1 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
1 Il n’est pas facile de caractériser en quelques mots cette « piété germanique », de forme proprement mystique. Qu’il suffi
2 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
2 ême société s’entendaient sur le sens de certains mots fondamentaux que j’appellerai les lieux communs. C’était sur la base
3 rai les lieux communs. C’était sur la base de ces mots définis une fois pour toutes que les échanges d’idées pouvaient se pr
4 . Que sont-ils devenus parmi nous ? Prenons trois mots parmi les plus fréquents dans les discours et les écrits de notre épo
5 ue : esprit, liberté et ordre. Je constate que le mot esprit a déjà vingt-neuf sens différents dans le dictionnaire de Litt
6 qui peut fixer aujourd’hui le véritable sens des mots  ? En d’autres temps, c’étaient l’Église et la théologie qui s’en char
7 nges verbaux incontrôlés. Et plus on y échange de mots , plus ils perdent leur force et leur sens, et leur délicatesse d’appe
8 s écrivains, qui n’ont pas d’autres armes que les mots , se voient privés de tout moyen d’agir. Leurs conseils, leurs appels
9 le autorité spirituelle ne peut fixer le sens des mots , la propagande brutale s’en chargera. À la place des grands lieux com
10 re simplistes. Et l’on pourra changer le sens des mots sept fois par an, selon les besoins de la cause. C’est ainsi que tout
11 puissance, le camarade Molotov, déclarait que le mot d’agression avait changé de sens depuis ce printemps, « les événement
12 t voici trois répliques : « Quand je me sers d’un mot , dit Humpty Dumpty d’un ton méprisant, il signifie exactement ce que
13 ir, dit Alice, si vous pouvez faire que les mêmes mots signifient des choses différentes ? — La question est de savoir, dit
14 t là : c’est le plus fort qui définit le sens des mots et qui l’impose à son caprice. Eh ! bien, je dis que lorsqu’on en arr
15 n régulatrice sur la cité. Elles ont assisté sans mot dire à l’essor du capitalisme et aux transformations sociales qu’il p
16 s et déjà, un présent. Il ne s’agit pas de grands mots , de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en fait, si nous som
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
17 blir un régime communiste, au sens littéral de ce mot . Mais je me demande seulement si elles sont prêtes à envisager certai
4 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
18 s les hommes qui « croient », au sens chrétien du mot , vont entrer en dissidence dynamique et créatrice, dans le monde trop
19 st très simple et toute la méthode tient en trois mots  : pensez au noir. Ne pensez pas à votre main, ni à ce que fait l’inde
20 ations, décisives à mon sens, du conseil en trois mots de ce jeune officier — « pensez au noir » —, elles ne devaient m’appa
21 ma vocation. Et je découvre, à ce propos, que le mot désignant le péché en hébreu signifie littéralement « ce qui manque l