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t-il, c’est entendu. Mais donnez-moi un revolver,
vous
m’armez ! Donnez-moi un 75, vous me laissez sans défense : c’est trop
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moi un revolver, vous m’armez ! Donnez-moi un 75,
vous
me laissez sans défense : c’est trop lourd pour moi. » Exemple à rete
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ilà la résistance civique et toute civile dont je
vous
parlais, et voilà la conscience de notre force véritable. Si nous avo
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sables devant l’Europe. ⁂ Et alors, va-t-on dire,
vous
êtes contre l’armée ? Je serais contre elle si je croyais que dès mai
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sultats considérables. Il faut chercher. Et je ne
vous
dis pas cela seulement comme personnaliste, adversaire du stalinisme
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, adversaire du stalinisme et du fascisme ; je ne
vous
le dis pas seulement comme Suisse, convaincu de la mission fédéralist
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vaincu de la mission fédéraliste de son pays ; je
vous
le dis aussi comme chrétien. Refuser le jeu de l’agresseur violent, c
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peut-être réussirons-nous à y croire. Ne sentez-
vous
pas une angoisse dans ce peut-être ? Et dans cette volonté de croire
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x, il dit à l’archevêque d’Astracan : « Allez, ne
vous
attristez pas. Ne voyez-vous pas que je vous crois infaillible vous a
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tracan : « Allez, ne vous attristez pas. Ne voyez-
vous
pas que je vous crois infaillible vous aussi ? » Toutefois le sceptic
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, ne vous attristez pas. Ne voyez-vous pas que je
vous
crois infaillible vous aussi ? » Toutefois le scepticisme n’est pas t
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. Ne voyez-vous pas que je vous crois infaillible
vous
aussi ? » Toutefois le scepticisme n’est pas toujours, hélas, une rép
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te vocation devant la cité qui les protège. Je ne
vous
appellerai pas, en terminant, à une croisade antifasciste ou antimarx
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ttemberg dont la Réforme devait sortir ? Rappelez-
vous
le moine augustin qui multipliait, lui aussi, les pratiques les plus
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cernant la politique et le régime des pensions. —
Vous
autres réformés, dit en substance le texte, vous en appelez toujours
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Vous autres réformés, dit en substance le texte,
vous
en appelez toujours à cet ermite dont la doctrine se résume à ceci :
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st bleiben » (Que chacun reste sur son fumier !).
Vous
feriez mieux de le croire et de ne point innover, etc. Par contre, un
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ents mêmes de la culture en Occident. Je voudrais
vous
montrer ce soir que cette crise n’est pas théorique ; qu’elle a des c
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un malentendu menaçant. La bataille dont je vais
vous
parler n’est pas une bataille politique. Les adversaires ne sont null
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t-ils à ravager la civilisation qui les produit ?
Vous
vous êtes tous posé cette question-là. Mais il ne suffit pas de se la
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à ravager la civilisation qui les produit ? Vous
vous
êtes tous posé cette question-là. Mais il ne suffit pas de se la pose
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misérables, déracinées et démoralisées. Enfin je
vous
citerai un cas individuel assez typique. Un grand banquier de Paris,
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l répondit que c’était vrai. — Mais alors, n’êtes-
vous
pas torturé par la pensée que votre argent contribue à prolonger un m
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alors, n’êtes-vous pas torturé par la pensée que
votre
argent contribue à prolonger un massacre ? — Nullement, répondit-il.
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nue toute naturelle. Le banquier dont je viens de
vous
parler aurait eu beaucoup de peine à concevoir qu’il y avait disharmo
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en chômage se corrompt rapidement, s’asservit. Je
vous
en donnerai un exemple que chacun de vous peut vérifier quotidienneme
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vit. Je vous en donnerai un exemple que chacun de
vous
peut vérifier quotidiennement. Le fondement et le symbole de toute cu
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moins. — La question est de savoir, dit Alice, si
vous
pouvez faire que les mêmes mots signifient des choses différentes ? —
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spérer : la culture et les groupes Je voudrais
vous
dire, maintenant, les raisons que j’ai d’espérer, après avoir tant cr
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d’espérer, après avoir tant critiqué. Je voudrais
vous
énumérer les premiers succès remportés, dans la bataille de la cultur
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ents est écrasant pour la conscience européenne :
vous
y trouverez les plus grands noms de la pensée, qui furent aussi les p
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, qui furent aussi les plus cyniquement méconnus.
Vous
y trouverez les témoignages convergents des esprits les plus opposés,
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ue nous refusions à l’amour, pourquoi donc voulez-
vous
que nous ayons l’amour, et la paix et la sécurité ? Nous avons la peu
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L’Église et la Suisse (août 1940)g h Je
vous
parlerai ce matin de l’Église visible et non pas de l’Église en génér
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ise visible et non pas de l’Église en général. Je
vous
parlerai des Églises telles que nous les voyons en Suisse ; et de la
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ne sera pas une conférence bien bâtie, je tiens à
vous
le dire tout de suite, mais une simple introduction, un plan de trava
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n plan de travail, une invite à la discussion. Je
vous
ferai part de certaines critiques et de certaines suggestions, critiq
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naturel de la Suisse, cœur de l’Europe et rendez-
vous
des races, le Gothard est le grand symbole de notre mission politique
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ui, lui, sait si bien s’organiser. Je ne puis pas
vous
énumérer toutes les conditions nécessaires pour que nos paroisses red
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vant tout théologique. Je n’insisterai donc pas :
vous
avez entendu et entendrez encore des orateurs beaucoup plus qualifiés
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te, sur les rapports de l’Église et de l’État, je
vous
proposerai deux formules : 1° Le service unique et suffisant que l’Ég
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Vinet. « Veuillez d’abord avoir une religion pour
vous
et si vous n’en voulez pas pour vous, mais seulement pour tout le mon
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uillez d’abord avoir une religion pour vous et si
vous
n’en voulez pas pour vous, mais seulement pour tout le monde, faites-
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eligion pour vous et si vous n’en voulez pas pour
vous
, mais seulement pour tout le monde, faites-nous la grâce de n’en poin
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e, de savoir la toucher par des paroles directes.
Vous
me direz peut-être que cette question ne concerne que nos pasteurs. J
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voudrais dire à nos pasteurs : soyez simples dans
vos
sermons, soyez plus simplement bibliques ! Ne vous fatiguez pas à fai
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vos sermons, soyez plus simplement bibliques ! Ne
vous
fatiguez pas à faire une conférence, avec des idées personnelles. Not
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liturgie des Églises réformées de France. Je vais
vous
la décrire dans ses principaux traits. I. Invocation (l’assemblée deb
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différentes confessions chrétiennes. Je voudrais
vous
dire maintenant pour quelles raisons je pense que nos Églises suisses
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it rien du protestantisme, ou qui est incroyante.
Vous
réussissez à l’amener, un beau dimanche, au culte d’une de nos parois
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le sera d’abord, probablement, dépaysée, comme je
vous
le disais tout à l’heure, par le ton du pasteur et le maintien un peu
52
i le culte débute par la liturgie que je viens de
vous
résumer. Cette liturgie, en effet, décrit d’abord dans une langue fra
53
éral, n’a pas un sens des formes très raffiné. Je
vous
dirai même une chose assez désobligeante, et qui vous surprendra peut
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dirai même une chose assez désobligeante, et qui
vous
surprendra peut-être : le peuple suisse souffre d’un défaut qu’il me
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op familiers et manquer du sens des distances. Je
vous
citerai ici, en guise d’illustration, une anecdote qui frise peut-êtr
56
s fausses pudeurs. Pour en finir sur ce sujet, je
vous
demanderai de vous poser à vous-même cette seule question : alors que
57
Pour en finir sur ce sujet, je vous demanderai de
vous
poser à vous-même cette seule question : alors que les orthodoxes, le
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ent œcuménique. ⁂ Je me bornerai, en terminant, à
vous
rappeler les quelques thèses — critiques et suggestions — que je vien
59
et suggestions — que je viens d’esquisser devant
vous
. Je vous ai indiqué tout d’abord que la situation actuelle exige de n
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stions — que je viens d’esquisser devant vous. Je
vous
ai indiqué tout d’abord que la situation actuelle exige de nos Église
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vie ou de mort, dans le monde qui se prépare. Je
vous
ai suggéré trois directions d’effort à la fois nécessaires et possibl
62
s à son égard. Je me suis borné à soulever devant
vous
quelques problèmes urgents et tout pratiques, — considérant que la ma
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’aborder la question d’un plan de défense unifié.
Vous
le voyez, la réponse que j’essaie de trouver n’est pas simple. Si l’e
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À la question qu’on me pose de tous côtés : Êtes-
vous
pour l’abandon de notre neutralité ? je ne puis donc répondre oui ou
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questions IV et V : […] — Quelle attitude, selon
vous
, la Suisse devrait-elle adopter en face de l’Europe unie ? À supposer
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sement ou de l’abandon de cette neutralité, tenez-
vous
certains arguments comme particulièrement décisifs à l’heure où nous
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e, tel qu’il est défini par les points IV et V de
votre
questionnaire ?o On voit que mes thèses l’irritent. Et puis après ? T
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ne pas dire : au soulagement général). Oserai-je
vous
avouer que si je tiens ces craintes pour justifiées quant aux faits,
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nte, que j’ai faite au service militaire. Je vais
vous
lire ces deux pages inédites, et que je ne compte pas modifier dans l
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m’observait. C’était un tout jeune lieutenant. «
Vous
tirez mal », dit-il avec une douceur froide, au moment même où je me
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loin du noir, mais enfin dans la cible. « Voulez-
vous
apprendre à tirer ? » Il me regarda, et voyant dans mes yeux une bonn
72
t en trois mots : pensez au noir. Ne pensez pas à
votre
main, ni à ce que fait l’index qui a pris le cran d’arrêt. Laissez-vo
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fait l’index qui a pris le cran d’arrêt. Laissez-
vous
simplement hypnotiser par ce petit disque noir à trois-cents mètres q
74
ents mètres qui danse sur la ligne de mire. Quand
vous
serez assez concentré, sans que vous l’ayez voulu, le coup partira. J
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mire. Quand vous serez assez concentré, sans que
vous
l’ayez voulu, le coup partira. Je vous le répète : pensez au but, oub
76
, sans que vous l’ayez voulu, le coup partira. Je
vous
le répète : pensez au but, oubliez le reste. Et maintenant vous allez
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: pensez au but, oubliez le reste. Et maintenant
vous
allez essayer. Vous avez le noir ?… Vous ne voyez plus que le noir ?…
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bliez le reste. Et maintenant vous allez essayer.
Vous
avez le noir ?… Vous ne voyez plus que le noir ?… » Je n’entendais pl
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intenant vous allez essayer. Vous avez le noir ?…
Vous
ne voyez plus que le noir ?… » Je n’entendais plus rien. Le disque no
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de tout amour. Mais la vocation dont je voudrais
vous
parler, c’est la vocation particulière qui s’adresse à un individu et
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sychologue me dira (et il le dit en moi) : — Êtes-
vous
sûr que l’appel que vous croyez venu du Transcendant n’est pas tout s
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le dit en moi) : — Êtes-vous sûr que l’appel que
vous
croyez venu du Transcendant n’est pas tout simplement l’expression sy
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. Un théologien dira (et je me le dis aussi) : Si
vous
abandonnez la responsabilité d’établir le code moral au « monde », c’
84
e aujourd’hui et en fait aux savants et à l’État,
vous
risquez de laisser s’établir une société totalitaire. Et vous privez
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de laisser s’établir une société totalitaire. Et
vous
privez le monde des aides de la Révélation. — À quoi je réponds que l
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i : faites attention à l’Écriture, qui est, selon
vos
meilleurs docteurs, le critère externe de la Révélation ; elle dit ce
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Cherchez d’abord le Royaume de Dieu, et le reste
vous
sera donné par-dessus. » Or chercher le Royaume, c’est chercher à sai
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osez croire l’invraisemblable. Et c’est ainsi que
vous
trouverez aussi, chemin faisant, votre vrai moi. » Au sociologue, alo
89
t ainsi que vous trouverez aussi, chemin faisant,
votre
vrai moi. » Au sociologue, alors, qui me reprochera de verser dans un
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voir ? Comment déceler ma vocation, puisque selon
vous
le But d’où elle m’est adressée reste invisible, inouï, incalculable,
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celles que je n’ai pas prévues… Je les attends de
votre
part et vous en dis d’avance ma gratitude. Ma recherche est encore bi
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n’ai pas prévues… Je les attends de votre part et
vous
en dis d’avance ma gratitude. Ma recherche est encore bien loin des c
93
pour ma part et selon mes moyens, j’aurais voulu
vous
faire entendre ce matin. p. Rougemont Denis de, « Pour une morale