1 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
1 ce qui l’a permise, prétend encore dominer sur l’ Europe , et ne peut maintenir cette apparence de règne qu’en confondant scand
2 leur profit « la primauté du Christ et celle de l’ Europe 3 ». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gouv
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
3 un Eugen Rosenstock — l’historien des Révolutions européennes — dans le domaine du service civil et des camps de travailleurs. Mais
3 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
4  ? Ne seront-ils pas la race de fer qui sauvera l’ Europe menacée par tous les peuples de couleur ? Aux dernières pages, nous v
4 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
5 bohème prolétarienne. Le spectacle de la culture européenne , depuis la guerre, nous enseigne deux grandes vérités empiriques : d’
6 des principales tendances qui s’affirment dans l’ Europe d’aujourd’hui. Ce projet positif présente un gros défaut pratique : i
5 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
7 d, et fonder sur cette condamnation une politique européenne , c’est à peu près aussi intelligent que de se déclarer l’adversaire d
6 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
8 je vois le seul fondement d’une nouvelle culture européenne … b) Il est faux que nous soyons obligés de commencer par l’extérieur,
9 tuelle. III. L’appel à la commune mesure, ou l’ Europe du xxe siècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’Europe, c
10 ècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’ Europe , c’est de lui opposer le génie de la liberté. Saint-Just. L’on pour
11 ou un nom contemporains.   1. Temps et lieux : l’ Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espèces de nations : celles qu
12 mps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe , deux espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui s
13 finissent l’atmosphère des nations rajeunies de l’ Europe . Elles n’ont plus de liberté, mais du travail. Elles s’en plaignent d
14 ur d’une famine que les plus grandes nations de l’ Europe moderne ont découvert le sens de leur histoire et l’avenir de leur gé
15 à la montée de la conscience individuelle dans l’ Europe du xvie siècle. Mais elle agit en sens inverse. Elle agit tout d’abo
16 ui sont tout à la fois politiques et culturels. L’ Europe des religions nouvelles nous met au défi de résoudre sur tous les pla
17 enir l’efficacité de notre action dans la culture européenne . Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas fini de le répéter. Est-ce
18 nts sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir européen est d’exercer la vocation de vérité qui est la nôtre avec un maximum
7 1937, Esprit, articles (1932–1962). Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)
19 Robert Briffaut, Europe (janvier 1937)ae On se souvient de la guerre des Balkans. Elle écl
20 e ce brillant tableau des vices de l’aristocratie européenne qu’une telle classe est la vraie responsable du cafouillage de 1914.
21 emont Denis de, « [Compte rendu] Robert Briffaut, Europe  », Esprit, Paris, janvier 1937, p. 665.
8 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
22 Runde). Nietzsche tente de surmonter le nihilisme européen (résultant de la « mort de Dieu ») par la pensée du Retour éternel. M
9 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
23 caractérise non seulement notre rôle politique en Europe , mais encore notre mentalité par rapport aux pays voisins. Or il faut
24 t au surplus le droit de faire la leçon à toute l’ Europe dans les leaders de nos journaux. Et cela ne contribue guère à nous d
25 e, jouer un rôle de premier plan dans l’équilibre européen . Et quand bien même il serait démontré que la Suisse ne peut plus pré
26 éfense des intérêts économiques, c’est la réalité européenne de la Suisse qu’on perd de vue. On l’a senti à l’occasion des sanctio
27 enser notre neutralité dans le cadre nouveau de l’ Europe . Il est fatal que ces dilemmes se multiplient à l’avenir. Le fameux é
28 à l’avenir. Le fameux équilibre stratégique de l’ Europe qu’on a coutume d’invoquer pour justifier l’espèce d’exterritorialité
29 oportions nouvelles des mystiques qui régissent l’ Europe d’aujourd’hui. Notre chance et nos risques sont là.   Rien ne me para
30 ouvelle ; elle constitue l’apport spécifique de l’ Europe à l’humanité. C’est autour d’elle et grâce à elle que l’Occident s’es
31 n de la Suisse peut être définie à l’échelle de l’ Europe  : la Suisse doit être la gardienne de ce principe central, fédératif 
32 e celui de la Croix-Rouge, gardiens de ce qui est européen et commun à toutes les nations ; étant eux-mêmes dans la mesure où il
33 semble, — voilà les Suisses, grands Portiers de l’ Europe , et mainteneurs de ses communes mesures. Qu’on ne voie pas là je ne s
34 isse peut et doit maintenant revendiquer face à l’ Europe son droit à la neutralité. Elle n’est réellement intangible que parce
35 le est l’expérience témoin, l’annonciatrice d’une Europe fédérée dont elle prouve la réalité en assemblant dans un État nos tr
36 e mission qui justifie en même temps notre statut européen de neutralité, et notre statut intérieur de confédération de cantons,
37 r au nom d’une vocation bien définie et de portée européenne . Quand nos journaux font la leçon à Léon Blum, ce n’est pas — comme c
38 ue nous étions seuls à juger dans une perspective européenne . (Nos trois cultures nous y préparaient, nous y contraignaient même e
39 ns. Et ce ne peut être qu’au nom de l’avenir de l’ Europe , puisque c’est cela que nous sommes dès maintenant. 2. — La culture.
40 t peut-être future et finale, des diversités de l’ Europe , symbolisées par nos trois langues, nos deux religions, nos vingt-cin
41 at perpétuel, exaltant, le battement du cœur de l’ Europe . Vouloir créer une « culture suisse », ce serait trahir notre mission
42 pas de culture suisse, mais seulement une culture européenne  ? On nous a donné par-dessus un Gottfried Keller et un Ramuz. Ceux-là
43 un Gottfried Keller et un Ramuz. Ceux-là ne sont Européens que parce qu’ils sont d’abord, et génialement, Suisse allemand et Vau
44 e , la Suisse réapparaît sur la grande scène de l’ Europe . De Genève, c’est une autre « école suisse » qui domine les lettres f
45 ouvons être les moyens de la grandeur future de l’ Europe . (Il y a là plus qu’un calembour, soit dit pour essayer de rassurer c
46 e, devient la pire des imprudences au milieu de l’ Europe fasciste. Notre instruction publique très développée à tous les degré
47 cherche à se mettre au pas des grandes économies européennes , mais de la manière la plus fatale à ce fédéralisme tant vanté. Autan
48 conscience de cette mission, et le grand air de l’ Europe et du monde reviendra vivifier nos pays. Il y aura de nouveau du jeu,
49 fédération ; les droits de la Suisse et ceux de l’ Europe  ; images et conséquences à la fois de l’équilibre fondamental entre l
50 veler son rayonnement. Asile ou lieu d’élection d’ Européens comme Ferrero ou Thibaudet ; agence de liaison de nos cultures grâce
10 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
51 , probablement sans précédent dans notre histoire européenne . Quant au mariage, il fut proprement balayé durant la période des Sov
52 Alors le cycle de l’amour courtois sera fermé. L’ Europe de la passion aura vécu. Un Occident nouveau, imprévisible, naîtra da
11 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
53 peuvent établir. ⁂ Les Orientaux caractérisent l’ Europe par l’importance qu’elle donne aux forces passionnelles. Ils y voient
54 source de cet aspect le plus réel de l’activisme européen une sorte de tempérament continental ? Ou quelque influence indirecte
55 x-chrétiens (c’est-à-dire créateurs) du dynamisme européen , sont orientés par une volonté exactement contraire à celle de passio
56 omme si tout l’Occident était chrétien. Si donc l’ Europe succombe à son mauvais génie, ce sera pour avoir trop longtemps culti
57 s de les surmonter. Par exemple, il se peut que l’ Europe , après une crise totalitaire (et supposé qu’elle n’y succombe point),
58 chevalerie », écrit Henri Pirenne, Histoire de l’ Europe , p. 113. 105. Il y a l’Apocalypse, dira-t-on. Mais les catastrophes
12 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
59 ont, se dit-il, les pays qui marchent le mieux en Europe  ? Les États scandinaves, la Suisse, la Hollande, et la Grande-Bretagn
60 ement, elles n’achèteront jamais notre respect. L’ Europe centrale et les Balkans, livrés aux Russes, qui les mettent au pillag
61 dmiré Mussolini, comme l’ont fait les bourgeois d’ Europe  : ce n’était pas un regular guy. Le Vatican a la plus vieille diploma
62 sceptibles et toujours prêts et se battre. Oui, l’ Europe , ce sont nos Balkans. Mais il y a l’Amérique du Sud, il y a les Russe
63 ne les vois réalisés qu’en Amérique. Comment l’ Europe peut aider l’Amérique Comme je m’en veux de chacun de mes articles
64 certaines mesures et attitudes spirituelles que l’ Europe seule peut opposer ou proposer à l’Amérique. Cinq choses témoignent d
65 de l’Amérique ne pourrait pas lui épargner ? Si l’ Europe peut y contribuer, elle aura bien mérité de la planète. Comment l’
66 de la planète. Comment l’Amérique peut aider l’ Europe Seuls, les Européens — je connais leurs complexes — trouveront tro
67 ment l’Amérique peut aider l’Europe Seuls, les Européens — je connais leurs complexes — trouveront trop dures pour l’Amérique
68 i. Ceci dit, je me retourne vers mes compatriotes européens et je leur dis : si vous voulez que l’Europe dure encore — et le rest
69 s européens et je leur dis : si vous voulez que l’ Europe dure encore — et le reste du monde en a besoin — ne vous contentez pa
13 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
70 Thèses du fédéralisme (novembre 1948)bi bj L’ Europe absente, démissionnaire, colonisée, c’est un certain sens de la vie,
71 t donc pas au nom de je ne sais quel nationalisme européen qu’il nous faut défendre l’Europe, mais au seul nom de l’humanité la
72 nationalisme européen qu’il nous faut défendre l’ Europe , mais au seul nom de l’humanité la plus consciente et la plus créatri
73 ’homme. […] Or, il s’en faut de beaucoup que les Européens soient unanimes à tenir activement le parti de cette Europe, de ses c
74 ent unanimes à tenir activement le parti de cette Europe , de ses complexités vitales, de sa culture. Une analyse sociologique
75 tenir vitalement aux conceptions et aux coutumes européennes , que deux classes par ailleurs tout opposées : les intellectuels non
76 Ne demandons pas l’instauration d’une fédération européenne pour que se crée un troisième bloc, un bloc-tampon, ou un bloc opposé
77 der, et obtenir, nous tous, c’est que les nations européennes s’ouvrent d’abord les unes aux autres, suppriment, sur tous les plans
78 une attitude nouvelle, une confiance — ouvrent l’ Europe au monde, du même coup. Ce qu’il nous faut demander et obtenir — obte
79 nous-mêmes tout d’abord — c’est que le génie de l’ Europe découvre et qu’il propage les antitoxines des virus dont il a infesté
80 a infesté le monde entier. Il n’y a de fédération européenne imaginable qu’en vue d’une fédération mondiale. Il n’y a de paix et d
81 ondial. Et le monde, pour ce faire, a besoin de l’ Europe , j’entends de son esprit critique autant que de son sens inventif. […
82 utant que de son sens inventif. […] La fédération européenne ne sera pas l’œuvre des gouvernants chargés de défendre les intérêts
83 ces personnes qui formeront le gouvernement de l’ Europe . Il n’y a pas d’autre voie possible et praticable. Les USA ne sont pa
84 ononcés par Denis de Rougemont, et réunis dans L’ Europe en jeu . Ils sont reproduits ici dans le cadre d’un numéro spécial d’
85 it sur le thème « Les deux visages du fédéralisme européen  ».
14 1962, Esprit, articles (1932–1962). Lettre à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’Europe » (mai 1962)
86 à Jean-Marie Domenach, à propos de « Sartre et l’ Europe  » (mai 1962)bk bl Vous constatez dans votre numéro de mars que lor
87 votre numéro de mars que lorsque Sartre attaque l’ Europe « au fond, il ne fait que penser à l’Algérie ». J’avais dit pour ma p
88 plus tôt, et vous me citez : « Quand Sartre écrit Europe il ne pense qu’à la France, et quand il pense France, il ne voit que
89 ance à mes yeux « quand le foie gras circule » en Europe . Vous vous flattez d’avoir en commun avec Sartre « le sens d’une res
90 commun avec Sartre « le sens d’une responsabilité européenne  », sens qui me fait évidemment défaut s’il est vrai qu’il se définit
91 is que je ne m’occupe comme chacun sait que d’une Europe des « règlements de douanes » et du « foie gras » : c’est en son nom,
92 n article ne traitait pas de l’Algérie, ni de « l’ Europe  » mythique qu’injurie Sartre, mais du rôle de l’Europe historique dan
93 e » mythique qu’injurie Sartre, mais du rôle de l’ Europe historique dans le monde, et notamment des tâches dont elle est respo
94 séquences pratiques pour le tiers-monde et pour l’ Europe qui doit l’aider… Ce que nous devons offrir au monde et à nos fils, c
95 e l’histoire, ce seront ceux qui auront dit que l’ Europe était finie, quand il s’agissait de la faire. » C’était cela, l’essen
96 e à Jean-Marie Domenach, à propos de “Sartre et l’ Europe ” », Esprit, Paris, mai 1962, p. 877-878. bl. La lettre de Rougemont
97 la chronique que j’avais consacrée à “Sartre et l’ Europe ” (Esprit, mars 1962), j’ai reçu une lettre de Denis de Rougemont dont
98 le progrès économique ; je m’étais étonné qu’un “ Européen ” aussi convaincu que D. de Rougemont ne sente pas ce scandale de l’Eu
99 que D. de Rougemont ne sente pas ce scandale de l’ Europe qui inspirait la fureur de Sartre. Je suis heureux que Rougemont soul
100 il est fait allusion, intitulé « Sartre contre l’ Europe  », paru dans Arts le 17 janvier 1962, est également reproduit dans L
101 2, est également reproduit dans Les Chances de l’ Europe .