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le. Si nous avons le droit et le devoir de rester
neutres
, ce n’est pas comme on le dit trop souvent en vertu de nos intérêts m
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le moindre compte. Si nous avons le droit d’être
neutres
, ce n’est pas en vertu d’un privilège divin, mais d’une mission bien
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pour la guerre. Grâce à Dieu, nous sommes encore
neutres
, et nous avons encore le droit de ne pas nous livrer à ce genre de si
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par la misère, comme par exemple nos petits États
neutres
, ne nous faisons pas d’illusions : tôt ou tard, là aussi, cet appel e
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tiliser le délai qui nous est accordé, à nous les
neutres
, pour découvrir les vraies causes du mal, et non seulement pour décri
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ent guère exister et travailler que dans les pays
neutres
. Et chez nous tout d’abord, puisqu’il s’agit en somme d’utiliser notr
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l en se dopant, en forçant l’illusion ; un peuple
neutre
, en avouant le réel. Avouer ses fautes est une libération dont l’homm
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n tirer les conclusions5. Mais nous ne sommes pas
neutres
pour rien, pour le confort. Nous ne sommes pas neutres comme on est r
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es pour rien, pour le confort. Nous ne sommes pas
neutres
comme on est rentier. Nous sommes neutres en vue de l’avenir. C’est l
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mes pas neutres comme on est rentier. Nous sommes
neutres
en vue de l’avenir. C’est là notre mission spéciale, notre responsabi
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de travers cette petite Suisse qui prétend rester
neutre
quand tout le monde réarme à grands cris. Mais attention : les cris n
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nt pas des armes ! La vérité, c’est que la Suisse
neutre
est le seul pays d’Europe qui soit matériellement et moralement prêt
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mais évident, que ce petit coin, c’est la Suisse
neutre
. Quand l’armée de l’Europe commencera d’exister, il sera temps d’abor