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t débarqué à la gare de cette petite ville. Ils s’
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heurtèrent à 8 gendarmes et 3 soldats, qui pour une fois s’avisèrent
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elques remarques sur la question des armements. J’
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vois le piège le plus dangereux que nous tendent les totalitaires. Pl
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age effrayant. Raisonnement bien curieux, si l’on
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réfléchit. Quand il y a trop de médecins dans un pays, et donc chômag
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est devenue la guerre totale. C’est dire qu’il n’
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a plus de distinction entre civils et militaires, selon la doctrine o
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à sa valeur spirituelle, ou ne prouve plus qu’il
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croit, puisqu’il se met à copier le voisin, un tel État ne peut pas c
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nde de valeurs, où il ne sait comment agir, et il
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perd son assurance. Représentons-nous cela : deux hommes se battent.
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tsu moral que nous devrions nous exercer. Si l’on
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déployait le quart de l’énergie et de l’esprit de sacrifice qu’on met
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n immortalité, […] et peut-être réussirons-nous à
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croire. Ne sentez-vous pas une angoisse dans ce peut-être ? Et dans
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dre part, il se retire dans son canton natal pour
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exercer les fonctions patriarcales de juge de paix, tout en cultivant
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t, plus confiant avec Dieu… À cinquante ans, il n’
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résiste plus : sa vocation profonde triomphe de tous ses doutes, et m
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par les voies qu’ordonnait l’Église ; mais loin d’
y
trouver l’apaisement, il sentait croître en lui l’inquiétude du salut
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i courantes au Moyen Âge qu’il serait imprudent d’
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chercher un trait spécifique de la spiritualité de Nicolas. Un Franço
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dée n’était-elle pas de se rendre en Alsace, pour
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rejoindre des communautés d’Amis de Dieu dont Hattinger lui avait par
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le est extrêmement défavorable au Bienheureux. On
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sent l’agacement de l’auteur à voir le nom et les conseils du Frère s
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ulée Der Weltspiegel (Le Miroir du Monde) et tout
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gravitait autour du Frère Claus, figure centrale symbolisant l’idée c
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e seule la piété d’allure monacale du Frère Claus
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est mise en valeur, tandis que son rôle politique n’est même pas ment
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xiste en nous aussi, et elle pourrait fort bien s’
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développer un jour. Pour la combattre sérieusement, pour nous défendr
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et sérieuses aux penseurs du xixe siècle ! Il n’
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eut que Kierkegaard et Nietzsche pour protester du fond de leur solit
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leur de nos actes : c’est l’Argent. Et quand il n’
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a plus d’argent, c’est la misère. Et quand la misère est trop grande,
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dans l’absence de toute autorité morale capable d’
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porter remède. Car qui peut fixer aujourd’hui le véritable sens des m
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zones d’échanges verbaux incontrôlés. Et plus on
y
échange de mots, plus ils perdent leur force et leur sens, et leur dé
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es hommes de science qui, les premiers, cessent d’
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croire. Ils ont reconnu, depuis quelques années, que la notion de loi
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conscient des vrais besoins de sa personne. Il n’
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a de loi, répétons-le, que là où l’homme renonce à se manifester selo
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le précipice était prévu. Mais encore fallait-il
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croire. Or le matérialisme modéré dans lequel nous étions installés n
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est écrasant pour la conscience européenne : vous
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trouverez les plus grands noms de la pensée, qui furent aussi les plu
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furent aussi les plus cyniquement méconnus. Vous
y
trouverez les témoignages convergents des esprits les plus opposés, u
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sont encore à l’écart de la guerre, et peut-être
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resteront-ils. Ils ont encore ce bref délai de grâce dont je parlais
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; et qu’il était logique, inévitable, et qu’il n’
y
a plus qu’à en tirer les conclusions5. Mais nous ne sommes pas neutre
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glise primitive étaient de vraies communautés. On
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mettait tout en commun, même les richesses, et cela paraissait nature
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déposer dans le « sachet », avec l’air de ne pas
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toucher ? Sont-ils prêts à « partager » autre chose que des impressio
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maintien des auditeurs et l’atmosphère en général
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sont bien plus bourgeois que populaires. C’est sans doute l’une des r
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s de l’Église depuis plus d’un siècle : elle ne s’
y
sent pas tout à fait chez elle ; elle n’y reconnaît pas son langage.
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le ne s’y sent pas tout à fait chez elle ; elle n’
y
reconnaît pas son langage. Il y a là certainement quelque chose d’ano
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âcheuse de démodé, d’inactuel, d’irréaliste. Il n’
y
a vraiment aucune raison valable pour que notre prédication chrétienn
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haut de la chaire, à condition, je le répète et j’
y
insiste, qu’il ne s’agisse jamais des idées personnelles du pasteur o
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tonie de ce vieux texte, et croient bien faire en
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apportant quelques variantes personnelles, au gré de leur théologie o
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s pénétrer de cette vérité fondamentale et même d’
y
conformer notre maintien. Sans aller jusqu’à imiter les génuflexions
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a comprennent absolument pas, et que les Russes n’
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croient pas plus qu’ils ne croient à nos libertés, et vraiment, ce n’
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éservée dans le jeu des puissances voisines. Il n’
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a plus d’équilibre européen. Il y a l’Europe entière qui essaie de su
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; l’autre économique et social, parmi nous. Pour
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faire face, personne n’a proposé une meilleure solution que l’union.
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vons, je le crains, plus qu’eux tous réunis. Il n’
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a qu’un seul coin de l’Europe qui soit sérieusement défendu, et le fa
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précises. Il faut que notre opinion soit prête à
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répondre. Il ne faut pas que notre gouvernement se trouve placé devan
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rétexte à freiner l’union de l’Europe et à ne pas
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prendre notre part, elle est contraire à l’esprit même de son statut,
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entière », et non pas comme un privilège qu’il n’
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aurait plus à mériter. Elle est relative à l’Europe. Et ceux qui, par
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alisme, du piétisme et de l’existentialisme, etc.
Y
a-t-il encore une morale chrétienne ? Osera-t-on encore la prêcher ?
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dite « chrétienne », et sont déjà en bon train d’
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parvenir dans plusieurs domaines importants. Au lieu de sermons contr
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tations de la « chair » et les refus déchirants d’
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céder — sujet privilégié et presque unique des romans de François Mau
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es canons de la morale, éduquait l’homme pour les
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ajuster, tandis que les chercheurs libres, les hérétiques et les mauv
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physico-chimique du terme ; et deuxièmement, il n’
y
a rien de plus important que les conventions dans une culture, une ci
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est créé que par l’appel, et n’existe que si je m’
y
engage, répondant à l’appel sans penser à rien d’autre. Il n’est pas
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oyens d’aller vers lui, dans la seule mesure où j’
y
crois, et où j’arrive par instants à oublier tout ce qui me fait dout
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à l’appel que j’ai cru entendre, c’est le refus d’
y
croire sans preuve dont je puisse faire état « objectivement ». Mon p
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l’esprit des réponses que l’on pourrait tenter d’
y
faire. La dichotomie proposée entre les règles du jeu d’une part, et
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pas et ne peut avoir de précédent, parce qu’il n’
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a pas deux hommes pareils, donc pas deux chemins pareils allant d’un