1
nous une menace1. De récents événements l’auront
fait
voir aux plus naïfs. Mais il n’est pas seulement une menace. Il est a
2
Un peu de civisme l’eût arrêté. Sa force n’a été
faite
que de lâchetés accumulées, et de calculs dits « réalistes » d’une bo
3
de est symbolique, comme le prouve le rapport que
fit
à son sujet le chef fasciste de l’expédition. Il écrit en effet à la
4
refaire une commune mesure vivante. Si nous ne la
faisons
pas, d’autres s’en chargeront, l’appel existe, et c’est le premier qu
5
onc à propos de la Suisse que je pourrai le mieux
faire
saisir la portée immédiate de ce que j’entends quand je parle de cons
6
rs, d’occuper leurs chômeurs autrement qu’en leur
faisant
fabriquer des obus. Beaucoup de personnes prétendent que le désarmeme
7
on. Or c’est à peu près cela qu’on nous propose :
faire
vivre le peuple avec ce qui doit le faire mourir. C’est la politique
8
opose : faire vivre le peuple avec ce qui doit le
faire
mourir. C’est la politique de Gribouille : pour éviter la pluie, on s
9
la signifie pratiquement ? Cela signifie que pour
faire
bloc contre le fascisme, sur le plan où il veut nous mettre, les démo
10
alitaire : ou bien la démocratie ne réussit pas à
faire
bloc à la manière fasciste, et alors elle est battue dans la « guerre
11
guerre totale » ; ou bien la démocratie réussit à
faire
bloc, mais alors la guerre est moralement perdue avant d’être livrée,
12
le en temps de paix, cela équivaut pratiquement à
faire
du nationalisme. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en Suiss
13
ue d’opposition physique dans le jiu-jitsu : elle
fait
perdre son équilibre à l’assaillant. Elle lui fait perdre le soutien
14
ait perdre son équilibre à l’assaillant. Elle lui
fait
perdre le soutien que lui donnerait l’opposition violente à laquelle
15
fonde pas sur la repentance, qui est une violence
faite
à notre orgueil. Reconnaissons, Églises et fidèles, que si la pseudo-
16
lors les païens russes et les païens racistes ont
fait
ce que nous refusions de faire. Ils l’ont fait mal, et contre nous. I
17
païens racistes ont fait ce que nous refusions de
faire
. Ils l’ont fait mal, et contre nous. Ils représentent notre châtiment
18
nt fait ce que nous refusions de faire. Ils l’ont
fait
mal, et contre nous. Ils représentent notre châtiment, comme l’a magn
19
ous vante. Quand je vois les trois dictateurs qui
font
les gros yeux à l’Europe, se proclament tous les trois infaillibles,
20
ise grecque lui en sut très mauvais gré et lui en
fit
de vifs reproches à ses derniers moments. Mon oncle en fut affligé, e
21
re, je ne suis pas sans espoir. Les faux dieux ne
font
pas de miracles. Je ne me lasserai jamais de le répéter — c’est mon d
22
e social est désormais sur nos épaules, et qu’ils
feront
mieux d’avoir peur de nous que du communisme. » a. Rougemont Denis
23
s au rang des saints (bien que la canonisation se
fasse
attendre). Mais là, c’est l’autre aspect de la vie du « Frère Claus »
24
personnage. À tel point que je n’hésitai pas à en
faire
le sujet d’un drame, qui sera représenté à Zurich en septembre, et po
25
e — certains catholiques qui ont bien voulu me le
faire
sentir. Il m’a semblé que je devais aux uns et aux autres une brève e
26
proclamer la nécessité d’une réforme. On l’avait
fait
monter sur le bûcher au mépris de la parole donnée. Il semblait que l
27
lité croissante des expéditions auxquelles on lui
fait
prendre part, il se retire dans son canton natal pour y exercer les f
28
au hasard, abandonnés au souffle de l’Esprit. Il
fait
part à sa femme de cette terrible décision, et elle l’accepte au term
29
s dangers leur victoire même les exposera : s’ils
font
la guerre pour s’enrichir, et s’ils apprennent le prix de l’or, c’en
30
r, et s’ils apprennent le prix de l’or, c’en sera
fait
de leur union patriarcale. Mais la tentation est trop forte. Les Suis
31
Nicolas, est en réalité la seule qu’il n’ait pas
faite
: sa venue en personne à la Diète, et le discours qu’il y aurait pron
32
eut suffire à nous étonner, peut-être même à nous
faire
partager cette espèce de vénération que lui vouèrent les hommes du xv
33
cile, sur les documents qui nous restent, de nous
faire
une idée, et mieux : un sentiment, de la foi du « pieux homme frère C
34
fournir sans danger pour la santé… Tout ce que je
faisais
, je le faisais en toute simplicité, par pur zèle et pour la gloire de
35
nger pour la santé… Tout ce que je faisais, je le
faisais
en toute simplicité, par pur zèle et pour la gloire de Dieu. Toute ma
36
ée de protestantisme cette piété d’un type tout à
fait
original, proprement germanique, ou plus précisément encore, souabe e
37
l’Église romaine, la signification qu’il eut, en
fait
, pour les premières générations de la Réforme. Ce n’est pas sans un j
38
ement de triomphe, je l’avoue, que j’ai trouvé ce
fait
, très généralement ignoré : les premiers drames mettant en scène Nico
39
ancienne, celle des Apôtres, et se sont refusés à
faire
commerce de leur religion. De 1526 à 1574, nous trouvons de nombreuse
40
eiben » (Que chacun reste sur son fumier !). Vous
feriez
mieux de le croire et de ne point innover, etc. Par contre, un Narren
41
autre part que l’archiduc Ferdinand II d’Autriche
fit
rechercher en 1570 dans toutes les maisons du Tyrol les livres favora
42
e la plus importante de cette série est celle que
fit
jouer à Bâle, en 1550, le protestant Valentin Boltz. Elle était intit
43
ssi ce magnifique sujet. Le jésuite Jakob Gretser
fit
jouer à Lucerne, cette année-là, une Comoedia de vita Nicolai Underwa
44
er sur la « vision des épées », que Nicolas avait
fait
peindre au mur de sa cellule. Luther l’interprétait comme une prophét
45
el « parti de la Réforme » ! Elles ne visent qu’à
faire
mieux connaître une grande figure que trop de protestants ignorent, e
46
ent, et qu’ils ignorent le plus souvent du simple
fait
que les catholiques l’exaltent. Tel est l’esprit de parti, même parmi
47
le Frère Claus aux catholiques — il ne peut leur
faire
que du bien — mais de le rendre aussi aux protestants, comme une part
48
lle de la culture (janvier-février 1940)c d Le
fait
même que nous éprouvions tous un doute sur l’opportunité d’une confér
49
portunité d’une conférence en temps de guerre, ce
fait
est significatif. Il prouve que nous tenons la culture pour quelque c
50
nfluence du christianisme, s’est efforcée de nous
faire
comprendre que la vraie cause de nos malheurs est presque toujours en
51
x d’un autre parti, ceux d’une autre nation… Nous
faisons
tous comme les petits enfants qui battent la table à laquelle ils se
52
uissant explosif, grâce auquel l’industrie pourra
faire
un grand pas. Il fonde d’autre part, avec l’argent gagné, un prix con
53
sse générale qui se trouve ici mis à nu. Un autre
fait
, dans ce même ordre. Le but des inventions techniques est double : il
54
des livres : c’est la première économie que l’on
fera
. De même qu’en temps de restrictions alimentaires on trouve tout natu
55
r conduire la cité, pour gagner de l’argent, pour
faire
des choses sérieuses… Et cependant, une société où les valeurs de la
56
on brusque, dans la proportion de 1 à 100. Que va
faire
la pensée, en présence de cet essor fulgurant de l’action ? Et que va
57
ce de cet essor fulgurant de l’action ? Et que va
faire
la culture ? Il semble que la société devienne trop gigantesque pour
58
nous nous disons : les intellectuels auraient dû
faire
à ce moment-là un formidable effort de mise en ordre : ils auraient d
59
ue. Ils n’ont pas dit : nous ne voulons plus rien
faire
d’utile, mais ils ont dit : on ne peut plus rien faire, car l’histoir
60
d’utile, mais ils ont dit : on ne peut plus rien
faire
, car l’histoire et l’économie sont régies par des lois inflexibles. E
61
présent. Dans une cité où la culture n’a plus en
fait
l’initiative, ce sont les lois de la production et de la guerre qui i
62
oix ce que l’on pense. Et quand ces trois pays se
feront
la guerre, ils la feront tous au nom de la liberté… Et l’ordre enfin
63
quand ces trois pays se feront la guerre, ils la
feront
tous au nom de la liberté… Et l’ordre enfin signifiera tantôt le stat
64
ceux qui critiquent le désordre établi, tantôt le
fait
qu’on n’assassine plus dans la rue mais seulement dans les prisons d’
65
détruit, quand elle n’est plus le don qu’un homme
fait
à un homme, et qui engage quelque chose de son être, c’est l’amitié h
66
ouveau », exactement inverse de l’ancien… Cela me
fit
songer irrésistiblement à un dialogue d’Alice au pays des Merveilles
67
question est de savoir, dit Alice, si vous pouvez
faire
que les mêmes mots signifient des choses différentes ? — La question
68
sirs d’une nation. Mais on peut avoir du génie et
faire
de grosses fautes de calcul. Surtout quand on est très pressé. Or il
69
mme par exemple nos petits États neutres, ne nous
faisons
pas d’illusions : tôt ou tard, là aussi, cet appel exigera une répons
70
mitive. Le chrétien primitif est un homme qui, du
fait
de sa conversion, se trouve chargé d’une vocation particulière qui le
71
l seul, contre ces lois ? Il faut donc, s’il veut
faire
quelque chose, qu’il entre dans un grand parti, dans une grande organ
72
ux rester toi-même, mais alors tu ne pourras rien
faire
; ou bien tu veux faire quelque chose, mais alors, cesse d’être toi-m
73
alors tu ne pourras rien faire ; ou bien tu veux
faire
quelque chose, mais alors, cesse d’être toi-même ! Comment sortir de
74
ui que les fameuses lois scientifiques ne sont en
fait
que de commodes conventions, dépendant des systèmes de mesures invent
75
de l’homme normal inflige un démenti aux lois et
fait
mentir les statistiques. Ainsi les lois de la publicité ne sont exact
76
dans les trop grands pays. Elles ne traduisent en
fait
qu’un immense affaissement du sens personnel dans les parties de l’hu
77
les et le ton sur lequel on les prône, ne sont en
fait
que des solutions de paresse intellectuelle, des solutions de misère,
78
r le monde réel, ramené en droit, — sinon déjà en
fait
— aux proportions de l’esprit humain et de ses prises. Mais quelles s
79
ent pas demeurer en arrière. Presque tout reste à
faire
, c’est certain. Mais l’important, c’est qu’enfin les Églises retrouve
80
a plus belle promesse ! Maintenant, la preuve est
faite
, attestée par le sang, que la solution suisse et fédérale est seule c
81
e lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en
fait
, si nous sommes là, au service du pays, ce n’est pas pour défendre de
82
e confort et nos hôtels. (D’autres — on sait qui —
feraient
marcher tout cela aussi bien que nous, peut-être mieux !) Ce n’est pa
83
le un peu partout de fédérer l’Europe. Cela ne se
fera
pas en un jour, ni même pendant les quelques semaines fiévreuses d’un
84
x improvisé dans l’épuisement général. Cela ne se
fera
que si des hommes solides, informés par une expérience séculaire entr
85
il se peut, une fécondité… Pendant que les autres
font
la guerre, ils n’ont pas le temps de préparer un monde humain. Mais n
86
à l’optimisme du Progrès. Pendant un siècle, elle
fit
la sourde oreille, avec un petit air entendu, quand certains lui posa
87
su imaginer le mal parce qu’ils croyaient au bien
fait
de main d’homme. « Mea culpa » des militaristes, qui n’ont pas su ima
88
Avis aux Suisses. Les Suisses ont quelque chose à
faire
, quelque chose de précis, que je veux dire à temps. Ils sont encore à
89
is aux Suisses en janvier de cette année, et cela
fait
déjà cinq mois passés. Ce délai nous permet de comprendre, d’avouer n
90
s démocraties ont la victoire. Non pas le bonheur
fait
de laisser-aller et d’insouciance du prochain, car nous le payons mai
91
espérance de l’éternel. À quoi se raccrocher, que
faire
encore ? Quelle était l’assurance d’éternité qui permettait à Athanas
92
répondra que je veux ruiner le pays. 5. Comme le
fait
Paul Reynaud devant le Sénat à l’instant où j’écris ceci. e. Rougem
93
n de travail, une invite à la discussion. Je vous
ferai
part de certaines critiques et de certaines suggestions, critiques pe
94
r par l’initiative des laïques, comme elles l’ont
fait
dans un pays voisin ? Je n’oserais pas répondre ce matin. Ni oui ni n
95
s pas répondre. Dieu le sait, et l’événement seul
fera
la preuve de notre force ou de nos faiblesses. En attendant, mettons-
96
nt jamais été de véritables communautés. Voilà le
fait
qui me paraît le plus grave, étant donné les événements actuels et ce
97
que ; si elles acceptent, au moins en théorie, de
faire
quelque chose dans ce sens, à supposer que les circonstances l’exigen
98
aucoup d’individus vraiment croyants, capables de
faire
pour leur part des actes quotidiens de charité chrétienne. Mais une a
99
eur compte — plus qu’au nom de l’Église — cela ne
fait
pas encore une vraie communauté. Des actes isolés, si beaux soient-il
100
é. Des actes isolés, si beaux soient-ils, cela ne
fait
pas un esprit de corps, — et l’expression « esprit de corps » devrait
101
pas pour vous, mais seulement pour tout le monde,
faites
-nous la grâce de n’en point vouloir ». Car « la société qui veut m’ôt
102
ges. Même si de nombreuses familles d’ouvriers en
font
encore partie, c’est un fait que le ton des sermons, le maintien des
103
milles d’ouvriers en font encore partie, c’est un
fait
que le ton des sermons, le maintien des auditeurs et l’atmosphère en
104
is plus d’un siècle : elle ne s’y sent pas tout à
fait
chez elle ; elle n’y reconnaît pas son langage. Il y a là certainemen
105
voir le plus souvent. Il est grand temps que nous
fassions
en sorte que tous « ceux du dehors » puissent entrer, puissent écoute
106
nes de nos paroisses se dissipera d’elle-même, se
fera
plus accueillante. L’étranger qui entrera dans nos temples ne se sent
107
lus simplement bibliques ! Ne vous fatiguez pas à
faire
une conférence, avec des idées personnelles. Notre époque ne demande
108
ndu, il y a quelques semaines, une parole qui m’a
fait
de l’impression. C’était dans un sermon, et le pasteur disait : « Lai
109
onvaincants, ajouterai-je, quand nous cherchons à
faire
au lieu d’un sermon simple, des conférences intéressantes ou pathétiq
110
plupart des auditeurs n’auraient pas eu l’idée de
faire
. Comme laïque, je ne demande pas qu’on me persuade de croire, mais si
111
oi ne parlerait-elle pas de politique, si elle le
fait
sur la seule base de la Bible ? On ne lui demande pas une théorie ori
112
es de chants et de jeux d’orgue. Eh bien, le seul
fait
de qualifier de « liturgiques » ces manifestations — peut-être parce
113
aurait pas comment les définir autrement… ce seul
fait
démontre à l’évidence que nous ignorons le sens et la portée de la li
114
n traditionnel et chargé de sens dogmatique, mais
font
se succéder, dans un ordre plus ou moins arbitraire, des textes souve
115
e la monotonie de ce vieux texte, et croient bien
faire
en y apportant quelques variantes personnelles, au gré de leur théolo
116
païennes. Ces abus manifestes ne doivent pas nous
faire
négliger le bon usage, l’usage chrétien d’une liturgie chrétienne. La
117
êne spirituel. Je ne sais pas si cela provient du
fait
qu’on parle un peu trop facilement du Bon Dieu, chez nous, et qu’il s
118
i des rois, à toutes les pages de notre Bible. Le
fait
est que nous manquons d’un certain respect religieux, de même que nou
119
devons plutôt parler d’homme à Dieu, et que nous
ferions
bien de nous pénétrer de cette vérité fondamentale et même d’y confor
120
confession des péchés, par exemple, comme cela se
fait
dans les Églises réformées de Paris ? Aurions-nous trop de dignité po
121
je pense qu’elles avaient de bonnes raisons de le
faire
. Elles savaient qu’une certaine participation personnelle, physique m
122
écessaire et bon d’avoir une liturgie, comment se
fait
-il que nos Églises suisses soient les seules sur le continent qui cro
123
dans une forme quelconque d’union européenne ? Le
fait
est que nos voisins d’Europe comprennent de moins en moins notre neut
124
omprennent de moins en moins notre neutralité. Le
fait
est que les Américains ne la comprennent absolument pas, et que les R
125
t tant pis pour les voisins. Ce qu’on veut, c’est
faire
du commerce avec tout le monde, sans se compromettre avec personne, t
126
Europe ? II Avant tout essai de réponse, on
fera
bien de se demander d’abord : Quels sont, en somme, les vrais intérêt
127
’était en réalité parce que nous ne pouvions plus
faire
autrement. Ce n’était pas pour hâter l’union, mais par intérêt bien c
128
sbourg de créer une armée européenne. M. Pleven a
fait
voter un projet similaire par la Chambre française. Et déjà, l’on com
129
de l’Europe qui soit sérieusement défendu, et le
fait
est, paradoxal mais évident, que ce petit coin, c’est la Suisse neutr
130
a fausse sécurité d’une tradition qui a peut-être
fait
son temps, endormis derrière la neutralité, comme la France en 1940 d
131
les qui s’opposent à une fédération européenne se
font
plus difficiles et plus nombreux. Les Suisses doivent d’abord connaît
132
ré elle ! — pour une puissance européenne ; qu’il
fasse
état, très sérieusement, de ce que l’OECE « reste ouverte » aux pays
133
ur deux motifs, l’un d’interprétation, l’autre de
fait
. Tout d’abord, il est clair que je n’ai pas pu « confondre systématiq
134
siècle. Alors, dit-on, c’était la théologie qui
faisait
question, la morale était évidente. Le principe même de la dogmatique
135
ser de fumer, cela ne pose pas de problème, on le
fait
sans barguigner, sans avoir à résoudre de conflits intérieurs dramati
136
Sans délai, sans débat, sans le moindre doute, on
fait
ce qu’a ordonné le médecin, au lieu de se débattre interminablement a
137
à un magistère tombé en désuétude, les Églises ne
feraient
-elles pas mieux d’admettre que la compétence des savants et des prati
138
nduit à Lui, ce qu’aucune morale ne pourra jamais
faire
, même si on la baptise « chrétienne » en toute naïveté, même si on la
139
, ou saboter la Machine directrice, ou simplement
faire
la grève de la « créativité des loisirs » ? Ces gestes et attitudes r
140
te expérience, pour moi très importante, que j’ai
faite
au service militaire. Je vais vous lire ces deux pages inédites, et q
141
et d’acquérir de la sorte au plus tôt le droit de
faire
taire les sergents harcelants, je m’appliquais de toutes mes forces à
142
’il me semblait, d’un exercice à l’autre, n’avoir
fait
de progrès que dans la découverte d’une maladresse naguère insoupçonn
143
ouverte d’une maladresse naguère insoupçonnée. Je
faisais
tout ce que l’on me prescrivait, et que je voyais faire aux autres. J
144
tout ce que l’on me prescrivait, et que je voyais
faire
aux autres. Je prenais avec soin le cran d’arrêt, bloquais mon souffl
145
au noir. Ne pensez pas à votre main, ni à ce que
fait
l’index qui a pris le cran d’arrêt. Laissez-vous simplement hypnotise
146
La détonation me surprit. Je reposai mon arme en
faisant
sauter la douille et rechargeai machinalement. Et quand je levai les
147
bsorbent l’attention, la détournent du but, ou le
font
oublier. 2. L’appel du but doit nous rejoindre et nous mouvoir. C’est
148
ste, et où ils sont vraiment dictés par elle. (Le
fait
que l’on invoque ce proverbe pour couvrir des tricheries évidentes ne
149
rd, j’ai découvert que la secte bouddhiste du zen
fait
grand usage du Tir et de la méditation sur cet art. Il s’agit du tir
150
riques ou religieuses, de peuples que la Nature a
fait
semblables physiquement. Je me borne à mentionner ici le principe de
151
ecs sont des conventions, c’est clair, mais elles
font
tout l’intérêt de cette activité. En effet, déplacer un bout de bois
152
endra donc d’observer rigoureusement, comme on le
fait
des règles d’un jeu, il faut souligner aussitôt que ces conventions n
153
r la santé et l’équilibre d’une communauté. Or en
fait
notre société occidentale christianisée est tout encombrée de règles
154
elle nos Églises sont largement responsables) qui
fait
que l’on a peu à peu sacralisé au cours des âges et finalement consid
155
connaître : ces scandales trop connus tiennent au
fait
que les Églises ont cru devoir édicter la morale de leur siècle, géné
156
es préceptes et recettes, et la prétention tout à
fait
abusive à les fonder dans la nature des choses ou la loi naturelle, à
157
en tant que personne. Il est entendu que si l’on
fait
une faute, si on touche la balle avec la main au football par exemple
158
ation particulière qui s’adresse à un individu et
fait
de lui une personne distincte et unique. Obéir à ma vocation, c’est s
159
n doute ou de nier son existence — sauf s’ils ont
fait
, eux aussi, l’expérience de cet appel invraisemblable — et ils vont m
160
e, là où règne le Code de la route, qui est aussi
fait
pour moi, ajouteront-ils, sévères. Oui, bien sûr, mais ces voies publ
161
sévères. Oui, bien sûr, mais ces voies publiques,
faites
pour tout le monde et personne en particulier, elles me mèneront sans
162
r, qui est absolument ailleurs. Elles ne sont pas
faites
pour cela. Seul pourrait me relier à mon but le sentier de ma vocatio
163
réglées par la Loi, ne me servent de rien pour «
faire
mon salut » comme disait la piété classique. Il me faut me risquer da
164
où j’arrive par instants à oublier tout ce qui me
fait
douter du But et de l’appel et du chemin, quand je m’abandonne à l’él
165
st le refus d’y croire sans preuve dont je puisse
faire
état « objectivement ». Mon péché, c’est de me mettre par ma conduite
166
l. Mon péché, c’est ce qui obscurcit ma visée, me
fait
perdre de vue le but, m’en fait douter quand il est invisible, bref,
167
rcit ma visée, me fait perdre de vue le but, m’en
fait
douter quand il est invisible, bref, me détourne d’agir ma vocation.
168
’esprit des réponses que l’on pourrait tenter d’y
faire
. La dichotomie proposée entre les règles du jeu d’une part, et la voc
169
oral au « monde », c’est-à-dire aujourd’hui et en
fait
aux savants et à l’État, vous risquez de laisser s’établir une sociét
170
pouvait brûler des gens comme moi. Je lui dirai :
faites
attention à l’Écriture, qui est, selon vos meilleurs docteurs, le cri
171
. Et c’est ainsi que vous trouverez aussi, chemin
faisant
, votre vrai moi. » Au sociologue, alors, qui me reprochera de verser
172
hard de Chardin : chaque homme n’est pas appelé à
faire
de grandes choses, c’est vrai, mais, par sa solidarité avec une grand
173
sa solidarité avec une grandeur qui le dépasse, à
faire
grandement la moindre des choses, ce qu’il doit faire lui seul. (Et d
174
e grandement la moindre des choses, ce qu’il doit
faire
lui seul. (Et d’abord, à se faire lui-même, ajouterais-je.) Aux fidèl
175
, ce qu’il doit faire lui seul. (Et d’abord, à se
faire
lui-même, ajouterais-je.) Aux fidèles enfin, à tout homme qui me dema
176
les objections les plus gênantes qu’on pourra me
faire
seront celles que je n’ai pas prévues… Je les attends de votre part e
177
ma part et selon mes moyens, j’aurais voulu vous
faire
entendre ce matin. p. Rougemont Denis de, « Pour une morale de la