1 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
1 l problème des formes du culte, au problème de la liturgie protestante. C’est un laïque qui parle ici, je le répète. Ce n’est pa
2 s en France, et je me suis fortement attaché à la liturgie des Églises réformées de ce pays. J’entends ici par liturgie : la par
3 s Églises réformées de ce pays. J’entends ici par liturgie  : la partie du culte qui n’est pas le sermon, les lectures, prières e
4 rouve avec intensité l’absence de toute espèce de liturgie sérieuse dans nos cultes, à quelques rares exceptions près10. Et ce n
5 ns près10. Et ce n’est pas seulement le défaut de liturgie qui me choque, mais le manque de sens liturgique que manifestent les
6 ence que nous ignorons le sens et la portée de la liturgie véritable. Celle-ci suppose des formes fixes et invariables, connues
7 C’est grâce à cette invariabilité, enfin, que la liturgie crée dans l’auditoire un sentiment de communion, ou de communauté spi
8 ommunion, ou de communauté spirituelle. Une vraie liturgie doit être invariable ; de plus, elle doit être prévue par les auditeu
9 cohérent et indivisible. Prenons l’exemple de la liturgie des Églises réformées de France. Je vais vous la décrire dans ses pri
10 aint-Esprit… » Puis bénédiction.) Telle est cette liturgie , exposé et témoignage collectif non seulement des dogmes fondamentaux
11 enfin le témoignage de la foi. À mon sens, cette liturgie est une des plus belles, dans sa simplicité, et des plus justes aussi
12 onies hitlériennes qui étaient déjà de véritables liturgies païennes. Ces abus manifestes ne doivent pas nous faire négliger le b
13 ire négliger le bon usage, l’usage chrétien d’une liturgie chrétienne. La science consommée des chefs totalitaires doit nous ren
14 e d’être une proie facile pour les caricatures de liturgie que les païens viendront lui offrir un jour, et qui seront alors une
15 ngtemps déçu. Mon second argument en faveur de la liturgie est plus spécifiquement chrétien. Je dirais même qu’il est d’ordre se
16 en ira tout autrement, si le culte débute par la liturgie que je viens de vous résumer. Cette liturgie, en effet, décrit d’abor
17 r la liturgie que je viens de vous résumer. Cette liturgie , en effet, décrit d’abord dans une langue frappante les différents mo
18 tes français jugent nécessaire et bon d’avoir une liturgie , comment se fait-il que nos Églises suisses soient les seules sur le
19 pouvoir s’en passer, sans dommage ? L’absence de liturgie , remarquez-le, est un obstacle assez considérable à notre rapprocheme
20 (Je pense à l’Église anglicane, qui attache à la liturgie une importance sans cesse croissante.) Et pourtant, les Églises de Su
21 . Poser enfin très sérieusement le problème de la liturgie , tant à nos bons théologiens qu’aux laïques, généralement ignorants d