étant rompu au pr
200 un terrain redoutable aux divisions blindées. Qu’ en est-il aujourd’hui ? Tout est changé. Les conflits qui menacent d’écl
201 ce à l’Allemagne, ou l’Autriche à l’Italie, comme en 1914 ; ni même des Européens à d’autres Européens comme de 1939 à 194
202 ment que l’Europe devienne entière, qu’elle mette en commun toutes ses forces pour relever son économie, son niveau de vie
203 promouvoir l’union ? Peut-on dire que la Suisse, en refusant de se risquer à Strasbourg, contribue à renforcer le Conseil
204 t matériellement et moralement prêt à se défendre en cas d’attaque, demain. Je sais très bien que la seule mention de l’ar
205 ns. Qu’ils comptent plutôt leurs divisions ! Nous en avons, je le crains, plus qu’eux tous réunis. Il n’y a qu’un seul coi
206 à la défense du continent, on ne saurait vraiment en dire autant de notre attitude méfiante et presque négative à l’égard
207 ncore faut-il que cette union prenne forme, et qu’ en son nom des questions très précises nous soient posées. Cela viendra,
208 très précises nous soient posées. Cela viendra, n’ en doutez pas ! Demain, soit les États-Unis, soit le Conseil de l’Europe
209 endormis derrière la neutralité, comme la France en 1940 derrière la ligne Maginot, comme l’Amérique l’été dernier derriè
210 ou par malice, veulent aujourd’hui la transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les e
211 la transformer en neutralité absolue, précisons : en neutralité entre l’Europe et les ennemis de l’Europe — entre l’Europe
212 l. Précédé de la note suivante : « L’Europe est en danger. Les efforts pour unir l’Europe se multiplient. Il semble que
8 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
213 e laisser croire, que ce propre intérêt soit seul en cause dans le jeu des forces politiques de notre temps ! Où donc ai-j
214 ppression. (On m’a fort mal compris, mais je ne m’ en étonne guère : on comprend toujours mal ceux qui touchent un tabou.)
9 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
215 t être tenus pour résolus, ses options décisives, en tout cas, sont nettement définies. Mais la morale ! Ce serait peu de
216 ais la morale ! Ce serait peu de dire qu’elle est en crise : on ne sait même plus très bien ce qu’elle est, ni où elle est
217 es théologiens rigoureux que chez les jeunes gens en colère. De cette morale que l’on disait chrétienne et qui se confonda
218 ement et théologiquement, nous savons à quoi nous en sommes et à quels dogmes nous croyons. Mais au plan de la morale, nou
219 nous bornons l’enquête aux élites de nos églises en Europe. Mais dans le reste du monde, déjà — et ce sera vrai pour nous
220 . D’une part, ce que l’on nomme aux États-Unis et en Grande-Bretagne la « théologie de la mort de Dieu » (ses échos rempli
221 uis un an la presse intellectuelle anglo-saxonne, en attendant de se répandre dans nos pays), cette théologie-là boulevers
222 gie, et même linguistique depuis peu — se mettent en devoir et en mesure de remplacer les préceptes et coutumes de la mora
223 linguistique depuis peu — se mettent en devoir et en mesure de remplacer les préceptes et coutumes de la morale traditionn
224 traditionnelle, dite « chrétienne », et sont déjà en bon train d’y parvenir dans plusieurs domaines importants. Au lieu de
225 ’initiation sexuelle ; au lieu de menaces d’aller en enfer et d’exorcismes, on prescrit une psychanalyse, certains médicam
226 — c’est cela qui fonctionne aujourd’hui, de mieux en mieux, qui persuade, qui agit, et qui contraint. En regard de ce prog
227 de ces observateurs, c’est l’idée que s’il devait en aller ainsi demain, les Églises et leurs clergés n’auraient en somme
228 ntestée de la Science, et sans doute de l’État, s’ en voyant chargés à la satisfaction des masses (pour ne pas dire : au so
229 ent quant à l’appréciation de ces faits. La prise en charge progressive par la Science socialisée de l’ensemble des règles
230 elle-même. Au lieu de livrer une longue bataille en retraite pour tenter de sauver ce qui pourrait l’être de ce qu’on app
231  », au lieu de se cramponner à un magistère tombé en désuétude, les Églises ne feraient-elles pas mieux d’admettre que la
232 ains dogmatismes freudiens, par exemple), ne sont en rien comparables par leur nocivité aux théories imbéciles et navrante
233 iie siècle et jusqu’à pas si longtemps que cela, en Suisse romande, si j’en crois mes souvenirs de jeunesse. Si les Églis
234 as si longtemps que cela, en Suisse romande, si j’ en crois mes souvenirs de jeunesse. Si les Églises (et pas seulement cel
235 amais faire, même si on la baptise « chrétienne » en toute naïveté, même si on la déclare « révélée », voire « éternelle »
236 pas très bien, dans ces conditions, où, quand et en quoi une « morale » au sens traditionnel du terme serait encore néces
237 au moins la société envisagée, serait alors mise en état de pilotage automatique, comme disent les aviateurs et les cyber
238 e des circuits. Dans cette société que je suppose en parfait ordre de marche, il devient à peu près impossible, parce qu’i
239 prescrire aux hommes leur mode de vie, d’autres s’ en chargent. Elle est là pour mettre en question cet ajustement trop par
240 utôt, ce candidat chrétien, comme celui qui, tout en accomplissant judicieusement la Loi prescrite, ne pourra s’empêcher d
241 on, celle qui est réputée nulle et vide. Chrétien en cela qu’il cherchera ce sens dans les voies de l’amour, qui implique
242 réponse certaine, cette demande, cette recherche en elle-même est mon sens provisoire, mon chemin que j’invente, que je c
243 est aussi un pronostic : l’Église peut-être (je n’ en suis pas sûr), mais en tout cas les hommes qui « croient », au sens c
244 : l’Église peut-être (je n’en suis pas sûr), mais en tout cas les hommes qui « croient », au sens chrétien du mot, vont en
245 « croient », au sens chrétien du mot, vont entrer en dissidence dynamique et créatrice, dans le monde trop bien moralisé q
246 s vingt ans, je n’ai cessé d’accumuler des notes ( en vue d’ajouts indispensables), des objections très graves à mes propre
247 sergents, je me décidais à lâcher le coup, qui s’ en allait régulièrement dans le parapet, au-dessous de la cible. Cependa
248 egarda, et voyant dans mes yeux une bonne volonté en détresse : « C’est très simple et toute la méthode tient en trois mo
249  : « C’est très simple et toute la méthode tient en trois mots : pensez au noir. Ne pensez pas à votre main, ni à ce que
250 le… La détonation me surprit. Je reposai mon arme en faisant sauter la douille et rechargeai machinalement. Et quand je le
251 ux implications, décisives à mon sens, du conseil en trois mots de ce jeune officier — « pensez au noir » —, elles ne deva
252 tres anxiétés. Mais ce premier coup au but avait, en un instant, posé et vérifié pour le reste de mes jours, sous une form
253 e, la juste relation des moyens et des fins. Je n’ en tirai d’abord que des formules abstraites, mais dont je pressentais e
254 des formules abstraites, mais dont je pressentais en toute confiance, que la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer
255 ort brièvement, réservant pour la suite le soin d’ en formuler les fondements théoriques et le mode d’emploi. 1. La considé
256 Partant de cette expérience, et des maximes que j’ en déduis, je propose dans la suite du livre une distinction fondamental
257 romantisme, on a dit trop de mal des conventions, en ce sens qu’on en a dit seulement du mal, oubliant qu’elles sont réell
258 dit trop de mal des conventions, en ce sens qu’on en a dit seulement du mal, oubliant qu’elles sont réellement indispensab
259 a légère, ni qu’on montre beaucoup d’intelligence en trichant avec elles : aux échecs, par exemple, la moindre tricherie d
260 pour la santé et l’équilibre d’une communauté. Or en fait notre société occidentale christianisée est tout encombrée de rè
261 ssion) esclaves, femmes et bétail : on ne pouvait en tirer honnêtement ni une morale sociale et civique, ni une morale sex
262 iècle, généralement au nom des intérêts (traduits en vertus) de la société du siècle précédent, confondue par la masse des
263 ’esprit, — oui, tous convergent et se rejoindront en Dieu, mais il y a un chemin par homme ! — comment savoir si je le déc
264 mment savoir si je le découvre ou si je l’invente en le suivant ? Il n’est créé que par l’appel, et n’existe que si je m’y
265 et ils vont me conseiller « pour mon bien », de m’ en tenir aux chemins communs, bien fréquentés, bien surveillés par la po
266 me mèneront sans doute aussi loin qu’on voudra et en toute sécurité, c’est bien utile et agréable, — mais jamais où je doi
267 que ceux que me suggère, inexplicablement, ma foi en lui. C’est donc le But qui me communique les seuls moyens d’aller ver
268 e, par ma pensée, ou par quelque attitude intime, en travers du chemin que l’Appel, dans la nuit, crée ou jalonne pour moi
269 scurcit ma visée, me fait perdre de vue le but, m’ en fait douter quand il est invisible, bref, me détourne d’agir ma vocat
270 ouvre, à ce propos, que le mot désignant le péché en hébreu signifie littéralement « ce qui manque le but » ; et en grec :
271 nifie littéralement « ce qui manque le but » ; et en grec : « ce qui passe au-dessus de la ligne normale », ou : « ce qui
272 s à prévoir. Le psychologue me dira (et il le dit en moi) : — Êtes-vous sûr que l’appel que vous croyez venu du Transcenda
273 ne pulsion de l’inconscient ? — Eh bien non, je n’ en suis jamais sûr ! La foi sans le doute n’est pas la foi, ont répété b
274 e moral au « monde », c’est-à-dire aujourd’hui et en fait aux savants et à l’État, vous risquez de laisser s’établir une s
275 ir et à comprendre le message ou l’appel qui nous en vient. Ce n’est pas appliquer une règle connue, la même pour tous, en
276 as appliquer une règle connue, la même pour tous, en tous les temps, et révélée une fois pour toutes. L’Évangile ne dit pa
277 prier. Les « soupirs inexprimables » de la prière en nous répondent seuls à la réalité de l’indicible ; or toute vocation
278 pas prévues… Je les attends de votre part et vous en dis d’avance ma gratitude. Ma recherche est encore bien loin des conc
279 nter d’imposer des réponses ; à poser avant tout, en temps et hors de temps, la Question, celle du Sens, celle du But. C’e
280 est celui d’une conférence, prononcée à Neuchâtel en septembre 1966, devant la Société pastorale suisse, qui nous a oblige