1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 destruction de toute commune mesure dans la cité ( ou d’un défaut total d’éducation, comme en Russie). Ensuite il a donné u
2 il, extorquaient la démission du maire socialiste ou le tuaient, puis rentraient sans être inquiétés. Et cela, des centain
3 incapacité où se trouvent les États, capitalistes ou soviétique d’ailleurs, d’occuper leurs chômeurs autrement qu’en leur
4 ffet suppose l’unification totalitaire d’un pays. Ou sinon, c’est qu’elle est très mal préparée. Or ce processus est radic
5 n État qui ne croit plus à sa valeur spirituelle, ou ne prouve plus qu’il y croit, puisqu’il se met à copier le voisin, un
6 ue je préconise je ne sais quelle veule démission ou quel défaitisme utopique, je traduirai la même idée en d’autres terme
7 Ce n’est pas à la méchanceté supposée d’un Hitler ou d’un Staline que nous devons attribuer tout le mal, mais aussi bien à
8 ponse qui satisfasse aux vrais besoins du citoyen ou du soldat, ou de l’ouvrier, ou de l’aryen blond. C’est par cette seul
9 sfasse aux vrais besoins du citoyen ou du soldat, ou de l’ouvrier, ou de l’aryen blond. C’est par cette seule mesure que n
10 besoins du citoyen ou du soldat, ou de l’ouvrier, ou de l’aryen blond. C’est par cette seule mesure que nous pourrons deve
11 ai pas, en terminant, à une croisade antifasciste ou antimarxiste, mais à une tâche constructive, qui se situe d’une maniè
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
12 et frappante paraît le désigner pour la prêtrise ou pour les ordres. Mais non, parvenu à l’âge d’homme, il s’engage dans
13 s deux pieds sur la terre, et non pas un sectaire ou un illuminé auquel des ouvrages pieux auraient tourné la tête. (Il ne
14 séance secrète les conseils de Nicolas. Miracle ? Ou résultat d’une combinaison particulièrement « politique » dont l’ermi
15 dans la vie religieuse de Nicolas trois tendances ou trois courants qui permettront peut-être de mieux situer cet homme pa
16 ues assez dures dont il gratifia plus d’un évêque ou supérieur de couvent venu le voir par curiosité. Mais cet anticlérica
17 ulman Merswin, au xive siècle, ce mouvement plus ou moins hérétique n’est pas sans d’intimes relations avec les doctrines
18 type tout à fait original, proprement germanique, ou plus précisément encore, souabe et rhénane. Nous sommes ici en présen
19 intime et personnelle, par-dessous les pratiques ou malgré elles, une intériorisation de la foi, mais aussi une volonté d
20 e même que le mouvement assez voisin des Vaudois, ou Pauvres de Lyon, se confondit sans nulle difficulté avec le calvinism
21 an. C’est encore un ami de Vadian, Hermann Miles ( ou Ritter) de Saint-Gall, qui mentionne le Frère Claus avec de grands él
22 t parfois de sonner sa fameuse corne !), et Moïse ou Élie intervenaient dans les débats le plus naturellement du monde. Il
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
23 uelque chose d’un peu moins sérieux que l’action, ou que la guerre, par exemple, ou simplement que la défense nationale. O
24 ieux que l’action, ou que la guerre, par exemple, ou simplement que la défense nationale. Or je vois là le signe très cert
25 pensent que c’est la faute d’un objet maléfique, ou d’un sorcier, ou d’un esprit qui rôde autour de leur maison. Toujours
26 t la faute d’un objet maléfique, ou d’un sorcier, ou d’un esprit qui rôde autour de leur maison. Toujours, la cause du mal
27 rveilleusement réussi. Nous persistons tous, plus ou moins, dans la manie des primitifs : nous rendons responsables de nos
28 hommes de l’action, aux capitaines de l’industrie ou de la guerre. Le divorce a été prononcé entre la culture et l’action,
29 ovoqué la brusque création de villes énormes, dix ou cent fois plus grandes que celles qu’on connaissait auparavant. Ainsi
30 rai : l’esprit de démission, de non-intervention, ou la démission de l’esprit. C’est l’esprit même d’un Ponce Pilate, le s
31 iéter des effets futurs de ces capitaux accumulés ou du sort de ces masses humaines rassemblées ? Primo : notre esprit est
32 Mais à part ces deux solitaires, personne ne sut ou n’osa voir à quoi devait conduire le Progrès, abandonné à son mouveme
33 e, faute d’un grand principe directeur, spirituel ou culturel. Tout cela parce qu’on pensait que le Progrès était sain, ju
34 des Juifs, le droit et la théologie sont méprisés ou ignorés, maintenant que tout, dans le monde, échappe aux prises de l’
35 théologie, pour d’autres, c’est la raison humaine ou l’ensemble de la culture. Pour celui-ci, l’esprit signifiera le luxe
36 ls dans notre monde démesuré ? Un Valéry, un Gide ou un Claudel ont quelques milliers de lecteurs, tandis que la presse du
37 e règle de toute activité, culturelle, politique, ou même religieuse. » C’était un coup de génie, si le génie consiste à d
38 cipes qui étaient partiels. La discipline d’État, ou le sang, ou la classe, ce sont certes des réalités. Mais des réalités
39 aient partiels. La discipline d’État, ou le sang, ou la classe, ce sont certes des réalités. Mais des réalités partielles.
40 pensée. Et voici sa racine profonde : politiciens ou intellectuels, tous ont oublié l’homme dans leurs calculs, ou bien se
41 t cet homme-là qui a le plus de peine à subsister ou à se former dans le monde moderne. Car supposez qu’un homme se sente
42 bre, mais commode, car elle justifiait l’inaction ou la retraite dans les bibliothèques. Or cette idée de lois fatales ava
43 gueurs de leur régime au nom de lois économiques, ou historiques, ou biologiques. Or il est clair que ces lois ne sont vra
44 égime au nom de lois économiques, ou historiques, ou biologiques. Or il est clair que ces lois ne sont vraies, ou plutôt n
45 ues. Or il est clair que ces lois ne sont vraies, ou plutôt ne deviennent vraies, qu’en vertu d’une immense démission de l
46 énients : car chacun dans le groupe où il est né, ou dans le groupe qu’il a choisi, peut donner le meilleur de soi-même, a
47 ons politiques — oserais-je dire patriotiques ? —  ou plutôt à des conclusions qui par la plus extraordinaire des rencontre
48 sent. Il ne s’agit pas de grands mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, au serv
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
49 t quand soudain la route normale se trouve barrée ou coupée par un précipice, nous voici piteusement indignés. Pourtant le
50 l refuse de se demander à quoi servira cet argent ou si le confort matériel favorise un bien spirituel. À la première de c
51 mun entre un Burckhardt, un Kierkegaard, un Vinet ou un Nietzsche ? Rien, sinon leur mépris pour les idoles bourgeoises, e
52 stes » de l’économie : prélèvement sur le capital ou caisse de compensation, — et je ne prends là que de petits exemples…4
53 taines réformes sociales qui eussent été dix fois ou vingt fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre actuelle.
54 aitement possible quand il s’agit du mieux mourir ou du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre sont seules capables d
55 le d’un ordre de choses vicié dans son principe ; ou la conquête, mais qui tue ce qu’elle conquiert. « Mea culpa » des gen
56 s effrayantes, et qu’ils triomphent tout de même, ou à cause de cela même. Il est dur de reconnaître que ce châtiment, qui
57 là seuls sauront alors ce qui mérite d’être sauvé ou recréé. Non pas le droit et la justice dont se réclamaient nos égoïsm
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
58 de formuler pour préparer la voie d’un renouveau, ou les moyens d’une résistance efficace. Et d’abord, une parole de confi
59 nous, mais ce n’est pas une raison de se lamenter ou de se décourager, bien au contraire. C’est une grande occasion de tra
60 et l’événement seul fera la preuve de notre force ou de nos faiblesses. En attendant, mettons-nous au travail pour qu’au j
61 enses, ayons le courage de dire franchement : ici ou là, nous sommes encore faibles. C’est ici et c’est là, qu’il faut por
62 c’est là, qu’il faut porter l’effort. Aujourd’hui ou jamais, notre Église a besoin d’une rigoureuse critique, d’une critiq
63 Églises suisses, c’est qu’elles ont cessé d’être ou n’ont jamais été de véritables communautés. Voilà le fait qui me para
64 res de l’Église qu’ils ne sont liés à leur parti, ou à leur classe, ou à leurs intérêts professionnels. Je me demande ce q
65 ’ils ne sont liés à leur parti, ou à leur classe, ou à leurs intérêts professionnels. Je me demande ce qui compte à leurs
66 onfessée, ne perdons pas de temps à nous lamenter ou à critiquer vainement. Mettons-nous au travail pour essayer de refair
67 ranscendant de l’Église ; 2° qu’elles développent ou réveillent en elles le sens missionnaire, à l’intérieur du pays ; 3°
68 at. D’abord ceci : notre Église suisse doit être, ou redevenir une Église de Dieu, et non pas la société des braves gens.
69 orts avec l’État comme s’il s’agissait d’un parti ou d’une fondation de bienfaisance avec des traditions de famille et des
70 l’Église doit rendre à la Suisse, c’est de rester ou de devenir une vraie Église, une Église de Dieu et non pas une Église
71 Église de Dieu et non pas une Église patriotique ou une puissance d’ordre politique. 2° Le service que l’État suisse doit
72 époque ne demande pas des idées, des images plus ou moins originales. Elle demande des vérités sûres, les vérités de la B
73 d’un sermon simple, des conférences intéressantes ou pathétiques. Nous ne sommes pas convaincants quand nous cherchons à d
74 n’ait pas le droit d’aborder l’actualité sociale ou politique. Pour être missionnaire, l’Église doit d’abord être convain
75 s ! On lui demande simplement d’appliquer à telle ou telle situation les paroles éternelles de l’Évangile et des prophètes
76 es fidèles à renoncer à leurs préjugés de partis, ou à leurs intérêts de classe ; ou pour montrer à notre peuple sa missio
77 éjugés de partis, ou à leurs intérêts de classe ; ou pour montrer à notre peuple sa mission positive dans l’Europe d’aujou
78 s’agisse jamais des idées personnelles du pasteur ou de quelque écrivain qu’il cite, mais du seul et unique point de vue d
79 e condition indispensable pour que l’Église reste ou devienne une vraie communauté, c’est que l’Église ne parle pas le lan
80 ne parle pas le langage d’un seul groupe social, ou d’une seule classe ; ou le langage d’une quelconque philosophie à la
81 d’un seul groupe social, ou d’une seule classe ; ou le langage d’une quelconque philosophie à la mode ou déjà démodée ; o
82 le langage d’une quelconque philosophie à la mode ou déjà démodée ; ou le langage personnel de Monsieur X, pasteur ou même
83 uelconque philosophie à la mode ou déjà démodée ; ou le langage personnel de Monsieur X, pasteur ou même théologien célèbr
84  ; ou le langage personnel de Monsieur X, pasteur ou même théologien célèbre, — mais qu’elle parle uniquement et simplemen
85 persuadé qu’il se posera pour nous aussi un jour ou l’autre. Je ne parlerai pas non plus du rôle des laïques dans la paro
86 liturgique que manifestent les essais tentés ici ou là, pour remédier à cette absence. Nous avons bien, de temps à autre,
87 rgiques » et qui consistent en lectures bibliques ou littéraires, entrecoupées de chants et de jeux d’orgue. Eh bien, le s
88 atique, mais font se succéder, dans un ordre plus ou moins arbitraire, des textes souvent inconnus, et des morceaux de mus
89 variantes personnelles, au gré de leur théologie ou de leur conception du style. Or justement, la valeur liturgique d’un
90 crée dans l’auditoire un sentiment de communion, ou de communauté spirituelle. Une vraie liturgie doit être invariable ;
91 vocation (l’assemblée debout). Psaume. II. La Loi ou son sommaire (l’assemblée assise) (après la lecture, chant spontané :
92 ssemblée s’agenouille). IV. Kyrie (un petit chœur ou l’assemblée chante : « Seigneur, aie pitié de nous ! Christ, aie piti
93 tes : voyez les régimes totalitaires, communistes ou fascistes, avec leurs fêtes, leurs insignes, leurs saluts rituels. J’
94 nos temples, qui ne sait rien du protestantisme, ou qui est incroyante. Vous réussissez à l’amener, un beau dimanche, au
95 , j’éprouve le besoin de participer, par le chant ou la récitation, à ce témoignage collectif, dans la communauté de mes f
96 llectif, dans la communauté de mes frères, connus ou inconnus. Après cela, même si le sermon n’est pas des meilleurs, j’ai
97 sujet, aux relations entre l’Église et la Suisse, ou pour être concret : aux relations entre nos Églises et nous, les Suis
98 nous de nous agenouiller pour la prière publique, ou pendant la lecture de la confession des péchés, par exemple, comme ce
99 out, que ces questions d’attitude soient futiles, ou trahissent je ne sais quelle déviation catholique. Toutes les Églises
100 ement, la communauté de la foi, de l’humiliation, ou de la joie chrétienne. Ce sont des gestes, enfin, qui favorisent l’ou
101 té vivante. Ce sera peut-être une question de vie ou de mort, dans le monde qui se prépare. Je vous ai suggéré trois direc
102 re atmosphère, notre ton, nos manières de prêcher ou d’écouter, afin de rendre possible une action missionnaire dans toute
103 aïques, généralement ignorants de cette question, ou retenus par des préjugés à son égard. Je me suis borné à soulever dev
104 r compte les charges des gouverneurs de provinces ou comes, lors de la décadence des ive et ve siècles. 8. Parmi ces au
6 1941, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Autocritique de la Suisse (février 1941)
105 gilante autocritique, si l’on ne veut pas déchoir ou se laisser dissoudre, si l’on veut durer et surtout, si l’on prétend
106 onséquence très bizarre, ces pseudo-fédéralistes, ou régionalistes, nomment « fédéral » ce qui procède de Berne. Il en rés
107 27-128. j. Une note précise : « Tiré de Mission ou démission de la Suisse . »
7 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
108 se fédérer, cette raison de nous tenir à l’écart ou de bénéficier d’un traitement tout spécial, que nos autorités et nos
109 aldstätten, qui étaient en somme des corporations ou coopératives forestières. Le pacte avait pour but de maintenir les li
110 uerre de Trente Ans ; ni la France à l’Allemagne, ou l’Autriche à l’Italie, comme en 1914 ; ni même des Européens à d’autr
111 s intérêts de l’Europe entière ». Apporte-t-elle, ou non, une contribution effective à la défense commune de l’Europe ?
112 s mêmes aujourd’hui qu’il y a cent-cinquante ans, ou même qu’il y a dix ans ? Je ne le pense pas. Ce que les auteurs des t
113 on de provoquer des sourires légèrement ironiques ou incrédules chez certains de nos voisins. Qu’ils comptent plutôt leurs
114 e notre neutralité ? je ne puis donc répondre oui ou non. Le problème ne peut pas être posé, encore moins résolu, dans l’a
115 est relative à l’Europe. Et ceux qui, par erreur ou par malice, veulent aujourd’hui la transformer en neutralité absolue,
116 e ? — En faveur du maintien, de l’assouplissement ou de l’abandon de cette neutralité, tenez-vous certains arguments comme
8 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
117 itulée « Demain l’Europe ». Je n’ai nullement nié ou méconnu l’intérêt propre de la Suisse. Il serait toutefois bien léger
118 Suisse. Il serait toutefois bien léger de penser, ou de laisser croire, que ce propre intérêt soit seul en cause dans le j
9 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
119 es de la dogmatique des Pères et des réformateurs ou de Thomas d’Aquin. Ses problèmes centraux peuvent être tenus pour rés
120 n ce qu’elle est, ni où elle est, ce qu’elle peut ou doit dire encore, et au nom de quoi. Le « moralisme de grand-papa » e
121 thodoxies, qu’elles soient d’empreinte barthienne ou thomiste, et les notions mêmes d’orthodoxie et de révélation ; néanmo
122 odoxie et de révélation ; néanmoins, cette école ( ou ce mouvement) veut conserver l’amour du Christ, c’est-à-dire la forme
123 prescrit une psychanalyse, certains médicaments, ou divers processus d’adaptation, d’ajustement social, voire politique,
124 le chef de l’État, les rythmes de la consommation ou de la productivité — c’est cela qui fonctionne aujourd’hui, de mieux
125 s, — qu’il s’agisse de s’assurer contre l’imprévu ou au contraire de mieux courir son risque personnel, de guérir, ou d’am
126 de mieux courir son risque personnel, de guérir, ou d’améliorer son statut social, ses possibilités de travail et de lois
127 de psychologues, de démographes et d’économistes ou de politologues qui décide de certaines conduites sexuelles (comme la
128 éraux et par l’intervention personnelle du prêtre ou du pasteur — alors les crises de conscience, les débats intérieurs ou
129 s les crises de conscience, les débats intérieurs ou conjugaux, les remords lancinants, les tentations obsédantes, les déc
130 ureuse comme peut l’être une extraction dentaire, ou d’une privation pénible comme de cesser de fumer, cela ne pose pas de
131 amatiques, on ne parle pas de « sacrifices » plus ou moins « joyeusement consentis », de « tortures morales », de « tentat
132 la voix de sa conscience, les conseils du prêtre, ou simplement l’opinion des proches. La plupart de ceux qui ont réfléchi
133 ne mentale, de démographie, de mécanismes sociaux ou économiques, de prévention de la criminalité et des maladies dites « 
134 César, c’est-à-dire aux sciences séculières plus ou moins socialisées, me paraît avantageux à presque tous les égards. Je
135 le milieu), suffisamment docile aux prescriptions ou régimes psychosomatiques (dans les rapports avec le corps) et aux ind
136 essaire, voire simplement utile. Le genre humain, ou tout au moins la société envisagée, serait alors mise en état de pilo
137 » avec un grand M que nous supposerons directrice ou correctrice de tous les « cerveaux automatiques » d’une nation, ou d’
138 tous les « cerveaux automatiques » d’une nation, ou d’un continent, ou d’une culture. Une question et une seule demeure a
139 x automatiques » d’une nation, ou d’un continent, ou d’une culture. Une question et une seule demeure alors sans réponse :
140 ces normes sont toutes, par définition, générales ou généralisantes, uniformes ou uniformisantes, réductrices de l’imprévu
141 éfinition, générales ou généralisantes, uniformes ou uniformisantes, réductrices de l’imprévu, du non conforme, de l’origi
142 naguère tenues pour « divines », à des structures ou pulsions de l’instinct) — comment valoriser encore la personne ? Le v
143 société trop bien ajustée, se désadapter exprès, ou saboter la Machine directrice, ou simplement faire la grève de la « c
144 adapter exprès, ou saboter la Machine directrice, ou simplement faire la grève de la « créativité des loisirs » ? Ces gest
145 utôt que dans l’aventure solitaire du mysticisme, ou de la connaissance au sens hindou. Amour et recherche du sens seront
146 nder que ma vie ait un sens, même si je ne trouve ou ne reçois jamais de réponse certaine, cette demande, cette recherche
147 les illustrer dans maints domaines de ma conduite ou de ma réflexion. Je les consigne ici, fort brièvement, réservant pour
148 ils absorbent l’attention, la détournent du but, ou le font oublier. 2. L’appel du but doit nous rejoindre et nous mouvoi
149 et les oriente plus strictement qu’aucune méthode ou aucun précepte reçu. 3. Toute action efficace commence donc par la fi
150 s conditions sociales, économiques, climatériques ou religieuses, de peuples que la Nature a fait semblables physiquement.
151 ablement l’attaque contre nos morales religieuses ou profanes sous prétexte qu’elles ne sont que de « simples conventions 
152 ivilisation, dans les relations entre les hommes, ou même entre deux êtres, si frustes qu’ils soient. Reconnaître que les
153 ne signifie donc pas qu’elles soient méprisables ou vaines, bien au contraire. De plus, l’assimilation des normes et pres
154 qui correspond au bannissement, à la prison à vie ou à la peine de mort). Mais si la morale est considérée comme un systèm
155 encombrée de règles contradictoires entre elles, ou impraticables, ou néfastes, et il est important de les soumettre à un
156 es contradictoires entre elles, ou impraticables, ou néfastes, et il est important de les soumettre à une critique systéma
157 té grecque, l’Empire romain, la Sippe germanique, ou les interdits et devoirs sacrés d’autres religions, notamment celles
158 j’ai dite, l’attribution à la « volonté de Dieu » ou à la Nature des choses de tout ce que la société juge indispensable à
159 tre. Je ne rappelle pas ces choses par masochisme ou par une sorte de démagogie, mais il faut bien le reconnaître : ces sc
160 it abusive à les fonder dans la nature des choses ou la loi naturelle, à les assimiler aux « voies de la providence » ou à
161 e, à les assimiler aux « voies de la providence » ou à la « volonté de Dieu lui-même » ; 4. enfin, et j’introduis ici une
162 trois premiers points : l’observation des règles ou au contraire les infractions commises par un joueur n’entraînent pas
163 in au football par exemple, on doit être pénalisé ou même disqualifié, mais si l’on suit les règles normalement, on n’est
164 règles normalement, on n’est pas pour autant bon ou mauvais : simplement on joue bien ou mal. Point de « péché » dans le
165 r autant bon ou mauvais : simplement on joue bien ou mal. Point de « péché » dans le monde des règles du jeu, mais seuleme
166 adresses, fautes de calcul, déficiences physiques ou psychiques, un style défectueux, ou une mauvaise tenue (manque de fai
167 ces physiques ou psychiques, un style défectueux, ou une mauvaise tenue (manque de fair play ou d’objectivité, coups bas,
168 tueux, ou une mauvaise tenue (manque de fair play ou d’objectivité, coups bas, etc.). La notion de péché n’apparaît qu’à p
169 in par homme ! — comment savoir si je le découvre ou si je l’invente en le suivant ? Il n’est créé que par l’appel, et n’e
170 s voisins soucieux de mon sort de mettre en doute ou de nier son existence — sauf s’ils ont fait, eux aussi, l’expérience
171 n monde spirituel qui est peut-être une illusion, ou le néant. Il me faut affronter l’invraisemblable (dont parlait Kierke
172 général est de faillir à l’amour, de le blesser, ou de le dénaturer — par exemple de le réduire à un pur sentiment ou dés
173 er — par exemple de le réduire à un pur sentiment ou désir, alors qu’il est action. Mais dans le monde de la vocation, mon
174 ’est de me mettre par ma conduite, par ma pensée, ou par quelque attitude intime, en travers du chemin que l’Appel, dans l
175 travers du chemin que l’Appel, dans la nuit, crée ou jalonne pour moi seul. Mon péché, c’est ce qui obscurcit ma visée, me
176 : « ce qui passe au-dessus de la ligne normale », ou  : « ce qui tombe à côté ». Voilà qui correspond, n’est-ce pas, d’une
177 ppante, à mes images initiales du tireur au fusil ou à l’arc. ⁂ Je ne voudrais pas terminer cet exposé… téméraire, beaucou
178 omaines aussi vitaux que ceux de la contraception ou de la guerre, je me demande de quoi elles priveraient le monde si ell
179 si elles cessaient de lui prodiguer des conseils ou des ordres au moins aussi contradictoires que ceux qu’édictent les Ét
180 une vigilance redoublée dans l’examen des marques ou des « notes » de l’authenticité d’une vocation, selon l’expérience de
181 ’est chercher à saisir et à comprendre le message ou l’appel qui nous en vient. Ce n’est pas appliquer une règle connue, l
182 aine — statistiques, médications, régimes sociaux ou psychosomatiques qu’on ne remettra en question que pour trouver des c