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re). Mais là, c’est l’autre aspect de la vie du «
Frère Claus
» qui est exalté : on parle surtout de ses miracles, de son ascèse, d
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e l’évêque n’ont jamais pu prendre en défaut le «
Frère Claus
» — ainsi qu’on l’appelle désormais. Et sa légende se répand, en Suis
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des contrées voisines qui ne délèguent auprès du
Frère Claus
des envoyés chargés d’obtenir son appui : car son conseil est si puis
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iscours qu’il y aurait prononcé !) La piété du
Frère Claus
Ce résumé d’une existence peut suffire à nous étonner, peut-être m
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mieux : un sentiment, de la foi du « pieux homme
frère Claus
». Nous en sommes forcément réduits à des approches tâtonnantes. Pour
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Miles (ou Ritter) de Saint-Gall, qui mentionne le
Frère Claus
avec de grands éloges dans un ouvrage daté de 1522. (Nous sommes donc
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ateurs. — En 1523 déjà, Zwingli cite l’exemple du
Frère Claus
dans un sermon sur le Bon berger et les mauvais bergers. Puis en 1524
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6 à 1574, nous trouvons de nombreuses mentions du
Frère Claus
dans les sermons et traités de Bullinger (successeur de Zwingli à Zur
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t et « sur les lieux consacrés par le souvenir du
Frère Claus
». Quant à la petite prière que je citais plus haut (Gebetlein), elle
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iste de ceux qui furent détruits figure un Jeu de
Frère Claus
et de Frère Tell ! Mais la pièce la plus importante de cette série es
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Le Miroir du Monde) et tout y gravitait autour du
Frère Claus
, figure centrale symbolisant l’idée confédérale créatrice de la Suiss
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s de plus que seule la piété d’allure monacale du
Frère Claus
y est mise en valeur, tandis que son rôle politique n’est même pas me
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énaturer ! Mon désir n’est nullement d’enlever le
Frère Claus
aux catholiques — il ne peut leur faire que du bien — mais de le rend
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renaître parmi nous, il m’a semblé que la vie du
Frère Claus
prenait une valeur de symbole, et non seulement pour l’ordre politiqu