1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 une menace1. De récents événements l’auront fait voir aux plus naïfs. Mais il n’est pas seulement une menace. Il est aussi,
2 is c’est là une question religieuse, nous l’avons vu , et seule une religion plus vraie que leurs mystiques saura nous indi
3 ques remarques sur la question des armements. J’y vois le piège le plus dangereux que nous tendent les totalitaires. Plaçons
4 uement à faire du nationalisme. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en Suisse, signifierait bientôt le partage de no
5 des idoles colossales qu’on nous vante. Quand je vois les trois dictateurs qui font les gros yeux à l’Europe, se proclament
6 e d’Astracan : « Allez, ne vous attristez pas. Ne voyez -vous pas que je vous crois infaillible vous aussi ? » Toutefois le sc
7 iat, Race, Empire. 2. Quelques bourgeois veulent voir dans le fascisme le « rempart de l’ordre établi ». C’est bien touchan
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
8 eurs fidèles, en sorte que toute la chrétienté se vit alors frappée d’anathème ! — le concile avait substitué un pontife un
9 ne une preuve édifiante. Dès son enfance, nous le voyons s’astreindre aux « œuvres » de la religion qui est alors celle de tou
10 crit, comme il le répétera souvent : « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de
11 iennent plus fréquents, qui montent au Ranft pour voir l’ermite fameux. Les uns poussés par la curiosité, les autres par le
12 che et la France complotent de les précipiter. Il voit trop bien à quels dangers leur victoire même les exposera : s’ils fon
13 outes proportions gardées, il me paraît licite de voir dans le cas du paysan, illettré et simple fidèle, une sorte de préfig
14  protestants » du moins pré-réformés qui, nous le verrons plus loin, furent si nettement perçus par ses après-venants. On serai
15 plus d’un évêque ou supérieur de couvent venu le voir par curiosité. Mais cet anticléricalisme et ce désir de réformer les
16 es protestants, en 1531 et 1546, bien avant de se voir reprise — et d’ailleurs modifiée — par les catholiques, à partir de 1
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
17 le, ou simplement que la défense nationale. Or je vois là le signe très certain d’une crise, — et d’une crise qui met en que
18 e prix devait couronner. Et le chimiste pacifique verra retomber sur sa tête, sous la forme d’une bombe de 1000 kg son invent
19 de se la poser et ensuite de se lamenter. Il faut voir ce que signifie une si cruelle disharmonie, quelles sont ses causes,
20 breux, si quotidiens, qu’on finit par ne plus les voir . Il est admis, dans notre société, que les hommes de la pensée n’ont
21 n’est même plus ressenti comme un scandale, je la vois condamnée à glisser, comme la nôtre, dans un désordre dont la guerre
22 de ce divorce entre la main et le cerveau ? Nous voyons bien où il nous a menés. Essayons de voir d’où il vient. Le phénomène
23 Nous voyons bien où il nous a menés. Essayons de voir d’où il vient. Le phénomène le plus remarquable des débuts du xixe s
24 al. Or, ils ont perdu cette chance. Ils n’ont pas vu le danger, ils ont eu peur de le prévoir. Et c’est ici que nous allon
25 art ces deux solitaires, personne ne sut ou n’osa voir à quoi devait conduire le Progrès, abandonné à son mouvement fatal. L
26 je m’évade dans le spiritualisme, alors que je ne vois de salut pour l’esprit que dans la présence effective de la pensée et
27 ns, qui n’ont pas d’autres armes que les mots, se voient privés de tout moyen d’agir. Leurs conseils, leurs appels ne portent
28 ction, oui, à penser avec les mains. Il nous faut voir que tout dépend en premier lieu de notre état d’esprit. S’il change,
29 de l’individu et de la collectivité. Il s’agit de voir que l’homme concret n’est pas le Robinson d’une île déserte, ni l’ano
30 hie toutes les Églises. Nicolas Berdiaev l’a bien vu  : le bolchévisme fut le châtiment d’un christianisme devenu passif de
31 la personne, matériellement et moralement, que je vois la commune mesure de la cité qu’il nous faut rebâtir. Cité solide et
32 nds mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, au service du pays, ce n’est pas pour
33 ue l’heure est venue pour nous autres Suisses, de voir grand, de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en gardant l
34 venue pour nous autres Suisses, de voir grand, de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en gardant la mesure de not
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
35 s de sa patience, nous aurions eu « des yeux pour voir  », et pour connaître les démons. Voici venu le temps de la colère, le
36 L’auteur — qui est un de nos collaborateurs — se voit contraint par les circonstances à ne pas signer ces pages. »
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
37 Je vous parlerai des Églises telles que nous les voyons en Suisse ; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de j
38 ns en Suisse ; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de 1940. Ce ne sera pas une conférence bien bât
39 ntraire. C’est une grande occasion de travailler. Voyons d’abord la situation de notre pays. « Au cœur de la révolution europ
40 es héroïques de l’ancienne Confédération, sachons voir et saisir notre chance et les chances nouvelles de l’Esprit ! Quand t
41 posée. C’est lorsque tout paraît désespéré qu’on voit ce qui était vraiment solide. L’Église de Suisse est-elle vraiment so
42 udra choisir entre l’Église et nos sécurités. Je vois bien que nos Églises constituent des unités administratives, qu’elles
43 nouvelle, il faut créer des signes et des rites : voyez les régimes totalitaires, communistes ou fascistes, avec leurs fêtes,
6 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
44 ’est qu’en 1815 que la neutralité de la Suisse se voit proclamée, sanctionnée par les Puissances et déclarée perpétuelle. En
45 la question d’un plan de défense unifié. Vous le voyez , la réponse que j’essaie de trouver n’est pas simple. Si l’effort mil
7 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
46 r les points IV et V de votre questionnaire ?o On voit que mes thèses l’irritent. Et puis après ? Tenter de me réfuter ne su
47 te des Cahiers sur « La Suisse et l’Europe ». o. Voir la première note du texte « Europe unie et neutralité suisse ».
8 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
48 e « moralisme de grand-papa » est encore plus mal vu chez les théologiens rigoureux que chez les jeunes gens en colère. De
49 à — et ce sera vrai pour nous aussi bientôt —, je vois se dessiner un tout autre schéma, comme un nouveau renversement, anno
50 duites par les ordinateurs électroniques. (On les verra peut-être alors, ces sages, se lamenter sur la fuite du bon vieux tem
51 irs » (dans les rapports avec l’économie) : on ne voit pas très bien, dans ces conditions, où, quand et en quoi une « morale
52 le fonctionnement aberrant de cet individu. Je le vois plutôt, ce candidat chrétien, comme celui qui, tout en accomplissant
53 ons de ce qu’il nommera sa « liberté ». Cela sera vu et ressenti comme un refus de la « solution définitive et universelle
54 aisais tout ce que l’on me prescrivait, et que je voyais faire aux autres. Je prenais avec soin le cran d’arrêt, bloquais mon
55 vous allez essayer. Vous avez le noir ?… Vous ne voyez plus que le noir ?… » Je n’entendais plus rien. Le disque noir dansai
56 er de code, de lois, de règles… « Ama et fac quod vis  » est sans doute le summum de la morale mais c’est aussi sa négation.
57 « foi » dans l’existence de ce But qu’on ne peut voir et que personne n’a jamais vu. N’ayant d’autres moyens de répondre à
58 But qu’on ne peut voir et que personne n’a jamais vu . N’ayant d’autres moyens de répondre à son appel, de le rejoindre, qu
59 ents totalitaires du xxe siècle. Et quand je les vois patauger dans des domaines aussi vitaux que ceux de la contraception