1
À l’index (Première liste) : Candide (octobre
1932
)a Le numéro « exceptionnel » du 8 septembre de Candide nous apport
2
(octobre 1932)a Le numéro « exceptionnel » du
8
septembre de Candide nous apporte, pour l’anniversaire de la Marne, l
3
ique des « laquais de forges ». On nous entendra.
Six
grandes pages de dessins inspirés à M. Hermann-Paul par l’actualité (
4
il se surpasse et qu’il surpasse, mais il y a mis
16
ans — les plus fameux produits des services de propagande officieuse.
5
nt pris de malaise. Voyons, sommes-nous encore en
1916
? s’agit-il encore de revanche ? S’agit-il encore de « faire durer le
6
énile, au point de perdre toute efficacité dès la
2e
page. Il semble que M. Paul s’adresse exclusivement à ce bourgeois au
7
mière liste) : Candide », Esprit, Paris, octobre
1932,
p. 194-195.
8
On oubliera les juges (novembre
1932
)b c Une pensée débrayée, une action anarchique, voilà bien notre m
9
et privée, dans l’état où se trouve la France en
1932.
Est-ce à dire qu’il faille entreprendre une description méthodique de
10
que abstraite qui symbolise assez bien le régime.
Quatre
gaillards en uniforme, vautrés sur un banc qui la divise par le milie
11
, s’assied pour écouter : tout est jugé d’avance.
Deux
heures durant, quelques pasteurs et quelques écrivains vont faire app
12
(c’est-à-dire fondamentaux) de l’éthique, devant
huit
officiers corrects qui n’ont jamais rien entendu de pareil, ainsi qu’
13
i quelques constatations dépourvues de subtilité.
1°
L’ensemble de cette oppressante cérémonie fit voir à l’évidence, une
14
ous points de vue le plus irrespirable à l’homme.
2°
Les fondements idéologiques de ce monde sont morts ou n’en valent guè
15
ix ». Anti-personnalisme de l’éthique bourgeoise.
3°
Les actes politiques déduits par accident des principes fondamentaux
16
fait des mêmes braves gens qu’il s’agit dans les
deux
cas, mais c’est du même état, qu’ils tolèrent.) 4° Il n’y a qu’un rap
17
x cas, mais c’est du même état, qu’ils tolèrent.)
4°
Il n’y a qu’un rapport de trahison entre les idéaux pour lesquels nou
18
même courage. On les a décorés, on l’emprisonne.
5°
Il n’y a qu’un rapport de trahison entre la religion chrétienne et la
19
de l’État-Dieu, qui veut l’obéissance aveugle… »
6°
Il n’y a qu’un rapport de lâcheté entre les formes de la justice actu
20
Qui trompe-t-on ici ? Les « grands principes » de
89
ou les commanditaires de la prochaine dernière ? Il reste que les arg
21
ldat défensif ? Comment est-ce que c’est fait ? »
7°
Certes, l’on peut tirer de ces débats une conclusion précise : la que
22
On oubliera les juges », Esprit, Paris, novembre
1932,
p. 297-301. c. Signé : Jean-Pierre Cartier.
23
Comment rompre ? (mars
1933
)d Le faux rapport entre le christianisme et le christianisme de l
24
chrétienté, le début de la décadence. Il y a des
siècles
de lutte sourde entre ces deux vouloirs, et tant que dure la lutte le
25
nce. Il y a des siècles de lutte sourde entre ces
deux
vouloirs, et tant que dure la lutte le christianisme vainc : sa victo
26
» est sécularisée, et qu’on ne peut demander à ce
siècle
de rompre avec lui-même, de s’arracher le cœur. Il n’y a de rupture p
27
sture, partout où la chrétienté, ayant touché ses
30
deniers, voudra parler encore au nom du christianisme. ⁂ Le christian
28
est proche pour toutes les nations. » (Abdias II,
3-4
et 15). Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient
29
che pour toutes les nations. » (Abdias II, 3-4 et
15
). Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient à Cés
30
ofit « la primauté du Christ et celle de l’Europe
3
». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gouver
31
des romans contre le bolchévisme, et l’on donnera
50
000 fr. au mieux pensant. Et Figaro de conclure : « En terminant, l
32
romans contre le bolchévisme, et l’on donnera 50
000
fr. au mieux pensant. Et Figaro de conclure : « En terminant, l’émi
33
ociale enfin ! Contribution à la « sauvegarde » :
50
000 francs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à v
34
ale enfin ! Contribution à la « sauvegarde » : 50
000
francs. Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à vos p
35
ps qu’elle en exige tout : c’est la conversion.
1.
L’Église « corps du Christ », en théologie ; et en réalité : corps of
36
ellement constitué dans la Troisième République…
2.
Et non pas au nom d’un « ordre social chrétien qui s’opposerait au dé
37
’hui ? Faudrait-il attendre qu’on l’ait trouvé ?
3.
Figaro , 29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une i
38
t-il attendre qu’on l’ait trouvé ? 3. Figaro ,
29
décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, pa
39
e qu’on l’ait trouvé ? 3. Figaro , 29 décembre
1932.
4. Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, l
40
l’ait trouvé ? 3. Figaro , 29 décembre 1932.
4.
Figaro , 4 février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, le ch
41
? 3. Figaro , 29 décembre 1932. 4. Figaro ,
4
février 1933. 5. Une idée fausse, par définition, le christianisme n
42
garo , 29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février
1933.
5. Une idée fausse, par définition, le christianisme n’étant rien d’
43
29 décembre 1932. 4. Figaro , 4 février 1933.
5.
Une idée fausse, par définition, le christianisme n’étant rien d’autr
44
qu’un événement, un drame entre Dieu et l’homme.
6.
Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun sens, et ceux qui
45
esprit. On sait ce que c’est que l’esprit, en ce
siècle
! Il a été admirablement défini par la Sorbonne, entre autres. 7. T
46
irablement défini par la Sorbonne, entre autres.
7.
Traité du désespoir, trad. Gateau (Gallimard), p. 178. C’est nous qu
47
(Gallimard), p. 178. C’est nous qui soulignons.
8.
Ibid., p. 170. d. Rougemont Denis de, « Comment rompre ? », Esprit
48
nis de, « Comment rompre ? », Esprit, Paris, mars
1933,
p. 909-916.
49
Protestants (mars
1933
)e Si le christianisme primitif est une révolution — et la plus pro
50
itiques et sociaux. La parution coup sur coup, de
trois
livres importants de Gogarten, de Brunner et de de Quervain sur la «
51
ers parle de Jésus-Christ et de l’Église comme de
deux
choses qui n’ont rien en commun. » Il constate que l’Église est inter
52
rupture » à laquelle nous travaillons tous ici.
9.
Son autobiographie a été traduite en français sous le titre de Avant
53
nt Denis de, « Protestants », Esprit, Paris, mars
1933,
p. 1034-1037.
54
Loisir ou temps vide ? (juillet
1933
)f Le malaise De même que le « spiritualisme » du siècle derni
55
Le malaise De même que le « spiritualisme » du
siècle
dernier mérite et conditionne le « matérialisme » de ce siècle, de mê
56
r mérite et conditionne le « matérialisme » de ce
siècle
, de même que cette séparation de l’esprit et de la matière dénature e
57
est née la présente corruption du travail. Notre
siècle
ne connaît plus ni le travail ni le loisir depuis qu’il a coupé leurs
58
et d’impuissance. La division de nos journées en
8
heures de travail et 8 heures de loisir est une dérision brutale des
59
ivision de nos journées en 8 heures de travail et
8
heures de loisir est une dérision brutale des rythmes créateurs. Elle
60
ment l’état accidentel d’un conflit absurde entre
deux
opérations dont nous avons perdu le contrôle, pour les avoir follemen
61
n peut en dater l’origine. Dans l’Encyclopédie de
1765,
vous trouverez loisir défini comme « le temps vuide ». Cette nominati
62
dra bien reconnaître insuffisante, nous a valu le
siècle
d’égarement que nous tentons maintenant de solder. Un siècle de machi
63
arement que nous tentons maintenant de solder. Un
siècle
de machinisme, ou plutôt d’inflation mécanique, si l’on convient que
64
ins-moi sur ce rouleau un crabe ». — « Il me faut
vingt
ans », dit le peintre. Et pendant vingt ans, l’empereur subvient à l’
65
l me faut vingt ans », dit le peintre. Et pendant
vingt
ans, l’empereur subvient à l’existence du peintre. Cependant l’artist
66
l faut tout expliquer. J’indiquerai donc encore :
1°
que si l’erreur initiale fut bien spirituelle, notre tâche constructi
67
ordre spirituel. Qui dit précédence dit primauté.
2°
que dans l’ordre, immédiatement consécutif, des institutions et des l
68
des loisirs, qui lui sera tôt ou tard conjointe.
3°
que si l’on veut sauvegarder l’acte créateur, fondement humain de la
69
n système que ce que l’on y met dès l’origine.
10.
On aura beau l’appeler « travail de choc ». Ultime tentative pour fai
70
ctivité purement « nécessitée » par la révolte de
17,
qui décréta l’instauration en Russie d’une civilisation américaine do
71
lans, de satisfaire les exigences artificielles.
11.
Et non pas cartésienne, comme on le dit souvent. f. Rougemont Denis
72
Loisir ou temps vide ? », Esprit, Paris, juillet
1933,
p. 604-608.
73
Préface à une littérature (octobre
1934
)g D’un présent confus et mauvais, qu’allons-nous tirer, mes amis,
74
le romantisme, il me semble qu’on peut distinguer
trois
espèces de littérateurs. Première espèce : les romanciers de la vie d
75
ittérature pour « échapper aux soucis quotidiens »
12,
pour éviter, en fait, de résoudre le drame. Et c’est la bonne conscie
76
mprend la plupart des auteurs qui se gaussent des
deux
premières, ceux qui méprisent la vie bourgeoise, l’amour et le mariag
77
ce qu’ils en créeront de nouvelles. Quelques-uns,
deux
ou trois, qui ne sont pas littérateurs, qui seront la littérature qua
78
s en créeront de nouvelles. Quelques-uns, deux ou
trois
, qui ne sont pas littérateurs, qui seront la littérature quand tous l
79
s œuvres à une commune mesure humaine. Mais notre
siècle
est justement le siècle de la décadence des lieux communs. L’Ordre, l
80
esure humaine. Mais notre siècle est justement le
siècle
de la décadence des lieux communs. L’Ordre, le Bien Public, la Riches
81
la vie quotidienne des citadins : ils ont en tête
trente-six
morales contradictoires et autant de modèles qu’ils voudraient égaler
82
tis pris. La littérature romanesque décrit depuis
cent
ans nos mœurs et nos malheurs avec une croissante application à la st
83
s d’homme et de « penseur » en plus. J’indiquerai
trois
de ces vertus qui me paraissent fort peu de mode parmi nos scribes as
84
nouvelle discipline. Et une nouvelle aisance.
12.
Un éditeur introduit en ces termes une collection de romans populaire
85
propose de poursuivre (sic) cette collection. »
13.
J’inclus dans « cette littérature » la révolte surréaliste. Une révol
86
inaux, aboutit fatalement à l’étatisme renforcé.
14.
Pour le chrétien, cette raison d’être singulière est la parole que Di
87
éface à une littérature », Esprit, Paris, octobre
1934,
p. 24-33.
88
Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre
1934
)h On ne devrait jamais lire les hebdomadaires. Ce sont des entrepr
89
ires. Ce sont des entreprises de démoralisation :
1°
parce qu’ils satisfont à peu de frais les bourgeois paresseux, vaguem
90
t de ce qu’ils croient être la chose littéraire ;
2°
parce qu’ils incitent les écrivains de métier à écrire des stupidités
91
res et en général de la littérature de Prisunic ;
3°
parce qu’ils flanquent le cafard aux hommes sobres d’esprit et passio
92
ant par exemple, ou Giono. Marianne a publié, le
15
août, une nouvelle de Jean Giono intitulée « La femme morte », qui n’
93
avec ces auteurs-là) — de ceux qui écrivent merde
cent
fois la ligne pour faire croire qu’ils sont forts. Je n’ai pas besoin
94
e cela en moi dont je ne veux pas m’occuper ! » À
10
kilomètres de mon logis, l’autre jour, pressé de rentrer et ne dispos
95
t fallait-il être bien fin pour le comprendre ?
15.
Je n’ai pas suivi le conseil de cet homme, et n’ai pas lu le livre. J
96
nouvelle de Jean Giono », Esprit, Paris, novembre
1934,
p. 292-295.
97
Définition de la personne (décembre
1934
)i L’auteur de cet essai fait partie du comité directeur de L’Ordr
98
il dirige la revue barthienne Hic et Nunc . Ces
deux
références peuvent fixer sa position spirituelle. Toutefois, l’exposé
99
e n’est pas un résumé des idées défendues par les
deux
groupes cités (et qui sont absolument indépendants l’un de l’autre).
100
nsidérer comme le bien commun de sa génération.
1.
L’indéfinissable concret Il ne faut pas estimer que les objets que
101
une occasion de s’exercer, et la saisit. Par ces
deux
phrases, nous n’avons pas encore défini le concret comme tel, mais no
102
e concret comme tel, mais nous avons plutôt donné
deux
équations dont le concret constitue l’inconnue, et décrit la manière
103
e feignent certains philosophes, du croisement de
deux
définitions. Les philosophes se résignent très mal à cette limitation
104
vrai sujet, et l’équation objet en vrai objet.
2.
Le concret, c’est la présence de l’homme Comment choisir cette val
105
voquer l’objet à l’existence. Il peut le faire de
deux
façons, l’une virtuelle ou distante, l’autre actuelle. S’il se borne
106
écision de l’homme provocateur de la présence.
3.
La présence de l’homme est un acte La joie de l’homme, ou sa doule
107
distance ; en un mot, si l’homme est un acte.
4.
L’acte est insaisissable, parce qu’il est saisissant Toutes les ps
108
et deviennent saisissables pour l’entendement.
5.
L’acte est la personne Puisqu’il est manifeste que l’acte est le p
109
i qu’il n’est plus un isolé, mais un prochain.
6.
La personne est une vocation Qu’on n’oublie pas que la scène du dr
110
ion, fût-ce au prix de la vie de mon individu.
7.
Incarnation À la série d’« implications inexplicables » que nous v
111
rticipation à l’actualité éternelle du Christ.
8.
Communauté Tout ainsi que dans la Communion, Jésus-Christ nous est
112
jouait l’atome aux yeux des physiciens du dernier
siècle
: il est l’élément insécable qui marque la limite de décomposition d’
113
nt de toute communauté vivante et progressive.
9.
Deux négations de la personne Et maintenant, si nous savons ce que
114
de toute communauté vivante et progressive. 9.
Deux
négations de la personne Et maintenant, si nous savons ce que nous
115
issent des haines bavardes. Je veux parler ici de
deux
d’entre elles seulement, des fameux jumeaux ennemis qu’on voit partou
116
e la personne est d’ordonner ce corps-à-corps.
10.
Le spirituel Descartes a détruit la personne, ou plutôt son lieu n
117
int de vue de la personne, le corps et l’âme sont
deux
aspects de l’homme concret, dont la nature réelle n’apparaît que dans
118
de la règle, distinguons cet enjeu admirable !
16.
Matthieu 7:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigne
119
distinguons cet enjeu admirable ! 16. Matthieu
7
:21 : « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais
120
stinguons cet enjeu admirable ! 16. Matthieu 7:
21
: « Ce ne sont pas ceux qui me disent Seigneur ! Seigneur !… mais cel
121
osé à l’impersonnel ceux — qui agit sa vocation.
17.
Ceci ne doit pas être entendu dans le sens restrictif de l’esse est p
122
t rien si elle n’est pas un acte de miséricorde.
18.
Politique : l’État est l’expression fatale de notre double erreur mat
123
ce conflit mauvais qu’il fixe sans le dépasser.
19.
L’aspect animique du corps disparaît, en fait, avant l’aspect proprem
124
ît, en fait, avant l’aspect proprement matériel.
20.
La certitude de la résurrection n’a rien à voir avec une survie de l’
125
inition de la personne », Esprit, Paris, décembre
1934,
p. 368-382.
126
André Breton, Point du jour (décembre
1934
)j Le surréalisme s’est présenté comme révolution, et comme tel il
127
tienne pour un crétin celui qui… » Je prends ces
trois
débuts de phrases dans une seule demi-page, au hasard (p. 73). On tro
128
Breton, Point du jour », Esprit, Paris, décembre
1934,
p. 474-476.
129
André Rouveyre, Singulier (janvier
1935
)k l L’amour d’un homme de cinquante ans et d’une jeune femme forme
130
gulier (janvier 1935)k l L’amour d’un homme de
cinquante
ans et d’une jeune femme forme l’unique sujet de cette méditation. De
131
e femme forme l’unique sujet de cette méditation.
Deux
êtres très divers se sont unis dans une passion grave, exigeante, à l
132
ffort vers eux-mêmes, et l’un par l’autre, de ces
deux
êtres dont la vocation paraît inséparable de l’amour qui les domine.
133
énéreuse, tantôt corrosive, toujours tendue entre
deux
pôles de l’être, entre l’énergie exploratrice et le repliement amer.
134
peu quelque raison très personnelle de l’aimer.
21.
Je ne dis pas que tout cela aille sans fatigue pour le lecteur ; ni s
135
ré Rouveyre, Singulier », Esprit, Paris, janvier
1935,
p. 676-677. l. Le nom de l’auteur de l’ouvrage recensé étant mal ort
136
Maurice Meunier, Idoles (février
1935
)m Où l’on apprend comment un nommé Jean aima, de loin et à 15 ans,
137
apprend comment un nommé Jean aima, de loin et à
15
ans, des petites filles ; d’un peu plus près et à vingt ans, une étud
138
ans, des petites filles ; d’un peu plus près et à
vingt
ans, une étudiante ; et pour de bon, deux ans plus tard, une femme ma
139
s et à vingt ans, une étudiante ; et pour de bon,
deux
ans plus tard, une femme mariée. Enfin il retrouve l’étudiante et l’é
140
aurice Meunier, Idoles », Esprit, Paris, février
1935,
p. 846.
141
Albert Soulillou, Nitro (février
1935
)n Ce livre aussi est vrai. À peine moins autobiographique, semble-
142
de s’exprimer par des romans du format standard :
224
ou 600 pages exactement. Il me semble que ce conformisme, dont on sai
143
primer par des romans du format standard : 224 ou
600
pages exactement. Il me semble que ce conformisme, dont on sait les r
144
s profondes. Certains sujets mériteraient à peine
50
pages, d’autres demandent trois volumes… Mais Adolphe ou l’Idiot sera
145
mériteraient à peine 50 pages, d’autres demandent
trois
volumes… Mais Adolphe ou l’Idiot seraient aujourd’hui des « compte d’
146
lbert Soulillou, Nitro », Esprit, Paris, février
1935,
p. 846-847.
147
Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril
1935
)o L’un des critiques qui aient parlé le mieux, je crois, avec le p
148
euil, Les Uns les Autres », Esprit, Paris, avril
1935,
p. 102-103.
149
Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai
1935
)p Nous ne cesserons de protester ici contre la négligence et la fr
150
émie refuse Claudel. État de l’élite française en
1935.
Petits signes révélateurs d’une décadence que l’on n’arrêtera pas en
151
s de guerre. Edschmid nous conte les aventures de
cinq
sous-officiers de la dernière guerre que le chômage contraint à s’eng
152
u pour un temps. » Pour un temps… Il y a dans ces
trois
mots le secret de l’espérance insensée qui possède la jeunesse hitlér
153
Edschmid, Destin allemand », Esprit, Paris, mai
1935,
p. 292-294.
154
Tristan Tzara, Grains et Issues (juin
1935
)q Ce livre comporte une partie poétique précieuse et somnifère, et
155
: « le processus… projettent des faits » (p. 282)
22.
Erreurs infimes, que l’on devrait peut-être attribuer au typo ? Mais
156
ions verbales d’un type particulier, dont la page
39
donne un bon exemple, trop long à citer, la phrase ayant 18 lignes (i
157
n bon exemple, trop long à citer, la phrase ayant
18
lignes (il y en a de beaucoup plus longues). Un certain rythme monoto
158
qualité incomparable, jaillie de l’opposition de
deux
termes aux noyaux irréductibles. Si l’un des termes était réellement
159
réellement dramatique, l’on puisse attribuer les
quinze
dernières pages de ce livre, où l’on retrouve parfois le ton des gran
160
onnaissons. Voilà qui appelle enfin la réalité.
22.
Autres exemples : p. 19 (« L’allure que donne… les testicules ») ; p.
161
storique qui décharge le sujet de son actualité.
23.
Voir toutefois page 297 un essai de réaffirmation de la responsabilit
162
sujet de son actualité. 23. Voir toutefois page
297
un essai de réaffirmation de la responsabilité « individuelle ». Mais
163
n Tzara, Grains et Issues », Esprit, Paris, juin
1935,
p. 430-433.
164
« L’Esprit n’a pas son palais » (octobre
1935
)r Par une belle matinée de mars 1935, le journal Le Journal répand
165
(octobre 1935)r Par une belle matinée de mars
1935,
le journal Le Journal répandait brusquement dans Paris ce cri d’alarm
166
« L’Esprit n’a pas son palais. L’Exposition de
1937
doit lui en donner un » Par Hippolyte Ducos Député, ancien ministr
167
la commission de renseignement à l’Exposition de
1937
L’Exposition de 1937 en est au stade des réalisations. Les idées fe
168
ignement à l’Exposition de 1937 L’Exposition de
1937
en est au stade des réalisations. Les idées fermentent. Les plans s’o
169
ition demandent que, parmi les palais prévus pour
1937,
il y en ait un destiné à la Pensée. Qu’on nous entende bien. La pensé
170
haînes » qui, des profondeurs de la nature ou des
siècles
, ont amené au jour les vérités créatrices. Et, dans cette présentatio
171
e le témoin et le symbole de notre génération.
I
. Résidence de l’Esprit dans la cité actuelle En publiant ce très c
172
er l’un des problèmes les plus impressionnants du
siècle
? Avait-il conscience de l’aveu que signifiait son entreprise ? Car e
173
n temple ? Cela paraît une bien autre gageure.
II
. Pour un musée des lieux communs À quelques semaines de là, un art
174
plications. L’accord parfait des « vues » de nos
deux
commissaires me remplit d’aise. Mais je goûtai surtout que le romanci
175
son sujet. En bref, M. Duhamel proposait au moins
deux
palais. « Comment célébrer l’esprit ? Comment le manifester, comment
176
qu’on sait, honore d’une façon moins directe.
III
. Le temple est vide On ne pouvait mieux se moquer de l’intelligenc
177
isi ? L’utilitarisme grossier, le matérialisme du
siècle
vont-ils trouver en vous leur défenseur ? » — Je réponds simplement q
178
t que nos commissaires sont de bons écrivains.
IV
. Le spiritualisme consacre le préjugé utilitaire De tout ceci, ret
179
e le préjugé utilitaire De tout ceci, retirons
deux
faits simples : un personnage consulaire, président d’une commission
180
ne lui paraît pas moins naturel. Brochant sur ces
deux
faits une constatation évidente : l’opinion de l’élite ni celle du gr
181
homme d’action qui, trois-cents ans plus tôt, en
1637
exactement, publiait le Discours de la méthode. C’est une attention b
182
ort que nous le voyons aujourd’hui, quand tout un
siècle
d’enseignement s’est appliqué à le fixer et à l’étendre. Mais il deme
183
e « distingué » à l’homme qui ne fait rien de ses
deux
mains. Ce que je reproche à l’esprit cartésien, c’est d’avoir formulé
184
que bourgeoise. « Descartes descendu dans la rue »
30
vient consacrer l’utilitarisme borné en disqualifiant l’esprit pur au
185
lite inféconde, et au juste mépris des masses.
V.
Situation faite aux intellectuels a) le culte de l’esprit gratuit
186
inconsciente : l’esprit est une pure description
32.
On assure ainsi à bon compte la rigueur des constructions intellectue
187
nt de décrire, on fera bien d’aller la chercher à
cent
lieues des « sanctuaires de l’esprit » : chez un révolutionnaire comm
188
tionnaire comme Sorel ou chez un thérapeute comme
C.
G. Jung35. Des remarques identiques peuvent être faites — elles ont é
189
tiques peuvent être faites — elles ont été faites
mille
fois — au sujet de la sociologie ou de l’histoire de la littérature.
190
mal compassées » que Descartes déjà méprisait…
VI
. Le geste de Pilate Lorsque Renan se résigne sans peine à cette «
191
e impertinence, car le mot « désintéressement » a
deux
sens tout à fait indépendants. Que les clercs refusent d’épouser les
192
-il pas de dire : « Qu’est-ce que la vérité ? » À
vingt
siècles de là, la voix « désabusée » d’un autre clerc parfait lui don
193
s de dire : « Qu’est-ce que la vérité ? » À vingt
siècles
de là, la voix « désabusée » d’un autre clerc parfait lui donnera cet
194
abaissant. Telle est la parabole du spirituel.
VII
. Situation des intellectuels dans la cité (suite) b) Les réalités
195
eur commercial. Je suppose mon clerc peu fortuné.
Deux
espèces de carrières s’ouvrent à lui : celle des accommodements et ce
196
elle » vous ne serez pas payé, ou vous serez payé
dix
francs, vingt ou trente francs la page au maximum. Publiez un article
197
ne serez pas payé, ou vous serez payé dix francs,
vingt
ou trente francs la page au maximum. Publiez un article dans un hebdo
198
pas payé, ou vous serez payé dix francs, vingt ou
trente
francs la page au maximum. Publiez un article dans un hebdomadaire, s
199
compte de la frivolité du genre, vous serez payé
200
fr. la colonne. Et si vous descendez jusqu’au journal d’information,
200
lture européenne, depuis la guerre, nous enseigne
deux
grandes vérités empiriques : d’une part, les clercs nantis, volontier
201
ps l’universel complot des « hommes de main ».
VIII
. Où peut agir l’esprit ? Commettra-t-on ce Palais de l’Esprit ? S’
202
a Commission de l’enseignement de l’Exposition de
1937,
vu le désarroi général40 ; vu la situation culturelle créée par le dé
203
morale pratique, décret prononcé par Descartes en
1637
— aggravé par l’idéalisme romantique, exploité par l’élite bourgeoise
204
économique inaugurée par le krach de Wall Street (
1930
) et nommée crise ; vu la commercialisation croissante de l’esprit, co
205
a panique nationaliste dont la culture du dernier
siècle
est responsable ; vu l’intérêt que présenterait pour l’humanité d’auj
206
s de ce qu’elles ont à donner, qui est à tous.
24.
« Pour un Palais de l’Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril 1935
207
un Palais de l’Esprit », Nouvelles littéraires du
6
avril 1935. 25. De deux choses l’une : ou bien l’institution projeté
208
s de l’Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril
1935.
25. De deux choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera t
209
Esprit », Nouvelles littéraires du 6 avril 1935.
25.
De deux choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera très i
210
», Nouvelles littéraires du 6 avril 1935. 25. De
deux
choses l’une : ou bien l’institution projetée doublera très inutileme
211
pur » selon l’idée que s’en fait la Commission.
26.
« Cette façon de dégrader la culture et d’en faire une chose à côté,
212
nt converge ici avec celui du marxisme vulgaire.
27.
Dont l’un au moins paraît préoccuper M. Duhamel, si j’en crois l’arti
213
Éthique de Spinoza coûte moins cher qu’une petite
5
chevaux. Quant au salut, il est gratuit. Et je ne pense pas que M. Du
214
l compte acheter son « immortalité » académique.
28.
J’entends : à la grande masse du peuple, à tous ceux qui ne sont pas
215
s premiers à souffrir de la carence de l’esprit.
29.
De ce mépris de la pensée pure et des discours vient l’engouement pou
216
atiques, des statistiques et des plans fabuleux.
30.
« Ford, c’est Descartes descendu dans la rue », écrivaient Aron et Da
217
vaient Aron et Dandieu dans Le Cancer américain.
31.
Dans un ouvrage intitulé Penser avec les mains , que ces réflexions
218
vec les mains , que ces réflexions introduisent.
32.
Voilà qui n’est pas dans l’esprit de Descartes, lequel défend dans de
219
ue, peu de lumières dans la psychologie moderne.
33.
Si le concret est « ce qui engage », ce qui est soumis aux sanctions
220
une décision prise par une personne responsable.
34.
« Nous éprouvons une sorte de honte à poser les questions philosophiq
221
est de Rauh (Avant-propos des Études de morale).
35.
Et sans doute d’abord chez les grands convertisseurs chrétiens, — mai
222
: le Saint-Esprit se moque de nos psychologies.
36.
Histoire du peuple d’Israël, t. III, p. 497. Le vieillard qui écrit
223
chologies. 36. Histoire du peuple d’Israël, t.
III
, p. 497. Le vieillard qui écrit cela, est-ce bien le même homme qui é
224
leure protection pour leurs privilèges usurpés.
37.
« Le difficile et l’essentiel pour un philosophe, ce n’est pas d’arri
225
ute sanction, comme aussi hors de toute urgence.
38.
Le cas de Ponce Pilate est en vérité exemplaire. Il résume une fois p
226
isme » revient à tolérer sereinement l’exaction.
39.
Cette échelle est aussi valable dans l’édition. Moins un livre compor
227
ens de l’intelligence et de la valeur créatrice.
40.
Formule d’introduction d’usage courant aux environs de 1935, et dépou
228
le d’introduction d’usage courant aux environs de
1935,
et dépourvue de toute signification définie. 41. Et remarquons l’ét
229
5, et dépourvue de toute signification définie.
41.
Et remarquons l’étrange accident qu’elle risquerait de provoquer : la
230
dégoûts mal formulés qui semblent déprimer depuis
deux
ans l’intelligentsia parisienne, pourraient bien se résoudre, au cour
231
s la pression populaire, en une espèce de nuit du
4
août de la pensée, abdiquant tous ses privilèges pêle-mêle, entre les
232
prit n’a pas son palais », Esprit, Paris, octobre
1935,
p. 25-46.
233
Francfort,
16
mars 1936 (avril 1936)s Un témoin de nos amis nous envoie ces not
234
Francfort, 16 mars
1936
(avril 1936)s Un témoin de nos amis nous envoie ces notes. Nous l
235
Francfort, 16 mars 1936 (avril
1936
)s Un témoin de nos amis nous envoie ces notes. Nous les publions
236
storique dans un pays qui a fait la Révolution de
89,
et qui est déjà une nation. Mais condamner le « fascisme » allemand,
237
it pas trouvé de places assises dans une halle de
30
000 places, et qui attendait, massée au fond, dans les travées et les
238
pas trouvé de places assises dans une halle de 30
000
places, et qui attendait, massée au fond, dans les travées et les por
239
au fond, dans les travées et les porches, depuis
quatre
grandes heures, l’arrivée du Führer. Et au-dehors, battant les murs d
240
les places de la ville, depuis le matin, et dans
45
salles où les formations d’assaut avaient leur « appel général », des
241
ions d’assaut avaient leur « appel général », des
dizaines
de milliers attendaient. J’étais venu pour écouter aussi la foule. Je
242
t avaient leur « appel général », des dizaines de
milliers
attendaient. J’étais venu pour écouter aussi la foule. Je me trouvais
243
e roulement monotone des tambours au rythme lent,
deux
coups très espacés, trois coups espacés… Du plafond pendaient cent ba
244
tambours au rythme lent, deux coups très espacés,
trois
coups espacés… Du plafond pendaient cent bannières rouges. La tribune
245
spacés, trois coups espacés… Du plafond pendaient
cent
bannières rouges. La tribune avancée au centre de l’ovale énorme se d
246
s du parterre, violemment éclairée, fascinante. À
huit
heures moins cinq, deux cortèges de bannières vinrent se ranger sur l
247
lemment éclairée, fascinante. À huit heures moins
cinq
, deux cortèges de bannières vinrent se ranger sur les escaliers de la
248
t éclairée, fascinante. À huit heures moins cinq,
deux
cortèges de bannières vinrent se ranger sur les escaliers de la tribu
249
schland über alles chanté debout, le bras levé. À
huit
heures sonnant, les lampes à arc s’éteignirent. Des flèches lumineuse
250
tes de prêtre, avec une sorte de douceur… Pendant
six
minutes. Et quand ce hurlement d’amour s’apaisa, on entendait encore
251
it. » Cri désignant ici la clameur instantanée de
30
000 hommes dressés d’un seul élan. Je me souviens aussi de cela : « L
252
» Cri désignant ici la clameur instantanée de 30
000
hommes dressés d’un seul élan. Je me souviens aussi de cela : « La pu
253
rien de la brutalité des années de combat, avant
1933.
Il ne s’agit pas de haine : il s’agit d’amour. Il ne s’agit pas de po
254
mmence là. s. Rougemont Denis de, « Francfort,
16
mars 1936 », Esprit, Paris, avril 1936, p. 17-19.
255
à. s. Rougemont Denis de, « Francfort, 16 mars
1936
», Esprit, Paris, avril 1936, p. 17-19.
256
« Francfort, 16 mars 1936 », Esprit, Paris, avril
1936,
p. 17-19.
257
Vues sur
C.
F. Ramuz (mai 1936)t u Die Tiefe muss man verstecken. Wo ? An der
258
Vues sur C. F. Ramuz (mai
1936
)t u Die Tiefe muss man verstecken. Wo ? An der Oberfläche. (Ce q
259
caché. Où donc ? À la surface.) Hofmannsthal.
1.
Ramuz mythologue Toute méthode féconde est basée sur une intuition
260
sence de « l’absurdité » du Tout-Puissant). Entre
deux
mots possibles, choisir le moins savant, le moins « lyrique » et le p
261
ité et d’objectivité. Dans le monde de Ramuz, ces
deux
mots n’ont plus aucun sens. Une forme donnée n’a pas à signifier autr
262
est images et complexes d’images. Tout est mythes
45.
⁂ Ainsi la mythologie, chez Ramuz, déloge l’analyse abstraite des psy
263
énements actuels — cela se passe un jour d’été de
1918
— sont expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des temps est pro
264
fficace des gestes les plus simples de la vie.
2.
Formule d’une personne « Leur poésie ne commence pas pour eux avec
265
. On croit voir transparaître dans ce passage des
Six
Cahiers le « négatif », admirablement pris, d’un portrait de Ramuz, d
266
uels se placent un Goethe et un Ramuz déterminent
deux
formes d’expérience apparemment incomparables. Tout l’appareil de la
267
os formes habituées. Il prétend qu’il lui a fallu
quinze
ans pour découvrir que le « gazouillis » des oiseaux pouvait être et
268
nsi fait Goethe, et c’est là sa vertu. Mais notre
siècle
pose d’autres questions, des questions que Ramuz ne veut pas esquiver
269
soi, ce qu’aucune sagesse n’a jamais justifié…
42.
Le Grand Printemps. 43. Le protestantisme du xixe , à la suite du R
270
n’a jamais justifié… 42. Le Grand Printemps.
43.
Le protestantisme du xixe , à la suite du Réveil, en réaction contre
271
connue sur la figure » (Pascal, cité par Ramuz).
44.
Comme Ramuz l’a fait dans Six Cahiers. 45. Est-il nécessaire d’indiq
272
, cité par Ramuz). 44. Comme Ramuz l’a fait dans
Six
Cahiers. 45. Est-il nécessaire d’indiquer que rien n’est plus réel q
273
uz). 44. Comme Ramuz l’a fait dans Six Cahiers.
45.
Est-il nécessaire d’indiquer que rien n’est plus réel qu’un mythe ? I
274
r la seule connaissance qu’on a du premier sens.
46.
C’est là ce qu’il appelle sa « vie intérieure », même s’il est résolu
275
dans notre état social, qu’un patriote qui, entre
deux
discours nationalistes, s’occupe à faire passer ses capitaux à l’étra
276
C’est alors que le psychologue entre en action.
47.
De tout bel canto peut-on dire. C’est le ton de la musique de Stravin
277
re et des Noces. Le ton de la création du monde.
48.
Il dit des personnages de ses romans : « Je ne les aime pas en tant q
278
if ». C’est ce que l’école ne peut pas admettre.
49.
Pour autant, bien entendu, qu’il implique une création, qu’il résulte
279
herche partout la ligne de plus grande facilité.
50.
L’allemand dit Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz dans Six Ca
280
ande facilité. 50. L’allemand dit Ernüchterung.
51.
Rimbaud, cité par Ramuz dans Six Cahiers. t. Rougemont Denis de, «
281
t Ernüchterung. 51. Rimbaud, cité par Ramuz dans
Six
Cahiers. t. Rougemont Denis de, « Vues sur C. F. Ramuz », Esprit, P
282
Six Cahiers. t. Rougemont Denis de, « Vues sur
C.
F. Ramuz », Esprit, Paris, mai 1936, p. 154-168. u. Une note précise
283
de, « Vues sur C. F. Ramuz », Esprit, Paris, mai
1936,
p. 154-168. u. Une note précise : « Fragments d’une étude à paraître
284
Culture et commune mesure (novembre
1936
)v w I. La culture soviétique Lorsqu’on critique les fondement
285
Culture et commune mesure (novembre 1936)v w
I
. La culture soviétique Lorsqu’on critique les fondements doctrinau
286
lle ne peut être réalisée que si l’on ordonne les
deux
tâches, lutte des classes et configuration de la vie, sous la même lo
287
t comme la production scientifique et artistique »
54.
Ceci revient à dire que la lutte des classes, — considérée comme symb
288
mpudeur gênante pour les subtils « dialecticiens »
56.
Les écrivains délégués par les Soviets au congrès de Paris pour la dé
289
ongrès de Paris pour la défense de la culture, en
1935,
citèrent tous comme exemple impressionnant de l’ascension culturelle
290
rmités peut-être inévitables au début de l’œuvre.
1
) Le Plan joue-t-il parmi les communistes russes le rôle d’un permanen
291
ières conçues par le Parti : l’établissement dans
cent
ans ou mille ans d’un paradis universel. C’est au nom de ces fins der
292
s par le Parti : l’établissement dans cent ans ou
mille
ans d’un paradis universel. C’est au nom de ces fins dernières, et de
293
des buts obscurs, peut-être criminels, du nôtre.
2
) Mais le Plan possède-t-il vraiment cette actualité intrinsèque, cett
294
uantitative. Le succès même des premiers plans de
cinq
ans devait manifester l’insuffisance d’un principe de communion aussi
295
e de ce qu’ils appellent la « volonté des hommes »
57,
mythe nietzschéen sournoisement introduit dans une société marxiste,
296
’aura été que de donner aux hommes, avec quelques
milliers
de tracteurs, d’avions, de tanks et de parachutes, cette illusion phi
297
e démesure ou une mesure qui fasse battre pendant
cinq
ans le cœur d’un peuple. Cela suffira sans doute à rendre vaines tout
298
ps d’aller demander là-bas ce qui nous manque.
II
. Leçon de dictature De tout ce qui précède, il serait ridicule et
299
l’hitlérisme. Je puis la compléter maintenant par
trois
remarques, qui se dégagent des pages précédentes. 1. La ressemblance
300
remarques, qui se dégagent des pages précédentes.
1.
La ressemblance formelle entre les moyens d’approche du problème cult
301
pproche du problème culturel mis en œuvre par les
deux
régimes, alors que leurs fins sont hostiles et leurs situations de dé
302
nécessités de la propagande, identiques dans les
deux
cas, — bien que le but soit ici la société prolétarienne, et là la na
303
emande, — qui sont censées configurer la culture.
2.
Or cette mesure partielle ne peut pas réussir à créer une communion v
304
rsonnelle, de la liberté et du risque personnels.
3.
La constatation de cet échec s’impose non seulement à l’observateur é
305
isans de l’URSS ou de Hitler me feront sans doute
deux
objections très importantes. Ils me diront comme ils ont dit souvent
306
s grands trusts, anarchie dans l’enseignement, et
dix
morales contradictoires dont aucune ne sait plus, ou n’ose plus avoue
307
toute action culturelle future. Je réponds à ces
deux
objections : a) Oui, vos circonstances étaient telles que je serais i
308
olus pour autant. Vous avez reculé la question de
dix
ans ou d’un siècle, je ne sais ; mais ce que je sais, c’est que tous
309
. Vous avez reculé la question de dix ans ou d’un
siècle
, je ne sais ; mais ce que je sais, c’est que tous nos pays se trouver
310
une évidence, et qui n’est pas moins actuelle.
III
. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle Je ne con
311
te formule par un fait ou un nom contemporains.
1.
Temps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espè
312
ieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe,
deux
espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui se dise
313
Facilités virtuelles et pessimisme de fait : ces
deux
traits définissent l’atmosphère des nations libérales d’aujourd’hui.
314
es ? Difficultés actuelles, optimisme imposé, ces
deux
traits définissent l’atmosphère des nations rajeunies de l’Europe. El
315
iles railleries à l’adresse des États libéraux.
2.
Situation qui nous est faite. Au terme du libéralisme, à l’origine de
316
que nulle mesure vraie n’est encore restaurée.
3.
L’appel. De ces deux Europes d’aujourd’hui, de cette seule crainte qu
317
aie n’est encore restaurée. 3. L’appel. De ces
deux
Europes d’aujourd’hui, de cette seule crainte qui les unit encore, s’
318
lculablement, qu’il inaugure, il faut se rappeler
deux
faits récents : l’enthousiasme du peuple russe pour le premier plan q
319
du plébiscite de la Sarre. Prenons-y garde ! Ces
deux
faits sont spirituels. Ils révèlent l’existence d’un appel que la cul
320
us ignorer. Notons aussi que cet appel profond du
siècle
a commencé par se manifester dans les pays les plus atteints matériel
321
ur génie. (France de la fin du xviiie , Russie de
1917,
Allemagne et Italie de l’après-guerre.) Ainsi l’opposition des deux E
322
Italie de l’après-guerre.) Ainsi l’opposition des
deux
Europes se ramène à l’opposition de deux réponses différentes à l’app
323
tion des deux Europes se ramène à l’opposition de
deux
réponses différentes à l’appel jailli de la crise, vers une communaut
324
totale, n’a été que « totalitaire ». Là où depuis
cent
ans ou plus la nation existait déjà, la crise est bien moins virulent
325
aine pédagogique. C’est elle enfin qui pousse des
milliers
de jeunes gens dans les camps de vacances ou de service civil. Mais t
326
é les révolutions communistes et nationalistes.
4.
Les premières réponses. C’est pour avoir deviné cet appel et pressent
327
ais là où le cadre national existait depuis un ou
deux
siècles, ces religions ne sauraient combler l’attente réelle. Elles n
328
à où le cadre national existait depuis un ou deux
siècles
, ces religions ne sauraient combler l’attente réelle. Elles ne sont p
329
résolve la crise dans le sens de notre destin.
5.
Le dilemme. Je parle ici de forces totales, de crise totale, et de de
330
er ce que d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici
vingt
ou cent ans, nous serons réduits à l’état de colonies économiques et
331
d’autres ont dû faire ; et alors, d’ici vingt ou
cent
ans, nous serons réduits à l’état de colonies économiques et culturel
332
le vieux conflit de l’individu et de la masse.
6.
La violence nécessaire. Car notre force est personnelle et non pas co
333
a nôtre avec un maximum de violence créatrice.
52.
C’était, à cette époque plus encore qu’aujourd’hui, une polémique ant
334
e polémique antichrétienne. Voir David Strauss et
L.
Feuerbach. 53. De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p.
335
ichrétienne. Voir David Strauss et L. Feuerbach.
53.
De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et 33. 55.
336
bach. 53. De Man, L’Idée socialiste, p. 27-28.
54.
Ibid., p. 29 et 33. 55. Le troisième Plan sera consacré plus spécia
337
’Idée socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et
33.
55. Le troisième Plan sera consacré plus spécialement à l’édificatio
338
socialiste, p. 27-28. 54. Ibid., p. 29 et 33.
55.
Le troisième Plan sera consacré plus spécialement à l’édification de
339
plus spécialement à l’édification de la culture.
56.
On n’ignore pas que les partisans du « matérialisme dialectique » ou
340
nt avec indignation l’épithète de matérialistes.
57.
Voir les discours de Malraux au « congrès pour la défense de la cultu
341
« congrès pour la défense de la culture » de juin
1935.
58. Tels qu’en assurent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste.
342
ès pour la défense de la culture » de juin 1935.
58.
Tels qu’en assurent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste. 59.
343
ent aux plus adroits le mouvement stakhanoviste.
59.
Le conflit de Marx et de Nietzsche chez plusieurs jeunes hommes d’auj
344
sche chez plusieurs jeunes hommes d’aujourd’hui.
60.
Dans le volume dont ces pages sont extraites figure avant ce paragrap
345
rallélisme paradoxal avec la culture soviétique.
61.
Les Russes ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les Allemands : d
346
ture et commune mesure », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 251-273. w. Une note précise : « Chapitres extraits de Penser av
347
enri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre
1936
)x Un fonctionnaire a trois semaines de vacances : trois semaines q
348
ter vivant (novembre 1936)x Un fonctionnaire a
trois
semaines de vacances : trois semaines qu’il va consacrer à prendre me
349
Un fonctionnaire a trois semaines de vacances :
trois
semaines qu’il va consacrer à prendre mesure de sa vie. Il choisit po
350
bon air contre du papier noirci », et il rapporte
300
pages, qui resteront sans doute comme l’un des documents humains les
351
ts humains les plus féconds et authentiques de ce
siècle
. J’imagine l’historien futur étudiant l’inventaire de Petit, comme no
352
se opposition, créée par notre société, entre les
deux
sens du mot « vivre » : gagner sa vie et mériter sa vie ; et peut-êtr
353
sa vie et mériter sa vie ; et peut-être entre les
deux
sens du mot « gagner » : gagner le monde ou gagner contre lui. Livre
354
nte. (La division du livre en aphorismes d’une ou
deux
pages facilite heureusement ce genre de lecture.) Trois thèmes : la b
355
pages facilite heureusement ce genre de lecture.)
Trois
thèmes : la biographie (milieu, enfance, jeunesse, professions exercé
356
vis-à-vis de la foi, je m’excuse de la résumer en
trois
formules, mais autrement, je n’en finirais pas, dans cette note, et j
357
me veut rester vivant », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 331-333.
358
Note sur nos notes (novembre
1936
)y Il y a longtemps que Diderot l’a dit : Tirer un peuple de l’éta
359
deur, l’arrêter sur le penchant de sa chute, sont
trois
opérations difficiles ; mais la dernière est la plus difficile… On dé
360
veaux romanciers. Quand ils en publiaient naguère
deux
ou trois, la critique se montrait attentive. Mais on n’aime pas que «
361
manciers. Quand ils en publiaient naguère deux ou
trois
, la critique se montrait attentive. Mais on n’aime pas que « l’afflux
362
, « Note sur nos notes », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 346-347.
363
e Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre
1936
)z Les descendants des puritains sont en train de prendre une revan
364
Huizinga, dans son admirable Déclin du Moyen Âge
62,
a là-dessus un passage qui pourrait être écrit tout exprès pour l’œuv
365
n exotisme à l’usage d’une génération sans foi.
62.
Payot, 1932, page 135. z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Ersk
366
à l’usage d’une génération sans foi. 62. Payot,
1932,
page 135. z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Erskine Caldwell,
367
’une génération sans foi. 62. Payot, 1932, page
135.
z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Erskine Caldwell, Le Petit
368
it Arpent du Bon Dieu », Esprit, Paris, novembre
1936,
p. 355-356.
369
André Gide, Retour de l’URSS (décembre
1936
)aa Quel que soit le domaine qu’il aborde, la merveilleuse précisio
370
et Gide ; mais comparez aussi, Venise et Moscou —
1786
et 1936 —, et ces deux peuples : la convoitise et l’astuce attentive
371
; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et
1936
—, et ces deux peuples : la convoitise et l’astuce attentive de l’un,
372
aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces
deux
peuples : la convoitise et l’astuce attentive de l’un, la résignation
373
t envie de simplifier le contenu réel du texte en
deux
petites phrases : l’une prononcée par Gide au début de son voyage, l’
374
as fini de nous instruire et de nous étonner ».
63.
Journal de voyage en Italie, 29 septembre 1786. 64. Pends-toi, brave
375
ous étonner ». 63. Journal de voyage en Italie,
29
septembre 1786. 64. Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis sa
376
. 63. Journal de voyage en Italie, 29 septembre
1786.
64. Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela ! 6
377
Journal de voyage en Italie, 29 septembre 1786.
64.
Pends-toi, brave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela ! 65. Ce
378
ave Kérillis ! — et si les nazis savaient cela !
65.
Certes, Gide ne se prive pas d’admirer bien des choses en URSS (les «
379
régimes fascistes (autarchie nécessaire, p. 50 et
51,
démocratisation du luxe, p. 60, etc.). aa. Rougemont Denis de, « [C
380
ide, Retour de l’URSS », Esprit, Paris, décembre
1936,
p. 465-469.
381
Défense de la culture (janvier
1937
)ab Le palais des ducs d’Albe a été détruit par les obus de Franco,
382
semblables des Allemands ? Un roman historique en
3
volumes sur Paracelse, coûtant 25 marks, soit près de 200 fr., attein
383
an historique en 3 volumes sur Paracelse, coûtant
25
marks, soit près de 200 fr., atteint au bout de deux ans le quatre-vi
384
mes sur Paracelse, coûtant 25 marks, soit près de
200
fr., atteint au bout de deux ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les
385
5 marks, soit près de 200 fr., atteint au bout de
deux
ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les trois derniers romans d’un j
386
de deux ans le quatre-vingt-treizième-mille. Les
trois
derniers romans d’un jeune auteur, Ernst Wiechert, ont atteint quatre
387
ns d’un jeune auteur, Ernst Wiechert, ont atteint
quatre-vingts
, soixante-quinze et cent-mille. Et c’est un écrivain de classe ! L’es
388
uteur, Ernst Wiechert, ont atteint quatre-vingts,
soixante-quinze
et cent-mille. Et c’est un écrivain de classe ! L’essai de Gedat inti
389
rlöf fait en Allemagne quarante-mille, en France,
cinq
, etc., etc. Conclusion ? Si l’on mesurait la valeur d’une culture sel
390
« Défense de la culture », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 642-643.
391
La fièvre romanesque (janvier
1937
)ac Marcel Arland note à propos du roman d’un débutant : « Les pers
392
per cette fièvre mais secrètement, à la faveur de
mille
« observations » dites objectives, chargées de nous distraire pendant
393
« La fièvre romanesque », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 656.
394
Jean Blanzat, Septembre (janvier
1937
)ad Roman d’une jalousie qui se crée son objet, par masochisme. Un
395
ean Blanzat, Septembre », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 664.
396
Robert Briffaut, Europe (janvier
1937
)ae On se souvient de la guerre des Balkans. Elle éclata, nous appr
397
classe est la vraie responsable du cafouillage de
1914.
Le héros principal — il y a bien une centaine de personnages tous nob
398
age de 1914. Le héros principal — il y a bien une
centaine
de personnages tous nobles ou riches — finira certainement dans le ma
399
se sans trop de discrétion, anticipant d’au moins
20
ans sur un mouvement de sensibilité qui fit naguère quelques ravages
400
obert Briffaut, Europe », Esprit, Paris, janvier
1937,
p. 665.
401
illant-Couturier, Au service de l’Esprit (février
1937
)af Ce « rapport » a été approuvé à l’unanimité par le Comité centr
402
e Comité central du Parti communiste français, le
16
octobre 1936. C’est donc un manifeste, et un texte officiel. Il convi
403
ntral du Parti communiste français, le 16 octobre
1936.
C’est donc un manifeste, et un texte officiel. Il convient d’en parle
404
senta le mouvement personnaliste à son départ, en
1932
(n° de décembre de la NRF). Ce sont ces thèses-là, précisément, qui f
405
s contre les positions d’Esprit et de l’ON depuis
quatre
ans, n’avaient pas même l’excuse de la sincérité. Ou alors, c’est que
406
r ? La majuscule ne suffit pas à le définir. Page
20,
on croirait bien que c’est « la raison ». Mais l’ensemble du manifest
407
rigé par un erratum manuscrit la faute de la page
13
: « La paix ne se conçoit pas dans la liberté. » (Phrase qui aurait p
408
Au service de l’Esprit », Esprit, Paris, février
1937,
p. 812-814.
409
y Photiadès, Marylène ou à qui le dire ? (février
1937
)ag On le dira donc au public. Ce sont des souvenirs d’enfance, for
410
ène ou à qui le dire ? », Esprit, Paris, février
1937,
p. 824.
411
hibaudet, Histoire de la littérature française de
1789
à nos jours (mars 1937)ah Comment juger ce qui ne veut pas être ju
412
a littérature française de 1789 à nos jours (mars
1937
)ah Comment juger ce qui ne veut pas être jugement, mais dégustatio
413
toresque et succulent, devisant à la terrasse des
Deux
Magots, n’a pas eu le temps de s’apercevoir que « les grandes questio
414
au délire poétique : reportez-vous à la phrase de
16
lignes qui termine la page 229 ! Et personne n’a jamais manié la méta
415
vous à la phrase de 16 lignes qui termine la page
229
! Et personne n’a jamais manié la métaphore continuée avec une fantai
416
n quartier d’histoire populaire, celui de Juillet
1789
et de Juillet 1830. » De tels passages — et ils foisonnent — donnent
417
re populaire, celui de Juillet 1789 et de Juillet
1830.
» De tels passages — et ils foisonnent — donnent la mesure de l’écriv
418
hibaudet, Histoire de la littérature française de
1789
à nos jours », Esprit, Paris, mars 1937, p. 970-971.
419
çaise de 1789 à nos jours », Esprit, Paris, mars
1937,
p. 970-971.
420
ire de l’armée allemande depuis l’armistice (mars
1937
)ai Ce livre eût passionné Lénine, grand lecteur, comme on sait, de
421
e l’histoire de la première révolution allemande (
1918-1919
) qui se recompose autour de l’aventure du GQG prussien, au lendemain
422
attendue : si l’Allemagne ne s’est pas défaite en
vingt
morceaux, si la révolte spartakiste a pu être étouffée en quelques se
423
he et plus précis, sinon les mémoires de Trotski.
Deux
personnages retiendront particulièrement l’attention : le colonel Mae
424
emande depuis l’armistice », Esprit, Paris, mars
1937,
p. 994.
425
Retour de Nietzsche (mai
1937
)aj Après la vague kierkegaardienne, qui marque un léger retrait da
426
ne relation de cause à effet, mais la relation de
deux
effets, ou leur interaction, cependant que leur cause générale et com
427
mbent avec une masochique volupté les « hommes de
quarante
ans » et certains jeunes qui ne les valent pas. Je ne pressens rien d
428
rs détruisent bien, détruisent avec efficacité. ⁂
Deux
nouvelles traductions françaises apparaissent parallèlement à de nomb
429
sche : le Zarathoustra et la Volonté de Puissance
67.
Beaucoup mieux traduites que les œuvres précédemment parues. Avec les
430
Avec les admirables fragments posthumes édités en
1934
par H.-J. Bolle68, ces trois volumes donnent une image définitive et
431
s posthumes édités en 1934 par H.-J. Bolle68, ces
trois
volumes donnent une image définitive et nouvelle de la pensée nietzsc
432
ui qui crée, celui qui aime ne font qu’un ». (Les
deux
sont justes.) ⁂ Sur la contradiction fondamentale qui constitue la te
433
phie der ewigen Wiederkunft des Gleichen (Berlin,
1935,
Die Runde). Nietzsche tente de surmonter le nihilisme européen (résul
434
peu probable, dans l’état présent de l’édition.
66.
Malgré certaines phrases fort inquiétantes, telles que : « C’est à la
435
la personne emprunte sa forme et son être. » Les
trois
derniers mots définissent exactement le pseudo-personnalisme hitlérie
436
e des revues, sur les Cahiers franco-allemands.)
67.
Zarathoustra en 1 vol., V. P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure
437
Cahiers franco-allemands.) 67. Zarathoustra en
1
vol., V. P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Ro
438
franco-allemands.) 67. Zarathoustra en 1 vol.,
V.
P. en 2, chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Rougemont D
439
llemands.) 67. Zarathoustra en 1 vol., V. P. en
2,
chez Gallimard. 68. Au Mercure de France. aj. Rougemont Denis de,
440
athoustra en 1 vol., V. P. en 2, chez Gallimard.
68.
Au Mercure de France. aj. Rougemont Denis de, « Retour de Nietzsche
441
s de, « Retour de Nietzsche », Esprit, Paris, mai
1937,
p. 313-315.
442
al d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin
1937
)ak al À A… (Gard), 15 janvier Matinées d’hiver au midi Et voici pa
443
mage (fragments) (juin 1937)ak al À A… (Gard),
15
janvier Matinées d’hiver au midi Et voici par la grâce du soleil de j
444
la force sereine de l’air, tout cela dit par les
trois
syllabes de ce mot qui décrit et embrasse les trois dimensions de la
445
ois syllabes de ce mot qui décrit et embrasse les
trois
dimensions de la joie, est dit aussi par le vallon des oliviers et pa
446
r le temps, sobre et gaie, pauvre et spirituelle…
28
janvier Avoir la veine « J’avais pris un billet de la Loterie nationa
447
ithmétique élémentaire69 puis s’en vont prendre l/
10e
de billet. Un fort vent doux passe de grandes caresses sur le pelage
448
s du cou sont un peu hérissées par le vent. Voici
trois
jours que je le vois chaque matin. Quand je l’appelle, il donne quelq
449
e tuile ronde. Il y a quelque chose à comprendre…
23
février Au moment où ma femme allait secouer les miettes de la nappe
450
la conférence que je dois donner à Marseille dans
15
jours. Je ne voulais pas la préparer avant le dernier jour. Est-ce qu
451
e de sérieux à faire là-bas ? Je vais m’y mettre.
28
février Terminé hier soir la rédaction de ma conférence. Ce matin le
452
s’éprouve absolument distinct de tous les autres.
1er
mars Si l’on craint d’ordinaire d’avouer sa réalité individuelle et s
453
t ce que je lui demande. Mais ici prenons garde à
deux
faits, aussi importants l’un que l’autre, et qui donnent leur vrai se
454
. Une telle stabilité prouverait en effet que les
deux
puissances contraires qu’il s’agissait de maîtriser — le singulier et
455
es, nos institutions n’ont guère changé depuis un
siècle
, et c’est pourquoi l’on s’imagine que l’équilibre s’est stabilisé. Au
456
ue j’accorde aussi lointain qu’on le voudra.) Ces
deux
faits définis, revenons à la superstition du peuple. Je l’approuve et
457
le faut. Et que voulez-vous qu’ils y fassent ? »
6
mars (de retour à A…) Contact avec le public Dans le courrier qui est
458
c Dans le courrier qui est arrivé en mon absence,
deux
nouvelles demandes de « causeries » : l’une à un congrès d’instituteu
459
e règle d’accepter toutes ces invitations. Depuis
deux
ans, j’ai parlé devant les auditoires les plus hétéroclites : congrès
460
ous révéler la vraie raison d’une communion entre
deux
hommes : c’est toujours une raison unique, qui ne vaut qu’entre lui e
461
ns la catégorie des femmes à barbe et des veaux à
deux
têtes qu’on montre aux foires. On dit que nous avons trahi l’esprit :
462
à l’Astre invisible. Matinée du lundi de Pâques,
7
heures Tout est trempé et ruisselant de lumière bleue, les feuillages
463
’énormes bottes de radis rouges. Tout a son éclat
neuf
, sa densité, sa légèreté originelles. Les oliviers sont plus soyeux e
464
is bien groupe, car il y a peu de « personnes »).
15
avril La sieste de la Marquise Nous espérions pouvoir dormir de nouve
465
suite une sorte d’épagneul impur a pris sa place.
Deux
ou trois autres mâles faméliques reniflaient la trace de la chienne à
466
e sorte d’épagneul impur a pris sa place. Deux ou
trois
autres mâles faméliques reniflaient la trace de la chienne à tous les
467
repus, pesamment allongés au soleil. J’en compte
huit
, de toutes tailles et pelages. La plupart sont beaucoup plus grands q
468
tres. Ils vont se coucher un peu plus loin. Un ou
deux
se défilent en silence. « J’ai pris la nature sur le fait. » Vertige
469
la nature sur le fait. » Vertige de l’animalité.
17
avril Ça n’a pas encore cessé chez les chiens. Cette nuit, les crapau
470
e coasse des notes basses, et le chœur lui répond
deux
octaves au-dessus. Toujours ces luttes dans la remise. La chienne se
471
st en espérance que nous sommes sauvés » (Romains
8.
22-24). Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques, en t
472
en espérance que nous sommes sauvés » (Romains 8.
22-24
). Parler de la Nature comme le firent tant de romantiques, en termes
473
on, et la « révélation des enfants de lumière » !
21
avril Voici les affiches des partis, pour la campagne d’élections mun
474
ndications pratiques : aide aux chômeurs, pose de
deux
nouvelles boîtes aux lettres ; ouverture d’un chalet de nécessité pou
475
me, les fascistes doivent être de drôles de gens.
6
mai La mort et les cérémonies dans le Gard La maison de Simard recèle
476
écondes dans l’esprit du lecteur philosophe. Déjà
huit
mois que nous sommes ici, et combien de fois ne sommes-nous pas entré
477
peut dire que la chose est sûre. Et on l’entend !
Trois
fois par jour, le bruit d’effroyables discussions nous parvient de la
478
éclats de voix nous ont plusieurs fois réveillés.
7
mai — Alors, Madame Calixte, comment ça va-t-il, à côté ? — Elle dure
479
que c’est pour monter « là-haut », pour s’aider !
8
mai Il y a eu du bruit toute la nuit. Vers 2 heures, nous nous réveil
480
er ! 8 mai Il y a eu du bruit toute la nuit. Vers
2
heures, nous nous réveillons. Une âcre fumée remplit la chambre, des
481
devant la fenêtre. Je me précipite : ce sont les
deux
Simard qui font un grand feu dans la cour. Est-ce qu’ils la rôtissent
482
monsieur Simard… — Il est parti. Le bassin est à
50
mètres de la maison, sur une terrasse qu’on ne peut voir d’ici. Je ne
483
s arrivent, par petits groupes, parlant beaucoup.
9
mai Me voilà brouillé avec Simard. Après l’algarade d’hier matin, je
484
a vaisselle quand il y a un mort dans la maison ?
II
faut bien continuer à vivre, et à manger, et à laver, il me semble ?
485
re religieux. Et la colère de Simard en témoigne.
15
mai Comme l’année dernière, à la même date je crois, me voici au bout
486
ons, dans un rayon d’exploration normal — mettons
deux
à trois heures de marche — et vraiment il n’y a guère à signaler. Sin
487
ns un rayon d’exploration normal — mettons deux à
trois
heures de marche — et vraiment il n’y a guère à signaler. Sinon peut-
488
ompliquées, en pierre ocrée, enfermant une cour à
deux
étages. On devine un reste de jardin, avec quelques cyprès, une pierr
489
assure que ces habitations sont délaissées depuis
deux
ans. Plus haut, dans la montagne, un autre mas dit « le Château ». C’
490
me l’extrémité nord d’un bâtiment considérable, à
trois
étages, qui devait servir de communs, de magnanerie, de cellier et de
491
umeur de ceux qui n’ont plus de « prochains » ?
69.
À Montmartre, il y a deux ou trois ans, j’assistais à une conférence
492
lus de « prochains » ? 69. À Montmartre, il y a
deux
ou trois ans, j’assistais à une conférence contradictoire contre le c
493
prochains » ? 69. À Montmartre, il y a deux ou
trois
ans, j’assistais à une conférence contradictoire contre le christiani
494
enez l’addition : un, plus un, plus un, cela fait
trois
, si je ne me trompe, et non pas un », — Prenez la multiplication ! cr
495
cation ! cria l’abbé V. qui était dans la salle.
70.
Que ne connaît pas le grand conférencier littéraire ou politique « en
496
uel en chômage (fragments) », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 368-387. al. Une note précise : « Extraits d’un ouvrage à paraîtr
497
Marius Richard, Le Procès (juin
1937
)am an Un petit livre qui sait s’arrêter dès qu’il nous a fait voir
498
Marius Richard, Le Procès », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 479-480. an. Une note précise : « Des fragments de ce livre ont p
499
ments de ce livre ont paru dans Esprit, septembre
1936.
»
500
Paul Éluard, L’Évidence poétique (juin
1937
)ao Les surréalistes ont un sens typographique étonnant : pas une d
501
rêver…) Pourquoi retomber dans le poncif onirique
1925
? Ce n’était pas la peine de lire Feuerbach, cité à la page suivante.
502
uard, L’Évidence poétique », Esprit, Paris, juin
1937,
p. 480-481.
503
ous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet
1937
)ap aq M. Benda décrivait l’autre jour à l’Union pour la vérité, un
504
dont les membres avaient environ la trentaine en
1900
fut une génération heureuse ; la génération d’après-guerre, en appela
505
insi l’ensemble des hommes qui ont aujourd’hui de
25
à 40 ans, est une génération particulièrement éprouvée par les circon
506
l’ensemble des hommes qui ont aujourd’hui de 25 à
40
ans, est une génération particulièrement éprouvée par les circonstanc
507
mais ne nous trouve pas », Esprit, Paris, juillet
1937,
p. 616-618. aq. Signé : « L’auditeur de service ».
508
ion à quelques témoignages littéraires (septembre
1937
)ar La place qu’il conviendrait de donner à la littérature, dans E
509
a « dialectique » dont tout le monde parle depuis
cent
ans. Ne perdons plus de temps à rechercher qui a commencé, de l’œuf o
510
t, A. M. Petitjean, Marius Richard, Armand Robin,
D.
de Rougemont, Michel Seuphor, Jean Tardieu. On voit qu’il ne s’agit p
511
moignages littéraires », Esprit, Paris, septembre
1937,
p. 697-698.
512
Martin Lamm, Swedenborg (septembre
1937
)as Je ne pense pas qu’il soit utile de parler dans Esprit de tout
513
er, Paul Valéry, est de l’Académie française. Ces
deux
illustrations officielles exercent leur sagacité sur l’œuvre d’un ill
514
vre d’un illuminé que toutes les académies de son
siècle
eussent rejeté avec mépris et pitié. Mais la gloire posthume est un «
515
s souvent cités par Lamm. Je voudrais dégager ici
trois
points qui peuvent intéresser plus directement notre effort. 1. L’imp
516
peuvent intéresser plus directement notre effort.
1.
L’impartialité ou objectivité qu’affecte M. Lamm, selon la pure tradi
517
ne double manière la fameuse « vertu dormitive »…
2.
Les auteurs qui s’occupent des mystiques et, en général, d’objets rel
518
es psychologues d’avant-guerre — son livre est de
1915
— déclare que les visions intérieures de Swedenborg « ne sont pas aut
519
métaphysique et théologique de chaque génération.
3.
Ceci dit, il me paraît utile de poser ce problème, très brièvement, e
520
sions différentes et incroyants personnalistes.
71.
Cf. Vers une cosmologie, Éditions F. Aubier. 72. Je ne puis m’étendr
521
71. Cf. Vers une cosmologie, Éditions F. Aubier.
72.
Je ne puis m’étendre ici sur les aspects hétérodoxes et orthodoxes de
522
tin Lamm, Swedenborg », Esprit, Paris, septembre
1937,
p. 784-788.
523
Neutralité oblige (octobre
1937
)at au C’est un redoutable questionneur que C. F. Ramuz. Vous croye
524
937)at au C’est un redoutable questionneur que
C.
F. Ramuz. Vous croyez tout d’abord qu’il interroge simplement par cur
525
ce pays-ci, tel que l’ont fait sa nature et sept
siècles
d’histoire : le point de vue du personnalisme. ⁂ La question de la ne
526
a garantir. Quand bien même nous aurions voté des
milliards
de crédits d’armement, et des mesures d’instruction militaire prenant
527
’agencement de nos institutions, les méfiances de
C.
F. Ramuz et la confiance de Liehburg, tout indique et appelle dans ce
528
prouve la réalité en assemblant dans un État nos
trois
plus grandes civilisations, la germanique, la latine et la française.
529
ais en marquer quelques-unes en les groupant sous
trois
chefs principaux : opinions, culture, et armée. 1. — L’opinion suisse
530
s chefs principaux : opinions, culture, et armée.
1.
— L’opinion suisse, telle que la traduisent nos journaux — et spécial
531
uls à juger dans une perspective européenne. (Nos
trois
cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même en quelque me
532
uisque c’est cela que nous sommes dès maintenant.
2.
— La culture. D’autres en ont parlé plus longuement dans ce numéro. J
533
, des diversités de l’Europe, symbolisées par nos
trois
langues, nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout q
534
l’Europe, symbolisées par nos trois langues, nos
deux
religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne déplore pa
535
es par nos trois langues, nos deux religions, nos
vingt-cinq
républiques. Et surtout qu’on ne déplore pas le fait que les cultures
536
ement, Suisse allemand et Vaudois rhodanien. Mais
deux
poètes « enracinés » ne font pas une culture suisse. Ce sont deux voc
537
racinés » ne font pas une culture suisse. Ce sont
deux
vocations personnelles, et la culture suppose une tradition, une voca
538
ue sont les Suisses moyens — et même les autres.)
3.
— Avec l’armée, je reviens au concret, ou du moins à ce qu’on tient p
539
le col sous prétexte de nous mettre à l’abri !
73.
Particulièrement, il faut le souligner, en Suisse romande. 74. Les g
540
rement, il faut le souligner, en Suisse romande.
74.
Les guerres qui nous menacent n’opposeront pas seulement des colonnes
541
s spirituels bien plus puissants que les armées.
75.
Par exemple : les droits des communes et ceux du canton ; les droits
542
droits de la personne et ceux de la communauté.
76.
On disait en Allemagne, pendant la guerre : « Les alliés voudraient b
543
ais la Gazette de Lausanne ne le permet pas. »
77.
La Genève des beaux jours de la SDN semblait devoir renouveler son ra
544
ure-là la renaissance possible de leur grandeur…
78.
Il est curieux de noter, à ce propos, que le groupe de L’Ordre nouvea
545
t analogue pour l’armée d’un État personnaliste.
79.
La place occupée dans nos journaux par les moindres manœuvres de régi
546
nt à des déclarations de loyalisme démocratique.
80.
Qu’on entende bien que je ne demande pas de faire concourir l’éducati
547
nforme à la hiérarchie des valeurs dans la cité.
81.
Ce fut le cas en 1814-1815, lorsque les députés de la Confédération d
548
e des valeurs dans la cité. 81. Ce fut le cas en
1814-1815,
lorsque les députés de la Confédération demandèrent au congrès de Vie
549
rop souffert de la grande politique des voisins.
82.
Dans toutes les classes sociales, bien entendu ! at. Rougemont Deni
550
de, « Neutralité oblige », Esprit, Paris, octobre
1937,
p. 22-35. au. Cet article prend place au sein d’un numéro spécial d’
551
ar Denis de Rougemont et ouvert par une lettre de
C.
F. Ramuz, que Rougemont commente ici en introduction.
552
La passion contre le mariage (septembre
1938
)av Avertissement Les pages qui suivent sont extraites d’un ou
553
’Occident . Partant d’une analyse approfondie des
cinq
légendes primitives de Tristan et Iseut, l’auteur a été conduit à rec
554
trop d’allusions à d’autres parties du livre.
1.
Crise moderne du mariage Deux morales s’affrontaient au Moyen Âge
555
rties du livre. 1. Crise moderne du mariage
Deux
morales s’affrontaient au Moyen Âge : celle de la société christianis
556
social. Car le sacrement unissait tout à la fois
deux
âmes fidèles, deux corps aptes à procréer, et deux personnes juridiqu
557
rement unissait tout à la fois deux âmes fidèles,
deux
corps aptes à procréer, et deux personnes juridiques. Il se trouvait
558
eux âmes fidèles, deux corps aptes à procréer, et
deux
personnes juridiques. Il se trouvait donc sanctifier les intérêts fon
559
du Midi s’opposait au mariage catholique sur les
trois
chefs que l’on vient de rappeler. Elle niait tout d’abord le sacremen
560
uloir-vivre collectif84. Mais le fondement de ces
trois
refus était en vérité la doctrine de l’Amour, c’est-à-dire de l’Éros
561
use dissension au sein de laquelle nous vivons de
deux
morales dont l’une est héritée de l’orthodoxie religieuse, mais ne s’
562
ue par leurs lectures, par les spectacles, et par
mille
allusions quotidiennes, dont le sous-entendu est à peu près que la pa
563
’institution matrimoniale se fondait en effet sur
trois
groupes de valeurs qui lui fournissaient ses « contraintes » — et c’e
564
contraintes ou se relâchent, ou disparaissent :
1.
— Contraintes sacrées. Le mariage, chez les peuples païens, s’est tou
565
titieux » d’aller se faire bénir par un prêtre.
2.
— Contraintes sociales. Les questions de rang, de sang, d’intérêts fa
566
privé de ce qu’on appelle le bonheur des époux.
3.
— Contraintes religieuses. Dans la mesure où la conscience moderne co
567
e. Il n’y a plus, à proprement parler, conflit de
deux
morales hostiles — et par suite plus de mythe possible — mais on appr
568
lles valeurs, non transcendées mais déprimées.
2.
Idée moderne du bonheur Le mariage, cessant d’être garanti par un
569
lle du bonheur, idée que l’on suppose commune aux
deux
conjoints dans le cas le plus favorable. Or s’il est assez difficile
570
ine du mariage en tant qu’institution sociale.
3.
« Aimer, c’est vivre ! » Dès le xiie siècle provençal, l’amour ét
571
ode ou de commerce qui changent au moins tous les
six
mois. Supposons, comme il est probable, qu’il se fixe enfin sur un ty
572
tre leurs corps une épée nue. Descendons quelques
siècles
et toute l’échelle qui va de l’héroïsme religieux à la confusion sans
573
e à s’exalter, ou comme « objet de contemplation »
90,
mais comme une existence incomparable et autonome à son côté, une exi
574
sions pour souffrir même qu’on nous les nomme…
4.
De l’anarchie à l’eugénisme Cependant, l’anarchie permanente que r
575
tablir la situation, ou quel réflexe collectif. ⁂
Deux
exemples de grande envergure nous indiquent un type de réponse, une s
576
n n’ignore pas le sens marxiste de l’expression.)
Vingt
ans plus tard, le « redressement des mœurs » s’est opéré, non par que
577
orale de la Russie vers la fin du premier plan de
cinq
ans. Le mariage se trouva restauré sur des bases strictement utilitai
578
, le sérieux accordé aux conflits passionnels « à
trois
» ou « à quatre » — renouvelés de la Lucinde de Schlegel — autant de
579
cordé aux conflits passionnels « à trois » ou « à
quatre
» — renouvelés de la Lucinde de Schlegel — autant de signes de la pan
580
t où le Parti s’en chargera (c’est-à-dire pendant
6
ou 7 ans). De là, on passe à des mesures d’ordre eugénique. On ouvre
581
le Parti s’en chargera (c’est-à-dire pendant 6 ou
7
ans). De là, on passe à des mesures d’ordre eugénique. On ouvre une «
582
être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins
1
m 73. Ainsi le « type de femme » se trouve prescrit non par les souve
583
e blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m
73.
Ainsi le « type de femme » se trouve prescrit non par les souvenirs i
584
on scientifique du ministère de la Propagande. En
1938,
on institue des écoles analogues pour toutes les femmes allemandes, e
585
l’un des chapitres de la préparation militaire. ⁂
Trois
hypothèses demeurent alors possibles. Il se peut que d’ici vingt ou c
586
s demeurent alors possibles. Il se peut que d’ici
vingt
ou cent ans, l’on voie se reformer les conditions externes indispensa
587
nt alors possibles. Il se peut que d’ici vingt ou
cent
ans, l’on voie se reformer les conditions externes indispensables à l
588
nt opposée à l’amour-passion : l’amour-action.
83.
Voir sur ce point : R. P. Lavaud, « L’idée divine du mariage », Étude
589
divine du mariage », Études carmélitaines, avril
1938,
p. 186). Le sacrement catholique reposerait soit sur le récit du mira
590
». L’auteur n’indique rien de plus précis que ces
trois
« hypothèses » humaines… 84. Les gnostiques ont souvent exprimé cett
591
us précis que ces trois « hypothèses » humaines…
84.
Les gnostiques ont souvent exprimé cette opinion : « Les crimes sont
592
Carpocrates, cf. Schultz, Dokumente der Gnosis).
85.
En particulier du mythe de Tristan, utilisant les formes de la morale
593
avouer une conception tout hérétique de l’amour.
86.
Sauf peut-être aux États-Unis, s’il faut en croire certains échos de
594
e privée des stars et des magnats de la finance.
87.
L’aventure fameuse de la princesse de C. C. donna lieu au début du si
595
e de la princesse de C. C. donna lieu au début du
siècle
à toute une littérature romanesque. Quant au thème de l’ouvrier ou du
596
loité par le film allemand, depuis l’hitlérisme.
88.
Le titre d’un roman de Max Brod : Die Frau nach der man sich sehnt (L
597
r. On ne veut pas se satisfaire, on veut brûler.
89.
Le Dict de Padma. 90. C’est l’une des définitions d’Iseut dans la m
598
isfaire, on veut brûler. 89. Le Dict de Padma.
90.
C’est l’une des définitions d’Iseut dans la mythologie celtique. 91.
599
définitions d’Iseut dans la mythologie celtique.
91.
L’Encyclique Casti connubii a répondu à la décision des évêques angli
600
non romaines) ont également abordé le problème.
92.
Il serait curieux de retrouver quel est l’auteur — évidemment moderne
601
ion contre le mariage », Esprit, Paris, septembre
1938,
p. 652-670.
602
Revue des revues (septembre
1938
)aw Combat (juin). — Un souffle révolutionnaire, ce serait trop d
603
érée-radicale, et non pas une doctrine de droite.
D.
Bertin attaque violemment M. Claude Farrère, apologiste du brigandage
604
nt) de M. Coquelle-Viance ? Le Fédéraliste (n°
2,
1938). — Manifeste des Bretons fédéralistes. On s’y réclame très curi
605
de M. Coquelle-Viance ? Le Fédéraliste (n° 2,
1938
). — Manifeste des Bretons fédéralistes. On s’y réclame très curieusem
606
istes et paternalistes. Au total, ce Manifeste de
huit
pages, clairement écrit, sans équivoques, intégralement fédéraliste (
607
squ’il lui donna la main pour la première fois en
1888.
C’est donc lui qui l’avait cloîtrée ? — Pour un collège de sociologie
608
e, « Revue des revues », Esprit, Paris, septembre
1938,
p. 747-748.
609
L’amour action, ou de la fidélité (novembre
1938
)ax ay 1. Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage t
610
tion, ou de la fidélité (novembre 1938)ax ay
1.
Nécessité d’un parti pris À l’heure où cet ouvrage touche à sa con
611
ais dans le choix qui détermine une existence.
2.
Critique du mariage Si je ne vois pas de raison qui tienne contre
612
us large crédit ! Étant donné que les humains des
deux
sexes, pris un à un, sont généralement des coquins, pourquoi seraient
613
dans la paix familiale, vous verrez que cela va,
neuf
fois sur dix, de l’agitation des petits soins à la criaillerie délira
614
familiale, vous verrez que cela va, neuf fois sur
dix
, de l’agitation des petits soins à la criaillerie délirante. Enregist
615
fusaient le célibat ; puis Luther et Calvin, tous
deux
mariés ; puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin saint Paul
616
en usant pas, car la figure de ce monde passe. » (
I
. Cor. 7, 1-32). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas m
617
pas, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor.
7,
1-32). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas marié s’in
618
s, car la figure de ce monde passe. » (I. Cor. 7,
1-32
). Et voici le coup de grâce : « Celui qui n’est pas marié s’inquièt
619
du monde, des moyens de plaire à sa femme. » (v.
32
). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par conséque
620
ssible alors d’affirmer le mariage qu’au-delà des
deux
premières critiques et en chemin vers la troisième, c’est-à-dire en m
621
qui transcende tout résultat, même excellent.
3.
Le mariage comme décision Si l’on songe à ce que signifie le choix
622
n connaissance de causes. Il a fallu, dit-on, des
millénaires
à la nature pour sélectionner les espèces qui nous paraissent adaptée
623
en une seule vie, le problème de l’adaptation de
deux
êtres physiques et moraux des plus hautement organisés ! (C’est pourt
624
mise en germe par un calcul forcément inexact.
4.
Sur la fidélité On fausse l’éthique du mariage en faisant de la pr
625
ant nom d’homme, au sens actuel. Car pour ceux du
siècle
présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle
626
ntradiction profonde, nous l’avons vu95. Dans les
deux
cas, il s’agit de s’évader hors de tout engagement concret, considéré
627
que l’on crée. Personne, œuvre, et fidélité : les
trois
mots ne sont point séparables ou concevables isolément. Et tous les t
628
séparables ou concevables isolément. Et tous les
trois
supposent un parti pris96, une attitude fondamentale de créateur. Ain
629
r de Tristan et d’Iseut c’était l’angoisse d’être
deux
; et son aboutissement suprême, c’était la chute dans l’illimité, au
630
l’on assume et une obsession que l’on subit ?)
5.
Éros sauvé par Agapè Alors l’amour de charité, l’amour chrétien, q
631
il cesse d’être un dieu, il cesse d’être un démon
97.
Et il retrouve sa juste place, et vivifiante, dans l’économie proviso
632
orité sur son propre corps, mais c’est la femme. (
I
. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être
633
r son propre corps, mais c’est la femme. (I. Cor.
7.
) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être le but id
634
e « le mariage est le tombeau de l’amour sauvage »
101
(et plus communément du sentimentalisme). L’amour sauvage et naturel
635
sion non plus par la morale, mais par l’amour.
6.
Les paradoxes de l’Occident Ces quelques remarques sur la passion
636
mentale de l’Éros et de l’Agapè, c’est-à-dire des
deux
religions qui se disputent notre Occident. La connaissance de ce conf
637
secret de notre dynamisme. Et il est vrai que ces
trois
termes : christianisme, passion, dynamisme, correspondent aux trois t
638
istianisme, passion, dynamisme, correspondent aux
trois
traits dominants de la psyché occidentale. De là vient l’impression d
639
christianisme a réveillée et orientée vers Dieu »
102.
Il est plutôt le sous-produit de la religion manichéenne. Plus exacte
640
que le fameux « dynamisme occidental » procède de
deux
sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier que l’on entend dé
641
ambition chrétienne définie par l’Apôtre (Romains
8
), et qui tendrait à restaurer le Cosmos dans sa loi primitive, troubl
642
de la recherche mécanique : on l’a bien vu depuis
1915.
Mais cette union tout à fait monstrueuse des forces de mort et des fo
643
e et nos cultures qu’à partir des xiie et xiiie
siècles
, et par l’impulsion décisive de l’hérésie méridionale, il apparaît qu
644
ible et quotidien, plus intimement vérifiable.
7.
Au-delà de la tragédie106 Ce diagnostic, à bien des égards, peut
645
s l’acte de l’Éternel où notre espoir se fonde. ⁂
Deux
thèmes de réflexion, amorcés çà et là dans ces pages, pourront en con
646
telle, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Les
deux
thèmes que je vais esquisser indiquent deux voies de dépassement, dan
647
? Les deux thèmes que je vais esquisser indiquent
deux
voies de dépassement, dans la ligne de cet ouvrage, mais au-delà du s
648
ur. Et alors le mariage est possible. Nous sommes
deux
dans le contentement. ⁂ Une dernière fois pourtant nous reprendrons u
649
monde, car c’est lui qui transforme le monde.
93.
Je m’en tiens au « cas-limite » de Tristan ; j’ai connu des amants ch
650
comme une cynique méconnaissance de leur piété…
94.
Plus on s’écarte de l’espèce pour se rapprocher de la personne, plus
651
rgument du Dr Maranon en faveur de la monogamie.
95.
La gauloiserie n’étant pas moins que la passion une évasion hors du r
652
évasion hors du réel, une façon de l’idéaliser.
96.
J’emploie ce terme au sens actif et littéral, par opposition au sens
653
enu courant, de « préjugé », de « parti imité ».
97.
Voir le remarquable essai de R. de Pury : « Éros et Agapè », dans le
654
péché ; le péché, c’est la sublimation d’Éros. »
98.
Comme le croira cependant Novalis renouvelant la mystique courtoise e
655
courtoise et les vieilles traditions celtiques.
99.
En quoi consiste le respect, au sens où je le prends ici ? En ce que
656
ar l’homme comme une chose, comme un instrument.
100.
Je répète toutefois que le mariage ne saurait être fondé sur des « ar
657
e, et veut croire aux révélations de la passion.
101.
B. Croce, Etica e Politica. 102. Leo Ferrero, Désespoirs. Le problè
658
e la passion. 101. B. Croce, Etica e Politica.
102.
Leo Ferrero, Désespoirs. Le problème de la passion est admirablement
659
vre, dans ses données actuelles, psychologiques.
103.
À partir de cette règle commune à la passion et à la guerre que fut l
660
et à la guerre que fut la chevalerie médiévale.
104.
« L’idée antique du travail indigne de l’homme libre se retrouve dans
661
rit Henri Pirenne, Histoire de l’Europe, p. 113.
105.
Il y a l’Apocalypse, dira-t-on. Mais les catastrophes qu’elle annonce
662
mais l’acte de la grâce, accompli par Dieu seul.
106.
Ce dernier chapitre est la conclusion de L’Amour et l’Occident , plu
663
n de L’Amour et l’Occident , plus encore que des
deux
fragments publiés dans Esprit. 107. Malgré les tentatives multiples
664
core que des deux fragments publiés dans Esprit.
107.
Malgré les tentatives multiples d’explication « modernes » par la phy
665
t aussi bien à n’importe quel malade sans génie.
108.
Crainte et Tremblement, trad. d’après la version allemande de E. Gei
666
ax. Rougemont Denis de, « Mariage et personne (
II
) : l’amour action, ou de la fidélité », Esprit, Paris, novembre 1938,
667
ion, ou de la fidélité », Esprit, Paris, novembre
1938,
p. 231-256. ay. Une note précise : « Voir Esprit, septembre : « La
668
septembre : « La passion contre le mariage ». Ces
deux
essais sont extraits d’un ouvrage à paraître sous le titre : L’Amour
669
uite à « La passion contre le mariage » (décembre
1938
)az Nous annoncions deux lettres dans notre dernier numéro. Une er
670
e mariage » (décembre 1938)az Nous annoncions
deux
lettres dans notre dernier numéro. Une erreur de montage a fait saute
671
ion contre le mariage” », Esprit, Paris, décembre
1938,
p. 480.
672
D’une critique stérile (mai
1939
)ba Dans un certain sens, et aujourd’hui, nul n’est plus mal placé
673
é cette critique dès leurs débuts, dès les années
1930
à 1932, avec une pertinence et une violence qui alors n’étaient pas s
674
critique dès leurs débuts, dès les années 1930 à
1932,
avec une pertinence et une violence qui alors n’étaient pas sans méri
675
alistes m’amène à formuler les thèses suivantes :
1.
C’est le désir de « sortir du plan des vieux partis » qui rassemble o
676
airement les premiers éléments d’un groupe local.
2.
C’est l’impuissance à « sortir du plan des vieux partis » qui paralys
677
s quelques séances d’études et de mises au point.
3.
Car on ne croit pas suffisamment à ce qu’on affirme, à savoir la mort
678
à ce qu’on affirme, à savoir la mort des partis.
4.
On garde le secret désir — avoué parfois dans le feu de la discussion
679
ience intellectuelle impossible partout ailleurs.
5.
On garde le secret désir d’arriver à une « prise du pouvoir » de type
680
ntralisé — la négation parfaite de nos doctrines.
6.
On croit si peu à la mort des partis qu’on n’imagine pas d’autre acti
681
un parti — par les groupes ou par des « isolés ».
7.
Ainsi l’écart entre action et doctrine s’accentue d’année en année. L
682
à l’utopie, l’action se décourage ou s’éparpille.
8.
Pendant ce temps, on néglige l’essentiel : la création de moyens d’ac
683
elle démesurée de l’action des partis politiques.
9.
L’action des groupes personnalistes, en tant que tels, ne saurait êtr
684
uteur d’homme, et non pas au niveau de l’opinion.
10.
Ceux qui doutent de son efficace sont victimes de l’optique des parti
685
n efficace sont victimes de l’optique des partis.
11.
Ceux qui demandent des directives au centre sont victimes de l’optiqu
686
au centre sont victimes de l’optique des partis.
12.
Et de même, ceux qui attendent pour agir que nous soyons « suffisamme
687
r agir que nous soyons « suffisamment nombreux ».
13.
Pour former une communauté, il vaut mieux n’être qu’une douzaine. 14.
688
communauté, il vaut mieux n’être qu’une douzaine.
14.
Pour se risquer personnellement, il suffit de croire personnellement
689
fit de croire personnellement à ce qu’on affirme.
15.
L’attrait du parti n’est qu’en apparence l’attrait de la plus grande
690
e l’homme, qui est sa responsabilité personnelle.
16.
Les partis sont mauvais non point parce qu’ils sont trop puissants da
691
’ils n’ont aucune puissance véritable, créatrice.
17.
Ce que l’on nomme la puissance d’un parti, c’est la somme des abdicat
692
est la somme des abdications de tous ses membres.
18.
Lorsqu’un parti — comme ils le désirent tous plus ou moins courageuse
693
a totalisation des lâchetés de tous les citoyens.
19.
Tout parti est totalitaire dans son essence, et préfigure l’État tota
694
figure l’État totalitaire, brutal et stérilisant.
20.
D’où l’incapacité essentielle des partis à collaborer dans l’État : a
695
is qui veulent se faire aussi grands que le tout.
21.
L’injustice, c’est la justice d’un groupe imposée uniformément à d’au
696
n groupe imposée uniformément à d’autres groupes.
22.
C’est pourquoi le fédéralisme est la seule forme humaine de la justic
697
alisme est la seule forme humaine de la justice.
23.
Le but du personnalisme n’est pas de s’emparer des « centrales » pour
698
ais de créer sur place des foyers communautaires.
24.
C’est un but essentiellement fédéraliste. 25. Il ne s’agit pas de s’e
699
es. 24. C’est un but essentiellement fédéraliste.
25.
Il ne s’agit pas de s’emparer d’un pouvoir impuissant, mais d’exercer
700
lace, à l’échelle des réalités que l’on maîtrise.
26.
Si peu que ce soit, c’est tout ce qu’il y a de réel. 27. Une seule ma
701
peu que ce soit, c’est tout ce qu’il y a de réel.
27.
Une seule main qui travaille fait plus que cent-mille mains qui se lè
702
lle fait plus que cent-mille mains qui se lèvent.
28.
La critique des partis n’est stérile que dans la mesure où elle n’est
703
e, « D’une critique stérile », Esprit, Paris, mai
1939,
p. 264-267.
704
Autour de L’Amour et l’Occident (septembre
1939
)bb bc Mon cher Davenson, Votre article brillant, méditerranéen sur
705
» dont l’historien prétend communément « partir »
109.
Je crois qu’il y a un matériel hétéroclite de textes, de dates, de no
706
omme à travers lui, pour le Cosmos. (Voir Romains
8
). Vous estimerez peut-être que j’abuse en transportant à ce niveau no
707
n plus que tout l’humain soit humain. « Je trouve
deux
hommes en moi », écrit l’Apôtre. Nous trouvons en nous deux amours, e
708
s en moi », écrit l’Apôtre. Nous trouvons en nous
deux
amours, et même trois. C’est là précisément le sujet de mon livre. Le
709
pôtre. Nous trouvons en nous deux amours, et même
trois
. C’est là précisément le sujet de mon livre. Le premier amour, c’est
710
Mais pour conclure, je vous citerai en confidence
deux
phrases d’une lettre reçue hier, et relative à mon Amour : « Quand
711
tôt fait de retrouver la joie de l’historien !)
109.
Je lisais hier encore dans une étude de Lucien Febvre : « La méthode
712
re où c’est réellement « modeste », — très bien.
110.
Un de mes étudiants allemands me contait qu’après 5 ans de travail su
713
Un de mes étudiants allemands me contait qu’après
5
ans de travail sur les troubadours, à Francfort, il avait tenu à fair
714
s troubadours, à Francfort, il avait tenu à faire
deux
semestres à Toulouse. Il y arrive tout excité. Le professeur lui dit
715
nne pour les troubadours et qu’on les connaît. »
111.
La citation d’Ibn Dawoud que vous m’opposez, par exemple, pose un pro
716
’Amour et l’Occident », Esprit, Paris, septembre
1939,
p. 760-765. bc. Une note précise avant la lettre : « Le dialogue qui
717
le christianisme et le monde ? » (août-septembre
1946
)bd be Je ne vois pas le divorce en question. Pour qu’il y ait divo
718
me et le monde ? », Esprit, Paris, août–septembre
1946,
p. 188-189. be. Rougemont répond ici à une enquête d’Esprit sur le t
719
Épilogue (novembre
1946
)bf bg Comment un Américain juge la France Au lendemain de la
720
t dans la répartition de l’article, nous étudions
deux
questions, et prenons les mesures nécessaires pour les résoudre, non
721
grand nombre, puis se dissout. C’est ainsi que de
1942
à 1946, l’État américain a contrôlé les prix, la répartition de la ma
722
ombre, puis se dissout. C’est ainsi que de 1942 à
1946,
l’État américain a contrôlé les prix, la répartition de la main-d’œuv
723
omie de guerre, laquelle représentait environ les
9
/10 de la production. Le job a été bien fait : l’Allemagne et le Japon
724
ie de guerre, laquelle représentait environ les 9/
10
de la production. Le job a été bien fait : l’Allemagne et le Japon on
725
ns trop d’histoires. Ce qui veut dire que pendant
quatre
ans, l’Amérique a « nationalisé » (ou plus exactement étatisé) toute
726
n cache les dossiers, doit juger plus sagement en
24
heures que le vieux routier n’avait su le faire en plusieurs mois. Le
727
. Ils ont les cheveux noirs, attention. Mais dans
trois
de leurs États, les dernières élections se sont passées presque sans
728
rospérité et Poursuite du Bonheur, ce sont là mes
trois
idéaux. Et je ne les vois réalisés qu’en Amérique. Comment l’Europ
729
ns, ils embrassent mieux que nous la confusion du
siècle
, ils y sont installés carrément, et ils l’exploitent non sans une sor
730
rope seule peut opposer ou proposer à l’Amérique.
Cinq
choses témoignent de l’esprit et de sa présence active dans une cultu
731
ne. Enfin, ils ne croient pas au Mal… Le krach de
1928,
Hitler, la guerre, et quelques privations ont causé les premières fis
732
ue [L’homme américain] », Esprit, Paris, novembre
1946,
p. 741-748. bg. L’article clôt un numéro spécial d’Esprit sur le thè
733
e Vivre en Amérique , qui paraîtra chez Stock en
1947.
734
Thèses du fédéralisme (novembre
1948
)bi bj L’Europe absente, démissionnaire, colonisée, c’est un certai
735
aux conceptions et aux coutumes européennes, que
deux
classes par ailleurs tout opposées : les intellectuels non embrigadés
736
sième bloc, un bloc-tampon, ou un bloc opposé aux
deux
autres. Ce ne serait résoudre, et, au contraire, ce serait exalter le
737
pas dirigés par une assemblée des gouverneurs des
quarante-huit
États, ni la Suisse par les délégués des vingt-deux cantons. Ce serai
738
nte-huit États, ni la Suisse par les délégués des
vingt-deux
cantons. Ce serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées
739
s vingt-deux cantons. Ce serait impraticable. Ces
deux
fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs États, et en dehors d
740
Thèses du fédéralisme », Esprit, Paris, novembre
1948,
p. 608-610. bj. Il s’agit d’extraits de différents discours prononcé
741
e d’un numéro spécial d’Esprit sur le thème « Les
deux
visages du fédéralisme européen ».
742
Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai
1962
)bk bl Vous constatez dans votre numéro de mars que lorsque Sartre
743
ue penser à l’Algérie ». J’avais dit pour ma part
deux
mois plus tôt, et vous me citez : « Quand Sartre écrit Europe il ne p
744
e France, il ne voit que le drame algérien. » Les
deux
phrases semblent dire la même chose. Un lecteur non prévenu s’y tromp
745
us. Car ma phrase signifie, à vous en croire, que
deux
millions de personnes déplacées, la torture et « notre désastre spiri
746
ar ma phrase signifie, à vous en croire, que deux
millions
de personnes déplacées, la torture et « notre désastre spirituel » so
747
certaine gauche, sectaire comme on ne l’est qu’à
vingt
ans. Ceci dit, je voudrais que vos lecteurs sachent aussi que mon art
748
pos de “Sartre et l’Europe” », Esprit, Paris, mai
1962,
p. 877-878. bl. La lettre de Rougemont est précédée de l’introductio
749
is consacrée à “Sartre et l’Europe” (Esprit, mars
1962
), j’ai reçu une lettre de Denis de Rougemont dont on trouvera le text
750
étais étonné qu’un “Européen” aussi convaincu que
D.
de Rougemont ne sente pas ce scandale de l’Europe qui inspirait la fu
751
que son texte m’ait “servi”, comme il dit. Après
quinze
ans de métier, je reste, comme au premier jour, déconcerté par certai
752
ulé « Sartre contre l’Europe », paru dans Arts le
17
janvier 1962, est également reproduit dans Les Chances de l’Europe .
753
e contre l’Europe », paru dans Arts le 17 janvier
1962,
est également reproduit dans Les Chances de l’Europe .