1 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
1 re). Mais là, c’est l’autre aspect de la vie du «  Frère Claus  » qui est exalté : on parle surtout de ses miracles, de son ascèse, d
2 e l’évêque n’ont jamais pu prendre en défaut le «  Frère Claus  » — ainsi qu’on l’appelle désormais. Et sa légende se répand, en Suis
3 des contrées voisines qui ne délèguent auprès du Frère Claus des envoyés chargés d’obtenir son appui : car son conseil est si puis
4 iscours qu’il y aurait prononcé !) La piété du Frère Claus Ce résumé d’une existence peut suffire à nous étonner, peut-être m
5 mieux : un sentiment, de la foi du « pieux homme frère Claus  ». Nous en sommes forcément réduits à des approches tâtonnantes. Pour
6 Miles (ou Ritter) de Saint-Gall, qui mentionne le Frère Claus avec de grands éloges dans un ouvrage daté de 1522. (Nous sommes donc
7 ateurs. — En 1523 déjà, Zwingli cite l’exemple du Frère Claus dans un sermon sur le Bon berger et les mauvais bergers. Puis en 1524
8 6 à 1574, nous trouvons de nombreuses mentions du Frère Claus dans les sermons et traités de Bullinger (successeur de Zwingli à Zur
9 t et « sur les lieux consacrés par le souvenir du Frère Claus  ». Quant à la petite prière que je citais plus haut (Gebetlein), elle
10 iste de ceux qui furent détruits figure un Jeu de Frère Claus et de Frère Tell ! Mais la pièce la plus importante de cette série es
11 Le Miroir du Monde) et tout y gravitait autour du Frère Claus , figure centrale symbolisant l’idée confédérale créatrice de la Suiss
12 s de plus que seule la piété d’allure monacale du Frère Claus y est mise en valeur, tandis que son rôle politique n’est même pas me
13 énaturer ! Mon désir n’est nullement d’enlever le Frère Claus aux catholiques — il ne peut leur faire que du bien — mais de le rend
14 renaître parmi nous, il m’a semblé que la vie du Frère Claus prenait une valeur de symbole, et non seulement pour l’ordre politiqu