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vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’
Éros
divinisant, en conflit éternel et angoissé avec la créature de chair
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n assume et une obsession que l’on subit ?) 5.
Éros
sauvé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrétien, qui es
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tature : il est l’affirmation de l’être. Et c’est
Éros
, l’amour-passion, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde occid
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ietzsche absurdement reproche à l’Évangile. C’est
Éros
, et non pas Agapè, qui a glorifié notre instinct de mort, et qui a vo
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voulu le « spiritualiser ». Mais Agapè se venge d’
Éros
en le sauvant. Car Agapè ne sait pas détruire et ne veut même pas dét
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ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie. » ⁂
Éros
s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de not
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égation. C’est la profonde misère, le désespoir d’
Éros
, sa servitude inexprimable : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Ag
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t pas l’imaginer. Il était donc condamné à croire
Éros
, c’est-à-dire à se confier dans son désir le plus puissant, à lui dem
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plus puissant, à lui demander la délivrance. Et l’
Éros
ne pouvait le conduire qu’à la mort. Mais l’homme qui croit à la révé
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it qu’il est une autre délivrance. Et voici que l’
Éros
à son tour se voit relevé de sa fonction mortelle et délivré de son d
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en ne pouvait autrement que de faire un dieu de l’
Éros
: c’était son pouvoir le plus fort, le plus dangereux et le plus myst
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signe et la démonstration du triomphe d’Agapè sur
Éros
. Car l’amour réellement réciproque exige et crée l’égalité de ceux qu
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ière tout à fait nouvelle, inconnue au monde de l’
Éros
: comme des personnes, non plus comme des reflets ou des objets. Cet
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ace de ma personne. » Pieux mensonge du servant d’
Éros
. Mais de combien de complaisances secrètes se compose une « fatalité
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meilleure garantie du plaisir, c’est-à-dire de l’
Éros
purement charnel, et non du tout divinisé100. ⁂ On objecte alors que
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mettent en lumière l’opposition fondamentale de l’
Éros
et de l’Agapè, c’est-à-dire des deux religions qui se disputent notre
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97. Voir le remarquable essai de R. de Pury : «
Éros
et Agapè », dans le recueil collectif intitulé Problèmes de la sexual
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Présences »). « Un chrétien peut et doit accepter
Éros
, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’es
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n chrétien peut et doit accepter Éros, en tant qu’
Éros
, et justement pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ;
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ros, en tant qu’Éros, et justement pas en tant qu’
Éros
sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’É
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u’Éros, et justement pas en tant qu’Éros sublimé.
Éros
n’est pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’Éros. » 98. Co
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t pas le péché ; le péché, c’est la sublimation d’
Éros
. » 98. Comme le croira cependant Novalis renouvelant la mystique cou
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es par le Christ, cette Agapè qui seule sauvera l’
Éros
et qui, loin de le sublimer, lui redonnera sa juste place dans l’huma