1
aut de civisme qui résultait de la destruction de
toute
commune mesure dans la cité (ou d’un défaut total d’éducation, comme
2
x que nous tendent les totalitaires. Plaçons-nous
tout
d’abord dans l’hypothèse que seule la force matérielle peut résister
3
mais eu l’idée de proposer qu’on donne la peste à
toute
la nation. Or c’est à peu près cela qu’on nous propose : faire vivre
4
e totalitaire sur le plan de la défense armée, et
tout
subordonner à cela, c’est introduire chez nous le cheval de Troie. La
5
Si nous restons cela, si nous prenons conscience
tout
à nouveau de la grandeur d’une pareille vocation, on nous laissera tr
6
pas assimilables. Voilà la résistance civique et
toute
civile dont je vous parlais, et voilà la conscience de notre force vé
7
is il n’en reste pas moins que notre tâche est de
tout
mettre en œuvre pour échapper au cercle de la guerre totale. Je crois
8
ment plus faible, où les totalitaires puiseraient
tout
simplement une énergie renouvelée. Essayons d’inventer autre chose. N
9
al : la croyance à la validité de la violence. Si
tout
d’un coup l’un des lutteurs supprime cet accord fondamental et prouve
10
Déconcerter le mal en lui opposant le bien, c’est
toute
la tactique des apôtres. Et pour qu’on n’aille pas penser que je préc
11
Hitler ou d’un Staline que nous devons attribuer
tout
le mal, mais aussi bien à la carence des chrétiens. Ceci dit, il nous
12
ans cette volonté de croire à n’importe quoi et à
tout
prix, fût-ce à quelque chose d’aussi peu croyable que l’immortalité d
13
ntardises effrénées de la propagande totalitaire.
Tout
cela n’exprime qu’un sentiment d’infériorité collective, un manque de
14
agaçants de la propagande soviétique et fasciste,
toute
espèce de tolérance polie serait déjà une complicité. Ce n’est pas ai
15
octrines au nom desquelles on veut réglementer le
tout
de l’homme, quand il s’agit en vérité des solutions et des doctrines
16
mythique, édifiante, et un peu pâlie. C’est avant
tout
un souvenir scolaire. Nous n’avons guère retenu de son histoire que l
17
testants précisément, une signification peut-être
toute
nouvelle. La vie de Nicolas Quel fut cet homme, en vérité ? Et p
18
proquement, ainsi que leurs fidèles, en sorte que
toute
la chrétienté se vit alors frappée d’anathème ! — le concile avait su
19
ercer les fonctions patriarcales de juge de paix,
tout
en cultivant son domaine. Un beau jour, certaine injustice flagrante
20
it sous les yeux. Peut-être aussi rêve-t-il comme
tout
son siècle, et sans le savoir, d’une piété plus intérieure, d’un cont
21
lors commence la vie de solitude et d’oraison que
toute
l’évolution intérieure de Nicolas semblait appeler comme une fin obsc
22
bsédante. Vie libre d’un laïque chrétien, hors de
tout
ordre monastique, hors du clergé constitué. À une heure de chez lui,
23
mmunier dans un des villages voisins, et c’est là
toute
sa nourriture. Car n’est-il pas écrit, comme il le répétera souvent :
24
: « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de
toute
parole qui sort de la bouche de mon Père »… Ni les espions placés aut
25
es Suisses passent outre aux avis de l’ermite, et
toutes
ses prédictions se réalisent : victoires, pillage, flot d’or, et disp
26
os manuels. Une dernière Diète se réunit à Stans.
Tout
accord se révèle impossible, et les députés se séparent sur une menac
27
le sort de la fédération, on le devait par-dessus
tout
à l’action de l’ermite du Ranft. (Remarquons à ce propos que la seule
28
de mieux situer cet homme par rapport à son temps
tout
d’abord, mais aussi par rapport à notre foi. La tendance la plus appa
29
lus scrupuleuses : comme Nicolas, il espérait, de
toute
son âme, s’acquérir la sainteté par les voies qu’ordonnait l’Église ;
30
rieux comme saintes et nécessaires au salut. Avec
tout
le soin dont j’étais capable, je me suis efforcé de les observer par
31
l n’en pouvait fournir sans danger pour la santé…
Tout
ce que je faisais, je le faisais en toute simplicité, par pur zèle et
32
a santé… Tout ce que je faisais, je le faisais en
toute
simplicité, par pur zèle et pour la gloire de Dieu. Toute ma vie n’ét
33
mplicité, par pur zèle et pour la gloire de Dieu.
Toute
ma vie n’était que jeûnes, veilles, oraisons, sueurs… Et plus tard
34
plus que de raison dès son enfance, et au-delà de
toute
« discrétion » imaginable pendant ses vingt dernières années ? Ce rap
35
e nourrit Nicolas jusqu’à sa cinquantième année ?
Toutes
proportions gardées, il me paraît licite de voir dans le cas du paysa
36
me larvée de protestantisme cette piété d’un type
tout
à fait original, proprement germanique, ou plus précisément encore, s
37
rich Suso : Mon Seigneur et mon Dieu, ôte de moi
tout
ce qui m’éloigne de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout
38
ne de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi
tout
ce qui me rapproche de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, arrache-moi
39
et mon Dieu, arrache-moi à moi-même et donne-moi
tout
entier à toi seul ! Il n’est pas facile de caractériser en quelques
40
c’est ainsi qu’il ne rompit jamais avec l’Église,
tout
en gardant ses distances — mais d’autre part, il est indéniable que s
41
’Unterwald. C’est une véritable somme critique de
tout
ce que la tradition nous a livré concernant le pacificateur de la Sui
42
ns un ouvrage daté de 1522. (Nous sommes donc aux
tout
premiers jours de la Réforme.) En 1529, un protestant bernois, Valeri
43
ux conseils de Nicolas, qui se trouvent condamner
toute
la politique des cantons catholiques. On sait d’autre part que l’arch
44
rdinand II d’Autriche fit rechercher en 1570 dans
toutes
les maisons du Tyrol les livres favorables à la Réforme, afin de les
45
intitulée Der Weltspiegel (Le Miroir du Monde) et
tout
y gravitait autour du Frère Claus, figure centrale symbolisant l’idée
46
cun ; Nicolas témoin de la foi dans une époque où
toute
la chrétienté était encore extérieurement unie, — voilà bien l’homme
47
re. Un fameux général autrichien disait un jour :
Tout
ce qui n’est pas aussi simple qu’une gifle ne vaut rien pour la guerr
48
rsaires ne diffèrent pas essentiellement de nous.
Tout
homme porte en soi les microbes de toutes les maladies imaginables. E
49
de nous. Tout homme porte en soi les microbes de
toutes
les maladies imaginables. Et cet ennemi qui nous menace, il ne serait
50
’est en nous qu’il s’agit de l’attaquer, et avant
tout
, de la reconnaître. Disharmonies et impuissance de l’esprit Son
51
onger un massacre ? — Nullement, répondit-il. Car
tout
ce que j’ai à voir, ce sont deux colonnes de chiffres, dont la balanc
52
ent même plus comme un scandale. Elle est devenue
toute
naturelle. Le banquier dont je viens de vous parler aurait eu beaucou
53
er des chiffres et des sentiments. Il ne faut pas
tout
mélanger… Et en effet, nous mélangeons de moins en moins notre pensée
54
u’en temps de restrictions alimentaires on trouve
tout
naturel de se priver d’abord de dessert. Oui, la culture est devenue
55
re et en maîtriser les rouages. On ne sait pas du
tout
ce que vont produire ces capitaux énormes qu’on accumule à tout hasar
56
nt produire ces capitaux énormes qu’on accumule à
tout
hasard. On ne sait pas du tout comment vont réagir ces masses humaine
57
s qu’on accumule à tout hasard. On ne sait pas du
tout
comment vont réagir ces masses humaines déracinées par l’industrie, e
58
r l’industrie, et qui déjà menacent et souffrent.
Tout
cela échappe aux vues de l’esprit rationaliste. Le panorama de la soc
59
rt de mise en ordre : ils auraient dû être saisis
tout
à la fois d’angoisse et d’enthousiasme devant ce monde démesuré, port
60
gnité de la pensée réside dans son détachement de
toute
action, dans son désintéressement scientifique. Ils n’ont pas dit : n
61
octrine que celle-là ! Car en somme elle justifie
tout
, endort l’esprit et le dispense de toute intervention active. Pourquo
62
justifie tout, endort l’esprit et le dispense de
toute
intervention active. Pourquoi s’inquiéter des effets futurs de ces ca
63
aits ; secundo : le Progrès automatique arrangera
tout
. C’est lui qui, désormais, va remplacer la bienveillante Providence.
64
humaine, l’un des désastres moraux de l’Histoire.
Tout
cela, faute d’harmonie et de mesure humaine, faute d’un grand princip
65
grand principe directeur, spirituel ou culturel.
Tout
cela parce qu’on pensait que le Progrès était sain, juste et infailli
66
ilisation : c’est le principe qui doit harmoniser
toutes
les activités d’une société donnée. Dans la cité grecque, par exemple
67
ociété donnée. Dans la cité grecque, par exemple,
tout
était rapporté à la mesure de l’individu raisonnable. Dans l’Empire r
68
de l’individu raisonnable. Dans l’Empire romain,
tout
était réglé par le droit d’État. Chez les Juifs, c’était la Loi de Mo
69
les Juifs, c’était la Loi de Moïse qui ordonnait
toute
l’existence dans ses plus minutieux détails. Au Moyen Âge, la théolog
70
nutieux détails. Au Moyen Âge, la théologie. Dans
toutes
ces civilisations, l’action obéissait spontanément aux mêmes lois que
71
héologie sont méprisés ou ignorés, maintenant que
tout
, dans le monde, échappe aux prises de l’esprit humain, il ne reste qu
72
e, alors c’est l’État-providence qui se charge de
tout
mettre au pas. Le malheur, c’est que l’Argent et l’État sont des prin
73
er quotidiennement. Le fondement et le symbole de
toute
culture, c’est le langage. Or nous assistons aujourd’hui à une extrao
74
endu. Les lieux communs étaient donc à la base de
toute
la vie sociale du siècle. Que sont-ils devenus parmi nous ? Prenons t
75
la présence effective de la pensée et de la foi à
toutes
les misères de ce monde. La liberté : tout le monde l’invoque, n’est-
76
faible ; dans un troisième pays, la liberté sera
tout
simplement la permission de dire à haute voix ce que l’on pense. Et q
77
dans ce désordre du langage, et dans l’absence de
toute
autorité morale capable d’y porter remède. Car qui peut fixer aujourd
78
gnent chaque jour des millions d’hommes, et c’est
tout
un domaine du langage que l’écrivain ne contrôle pas, ne forme pas, n
79
d’autres armes que les mots, se voient privés de
tout
moyen d’agir. Leurs conseils, leurs appels ne portent plus. Les homme
80
itié humaine qui se détruit, le fondement même de
toute
communauté. Alors paraît le règne de la force ! Si nulle autorité spi
81
n, selon les besoins de la cause. C’est ainsi que
tout
récemment le ministre d’une grande puissance, le camarade Molotov, dé
82
dit Humpty Dumpty, qui est le plus fort… et c’est
tout
. » Nous en sommes exactement là : c’est le plus fort qui définit le s
83
ée dans son esprit et dans ses signes, l’appel de
toute
l’Europe du xxe siècle vers une commune mesure restaurée et vivante.
84
u les chefs des grands mouvements collectivistes.
Tout
leur génie, s’il faut leur en reconnaître, a consisté à deviner — ava
85
er une réponse à la fois frappante et concrète. «
Tout
est en désordre ? ont-ils dit. C’est bien simple. Nous allons proclam
86
sommes devenus les maîtres est la seule règle de
toute
activité, culturelle, politique, ou même religieuse. » C’était un cou
87
i, à penser avec les mains. Il nous faut voir que
tout
dépend en premier lieu de notre état d’esprit. S’il change, tout comm
88
premier lieu de notre état d’esprit. S’il change,
tout
commence à changer. S’il ne change pas, toutes les réformes matériell
89
nge, tout commence à changer. S’il ne change pas,
toutes
les réformes matérielles sont inutiles et tournent au malheur. Car le
90
sociale. Elle a pour effet mécanique de dissocier
toute
communauté naturelle. Et alors se produit le phénomène auquel nous av
91
rent. Appel à une communauté : c’est le secret de
toute
révolution. Alors, d’un coup de balancier, nous nous trouvons portés
92
és à l’autre pôle, qui est le pôle collectiviste.
Toute
l’histoire de l’Europe peut être ramenée à ces grands balancements d’
93
e dis que les maux dont nous souffrons sont avant
tout
des maladies de la personne. Quand l’homme oublie qu’il est responsab
94
s prochains. C’est pour cet homme réel qu’il faut
tout
rebâtir. Cependant, nous avons montré que c’est justement cet homme-l
95
il subit une discipline qui ne s’accommode pas du
tout
de sa vocation personnelle. Voici donc le dilemme où nous placent la
96
nu, depuis quelques années, que la notion de lois
tout
objectives, de lois absolument indépendantes de l’homme, n’était qu’u
97
t de lois fatales que là où l’esprit démissionne.
Toute
action créatrice de l’homme normal inflige un démenti aux lois et fai
98
tés par une même espérance. L’effort des Églises,
tout
d’abord. Jusqu’à l’ère du rationalisme, les Églises ont été les grand
99
es Églises ont paru, elles aussi, se détourner de
toute
action régulatrice sur la cité. Elles ont assisté sans mot dire à l’e
100
st chargé de la mission sociale qu’avaient trahie
toutes
les Églises. Nicolas Berdiaev l’a bien vu : le bolchévisme fut le châ
101
es n’entendaient pas demeurer en arrière. Presque
tout
reste à faire, c’est certain. Mais l’important, c’est qu’enfin les Ég
102
pe qui seul peut nous guérir de l’individualisme,
tout
en prévenant la maladie collectiviste. C’est dans cette volonté de re
103
rebâtir. Cité solide et pourtant libérale : c’est
tout
le problème à résoudre. La solution fédéraliste Par quelle voie
104
es. Je n’aime pas non plus l’intolérance qui veut
tout
uniformiser, et qui est donc une mort de l’esprit. La tolérance était
105
eul moyen de préparer une paix solide. Car, après
tout
, qu’est-ce que la guerre actuelle ? C’est la rançon fatale du giganti
106
ester Suisses. La guerre actuelle manifeste avant
tout
la faillite retentissante des systèmes centralisateurs et gigantesque
107
gantesques. C’est la guerre la plus antisuisse de
toute
l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace. Mais en même temps,
108
hôtels. (D’autres — on sait qui —feraient marcher
tout
cela aussi bien que nous, peut-être mieux !) Ce n’est pas non plus, c
109
indépendance. Mais pourquoi la trahirions-nous ?
Toute
notre tradition civique et culturelle nous a dressés pour ce genre de
110
ravailler que dans les pays neutres. Et chez nous
tout
d’abord, puisqu’il s’agit en somme d’utiliser notre expérience, et de
111
échecs, que nous connaissons mieux que personne.
Tout
mon espoir est qu’il se forme ici des équipes de fédérateurs, d’homme
112
and, de voir aux proportions de l’Europe moderne,
tout
en gardant la mesure de notre histoire, la mesure de l’individu engag
113
é. Encore faut-il que cet espoir soit soutenu par
tout
un peuple, et qu’il ne se laisse pas décourager par les sceptiques pr
114
ses fins terrestres. En appelant et préparant de
toutes
nos forces une Europe fédéralisée, nous ne demanderons pas un paradis
115
ent un monde humain. Non pas un monde d’utopie où
toutes
les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un monde où les luttes né
116
re n’est pas au facile optimisme, dans une Europe
tout
obscurcie par la menace des avions. L’heure est plutôt venue de répét
117
difficile à vivre et à gagner que cette guerre où
tout
s’abaisse et s’obscurcit. Mais qu’elle nous donne au moins la possibi
118
usion le vrai combat qui nous maintienne humains.
Tout
cela, un jeune poète de génie, Arthur Rimbaud, l’a dit d’un seul trai
119
re de ces questions, il n’oserait pas répondre en
toute
franchise ; et à la seconde, il pressent bien qu’on ne pourrait que r
120
te, aboutiront au despotisme de l’État. Et contre
tout
l’« économisme » de son temps, il ose écrire : « Si quelque chose auj
121
t rien que répéter comme une horloge parlante : «
Tout
s’arrangera. » Or aujourd’hui pour « sauver » nos vies mêmes, nous vo
122
et internationales, pour avoir refusé obstinément
tout
ce qui lésait si peu que ce soit notre confort, notre profit, nos égo
123
nime aurait suffi, en d’autres temps, à supprimer
toutes
les questions sociales. Et cela non pas seulement en Suisse, mais dan
124
ais sur le plan des relations de peuple à peuple.
Tout
ce que nous jugions impossible quand il s’agissait du vivre, nous le
125
notre capacité d’accepter des vérités dures. Car
tout
le mal est venu de les avoir refusées, avant qu’elles montrent leurs
126
’ont pas su imaginer un autre bien que la défense
toute
matérielle d’un ordre de choses vicié dans son principe ; ou la conqu
127
oyaient pouvoir conserver des privilèges hérités,
tout
en admirant et soutenant des chefs brutaux qui les bernaient pour mie
128
amaient nos égoïsmes et celui des gouvernements :
tout
cela ne sera que ruines et détritus à déblayer, même si les grandes d
129
ulle puissance humaine ne saurait ébranler, quand
tout
le reste, ciel et terre, idéaux et réalités, est pulvérisé par les bo
130
n l’Apostat contre la chrétienté naissante, quand
tout
, comme aujourd’hui semblait perdu, Athanase prononça cette parole : N
131
ce efficace. Et d’abord, une parole de confiance.
Tout
craque autour de nous, mais ce n’est pas une raison de se lamenter ou
132
ance et les chances nouvelles de l’Esprit ! Quand
toutes
les positions morales et matérielles sont ébranlées, comme elles le s
133
ais que cette question reste posée. C’est lorsque
tout
paraît désespéré qu’on voit ce qui était vraiment solide. L’Église de
134
itive étaient de vraies communautés. On y mettait
tout
en commun, même les richesses, et cela paraissait naturel, parce que
135
d’une paroisse étaient alors plus importants que
tout
. La ferveur de la foi nouvelle liait les esprits et les cœurs avec un
136
pas moins que ces premières Églises ont surmonté
toutes
les persécutions grâce à la cohésion de leurs paroisses, grâce à l’es
137
e ce qui compte à leurs yeux, ce qui compte avant
tout
et pratiquement — songeant au jour où il faudra choisir entre l’Églis
138
si bien s’organiser. Je ne puis pas vous énumérer
toutes
les conditions nécessaires pour que nos paroisses redeviennent des co
139
. I Le premier de ces trois points est avant
tout
théologique. Je n’insisterai donc pas : vous avez entendu et entendre
140
nds Conseils, par des hommes qui parfois ignorent
tout
de la réalité de l’Église, corps du Christ. Ensuite, sur les rapports
141
iennent missionnaires à l’intérieur du pays, dans
toutes
les couches de notre peuple suisse. Pour mille raisons qui tiennent à
142
se depuis plus d’un siècle : elle ne s’y sent pas
tout
à fait chez elle ; elle n’y reconnaît pas son langage. Il y a là cert
143
t humain, de charité. C’est aussi, et c’est avant
tout
, une question de zèle missionnaire, d’amour des âmes. Si nous avons c
144
la foi. Car la conviction seule est convaincante.
Tout
ceci ne veut pas dire d’ailleurs que notre Église n’ait pas le droit
145
sa mission positive dans l’Europe d’aujourd’hui.
Toutes
ces choses peuvent et doivent être dites du haut de la chaire, à cond
146
ndition d’une vraie communauté, je la définissais
tout
à l’heure comme suit : que nos Églises aient le courage d’être franch
147
r en Suisse j’éprouve avec intensité l’absence de
toute
espèce de liturgie sérieuse dans nos cultes, à quelques rares excepti
148
es et invariables, connues de tous, et auxquelles
tout
l’auditoire participe d’une manière à la fois spontanée et réglée d’a
149
de ses parties. Elle doit former un ensemble, un
tout
cohérent et indivisible. Prenons l’exemple de la liturgie des Églises
150
dans sa simplicité, et des plus justes aussi, de
toutes
celles qu’utilisent les différentes confessions chrétiennes. Je voudr
151
lise visible est aussi une société humaine. Comme
toute
société humaine, elle a besoin de signes extérieurs et de symboles co
152
corriger à temps. Un peuple complètement privé de
toute
manifestation de ce genre risque d’être une proie facile pour les car
153
, probablement, dépaysée, comme je vous le disais
tout
à l’heure, par le ton du pasteur et le maintien un peu compassé de l’
154
ont personne ne lui aura donné la clef. Il en ira
tout
autrement, si le culte débute par la liturgie que je viens de vous ré
155
rtant nommé Monarque, Seigneur et Roi des rois, à
toutes
les pages de notre Bible. Le fait est que nous manquons d’un certain
156
ire, de ce que Dieu « nous a permis de lui parler
tout
simplement, d’homme à homme »… Je reste persuadé, pour ma part, que
157
rahissent je ne sais quelle déviation catholique.
Toutes
les Églises ont toujours attaché de l’importance à ces choses-là, et
158
s traditions fédéralistes devraient nous préparer
tout
spécialement à cette mission de compréhension d’autrui, de rapprochem
159
viens d’esquisser devant vous. Je vous ai indiqué
tout
d’abord que la situation actuelle exige de nos Églises un grand effor
160
n de rendre possible une action missionnaire dans
toutes
les couches de notre peuple. Poser enfin très sérieusement le problèm
161
oulever devant vous quelques problèmes urgents et
tout
pratiques, — considérant que la malice des temps nous invite au trava
162
as toujours bien compris. Elle exclut en principe
toute
doctrine unitaire et suppose donc la connaissance très vivante d’une
163
ésulte que leur fédéralisme se résume à combattre
tout
ce qui est dit fédéral. Comprenne qui pourra ! Cette confusion verbal
164
tenir à l’écart ou de bénéficier d’un traitement
tout
spécial, que nos autorités et nos journaux ne se lassent pas d’invoqu
165
, qui n’est pas tombé du ciel et qui ne va pas du
tout
de soi. Je suis bien obligé de l’avouer publiquement : pour beaucoup
166
out le monde, sans se compromettre avec personne,
tout
en échappant au reproche d’égoïsme par des œuvres philanthropiques. I
167
ux divisions blindées. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Tout
est changé. Les conflits qui menacent d’éclater n’opposeront plus les
168
à la défense commune de l’Europe ? II Avant
tout
essai de réponse, on fera bien de se demander d’abord : Quels sont, e
169
vrais intérêts de l’Europe entière », c’est donc
tout
simplement que l’Europe devienne entière, qu’elle mette en commun tou
170
’Europe devienne entière, qu’elle mette en commun
toutes
ses forces pour relever son économie, son niveau de vie, son moral, e
171
ins résolu, dans l’abstrait. Ce qu’il faut savoir
tout
d’abord, c’est pour quelle raison grande et forte, c’est en somme au
172
t encore une menace de guerre contre le continent
tout
entier, nous poseront ces questions précises. Il faut que notre opini
173
ce point capital, que personne encore n’a touché,
tout
au moins à ma connaissance. k. Rougemont Denis de, « Europe unie
174
x motifs, l’un d’interprétation, l’autre de fait.
Tout
d’abord, il est clair que je n’ai pas pu « confondre systématiquement
175
tre tenus pour résolus, ses options décisives, en
tout
cas, sont nettement définies. Mais la morale ! Ce serait peu de dire
176
pour nous aussi bientôt —, je vois se dessiner un
tout
autre schéma, comme un nouveau renversement, annonciateur d’une situa
177
te théologie-là bouleverse le fondement commun de
toutes
nos orthodoxies, qu’elles soient d’empreinte barthienne ou thomiste,
178
s tentations obsédantes, les décisions farouches,
tout
ce pathos traditionnel de l’existence morale va s’évaporer ! Exécuter
179
is faire, même si on la baptise « chrétienne » en
toute
naïveté, même si on la déclare « révélée », voire « éternelle » contr
180
a déclare « révélée », voire « éternelle » contre
toute
évidence historique et au prix des plus étonnantes acrobaties théolog
181
us étonnantes acrobaties théologiques. Je disais
tout
à l’heure que laisser le soin de la « morale » à César, c’est-à-dire
182
aire, voire simplement utile. Le genre humain, ou
tout
au moins la société envisagée, serait alors mise en état de pilotage
183
formations constamment vérifiées et mises à jour,
toute
question trouvant sa réponse quasi instantanée par la consultation d’
184
t les normes, et si ces règles et ces normes sont
toutes
, par définition, générales ou généralisantes, uniformes ou uniformisa
185
glise apparaît subitement précisé à l’extrême par
toute
cette négativité. Alors qu’aux origines de l’Europe et au Moyen Âge e
186
st une de croire que le but de l’homme transcende
tout
conditionnement et tout asservissement automatique à des fins puremen
187
but de l’homme transcende tout conditionnement et
tout
asservissement automatique à des fins purement sociales, fussent-elle
188
is plutôt, ce candidat chrétien, comme celui qui,
tout
en accomplissant judicieusement la Loi prescrite, ne pourra s’empêche
189
poser toujours et encore une question au-delà de
toute
réponse et de toute permission d’interroger. Ce droit de demander que
190
ncore une question au-delà de toute réponse et de
toute
permission d’interroger. Ce droit de demander que ma vie ait un sens,
191
’Église peut-être (je n’en suis pas sûr), mais en
tout
cas les hommes qui « croient », au sens chrétien du mot, vont entrer
192
taire les sergents harcelants, je m’appliquais de
toutes
mes forces à bien tirer. Mais je suivais les conseils d’ordonnance, e
193
d’une maladresse naguère insoupçonnée. Je faisais
tout
ce que l’on me prescrivait, et que je voyais faire aux autres. Je pre
194
’un d’entre eux cependant m’observait. C’était un
tout
jeune lieutenant. « Vous tirez mal », dit-il avec une douceur froide,
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nne volonté en détresse : « C’est très simple et
toute
la méthode tient en trois mots : pensez au noir. Ne pensez pas à votr
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formules abstraites, mais dont je pressentais en
toute
confiance, que la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer dans
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ment qu’aucune méthode ou aucun précepte reçu. 3.
Toute
action efficace commence donc par la fin. Avant toute chose, il faut
198
e action efficace commence donc par la fin. Avant
toute
chose, il faut considérer la fin. 4. La fin seule justifie les moyens
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éthodes et des rites, des codes et conventions de
toute
espèce qu’une société se donne pour guider les conduites de ses membr
200
mmerciales, par exemple, et d’ailleurs varient du
tout
au tout selon les conditions sociales, économiques, climatériques ou
201
es, par exemple, et d’ailleurs varient du tout au
tout
selon les conditions sociales, économiques, climatériques ou religieu
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ubliant qu’elles sont réellement indispensables à
toute
vie sociale, c’est-à-dire à toute vie humaine. Les règles du jeu d’éc
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ndispensables à toute vie sociale, c’est-à-dire à
toute
vie humaine. Les règles du jeu d’échecs sont des conventions, c’est c
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ont des conventions, c’est clair, mais elles font
tout
l’intérêt de cette activité. En effet, déplacer un bout de bois d’un
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on peut démontrer que les règles et préceptes de
toutes
les morales humaines sont conventionnels, et non pas « naturels », so
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échecs, par exemple, la moindre tricherie détruit
tout
l’intérêt du jeu, puisque cet intérêt tient aux règles et à rien d’au
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les normes de la morale sont des règles d’un jeu,
toute
espèce de laxisme est exclu, toute faute doit être exactement pénalis
208
gles d’un jeu, toute espèce de laxisme est exclu,
toute
faute doit être exactement pénalisée, par un recul de pions, une pert
209
fait notre société occidentale christianisée est
tout
encombrée de règles contradictoires entre elles, ou impraticables, ou
210
igation de recourir à d’autres sources, — presque
toutes
venant d’autres religions. De là aussi la confusion inévitable que j’
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« volonté de Dieu » ou à la Nature des choses de
tout
ce que la société juge indispensable à son bien : tantôt l’esclavage
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te partie de mon argument : 1. j’estime qu’il y a
tout
avantage à considérer les préceptes et codes de la morale comme les r
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on de ces préceptes et recettes, et la prétention
tout
à fait abusive à les fonder dans la nature des choses ou la loi natur
214
vocation générale du genre humain, de vocation de
tout
homme en tant qu’homme, et qui serait, selon l’Évangile, l’appel et l
215
in, l’amour au sens chrétien est l’orientation de
tout
être, et de tout mon être vers Dieu, source et sujet de tout amour. M
216
ns chrétien est l’orientation de tout être, et de
tout
mon être vers Dieu, source et sujet de tout amour. Mais la vocation d
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et de tout mon être vers Dieu, source et sujet de
tout
amour. Mais la vocation dont je voudrais vous parler, c’est la vocati
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mèneront sans doute aussi loin qu’on voudra et en
toute
sécurité, c’est bien utile et agréable, — mais jamais où je dois alle
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ent puisqu’il est institué pour moi seul. Et dans
tout
cela je n’ai d’autre soutien que ma croyance par éclairs, ma « foi »
220
j’y crois, et où j’arrive par instants à oublier
tout
ce qui me fait douter du But et de l’appel et du chemin, quand je m’a
221
iés, il les a faits et me les a donnés. Je disais
tout
à l’heure que la notion de péché n’a pas sa place dans le monde des r
222
ation humaine et générale de l’amour (sommaire de
toute
la Loi), il est clair que le péché en général est de faillir à l’amou
223
el que vous croyez venu du Transcendant n’est pas
tout
simplement l’expression symbolique d’une pulsion de l’inconscient ? —
224
re théologien me reprochera (et je ne suis pas du
tout
sûr qu’il ait tort) d’ouvrir les portes toutes grandes au subjectivis
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s du tout sûr qu’il ait tort) d’ouvrir les portes
toutes
grandes au subjectivisme intégral, à l’illuminisme, au quiétisme, et
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ivité scientifique », et qui évacue de la réalité
tout
ce qui ne peut être enregistré par la mémoire d’une machine électroni
227
l’équilibre humain que l’anarchie spiritualiste.
Toute
vie spirituelle authentique ne s’est-elle pas toujours jouée entre le
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logien, prenant acte de ce que je ne crois pas du
tout
à une morale révélée, ni directement ni au travers des tours de passe
229
re lui-même, ajouterais-je.) Aux fidèles enfin, à
tout
homme qui me demanderait : « Comment savoir ? Comment déceler ma voca
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répondent seuls à la réalité de l’indicible ; or
toute
vocation est d’abord indicible, parce qu’elle n’a pas et ne peut avoi
231
u’à tenter d’imposer des réponses ; à poser avant
tout
, en temps et hors de temps, la Question, celle du Sens, celle du But.
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, la Question, celle du Sens, celle du But. C’est
tout
ce que, pour ma part et selon mes moyens, j’aurais voulu vous faire e